Dans « Le Soleil », un auteur anonyme expose un projet de Parlement professionnel ou une Chambre économique. Les femmes qui exercent une profession pourraient y nommer les députés et y être elles-mêmes élues.
C’est évidemment très intéressant et si le projet se réalisait, les féministes ne pourraient que s’en féliciter. Néanmoins, cela ne doit pas nous faire dévier de notre objectif primordial, la revendication de l’électorat et de l’éligibilité politique.
Dans une République, ce sera toujours à la Chambre politique que l’intérêt se portera ; elle seule connaîtra des grandes questions qui passionnent le pays tout entier.
La Chambre Economique n’aura jamais une vitalité bien grande, et il est à craindre que le droit d’y élire et même d’y figurer ne réussisse pas plus à secouer les femmes de leur torpeur que ne l’ont fait les droits prud’homaux et consulaires.
Seul le titre et la fonction de citoyenne émanciperont la femme.