Domination masculine. Patriarcat
 Marie-Victoire Louis

Culture

Extrait de l'abécédaire féministe

date de rédaction : 28/03/2024
date de publication : 28 mars 2024
mise en ligne : 28/03/2024
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À la recherche du patriarcat…

L’abécédaire féministe, profondément revu, comporte dorénavant 23.390 items et 23 rubriques : I. Culture (1042) ; II. Droit (423) ; III. Êtres humains (1259) ; IV. Corps (563) ; V. Enfants (320) ; VI. Femmes (3323) ; VII. Hommes (1553) ; VIII. Relations entre êtres humains (881) ; IX. Famille (590) ; X. Féminisme (478) ; XI. Justice (987) ; XII. Langage (1077) ; XIII. Patriarcat (770) ; XIV Penser (1643) ; XV. Politique (2537) ; XVI. Pornographie (173) ; XVII. Proxénétisme (459) ; XVIII. « Sciences » sociales (744) ; XIX. Démographie (36) ; XX. Économie (1101) ; XXI. Histoire (906) ; XXII. Sexes [Sexualité, Sexisme…] (260) ; XXIII. Violences (670) … et continuera d’évoluer.
* Ajout. 11 juillet 2023. XXIV. Dialogues (1597)
28 mars 2024

I. « Culture »

En noir, items ‘nouveaux’ (et modifiés)

I. « Culture » : Culture (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24) Par ordre chronologique (1, 2) ; Culture (« À qui appartient la beauté ? ») ; Culture (Abdul Malak Rima) ; Culture (Accord culturel Franco-Saoudien) ; Culture (« Agent littéraire ») ; Culture (Air) ; Culture (Abkarian Simon) ; Culture (Aboulker Isabelle) ; Culture (Akerman Chantal) ; Culture (Algérie) (1, 2) ; Culture (Amour) (1, 2, 3) ; Culture (Androgyne) ; Culture (Arabe) (1, 2) ; Culture (Aragon Louis) (1, 2, 3) ; Culture (Archives) ; Culture (Argent) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4 , 5, 6, 7, 8) ; Culture (Arme) ; Culture (Aron Jean-Paul) ; Culture (Art) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) ; Culture (« Art naïf » et /ou « Art brut ») ; Culture (Artifice) ; Culture (Artifices) ; Culture (Artiste) (1, 2) ; Culture (Assouline Pierre) ; Culture (Attali Jacques) ; Culture (Auteurs) ; Culture (Aznavour Charles) ; Culture (Barbie Klaus) ; Culture (Bachelot Roselyne) (1, 2, 3, 4) ; Culture (Barrault Jean-Louis) ; Culture (Baudelaire) (1, 2) ; Culture (Beauté) (1, 2) Par ordre chronologique (1) ; Culture (Berbère) ; Culture (Berdiaev Nicolas) (1, 2, 3, 4) ; Culture (Bernhard Thomas) ; Culture (Beausson-Diagne Nadège) ; Culture (Berling Charles) ; Culture (Bibliothèques) (1, 2, 3, 4) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ; Culture (Bibliothèque nationale de France. BNF) (1, 2) ; Culture (Bibliothèque de la Sorbonne) (1, 2, 3) ; Culture (Blum Léon) ; Culture (Boal Augusto) ; Culture (« Bon goût ») Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Culture (Bossuet Jacques-Bénigne) ; Culture (Bourdieu Pierre et Darbel Alain) ; Culture (Bourgeoisie) ; Culture (Bredin Jean-Denis) ; Culture (Breker Arno) ; Culture (Breton André) ; Culture (Broch Hermann) ; Culture (Budget) ; Culture (Buffet Marie-George) ; Culture (Busnel François) ; Culture (Butor Michel) ; Culture (Cabu) ; Culture (« Cancel Culture ») ; Culture (Capital culturel) ; Culture (Caron Jean-François) ; Culture (Castoriadis Cornelius) (1, 2) ; Culture (Céline Louis-Ferdinand) ; Culture (Censure) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) ; Culture (Chansons) (1, 2) ; Culture (Chansons d’amour) ; Culture (Chaplin Charles) ; Culture (Citadine) ; Culture (Classes dominantes) (1, 2) ; Culture (Classes prépa [ratoires aux « grandes écoles »]) ; Culture (Cohen Leonard) ; Culture (Collections) ; Culture (Collège de France) ; Culture (Colonialisme) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ; Culture (Comédie Française. 2017) ; Culture (Comment ?) ; Culture (Compréhension) ; Culture (Comte-Sponville André) ; Culture (Confiture) ; Culture (Consommation) ; Culture (Coronavirus) (1, 2, 3) ; Culture (Courier Paul-Louis) ; Culture (Critique) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ; Culture (Cuisine) ; Culture (Dali Salvador) ; Culture (Dard Frédéric) ; Culture (Dayan-Herzbrun Sonia) ; Culture (Debbouz Jamel) ; Culture (Delluc Louis) ; Culture (Destruction de la Colonne Vendôme. 1871) ; Culture (Destructions à l‘Arc de triomphe. 2018) ; Culture (Diplomatie) ; Culture (Diderot Denis) (1, 2) ; Culture (Directeur de théâtre) (1, 2) ; Culture (Domination masculine) (1, 2) ; Culture (Dürer) ; Culture (Duteil Yves) ; Culture (Écrivains) (1, 2) ; Culture (Édition) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10) ; Culture (Eliacheff Caroline) ; Culture (Eliot George) (1, 2) ; Culture (« Émancipation de la culture ») ; Culture (Émission culturelle) ; Culture (Émotions) ; Culture (Enfants) ; Culture (« Engineering culturel ») ; Culture (Ernaux Annie) ; Culture (Erner Guillaume) ; Culture (« Esprit français ») ; Culture (Esthétique) ; Culture (Esthétisme) ; Culture (Étatique) ; Culture (Europe) ; Culture (Exotisme) ; Culture (Fascisme) ; Culture (Féministe) (1, 2) ; Culture (Femmes. Artistes) ; Culture (Femmes. Iran. 2018) ; Culture (Femmes. Russie. XVIIIème siècle) ; Culture (Ferrante Elena) ; Culture (Ferry Luc) (1, 2) ; Culture (Festival de Cannes) (1, 2) ; Culture (Fielding Henry) (1, 2) ; Culture (Film) ; Culture (Films d’horreur) ; Culture (Fitz-James. Madame de) ; Culture (Flagornerie) ; Culture (Flaubert Gustave) (1, 2) ; Culture (Française) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4) ; Culture (France Culture) (1, 2, 3) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10) ; Culture (Franco) ; Culture (Frédéric II. roi de Prusse) (1, 2) ; Culture (Frémaux Thierry) ; Culture (Gabin Jean) ; Culture (Galey Matthieu) ; Culture (Gambetta Léon) ; Culture (Gandhi) ; Culture (Garcin Jérôme) ; Culture (« Générale ») ; Culture (Génies) ; Culture (Gide André) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Culture (« Gilets jaunes ») (1, 2) ; Culture (Giroud Françoise) (1, 2) ; Culture (Gitaï Amos) ; Culture (Goebbels Joseph) ; Culture (Groult Benoîte) ; Culture (Guéhenno Jean) ; Culture (Guerre) ; Culture (Guerrilla girls) ; Culture (Guitry Sacha) ; Culture (Guilloux Louis) ; Culture (Heanel Adèle) ; Culture (Hegel Friedrich) (1, 2) ; Culture (Herriot Édouard) ; Culture (Histoire) ; Culture (Hitler) ; Culture (Hollywood) (1, 2) ; Culture (« Homme cultivé ») ; Culture (Hugo Victor) (1, 2) ; Culture (Idéologie) ; Culture (Illectronisme) ; Culture (Illettrisme) (1, 2, 3) ; Culture (« Inculture ») (1, 2) ; Culture (Industrie) ; Culture (Intellectuel) ; Culture (Intelligible) ; Culture (Internationale) ; Culture (Investissements) ; Culture (Invraisemblances) ; Culture (Jaurès Jean) ; Culture (Jazz) (1, 2) ; Culture (Jouvet Louis) ; Culture (Justice) ; Culture (Kateb Yacine) ; Culture (Kahn Jean-François) ; Culture (Kazan Elia) ; Culture (King Kong Théorie) ; Culture (Kraus Karl) ; Culture (Laffont Isabelle) ; Culture (Lang Jack) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4) ; Culture (Laporte Arnaud) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13) ; Culture (Laskine Lily) ; Culture (Léautaud Paul) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4) ; Culture (L’encyclopédie) ; Culture (Leiris Michel) ; Culture (Lessing Doris) ; Culture (Liberté d’expression) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Culture (Librairies) ; Culture (Lire) (1) Par ordre chronologique (1) ; Culture (Littéraire. Texte) (1, 2, 3) ; Culture (Littérature) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11) ; Culture (Livres) (1, 2, 3) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113 ; Culture (London Jack) ; Culture (Lukacs George) ; Culture (Luminet Jean-Pierre) ; Culture (Luxe) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Culture (Macron Brigitte) ; Culture (Macron Emmanuel) (1, 2, 3, 4, 5) ; Culture (Maïakovski Vladimir) ; Culture (« Magique pouvoir de l’art ») ; Culture (Makeba Myriam) ; Culture (Magnard Albéric) ; Culture (Malraux André) (1, 2) ; Culture (Mann Thomas) ; Culture (Maréchal Marion) ; Culture (« Mauvais goût ») ; Culture (Mécénat) ; Culture (« Mélo » ») (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) ; Culture (Meslot Damien) ; Culture (Messager Annette) ; Culture (Michaux Henri) ; Culture (Michel Louise) ; Culture (Mill Stuart) ; Culture (Miller Alice) ; Culture (Minces Juliette) ; Culture (Mitterrand Frédéric) (1, 2, 3) ; Culture (Modèle) ; Culture (Montellier Chantal) ; Culture (Moreau Jeanne) ; Culture (Musées) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) ; Culture (Musique) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10) ; Culture (« Mystère de la création ») ; Culture (Mythologie) ; Culture (Nationalisme) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11) ; Culture (Nazie) (1, 2) ; Culture (Nietzsche Friedrich) ; Culture (New Deal) ; Culture (Nin Anaïs) ; Culture (Nougaro Claude) ; Culture (Nourissier François) ; Culture (# Notsurprised) ; Culture (« Occidentale ») ; Culture (Opéra) ; Culture (Origine du monde L’) (1, 2, 3, 4) ; Culture (Orwell George) ; Culture (Ory Pascal) ; Culture (Palmade Pierre) ; Culture (Parra Violetta) ; Culture (Partition de musique) ; Culture (« Pass Culture ») ; Culture (Passion) ; Culture (Patriarcale) (1, 2, 3, 4, 5, 6) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70) ; Culture (Pessoa Fernando) ; Culture (Petit chaperon rouge Le) ; Culture (Phagocyter) ; Culture (Plaisir) Par ordre chronologique (1, 2) ; Culture (Pléiade La) ; Culture (Plenel Edwy) ; Culture (Poésie) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14) ; Culture (« Populaire » (1, 2) ; Culture (Pornographique) (1, 2) ; Culture (Privilège) ; Culture (Prix) ; Culture (Prix Nobel de littérature) (1, 2) ; (Culture (Province) (1, 2) ; Culture (Proxénète) (1, 2) ; Culture (« Queer ») (1, 2) ; Culture (Quincy Jones) ; Culture (Racisme) ; Culture Culture (Radio courtoisie) ; Culture (Radio France) ; Culture (Radio Libre) ; Culture (Ragon Maurice) ; Culture (Rap) (1, 2) ; Culture (Reclus Élisée) ; Culture (Reconnaissance officielle) ; Culture (Religion) ; Culture (Remarque Erich Maria) ; Culture (Renoir Auguste) ; Culture (Renommée) ; Culture (Réprimée) ; Culture (Restaurant) ; Culture (Restitution des biens des collections publiques) ; Culture (Révolution russe) ; Culture (Riester Franck) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Culture (Romans) ; Culture (Roudinesco Élisabeth) ; Culture (Russie bolchévique) ; Culture (Sand George) (1, 2) ; Culture (Sankara Thomas) ; Culture (Sartre Jean-Paul) ; Culture (Savak) ; Culture (Savoy Bénédicte) (1, 2) ; Culture (Scandale) ; Culture (Sciences-po) (1, 2) ; Culture (Séguéla Jacques) ; Culture (Serge Victor) ; Culture (Sorbonne) (1, 2, 3, 4, 5) ; Culture (Soumbounou Moussa) ; Culture (Souvenir) ; Culture (Surréalisme) ; Culture (Staël Germaine de) ; Culture (Statues) (1, 2, 3, 4, 5) Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Culture (Stendhal) (1, 2) ; Culture (Stroheim Erich von) ; Culture (Style) ; Culture (Succès) ; Culture (Sylvestre Anne) ; Culture (« Talents d’agrément ») ; Culture (Télévision) ; Culture (« Test de Bechdel ») ; Culture (Théâtre) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ; Culture (Tolstoï Léon) ; Culture (Toulouse-Lautrec Henri de) ; Culture (Toscan du Plantier Daniel) ; Culture (Tragédie) ; Culture (Transmission) Par ordre chronologique (1, 2) ; Culture (Truffaut François) ; Culture (Trump Donald) (1, 2) ; Culture (Tulard Jean) ; Culture (Tzara Tristan) ; Culture (Ukraine. 2023) ; Culture (Utilitariste) ; Culture (Vaillant-Couturier Paul) ; Culture (Valéry Paul) ; Culture (Valeur) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Culture (Van Gogh Vincent) ; Culture (Varda Agnès) ; Culture (Varnhagen Rahel) ; Culture (Vérité) ; Culture (Vincent Christian) ; Culture (Vol) ; Culture (Viol) (1, 2) Par ordre chronologique (1) ; Culture (Voltaire) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) ; Culture (Walt Disney) ; Culture (Zao-Wou-Ki) ; Culture (Zay Jean) ; Culture (Zinoviev Alexandre) ; Culture (Zola Émile) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Culture (Zweig Stefan) ; (863)

II. « Culture ». Cinéma : Cinéma ; African Queen ; Anna et les loups ; Bagdad Café ; Basic Instinct ; Belle de jour ; Betty ; Boudu sauvé des eaux ; Boule de Suif ; Brève rencontre ; Captives à Bornéo ; Cent vingt battements par minutes ; Chemin de croix ; Chers camarades ; Conversation avec Romy Scheider ; Coup pour coup ; Des filles pour l’armée ; Dieu existe, son nom est Petrunya ; Du rififi à Paname ; Feu de paille ; Giant ; Gloria ; Go fish et Gazon maudit ; Gueule d’amour ; Guillaume et les garçons à table ! ; Happy Together ; Indiscret ; Ixcanul ; Il était une fois l’Amérique ; Jamais le dimanche ; Je vous trouve très beau ; Jour de colère ; Jules et Jim (1, 2) ; King Kong ; Landru ; L’affaire Josey Aimes ; L’amant ; L’amore ; L’amour à la ville (1, 2) ; L’Arnaqueur ; L’Atalante ; L’eau à la bouche ; L’esclave libre ; L’espoir ; L’homme qui aimait les femmes ; L’ivresse du pouvoir (1, 2) ; La belle et la bête ; La belle équipe La chienne (1, 2, 3) ; La cité des femmes ; La chute de l’empire américain ; La ciociara ; La coquille et le clergyman ; La dame sans camélia ; La fiancée du pirate (1, 2, 3) ; L’affaire Cicéron ; La mariée était en noir ; La mort d’un bureaucrate ; La nuit ; La nuit américaine ; La passion de Jeanne d’Arc ; La règle du jeu ; La rivière rouge ; La rosière de Pessac ; La saison des femmes ; La vérité sur Bébé Donge ; La vie est belle ; La vieille dame indigne ; La 359ème section ; L’homme qui tua la peur ; Le cas du docteur Laurent ; Le chat ; Le crime de Monsieur Lange ; Le dernier tango à Paris ; Le diable au corps ; Le diabolique docteur Mabuse ; Le goût de la cerise ; Le journal d’une femme de chambre ; Le lauréat ; Le maître du logis ; Le pickpocket ; Le président ; Le procès de Viviane Emsalem ; L’équipée sauvage ; Le secret de Brokeback mountain ; Le septième juré ; Le septième voile ; Le valet ; Le violent ; Les belles années de Miss Brodie ; Les drôles de poissons chats ; Les femmes du bus 678 ; Les 55 jours de Pékin ; Les valseuses (1, 2) ; Les visiteurs ; Little Miss Sunshine ; Louise-Michel ; Ma nuit chez Maud ; Machine Gun Kelly ; Mademoiselle Chambon ; Mitraillette Kelly ; Mizoguchi ; My fair lady ; Monsieur Verdoux (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Mort à Venise ; New York, New York ; Nola Darling n’en fait qu’à sa tête ; Nos femmes ; Odette Toulemonde ; Opening Night ; Onze heures sonnaient ; Pattes Blanches ; Personne ne m’aime ; Prêt à porter ; Quai des orfèvres ; Quand la ville dort ; Refugiado ; Rome, ville ouverte ; Salam Bombay ; Salo (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11) ; Sept jours en Mai ; Shadows ; Shanghai Express ; Simenon (Georges) ; Stalker ; Tant qu’il y aura des hommes ; Tell me lies ; Témoin à charge (1, 2) ; Ten ; The Duchess ; The lunch box ; The Offense ; The wife ; Thelma et Louise ; Tenue de soirée ; Touchez pas au grisbi ; Tous les autres s’appellent Ali ; Trains étroitement surveillés ; Un air de famille ; Un amour pas comme les autres ; Un chien andalou ; Un jour nouveau ; Un meurtre sans importance ; Un inspecteur vous demande ; Une auberge à Tokyo ; Une journée particulière ; Une si jolie petite plage ; Vacances ; Verts pâturages ; Victoire des femmes (La) ; Vol au-dessus d’un nid de coucou ; Vous ne l’emporterez pas avec vous ; Vulcano ; Winter sleep ; Y aura t-il de la neige à Noël ? ; Zorba le Grec ; (179)

28 mars 2024 : 1042 items

I. « Culture » :

Culture (1) : Qui démontrera comment, pourquoi et par quels processus, le seul emploi du terme de « culture » peut s’avérer en lui-même un véritable repoussoir pour tant de monde ?
Les analyses en termes de classes sociales, en termes de « capital culturel », pour essentielles soient elles, sont insuffisantes.
Et si, plus simplement, la « culture » ne s’était jamais clairement dissociée de la société injuste dont elle est issue ?
Et si, dès lors, la « culture », malgré elle ou non, malgré tous-toutes ceux et celles qui se sont évertuées à en dénoncer l’impérialisme, ne continuait-elle pas à porter, les traces de ses origines, celles liées à la force, aux pouvoirs, aux puissants ?
Et si alors la « culture » n’était-elle pas d’abord et avant tout celle que l’on conquiert par soi-même, et donc peu ou prou contre celle dont on ressent plus ou moins clairement que l’on veut nous l’imposer ? Le rejet, le refus de l’école ne s’explique-t-il pas si souvent ainsi ?
Et si la « culture » ne pouvait qu’avoir une signification en tant que création par soi, engagement de soi, ce qui signifierait la disparition du terme en tant que ‘concept’ ? Dès lors, si l’on prolonge cette hypothèse, chaque expression de ce qui est défini comme relevant de l’œuvre de la culture, sinon dépossèderait ceux et celles auxquelles elle est présentée de leurs propres potentialités, du moins les ferait défier de leur capacité à pouvoir exprimer leur perception personnelle ?
* Ajout. 5 octobre 2015. Écouter notamment Patrick Laupin (son antiféminisme exclu), ce jour, découvert. 1

Culture (2) : À un tel niveau d’abstraction que pose la question de la signification du terme de « culture » et donc de l’emploi de ce terme, fusse-t-il employé au pluriel, il ne peut exister de réponse à cette question. Néanmoins [se] la poser à chaque référence ponctuelle de son utilisation, peut sans doute aider à mieux approcher de certains éléments de sa critique. (Cf. Penser. Pensées. Abstraction, Économie. Capital)

Culture (3) : Il n’est pas nécessaire d’être « cultivé-e » pour êtes sensible à la « culture ».

Culture (4) : Trop nombreuses sont les personnes qui nomment « beauté » ce qu’ils considèrent comme telle ; nomment « bon goût », celui qu’on leur a inculqué ; nomment « culture », la leur. (Cf. Culture. « Bon goût »)

Culture (5) : Il /elle était [jugé-e] « cultivée-e ». Et alors ? (Cf. Dialogues)

Culture (6) : Ne jamais oublier que « la culture », « l’intelligence », « les Lumières », « l’humanisme » [de « l’Occident »] ont été construits sur le mépris et la domination de l’immense majorité de la population du monde. (Cf. Penser. Humanisme, Politique. « Occident »)
* Ajout. 18 décembre 2016. Dans « culture », n’y a-t-il pas aussi « culte » ?

Culture (7) : Continuer à vanter « la culture », ou plus simplement à s’y référer, c’est ignorer, considérer comme secondaire, ce que « la culture », ce que les livres, ce que l’écrit ont imposé de déférence, voire de terreur, sans oublier toutes les justifications de l’injustifiable.

Culture (8) : Il y a la culture amoureuse, anarchiste, artistique, bourgeoise, chrétienne, classique, cow boy, djihadiste, écrite, féminine, féministe, française, « geek », générale, grecque, « gore », inouït, juive, latine, littéraire, livresque, « matérielle » [Jean-Noël Jeanneney. 12 mars 2022], manga, manouche, marxiste, métis, métissées, militaire, militariste, musicale, musulmane, occidentale, orale, ouvrière, parlementaire [Aurélie Filippetti], paysanne, pénitentiaire, policière, politique, polonaise, populaire, prolétaire, protestante, punk, républicaine, savante, scientifique, scolaire, scout, socialiste (de gouvernement), scientifique, porno, proxénète, zoulou …
Il y a la culture des fraises (à Plougastel), des affaires [manifestation des juges du 23 octobre 1990], de son jardin (comme Voltaire), de la conciliation (à l’école), de l’honnêteté (dans la bourgeoisie, la classe ouvrière), du mystère (à Cuba, dans les années soixante), de la mafia (Corse, Sicilienne, Calabraise, Russe, Française…), de l’oubli (colonialiste), du ‘milieu’ (proxénète), d’entreprise (en opposition à la lutte des classes), de masse (en opposition à la culture populaire), de la survie (à bord du Titanic), du bordel (régulièrement revivifiée par les médias), du ghetto (souvent critiquée), de l’étrange (qui permet de légitimer quasiment n’importe quoi), de la paresse (politiquement initiée par Paul Lafargue [1842-1911]), des Arts (dits « premiers »), de la rue (pour ceux et celles qui n’ont rien de mieux), du foot (en banlieue, dans le monde), « de la sécurité » (pour Manuel Vals) 2, du viol (au sénat) 3, de la police et du renseignement (nécessaire à un premier ministre), de la guerre (patriarcalement universelle), du pardon, de l’enfermement (psychiatrique), de « l’appel d’offre » qui remplace celle de « la subvention » [France Culture], du consensus (pas toujours nécessaire), de la CIA, du grand banditisme (qui doit rester dans l’ombre), du « dépassement politique » [Emmanuel Macron. 13 octobre 2021], de l’hôtel Crillon [France Culture], du butin [Bénédicte Savoy], du viol [Emmanuel Macron], de la confrontation [en Corse. France Culture], de la rue (diverse, généreuse, politique, gratuite, multiple), de l’impunité (au Liban), de l’ivresse (Véronique Nahoum-Grappe. [passionnante]), de la sobriété (récente), …
La culture peut être « dégénérée », élitiste, frondeuse, générale, livresque, surfaite, superficielle, traditionnelle, partagée, passéiste, exotique, surfaite, inutile…
- De quoi est faite celle que l’on nous présente comme telle ?
- La moins reconnue comme telle est sans doute la culture de la résistance, du refus, de la lutte, de la contestation, de la colère… (Cf. Langage)

Culture (9) : Dans culture, il y a « cul ». 4 Toute référence - dite culturelle - au « cul » - devenu synonyme de « sexe », puis, le distinguo n’étant pas secondaire, de « personne », d’« être humain » - devient dès lors, faute d’explicitation, de facto une légitimation du proxénétisme.
Je pense notamment à la rubrique « Les 400 culs » de Libération. (Cf. Êtres humains, Politique. Médias, Pornographie, Proxénétisme, Sexes)

Culture (10) : La culture, sans mythifier le mot, ce n’est pas se remplir la tête, ce n’est pas se changer les idées…

Culture (11) : La culture, si tant est que le mot soit signifiant, ce sont des intuitions, des convictions, des espoirs, des histoires, des refoulés, des habitudes, des opinions, des engagements, des frustrations, des limites toujours dépassables ; une religion, un engagement, un inconscient collectif ; de la disponibilité, du temps, de l’argent… (Cf. Culture. Patriarcale, Patriarcat)

Culture (12) : « Ce n’était pas la culture de l’époque » a-t-on souvent entendu pour justifier les violences exercées à l’encontre des femmes : outre le fait que le temps ne justifie ni n’absout rien, ni personne, que c’est n’accorder aucune valeur à la justice, à la réparation due aux victimes, c’est aussi nier toute l’histoire des femmes, des féministes. (Cf. Hommes, Patriarcat, Histoire, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (13) : Pour re-donner une légitimité, une signification à ce que l’on nomme « la culture » - et sans doute en oublier le terme -, pour dépasser ce que l’on a nommé « la culture populaire », ne faut-il pas d’abord reconnaître que « la culture » a été appropriée de tous temps par les élites, ces mêmes élites qui considéraient si souvent comme légitime leur domination sur le monde ?

Culture (14) : Quel est l’intérêt de ces pseudo-débats, centrés sur les pseudo-distinctions entre fiction / réalisme / documentaire, eux-mêmes producteurs d’autant d’oppositions, d’autant de clivages, d’autant d’enfermements ? Faire passer à l’ombre les questions posées par le réel, le juste et le vrai… et tant d’autres encore ? (Cf. Penser. Débats)

Culture (15) : À l’autorité d’une analyse, d’un texte, d’une idée, d’un écrit, d’un film… il ne faut pas imposer celle de son auteur-e. Et lorsqu’on y ajoute celle d’un-e commentateur-trice, on risque fort d’étouffer d’emblée…

Culture (16) : Comment se fait-il que tant d’hommes et des femmes (dans une moindre mesure) - dit - de culture se soient si rarement posé la question : comment et pourquoi « la culture » a telle été, pour tant et tant, et depuis si longtemps, un sujet, un objet de refus, de craintes, d’humiliations, de refoulements, d’oublis … ? Et, par là même, si souvent affichent un mépris de ceux et celles qui s’en targuent et - avec ‘naturel’ - l’exhibent, l’affichent, l’étalent.

Culture (17) : Et si le premier ‘résultat’, le plus essentiel, de toute référence à « la culture » était d’en dégoûter toutes les personnes considérées et se considérant comme n’étant pas dites « cultivées ».

Culture (18) : Si les innombrables émissions consacrées à Marcel Proust [1871-1922] sur France Culture avaient été remplacées par autant émissions donnant la parole - sans filtre, sans intermédiaires, et après que toutes les garanties leur aient été données que leurs dires, leurs analyses, leurs critiques seraient reproduites sans coupe, sans censure - à tous ceux et celles se considérant comme exclu-es de la culture, et en analysant les raisons, je suis sûre que « la culture » - si tant est que le mot veuille dire quelque chose - aurait fait de grands progrès.
* Ajout. 30 septembre 2022. Que peut penser une personne considérée, selon les normes bourgeoises dominantes, comme non-cultivée lorsque, sur France Culture, elle entend, le 23 août 2022, s’extasier sur la phrase de Proust : « La dame en rose qui épluchait une mandarine », puis le 26, diverses exégèses concernant cette autre phrase qui débute Du côté de chez Swann : « Longtemps je me suis couché de bonne heure » ? : Que je ne suis définitivement pas cultivé, que la culture n’est vraiment pas faite pour moi ou que la culture charrie bien de bêtises sans intérêt ?

Culture (19) : (20 janvier) 2023. Deux jeunes hommes, vifs, malins, voient le nombre de livres chez moi, avec étonnement mais sans plus : l’un me dit :
« Je n’ai jamais lu de livre de ma vie » et le second :
« Moi je lis une page et je m’endors. » Ils remarquent de suite les bijoux kabyles, je leur suggère de les prendre en photo avec leur portable, ce qui est fait et, me disent-il, les diffusent largement autour d’eux.

Culture (20) : À l’écoute d’une émission de France Culture, dont je ne comprenais pas la cohérence, je me suis soudainement rendue compte que la discussion ne pouvait être « comprise » que par connaissance de la grille de lecture des invité-es, ce qui est certes évident, mais que celle-ci était indissociable de leur lecture des divers livres, et d’eux seuls, au sein desquels ils avaient forgé leur appréhension du monde.
Même leur appréhension du « réel » l’était par ce filtre.

Culture (21) : L’avantage d’avoir bénéficié de ce qu’on nomme généralement « la culture » est d’être à même, avec une certaine crédibilité, de pouvoir critiquer que « les hommes de culture » ont si efficacement occulté.

Culture (22) : Comme il est aisé à certain-es de recourir à « la culture » pour éviter, contourner, détourner les questions politiques et ainsi à échapper à ses responsabilités.

Culture (23) : Sa culture ne lui permis pas, sa culture l’empêcha de lire, de voir, d’entendre, de comprendre le monde dans lequel il / elle vivait.

Culture (24) : Celui, celle qui accepte d’être présenté-e par sa [grande] culture, doit savoir que, par là-même, il / elle légitime que des millions d’autres lui soient, de ce fait, sinon ‘inférieur’, du moins subalterne.

Par ordre chronologique. Culture :

Culture (1) : (14 mai) 2019. Entendu hier l’expression : « avoir un capital culturel élevé ». 5 (Cf. Économie. Capital)

Culture (2) : (21 mai) 2020. Sur France Culture, j’entends évoquee « les internautes français sondés qui déclarent consommer des biens culturels dématérialisés ». (Cf. Politique. Sondages. Médias, Économie)

Culture (« À qui appartient la beauté ?) : (26 mai) 2023. Passionnant cour au Collège de France retransmis par France Culture de Bénédicte Savoy : des questions amples, neuves subversives, fondamentales. (Cf. Culture. Savoy Bénédicte)
* Ajout. 5 juin 2023. Puis, je m’interroge : en quoi, comment, cette question « À qui appartient la beauté ? » peut-elle aider à mieux comprendre, à aider à résoudre les questions qu’elle nomme, les excluant - par l’usage de ce terme - de l’histoire, de la politique : « translocations » ? La juste expression ne serait-elle pas : « restitution des biens des collections publiques » ? (Cf. Restitution des biens des collections publiques)

Culture (Abdul Malak Rima) : (27 mai) 2023. Rima Abdul Malak, ministre de la culture, s’est dit « estomaquée » par le discours « injuste » de Justine Trinet, palme d’or au Festival de Cannes, laquelle avait notamment considéré que le gouvernement qui avait « nié de façon choquante » le mouvement contre la réforme des retraites.

Culture (Accord culturel franco-Saoudien) : (9 avril) 2018. Signature d’« accords de coopération culturelle entre la France et le Royaume d’Arabie Saoudite ». Je lis dans le communiqué officiel :
« La ministre a valorisé auprès de son homologue saoudien l’expertise française dans le secteur culturel et marqué la disponibilité de la France à travailler avec les autorités Saoudiennes sur ces sujets. »
- Il y est, en sus, notamment question d’« actions en faveur de la jeunesse, du soutien à l’éducation artistique et culturelle et à la formation des jeunes professionnels » […] avec l’Opéra de Paris, « d’accompagner les saoudiens dans la création d’un orchestre national », […] avec la Fémis [École nationale supérieure des métiers de l’image et du son], d’« accueillir de jeunes aspirants cinéastes saoudiens pour un programme de formation », […] avec l’INA [Institut national de l’audiovisuel], « d’accueil des professionnels saoudiens. » 6 (Cf. Droit. Droit des femmes. Arabie Saoudite, Femmes. Saoudiennes, Politique. État. Expertise)

Culture (« Agent littéraire ») : (21 avril) 2023. François Samuelson, « agent littéraire [et artistique] », sur France Culture, présenté ainsi : « Vous êtes parait-il l’agent littéraire le plus influent d’Europe » - non contesté -, à l’occasion du Festival du livre de Paris, auteur de :
« Tout écrivain a droit à un agent » et de :
« Moi, je vends les auteur-es, les éditeurs vendent les livres. » (Cf. Culture. Livres, Êtres humains, Hommes. « Modestes », Économie. Achat / Vente)

Culture (Air) : (juillet) 2020. Un jeune auquel la participation à une activité culturelle avait été, à la suite du confinement, rendue possible, auteur de :
« Ça me fait un peu de l’air. »

Culture (Abkarian Simon) : (7 mai) 2021. Simon Abkarian, sur France Culture, auteur de :
« […] Faire en sorte que les ailleurs, que les mondes se rencontrent, que les imaginaires se conjuguent […]. » 7

Culture (Aboulker Isabelle) : (25 février) 2022. Isabelle Aboulker, sur France Musique, compositrice, auteure de :
« On n’est pas obligé-es de comprendre ; quand c’est beau, c’est beau. » et de :
« Si je n’ai pas la mélodie, l’harmonie et le rythme, je meurs. Et puis je n’écris plus rien. C’est comme si vous me mettiez dans un cachot. » 8 (Cf. Femmes. Mères. Aboulker Isabelle, Penser. Comprendre)

Culture (Akerman Chantal) : 2013. Chantal Akerman [1950-2015], à l’occasion de la sortie de son livre, Ma mère rit, se souvient :
« [...] Quand j'étais petite, au lycée, on m'a écrit sur ma première rédaction : ‘style populaire’. Et le prof a vite lu une (autre) rédaction. J'ai trouvé que c'était nul. Il y avait des grandes comparaisons…tout ça…J'ai dit : c'est ça ! Et je voulais déjà écrire…et j'étais vraiment blessée à mort qu'elle ose écrire sur ma rédaction : ‘style populaire’. Je me suis dit : tiens, c'est ça la littérature ! Et puis je lui ai écrit une rédaction en moquant et je pensais : là, j'écris vraiment de la merde ! Et, là, elle m'a mis 19 sur 20. Je me suis dit : ‘C'est fini, plus jamais je n'y mettrais (dans mon écriture) ce que le formatage de la belle langue induit. J'écrirai comme je le sens et de la manière dont je le sens’. » 9 (Cf. Culture. Littérature. Populaire, Langage. Style)

Culture. Algérie :

Culture (Algérie) (1) : (3 avril) 2019. Lu une pancarte écrite par un manifestant Algérien a Alger :
« Vous avez des lacrymos, j’ai des livres à gogos. » 10 (Cf. Culture. Livres)

Culture (Algérie) (2) : (29 novembre) 2019. Lu dans un article du Monde Diplomatique, Hirak, le réveil du volcan algérien :
« Les habitants de la petite ville côtière d’Aokas (Est), pour protester contre l’interdiction d’une rencontre littéraire, sont descendus dans la rue, un livre à la main. » 11 (Cf. Culture. Livres)

Culture. Amour :

Culture (Amour) (1) : (20 août) 1761. Voltaire [1694-1778], dans une lettre [importante de critique du théâtre français et concernant plus spécifiquement « l’amour » tel que représenté] à Pierre-Joseph Thoulier d’Olivet [1682-1768], auteur de :
« […] Les étrangers se moquaient de nous, mais nous n’en savions rien. Nous pensions qu’une femme ne pouvait paraître sur la scène, sans dire j’aime en cent façons, et en vers chargés d’épithètes et des chevilles. On n’entendait que ma flamme et mon âme ; mes feux et mes vœux ; mon cœur et mon vainqueur. » Il y critiquait aussi « ces héroïnes qui nous rabattent les oreilles de leur vertu. » 12 (Cf. Culture. Théâtre, Êtres humains. Âmes, Femmes. « Héroïnes ». Vertu, Langage. Style, Relations entre êtres humains. Aimer. Amour, Patriarcat, Politique. Nationalisme)
Cette dernière formulation est reprise par lui le 8 juillet 1774 :
« Rien n’est plus fade aussi que ces héroïnes qui nous rebattent les oreilles de leur vertu. »

Culture (Amour) (2) : (30 janvier-10 février) 1772. Catherine II [1729-1796], dans une lettre à Voltaire [1694-1778], auteure de :
« Il y a trop d’amour dit-on dans la plupart des pièces françaises, et les meilleurs auteurs mêmes ont été souvent gênés par ce goût ou caractère national. »
Et le 12 mars 1772, Voltaire lui répond :
« On pourrait, ce me semble, retrancher de quelques tragédies choisies les morceaux les plus dangereux pour de jeunes cœurs, en laissant subsister l’intérêt de la pièce. » 13 (Cf. Culture. Censure)

Culture (Amour) (3) : 1787. Carlo Goldoni [1707-1793], dans ses Mémoires, auteur de :
« [en 1756, à la cour de Louis XV. 1770-1774] Je ne me rappelle pas quelle était la comédie que l’on donnait ce jour-là ; mais voyant dans une scène, l’amoureux embrasser vivement sa maîtresse, cette action, d’après nature, permise aux Français et défendue aux Italiens, me plut si fort que je criai de toutes mes forces : Bravo ! » 14

Culture (Androgyne) : (20 juin) 2020. Martin Provost, sur France Culture, présentant son dernier film, « réjouissante comédie sur la libération de la femme », auteur de :
« La culture est androgyne. » 15

Culture. Arabe :

Culture (Arabe) (1) : 2019. 2 postes ouverts à l’agrégation d’arabe, 6 au CAPES.
Et cela dure depuis des années…. (Cf. Politique)
* Ajout. 2 octobre 2020. Emmanuel Macron affirme la nécessité de « libérer l’islam des influences étrangères ».
* Ajout. 24 juin 2021. 2020. Agrégation d’arabe : 2 postes ; CAPES : 5 postes ;
- 2021. Agrégation d’arabe : 4 postes ; CAPES : 10 postes.
* Ajout. Août 2023. 2023.
Agrégation d’arabe :
Nombre de candidats inscrits : 95
Nombre de candidats non éliminés : 31 (Le nombre de candidats non éliminés correspond aux candidats n'ayant pas eu de note éliminatoire (AB, CB, 00.00, NV).
Nombre de candidats admissibles : 8.
Nombre de postes : 6.
Capes d’arabe : Nombre d’inscrits : 236
Admissibles : 18
Nombre de postes : 8
Nombre de candidats admis : 6

Culture (Arabe) (2) : (20 septembre) 2019. Sur France Culture, dans Les chemins de la philosophie, Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie, après avoir évoqué sa jeunesse, ses études au Maroc, après qu’il eut dit qu’avant 10 ans il ne parlait pas français, la question qui lui fut posée fut :
« Vous parliez quelle langue ? » 16

Culture. Louis Aragon :

Culture (Aragon Louis) (1) : 1948. Louis Aragon [1897-1982], dans Les voyageurs de l’impériale, auteur de :
« La peinture, c’est toute de même un reflet de la vie. Or, croyez-vous, beau-frère, qu’on puisse être content de la vie à l’heure qu’il est ? Vous êtes content de la vôtre ? Bon. Alors, comment se satisferait-on de la peinture ? » 17

Culture (Aragon Louis) (2) : 1948. Louis Aragon [1897-1982], dans Les voyageurs de l’impériale, présente l’île de Murano (proche de Venise) :
« Cette île des verriers d’où sortent ces choses soufflées et dorées, ces perles folles, ces fleurs délirantes, ces lustres et ces glaces, ces bougeoirs de sucre candi et ces berlingots de rêve. Rien de plus délabré, de plus misérable, de plus lépreux que Murano. À la pitié des murs s’ajoute la misère humaine, la dégradation du travail, la phtisie universelle, la déchéance des enfants, l’exsangue d’une race épuisée par le soufflage. » […] « un bagne industriel ». 18

Culture (Aragon Louis) (3) : 1965. Pourquoi faut-il lire, sur le livre lui-même, concernant La mise à mort d’Aragon que ce « roman pourrait aussi être le roman de la pluralité de la personne humaine, celui de la création romanesque ou le roman du romancier », alors qu’il s’agit d’une évidente incohérente et incompréhensible logorrhée ?
Par soumission à « la littérature » ? à l’homme ? Parce que sa renommée permet encore, sur son seul nom, de vendre ses livres ? 19 (Cf. Culture. Littérature. Livres)

Culture (Archives) : Cf. Histoire. Archives.

Par ordre chronologique. Culture. Argent :

Culture (Argent) (1) : (22 janvier) 1933. André Gide [1869-1951], dans son Journal, écrit :
« Je lis telle mauvaise page d’un auteur, d’autre part, fort médiocre. Pourquoi écrit-il cela ? La réponse est simple : le besoin d’argent le presse ; il a pris des engagements et doit fournir de la copie. » 20
Faut-il préciser ici que nul-le ne peut bien évidement être, incarnée, réduit-e aux citations, néanmoins signifiantes (privilégiées comme telles), accolées à leur nom ? (Cf. Économie. Argent)

Culture (Argent) (2) : Orson Welles [1915-1985] (sans source, sans date) auteur de :
« Le cinéma, c’est 2 % de création et 98 % de prostitution », ce constat étant par ailleurs un jugement triste et sévère sur sa vie de cinéaste. 21 (Cf. Proxénétisme)

Culture (Argent) (3) : 1990. Lu dans le Dictionnaire des cinéastes de Georges Sadoul concernant Louis Aubert [1878-1944] :
« Pionnier de l’industrie, comme exploitant, distributeur, producteur, il suivit toujours sa devise : ‘Le cinéma, c’est très simple, deux tiroirs, l’un pour les recettes, l’autre pour les dépenses.’ » 22
Faux, bien sûr, mais publié afin de ne pas oublier le rôle qu’y joue l’argent. (Cf. Économie. Argent)

Culture (Argent) (4) : 1990. Lu dans le Dictionnaire des cinéastes de Georges Sadoul concernant Alexandre Astruc [1923-2016] :
« Comme jeune critique, il avait, en 1948, défini les servitudes du cinéma : […] Les vrais auteurs des films sont les producteurs. Pour un auteur […] tous les sujets sont pris par la bande. Imaginez Mallarmé [1842-1898] obligé de se déguiser en Béranger [1780-1857] pour rassurer son monde. » 23
D’où la force du cinéma dit d’auteur-e, indépendant, et le plus souvent non diffusé.

Culture (Argent) (5) : 1990. Alfred Hitchcock [1899-1980], auteur de :
« Une production, c’est beaucoup d’argent, l’argent des autres. Et ma conscience me dit qu’il faut mettre une sourdine pour qu’ils puissent rentrer dans leur argent. [...] Et de :
Un cinéma, c’est comme un écran devant un tas de fauteuils qu’il faut remplir. [...] » 24 (Cf. Êtres humains. Conscience, Économie. Argent)

Culture (Argent) (6) : 1990. Christine Pascal [1953-1996], dans le Dictionnaire des cinéastes, concernant notamment son film, Félicité, auteure de :
« Habituellement, dans les films, l’argent est en vitrine ; les piscines, les belles voitures, les putes en fourrures… l’argent est cinématographique. Il existe de façon concrète au cinéma, alors je le montre : on parle d’argent, l’argent circule… avec tout cet argent donné et repris, ce sont aussi les sentiments qui circulent. » 25 Certes, mais… (Cf. Proxénétisme, Économie. Argent)

Culture (Argent) (7) : (9 mars) 2017. Entendu :
« La culture, ça coûte cher ». (Cf. Économie. Argent)

Culture (Argent) (8) : Je n’ai pas souvenir au cours des innombrables émissions de France Culture confiées depuis si longtemps à Arnaud Laporte que celui-ci ait abordé la question du prix des livres, des BD, des œuvres d’art, des places de concerts, de cinéma, de musées qu’il évoque quasi quotidiennement.
Hors sujet, jugé secondaire sans doute, ou malséant… (Cf. Culture. France Culture. Laporte Arnaud, Économie. Argent)

Culture (Arme) : 1972. Simone de Beauvoir [1908-1986], dans Tout compte fait, auteure de :
« Prenant en exemple Kafka, il [Jean-Paul Sartre, en 1962 à Moscou, lors d’un congrès du Mouvement de la paix] avait montré comment dans les pays de l’Est la culture avait été utilisée à des fins partisanes. Mais la culture n’est pas une arme, avait-il dit. » 26

Culture (Aron Jean-Paul) : 1984. Jean-Paul Aron [1925-1988], dans Les modernes, auteur de :
« […] Telle société, telle pensée. La culture renvoie à des codes unifiés la cuisine des Indiens d’Amérique et leurs pratiques matrimoniales, les pastiches de Proust et les silences de Mallarmé, la folie, les œuvres d’art et jusqu’au matérialisme dialectique. » 27
Il serait aisé d’adapter ces exemples à notre aujourd’hui.

Par ordre chronologique. Culture. Art :

Culture (Art) (1) : (4 juillet) 1844. Flora Tristan [1803-1844], dans Le tour de France. Journal. 1843-1844, auteure de :
« Qu’est-ce que l’art, grands Dieux, à côté de l’humanité ? Rien, mais absolument rien ! » 28

Culture (Art) (2) : (18 avril) 1880. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à sa nièce Caroline [1846-1931] :
« […] - Au contraire ! - Le public n’est pas si bête que ça. Il n’y a de bête, en fait d’Art, que 1° le gouvernement, 2° les directeurs de théâtre, 3° les éditeurs, 4° les rédacteurs en chef des journaux et 5° les critiques autorisés - enfin tout ce qui détient le Pouvoir - parce que le Pouvoir est essentiellement stupide. Depuis que la terre tourne, le Bien et le beau ont été en dehors de lui. » 29 (Cf. Penser, Politique. Pouvoir)

Culture. Art. Léon Tolstoï :

Culture (Art) (3) : (26 octobre) 1896. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans son Journal :
« Mais placer l’art comme on le fait (on fait de même avec la science) sur le même niveau que le bien est un ‘sacrilège’ effroyable. » 30

Culture (Art) (4) : (20 décembre) 1896. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans son Journal :
« Rien n'embrouille les conceptions de l’art comme le fait de reconnaître des autorités. » 31

Culture (Art) (5) : 1930. Sigmund Freud [1856-1939], dans Le malaise dans la culture, auteur de :
« Celui qui est réceptif à l’influence de l’art ne saurait trop l’estimer comme source de plaisir et consolation dans la vie. Et pourtant la douce narcose où nous plonge l’art ne peut apporter guère plus qu’un retrait fugitif loin des détresses de la vie, et n’est pas assez forte pour nous faire oublier une misère réelle. » 32
N.B. « Narcose » : « Sommeil provoqué artificiellement par des agents médicamenteux, tels les hypnotiques ou les barbituriques.

Culture (Art) (6) : Andreï Tarkovski [1932-1986] :
« Je n’ai jamais cru en l’art. » 33

Culture (Art) (7) : (15 mars) 2022. Étienne Balibar, « philosophe », sur France Culture, auteur de :
« Je ne suis pas un spécialiste de l’art. » 34
Comment une telle hypothèse peut-elle être évoquée ? (Cf. Hommes « Intellectuels ». Balibar Eugène)

Culture (Art) (8) : (7 janvier) 2023. Entendu dans l’émission L’Art dans la rue de France Culture :
« L’art est toujours pensé très séparé de la vie, alors on essaie de le ramener dans la vie en le posant dans la rue. Ce n’est pas comme ça. Il doit être infiltré partout. C’est comme le thé. On ne pose par les feuilles à côté de l’eau ; on les met dans l’eau et il infuse. L’art doit infuser dans la rue. Il ne doit pas rester au-dessus. » 35

Culture (« Art Naïf » et / ou « Art Brut ») : L’art-dit-naïf et / ou dit-art-brut : l’art, pour moi, le plus réel, le plus passionnant, le plus fantastique, le plus original, le plus parlant, le plus personnel, le plus singulier, le plus irrécupérable, le plus subversif, le plus expressif, le plus questionnant, le plus émouvant… (Cf. Êtres humains. Naïveté)

Culture (Artifice) : La littérature, et plus largement l’art, est, en soi, un artifice ; terme en rien pour autant, dénégateur. Et ce, quelle soit qualifié de fictive, réaliste, ésotérique, familière, autobiographique, mystique, surréaliste… (Cf. Culture. Littérature)

Culture (Artifices) : 1761. La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau [1712-1778] : que d’artifices, et pourtant, quel chef d’œuvre… Pour moi…
* Ajout. 10 novembre 2012. Au terme de la lecture des Contre-Confessions de madame d’Épinay [1726-1783], 36 je suis un peu moins catégorique concernant les qualités de La Nouvelle Héloïse.
* Ajout. 10 octobre 2018. Jugement indépendant de toute prise en compte de des relations entre Rousseau et madame d’Épinay. Néanmoins la découverte (tardive) des réécritures de ce livre - que certains nomment les « pseudo mémoires de Madame d’Épinay » - en fonction notamment de ce que Rousseau écrivit dans Les confessions oblige à relire ce livre aussi à cette aune.
* Ajout. 29 mars 2018. Voltaire [1694-1788] juge La Nouvelle Héloïse [Jean-Jacques Rousseau. 1712-1778] - qu’il nomme, l’identifiant à son auteur : « son Héloïse » - de « pitoyable ». 37 (Cf. Relations entre êtres humains. Injures. Haine, Langage. Possessif)

Culture. Artiste :

Culture (Artiste) (1) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« [Enfant] J’étais déjà artiste, artiste dans ma spécialité qui est l’observation des personnes et des choses […]. » 38 (Cf. Culture. Sand Georges, Femmes. Artistes. Écrivaines)

Culture (Artiste) (2) : 1961. Witold Gombrowicz [1904-1969], dans son Journal, auteur de :
« La différence entre l’artiste et le savant, c’est que l’artiste veut être lui-même. » 39 (Cf. Philosophie. Gombrowicz Witold)

Culture (Assouline Pierre) : (19 juin) 2021. Pierre Assouline, auteur de :
« Kipling [Rudyard. 1865-1936], comme tout le monde, c’est un auteur que j’ai lu dans ma jeunesse. » Et de : « [concernant la traduction par André Maurois du teste de Rudyard Kipling : Tu seras un homme, mon fils] : « C’est celle que tous les Français connaissent. » 40 (Cf. Culture. Patriarcale, Êtres humains. Soi, Hommes. Misogynes)

Culture (Attali Jacques) : (8 octobre) 2018. Jacques Attali, auteur de :
« La mobilité sociale du capital culturel [qui] est fondamentale est en train de se réduire » : ? 41 (Cf. Culture. Capital. Livres, Politique. Démocratie, Économie. Capital)

Culture (Auteurs) : (4 juin) 1871. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Francis Berton [1820-1874], concernant une comédienne, sa maîtresse, auteure de :
« J’ignore absolument si elle a du talent, mais en eût-elle beaucoup, ce sera une guerre à mort avec les auteurs [de pièces de théâtre] qui ont toujours leurs protégées (les auteurs mâles). » 42 (Cf. Culture. Théâtre, Patriarcale, Femmes. Artistes, Violences. Violences)

Culture (Aznavour Charles) : (3 août) 1970. Charles Aznavour [1924-2018], auteur de :
« Il faut que je fasse très attention à ma politique internationale. » 43 (Cf. Politique)

Culture. Roselyne Bachelot :

Culture (Bachelot Roselyne) (1) : (9 septembre) 2020. Roselyne Bachelot, nouvelle ministre de la culture, auteure de :
« Moi, qui suis une femme de culture ». 44 (Cf. Culture, Coronavirus)

Culture (Bachelot Roselyne) (2) : (28 septembre) 2020. Entendu sur France Culture que Roselyne Bachelot veut faire en sorte que « les jeunes consomment de la culture au-delà de leur téléphone portable. » 45 Entre deux Big Mac ?

Culture (Bachelot Roselyne) (3) : (19 novembre) 2020. Roselyne Bachelot, concernant les conditions du second confinement :
« Le président, il est comme nous… » 46 (Cf. Culture. Librairies, Femmes. « Politiques ». Bachelot Roselyne, Politique. État)

Culture (Bachelot Roselyne) (4) : (6 janvier) 2023. Roselyne Bachelot, sur France Musique, donne cette explication à sa nomination comme ministre de la culture par Emanuel Macron de 2020 à 2022 :
« J’étais une vieille bête de la politique, blanchie sous le harnais… » (Cf. Femmes. « Politiques » Bachelot Roselyne)

Culture (Barbie Klaus) : 2009. Daniel Gonin fut le médecin, puis l’expert psychiatre de Klaus Barbie [1913-1991] avant le procès au cours duquel il fut condamné à perpétuité pour « crime contre l’humanité » raconte :
« J’étais excédé par ses leçons de morale, cette position de mépris dans laquelle il mettait les Français et plus généralement tous ceux qui n’étaient pas Allemands. »
- Un jour, une discussion a lieu autour de L’Iliade d’Homère que Klaus Barbie lisait dans une édition bilingue Grec-Allemand et dont il lui dit qu’il s’agit « de textes que vous ne connaissez pas car votre génération en France ne s’y est plus jamais intéressée. » Daniel Gonin poursuit :
« […] J’ai eu une réaction d’orgueil […] et j’ai lu le Grec sans difficulté. Il y eut un moment de flottement entre nous et, à partir de là, son attitude changea vis-à-vis de moi. Ce fut comme s’il me reconnaissait comme un Européen digne de l’héritage aryen dont la Grèce était pour l’Europe le berceau relais. Son attitude a imperceptiblement changé […] .
J’ai eu les preuves que Klaus Barbie était depuis ses commencements un homme ordinaire […]. » 47 Un « homme ordinaire » ?

Culture (Barrault Jean-Louis) : 1975. Jean-Louis Barrault [1910-1994], dans Comme je le pense, auteur de :
« Le rôle de la culture est [donc] de développer le cerveau et d’en faire un terrain fertile.
Elle nous aide donc dans notre marche vers la plénitude de la vie et son accomplissement. […]
Ne vous laissez pas impressionner par les courants intellectuels et par certains enseignants, de quelque bord qu’ils puissent venir.
Ne vous laissez pas embarquer comme des bêtes de foire, par les détours ‘politiques’ de votre génération.
Pensez à vous et à votre préparation, grâce à laquelle cette expédition de quelques années qu’est la vie deviendra pour vous passionnante.
Méfiez-vous des ruses sournoises de la domination. Celle-ci préfèrerait faire de vous des ‘perroquets malappris’ plutôt que de favoriser l’éclosion de gens avec qui elle devrait compter. La domination répugne à se nourrir de nos différences. […]
L’anti-culture est une réaction légitime pour lutter contre la culture falsifiée ; elle ne doit pas être une fausse culture. […]
Le but suprême de la culture est l’indépendance et l’autonomie. Elle ne doit pas être à la vie ce que le potager est à la nature. » 48 (Cf. Êtres humains. Cerveaux, Politique. Ruses)

Culture. Charles Baudelaire :

Culture (Baudelaire Charles) (1) : Si Charles Baudelaire [1821-1867] n’avait pas exprimé tant de mépris, de haine des femmes, s’il n’avait pas été, à leur égard, si grossier, si mufle, si odieux, et donc si bête, ses qualités d’écrivain auraient-elles été tant vantées ?
Une question - qui ne le concerne pas seul…- que je me suis souvent posée, et à laquelle, il est vrai, j’ai souvent trouvé une réponse : c’est évident. (Cf. Femmes. Intelligentes, Relations entre êtres humains. Haine, Hommes. Grossiers, Patriarcat. Baudelaire)
- Valable aussi pour Verlaine [1844-1896], Rimbaud [1854-1891] et tous les autres.
* Ajout. 23 décembre 2017. Et Marcel Proust [1871-1922] si sensible, subtil, raffiné… si féminin… ? (Cf. Femmes. « Féminin »)
* Ajout. 30 août 2019. Sur France Culture, Fabrice Midal, dans une prise de parole quotidienne intitulée 3 minutes de philosophie pour redevenir humain (sic) intitule son émission :
« Baudelaire : ‘Ne méprisez la sensibilité de personne, la sensibilité de chacun c’est son génie’. » 49
Faut-il interroger une culture insuffisante ou une culture si incontestablement patriarcale qu’elle ne voit pas même ce qui crève les yeux ? Mais il suffit, pour ce faire, de ne pas regarder. (Cf. Culture. France Culture. Patriarcale, Femmes. Intelligentes, Violences)
* Ajout. 1er février 2023. (6 novembre) 1892. Léon Tolstoï [1828-1910] classe Charles Baudelaire [1821-1867] parmi « les décadents d’aujourd’hui ». 50

Culture (Baudelaire Charles) (2) : (9 juillet) 1857. Charles Baudelaire [1821-1867] écrit à sa mère [Caroline Aupick. 1793-1871] pour accompagner l’envoi d’un exemplaire « sur papier fil » des Fleurs du mal :
« Vous savez que je n’ai jamais considéré la littérature et les arts que comme poursuivant un but étranger à la morale, et que la beauté et la conception du style me suffit.
Mais ce livre, dont le titre : Fleurs du mal, - dit tout, est revêtu, vous le verrez, d’une beauté sinistre et froide ; il a été fait avec fureur et patience.
D’ailleurs la preuve de sa valeur positive est dans tout le mal qu’on en dit. Le livre met les gens en fureur.
- Du reste, épouvanté moi-même de l’horreur que j’allais inspirer, j’en ai retranché un tiers aux épreuves.
- On me refuse tout, l’esprit d’invention et même la connaissance de la langue française.
Je me moque de tous ces imbéciles, et je sais que ce volume avec ses qualités et ses défauts, fera son chemin dans la mémoire du public lettré, à côté des meilleures poésies de V. Hugo, de Th. Gauthier et même de Byron. […] » 51 (Cf. Culture. Littérature. Livres. Poésie, Langage. Langue. Française. Style, Femmes. Mères, Penser. Morale)

Culture. Beauté :

Culture (Beauté) (1) : La beauté ne libère pas du malheur. (Cf. Femmes. Beauté)

Culture (Beauté) (2) : La beauté a-t-elle besoin d’être comprise ? Non.
Expliquée : peut-être. À quelles conditions ? Mais surtout, à quel prix ?

Par ordre chronologique. Culture. Beauté :

Culture (Beauté) (1) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« […] Les belles choses portent en elles une impression que subissent souvent ceux mêmes qui ne les comprennent pas. » Optimiste, je ne sais, mais heureuse, généreuse hypothèse. 52

Par ordre chronologique. Culture. Nicolas Berdiaev :

Culture (Berdiaev Nicolas) (1) : 1935. Nicolas Berdiaev [1874-1948], dans Les sources et le sens du communisme russe, auteur de :
« Toute culture n’est-elle pas acquise au détriment des classes pauvres, qui la payent de leur travail, et ne fait-elle pas porter une responsabilité sur les favorisés qui en jouissent ? » 53 (Cf. Penser, Politique, Économie. « Pauvres Les »)

Culture (Berdiaev Nicolas) (2) : 1935. Nicolas Berdiaev [1874-1948], dans Les sources et le sens du communisme russe évoque :
« le schisme historique entre le peuple et les sphères cultivées, la défiance des masses populaires à l’égard de l’intelligentzia. »
Tout en tenant compte du fait que ces termes n’ont ni la même histoire, ni la même signification dans les deux pays, on peut, on doit se poser la question : Qu’en est-il aujourd’hui en France ? Qui peut y répondre ? 54 (Cf. Culture. Populaire, Politique. Démocratie. « Masses ». Peuple)

Culture (Berdiaev Nicolas) (3) : 1935. Nicolas Berdiaev [1874-1948], dans Les sources et le sens du communisme russe, évoque :
« les écrivains russes du XIXème et du XXème siècle qui ont senti qu’ils ne vivaient pas dans une civilisation aux bases solides. Une perception catastrophique du monde demeure la caractéristique la plus remarquable d’entre eux. Car la culture classique, ferme et bien établie, avec ses cloisons, ses couches différenciées, avec ses normes et son goût des limites, est peu propice aux pressentiments et aux anticipations. La culture crée un bouclier à l’esprit, elle le garde de ces fluides qu’émane l’avenir encore inconnu. » 55 Une grille de lecture à appliquer au monde, notamment « occidental », de 2016 (et suivantes...) (Cf. Penser. Grille de lecture)

Culture (Berdiaev Nicolas) (4) : 1947. Nicolas Berdiaev [1874-1948], dans son Essai d’autobiographie spirituelle, écrit concernant Emmanuel Kant [1724-1804] :
- « Recouvrir la pensée de Kant d’une écorce scolaire, scolastique, de preuves compliquées m’a toujours inutile, voire nuisible, comme si par cet acte, la pensée géniale du grand philosophe s’en trouvait obscurcie. […]
- Le développement discursif d’une pensée est, par sa nature même, sociologique ; c’est l’organisation de la cognition à l’usage de la banalité sociale. […]
- Toute ma vie, j’ai beaucoup lu. Cependant mes conceptions n’avaient pas pour base ma culture livresque ; elles se nourrissaient d’intuitions de la vie. Grâce à mes lectures assidues, mes pensées gagnèrent en netteté et il me vint des idées qui n’offrant aucune ressemblance avec ce que je lisais. Trop souvent, elles représentaient une réaction négative au texte que je lisais. Ce n’était qu’à mon expérience intime que je devais la compréhension du livre. » 56
- Valable pour beaucoup dans ce que l’on nomme généralement « culture » et/ou qui concerne la pensée « critique ». (Cf. Culture. Livres, Penser. Intuitions. Pensées, Philosophie, Sociologie, Histoire)

Culture (Bernhardt Thomas) : 1985. Thomas Bernhardt [1931-1989], dans Maîtres anciens, auteur de de :
« Je me suis faufilé dans l’art pour échapper à la vie. […]. »
- Et Nicolas Boucaud qui, en décembre 2017, met en scène ce livre, cite, à ce propos, une phrase importante, de l’artiste Robert Filliou [1926-1987] :
« L’art, c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » 57

Culture (Beausson-Diagne Nadège) : (8 mars) 2019. Nadège Beausson-Diagne, initiatrice du hashtag Même pas peur pour lutter contre « les abus sexuels dans le cinéma africain » récuse le terme de « réalisateurs » à des hommes - dont certains sont présents au Festival panafricain de Ouagadougou [Fespaco] - qu’elle ne considère que comme des « prédateurs sexuels ». 58 (Cf. Femmes. Peurs, Langage, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Berbère) : 1971. Taos Amrouche [1913-1976], devant le public du Théâtre de la ville, présente ainsi les chants berbères :
« Ces chants viennent de loin en loin, de bouche et bouche» 59 (Cf. Culture. Orale, Corps. Bouches, Femmes, Histoire)

Culture (Berling Charles) : (16 juillet) 2019. Charles Berling, afin de justifier son argument selon lequel « le masculin et le féminin sont très emmêlés » et récuser celui qui lui est opposé selon lequel « un homme est un homme et une femme est une femme », auteur de :
« Moi, le gris Beckettien m’a toujours passionné. » 60 (Cf. Femmes. « Féminin », Patriarcat, Penser. Argument. Pensées. Binaires)

Culture. Bibliothèques :

Culture (Bibliothèques) (1) : Des bibliothèque privées, publiques, ouvertes à tous et toutes, gratuites… La suite, en sus, : tous les livres à 1 euro ? Et les librairies transformées en maisons d’édition - ce qu’elles étaient autrefois - et en salons de lectures, de libres discussions ?

Culture (Bibliothèques) (2) : Il serait intéressant de comparer dans les prisons les budgets accordés - aux bibliothèques et aux salles de sport, ainsi que les gestions de leurs modalités d’accès.

Culture (Bibliothèques) (3) : Passionnants cours - 2022 - au Collège de France de William Marx regroupés sous l’intitulé : Les bibliothèques invisibles.

Culture (Bibliothèques) (4) : « Piquez ce que vous voulez » disait Henri Guillemin, submergé de livres dans sa maison de campagne, à ses invité-es, évoquant sa bibliothèque personnelle.
Ce que je ne fais pas.
L’argument qui me vient en tête - outre le fait que mes livres sont mon envahissant environnement, mon coffre-fort toujours ouvert, réside dans l’espoir que ma bibliothèque sera un jour grandement et aisément accessible au plus grand public possible.
Néanmoins, je me souviens d’un rêve récent : j’étais sur le trottoir dans une manifestation féministe et tous les livres de ma bibliothèque, miraculeusement elle aussi présente avec moi, étaient disponibles pour qui voulaient les prendre, la question des critères de choix pour chacun-e n’étant pas non plus résolue. Et je pensais - dans mon rêve ou après ? - que, tout compte fait, mes livres ainsi singulièrement donnés en fonction de l’intérêt qu’ils pouvaient représenter pour chacun-e- pourraient peut-être être ainsi plus utiles…

Par ordre chronologique. Culture. Bibliothèques :

Culture (Bibliothèques) (1) : 1850. François-René de Chateaubriand [1758-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, évoque la bibliothèque de Joseph Joubert [1754-1824] :
« Quand il lisait, il déchirait de ses livres les feuilles qui lui déplaisaient, ayant de la sorte, une bibliothèque à son usage, composé d’ouvrages évidés, renfermés dans des couvertures trop larges. » 61

Culture (Bibliothèques) (2) : 1850. François-René de Chateaubriand [1758-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Je travaillais avec délices à mes Mémoires, et Les martyrs avançaient ; j’en avais déjà lu quelques livres à M. de Fontanes [Louis. 1757-1821]. Je m’étais établi au milieu de mes souvenirs comme dans une grande bibliothèque ; je consultais celui-ci et puis celui-là, ensuite je fermais le registre en soupirant, car je m’apercevais que la lumière, en y pénétrant, détruisait le mystère. Éclairez les jours de la vie, ils ne seront plus ce qu’ils sont. » 62 (Cf. Histoire. Biographies)

Culture (Bibliothèques) (3) : (août) 1914. La bibliothèque de l’Université catholique de Louvain, composée de 300.000 ouvrages, est entièrement, délibérément brulée par l’armée Allemande.

Culture. Bibliothèques. Victor Klemperer :

Culture (Bibliothèques) (4) : 1996. Victor Klemperer [1881-1960] écrit dans LTI. La langue du IIIème Reich :
- « L’achat et même toute espèce d’emprunt de livres, de revues et de journaux étaient interdits au porteur de l’étoile jaune. »

- « Les livres sont un bien précieux dans les maisons de Juifs - la plupart nous ont été pris, en acheter de nouveaux et utiliser les bibliothèques publiques nous est interdit. Si l’épouse aryenne s’inscrit, sous son nom de jeune fille à une bibliothèque de prêt et que la Gestapo trouve chez nous un livre emprunté par ce biais, alors dans le cas le plus favorable, on reçoit des coups - je m’en suis tiré plusieurs fois de cette manière. Ce qu’on possède encore et qu’on a le droit de posséder, ce sont des livres juifs. Le concept n’est pas bien circonscrit […]. » 63 (Cf. Culture. Livre, Famille. Couple, Politique. Racisme)
* Ajout. 1er décembre 2023. Furent aussi interdits le cinéma, l’abonnement à un journal, ni dans avoir un dans sa chambre, la possession d’une radio et d’une machine à écrire.

Culture (Bibliothèques) (5) : 1996. Victor Klemperer [1881-1960] écrit dans LTI. La langue du IIIème Reich :
« En 1944 la pénurie de livres était déjà grande, mêmes chez les Aryens : mal approvisionnées et débordées, les bibliothèques de prêt ne prenaient pas de nouveaux clients que sur demande expresse et recommandations particulières - ma femme était inscrite en trois endroits différents et avait toujours la liste de mes désidératas dans son sac. » 64 (Cf. Culture, Politique. Guerre)

Culture (Bibliothèques) (6) : (26 décembre) 2023. J’entends dans l’émission Mao et 700 millions de Chinois de France Culture [1ère diffusion. 19 avril 1969] que, lors de la « révolution culturelle » [1966-1968], l’armée populaire Chinoise avait protégé la Bibliothèque de Pékin - et tous les musées de la capitale - des attaques des « gardes rouges ».

Culture (Bibliothèques) (7) : (3 janvier) 2024. Pour rêver à tout ce que l’on ignore, présentation des Bibliothèques du Collège de France :
Bibliothèque byzantine. Pôle Mondes méditerranéens et africains
Bibliothèque Claude Lévi-Strauss.
Pôle Anthropologie
Bibliothèque d'égyptologie.
Pôle Égypte et Proche-Orient anciens
Bibliothèque d'études chinoises.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque d'études coréennes.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque d'études indiennes et centrasiatiques.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque d'études japonaises.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque d'études ottomanes.
Pôle Mondes méditerranéens et africains
Bibliothèque d'études tibétaines.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque de la Société asiatique.
Pôle Mondes asiatiques
Bibliothèque du Proche-Orient ancien.
Pôle Égypte et Proche-Orient anciens
Bibliothèque patrimoniale.
Pôle Patrimonial.

Culture. Bibliothèque nationale de France [BNF] :

Culture (Bibliothèque nationale de France [BNF]) : 1969. Nina Berberova [1901-1993], dans C’est moi qui souligne, auteure de :
« La bibliothèque nationale. […] Pour les apatrides, l’entrée avait jours été difficile, car ils devaient présenter, comme tout étranger, une attestation de bonne conduite délivrée par leur ambassade pour avoir droite à la carte de lecteurs. Par la suite, un arrangement a été trouvé, mais son se heurtait encore à une autre difficulté qui était l’étroitesse des lieux. Dès le matin, une file d’attente - que j’ai encore connue - se formait à l’entrée de la salle de lecture, toutes les places étant occupées. Dès qu’un petit vieux de quatre-vingt-dix ans, qui piquait du nez au-dessus de son volume, s’endormait, on le faisait sortir car il était interdit de dormir dans ce lieu et une place se libérait. Certaines salles n’étaient pas ouvertes aux étrangers et les heures d’ouverture étaient limitées. […] » 65

Culture (Bibliothèque nationale de France [BNF]) : (31 janvier) 2019. Déclaration des personnels de la BNF en lutte durant le direct de France Culture :
« Chers auditeurs, chères auditrices,
Nous interrompons votre émission car la Bibliothèque nationale de France, d’où elle est retransmise, est en crise. Nous sommes en grève tous les samedis depuis mai 2018. Nous sommes des titulaires et des précaires de la BnF. Nous travaillons dans un établissement de renom, mais dans des locaux aveugles, voire insalubres. Certain.es enchaînent les CDD depuis des années. Nous sommes même parfois sur la liste d’attente d’un recrutement de fonctionnaires que notre direction refuse d’appeler réellement. Nous nous battons pour être titularisé.e.s toutes et tous. Nous refusons aussi de vous fournir un service au rabais, car la BNF est en manque d’effectif permanent. Depuis 2009, nous avons perdu 290 postes. L’austérité budgétaire et le sous-effectif minent tous les services publics. Nous avons déjà vu nos conditions de travail empirer, et tout ce que propose la direction de la BnF depuis 8 mois est de réduire l’accès à certains services, d’employer des moniteurs étudiants plutôt que des contractuels en CDI, de nous faire travailler plus souvent le week-end. Nous ne nous laissons pas faire !
» 66 (Cf. Culture, Valeur)

Culture. Bibliothèque de la Sorbonne :

Culture (Bibliothèque de la Sorbonne) (1) : (27 mai) 2021. Pour pouvoir - aujourd’hui - emprunter un livre à la Bibliothèque de la Sorbonne, il faut avoir une carte, la payer, choisir le livre sur le catalogue, le commander, recevoir la notification qu’il est à votre disposition, accéder au site Affluence, recevoir une proposition de date, la confirmer par mail, recevoir confirmation du mail, montrer sa carte aux vigiles à l’entrée de la Sorbonne pour entrer le jour et à l’heure dite, sans oublier le n° qui vous a été notifié.
- Que restera-t-il de toute cela lorsque le covid sera un jour déclaré - par les autorités - terrassé ?
N.B. Je me souviens du bouleversement que fut l’ouverture de la Bibliothèque du centre Beaubourg, ouverte à tous, sans conditions.
Sans oublier les bibliothèques des universités américaines… (Cf. Culture. Sorbonne, Politique. Coronavirus)

Culture (Bibliothèque de la Sorbonne) (2) : (2 janvier) 2023. La bibliothèque de la Sorbonne rouvre après sa fermeture pendant toutes les vacances de Noël (12 jours).
N.B. La carte d’accès à la bibliothèque qui coûte 40 euros permet d’emprunter les livres chez soi ; celle à 10 euros ne le permet pas et nécessite la consultation sur place, lorsqu’elle est donc ouverte. Conclusion…

Culture (Bibliothèque de la Sorbonne) (3) : J’ai oublié l’essentiel : la joie, le sentiment de reconnaissance d’avoir accès à un immense trésor : celui pouvoir si aisément - pour ceux et celles qui peuvent s’y inscrire - y emprunter des livres.

Culture (Blum Léon) : 1904. Léon Blum [1872-1950] est chargé de la rubrique « La vie littéraire » de L’Humanité. Parmi les principes de sa collaboration :
« Démontrer le rapport étroit qui rapproche aujourd’hui le mouvement littéraire et l’évolution sociale » :
« Négliger le délaissement fugitif et médiocre pour ne retenir que les textes qui élèvent le débat. » 67

Culture (Boal Augusto) : (19 mai) 2021. Lu dans Le Canard enchaîné, en conclusion de la présentation de Miracle au Brésil d’Augusto Boal [1931-2009] livre dans lequel sont publiés ses principaux écrits sur le théâtre :
« Augusto Boal est connu pour être l’inventeur du ‘Théâtre de l’opprimé’ : un ensemble de techniques destinées à faire du théâtre un outil de transformation personnelle et sociale. Pour lui ‘le spectateur’ devrait pouvoir s’approprier le langage théâtral. Le théâtre devrait pouvoir être fait par le peuple et pour le peuple. Daté tout cela ? À le lire, on a l’impression que c’est nous qui avons oublié quelque chose en chemin. » 68
- Le théâtre de l’opprimé n’a jamais été ni daté, ni oublié, notamment par les féministes.
Depuis 2006, Thissa d’Avila Bensalah en créant De(s)armorce(s) s’inscrit dans cette filliation politique, pour révéler, dénoncer, désamorcer, analyser les violences patriarcales. (Cf. Culture. Théâtre, Politique. Démocratie. Peuple)

Par ordre chronologique. Culture « Bon goût » :

Culture (« Bon goût ») (1) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, auteure de :
« Le bon goût en littérature est, à quelques égards, comme l’ordre sous le despotisme, il importe d’examiner à quel prix on l’achète. » 69 Et, avant, comment il est créé, afin de n’être réservé qu’à quelques-uns… (Cf. Culture. Littérature. « Mauvais goût », Politique. Ordre)
N.B. Germaine de Staël précisa dans une note : « supprimé par la censure », comme, justement, elle le fait systématiquement pour tout son livre. (Cf. Culture. Censure, Politique)

Culture (« Bon goût ») (2) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, auteure de :
« Si le bon goût veillait toujours à la porte d’ivoire des songes pour les obliger à prendre la forme convenue, rarement ils frapperaient l’imagination. » 70

Culture (« Bon goût ») (3) : 1847. Extrait d’un article critique (non signé) dans la presse anglaise de Hurlevent - Wuthering Heights - de Charlotte Brontë [1818-1848] publié l’année de sa parution :
« Il n’empêche que l’ouvrage est déplaisant. Les Bell [pseudonymes masculins d’Anne et d’Emily Brontë] semblent attirés par les sujets pénibles et exceptionnels : les méfaits de la tyrannie, les excentricités de ‘l’imagination féminine’…
Ils n’hésitent pas à s’appesantir sur des actes de cruauté physique dont la vraisemblance est sans doute garantie par les annales de la souffrance et du crime, mais que le bon goût véritable doit se refuser à examiner. »
L’auteur évoque ensuite « le choix de sujets assez malencontreux. » 71 (Cf. Femmes. « Féminin », Patriarcat, Politique. Tyrannie, Histoire, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Bossuet Jacques-Bénigne) : 1694. Jacques-Bénigne Bossuet [1627-1704], dans ses Maximes et réflexions sur la comédie, auteur de :
« […] Quelle mère, je ne dis pas chrétienne, mais tant soit peu honnête, n’aimerait pas mieux voir sa fille dans le tombeau que sur le théâtre ? Quoi, l’a-t-elle élevée si tendrement et avec tant de précaution pour cet opprobre ? L’a-t-elle tenue nuit et jour, pour ainsi parler sous ses ailes, avec tant de soin, pour la livrer au public et en faire un écueil de la jeunesse ? Qui ne regarde pas ces malheureuses chrétiennes, si elles sont encore dans une profession si contraire aux vœux de leur baptême : qui dis-je, ne les regarde pas comme des esclaves exposées, en qui la pudeur est éteinte ? Quand ce ne serait que par tant de regards qu’elles attirent ; elles que leur sexe avait consacrées à la modestie ; dont l’infirmité naturelle demandait la sûre retraite d’une maison bien réglée : et voilà qu’elles s’étalent elles-mêmes en plein théâtre avec tout l’attirail de la vanité, comme ces ‘sirènes’, dont parle Isaïe, qui font leur demeure dans les temples de la volupté’ [Isaïe, chapitre XIII, verset 22] ; dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous côtés par les applaudissements qu’on leur renvoie le poison qu’elles répandent par leur chant. » 72 (Cf. Culture. Théâtre, Êtres humains. Pudeur, Femmes. Artistes. Règles, Relations entre êtres humains. Applaudissements, Famille, Patriarcat)

Culture (Bourdieu Pierre et Darbel Alain) : 1966. Pierre Bourdieu [1930-2002] et Alain Darbel [1932-1975], dans L’amour de l’art : les musées d’art européen et leur public, auteurs de :
« Si l’amour de l’art est bien la marque de l’élection séparant, comme par une barrière invisible et infranchissable, ceux qui en sont touchés de ceux qui n’ont pas reçu cette grâce, on comprend que les musées trahissent, dans les moindres détails de leur morphologie et de leur organisation, leur fonction véritable, qui est de renforcer chez les uns le sentiment d’appartenance et chez les autres le sentiment de l’exclusion. » 73 (Cf. Culture. Classes dominantes. Musées, Patriarcale, Sociologie. Bourdieu Pierre)

Culture (Bourgeoisie) : Lu : « La culture est tout ce qu’il reste de la bourgeoisie quand le capitalisme a triomphé. » Partiel, mais bien vu. (Poursuivre) (Cf. Économie. Capitalisme)

Culture (Bredin Jean-Denis) : 1997. Jean Denis Bredin [1929-2021], lors du VIIIème Forum Le Monde, Le Mans, intitulé : De quoi sommes-nous responsables ?, auteur de :
« Je me suis efforcé de réfléchir sur ce que l’on appelle souvent, d’un terme péjoratif, le ‘Français moyen’, mais qui incarne peut être la majorité de ceux qui ne sont pas, comme beaucoup d’entre nous, des privilégiés de la culture. » 74
Ceci posé comme assuré, le raisonnement concernant la question posée se poursuit…

Culture (Breker Arno) : 2019. Il osait, certes timidement, précautionneusement, affirmer qu’il aimait les sculptures d’Arno Breker [1990-1991] : faute d’oser affirmer ce qu’il pensait en réalité d’Hitler ? (Cf. Langage, Histoire)

Culture (Breton André) : (juillet) 1962. André Breton [1896-1966], interrogé par Madeleine Chapsal [1925-2024] sur ses « collections personnelles remarquables » et sur le rôle qu’il a joué « dans la découverte (sic) de certains peintres et l’intérêt porté aux arts primitifs (sic) », répondit :
« J’ai eu de la chance d’avoir cette corde à mon arc. Ma curiosité n’a pas sensiblement décru avec les années. Grande était ma faculté d’enthousiasme et j’étais avide de nouveauté, de rareté, d’étrangeté, de beauté. Dénoué en revanche de toute complaisance envers le quelconque, l’inauthentique, le convenu. On ne m’a jamais dénié le sens de la qualité, et je ne crois pas, en effet, l’avoir pris souvent en défaut. » 75 (Cf. Êtres humains. Soi, Hommes. « Intellectuels ». Modestes, Relations entre êtres humains. Complaisance)

Culture (Broch Hermann) : 1931. Hermann Broch [1886-1951], dans Les somnambules, auteur de :
« Et comme on était habitué alors à ne se sentir d’obligations qu’envers la culture occidentale et sa pensée, et à rejeter tout le reste comme de qualité inférieure, on était enclin à la légère à ranger tous les phénomènes qui ne correspondaient pas à la clarté rationnelle sans équivoque dans la catégorie du Sous-européen et de la qualité inférieure. » 76 (Cf. Culture. « Occidentale », Penser)

Culture (Budget) : (1er mars) 2020. Virginie Despentes, auteure de :
« Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. » Fort juste : pas tout le temps, mais fort souvent. 77 (Cf. Justice. Polanski Roman, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Buffet Marie-George) : 2004. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du parti communiste français [2001-2010], ministre de la jeunesse et des sports [1997- 2002] évoquant un futur espéré du parti communiste écrit :
« Notre parti, je le crois profondément, doit redevenir leur parti [celui de la classe ouvrière, des salariés, « ceux qui subissent l’exploitation, sont méprisés, touchent des salaires de misère »…], et au fond, le parti de tous ceux qui font œuvre de création, les chercheurs, les femmes et les homme de culture, les intellectuels de toutes disciplines. » Un triste méli-mélo qui évite toute analyse… 78 (Cf. Langage, Politique)

Culture (Busnel François) : 2018. François Bunel, « fondateur de la revue América, présentateur de La grande librairie sur la 5 » auteur de :
« Le romancier est peut-être le seul agent subversif de la société. » 79 (Cf. Politique)

Culture (Butor Michel) : (28 décembre) 1959. Michel Butor [1926-2016] à une question posée par Madeleine Chapsal [1925-2024] concernant « la crise de la littérature », répondit :
« C’est évidemment faux. Jamais on n’a écrit autant de romans, jamais on n’en a publié autant, jamais on n’en a lu autant…La plus grande partie de cette énorme masse est évidemment sans intérêt. Mais il n’y a pas de crise économique du roman. » 80 (Cf. Culture. Littérature, Hommes. « Intellectuels », Économie)

Culture (Cabu) : 2008. Cabu [1938. 7 janvier 2015], dans le film-documentaire de Daniel Leconte C’est dur d’être aimé par des cons, consacré au procès de Charlie-Hebdo [février 2007], dit que sur les 11 procès que lui avaient été intentés jusque-alors pour ses caricatures, il en avait perdu 10. (Cf. Culture. Censure, Justice. Procès, Penser. Caricature. Liberté d’expression)

Culture (« Cancel culture ») : De la nécessité de la caricature pour éviter la critique historique, politique. (Cf. Histoire)
N.B. « To cancel » : « Annuler »

Culture (Capital culturel) : Les personnes ayant le pouvoir de décider ce qui relève d’un « capital culturel », décident de ce qui est bon, beau, intelligent, banal, signifiant, exceptionnel, rare et mérite d’être gardé pour l’histoire. Heureusement que, sans le plus souvent avoir les moyens de maintenir vivant ce qui pour elles a une valeur, tant d’autres s’efforcent de garder leurs souvenirs. Mais que de pertes irrémédiables, que d’infléchissements politiques de l’histoire. (Cf. Culture. Attali Jacques, Langage. Capital, Histoire. Archives, Économie. Capital)

Culture (Caron Jean-François) : 2019. Jean-François Caron, maire EELV de Loos-en-Gohelle (Pas de Calais), auteur de :
« Je crois à l’intelligence collective. » 81 (Cf. Penser, Politique)

Par ordre chronologique. Culture. Cornelius Castoriadis :

Culture (Castoriadis Cornelius) (1) : 1960. 1961. Cornelius Castoriadis [1922-1997], dans Le mouvement révolutionnaire sous le capitalisme moderne, paru dans Socialisme ou barbarie, auteur de :
« L’art et la culture sont effectivement et définitivement devenus de simples objets de consommation et de plaisir, sans liens avec les problèmes humains et sociaux, le formalisme prédominant et le Musée de toute espèce étant la manifestation culturelle suprême. » 82 (Cf. Culture. Musées, Politique. Révolution, Économie. Capital)

Culture (Castoriadis Cornelius) (2) : (12 juillet) 1986. Cornelius Castoriadis [1922-1997], dans Le Monde, auteur de :
« Une culture se crée en créant de nouvelles significations imaginaires et en les incarnant dans les institutions. » 83
La référence aux « institutions » était-elle nécessaire ? Non. Ne s’agit-il pas plutôt d’une contradiction dans les termes ? (Cf. Famille, Langage, Philosophie. Psychanalyse)

Culture (Céline Louis-Ferdinand) : (juin) 1957. Dialogue entre Louis Ferdinand Céline [1894-1961] et Madeleine Chapsal [1925-2024] :
« Qu’est-ce que vous attendez de votre dernier livre ? » :
« J’attends une avance de Gallimard, et c’est tout, c’est tout. » 84 (Cf. Culture. Livres, Dialogues, Économie. Argent)

Culture. Censure :

Culture (Censure) (1) : (30 juin) 2020. Censure ou détournement de la pensée ? J’ai noté, concernant les présentations de certaines émissions faites par France Culture, que n’étaient reprises (c’est-à-dire lisibles) que les citations, les analyses, les commentaires les plus consensuels, et qu’étaient en règle générale, évacuées les prises de positions originales, novatrices, dérangeantes, critiques [du pouvoir]. (Poursuivre)

Par ordre chronologique. Culture. Censure :

Culture (Censure) (1) : 1697. Saint-Simon [1675-1755], dans ses Mémoires [1829], auteur de :
« Le roi [Louis XIV. 1638-1715] chassa fort précipitamment toute la troupe des comédiens italiens et n’en voulut point d’autres. Tant qu’ils n’avaient fait que se déborder en ordures sur leur théâtre, et quelques fois en impiétés, on n’avait fait qu’en rire ; mais ils s’avisèrent de jouer une pièce qui s’appelait ‘La Fausse Prude’ où Mme de Maintenon fut aisément reconnue. Tout le monde y courut, mais après trois ou quatre représentations, qu’ils donnèrent de suite, parce que le gain les y engagea, ils eurent ordre de fermer leur théâtre et de vider le royaume en un mois. » 85 (Cf. Culture. Nationalisme. Théâtre, Politique. Nationalisme)

Culture. Censure. Denis Diderot :

Culture (Censure) (2) : 1764. Je lis dans l’Introduction de l’Oeuvre de Denis Diderot par La Pléiade [1951] concernant l’année 1764 :
« Novembre – Rupture de Diderot [1713-1784] et de Le Breton [André-François. 1708-1779. Éditeur de L’Encyclopédie] qui a pris sur lui de censurer les morceaux les plus dangereux. Le zèle du philosophe tiédit : ‘Ainsi la plus grande entreprise littéraire qu’il y eut depuis l’invention de l’imprimerie fut livrée par la persécution à l’imbécillité et à la timidité d’un imprimeur qui s’en rendit l’arbitre en dernier ressort avec une hardiesse dont je ne crois pas qu’il y ait d’exemple. » 86

Culture (Censure) (3) : 1773. Denis Diderot [1713-1784], dans Ceci n’est pas un conte, auteur de :
« Les Hollandais impriment tant qu’on veut, pourvu qu’ils ne paient rien.
- Heureusement pour nous ; car avec les entraves qu’on donne à l’esprit [en France], s’ils s’avisent une fois de payer les auteurs, ils attireront chez eux tout le commerce de la librairie. » 87 (Cf. Penser, Économie)

Culture (Censure) (4) : (24 mars) 1852. Lucien-Anatole Prévost-Paradol [1829-1870] annonce à M. Léon Crouslé [1830-1903] sa décision de quitter l’École normale supérieure :
« Il devient presque impossible de travailler, tout le monde est dégoûté… Les épurations continuent à la Bibliothèque. On retranche des volumes de Voltaire et de Rousseau. » 88

Culture (Censure) (5) : (14 janvier) 1904. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans son Journal :
« Quelle vaine occupation que notre littérature tributaire de la censure ! Tout ce qu’il est nécessaire de dire, ce qui peut être utile aux hommes dans le domaine de la politique intérieure, extérieure, de la vie économique, et surtout religieuse, tout ce qui est raisonnable est prohibé. De même aussi dans l’activité publique. Reste l’amusement enfantin. ‘Jouez, jouez, enfants. Plus vous jouez, moins vous avez la possibilité de comprendre ce que nous faisons de vous’. Comme cela m’est devenu clair à n’en pas douter. » 89 (Cf. Culture. Littérature, Politique. Gouvernement)

Culture (Censure) (6) : 1930. « Quelques mots [signé par P.-J Stahl. Pierre-Jules Hetzel. 1814-1886] sur l’édition illustrée du Petit chose d’Alphonse Daudet, à l’usage de l‘enfance et de la jeunesse » :
« Quant à son apparition [1868], j’ai lu pour la première fois le ravissant livre de M. Alphonse Daudet [1840-1897] : Le petit chose. Histoire d’un enfant, j’ai été saisi du regret que ce livre excellent, qui contient tant de choses exquises à l’égard de l’enfance et de la jeunesse, fut cependant de ceux qui ne pouvaient, dans son complet, être mis entre toutes les mains. Quelques chapitres, quelques épisodes, quelques figures accessoires le rendaient seuls (sic) impropres à cet usage ; et pourtant, dans sa généralité, dans son ensemble, n’était-ce pas là un de ces livres heureux, dont l’enfant, le jeune homme et la jeune fille eussent dû être les lecteurs naturels, les lecteurs par privilèges ? C’est si rare le livre qui dit de l’enfance et à l’enfance ce qui pourrait l’instruire et la charmer, que j’en voulais presque à l’auteur d’avoir ajouté à sa perle, ce surcroît de pierres précieuses, cette monture trop riche qui ne permettait plus de l’offrir à la jeune fille, d’en parer l’enfance. ».
Puis Pierre-Jules Hetzel explique que Daudet l’a autorisé de « le remettre au point ».
Et il conclut :
« La tâche, tout d’abord, me semblait de celles qu’il n’est pas aisé de mener à bonne fin. Je me disais bien qu’il ne s’agissait après tout que de coupures à faire (sic). Mais couper dans une œuvre d’Alphonse Daudet, était en soi chose délicate et douloureuses. Désenrichir un joyau, c’était un petit vandalisme dans son genre. Je m’y résignais cependant dans l’intérêt d’un public auquel je n’ai pas ménagé les sacrifices ni dans mes œuvres mêmes, ni dans celle des autres. Quelle mère m’en voudra de cette faiblesse que j’ai pour nos enfants de France, et quel critique me refusera son pardon alors qu’Alphonse Daudet lui-même m’a demandé d’être coupable et me remercie de l’avoir été ? […]. » 90 (Cf. Culture. Livres. Patriarcale. Enfants, Femmes. Jeunes filles. Mères)
N.B. Je n’ai pas comparé les deux versions, ce qui enrichirait l’analyse des critères des coupes / censure. (Poursuivre)

Culture (Censure) (7) : 1960. Ménie Grégoire [1919-201], dans Telle que je suis, auteure de :
« […] On me suggérait des projets et j’ai pensé à l’édition. Je suis donc allée proposer au Seuil de continuer à écrire sur la condition féminine. Je pris rendez-vous avec son directeur. Je trouve un homme aux yeux bleus, courtois, intéressé. Je lui tiens un long discours, selon lequel il urge d’aider les femmes à bouger à penser : ‘C’est le sujet du jour. Ça brûle. Ce que Simone de Beauvoir a écrit est fait pour les intellectuelles. Il faut créer une collection conçue pour un large public. Je vous propose d’écrire moi-même le premier livre et de préparer une suite sur les problèmes féminins, un par un.’
J’apportais un plan avec une esquisse de contenu pour une dizaine de livres. […]
J‘attaquais donc mon premier livre : Le métier de femme. Deux ans de travail acharné, une énorme enquête de trois mille questionnaires. Je m’enfermais chaque après-midi au sixième dans une chambre mansardée, où mes enfants savaient qu’on pouvait me demander les permissions les plus saugrenues et recevoir, à coup sûr le ‘oui’ le plus inconscient d’une mère aveugle et sourde. Avec le livre, je montais la ‘Collection féminine’.
Deux ans, … oui, j’ai travaillé deux ans, écrivant chaque jour dix feuillets que ma mère tapait, voyant des auteurs, proposant, bâtissant, raturant.
Au bout de deux ans, j’ai tout rapporté rue Jacob.
L’Homme aux yeux bleus, à ma grande surprise, n’a pas paru grisé.
Il a lu, réfléchi, attendu, m’a fait réécrire le livre en entier puis, un an plus tard, m’a convoquée, et m’a rendue tous mes dossiers avec ces mots définitifs : ‘Madame, je regrette, vous ne pouvez intéresser personne !’.
Le monde s’écroulait. J’avais travaillé pour rien. Mon sang, mes tripes, mon angoisse, tout cela ne valait que la poubelle’. Je me reverrai toujours, rue Jacob, sous la pluie, mes dossiers sous le bras. Mes larmes coulaient jusqu’à terre : ‘Vous ne pouvez intéresser personne‘
Comment peut-on dire de tels mots, à un être humain ?’ » 91 (Cf. Culture. Édition. Livres, Êtres humains, Femmes. « Féminin ». « Intellectuelles ». Mères. Métier, Féminisme. Antiféminisme, Hommes, Patriarcat, Historiographie. Patriarcale. Winock Michel)
N.B. Le livre fut publié par Plon en 1965 et s’avéra un grand succès.

Culture. Chansons :

Culture (Chansons) (1) : La hiérarchie littéraire, ancrée dans leur antériorité historique et leur ancrage social, pose les poèmes bien au-dessus, et même, sans commune mesure, avec les chansons - les chanteuses n’y ayant pas par ailleurs une place d’importance.
Or, que de merveilles … (Cf. Culture. Poésie, Femmes. Chanteuses françaises d’antan)

Culture (Chansons) (2) : Sur quels fondements peut-on aujourd’hui justifier la place accordée aux poèmes de Baudelaire, de Verlaine, de Rimbaud en relation avec les chansons - pour lui rendre hommage au lendemain de son décès - d’Anne Sylvestre [1934-2020] ? (Cf. Femmes. Remarquables. Sylvestre Anne)
N.B. En étant consciente que la comparaison, toute arbitraire, est indéfendable, injustifiée…

Culture (Chansons d’amour) : Si tant de femmes aimaient tant les chansons d’amour c’est qu’elles en étaient frustrées, qu’elles rêvaient, qu’elles chantaient ce que les hommes ne leur permettaient pas.
On n’a voulu voir que de l’aliénation dans ce qui était aussi des espoirs brisés.
N.B. L’imparfait peut aussi être lu comme un présent. (Cf. Culture. « Mélo », Femmes. « Aliénées »)

Culture (Chaplin Charles) : 1973. Charlie Chaplin [1889-1977], dans son Histoire de mon enfance, auteur de :
« Comme d’habitude, je vivais seul. Mais cela avait ses avantages, car cela me donnait l’occasion de cultiver mon esprit. […]
Il existe une fraternité entre ceux qui veulent passionnément savoir. J’en fais partie. Mais mes mobiles n’étaient pas si purs : je voulais savoir, non pas pour l’amour de la connaissance, mais pour me défendre contre le mépris dans lequel le monde tient les ignorants. » 92

Culture (Citadine) : (1er juin) 2023. Marie-Hélène Lafon, écrivaine, sur France Culture, dans une excellente émission, confirme qu’elle était, en 1980, « la seule fille de paysan à la Sorbonne, en lettres classiques » et en dévoile, analyse, avec Juliette Rousseau, les violences. 93

Culture. Classes dominantes :

Culture (Classes dominantes) (1) : L’analyse, la critique, la dénonciation des liens entre « la culture » et « les classes dominantes » ne peut en rester à la dénonciation en 1967 de La société du spectacle [Guy Debord.1931-1974] ou en 1966 aux études consacrées aux publics des musées [L’amour de l’art. les musées et leurs publics. Pierre Bourdieu. 1930-2002], Alain Dardel. 1932-1975].
J’ai le sentiment que chaque hommage déférent qui est rendu à ces textes contribue à bloquer leur dépassement critique. (Cf. Culture, Bourdieu Pierre et Dardel Alain, Hommes. « Intellectuels ». Bourdieu Pierre, Sociologie. Bourdieu Pierre)

Culture (Classes dominantes) (2) : « La culture » a-t-elle jamais réussi à dépasser ses origines aristocratiques et bourgeoises et le mépris qui les accompagnaient ?

Culture (Classes prépa [ratoires aux « grandes écoles ») : (8 septembre) 2021. Une ancienne élève de classes prépa, auteure de :
« En prépa, on bouffe, on avale, mais on ne digère pas du tout [la culture] », suivie par un autre jugement :
« Ils cassent, ils cassent. » 94

Culture (Cohen Leonard) : Que reste-t-il de l’idée même de culture - qui m’apparait soudainement fort grossière - après avoir écouté Leonard Cohen [1984-2016] ?

Culture (Collections) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« […] Il leur fallait des collections de tout, des livres pour la bibliothèque, des tableaux pour les murs, de marchandises entreposées à l’usine. […] La collection, dans leur esprit, traduisait leur besoin de tout posséder. » 95

Culture (Collège de France) : (3 octobre) 2022. Pour la première fois, j’entends dans la présentation que fait France Culture des cours au Collège de France que la radio retransmet, citer Total. Il est en effet évoqué « une nouvelle chaire annuelle, intitulée Avenir commun durable, consacrée aux enjeux de la transition environnementale et énergétique [qui] accueille des experts internationaux […] qui bénéfice du soutien de la Fondation du Collège de France et de ses grands mécènes Covéa et TotalEnergie. » (Cf. Économie. Capitalisme. GAFAM)

Culture. Colonialisme :

Culture (Colonialisme) (1) : Combien de cultures, de langues, de conceptions du monde, avec les millions d’êtres humains qui en étaient l’incarnation, le colonialisme occidental a-t-il détruites ?
Et certain-es osent, sur les ruines, sur les cendres dispersées, détruites à tout jamais, de ces massacres, parler sans gêne, de la supériorité de la culture occidentale… (Cf. Culture. « Occidentale », Politique. « Occident »)

Par ordre chronologique. Culture. Colonialisme :

Culture (Colonialisme) (1) : (mai) 1764. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à la Gazette Littéraire de l’Europe, concernant [les historiens de] l’histoire Romaine, auteur de :
« On les voit tous honorer du nom de vertueux des hommes qui au fond n’ont jamais été que des brigands courageux ; ils nous répètent que la vertu romaine fut enfin corrompue par la richesse et par le luxe, comme s’il y avait de la vertu à piller les nations, et comme s’il n’y avait de vice qu’à jouir de ce qu’on a volé. Si on a voulu faire un traité de morale au lieu d’une histoire, on a dû inspirer encore plus d’horreur pour les déprédations des Romains que pour l’usage qu’ils firent des trésors ravis à tant de nations qu’ils dépouillèrent l’une après l’autre. » 96 (Cf. Politique. Colonialisme, Économie. Luxe)

Culture (Colonialisme) (2) : 1832. Eugène Delacroix [1798-1863], dans Souvenirs d’un voyage dans le Maroc, auteur de :
« Cependant, il était réservé aux européens de détruire à Alger, et comme à plaisir, tout ce qu’il a été possible, de la distribution et de l’ornement des maisons mauresques […] » (Lire la suite concernant nombre d’exemples des « changements les plus bizarres » […] « à l’usage de cette foule d’hommes civilisés qui s’en venaient prendre la place de Arabes ». 97

Culture. Colonialisme. Michel Leiris :

Culture (Colonialisme) (3) : 1931. 1932. Michel Leiris [1901-1990], dans L’Afrique fantôme, écrit :
- (27 octobre 1931) « Ambibé Badadyi regrette l’âge d’or d’avant l’occupation française où les masques étaient beaucoup plus nombreux, plus forts et plus beaux. »
- (9 décembre 1932) « Arrêt à Dasa Zoumé [Bénin]. […] L’instituteur métis, alerté, a fait mettre sur deux rangs les élèves de l’école, garçons et filles. Dès que nous arrivons, ils entonnent en chœur : La France est belle… »
- Une note de La Pléiade [2014] publie la suite de cette « chanson patriotique (sic) que les enfants chantaient quand un missionnaire français (sic) arrivait dans un village colonisé (sic) : « La France est belle ; Ses destins sont bénis ; Vivons pour elle ; Vivons unis ; Passez les monts, Passez les mers ; Visitez cent climats divers ; Loin d’elle, au bout de l’univers; Vous chanterez [?] fidèle ; La France est belle.., etc. » 98
- (16 mars 1932) « Diner cordial chez l’administrateur, avec Saint-Floris [Henri de. Louis Bouvard. 1888-1937], le prix de la littérature coloniale [1930], inspecteur des chasses [de ‘l’Oubangui-Chari’] et écrivain. Un homme qui pense qu’une vie d’éléphant vaut largement une vie d’homme. » (Cf. Culture. Littérature, Politique. Animalisation du mond, Ethnologie)

Culture (Colonialisme) (4) : (20 janvier) 1948. Michel Leiris [1901-1990], dans son Journal, auteur de :
« Dans les pays coloniaux - où leur présence, à elle seule détermine une évolution accélérée - les nations ‘civilisées’ se préoccupent en général du déclin des arts indigènes qu’une telle situation ne manque pas d’entraîner et s’efforcent de remédier par une propagande active en faveur de la pratique de ces arts, à l’enlaidissement progressif du cadre de la vie qu’envahissent de plus en plus les articles d’importation : meubles genre Lévitan, ustensiles à bon marché ou simplement standards, etc. Tout se passe comme si les nations ‘civilisées’ imposaient, entre autres devoirs, à leurs peuples coloniaux celui de demeurer beaux, de se maintenir dans un cadre digne d’être regardé, sans laisser corrompre leur goût. Une telle prétention ravale ces peuples au rang d’objets de contemplations ou de curiosités touristiques. […] » 99
N.B. Les guillemets ajoutés à « civilisées » n’effacent pas la caution colonialiste, encore renforcée par « leurs peuples coloniaux. » (Cf. Langage. Guillemets, Politique. Colonialisme. Démocratie. Peuple. Propagande, Ethnologie)
* Ajout. 25 août 2021. À la relecture, je n’ai pas su lire la critique que ce texte signifiait ; ma réaction est donc un contre sens.

Culture (Colonialisme) (5) : (17 mai) 1947. Dans les Carnets de Victor Serge [1890-1957], celui-ci se souvient d’une visite effectuée avec Sneevilet [1883-1942] - dont il vient d’apprendre qu’il avait été exécuté par les nazis - au musée de la Haye :
« Nous nous arrêtions devant les orfèvreries d’or malaises rapportées d’un trésor royal de là-bas, et son visage grimaçait d’indignation : ‘Regarde, tout ce que nos bandits leur ont pillé !’. Il racontait la prise d’un palais, le massacre. C’était en 1936, certains de ses camarades de jeunesse étaient encore enfermés à vie dans une île bagne, il ne les oubliait pas, s’efforçant de correspondre, faisant des démarches et des protestations pour eux. » 100 (Cf. Culture. Musées. Savoy Bénédicte, Corps. Visage, Penser. Indignation, Politique. Colonialisme, Histoire)

Culture (Colonialisme) (6) : 1981. Jean Renoir [1894-1979], dans Pierre-Auguste Renoir, mon père, auteur de :
« Il [Auguste Renoir. 1841-1919] peignit peu en Algérie, plus préoccupé de regarder un monde que les soi-disant civilisés s’employaient à détruire. ‘S’il n’y avait que les usines, les tramways et les bureaux, ça irait à la rigueur. Il reste des bergers dans la montagne qui ont encore l’allure des princes des mille et une nuits. Le pire, c’est qu’on leur apprend l’art arabe, on leur envoie des spécialistes des tapis, des théoriciens de la céramique ! » 101 (Cf. Politique. Colonialisme)

Culture (Colonialisme) (7) : 2004. Lu, dans Le livre noir du colonialisme, concernant les « Indes néerlandaises » :
« Après avoir gagné une bataille, les troupes, souvent encadrées pas un spécialiste en art, étaient chargées de collecter les butins. Parmi ces trésors, certaines pièces en or ont été fondues étaient incorporées aux caisses de l’État ; d’autres ont été récupérées par de nombreux musées. Leur provenance et les conditions macabres de leur acquisition sont rarement mentionnées sur les écriteaux ou dans les livres d’art. » 102(Cf. Culture. Musées, Politique. Colonialisme, Histoire)

Culture (Colonialisme) (8) : (18 juillet) 2022. Entendu sur France Culture, pour présenter la série d’émission concernant Thomas Sankara [1949-1987] :
« Il a inspiré jusqu’en Europe. » Jusqu’à quand devrons-nous entendre cela ? (Cf. Penser, Politique. Colonialisme. Médias)

Culture (Colonialisme) (9) : 2022. Amartya Sen, dans Citoyen du monde. Mémoires, citant Amit Chaudhuri, auteur de :
« Kipling [Rudyard. 1865-1936], qui écrit en pleine renaissance, peuple ses contes magiques sur l’Inde de loups, de tigres et de panthères qui parlent, d’orphelins indiens qui savent parler aux animaux. Qui pourrait se douter, en lisant Kipling, que Bagheera, Sher Khan et Mowgli [dans Le livre de la jungle. 1894] sont les voisins et les contemporains du romancier Bankim Chandra Chatterjee [1838-1894] et du poète Michael Madhusudan Dutt [1824-1873]. Dans l’univers de Kipling - et dans une large mesure dans l’univers britannique - la renaissance et la modernité indiennes et bengalies auraient très bien pu ne jamais avoir eu lieu dans le temps fabuleux et sans fin qui est celui de l’Inde. » 103

Culture (Comédie Française) : (15 février) 2017. La Comédie française présente sur scène une adaptation par Christiane Jatahy du film de Jean Renoir [1894-1979] : La règle du jeu [1939].
Je lis dans la critique du Canard enchaîné de cette pièce - qui, selon lui, « démolit le film à coups de contresens », ceci :
« Et la fameuse partie de chasse à courre ? Celle où on tue les lapins ? Changée en course poursuite avec une servante déguisée en lapine. […] » 104 (Cf. Femmes. Animalisation des femmes. Servantes)

Culture (Comment ?) : Les sujets dits culturels s’épuisant, France Culture ouvre aux hommes et femmes-de-culture les - si passionnantes… - questions du comment :
« Écrivez-vous debout, assis, couché, le matin, au calme, dans le bruit, chez vous, au café, le soir, à la plume ou à l’ordinateur, pendant l’année ou en vacances, en attendant l’inspiration, où, comment vous vient-elle… à propos, y croyez-vous ? etc. » Cela fournit du temps d’antenne…
Ce constat serait sans intérêt s’il n’était lié à la conscience du temps retiré à toutes les immenses questions pas évoquées car jugées politiquement inappropriées, ou plus simplement, en l’état, sans réponse.
* Ajout. 14 septembre 2013. Entendu sur France Inter : « écornez-vous les pages des livres que vous lisez, écrivez-vous dans les marges ? »

Culture (Compréhension) : (10 janvier) 2019. Une enseignante de français entend de ses élèves du collège Évariste Gallois à Sevran [93] :
« Madame, on ne comprend pas un mot sur trois de ce que vous nous racontez. » (Cf. Langage. Penser) 105

Culture (Comte-Sponville André) : (20 avril) 2018. André Comte-Sponville, auteur de :
« L’art nous aide à accepter. » 106 (Cf. Philosophie)

Culture (Consommation) : (30 août) 1971. Émile Noël, interviewant la chanteuse Hélène Martin [1928-2021] :
« Proust - je vais dire une chose horrible - est très peu consommé. » 107 (Cf. Économie. Consommation)

Culture. Coronavirus :

Culture (Coronavirus) (1) : Suite au confinement, les librairies, considérées comme non « essentielles », sont fermées, au plus grand profit d’Amazon.
- Le 19 mars 2020, Bruno Le Maire déclare sur France Inter :
« Je propose qu'avec le ministère de la culture, sous l'autorité du premier ministre, nous regardions cette question spécifique des librairies et nous regardions s'il est possible de définir des règles strictes qui permettraient aux librairies de continuer à ouvrir, sous réserve, une fois encore, que les clients viennent un par un, qu'ils ne soient pas nombreux, qu’ils se contentent d'acheter le livre et de ressortir immédiatement. »
Ce sont des lieux de réunion, de rencontres, de discussions, d’éventuelles mobilisations dont ils ont peur. La culture et la santé sont le dernier de leur souci, ou plus justement, une occasion, grâce au coronavirus, qui leur est miraculeusement offerte. (Cf. Culture. Librairies, Politique. Coronavirus, Économie. Amazone)

Culture (Coronavirus) (2) : (13 avril) 2020. Pas un mot concernant « la culture », dans le discours d’Emmanuel Macron, alors que cinémas, théâtres, festivals, concerts, sont fermés et / ou annulés.
- Concernant les librairies toujours fermées, une libraire se demande pourquoi ce que les supermarchés sont capables de faire, les libraires ne le pourraient pas. (Cf. Culture. Librairies, Riester Franck, Politique. Coronavirus, http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1193&mode=last)
N.B. Le terme approprié au lieu et place de « confinement » serait sans doute : « assignation collective à résidence » : on comprend aisément qu’il ne fut pas celui choisi. (Cf. Langage)

Culture. Coronavirus (3) : (18 avril) 2020. Malika Seguineau, directrice du Syndicat national du spectacle musical et variétés, sur France Culture :
« […] Le mot ‘catastrophe’ est même faible. C'est un tsunami qui traverse le secteur. Beaucoup de secteurs de l'économie française sont touchés, mais il y a des reprises qui seront plus rapides que d'autres. Nous allons être les derniers à retrouver une activité normale. En outre, avec la fermeture des frontières, il y a de grandes incertitudes sur la venue en France d'un certain nombre d'artistes internationaux. Donc oui, c'est une catastrophe. Cela l'est d'autant plus que nos entreprises sont à près de 90% des très petites entreprises. Elles ont une économie structurellement fragilisée qui sort de plusieurs années de crise - les attentats de 2015, les ‘gilets jaunes’, les grèves. Désormais, c'est un arrêt pur et simple de leur activité avec une grande incertitude quant à la date à laquelle elles pourront revenir à une activité normale. […] » (Cf. Relations entre êtres humains. Frontières, Politique. Coronavirus. Frontières, Économie. Entreprise)

Culture (Confiture) : L’un des slogans de mai 1968 dont je me souviens était :
« La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. »
Des années après, je me demande s’il ne faudrait pas plutôt dire :
« La culture, c’est comme la confiture, plus on en a, plus on l’étale. »

Culture (Courier Paul-Louis) : (18 octobre) 1808. Paul-Louis Courier [1772-1825], dans une lettre écrite à M. Coraï [?-?], auteur de :
« […] Soyons de bonne foi, les rois nuisent aux lettres en les protégeant ; leurs caresses étouffent les Muses. Il y a bien quelques fois de grands talents, malgré les pensions et les académies ; mais on a toujours vu de simples particuliers favoriser les arts avec plus de sagesse et de discernement que n’eût pu faire aucun prince. […] » 108 (Cf. Femmes. Muses, Politique. Liberté)

Culture. Critique :

Culture (Critique) (1) : Rabattre une œuvre sur son auteur-e, c’est nécessairement la ratatiner, et, si souvent, la salir. Mais c’est tellement plus facile.
Culture (Critique) (2) : Les effets de toute critique - dont la fonction est bien d’interpréter - : substituer la critique à la lecture des œuvres ; sous-estimer, surestimer, orienter la lecture ; désarmer l’opinion, et pour ce faire : éviter de et / ou prendre position sur telle ou telle question ; passer sous silence et / insister sur ce qui peut, doit y être laissé; réinterpréter pour effacer ce qui peut être gênant ; substituer, en tout ou en partie, l‘œuvre à l’auteur-e ; comparer pour éviter d’analyser ….
Mais l’intérêt de la critique est de permettre une double lecture : celle de l’auteur-e, celle de son, ses critiques. (Poursuivre)

Par ordre chronologique. Culture. Critique :

Culture (Critique) (1) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, après avoir évoqué les critiques qui « exigent et en fait obtiennent en général des auteurs une grande déférence », après avoir constaté « leur capacité judiciaire et rendu leur jugement, c’est à dire condamné sans merci » poursuit :
« Mais, en réalité, il est un autre jour sous lequel ces critiques modernes peuvent être considérés avec beaucoup de justice et de propriété : celui de diffamateurs publics. Si une personne qui fouille la vie d’autrui sans autre dessein que de découvrir ses fautes et de les publier à la face du monde mérite le titre de diffamateurs d’hommes, pourquoi un critique, qui lit avec la même intention malveillante, ne serait-il pas qualifié, avec tout autant de justesse, de diffamateur de livres ? » 109 (Cf. Justice. Diffamation)

Culture (Critique) (2) : (23 février) 1763. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Claude-Henri de Fuzée de Voisenon [1707-1775], auteur de :
« Vous savez bien, fripon que vous êtes, que les tragédies de Crébillon [1674-1762] ne valent rien et je vous avoue en conscience que les miennes ne valent pas mieux. »
Une note de La Pléiade [1981] commente :
« On voit que les jugements critiques de Voltaire peuvent lui faire plus d’honneur que ses tragédies. » 110 (Cf. Penser. Critique)

Culture. Critique :

Culture (Critique) (3) : 1749. Denis Diderot [1713-1784], dans sa Lettre sur les aveugles, auteur de :
« (« Notre aveugle ») quand il dit : cela est beau, il ne juge pas ; il rapporte seulement le jugement de ceux qui voient ; et que font autre chose les trois quarts de ceux qui décident d’une pièce de théâtre, après l’avoir entendue, ou d’un livre, après l’avoir lu ? » 111 (Cf. Culture. Diderot)

Culture (Critique) (4) : (26 juin) 1771. Denis Diderot [1713-1784], dans une lettre à Willem van Hogendorp [1735-1784], auteur de :
« Vous m’objectez Voltaire [1694-1778], et je vais vous répondre par Voltaire […] Et, échec et mat. » 112 (Cf. Penser. Argument d’autorité)

Culture (Critique) (5) : (4 avril) 1862. George Sand [1804-1876] écrit à Eugène Delacroix [1798-1863] :
« J’ai été voir votre chapelle à Saint-Sulpice. C’est splendide. […]
Les amateurs peuvent dire ceci et cela, moi, je n’ai rien à dire et ceux qui sentent l’art se sentent avec vous dans une région de vie, de grandeur, de puissance et de magnificence où la critique n’a pas le droit de pénétrer. »
- (15 juin) 1862. À Maurice Dudevant-Sand [1823-1889] :
« […] Ce vouloir fécond et noble [de la critique] doit passer avant tout, avant le désir de faire briller son propre talent, et c’est ce vouloir qui, précisément, développe et mûrit la talent du critique. » 113

Culture. Critique. Witold Gombrowicz :

Culture (Critique) (6) : 1955. Witold Gombrowicz [1953-1958], dans son Journal, écrit concernant la critique :
« La critique. Mais peut-on appeler cela de la critique ? Chaque journal possédait un pion à gages qui mettait les notes, mais pourquoi ceux-là précisément étaient-ils pions et pas les autres ? Mystère. En apparence, c’était un ordre d’initiés, de connaisseurs qui connaissaient le verdict. Mais personne en réalité et surtout pas les connaisseurs eux-mêmes, ne savaient pourquoi c’était eux justement qu’on avait appelé à juger (On ne s’était pas aperçu que cela dépendait du seul directeur de leur journal). Terrorisés par le mécanisme qui les élevait - eux, c’est à dire, n’importe qui - au rôle de juges chargés d’estimer des ouvrages les dépassant, ils se trouvaient placés devant une situation carrément casse-gueule ; juges, ils se prononçaient d’en haut en étant personnellement placés plus bas. » 114
- Si l’on croit à la hiérarchie… (Cf. Culture. Gombrowicz Witold. Littérature, Philosophie. Gombrowicz Witold)

Culture (Critique) (7) : 1959. Witold Gombrowicz [1904-1969], dans son Journal, écrit concernant la critique :
« À mon avis, une réforme est nécessaire, il en est même grand temps. Si la critique, surtout celle d’avant-garde, devient fallacieuse, creuse, trompeuse, c’est parce qu’elle reste suspendue dans l’abstraction, loin d’un corps concret, fait de chair et d’os : ces critiques se plongent dans l’art, la culture, la philosophie et autres généralités de cet ordre, où l’on peut facilement noyer la réalité et s’en donner à cœur joie ! Au fond, le problème se résume facilement : rompre avec l’art abstrait et renouer avec ce concret perdu. Que le critique se sente un homme, écrivant pour un autre homme et pour des hommes, qu’il retrouve la Sociabilité perdue et il obtiendra une base solide pour plus d’une révision urgente. » 115 (Cf. Culture. Gombrowicz Witold. Littérature, Corps, Penser. Pensées. Abstraction, Politique. Réformes)

Culture (Cuisine) : 2019. L’émission hebdomadaire de France Culture intitulée Les bonnes choses présente « la cuisine » comme « un fait culturel majeur. » (Cf. Économie. Alimentation)

Culture (Dali Salvador) : 1956-1957. Salvador Dali [1904-1989], après avoir récusé la notion d’avant-garde et critiqué le rôle de l’inconscient chez les Surréalistes, auteur de :
« Je tiens à rester un être subversif… Mais pas par n’importe quel moyen. Je tiens à rester subversif, parce que c’est la condition essentielle de ma vie, de mon caractère. Le jour où je ne considérerais plus comme être un être qui n’est pas subversif, je me considérerais amoindri vitalement, rempli de poussière. » 116 (Cf. Penser, Politique)

Culture (Dard Frédéric) : (27 juin) 2019. Sur YouTube, Frédéric Dard [1921-2000], à la question : « La culture, c’est quoi ? », répondit :
« Des gens vous disent : je suis en train de relire Proust. C’est à mourir de rire. Ils ne l’ont jamais lu et ils ne lisent toujours pas. Ça fait partie de la culture. Il n’y a pas que la jactance, mais aussi la culture qui nous les brise. » (Cf. Philosophie. Dard Frédéric)

Culture (Dayan-Herzbrun Sonia) : 2022. Sonia Dayan-Herzbrun, dans Rien qu’une vie, auteure de :
« Quand on s’étonne de ma culture, je réponds que c’est le fruit d’un apprentissage précoce dont je me suis imposée la discipline. Au bout du parcours, cependant, que de joies. » 117

Culture (Debbouz Jamel) : (18 février) 2021. Sur Culture box, Jamel Debbouz se souvient :
« Quand, à Trappes, on traversait le périph pour aller à Paris, on disait : ‘On va en France’. ».

Culture (Delluc Louis) : Louis Delluc [1890-1924], auteur de :
« L’art serait tout à fait inutile si chacun était capable de goûter consciemment la beauté profonde de la minute qui passe. » 118 Et la « culture » serait indissociable de la vie…

Culture (Destruction de la colonne Vendôme. 1871) : 1902. Élisée Reclus [1830-1905], concernant la destruction de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871, auteur de :
« […] Pendant la Commune de Paris, on a pu voir, par le reversement de la colonne Vendôme, que les idées de l’Internationale étaient devenues une réalité vivante. Chose inouïe jusqu’alors, les vaincus [de l’histoire] renversèrent avec enthousiasme le monument d’anciennes victoires, non pour flatter lâchement ceux qui venaient de vaincre à leur tour, mais pour témoigner de leur sympathie fraternelle envers les frères qu’on avait menées contre eux, et de leurs sentiments d’exécration contre les maîtres et rois qui, de part et d’autre, conduisaient leurs sujets à l’abattoir. […] » 119
- Pour précisions :
« Lors de l’insurrection de la Commune de Paris, le peintre Gustave Courbet [1819-1877] adresse une pétition au gouvernement de Défense nationale le 14 septembre 1870 demandant ‘à déboulonner la colonne, ou qu’il veuille bien lui-même en prendre l’initiative, en chargeant de ce soin l’administration du Musée d’artillerie, et en faisant transporter les matériaux à l’hôtel de la Monnaie’.
Il n’a en fait que l’intention de la faire reconstruire aux Invalides.
La Commune de Paris au pouvoir, les fins en deviennent plus radicales :
‘La Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la République française, la fraternité, décrète :
article unique – La colonne Vendôme sera démolie.’
Le
16 mai 1871, la colonne est abattue, non sans difficulté. Les plaques de bronze sont récupérées.
Après la chute de la Commune, le nouveau président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, décide en
mai 1873, de faire reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Gustave Courbet (soit plus de 323 000 francs selon le devis établi). Gustave Courbet obtient de payer près de 10 000 francs par an pendant 33 ans, mais meurt avant d’avoir payé la première traite. » 120 (Cf. Politique. « Gilets jaunes »)

Culture (Destructions à l’Arc de triomphe) : (3 décembre) 2018. Philippe Bélaval, président du Centre des monuments Nationaux, diffuse sur son compte twitter des images des dégâts commis le 1er décembre, sur et dans l’Arc de Triomphe :
« Symbole national, l'Arc de Triomphe a été vandalisé samedi après-midi. Du mobilier a été détruit, des œuvres d'art ont été endommagées, des graffitis ont été tagués sur les murs, les dispositifs informatiques sont hors d'usage. […]
« Il y a eu un pillage méthodique des salles d'expositions, des statues, de la boutique, des toilettes. Une maquette en plâtre des années 30, exposée dans la salle dite de l'Attique, a été réduite en miette. Le buste en marbre de Napoléon [1769-1821] a été décapité, le moulage de la Victoire, issu d'un haut de relief, monument en pierre sculpté par François Rude, a été détruit. »
Les symboles ne peuvent être sans cesse utilisés dans l’intérêt des puissants.
Et « la culture », indissociable de « la politique » doit en tenir compte.
* Ajout. 2 novembre 2019. (2 novembre) 2019. Jean-Noël Jeanneney, emploie l’expression de « vandalisation » de l’Arc de triomphe de 2018, tandis que l’invité de l’émission, Emmanuel Fureix, « historien », qui emploie - concernant « les symboles nationaux pris pour cibles » l’expression de « souveraineté populaire en acte » - rappelle le slogan, qui rappelle le « surréaliste », qui y fut peint : « Vive le van, vive le van, vive le vandalisme » 121

Culture. Denis Diderot :

Culture (Diderot Denis) (1) : [1772 ?] Denis Diderot [1713-1784], à la comtesse de Forbach [1792-1807], auteur de :
« Je prise infiniment moins les connaissances acquises que les vertus ; et infiniment plus l’étendue de l’esprit que les connaissances acquises. Celles-ci s’effacent ; l’étendue de l’esprit reste. Il y a entre l’esprit étendu et l’esprit cultivé, la différence de l’homme à son coffre-fort. » 122 Vive l’étendue de l’esprit !

Culture (Diderot Denis) (2) : 1766. Ai-je déjà lu un éloge critique aussi enthousiaste, aussi pénétrant que celui de Denis Diderot [1713-1784] concernant Samuel Richardson [1689-1761] ? Serait-ce aussi parce qu’il y a mis - un peu ? , beaucoup ? - de lui-même ? 123
* Ajout. 25 octobre 2023. Pas tout à fait juste, car Denis Diderot a clairement exprimé ce qu’il devait à Samuel Richardson. (Cf. Culture. Livres, Violences. « Droit de cuissage ». Richardson Samuel)

Culture (Diplomatie) : (16 août) 2022. Je lis dans Le Canard enchaîné :
« Un décret paru dans le ‘Journal Officiel’ - 16 août 2022 - annonce qu’au ministère des affaires étrangères, la ‘Direction de la culture, de l’enseignement et de la recherche’ s’appelle désormais la ‘Direction de la diplomatie d’influence’. » 124 (Cf. Politique. Diplomatie)

Culture. Directeur de théâtre :

Culture (Directeur de théâtre) (1) : (8 octobre) 1863. George Sand [1804-1876], dans une lettre écrite à Alexandre Dumas fils [1824-1895], concernant sa pièce Le marquis de Villemer, auteure de :
« Je ne sais ce que va en dire La Rounat [directeur du théâtre de l’Odéon. 1818-1884]. Il voudra mon nom autant que la pièce. C’est la coutume des directeurs. » 125 (Cf. Culture. Théâtre)

Culture (Directeur de théâtre) (2) : (6 septembre) 2021. Un directeur de théâtre inquiet des conséquences liées au pass sanitaire et contraignant au départ de salarié-es, auteur de :
« Nous, notre métier, c’est de remplir des salles. » 126 (Cf. Culture. Théâtre, Politique. Coronavirus)

Culture. Domination masculine :

Culture (Domination masculine) (1) : 2006-2012. France :
« 84 % des théâtres co-financés par l’État sont dirigés par des hommes, 89 % des institutions musicales sont dirigées par des hommes, 97 % des musiques que nous entendons dans nos institutions ont été composées par des hommes, 94 % des orchestres sont dirigés par des hommes, 85 % des textes que nous entendons ont été écrits par des hommes, 78 % des spectacles que nous voyons ont été mis en scène par des hommes, 57 % des spectacles que nous voyons sont chorégraphiés par des hommes, 86 % des établissements d’enseignement artistique sont dirigés par des hommes. Un déséquilibre qui se décline également en termes financiers : 70 % des compagnies dramatiques subventionnées par le Ministère de la Culture sont dirigées par des hommes. En 2003 : ... la moyenne des subventions attribuées aux scènes nationales était de 2.096.31 €. Quand elles étaient dirigées par un homme, cette moyenne s’élevait à 2.347.488 €. Quand elles étaient dirigées par une femme, cette moyenne s’élevait à 1.764.349 €. Quand le spectacle était mis en scène par un homme, s n coût moyen s’élevait à 77.271 €. Quand le spectacle était mis en scène par une femme, son coût moyen s’élevait à 43.791 €. » Chiffres tirés des rapports de Reine Prat de mai 2006 et de mai 2009 « Mission pour l’égalité hommes / femmes - rapport d’étape n°2 : De l’interdit à l’empêchement. » 127 (Cf. Patriarcat. Domination masculine)

Culture (Domination masculine) (2) : (16 février) 2018. Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l’égalité, cite ces chiffres :
« Aucune femme ne dirige de théâtre national ou de centre national de création musicale, 97% des groupes programmés par les grands festivals de musique sont composés exclusivement ou majoritairement d'hommes ; 85% des expositions-hommage dans les grands lieux d'exposition sont dédiées à un homme; 72% des avances sur recette du Centre national du Cinéma vont à des projets menés par des hommes ; depuis sa création il y a 70 ans, le Festival de Cannes a décerné seulement 1 palme d'or à une femme. » 128 (Cf. Culture. Festival de Cannes. Musique, Patriarcat. Domination masculine)

Culture (Dürer Albrecht) : 1506. Albrecht Dürer [1474-11528], après un séjour d’un an et demi, s’apprêtant à quitter Venise pour rejoindre l’Allemagne [Nuremberg], écrit :
« Ici, je suis un seigneur, là-bas un parasite. » 129 (Cf. Êtres humains. Soi)

Culture (Duteil Yves) : 1987. Yves Duteil, dans la chanson Regards impressionnistes, auteur de :
« Le monde a la beauté du regard qu’on y pose. »

Culture. Écrivain-es :

Culture (Écrivain-es) (1) : (3 mars) 1754. Voltaire [1694-1778], dans une lettre au comte d’Argental [1700-1788], auteur de :
« Le sort de quiconque sert le public de sa plume n’est pas heureux. Le président de Thou fut persécuté, Corneille et La Fontaine moururent dans des greniers, Molière fut enterré à grand-peine, Racine mourut de chagrin, Rousseau [Jean-Baptiste. 1669 ou 1670-1741] dans le bannissement, moi dans l’exil. »
Lui, certes exilé, mourra, 24 ans plus tard, comblé d’argent et de gloire. 130

Culture (Écrivain-es) (2) : (16 avril) 1754. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Marie-Louise Denis [1712-1790], auteur de :
« J’ai le malheur d’être un homme de lettres, un ouvrier en paroles et puis, c’est tout. » 131

Par ordre chronologique. Culture. Édition :

Par ordre chronologique. Culture. Édition. Voltaire :

Culture (Édition) (1) : (28 novembre) 1755. Voltaire [1694-1778], dans une lettre au seigneur d’Hermenches [1722-1785], auteur de :
« Je ne peux empêcher l’avidité des libraires de vendre mon nom comme ils l’entendent. » 132
N.B. Par libraire, entendre aujourd’hui éditeur. (Cf. Culture. Livres, Économie)

Culture (Édition) (2) : (5 avril) 1766. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à D’Alembert [1717-1783], auteur de :
« Jamais vingt volumes in folio [L’Encyclopédie] ne feront de révolution ; ce sont les petits livres portatifs à trente sous qui sont à craindre. » 133 (Cf. Politique. Révolution)

Culture (Édition) (3) : (13 janvier) 1971. Lu dans le Journal de Matthieu Galey [1934-1986] :
« Déjeuner chez les Gallimard. Claude heureusement n’est pas là. […] « [Madame] parlant d’un auteur comme d’un objet, ou d’un chien : ‘J’ai dit à Claude : ‘X ne se sent pas bien chez toi. Tu me le donnes ?’ » 134

Culture (Édition) (4) : 1990. Je lis sur la quatrième de couverture du livre de Nina Berberova 1901-1993] C’est moi qui souligne :
« Nina Berberova […] Découverte par Actes Sud, elle est maintenant publiée dans le monde entier. » (Cf. Êtres humains. « Monde entier »)

Culture. Édition. François Maspero :

Culture (Édition) (5) : (28 juin) 2015. François Maspero [1932-2015], éditeur, auteur de :
« Éditer, c’est refuser tous les jours et dans le désordre. » 135

Culture (Édition) (6) : (28 juin) 2015. François Maspero [1932-2015], éditeur, auteur de :
« J’étais beaucoup plus près des lecteurs, dans la mesure où j’avais une librairie. » 136

Culture (Édition) (7) : (16 janvier) 2019. Concernant les livres d’Agnès Verdier-Molinié, publiés par Alexandre Wickham chez Albin Michel, Le Canard enchaîné évoque « un éditeur qui sait monter des coups et ‘vendre‘ ses auteurs ». 137 (Cf. Culture. Censure. Livres, Êtres humains. Économie)

Culture (Édition) (8) : (6/7 janvier) 2019. Je lis dans la chronique nécrologique de Christine de Rivoyre [1921-2919], « Écrivaine » :
« […] François Nourissier [1927-2011] l’invite, en 1963, à rejoindre Grasset, dont elle sera pendant plus de trente années, une des ‘locomotives’. » 138 (Cf. Culture. Censure, Êtres humains. Femmes, Économie)

Culture (Édition) (9) : 2020. À la fin du livre de Vanessa Springora, Le consentement, dans lequel elle rapporte et analyse les processus par lesquels elle devint, à 14 ans, « l’amante » de Gabriel Matzneff, âge de 50 ans, je lis ce Post-scriptum, Avertissement au lecteur (sic) non signé :
« Entre les lignes, et parfois de la manière la plus directe et la plus crue, certaines pages des livres de G.M. [Gabriel Matzneff] constituent une apologie explicite de l’atteinte sexuelle sur mineur. La littérature se place au-dessus de tout jugement moral, mais il nous appartient, en tant qu’éditeurs, de rappeler que la sexualité d’une adulte avec une personne n’ayant pas attient la majorité sexuelle est un acte répréhensible, puni par la loi. » Et celui-ci est suivi, toujours non signé, par cette phrase sibylline :
« Voilà, ce n’est pas si difficile, même moi, j’aurais pu écrire ces mots. » 139
Ces si couardes pseudo justifications, rédigées par des avocat-es de Grasset - accrochés aux catégories pénales, celle de « l’atteinte sexuelle sur mineur », celle-là même qui a servi pendant ses siècles à occulter - en réalité, donc à légitimer - la permanence des violences sexuelles sur les enfants - aspirant à ménager la chèvre et le chou, à savoir protéger la permanence de tous les poncifs de « la littérature » comme ceux de « la morale », utilisant des termes sentant bon le XIXème siècle sont insupportables.
Ni interdit, ni condamnation d’un Gabriel Matzneff, un criminel, jamais condamné par la justice française, pas même nommé. (Cf. Culture. Littérature, Enfants, Hommes, Patriarcat. Permanence, Penser. Consentement, Pornographie, Sexes, Violences. Violences à l’encontre des enfants. Matzneff Gabriel)

Culture (Édition) (10) : (15 janvier) 2020. Le Canard enchaîné, rapportant la réaction d’Antoine Gallimard qui s’était déclaré « très touché par la lecture du livre de Vanessa Springora », et avait décidé d’arrêter la vente du Journal de Gabriel Matzneff, s’interroge :
« Antoine Gallimard - nommé « Son Éminence », jugé « contrit » - est-il l’archevêque de l’édition française ? » 140
L’anticléricalisme au secours des violeurs d’enfants…
Le Canard enchaîné concernant ensuite Gabriel Matzneff - non pas lui, mais ses livres - écrit qu’il y :
« raconte ses exploits érotiques avec des mineurs. »
- L’érotisme, la pornographie, vues par Le Canard enchaîné, au secours des violeurs d’enfants.
Il serait temps qu’ils vivent avec leur temps, qui lui-même vient très tard. (Cf. Enfants, Hommes, Patriarcat, Pornographie, Violences. Violences à l’encontre des enfants. Matzneff Gabriel, Sexes. « Objet sexuel »)

Culture (Eliacheff Caroline) : (16 juillet) 2022. Caroline Eliacheff, sur France Culture, auteure de :
« La culture nous nourrit […]. » Qui : nous ?

Culture. George Eliot :

Culture (Eliot George) (1) : 1866. George Eliot [1819-1880], dans Felix Holt, le radical, auteure de :
« Maman, dit Felix, qui s’amusait souvent, et qui entretenait sa bonne humeur en donnant à sa mère des réponses qu’elle ne pouvait pas comprendre, ‘tu as une facilité étonnante pour l’antiphrase cicéronienne, si l’on pense que tu n’as jamais étudié l’art oratoire’. » 141 (Cf. Relations entre êtres humains. Mépris)

Culture (Eliot George) (2) : 1861. George Eliot [1819-1880], dans Silas Marner, auteure de :
« Les souffrance subtiles et variées issues d’une sensibilité plus délicate qui accompagne une culture plus élevée sont peut-être moins dignes de pitié que la morne absence de jouissances et de consolations étrangères au corps qui laisse les esprits les plus grossiers sous la pression permanente de leurs mécontentements et de leurs chagrins. » 142 (Cf. Femmes. Écrivaines. Eliot George)

Culture (« Émancipation de la culture ») : (18 janvier) 2024. Lu sur Franceinfo :
« Emmanuel Macron se rend avec Rachida Dati dans un lieu de création artistique de Clichy-sous-Bois, foyer des émeutes de 2005. […] Le chef de l'État et sa ministre vont échanger avec des jeunes sur ‘l'émancipation par la culture’, a précisé l'Élysée. » (Cf. Femmes « Politiques ». Dati Rachida, Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Langage. Macron Emmanuel)

Culture (Émission culturelle) : Interroger un-e artiste sur le comment et le pourquoi de son œuvre multiplie par deux le temps dévolu aux émissions culturelles ; les interroger sur eux / elles par trois, voire par quatre.
Pourquoi auraient-ils / elles des choses plus intéressantes que tout-e un-e chacun-e est hors sujet.

Culture (Émotions) : 2016. Ariane Mnouchkine, auteure de :
- « Je ne suis pas une critique en peinture. Je ne peux juger que par l’émotion que je ressens. »
- « Il faut faire confiance à ses émotions, comme dit Ingmar Bergman [1918-2007]. De toutes façons à quoi d’autre se fier ? » 143

Culture (Enfants) : Jean Cocteau [1889-1963] raconte que, présent avec Picasso [1881-1973], à un récital de Parade d’Éric Satie [1866-1925] - fort mal accepté au Chatelet, ils avaient entendu un monsieur déclarer à un autre :
« Si j’avais su que c’était si bête, j’aurais amené les enfants. » 144 (Cf. Enfants)

Culture (« Engineering culturel ») : (6 novembre) 2019. Entendu ce jour, sur France Culture, l’expression d’« engineering culturel » : après, notamment l’« engineering » chimique, mécanique, civil, financier, etc…

Culture (Ernaux Annie) : 1984. Annie Ernaux, écrivaine depuis dix années, concernant sa future participation à l’émission de Bernard Pivot, Apostrophes, à l’occasion de la publication de son livre La place, évoque les autres personnes qui seront avec elle sur le plateau :
« En face de moi, j’ai quatre écrivains chevronnés qui racontent leur jeunesse bourgeoise. […]
Ils vont être là, ce sont des hommes, aussi. Je pense qu’il y a aussi peut être, ça, qui va compter. Je crois que tous sont déjà passés à Apostrophes et qu’ils ont une certaine habitude. Je me demande même jusqu’où où ils ne vont pas avoir une certaine complicité, la complicité de gens qui parlent de la même chose, qui ont vécu la même chose. Moi, j’ai l’impression que je vais être là un petit peu en porte à faux, parce que mon univers et le leur ne se sont jamais rencontrés en fait. Et ça, c’est mon livre, c’est le café épicerie de mon père. C’est le sujet de mon livre au fond. C’est deux mondes séparés. Or, eux ils restent dans leur monde à eux. Ils n’ont pas connu l’autre. Et l’autre, il leur est inférieur de toutes façons. Il n’existait pas. C’est un peu énorme, mais j’ai un peu l’impression que c’est la femme de ménage qui arrive. » [Rires] 145 (Cf. Femmes. Conscience (de classe), Femmes-de-ménage, Patriarcat, Politique. Hiérarchie. Médias, Sociologie. Ernaux Annie)

Culture (Erner Guillaume) : (5 juin) 2020. Guillaume Erner, « producteur des Matins de France Culture » auteur de :
« Nous, à France Culture, on aime beaucoup Tolkien... » 146 (Cf. Culture. France Culture, Langage)

Culture (« Esprit français ») : (24 janvier) 2021. La phrase d’Emmanuel Macron jugeant que la France, les Françaises-es, bien trop critique (envers lui), comporte « 66 millions de procureurs » relève pour France Culture de « l’esprit français ». 147 (Cf. Culture. Française, Justice, Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Politique. Nationalisme)

Culture (Esthétique) : (12 février) 2019. Dans une émission de France Culture, intitulée Les chemins de la philosophie, on peut discuter de l’« esthétique » - et même de « l‘esthétique du sang », « de l’esthétique de la merde » [des sous-produits ?] - du cinéma dit ‘gore’ tout en l’entendant ponctuellement décrire comme « immonde », « horrible », « dégueulasse », « insoutenable ».
J’entends aussi affirmer que l’« au-delà » du cinéma gore est la « torture porn », « la pornographie de la torture ». 148 (Cf. Culture. Pornographique, Politique. Torture, Pornographie. Philosophie)

Culture (Esthétisme) : 1996. Victor Klemperer [1880-1960], dans LTI. La langue du IIIème Reich, auteur de :
« Non, je n’ai aucune confiance dans les considérations d’ordre purement esthétique en ce qui concerne l’histoire des idées, la littérature, l’art ou les langues. Il faut partir d’une attitude fondamentalement humaine […]. » 149 (Cf. Langage. Nazi, Penser, Politique, « Sciences » sociales)

Culture (Étatique) : (24 juillet) 2019. Emmanuel Macron a nommé par décret 17 des dirigeants des plus grands établissements culturels (Opéra, Centre national du cinéma, Comédie française, FEMIS, Palais de Tokyo, Château de Versailles…)
Les plus téméraires commentaires - tels que retransmis par les médias - se contentent de contester tel ou tel nom.
N.B. Qu’aurait écrit Voltaire ? (Cf. Culture. Macron Emmanuel, Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Politique. Médias)

Culture (Europe) : L’Europe politique devenue la construction d’une forteresse assiégée, entourée d’un cordon sanitaire et pour ce faire considérant les morts de ceux /celles aspirant à y vivre comme une nécessaire et utile leçon pédagogique : quelle culture peut-elle bien y advenir ? (Cf. Politique. Europe)

Culture (Exotisme) : Des films présentés comme « d’aventures exotiques » : des films colonialistes… sans oublier les films pornographiques… (Cf. Culture. Colonialisme, Politique. Colonialisme, Pornographie)

Culture (Fascisme) : 1967-1975. Sous la dictature des colonels Grecs, Mélina Mercouri [1920-1994] a été déchue de sa nationalité Grecque et excommuniée par l’église Grecque ; la musique de Mikis Theodorakis interdite et lui-même emprisonné…150 Parmi tant d’autres exemples… (Cf. Culture. Musique, Femmes. Artiste, Politique. Fascisme)

Culture. Féministe :

Culture (Féministe) (1) : Quand la société, notamment française, comprendra-t-elle que la culture féministe relève de « la culture » - ou de ce qui en tient lieu - et que ceux et celles qui en ignorent tout peuvent être légitimement, en l’occurrence et l’occurrence est large, considéré-es comme « incultes » ? (Cf. Culture. Patriarcale, Féminisme, Patriarcat)

Culture (Féministe) (2) : (12 juin) 2019. Des centaines de femmes, à Rennes, regroupées entre elles ont chanté, lors de la coupe du monde féminine de foot - match Suède-Chili -, l’hymne féministe du MLF :
« Debout les femmes ». 151
À son écoute, un grand moment d’émotion, de plaisir, de fierté. (Cf. Culture. Patriarcale, Femmes. « Féminin », Féminisme, Patriarcat)

Culture (Féministe) (3) : La focalisation pendant des années, du monde de « la culture » sur Simone de Beauvoir [1908-1986] a eu aussi, beaucoup, pour conséquences non seulement d’étouffer les nécessaires critiques dont elle, comme tout-un-e chacun-e, doit être l’objet pour simplement éviter les scléroses de la pensée, mais aussi d’occulter tant d’autres femmes, tant d’autres féministes.
Je pense aujourd’hui à Pierrette Sartin [1911-2007] et à ses remarquables Souvenirs d’une jeune fille mal rangée [1982] et Un enfer bien convenable [1983] [les seuls que j’ai lus d’elle]. (Cf. Culture. Patriarcale, Femmes. Écrivaines. Jeunes filles, Féminismes. Féministes. Beauvoir Simone de, Patriarcat)

Culture. Femmes :

Culture (Femmes. Artistes) : Cf. Femmes. Artistes

Culture (Femmes. Iran) : (12 juillet) 2018. Mamad Haghighat, cinéaste et historien du cinéma Iranien, directeur du cinéma : Le quartier latin, auteur de :
« Il y a actuellement en Iran 20 / 25 femmes cinéastes. » 152 (Cf. Culture. Cinéma, Patriarcat ; Politique. État. Religion. Répression)

Culture (Femmes. Russie. XVIIIème siècle) : 1850. La princesse Dashkoff [1743-1810], auteure de :
« Je ne craindrai pas d’affirmer qu’au moment dont je parle [années 1850] il n’y avait pas deux femmes dans l’Empire [Russe], excepté la Grande Duchesse [future Catherine II] et moi qui s’occupassent le moins du monde de lecture sérieuse. » 153
* Ajout. 5 décembre 2016. 1935. Je lis dans Les sources et le sens du communisme russe de Nicolas Berdiaev [1874-1948] :
« Dans la toute première moitié du XIXème siècle, la solitude des premiers Russes cultivés et épris de lecture est extraordinaire. Ils sont quelques individus cultivés, mais il n’existe aucun milieu de culture. Ces isolés se plaignent d’être entourés de ténèbres et que personne ne les comprenne ou sympathise avec eux. La masse de la noblesse et des fonctionnaires demeurait profondément ignorante, manquant totalement d’idéal et de toute préoccupation élevée. » 154

Culture (Ferrante Elena) : 2014. Elena Ferrante, dans L’enfant prodigieuse, auteure de :
« Un matin, je fus interrogée sur l’Énéide, c’était la première fois que j’étais appelée au tableau. Le professeur, M. Gerace, un homme apathique d’une soixantaine d’années qui n’arrêtait pas de bailler bruyamment, éclata de rire dès que je prononçais ‘oralque’, à la place d’’oracle’. Il ne lui vint pas à l’esprit que, même si je connaissais le sens de ce mot, je vivais dans un monde où personne n’avait jamais aucune occasion de l’utiliser. Toute la classe se mit à rire, surtout Gino, là, au premier rang à côté d’Alfonso. Je me sentis humiliée. » 155

Culture. Luc Ferry :

Culture (Ferry Luc) (1) : (18 février) 2018. Luc Ferry, auteur notamment de : Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations [2006] et de :
« La vraie culture, c’est… » 156 (Cf. Langage. Adjectif, Penser. Pensées. Autoritaires)

Culture (Ferry Luc) (2) : (21 juin) 2019. Luc Ferry, présenté par France Culture, comme un « fabriquant de concept », lui-même récusant le qualificatif d’« intellectuel » - « qui [eux] gèrent un fonds de commerce ; j’essaie d’éviter ça » - au profit exclusif de celui de « philosophe », auteur, rappelle-t-il de « près de 170 livres », auteur aussi de :
« J’ai fait 650.000 exemplaires avec Apprendre à vivre. » 157 (Cf. Culture. France Culture, Hommes. « Intellectuels », Langage. Verbe. Faire, Penser. Concept, Philosophie)
* Ajout. 24 janvier 2020. Lors de la même émission, Alain Badiou présenté comme « un enfant des mathématiques et de la poésie » [Il est né en 1937], comme un « philosophe des chiffres et de l’être », comme « amoureux des arts et fervent communiste » fut aussi qualifié - sans contestation de sa part - de « fabriquant de concepts ». 158 (Cf. Culture. Poésie. France Culture, Hommes. « Intellectuels », Penser. Concept, Philosophie)

Culture. Festival de Cannes :

Culture (Festival de Cannes) (1) : (20 mai) 2018. Asia Argento, déclara avec force, avec courage, lors de la clôture du Festival de Cannes :
« En 1997, j’ai été violée par Harvey Weinstein ici même à Cannes. J’avais 21 ans. Le festival était sa chasse gardée. Je souhaite faire une prédiction : Harvey Weinstein ne sera plus jamais le bienvenu ici. C’est une honte, et toute une communauté lui a tourné le dos, y compris ceux qui ne l’ont jamais dénoncé. Ce soir, parmi vous, il y a des gens qui doivent être tenus responsables pour leur comportement à l’égard des femmes. Un comportement indigne de cette industrie, indigne de n’importe quelle industrie. Vous savez qui vous êtes, mais ce qui est plus important, nous, nous savons qui vous êtes. Nous n’allons pas vous permettre de vivre dans l’impunité. » (Cf. Féminisme. Patriarcat, Justice. Impunité. Weinstein Harvey, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Weinstein Harvey)
* Ajout. 30 janvier 2020. Asia Argento, à la question : N’êtes-vous pas fière de vous ? » répond :
« Je suis fière pour toutes les femmes qui ont osé parler et pas seulement dans le milieu du cinéma. Il était plus que temps de déclarer la guerre au patriarcat. » 159 (Cf. Patriarcat, Politique. Guerre)

Culture (Festival de Cannes) (2) : (23 mai) 2018. Lu dans Le Canard enchaîné :
« Le Festival provoque chaque années un afflux de prostituées et d’escort-girls de toute l’Europe. ‘Un site spécialisé passe en quelques jours d’une cinquantaine de femmes différentes à plus de 500’ explique un ancien flic Cannois, rompu au phénomène (sic). Et encore, la cérémonie des Hots d’or, qui récompensait les meilleures actrices porno, a disparu depuis belle lurette. » 160 (Cf. Langage. Sujet, Patriarcat. Weinstein Harvey, Pornographie, Proxénétisme, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture. Henry Fielding :

Culture (Fielding Henry) (1) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« Peut-être, ne serait-ce que justice de faire de grands compliments à ceux qui, par leurs écrits ou leur jeu [Fielding a été dramaturge], ont été capables d’imiter la vie au point que l’on puisse en quelque sorte confondre la peinture avec l’original et prendre l’une pour l’autre. » 161 (Cf. Relations entre êtres humains. Compliments, « Sciences » sociales)

Culture (Fielding Henry) (2) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, après avoir cité le passage d’un poème publié « il y a neuf ans environ et depuis longtemps enterré dans l’oubli », en tire la leçon suivante : « preuve que, pour les livres tout comme les hommes, les bons ne survivent pas toujours aux mauvais. » 162 (Cf. Culture. Livres, Êtres humains, Penser, Philosophie)

Culture (Film) : Un film : un objet filmique…un article culturel…un produit marchand…une valeur d’exportation…une vitrine nationale…un outil numérique…un agent de transmission… (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Films d’horreur) : Pourquoi tous ces films d’horreur ?
* Ajout. 18 janvier 2019. Et ces films policiers ? de vampires ? de science-fiction ? pornos ? « gore » ?, « torture porn » » ?
* Ajout. 5 septembre 2019. Penser aux réponses possibles à cette question aiderait peut-être, avec d’autres, à comprendre - un peu - pourquoi des personnes, subitement ou non, consciemment ou non, tuent, assassinent, sans souvent même savoir pourquoi. (Cf. Culture. Cinéma. Violences)

Culture (Fitz-James Madame de) : 1932. Edith Wharton [1862-1937] évoquant les salons parisiens au début du XXème siècle, dans Les chemins parcourus. Autobiographie, évoque celui de madame Rosalie de Fitz-James [1862-1923] :
« [L’un de ses deux salons] était bordé de belles bibliothèques Louis XV, où des rangées de livres rares aux reliures précieuses restaient dans un ordre inchangé - car madame de Fitz-James était une collectionneuse de livres, et non une lectrice. Elle ne s’en cachait nullement - pas plus que de ses autres particularités - car c’était une des femmes les plus franches que j’ai jamais connues, et des plus authentiquement modestes. Ses livres étaient un décor et un investissement ; elle ne prétendait jamais qu’ils fussent autre chose. Si un de ses amis s’élevait aux honneurs académiques, elle achetait son dernier ouvrage et tentait de le lire - d’ordinaire avec un résultat négatif ; et ses intimes étaient accoutumés à l’entendre demander en confidence : ‘Je viens de lire le dernier livre d’Untel. Dites-moi, mon cher : est ce qu’il est bon ? ’.» 163 (Cf. Culture. Livres, Femmes. Écrivaines. Modestes, Langage. Wharton Edith, Relations entre êtres humains. « Honneurs »)

Culture (Flagornerie) : (18 avril) 2018. À l’écoute fortuite ce matin de l’émission de France Culture, Le réveil Culturel de Tewfik Hakem, interviewant Justine Bo, puis sur France Inter de l’émission Boomerang de Sylvain Trapenard, sur France Inter, interviewant Philippe Sollers [1936-2023], je me suis demandée jusqu’où pourrait encore aller la flagornerie de ces hommes dit de « culture » - infiniment plus efficaces pour vendre un livre que directeurs/trices et attaché-es de presse des maisons d’éditions - qui vous dégoûteraient de toute idée de « culture », si, heureusement, d’autres conceptions en avaient cours… 164 (Cf. Culture, France Culture [et France Inter), Êtres humains, Relations entre êtres humains. Flagornerie)
* Ajout. 22 août 2019. La flagornerie sur France Culture atteint trop souvent des sommets peu glorieux.
* Ajout. 4 août 2023. Un exemple particulièrement insupportable : l’écoute ce jour de l’émission du 12 avril 2004 consacrée à Jean-Jacques Pauvert [1926-2014] animée par Marc Voinchet et Pascal Ory.

Culture. Gustave Flaubert :

Culture (Flaubert Gustave) (1) : (30 avril) 1870. Gustave Flaubert [1821-1880] dans une lettre à Ivan Tourgueniev [1818-1883], auteur de :
« Vous êtes, je crois, le seul homme avec qui j’aime à causer. Je ne vois plus personne qui s’occupe d’art et de poésie. Le plébiscite [8 mai 1870], le socialisme, l’internationale, et autres ordures, encombrent tous les cerveaux. » 165 (Cf. Politique)

Culture (Flaubert Gustave) (2) : (12-15 janvier) 1876. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
« J’ai déjà combattu ton hérésie favorite qui est que l’on écrit pour vingt personnes intelligentes et que l’on se fiche du reste. 166 (Cf. Êtres humains. Restes, Hommes. « Intellectuels », Relations entre êtres humains. Flaubert, Penser, Politique. Démocratie)

Culture. Française :

Culture (Française) (1) : À la lecture de l’Histoire du cinéma mondial. Des origines à nos jours -1949 - de Georges Sadoul [1904-1967] et à la découverte du nombre innombrable de films dont je n‘ai jamais entendu parler, que je n’aurai jamais l’occasion de voir, je me rends mieux compte de la dimension étroite, étriquée de la culture dans laquelle nous vivions. 167 (Cf. Politique. Nationalisme)

Culture (Française) (2) : Si les Française-es connaissaient les cultures des ‘autres’ comme tant d’étranger-ères connaissaient la culture française celle-ci serait toute autre, plus riche, plus généreuse ; s’ils / elles l’avaient moins vantée, s’en étaient moins enorgueillie, la France serait moins, si souvent, si bêtement nationaliste. Et donc moins élitiste, méprisante, colonialiste, guerrière.

Par ordre chronologique. Culture. Française :

Culture (Française) (1) : (14 mars) 1956. Mouloud Feraoun [1913-1962] écrit dans son Journal :
« Mon orgueil est à la mesure du vôtre. Ce dont vous pouvez être convaincus, c’est que par ma culture je suis aussi français que vous. Mais n’espérez pas autre chose. Ce serait irrévérencieux. Je ne peux pas renier votre culture mais n’attendez pas que je renonce à moi-même, que j’admette votre supériorité, votre racisme, votre colère, votre haine. Vos mensonges. Un siècle de mensonges !» 168 (Cf. Politique. Colonialisme, Histoire. Coloniale)

Culture (Française) (2) : (7 février) 2017. Emmanuel Macron, auteur de :
« Il n’y a d’ailleurs pas une culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse, elle est multiple. » Et alors ? 169
- Combien sur France Culture - chaîne publique relativement concernée - de débats concernant l’analyse critique, la portée de cette analyse, ouvrant droit a minima à de nombreuses exégèses, Quasiment aucune : trop politiquement dérangeante, assurément. (Cf. Culture. France Culture. Macron Emmanuel. Nationalisme, Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Politique. Nationalisme. Médias)

Culture (Française) (3) : (25 avril) 2019. Emmanuel Macron conclut sa conférence de presse en évoquant « l’art un peu particulier d’être français ».
Ce reniement, deux ans après, de sa première analyse - tout aussi infondées l’une que l’autre - remet en cause toute légitimité de la personne, dont la parole, et donc la pensée, et donc sa politique, de son propre fait, perd sa crédibilité. (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel)
* Ajout. 20 juillet. 2023. « Reniement » : Non. Cela supposerait engagement, cohérence d’une pensée.

Culture (Française) (4) : (25 décembre) 2020. Anne Kerlan, auteure de :
« Je voulais apprendre, pour des raisons personnelles, le Coréen, mon grand-père maternel étant Coréen. Et quand j'ai demandé à l'École normale d'apprendre le Coréen, on m'a dit : ‘On est désolés, mais là, ce n’est pas possible, tu es la seule à vouloir apprendre le Coréen, mais apprends le Chinois, c'est presque la même chose’. » 170

Culture. France Culture :

Culture (France Culture) (1) : Pourquoi - et surtout comment - concernant toutes émissions de France Culture, quel que soit le sujet, les citations publiées des personnes invitées à s’exprimer et / ou les archives écrites, reproduites et donc lisibles sur le site sont-elles quasi-systématiquement, banales, consensuelles, sans envergure, au déni donc de bien d’autres, bien plus intéressantes, pourtant exprimées ? Sans oublier, les réécritures. Est-ce ainsi que « la culture » doit être pensée : contourner, éviter, exclure la critique ? (Cf. Penser, Politique)

Culture (France Culture) (2) : Bref sentiment que France Culture - que certes j’écoute beaucoup, dont certes, c’est la finalité et la raison d’être - veut nous gaver de culture, nous mettre bien dans la tête à quel point la culture nous est - doit nous être - essentielle, bien sûr, de « sa » conception de la culture, bien trop rarement critiquée.

Culture (France Culture) (3) : Je me souviens avec bonheur et regrets des émissions de France Culture d’Alain Veinstein et d’Olivier Germain-Thomas…
* Ajout. 17 septembre 2023 …que, cependant, mon esprit - qu’il faut bien nommer - critique s’étant aggravé avec l’âge, seraient probablement perçus… autrement.

Par ordre chronologique. Culture. France Culture :

Culture (France Culture) (1) : (20 avril) 2013. Guillaume Gallienne sur France Culture, lisant Jane Eyre [1847], écrit par Charlotte Brontë [1816-1855], sans s’être semble-t-il posé de question de savoir si un homme pouvait sans que cela ne pose de problème de compréhension, de crédibilité, voire de justice, lire une œuvre de femme évoquant la vie d’une autre femme. 171
Le même lut aussi (sans date) les Mémoires d’une jeune fille rangée [1958] de Simone de Beauvoir [1908-1986]. 172 (Cf. Femmes, Écrits de femmes lus par des hommes. Jeunes filles, Langage, Patriarcat)
* Ajout. 22 octobre 2018. 1931. Dans le même sens, mais à l’inverse [?], Fréhel [1891-1951] chante La chanson du vieux marin [Andrieu-Daniderff] dont voici un couplet :
« J’ai connu des femmes blondes et rousses / Hardi les gars. Ohé les gars / Dans tous les ports, j’eus à mes trousses / Les prix d’beauté d’ce temps-là / Hardi les gars. Ohé les gars. »
* Ajout. 22 avril 2023. La différence n’est pas équivalente : les femmes et les hommes n’ont pas - du tout - le même accès au fonds culturel. Guillaume Gallienne en lisant des œuvres de femmes perpétue la domination masculine ; Fréhel y fait une brèche. (Poursuivre)

Culture (France Culture) (2) : (6 septembre) 2016. Coline Serreau, qualifiée d’« artiste à part entière » [bien que féministe ?], invitée par France Culture, procède à de nombreuses analyses féministes et se réfère à plusieurs reprises au « patriarcat ».
Je lis dans la présentation écrite de cette même émission la concernant par France Culture :
« […] Dévoiler voire dénoncer l’oppression intérieure et extérieure des femmes est un des thèmes récurrents de l’œuvre filmique et théâtrale de Coline Serreau. » 173
« L’oppression intérieure et extérieure des femmes », comment ne pas voir sous la confusion langagière, que ce dont il s’agit, c’est d’invalider l’existence de rapports de domination ? (Cf. Culture. Patriarcale, Patriarcat)

Culture (France Culture) (3) : (17 mai) 2017. Antoine Guillot, critique cinéma de France Culture, présentant les films du Festival de Cannes, auteur de :
« […]. 2017. Année politique, année du renouvellement donc, peut-être. En revanche, côté parité, ce n’est pas encore ça : elles ne sont que trois (?) à concourir [19 films présentés] ce qui, selon les standards Cannois doit être tout de même considéré comme une plutôt bonne année. » 174 (Cf. Culture. Festival de Cannes, Politique. Parité, Réalisme, Patriarcat. Permanence)

Culture (France Culture) (4) : (6 mai) 2018. Mathieu Laine, « essayiste », pris en défaut sur une analyse, tente alors de recouvrer une solidarité « culturelle » entre invité-es et énonce :
« […] On n’est pas bas niveau. […] » 175 (Cf. Êtres humains, Mépris, Hommes. « Intellectuels », Patriarcat. France Culture)

Culture (France Culture) (5) : (16 novembre) 2018. Voici la conclusion d’un « billet culturel » de 4 minutes sur France Culture, intitulé : Oreslan, moraliste du XXIème siècle ? :
« Orelsan est en réalité un moraliste au sens du 17ème siècle, comme ce rebelle frondeur et amant coureur François de La Rochefoucauld. Les origines nobiliaires en moins. Et les Maximes de La Rochefoucauld sont assez proches de ses fameuses ‘punchlines’.
‘La vie est une maladie sexuellement transmissible dont la seule issue connue est la mort ‘ Orelsan ou La Rochefoucauld ?
‘Si nous sommes incapables de trouver la tranquillité en nous-mêmes, il ne sert à rien de la chercher ailleurs’ c’est simple, basique comme du Orlesan.
Un rap non pas conscient mais salutaire, une dénonciation de toutes les hypocrisies de la vertu. » (Cf. Féminisme. Antiféminisme, Justice. Associations féministes, Patriarcat, Politique. Morale, Violences. Violences à l’encontre des femmes)
N.B. Oreslan fut poursuivi puis relaxé pour les textes de huit de ses chansons, interprétées lors d'un concert à Paris en mai 2009, notamment : « les meufs, c’est des putes » ; « je te quitterai dès que je trouverai une chienne avec un meilleur pedigree » ; « ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner » ; « j’respecte les schnecks [les filles] avec un QI en déficit, celles qui encaissent jusqu’à devenir handicapées physiques » ainsi que : « Les féministes me persécutent [...], comme si c'était d'ma faute si les meufs c'est des putes ».
Vive la morale, le féminisme et le respect des femmes, telles que conçues, vécues, diffusées par France Culture(Cf. Justice. Procès. Associations féministes)
* Ajout. 5 janvier 2023. Depuis lors Oreslan a élargi son champ de vision, son désir d’agir, sa sphère d’influence, fait un grand pas (écologique) en avant : il chante dorénavant Baise le monde [2021].

Culture (France Culture) (6) : (24 janvier) 2019. Question posée par un auditeur de France Culture à la médiatrice de France Culture :
« Concernant les Gilets Jaunes ne pourriez-vous pas de temps à autre solliciter des invités moins prestigieux que les auteurs de livres ou les personnalités médiatiques auxquels vous faites exclusivement appel ? Les auditeurs réguliers dont je fais partie ont parfois envie de parler sur votre antenne pour exprimer leur sentiment sur cette affaire. Notre avis pourrait apporter un éclairage, peut-être moins savant mais tout aussi légitime, sur un sujet qui nous concerne tous. […] ? » 176 (Cf. Culture. « Gilets jaunes », Politique. Médias. « Gilets jaunes »)

Culture (France Culture) (7) : (4 mars) 2020. Olivia Gesbert interroge Isabella Rossellini concernant notamment la sortie remasterisée du film de David Lynch Blue Velvet dans lequel elle joue le rôle d’une femme torturée, violée, battue. Suite à la discussion assez confuse sur les débats actuels concernant les violences à l’encontre des femmes, Olivia Gesbert la clôt par ces termes, dont notamment la dernière phrase est difficile à croire :
« Le film a retrouvé son sens, parce que, David Lynch le dit lui-même, le cinéma a son propre langage et il ne faut chercher à sur-interpréter les films. C’est important de ne pas trop en parler. » 177
Sur France Culture qui se vante d’« esprit d’ouverture ». (Cf. Féminisme. Antiféminisme, Penser, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (France Culture) (8) : (23 mars) 2020. Dans le cadre d’une émission consacrée à Jean de La Fontaine [1621-1695], il est question de ses contes « érotiques, au sens technique », « plus ou moins érotiques ». Voici ce qui est dit, après une première présentation, par Jean de Guardia :
« Ce sont aussi des contes misogynes : c’est à dire que la femme, sous toutes ses formes (sic), est adorée, mais moquée et tous ses défauts sont mis en valeur les uns après les autres. La femme est évidement volage, infidèle, sotte, sauf quand il s’agit d’amour, où elle devient extrêmement rusée. Et la femme n’a évidemment pas de parole. Et toute la topique misogyne du XVIIème siècle se lit de manière ouverte dans les contes de La Fontaine, le tout avec une immense tendresse et je ne pense pas qu’une lectrice ne puisse jamais s’en offusquer, parce que l’ensemble est fait avec beaucoup de délicatesse et de tendresse. […] » (Écouter la suite) 178 (Cf. Hommes. Misogynes)

Culture (France Culture) (9) : (12 février) 2023. C’est Ovidie, présentée, ai-je entendu, comme « féministe » - « avec [« la collaboration de » ; « épaulée par son acolyte », « son ami documentariste Tancrède Ramonet »] - que France Culture a jugé la ‘bonne’ analyste en lui confiant une série de huit émissions de 28 minutes pour réfléchir à « l’amour ».
- En voici la présentation exacte : « Ovidie retourne l’amour sous toutes ses coutures ». « Avec Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour’, pourLSD, la série documentaire’, la journaliste et autrice plonge en plan large dans les méandres du sentiment amoureux. Quatre épisodes pour puiser quelques réponses sur un sujet inépuisable. » 179
Quant au point de départ - en 2023 - de ‘l’analyse’, la voici :
« Ovidie a le cœur brisé. Elle qui ne rêvait que d’engagement et de Prince Charmant en a marre de ne tomber que sur des crapauds. Déçue, elle en vient même à douter de l’existence de l’amour, du beau, du vrai et se demande avec dépit s’il ne s’agit pas d’une invention de toute pièce destinée à arnaquer encore un peu plus les femmes. » (Cf. Culture, Laporte Arnaud, Relations entre êtres humains. Amour, Pornographie)
N.B. Les liens, liaisons, contradictions, oppositions, antagonismes entre une culture, une politique anarchiste et une culture, une politique pornographique doivent être, compte tenu notamment de la gravité du sujet et de ses dangers, poursuivis, prolongés. Pour être mieux dénoncés.

Culture (France Culture) (10) : (21 février) 2023. Guillaume Erner, « journaliste, sociologue, animateur de radio française », producteur de France Culture, présentant son invitée, Catherine Robbe-Grillet, « maîtresse de cérémonie sado-masochiste » - laquelle a eu « une vie hors norme », « sur la scène érotique » - nous informe qu’elle « va tout nous expliquer dans un instant ».
J’apprends alors notamment, selon elle,
- que, si dans les années [19]70, « le sado-masochisme n’était pas accepté », « après, il n’y avait plus de problème »,
- que dans ces soirées sado-maso, « les hommes payaient, les femmes étaient données gratuitement »,
- que parmi les violences infligées à des hommes « tous consentants » - où donc est le problème ?- il y a « bien sûr », le fouet, mais aussi « les brûlures de cigarette sur le sein », ainsi que « le fer rouge »,
- que dans la suite de #MeToo, il y a plus de femmes dominatrices,
- que, la concernant, « après cela, je n’ai plus été soumise ».
Quant à Guillaume Erner, son jugement la concernant est :
« S’il y a une femme qui a renversé le pouvoir patriarcal, c’est vous. »
Juge une civilisation. (Cf. Êtres humains. Soi. Robbe-Grillet Catherine, Femmes. Plus de femmes, Politique, Médias, Pornographie, Sexes. Sade, Violences)
* Ajout. 26 avril 2023. Lu dans Le Canard enchaîné concernant le même livre de Catherine Robbe-Grillet, Cérémonie de femmes :
« […] Faire littéraire, voilà le danger’, prévient l’autrice, dont la plume fouette les sens.
À l’heure où Ovidie, une ex du X, revendique sa ‘grève du sexe’ pour protester contre le sexisme qui (sic) régit les rapports entre les hommes et les femmes, la réédition de Cérémonies de femmes démontre fort à propose que certaines n’ont pas attendu pour mettre cul par-dessus tête les rapports de soumission. [!] Dans la famille Robbe-Grillet, le patriarcat a depuis longtemps volé en éclats et l’écrivain qui domine, à tous les sens du terme, n’est pas celui qu’on croit. »
Le sado-masochisme, fondé sur la normalisation de la soumission, au coeur de la pornographie, et son cortège d’humiliations, de violences verbales, physiques, symboliques, dès lors qu’il est mis en œuvre par une femme-écrivaine devient, pour Le Canard enchaîné, l’avant-garde de la pensée anti-patriarcale… Peut-être J.-M. Th., qui signe l’article, pourrait-il réfléchir et mesurer sa responsabilité ?

Culture (Franco) : (18 décembre) 2021. Jean Cassou [1897-1986], auteur de :
« […] Toute la culture espagnole… des savants, des archéologues, des chimistes, des astronomes, des mathématiciens, tous les penseurs et tous les savants espagnols ont été chassés par Franco [1892-1975] de l’Espagne […]. » 180

Culture. Frédéric II. roi de Prusse :

Culture (Frédéric II) (1) : (24 décembre) 1751. Frédéric II [1712-1786], à la suite d’une querelle entre Voltaire [1694-1778] et Pierre-Louis Moreau de Maupertuis [1698-1759], que le « roi-philosophe » soutenait, fit brûler publiquement « par la main du bourreau » (?) à Postdam le pamphlet de Voltaire La diatribe du docteur Alakia, médecin du pape, devant la maison même où il logeait.
- Collini [1727-1806], le secrétaire de Voltaire qui résidait avec lui, écrit :
« Je fus témoin à ma fenêtre de cette brûlure sans en comprendre le sujet. J’allais sur le champ rendre compte à Voltaire de ce que j’avais vu. ‘Je parie, me dit-il, que c’est mon docteur qu’on vient de bruler. Il ne se trompait pas.’ » 181
- Un [singulier] autodafé, dont Voltaire écrivit une réminiscence dans Candide ? (Cf. Politique. Liberté)

Culture (Frédéric II) (2) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, concernant Frédéric II. [1712-1786], auteure de :
« Frédéric a fait un mal véritable à son pays en professant du mépris pour le génie allemand. Il en est résulté que le corps germanique a souvent conçu d’injustes soupçons contre la Prusse. […] » 182
« Injustes » ?

Culture (Frémaux Thierry) : (7 janvier) 2014. Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, concernant la nomination de Jane Campion à la présidence du Festival :
« Si ce choix était féministe, cela voudrait dire que celui de porter un homme à cette fonction aurait été machiste. Ce n'est pas du tout le cas. Jane Campion bénéficie de ce titre parce qu'elle est une grande artiste avant tout. » 183
Il y en a qui ont tout compris(Cf. Féminisme. Antiféminisme)

Culture (Gabin Jean) : 1975. Jean Gabin [1904-1976], après près de cent films, dans sa dernière interview avant sa mort, auteur de :
« C’est drôle comme les femmes sont teigneuses, quand elles s’y mettent. » 184 (Cf. Hommes. Grossiers)

Culture (Galey Matthieu) : (1er novembre) 1967. Matthieu Galey [1934-1986], dans son Journal, auteur de :
« La littérature manque d’innocence. » 185 (Cf. Culture. Littérature)

Culture (Gambetta Léon) : 1981. Jean Renoir [1874-1979], dans Pierre-Auguste Renoir, mon père, rapporte une discussion lors d’un dîner chez Georges et Marguerite Charpentier (sans date. 1881-1882) entre Auguste Renoir [1841-1919] et Léon Gambetta [1838-1882], alors premier ministre, lui expliquant pourquoi il ne pouvait pas lui « donner de commandes », ni à lui ni à ses amis [impressionnistes] :
« […] Le gouvernement risquerait de tomber. […] Il faut nous faire pardonner nos origines et nos opinions et faire passer nos lois démocratiques en lâchant du lest avec ce qui n’a pas d’importance. Il vaut mieux voir la République vivre avec de la mauvaise peinture que de la voir mourir avec du grand art. » 186 (Cf. Politique. République)

Culture (Gandhi) : 1981. Lu, dans Tous les hommes sont frères, recueil de textes de Gandhi [1849-30 janvier 1948] :
« Je suis peu cultivé. Je connais peu de choses en littérature et je n’ai pas vu grand-chose du monde. J’ai concentré mon attention sur certaines choses, à l’exclusion de tout autre intérêt. » 187
N.B. Concernant les citations de Gandhi, garder en tête que ses écrits comportent 98 volumes. 188 (Cf. Histoire. Gandhi)

Culture (Garcin Jérôme) : (17 juillet) 2022. Jérôme Garcin, producteur et animateur de l’émission [culturelle] de France Inter, Le masque et la plume - depuis 1989 - interroge les critiques invité-es concernant le bilan des quatre années du directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py et la nomination du prochain directeur. Suite à une intervention très critique d’Olivier Py, Jérôme Garcin ne réagit pas, mais suite à une critique assez négative de la pièce de Tiago Rodriguez, Jérôme Garcin croit bon préciser :
« Je vous rappelle que vous parlez du nouveau directeur du festival. » (Cf. Politique. Hiérarchie)

Culture (« Générale ») : 1996. Régis Debray, dans Loués soient nos seigneurs. Une éducation politique définit ainsi la « culture générale » :
« Ce qu’on inculquait ainsi sous ce nom à l’étudiant en droit des années trente, comme à présent aux candidats du grand oral de l’ENA, est une dextérité verbale conférant à quelques généralités de bon ton le vernis d’un humanisme passe-partout, d’autant plus accommodant qu’imprécis. » 189 (Cf. Penser, Politique. Élites. Humanisme)

Culture (Génies) : (6 novembre) 2019. Intitulé de l’émission Entendez-vous l’éco ? : Les origines sociales du génie. 190
Les « héros » sans doute ne suffisant pas à réhabiliter les « élites » malmenées, France Culture réhabilite les « génies ». (Cf. Hommes. Héros, Économie. Entendez-vous l’éco ?)

Par ordre chronologique. Culture. André Gide :

Culture (Gide André) (1) : (19 avril) 1927. André Gide [1869-1951], dans son Journal, écrit :
« Hier, à Neuchâtel revu La ruée vers l’or [1925]. Suarès [André. 1868-1948] boude Charlot [Charlie Chaplin. 1889-1977] par orgueil. Injustifiable résistance. Cas unique où l’on peut épouser l’opinion populaire. Et pas de malentendu. Nous rions et nous amusons, toi et moi, de la même chose. Communion possible et dont il sied de profiter. Cela est si bon de pouvoir ne point mépriser ce que la foule admire ! » 191 (Cf. Culture. Populaire, Relations entre êtres humains. Admiration)

Culture (Gide André) (2) : (29 janvier) 1935. Paul Léautaud [1872-1956] écrit dans son Journal littéraire :
« Gide met l’œuvre de Mussolini [1883-1945] bien au-dessus de celle d’Hitler [1889-1945]. »
Pour dissuader de toute critique dite littéraire - si c’est bien de cela qu’il s’agissait - indépendamment du contexte politique dans laquelle elle s’insère, de tout raisonnement primaire, et des dangers à comparer des criminels indépendamment de tout jugement de valeur critique. 192 (Cf. Culture. Hitler)

Culture (Gide André) (3) : 1939. André Gide [1869-1951], dans ses Carnets d’Égypte [publiés en 1954] s’interroge sur l’art Égyptien « un art insondablement lointain », puis, après une visite, accompagne de Louis Massignon [1883-1962] au musée du Caire, qui l’a « ému », « bouleversé » écrit :
« J’ai senti soudain l’art de l’ancienne Égypte se rattacher à ma culture ; devant lui, je ne me sentais plus étranger. […] » 193 (Cf. Langage. Possessif, Politique. Nationalisme)

Culture (Gide André) (4) : (2 septembre) 1940. André Gide [1869-1951], dans son Journal, écrit :
« J’ai écrit, et je suis prêt à réécrire encore, ceci qui me paraît d’une évidente vérité : ‘C’est avec les beaux sentiments qu’on fait de la mauvaise littérature’. […] » 194
Ah bon, et pourquoi ? Parce que les « beaux » sentiments et les personnes qui les incarnent seraient stupides, n’auraient rien vécu, rien appris, rien construit, rien pensé, ne seraient porteuses d’aucune complexité, d’aucune contradiction ? Les « beaux sentiments », ce ne sont pas la caricature de Paul et Virginie.
- Mesurer les conséquences d’une telle assertion : c’est exclure de la pensée la franchise, la vérité, la sincérité ; c’est nier la vie de millions d’êtres ; c’est retirer à des millions d’êtres la pensée de la valeur de leur vie ; c’est interdire toute réflexion concernant la responsabilité de ceux, pour reprendre les termes de George Sand [1804-1876], « qui abusent de l’ignorance et de la candeur » 195 À cette aune, beaucoup ont tout faux… (Cf. Culture. Littérature, Femmes. Souffrance, Femmes. Remarquables. Rondeaux Madeleine, Penser. Sentiments, Patriarcat. Pères. Gide André)
* Ajout. 23 juillet 2018. (2 septembre) 1940. À la relecture de l’analyse citée plus haut, je découvre qu’au terme de son affirmation, André Gide écrit cette phrase :
« […] Il n’en reste pas moins qu’une littérature peut être plus ou moins virile et virilisante, et que la nôtre, dans son ensemble, ne l’était point. » 196 (Cf. Hommes. « Virils », Patriarcat. Littérature)
* Ajout. 7 juillet 2017. Pour des analyses contraires, différentes, cf. par exemple :
- (22 février) 1841. Astolphe de Custine [1790-1857], dans une lettre à Karl August Varnhagen [1785-1858], auteur de : « […] Les cœurs simples sont des abîmes ! » 197
- 1862. Victor Hugo [1802-1885], qui concernant l’évêque Bienvenu Myriel, dans Les misérables, évoque
« les petites contradictions des grands cœurs ». 198
- (début) 1927. Mais aussi, André Gide lui-même, dans son Journal, qui écrit :
« Il n’est pas de caractère si simple qu’il ne présente de compliqués détours. » 199
* Ajout. 11 février 2020. Un journaliste : « On ne fait pas de l’information avec de bonnes nouvelles ». (Cf. Politique. Médias)
* Ajout. 21 février 2020. Les beaux sentiments sont de beaux sentiments ; et que ceux qui ne les aimaient pas n’en dégoûtent pas les autres. Qu’ils se contentent de « faire de la littérature ».

Culture (Gide André) (5) : (29 janvier) 1943. André Gide [1869-1951] écrit, dans son Journal :
« Je ne puis pas croire que l’art de demain se complaise dans le raffinement, la subtilité et la complication. Cette guerre aura sans doute pour effet d’arracher l’art au réalisme. Le reportage, qu’on exigera le plus documentaire possible, délivrera la littérature, de même que la photographie a pu délivrer la peinture, par une sorte de ‘catharsis’. » 200 (Cf. Culture. Littérature)

Culture (Gide André) (6) : (19 avril) 1943. André Gide [1869-1951] écrit, dans son Journal :
« L’art - appelé à disparaître de dessus la terre ; progressivement, complètement. C’était une affaire d’élite ; quelque chose d’impénétrable pour ’le commun des mortels’. À ceux-ci les joies vulgaires. Mais aujourd’hui, l’élite même bat en brèche ses privilèges ; n’admet plus que rien ne lui soit réservé. Par magnanimité quelques peu sotte, les meilleurs d’aujourd’hui souhaitent : le meilleur pour tous.
J’imagine le temps où l’art aristocratique cèdera la place à un bien-être commun ; où l’individuel ne trouvera plus raison d’être et prendra honte de soi. Déjà nous avons pu voir en Russie, honnir ce qui manifeste un sentiment particulier, ne plus admettre que ce qui peut être compris par n’importe qui ; et ceci risque de devenir n’importe quoi. L’humanité se réveille de son engourdissement mythologique et s’aventure dans la réalité. Tous ces hochets d’enfants vont être relégués hors d’usage ; ceux qui viennent ne comprendront même plus qu’on ait pu, durant des siècles, s’en amuser. » 201 (Cf. Culture. Privilège)

Culture. « Gilets jaunes » :

Culture (« Gilets jaunes ») (1) : 2018. 2019. La culture vivante est actuellement celle exprimée par les « Gilets jaunes » : tags, slogans, banderoles, chansons…
Si le terme de « culture » a une signification… (Cf. Politique. « Gilets jaunes », Économie. « Gilets jaunes »)
* Ajout. 6 décembre 2019. Cf. le remarquable travail de recension photographique des inscriptions effectuées par les « Gilets jaunes » au dos de leurs gilets par :
Plein le dos. Pour une mémoire populaire. La rue contre le mépris. 4.000 exemplaires distribués en France pendant les manifestations des gilets jaunes. (Cf. Culture. Populaire, Histoire. Archives)

Culture (« Gilets jaunes ») (2) : (4 mai) 2019. Lu :
« 1400 personnalités du monde culturel apportent leur soutien aux Gilets jaunes. » 202 (Cf. Êtres humains. Personnalité, Politique. « Gilets Jaunes »)

Culture (Girard Christophe) : (17 août) 2020. Christophe Girard, conseiller de Paris depuis 2001, alors adjoint à la culture de Bertrand Delanoë, puis après un retrait, d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris depuis 2018, est accusé - et poursuivi pour « viol » - par un homme, alors âgé de 15 ans. (Cf. Culture, Corps. Gestation pour autrui [G.P.A], Hommes. « Politiques ». Lallement Didier)
* 18 août 2020. Il se « met en retrait - du Conseil de Paris - le temps de l’enquête préliminaire » mais refuse de démissionner. Un temps.

Culture. Françoise Giroud :

Culture (Giroud Françoise) (1) : 2003. Françoise Giroud [1916-2003], dans Arthur ou le bonheur de vivre, qui fut secrétaire d’État à la Culture [août 1976-mars 1977], qualifie « la culture en général » de : « trousseau de clefs qui vous ouvre les portes du monde ». 203 (Cf. Penser. Utilitarisme, Politique. Élites, Économie. Utilitarisme)

Culture (Giroud Françoise) (2) : 2003. Christine Ockrent, dans Françoise Giroud [1916-2003]. Une ambition française, cite Philippe Tesson selon lequel :
« Elle n’aimait pas le théâtre, au nom de la vérité […]. » 204 (Cf. Culture. Théâtre, Penser. Vérité)

Culture (Gitaï Amos) : (16 octobre) 2018. Amos Gitaï, dans sa leçon inaugurale au Collège de France La caméra est une sorte de fétiche, précise qu’il n’a pas invité l’ambassadrice d’Israël en France. 205 (Cf. Politique. État. Israël)

Culture (Goebbels Joseph) : (15 mai) 1942. Lu dans l’Histoire du cinéma mondial. Des origines à nos jours de Georges Sadoul [1904-1967] que Joseph Goebbels [1897-1955], ministre de la propagande d’Hitler [1889-1945], concernant le film La symphonie fantastique [Christian-Jaque. 1942] produit par La Continentale [Société de production de film ‘de droit français à capitaux allemands’, crée en septembre 1940 par Joseph Goebbels. 1897-1945], dirigée par Alfred Greven. 1897-1973] nota dans son Journal :
« Je suis furieux que nos bureaux de Paris montrent aux Français comment représenter le nationalisme dans leurs films. J’ai donné de directives très claires pour que les Français ne produisent que des films légers, vides et si possible stupides. Je pense qu’ils s’en contenteront. Il n’est pas besoin de développer leur nationalisme. » 206 (Cf. Culture. Nazie, Penser, Politique. Nationalisme)

Culture (Groult Benoîte) : 1976. Benoîte Groult [1920-2016], dans Ainsi soit-elle, auteure de :
« […] Quant à la littérature féminine, elle est à LA littérature, ce que la musique militaire est à LA musique. » 207 (Cf. Culture. Littérature, Femmes. « Féminin », Patriarcat)

Culture (Guéhenno Jean) : 1934. Jean Guéhenno [1890-1978], dans son Journal d’un homme de 40 ans, auteur de :
« J’ai cru à la culture, comme ils disent. Je l’ai chargée de tous les crimes ; c’était lui faire beaucoup d’honneur. […]
Je sais que la dignité ne s’apprend pas dans les livres. Innombrables sont les hommes cultivés et cependant indignes.
La culture, dès lors qu’elle est sentie comme un privilège ou un intérêt, avilit aussi bien son homme que la possession de titres. » 208 (Cf. Culture. Livres, Privilège, Êtres humains. Dignité)

Culture (Guerre) : (1er avril) 2018. Émilie Aubry, responsable de l’émission de France Culture, L’esprit public, intitulée « Vivre ensemble», dans la première partie de l’émission intitulée, elle-même curieusement intitulée : «Quel sera le catéchisme Macronien ? », emploie concernant la lutte contre le salafisme l’expression de : « guerre culturelle ». 209 (Cf. Politique. Guerre. Medias)

Culture (Guerrilla girls) : 1989. Du collectif américain, Guerrilla girls :
«
Do women have to be naked to get into the MET ? » Traduction :
« Est-ce que les femmes doivent être nues pour entrer au Metropolitan Museum ? »
Sous-titre :
« Moins de 3 % des artistes exposées sont des femmes mais 83 % des nus sont féminins. » 210 (Cf. Êtres humains, Corps. Femmes. « Féminin ». Nudité. Nues)

Culture (Guitry Sacha) : Sacha Guitry [1885-1955], auteur de :
« Le peu que je sais, c’est à mon ignorance que je le dois. » 211

Culture (Guilloux Louis) : (4 mars) 1931. Louis Guilloux [1899-1980], écrit à Jean Guéhenno [1890-1978] :
« […] La culture n’a rien à voir avec l’amour de la vérité, je crois, ou bien, elle n’est justement que cela. Et, il est à se demander s’il est bien nécessaire de connaître Platon et Jésus-Christ pour aimer la justice et défendre la vérité. Je ne le crois pas.
Je ne pousserai pas le paradoxe jusqu’à dire que je crois le contraire, bien que toute culture digne de ce nom doive être naïve. Je dis naïve et pas autre chose. Naïve donc profonde, comme est profond tout ce qui nait du cœur sans la complexité de l’orgueil, comme est profond tout ce qui participe du sentiment de la communion des hommes, tous également torturés par les mêmes angoisses, tous ensevelis dans la même nuit. Ce mot de culture, pour moi, ne peut avoir d’autre sens que celui de l’expérience. Et il n’est d’expérience que de soi. […] » 212 (Cf. Êtres humains. Soi, Justice, Penser, Politique. Vérité)
* Ajout. 28 décembre 2017. 2016. Ariane Mnouchkine, dans L’art du présent, après avoir évoqué les acteurs « qui ont gardé l’enfance, la naïveté », poursuit :
« Je dis bien naïveté, à ne pas confondre avec la sottise. Un naïf, c’est celui qui nait à chaque instant. » 213 (Cf. Êtres humains. Naïveté, Enfants)

Culture (Heanel Adèle) : (8 novembre) 2019. Après la dénonciation, le 4 novembre 2019, par Adèle Haenel soutenue par l’enquête de Médiapart, quatre jours après, le ministre de la culture, Franck Riester a salué son « courage » ainsi que celui « de toutes celles qui osent briser le silence ».
Service minimum minimorum.
Mais à son poste, à sa fonction, dans son milieu, compte tenu des intérêts en jeu, et surtout de toutes les violences cachées sous le tapis dans ‘le monde de la culture’ - avec la caution de l’État et de la justice - que peut-il faire de plus ?
- Et puis, l’essentiel n’est-il pas que le ministère de la culture n’ait pas de responsabilité à prendre, pas de risques à courir, et ainsi de laisser courageusement la place aux femmes « courageuses » ? 214 (Cf. Culture. Riester Franck, Femmes. Courageuses, Justice. Heanel Adèle, Politique. État, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture. Friedrich Hegel :

Culture (Hegel Friedrich) (1) : 1822. Friedrich Hegel [1770-1831], dans La raison dans l’histoire, auteur de :
« Chacun sait que, dans un même peuple, un homme cultivé a de toutes autres exigences que l’homme inculte demeuré dans la même religion, la même éthique, la même condition substantiel. […] Un chrétien cultivé et un chrétien inculte paraissent être les mêmes, mais ont des besoins tout à fait différents. »
Et il poursuit en affirmant même : « Il en va de même pour la propriété. […] » 215
- Suffirait à dissuader de l’emploi du terme de « culture ». (Cf. Êtres humains. Hegel Friedrich, Philosophie. Hegel Friedrich)

Culture (Hegel Friedrich) (2) : 1822. Friedrich Hegel [1770-1831], dans La raison dans l’histoire, auteur de :
« […] Le point suprême de la culture d’un peuple est de penser sa vie et sa condition, de connaître ses lois, son droit, son éthique […]. » 216 (Cf. Droit, Penser, Politique. Démocratie. Peuple, Histoire)

Culture (Herriot Édouard) : 1961. Édouard Herriot [1872-1957], dans Notes et Maximes auteur de :
« La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. »
- Et, à en gaver, on en dégoûte.

Culture (Histoire) : Cf. Histoire

Culture (Hitler) : 1996. Victor Klemperer [1880-1960], dans LTI. La langue du IIIème Reich, auteur de :
« Je ne crois absolument pas qu’il [Hitler. 1889-1945] ait lu quoi que ce soit sérieusement. Il n’a fait que saisir au vol des bribes de culture passe-partout, il n’a fait que répéter machinalement en désordre et qu’exagérer ce qu’il pouvait utiliser pour son système démentiel mais c’est justement le génie ou la démonie de sa folie, ou le caractère criminel en lui - appelez-ça, expliquez cela comme bon vous semble - qui lui fait présenter tous ces fragments saisis au vol de manière à produire un effet captivant sur des hommes primaires et, de surcroît, à métamorphoser des hommes qui, au fond, possèdent ou possédaient déjà en animaux grégaires et primitifs une certaine capacité de réflexion. […] » 217 (Cf. Hommes. Remarquables. Hitler Adolphe, Langage. Nazi, Politique. Animalisation des êtres humains)

Culture. Hollywood :

Culture (Hollywood) (1) : 2017.Affaire Harvey Weinstein »] Nous savons dorénavant sur quelles souffrances des femmes, la culture Hollywoodienne a été bâtie, diffusée et exportée à travers le monde.
Nous savons dorénavant ce que la beauté de leurs actrices leur a coûté et pourquoi celle-ci a été tant vantée : c’était pour mieux les faire taire.
Nous savons dorénavant sur quelle montagne de mensonges les films ont été produits, réalisés, commentés, critiqués, regardés… (Cf. Culture. Festival de Cannes. Patriarcale, Patriarcat. Weinstein Harvey, Économie. Hollywood)

Culture (Hollywood) (2) : (19 octobre) 2017. Le réalisateur américain Kevin Smith a décidé de reverser les dividendes de tous ses films faits avec la Weinstein Company à l'association Women In Film. Suite aux récentes accusations d'agressions sexuelles contre le producteur américain Harvey Weinstein, le réalisateur Kevin Smith s'est dit « honteux » d'avoir profité de son argent tandis que des personnes souffraient par sa faute.
Women in Film est une association à but non-lucratif destinée, selon ses statuts, « à militer pour l'avancement de la carrière des femmes travaillant dans les industries de l'écran, atteindre la parité et transformer la culture. » 218 (Cf. Culture. Festival de Cannes. Patriarcale, Hommes. Féminisme, Patriarcat. Weinstein Harvey, Politique. Parité. Économie. Hollywood)

Culture (« Homme cultivé ») : Il présenta une liste impressionnante de tous les livres qu’il avait lu.
« Quel homme cultivé ! » dit l’un-e.
« Quel est l’homme ? » dit l’autre. (Cf. Dialogues. Culture. Livres)

Culture. Victor Hugo :

Culture (Hugo Victor) (1) : 1859. Victor Hugo [1802-1885], dans La légende des siècles, Les pauvres gens, auteur de :
« […] ces choses-là sont rudes / Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. » (Cf. Économie. « Pauvres Les »)

Culture (Hugo Victor) (2) : 1862. Victor Hugo [1802-1885], dans Les misérables, auteur de :
« Plus tard […] la Thénardier ne fut plus qu’une grosse méchante femme ayant savouré des romans bêtes. On ne lit pas impunément des niaiseries. » 219

Culture (Idéologie) : 1989. Zeev Sternhell [1935-2020], dans son Introduction au livre Naissance de l’idéologie fasciste, auteur de :
« L’idéologie, ne l’oublions pas, est l’interaction de la culture et de la politique. » 220

Culture (Illectronisme) : (juin) 2020. Dans l’article intitulé Travail, famille, Wi-Fi du Monde Diplomatique, je lis - et en partie - vit :
« Toute personne non équipée d’un smartphone, mal à l’aise avec internet ou tout simplement rétive à l’idée d’être constamment connectée ou potentiellement surveillée, sera confinée au cœur d’une société où tout à peu près lui sera refusé. C’est pourtant un fait établi et reconnu par les autorités : les déconnecté [-e] sont très nombreux [ses] en France. En 2019, plus d’un [-e] Français [-e] majeur [-e] sur cinq rencontrerait des difficultés sur internet : c’est l’« Illectronisme », terme barbare qui désigne l’illettrisme numérique. Pour [eux, elles] un monde est en train de se refermer. » 221

Culture. Illettrisme :

Culture (Illettrisme) (1) : 1881. Lors du vote des lois Jules Ferry [1832-1893] sur l’éducation « 17 % des conscrits ne savaient ni lire, ni écrire et 25 % des nouvelles mariées signaient d’une croix les registres de l’état civil. » 222

Culture (Illettrisme) (2) : 2013. Selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, en 2013 (dernières statistiques),
« 7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2.500.000 personnes en métropole [dans l’hexagone français]. »
* Ajout. 11 octobre 2017. (10 octobre) 2017. Quatre années après, le même chiffre de 2.500.000 est annoncé. 223
À comparer avec le nombre de sondages effectués journellement financés, effectués, diffusés, publiés, commentés ? (Cf. Culture. Livres, Politique. « Gilets Jaunes »)

Culture (Illettrisme) (3) : 2019. Contraint à dévoiler ce qu’il avait jusqu’alors tu, il hurla :
« Je suis illettré » et il éclata d’un rire inextinguible. 224

Culture. « Inculture » :

Culture (« Inculture ») (1) : Édith Piaf [1915-1963] évoquant son ‘inculture‘ :
« J’avais des lectures, mon dieu…discutables. Je faisais mon régal de : ‘Séduite le jour de ses 20 ans’. Je n’aimais pas les livres qui finissaient mal. Et je n’écoutais pas les conseils que l’on me donnait. Raymond Asso essaya de me guider et de changer mes lectures. » 225
Et c’est ainsi que chansons, films, livres qui évoquaient ce que vivaient tant de femmes furent évacués de la ‘culture’. Et les sujets dont ils parlaient aussi.
Ce qui, faut-il le préciser, ne concerne pas Édith Piaf. (Cf. Femmes. Chanteuses françaises d’antan)
* Ajout. 4 août 2018. Ce qu’Édith Piaf évoque plus haut s’intitulera sur France Culture :
« un travail d’acculturation. » 226

Culture (« Inculture ») (2) : Regretter, dénoncer « l’inculture » des autres, n’a d’autre fonction, d’autre signification que de rehausser la sienne, considérée comme la seule réelle, la seule signifiante par ailleurs.

Culture (« Industrie ») : (26 mars) 2019. Jacques Myard, auteur de :
« La culture, c’est la seule industrie qui nous reste. » 227
N.B. Dans le gouvernement actuel, il n’existe pas de ministère de l’industrie, tandis qu’il existe un ministère de la culture, lequel - il faut le rappeler - recours amplement au mécénat. (Cf. Librairie, Hommes. « Politiques ». Myard Jacques)

Culture (« Intellectuel ») : (16 août) 1934. Lou Sin [1881-1936] opposant « les masses » à « l’intellectuel », le décrit comme celui « qui utilise des tournures subtiles pour monopoliser la langue et maintenir sa position privilégiée. » 228 (Cf. Hommes. « Intellectuels », Langage, Penser. Pensées. Subtiles, Politique. Démocratie. « Masses », Patriarcat, « Sciences » sociales)

Culture (Intelligible) : 1765. Denis Diderot [1713-1784], dans l’Essai sur la peinture, auteur de :
« Une composition, qui doit être exposée aux yeux d’une foule de toutes sortes de spectateurs, sera vicieuse, si elle n’est pas intelligible pour un homme de bon sens tout court. » 229

Culture (Internationale) : 1948. André Malraux [1901-1976], dans un Appel aux intellectuels, auteur de :
« […] Enfin, le cinéma est né. Et, à cette heure, une femme hindoue qui regarde Anna Karina, pleure peut-être en voyant exprimer, par une actrice suédoise et un metteur en scène américain, l’idée que Tolstoï [1828-1910] se faisait de l’amour. » 230 (Cf. Culture. Malraux André. Cinéma)

Culture (Investissement) : (14 juin) 2022. Le ce titre d’un article du Figaro :
« Investir dans l’art : Les œuvres championnes de plus-values ».

Culture (Invraisemblances) : Que d’invraisemblances concernant les femmes dans tant de livres écrits, de films écrits réalisés par des hommes qui ne les ont jamais comprises, à peine connues….
N.B. Écrit après avoir vu le film Lettre d’une inconnue, d’après la nouvelle [1922] de Stefan Zweig [1881-1942]. (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Jaurès Jean) : (6 août) 1946. François Mauriac [1885-1970] écrit dans Le Figaro :
« Pour un orateur, quelle tribune que celle du Palais-Bourbon d’alors ! [celle de la IIIème république] Entre les grands manifestations populaires où il soulevait les foules, le chef socialiste [Jean Jaurès. 1859-1914], en toute occasion, s’adressait à la France et au monde et triomphait dans des débats où l’art, la littérature, la métaphysique tenaient souvent autant de place que la politique. » 231 (Cf. Culture. Populaire, Politique, Philosophie. Métaphysique)

Culture. Jazz :

Culture (Jazz) (1) : 1974. Lu dans Working. Histoires orales du travail aux États-Unis de Studs Terkel [1912-2008] :
« Ce qui est drôle c’est que le jazz est une musique née de l’oppression des Noirs et pourtant il laisse une grande liberté d’expression, peut-être plus que n’importe quelle forme d’art. » 232

Culture (Jazz) (2) : 1974. Lu dans Working. Histoires orales du travail aux États-Unis de Studs Terkel [1912-2008] :
« Je trouve que le jazzman n’a jamais eu la possibilité de faire ce qu’il veut vraiment faire, travailler dans des conditions où il n’est pas traité comme un esclave, un valet de ce commerce de la musique que l’on a abominé toute notre vie. » 233 (Cf. Économie)

Culture (Jouvet Louis) : (31 octobre) 1931. André Gide [1869-1951], dans son Journal, raconte une censure - qu’il ne présente pas comme telle - de Louis Jouvet [1887-1951] concernant l’évocation (bien allusive…) de l’homosexualité dans la pièce Un taciturne [1932], de Roger Martin du Gard [1881-1951], :
« L’auteur véridique a souci de montrer ce qui est, et non ce que l’on souhaiterait qui fût ; quitte à déplorer que le monde soit tel qu’il soit. ‘Ça arrive’ ces choses-là’ faisait dire Roger Martin du Gard à Armand dans sa pièce, ‘ça arrive, même à des gens très bien’. Jouvet par crainte des protestations, a successivement laissé tomber le : ‘même à de gens très bien’, puis le jour suivant [lors des répétitions] : ‘ça arrive’. La belle avance ! Il ne le dit plus, mais ‘ça arrive’ tout de même, et les indignations des conformistes n’y pourront rien. » 234 (Cf. Culture. Censure, Hommes. Homosexualité, Penser. Indignation)

Culture (Justice) : 1974. Émile Pollak [1914-1978], avocat, dénonçant « les méthodes exécrables » de la justice, auteur, notamment de :
« Dans l’affaire Dominici, on a dit que le « Vieux » [Gaston Dominici. 1877-1965] avait 400 mots à sa disposition et l’avocat général 4000. C’est un peu toujours la même chose. » 235
N.B. Et son épouse, Marie Dominici [1879-1974] sans doute encore moins. (Cf. sa déposition au procès) (Cf. Justice. Avocat, Langage. Barthes Roland. Mots)

Culture (Kazan Elia) : Pour Elia Kazan [1909-2003] :
« L’art, c’est la marque puissante et bouleversante qu’imprime sur son œuvre un visionnaire hanté. » 236 (Cf. Culture. Art)

Culture (Kahn Jean-François) : (1Er février) 2020. Jean-François Kahn, dans Marianne, auteur de :
« Franchement, les livres de Matzneff ne sont pas les pires qu’une caste ayant pignon sur rue encensa. Et c’était son droit. » 237 (Cf. Droit, Hommes. « Intellectuels », Patriarcat, Penser, Violences à l’encontre des enfants. Matzneff Gabriel, Proxénétisme)

Culture (Kateb Yacine) : Kateb Yacine [1929-1989], auteur de :
« […] Il faut chercher - ce que je n’ai pas encore trouvé - c’est la vie profonde du pays, en Algérie. En Algérie, les plus cultivés, c’est les analphabètes. Ceux qui m’en apprennent le plus, ceux avec lesquels j’ai du plaisir à être, c’est ceux-là. C’est des chômeurs, par exemple, des chômeurs parfaits, qui n’ont jamais été à l’école, c’est les plus riches. Dès qu’ils se mettent à parler, et…c’est tout un travail, parce qu’il y a un travail presque policier. Il faut les faire parler. Il faut trouver les moyens de les toucher dans leurs fibres. Et alors là, on s’aperçoit qu’il y a là toute une humanité extrêmement riche, une espèce de Cour des miracles, pour parler comme Victor Hugo, une espèce d’immense richesse enterrée, enterrée dans l’ignorance d’elle-même, et aussi dans le fait, qu’en général, les écrivains, les hommes de culture ne voient jamais ça. » 238
Non seulement Kateb Yacine a voulu « aller au peuple », mais il a effectivement mis en œuvre son projet. Je me souviens, avec émotion, une représentation, en arabe dialectal, à Alger, au siège de l’UGTA, de sa pièce Mohammed prend ta valise. (Cf. Politique. Démocratie. Peuple)

Culture (King Kong Théorie) : (20 juin) 2018. Le Canard enchaîné publie une critique du spectacle King Kong Théorie [Théâtre de l’Atelier], issu du livre du même nom de Virginie Despentes [2006]. Je lis :
« C’est d’abord un récit autobiographique. […] C’est aussi un pamphlet libertaire, imbibé d’ironie et de culture punk rock, qui s’attaque à la domination masculine et défend le droit à la prostitution et à la pornographie. » 239
Et cet amalgame - fut il rédigé dans le cadre d’une critique théâtrale - n’interroge pas son rédacteur Mathieu Perez ?
La pensée « libertaire » justifiant le bon droit des hommes à la « pornographie », à la « prostitution », et tout cela, considéré comme « féministe » ?
- Par ailleurs, une question au Canard, comme à tant d’autres : les écrits de Virginie Despentes auraient-ils, depuis toutes ces années, été aussi aisément légitimés, si celle-ci avait - avec un certaine cohérence intellectuelle - affirmé une pensée abolitionniste et avait dénoncé politiquement la prostitution et la pornographique ? Pour ma part, j’en doute. Non. Je suis sûre que non. (Cf. Culture. Domination masculine, Femmes. Écrivaines, Pornographie. Proxénétisme. Despentes Virginie, Sexes. Hommes)

Culture (Kraus Karl) : Karl Kraus [1874-1936], auteur de :
« Sous Hitler [1889-1945], rien ne me vient à l’esprit. » 240

Culture (Laffont Isabelle) : 1997. Lu dans Femmes en tête de Françoise Barret-Ducrocq & Évelyne Pisier, qu’Isabelle Laffont, Directrice générale des Éditions Lattes (de 1995 à 2014, puis présidente) « affirme avec force n’avoir jamais rencontré la misogynie ». Et elle poursuit :
« Cela prouve que les hommes en France ne sont pas aussi bêtes qu’aux États-Unis. » Et les françaises ? 241 (Féminisme. Déni, Nationalisme)

Par ordre chronologique. Culture. Jack Lang :

Culture (Lang Jack) (1) : (mars) 1976. Matthieu Galey [1934-1986] écrit dans son Journal à l’occasion d’une rencontre avec Jack Lang, président du Festival de théâtre de Nancy :
« […] Je le vois me sortir beaucoup de références culturelles, pour me sonder un peu, en m’éblouissant. Je résiste sournoisement à cette tempête. Il est un peu désarçonné, oh, légèrement. Il en faut plus pour le déloger de son socle.
Progressiste et tout, mais respect encore très bourgeois de la ‘culture’, dans le sens où on disait autrefois : ‘Il est très cultivé’, c’est à dire qu’il sait beaucoup de choses, il connait des noms, des vers, des titres, des œuvres, ce qui n’est plus du tout une conception moderne de la culture, je crois, où le cadre suffit, voire les titres, mais il faut être imbattable sur les exégètes et la théorie. »

Culture (Lang Jack) (2) : (18 juin) 2018. Jack Lang, auteur de :
« […] L’économie et la culture, c’est un tout. […] » 242

Culture (Lang Jack) (3) : (2 mai) 2019. Une enquête préliminaire a été ouverte concernant les dons de costumes, d’une valeur de 195.600 euros, à l’ancien ministre de la culture et actuel directeur de l’Institut du monde arabe par le propriétaire de la maison de couture Smalto. 243
Son avocat réagit :
« Ce n’est pas la première fois que les couturiers proposent à Jack Lang de l’habiller. Depuis 40 ans, il a reçu des cadeaux, compte tenu de sa notoriété. Cela s’inscrit dans une sorte de tradition d’ambassadeur de la marque. » 244 (Cf. Êtres humains. Vêtements, Hommes. « Politiques », Relations entre êtres humains. Cadeau, Justice. Avocat, Politique. Corruption. Luxe. Morale)

Culture (Lang Jack) (4) : (16-20 décembre) 2019. Écouter les émissions de France Culture : À voix Nue intitulées :
« Jack Lang, expression iconique de la culture » : pour savoir comment, lui, se voit.

Par ordre chronologique. Culture. Arnaud Laporte :

Culture (Laporte Arnaud) (1) : (9 novembre) 2017. Au cours de l’émission d’Arnaud Laporte, Dispute, la critique Raphaëlle Leyris du Monde - concernant un personnage du livre du prix Médicis, Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel - avait évoqué : « un serviteur de bistrot qui ressemble étrangement à Macron ». Elle est interrompue et reprise par Arnaud Laporte par cette phrase : « au président de la république, s’il vous plait ! », injonction après laquelle, Raphaëlle Leyris, conciliante, se reprend et répète : « au président de la république » …
- De la subversion culturelle à France Culture…Ou, plus précisément, de la fonction politique jouée dans « la culture » de France Culture, par Arnaud Laporte, dont cette seule injonction vaut toutes les analyses.
Mais qui est Arnaud Laporte ? Il est celui qui en matière de « culture » sait tout sur tout : il est celui qui a tout lu, tout vu, tout écouté [BD, opéras, photos, livres, films, expositions, danse, « spectacles vivants » ([?], « arts plastiques » [?], séries télévisées, théâtre, etc…] - ou qui, du moins, le fait croire ; celui qui peut et qui s’estime à même de donner son avis sur tout, sauf lorsque cela l’arrange de ne pas avoir prendre position ; celui qui règne sur une armada de critiques trop souvent aussi bien intentionné-es et aussi peu dérangeant-es que lui.
- On peut aussi noter, au cours de cette même émission, que la décision d’attribuer le prix Goncourt 2017 au livre d’Éric Vuillard L’ordre du jour, publié par les Éditions Actes Sud [maison d’édition créée par le père de l’actuelle ministre de la culture, Françoise Nyssen et dirigée encore l’année dernière par elle et son mari] a été commentée par l’un des journalistes invité par Arnaud en ces termes :
« On pouvait craindre une pudeur excessive et malhonnête ; fort heureusement, cette pudeur a été oubliée ». 245
- La culture, présentée par lui et ses acolytes, sûrs de leur bon droit à la parole et à la valeur de leur culture, me fait penser à un lierre enserrant une multiplicité infinie d’expressions vivantes, étouffées par le commentaire.
Qu’en reste-t-il, après écoute ? : Certes, une culture, mais une culture de salon, savamment régulée, efficacement dosée dont le maître de maison, maître des cérémonies - prudent, chafouin, flatteur à bon escient, roi de l’esquive, mais sachant planter efficacement ses banderilles [« c’est une lecture à charge »] peut-il asséner à une de ses critiques avec laquelle il n’est pas d’accord] ne perd jamais son pouvoir : il choisit, décide, régule, veille à ce que nulle opposition malsonnante ne vienne créer de désordre dans ces multiples jeux de rôles, mais sans que son pouvoir, notamment de synthèse conclusive finale, sur ceux et celles qu’il qualifie de « camarades de jeu », ne soit jamais remis en cause.
- Le symbole de son pouvoir, dérisoire et donc signifiant, qu’il maintient envers et contre tout : depuis des années, il confère chaque jour in fine la parole à l’un-e ou l’autre de ses invité-es, ou à une personne idoine, afin qu’il lise la question et la réponse à la question posée lors de l’émission précédente, laquelle permet de gagner un prix (une place de cinéma, de concert). J’attends - jusqu’ici en vain - l’expression d’un refus de cette humiliante allégeance au suzerain qui règne, décidément, en maître. (Cf. Culture. Argent, Êtres humains. Pudeur)
* Ajout. 14 décembre 2017. 1760. 1761. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée le 5 janvier 1760 au Journal encyclopédique, auteur de :
« Je dois dire en général, et sans avoir personne en vue, qu’il est un peu hardi de s’ériger en juge de tous les ouvrages et qu’il vaudrait mieux en faire de bons. » 246
- En plus succinct : « Il y a l’infini entre juger et faire. » 247
* Ajout. 3 septembre 2018. 1813. Germaine de Staël [1766-1817] auteure, dans De l’Allemagne de :
« Le public est presque toujours un juge de beaucoup d’esprit quand les circonstances passagères n’altèrent point son opinion. » 248 (Cf. Culture. France Culture, Penser. Critique)

Culture (Laporte Arnaud) (2) : (5 janvier) 2018. Un critique, concernant le film Cœurs purs [Roberto Paolis. 2017] annonce :
« J’ai une certaine aversion pour la pureté ». Rires. Réaction d’Arnaud Laporte :
« À raison, il faut bien le dire ! » Fin du débat. 249 (Cf. Culture. France Culture. Cinéma, Hommes. « Cœurs purs Les », Dialogues)

Culture (Laporte Arnaud) (3) : (2 janvier) 2018. Lors d’une critique d’ « Opéra Porno» de Pierre Guillois, certaines critiques de l’émission d’Arnaud Laporte s’étant montrées plus que réservées et sur le choix de ce « spectacle vivant » comme objet de critique et sur la représentation elle-même - sans que néanmoins aucune analyse concernant la pornographie ne soit même ébauchée - Arnaud Laporte, responsable de l’émission culturelle, La dispute, répondit - se justifia ? - en ces termes :
« Programmer aujourd’hui un spectacle comme ça dans un théâtre important de Paris, dans l’époque dans laquelle on est qui est, pour le coup, assez rance, ce n’est pas tout à fait réac de faire ça. » Et il termina son ‘analyse’ par cette réfutation adressée à l’une de ses interlocutrices, celle qui avait jugé le spectacle « vulgaire », « vieux », « ennuyeux » et « rance » ainsi :
« On a peut-être un problème avec le réel (sic), vous ou moi…Allez savoir ! La question reste ouverte. » 250 (Cf. Culture. France Culture. Pornographie, Pornographie)

Culture (Laporte Arnaud) (4) : (19 avril) 2018. Dans le cadre de la critique du livre Keila la rouge de Isaac Bashevis Singer [1902-1991], après que fut citée la réaction du mari de Keila : « Tu es condamnée, quoi qu’il arrive »,
« Ce qui a le mérité de la clarté » fut le commentaire d’Arnaud Laporte. 251 (Cf. Culture. France Culture, Femmes. « Fil à la patte », Dialogues)

Culture (Laporte Arnaud) (5) : (18 mai) 2018. Parmi les critiques du film « En guerre » - 2018 - de Stéphane Brizé [acteur principal Vincent Lindon] - qu’Arnaud Laporte affirme n’avoir « pas vu » - après avoir entendu l’une des critiques de cette émission avoir affirmé, furieuse, que ce film est « putassier », Arnaud Laporte commente alors d’un court, seul et signifiant : « Bien ».
- J’ai aussi entendu concernant ce film : « obscène », « désespérant », « grégaire », « film confortable », « qu’ils arrêtent de nous saouler ! », « je suis désespérée », « film militant cégétiste », « prise d’otage du spectateur », « maladroit », « mal fait », « c’est une honte », « le cinéma fait écran [à la réalité] », « ras le bol ! » et enfin, concernant Stéphane Brézé : « ce soi-disant cinéaste ». 252
Un jugement - haineux, honteux, stupide - de classe. Au nom de la « culture ». (Cf. Culture. France Culture, Penser. Liberté d’expression)

Culture (Laporte Arnaud) (6) : (28 mai) 2018. Concernant la critique du livre de Jean-Pierre Léoardini, journaliste critique de l’Humanité pendant 50 ans, dont le titre est :
« Qu’il crèvent les critiques ! », Arnaud Laporte avait tellement de choses à dire qu’il a réussi à n’en rien dire, ou presque :
« Je ne pourrais pas dire tout ce que j’ai envie de dire parce qu’il est 19 h 57 et 20 secondes. […] Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire […] beaucoup de choses à dire, vraiment. » … 253 (Cf. Culture. France Culture)
* Ajout. 4 juin 2018. (1er mai) 1775. Voltaire [1694-1778], dans une lettre au comte d’Argental [1700-1788], lui écrit :
« Enfin, je ne vous dis rien sur cette affaire, parce que j’aurais trop à vous dire. » 254 Certes, mais on peut dire beaucoup avec peu des mots et des idées claires.
Et un peu de courage…
Et on peut même prendre le temps d’en dire beaucoup, avec d’autres…
Mais là il faut beaucoup de courage...

Culture (Laporte Arnaud) (7) : (15 août) 2018. Arnaud Laporte, responsable [« coordinateur »] sur France Culture des émissions intitulées les Master class au cours desquelles on pouvait notamment entendre les questions suivantes :
« La vocation existe-t-elle ? D’où vient l’idée ? pensez-vous à la postérité ? Comment travaillez-vous ? Ou : Est-ce que vous avez mis en place des protocoles d’écriture ? ; Avez-vous des rituels ? des horaires ?] Est-ce qu’il faut beaucoup lire pour écrire ? Est-ce qu’il faut beaucoup vivre pour écrire ? Est-ce qu’il y a un premier jet ou faut-il beaucoup reprendre ? Comment est-ce que vous savez qu’un roman est terminé ? Qu’est-ce qui fait que vous continuez à écrire ? Les succès, les prix ont changé quoi pour vous ? Qu’est-ce qui fait que vous choisissez une forme plutôt qu’un autre ? » Etc... 255 Idéal, pour meubler et éviter toute discussion de fond, a fortiori politique.
- Le : « comment », pour éviter le pourquoi et toutes les questions gênantes…
Le : « comment » pour détourner, assécher, empêcher la question du sens…
- La forme pour conforter le fond. (Cf. Culture. France Culture, Êtres humains. Soi. « Master classes »)

Culture (Laporte Arnaud) (8) : (8 novembre) 2019. Concernant le film de Costa-Gavras, Adults in the room - 2019- sur France Culture, Arnaud Laporte qui le baptise : « la dette Grecque pour les nuls » - « ce qui peut se comprendre » - déclare :
« […] La farce, c’est de prendre pour argent comptant le livre de Varoufakis […] » et il poursuit :
« J’aurais aimé un huis clos dans les salles de l’Euro groupe, c’est là que le film m’intéresse. […]. Ce film on ne sait pas très bien où il se situe. » Mais, concède, du haut de sa culture, après l’avoir détruit : « c’est bien que ce film existe » …
Arnaud Laporte a-t-il lu le livre de Yanis Varoufakis, Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l’Europe, pour proférer un tel jugement sur le livre et sur le film ?
Et comment ne peut-il pas voir - et dire - que le film de Costa-Gavras, présentant des personnages politiques réels, dans des situations réelles, est littéralement accablant pour chacun d’entre eux, et pire encore, pour l’Europe, honteux, tant ce qui est montré est structurellement mensonger et malhonnête. (Cf. Culture. Cinéma, Économie. Grèce)

Culture (Laporte Arnaud) (9) : (15 novembre) 2019. Arnaud Laporte, dans le cadre des débats concernant la nouvelle accusation de violences à l’encontre de Roman Polanski concomitante avec la sortie de son dernier film J’accuse, annonce d’emblée dans le cadre de son émission Dispute, qu’il n’a « pas vu le film » et qu’il « ne participera donc pas au débat ».
Et, toujours avec panache et courage, il confie le débat à trois femmes. (Cf. Féminisme. Antiféminisme. Rondeau Corinne, Justice. Polanski Roman, Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Polanski Roman)

Culture (Laporte Arnaud) (10) : (20 avril) 2020. Lu ce jour [5 février 2021] sur le net, un tweet d’Arnaud Laporte :
« Cela devait arriver. Du sexe dans Culture Maison. [La Dispute] Oui, mais via Jean Genet [1910-1986] et son unique film […] » (Cf. Sexes)

Culture (Laporte Arnaud) (11) : (1er octobre) 2020. Arnaud Laporte sur France Culture, pose à une actrice cette question :
« Tous vos sens sont en alerte ? tout le temps ? »

Culture (Laporte Arnaud) (12) : (Première semaine de janvier) 2021. Arnaud Laporte, plusieurs fois par jour, annonce avec force et fierté :
« […] On a enfin trouvé le nom du modèle de L’Origine du monde de Courbet […] » suivi d’une étrange - ou significative - référence à Histoire d’O.
- Je suggère à Arnaud Laporte de proposer à un peintre - de son choix - de peindre son sexe, à la taille et selon les modalités de celui peint par Courbet. Et je lui pose la question : serait-il fier que dans - disons un siècle - le nom de son heureux propriétaire soit dévoilé et diffusé ?
Si tel n’est pas le cas, alors il n’avait pas à s’exprimer comme il l’a fait.
Bien entendu, la responsabilité de
France Culture est aussi concernée.
N.B. Je n’ai pas pu noter l’intégralité de ses interventions.
(Cf. Culture. L’origine du monde, Pornographie. Histoire d’O)

Culture (Laporte Arnaud) (13) : (20 janvier) 2021. Présentation par France Culture de l’émission d’Arnaud Laporte :
« Chaque soir dans Affaires culturelles à 19h50, une parole d'artiste pour un conseil culturel. Pour ce rendez-vous qui durera le temps du confinement, l'écrivaine, réalisatrice et productrice Ovidie ce partage certaines de ses inspirations et occupations culturelles du moment au micro d'Arnaud Laporte.
[…] Star du X avant même la vingtaine, Ovidie, mène depuis une carrière politico-sexuelle tous azimuts. D’abord actrice à succès, elle s'est ensuite illustrée derrière la caméra en réalisant des films pour adultes, mais aussi des documentaires sur la sexualité et ses représentations. Elle fait ses premiers pas devant la caméra non pas par fantasme, sinon par réel intérêt politique et esthétique pour la pornographie, un objet d’étude, à bien des égards, digne d’intérêt comme en témoigne le développement des Porn Studies. Véritable phénomène médiatique, on la retrouve en couvertures des magazines de charmes mais aussi des revues de cinéma plus ‘traditionnelles’, notamment après sa prestation dans Le Pornographe de Bertrand Bonello. » - Si Arnaud Laporte s’autorise à qualifier la carrière d’Ovidie de « politico-sexuelle » - seule à même de mériter ce qualificatif ? - comment, en toute égalité, en toute honnêteté intellectuelle qualifie-t-il la sienne : une carrière « culturelle » ?
N.B. L’argument concernant les Porn studies, afin de justifier la pornographie mérite l’intérêt, au même titre que les délicats euphémismes employés… (Cf. Hommes. Journalistes, Politique. Médias, Pornographie. Porn studies, Sexes. « Sexualité »)

Culture (Laskine Lily) : (14 juillet) 2019. J’entends sur France Musique que Lily Laskine [1893-1908], harpiste, fut la première femme musicienne recrutée - elle a alors 16 ans - à l’Opéra de Paris en 1909.
Je lis sur Wikipédia que « Lily Laskine a été ‘remplaçante-titulaire’, pendant trente ans, du pupitre de harpe après avoir remplacé les harpistes envoyés au front pendant la première guerre mondiale, mais n'a jamais été titulaire du poste. Elle a cependant ‘en principe’ passé, en 1909, le concours lui permettant d'accéder au statut envié de ‘supplémentaire’ dont les lauréates et lauréats sont appelés, dans l'attente qu'un poste se libère, à remplacer les titulaires autorisés à s'absentent. » (Culture. Musique)

Par ordre chronologique. Culture. Paul Léautaud :

Culture (Léautaud Paul) (1) : (21 juillet) 1924. Paul Léautaud [1872-1956], dans son Journal littéraire] écrit :
« Je deviens romanesque en vieillissant. Je passe mon temps à lire des romans d’amour. C’est pour remplacer ce que j’aurais aimé et ce que la vie de m’a pas donné. Je m’aperçois que je ne suis pas si sec qu’on pourrait le croire. Je pars avec mes héros dans leurs aventures. Je rêve, je vis, je désire, je souffre avec eux. Quand je ferme le livre, j’ai comme une barre dans l’estomac et je refoule à peine un besoin de pleurer. Au moins pendant quelques heures, j’ai échappé à ma vie médiocre, j’ai donné un objet à mes rêves inutiles. » 256 (Cf. Culture. Chansons d’amour. Mélodrame, Relations entre êtres humains. Amour, Hommes. Héros)

Culture (Léautaud Paul) (2) : (7 juin) 1944. Paul Léautaud [1872-1956], dans son Journal littéraire, écrit :
« […] Des millions d’hommes ont [cependant] vécu et des millions vivront encore sans avoir jamais vu un tableau, ni un livre, et ils ont vécu et ils vivent. J’ai beau être écrivain, avoir connu de grands plaisirs par les livres, avoir connu de grands plaisirs à écrire, je n’ai pas le fétichisme de toutes ces sortes de choses, ni aucune vénération à leur égard. » 257 (Cf. Culture. Plaisir)

Culture (Léautaud Paul) (3) : (25 novembre) 1947. Paul Léautaud [1872-1956], dans son Journal littéraire, concernant Léon-Paul Fargue [1876-1957] dont il apprend la mort, écrit :
« Grand talent. Un autre écrivain que Valéry [Paul. 1871-1945], original, gavroche, primesautier, spontané, plein de fantaisie, de couleur, rien de compassé, de grave, d’imité, de bourgeois, en plein dans la vie, et plein de liberté. » 258 (Cf. Culture. Valéry Paul)

Culture (Léautaud Paul) (4) : (9 février) 1948. Paul Léautaud [1872-1956], dans son Journal littéraire, concernant une enquête de Combat « sur les femmes », écrit :
« C’est pitoyable. Ces gens ont l’esprit et le style et le vocabulaire embarrassés, alourdis, nuageux, compliqués comme tout ce qu’on lit dans les nouvelles revues actuelles. Rien de clair, de vigoureux, de hardi, de volontaire, d’un peu séditieux et subversif. Un ton d’égarés plaintifs qui ne trouvent pas leur chemin. […] » 259 (Cf. Langage. Style)

Culture (Leiris Michel) : (27 octobre) 1966. Michel Leiris [1901-1990] écrit dans son Journal :
« […] Dans le domaine littéraire, l’intérêt porté à la littérature de confession est peut-être une chose du même ordre - [plus de distanciation] - : on aime à voir l’écrivain en chair et en os au lieu de s’intéresser seulement à ce qu’il écrit. […]
À la limite, on peut penser qu’un jour viendra où l’art ne sera plus qu’un médiateur gênant, écran interposé entre l’idole (sur quelque mode qu’elle s’exprime, théâtre, littérature ou peinture) et son public. Ou, si un art subsiste, il se réduira à l’art de se présenter. » 260 (Cf. Culture. Littérature)

Culture (L’encyclopédie) : Repris de Wikipédia :
« L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIIIème siècle et la première encyclopédie française. Par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour cette époque et fut menée par des encyclopédistes [dont Voltaire] constitués en ‘société de gens de lettres’. Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente et les finalités qu'elle vise, en font un symbole de l’œuvre des Lumières, une arme politique et à ce titre, l’objet de nombreux rapports de force entre les éditeurs, les rédacteurs, le pouvoir séculier et ecclésiastique. » (Cf. Histoire)
* Ajout. 29 mars 2018. (12 mai) 1766. Voltaire écrit au comte [1700-1788] et à la comtesse [1703-1774] d’Argental, concernant l’Encyclopédie :
« L’ouvrage est en général un coup de massue porté au fanatisme [en réalité la religion] ; l’ex-jésuite [lui, Voltaire] lui porte quelques fois des coups de stylet. » 261 (Cf. Penser. Critique. Voltaire)

Culture (Lessing Doris) : Doris Lessing [1919-2013], auteure de :
« La littérature est une grande force révolutionnaire. » 262 (Cf. Culture. Littérature, Politique. Révolution)

Culture. Liberté d’expression :

Culture (Liberté d’expression) (1) : Que le film Salo [1975], odieux, insupportable, de Pier Paolo Pasolini [1922-1975] puisse incarner le symbole ultime de « la liberté d’expression » - exhibée dans son abstraction comme un titre de gloire - devrait suffire pour en condamner le principe. Et l’Europe - qui s’enorgueillit de la liberté qu’il dit avoir conceptualisée, sans trop s’inquiéter de ses modalités concrètes d’expressions - semble s’étonner des révoltes, formulées ou non, contre son impérialisme…
N.B. La seule critique de la censure occulte la pensée critique. (Cf. Culture. Cinéma. Salo, Enfants, Penser. Pensées. Abstraction, Politique. « Occident », Pornographie, Proxénétisme, Violences)

Culture (Liberté d’expression) (2) : Le qualificatif de « féministe » apparaît à beaucoup comme suffisant pour exclure celle auquel il est appliqué des bénéficiaires de la « liberté d’expression ».
- « Apparait » ? Non, car il faudrait, pour cela, qu’ils / elles soient conscient-es des implicites de leurs analyses. (Cf. Féminisme, Patriarcat, Penser)

Par ordre chronologique. Culture. Liberté d’expression :

Culture (Liberté d’expression) (1) : (24 janvier) 2021. Émilie Aubry, responsable de l’émission de France Culture, L’esprit public, évoque l’hypothèse - le projet ? - de « réinventer la démocratie en dehors des réseaux sociaux. »
‘Sans le peuple’ serait plus rapide et plus efficace
Elle s’était préalablement satisfaite de ce que « dans cette émission, on finit toujours par trouver des points d’accords. » 263 (Cf. Penser. Liberté d’expression, Politique. Liberté de la presse. Médias. Démocratie. Peuple)

Culture (Liberté d’expression) (2) : (février) 2021. Serge Halimi dans Le Monde Diplomatique, auteur de :
« Le premier amendement de la constitution américaine protège la libre expression contre la censure de l’État fédéral et des gouvernements locaux, mais pas contre celles des entreprises privées en situation de monopole. » (Cf. Droit. Constitutionnel, Économie. GAFAM)
- À la lecture de ce constat, ce sont tant d’éternelles discussions sur ce thème qui tombent de l’arbre comme un fruit mûr. 264

Culture (Liberté d’expression) (3) : (14 mars) 2024. Cyril Hanouna, au Sénat, donne sa définition de la déontologie : « La liberté d’expression ». (Cf. Politique. Médias)

Culture (Librairies) : (30 octobre) 2020. Une seconde fois, lors de la décision du second confinement, les librairies sont - à l’instar de la coutellerie de la rue du Sommerard, elle aussi fermée, mais contrairement à Amazone, à la FNAC, DARTY, Intermarché, Leclerc, qui ont la chance de vendre, en sus des livres, des frigidaires - intégrées dans la rubrique : « commerces non essentiels ».
Avec la décision de fermer, et avec tant de légèreté, à nouveau les universités, et de leurs bibliothèques, ces choix sont des choix politiques, tout à fait conformes au monde qu’Emmanuel Macron peu à peu nous façonne, sous le couvert de « politique sanitaire ». (Cf. Culture. Coronavirus, Économie. Amazone)
* Ajout. 31 octobre 2020. « Par souci d’équité », les rayons livres de la Fnac et de Darty seront fermés. Ces personnes qui décident pour nous sont tous les jours plus lamentables… (Cf. Politique. Égalité)
N.B. La question me semble moins devoir se focaliser sur cette classe politique que sur les millions d’autres qui doivent vivre, peu ou prou, sous leur autorité et donc dans le cadre de leur petitesse qui nécessairement abaisse les aspirations d’un peuple.
* Ajout. 31 octobre 2020. Réaction, la plus appropriée, de Nicolas Bedos :
« C’est génial, tellement c’est con ».
* Ajout. Fin octobre 2020. La Catalogne a décidé de fermer les grandes surfaces pour privilégier les petits commerces qui peuvent rester ainsi ouverts, librairies incluses.
* Ajout. 1er novembre 2020. Y a-t-il un débat politique plus fondamental que celui de décider ce qui relève de l’« essentiel » ?
* Ajout. 26 février 2021. Ma question est stupide : l’essentiel de l’un-e ne peut être l’essentiel-le de l’autre. Plus grave encore, légitimer cet adjectif ouvre la voie à l’ajout ce critère à ceux déjà nombreux que le monde marchand nous impose : un enrichissement à, de l’utilitarisme. (Cf. Économie. Utilitarisme)
* Ajout. 7 novembre 2020. Alain Finkielkraut, auteur de :
« On ne peut pas tomber dans le fétichisme du livre. […] Je me refuserais d’accabler le gouvernement. Il est en plein désarroi. » 265 (Cf. Culture. Livres, Hommes. « Intellectuels », Langage. Verbe. Tomber, Politique. Coronavirus. État)
* Ajout. 18 novembre 2020. (4 novembre) 1767. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à D’Alembert [1717-1783], auteur de :
« Rien ne marque plus le dessein formé d’empêcher la nation de penser. C’était tout ce qui lui restait. » 266 (Cf. Penser)

Culture. Lire :

Culture (Lire) : Il est difficile à quelqu’un-e qui doit tant à la lecture, de découvrir, d’affirmer que la culture écrite est une culture de l’élite. Et c’est pourtant si évident…

Par ordre chronologique Culture. Lire :

Culture (Lire) : 1992. Lu dans Race. Histoires orales d’une obsession américaine, de Studs Terkel [1912-2008] :
« Un Noir, il sent venir le danger bien avant un Blanc, et pas seulement dans la jungle. Il peut dire tout de suite si le Blanc est un bon ou un mauvais patron. […] Ils savent lire les indices. Ils reconnaissent leurs amis et leurs ennemis. Certains ne savent pas lire. Mais, crois-moi, ils savent lire les gens. » 267

Culture. Littéraire. Texte :

Culture (Littéraire. Texte) (1) : Il / elle qualifia ce texte de « littéraire ». Qu’en penser ? C’était s’autoriser à le juger comme tel : or, ce terme n’avait de sens que pour celui/ celle qui en l’utilisant, lui conférait un sens : son sens…. Mais, en avait-il même un ? Non. (Cf. Langage. Mots)

Culture (Littéraire. Texte) (2) : Sous-estimer, occulter, dénier une analyse féministe centrée notamment sur les violences patriarcales, au nom de l’argument « la littérature n’est pas le réel », c’est exclure l’hypothèse que la littérature soit issue, soit elle-même le produit d’un réel [historique] et qu’elle-même produit des effets sur le réel [actuel] et donc futur. (Cf. Culture. Littérature, Féminisme, Patriarcat, Penser, Violences)

Culture (Littéraire. Texte) (3) : Un commentaire de texte : une interférence indue ?

Par ordre chronologique. Culture. Littérature :

Culture. Littérature. Honoré de Balzac :

Culture (Littérature) (1) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, auteur de :
« La vie littéraire a ses coulisses. Les succès surpris ou mérités, voilà ce qu’applaudit le parterre ; les moyens, toujours hideux, les comparses enluminés, les claqueurs et les garçons de service, voilà ce que recèlent les coulisses. » 268

Culture (Littérature) (2) : (avril) 1839. Honoré de Balzac [1799-1850], dans sa Préface à la deuxième édition des Illusions perdues, auteur de :
« Le public ignore combien de maux accablent la littérature dans sa transformation commerciale. » 269

Culture (Littérature) (3) : (14-26 avril) 1857. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans ses Carnets :
« Le pire en littérature est de s’imiter soi-même. » 270

Culture (Littérature) (4) : 1945. 1969. Michel Leiris [1901-1990], dans son Journal, auteur de :
- (26 octobre) 1945. « Beaucoup plus qu’à une ‘littérature engagée’, je crois à une littérature qui m’engage. »
- (26 août) 1969. « Être un écrivain ‘engagé’ et n’être que cela, c’est ne pas être vraiment un écrivain et ne pas vraiment s’engager. I.e, s’asseoir entre deux chaises. » 271 (Cf. Êtres humains. Soi, Penser, Politique)

Culture (Littérature) (5) : (mars) 1953. Maurice Nadeau, dans le Manifeste publié dans le n° 1 des Lettres Nouvelles affirme :
« Elle [la littérature] ne relève que de ses propres critères. » Comment peut-on penser légitimer un tel - absurde et indéfendable - privilège, dont ne pourraient que bénéficier les littérateurs [incidemment, quasiment tous ou presque des hommes], ainsi placés « au-dessus de la mêlée » ? 272
Critique valable aussi pour les caricaturistes, Charlie Hebdo inclus… (Cf. Culture. Privilège, Justice, Politique. Démocratie. Peuple)

Culture. Littérature. Witold Gombrowicz :

Culture (Littérature) (6) : 1962. Witold [1904-1969], dans son Journal écrit :
« Jaillie de l’esprit individuel, la littérature tombe sous la coupe de facteurs extra-intellectuels, sociaux. Prix. Concours. Académies. Associations professionnelles. Éditeurs. Presse. Politique. Culture. Ambassades. Congrès. […] ». 273
À mettre au goût du jour : Services de presse. Journaux, Radios. Télés. Publicités, Signatures. Foires aux livres… (Cf. Culture. Critique. Gombrowicz Witold)

Culture (Littérature) (7) : 1965. Witold Gombrowicz [1904-1969] écrit dans son Journal :
« L’écrivain devient de plus en plus un genre de commis-voyageur de la culture. » 274 (Cf. Culture. Critique. Littérature)

Culture (Littérature) (8) : 1980. Marguerite Yourcenar [1903-1987], dans Les yeux ouverts, auteure de :
« […] Mais un écrivain peut contribuer à la lutte politique en disant tout simplement ce qu’il a vu. La maison des morts [1866] de Dostoïevski [1821-1881] a été un instrument formidable contre le régime tsariste en Russie, et Résurrection [1899] de Tolstoï [1828-1910] aussi bien. » 275 (Cf. Politique, Histoire)

Culture (Littérature) (9) : 2001. Gao Xingjian, dans Le livre d’un homme seul, auteur de :
« […] Car, la littérature est réellement un mensonge ; elle dissimule la motivation secrète de l’auteur : la recherche du profit ou de la célébrité. » 276

Culture (Littérature) (10) : (3 août) 2019. Alain Finkielkraut, auteur de :
« La littérature, c’est le cas particulier. » 277 Quoi !

Culture (Littérature) (11) : (21 février) 2024. André Marcowicz, sur France Inter, auteur de :
« La littérature française est totalement fermée aux langues étrangères. » (Cf. Culture. Française)

Culture. Livres :

Culture (Livres) (1) : D’où physiquement viennent les livres que j’ai lu, que je lis ?
De la bibliothèque de mes parents, des passions pour la lecture de mon père et des livres qu’il m’offrait, des livres de poche que j’achetais avec mes premiers revenus, de la bibliothèque de Sciences-po, de la bibliothèque Marguerite Durand (mairie du Vème arrondissement), de la bibliothèque nationale (rue Vivienne), de la bibliothèque du CEDIAS-Musée social (rue Las Cases), de la bibliothèque historique de la ville de Paris (rue Pavée), de la bibliothèque de Science-po d’Alger, de la Bibliothèque nationale d’Algérie, de la bibliothèque municipale Mohammed Arkoun (rue Mouffetard) de la bibliothèque de la Sorbonne, des librairies Gilbert Jeune (boulevard Saint Michel), de la libraire Boulinier (boulevard Saint Michel), de la librairie Vrin (rue Saint-Jacques), de la librairie de Cluny (place Paul Painlevé) … Sans le travail de tous / toutes les bibliothécaires et libraires, souvent depuis des générations, je n’aurais pas pu accéder à tous ces trésors qui m’entourent, tous les jours m’enrichissent … et me laissent de plus en plus de poussière et de moins en moins de place pour circuler dans mon appartement. (Cf. Culture. Bibliothèques)

Culture (Livres) (2) : Un-e bibliophile : un-e fétichiste des livres ?
* Ajout. 5 février 2024. Je viens de voir à une devanture d’un libraire de la rue St Jacques un exemplaire, certes, « original » des Lettres à ses amis et quelques autres de Marguerite Yourcenar. Prix : 750 euros. En poche, d’occasion, je le vois sur internet. Prix : 3 euro, 40

Culture (Livres) (3) : Un livre ne se suffit pas à lui-même ; il faut qu’il soit accompagné de la culture ‘appropriée’, d’une disponibilité d’esprit, d’une curiosité spécifique ou non, et éventuellement d’une volonté d’en faire un usage quelconque. (Cf. Culture. Lire)

Par ordre chronologique. Culture. Livre :

Culture (Livres) (1) : 1727. Marivaux [1688-1763], dans La vie de Marianne, auteur de :
« Je crois aussi que les hommes sont bien au-dessus de tous les livres qu’ils font. » 278

Par ordre chronologique. Culture. Livres. Henry Fielding :

Culture (Livres) (2) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, s’adresse à son « lecteur » :
« Si nous sommes toujours disposé à te prêter l’assistance voulue dans les endroits difficiles, vu que nous n’attendons pas de toi, comme le font certains autres, que tu aies recours aux arts de la divination pour découvrir ce que nous voulons dire, nous ne nous prêterons pourtant pas à ta paresse là où il n’est besoin que de ta propre attention ; tu te trompes grandement si tu t’imagines que notre intention, en entreprenant ce grand ouvrage, était de ne rien laisser à ta sagacité; où que tu pourras, sans exercer parfois ce talent, suivre le cours de cette histoire avec plaisir ou profit pour toi-même ». 279 (Cf. Culture. Fielding Henry, Penser. Pensées. Claires)

Culture (Livres) (3) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, évoque « les personnes qui ne lisent un livre que pour dire qu’elles l’ont lu - or, c’est là un motif de lire plus général qu’on ne le croit communément, et qui a souvent fait tourner rapidement non seulement les feuilles des livres de droit ou de piété, mais même les pages d’Homère et de Virgile, de Swift et de Cervantès. » 280

Par ordre chronologique. Culture. Livres. Voltaire :

Culture (Livres) (4) : Voltaire [1694-1788] nommaient ses « livres », ses pièces et ses « vers » : ses « enfants » (19 décembre 1761, 16 septembre 1765), tandis que ses livres non reconnus, plus assumés par lui, étaient qualifié d’« enfants bâtards » (10 décembre 1755). (Cf. Enfants. « Bâtards »)
- Et Paul Léautaud nommait ses livres [1872-1956] : ses « animaux ».

Culture (Livres) (5) : (vers le 3 octobre) 1758. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Jean-Baptiste- Nicolas de Formont [1694-1758], auteur de :
« Jamais on n’a tant fait de livres sur la guerre et jamais nos armes n’ont été plus malheureuses. » 281 Seuls des écrivains peuvent-il penser qu’il en fût autrement ?

Culture (Livres) (6) : (25 avril) 1760. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Marie-Louise Denis [1712-1790], auteur de :
« Quand on ne lit que pour lire on se lasse dès le premier jour, quand on a un but certain on ne se lasse et on ne s’ennuie jamais. » 282

Culture (Livres) (7) : (25 avril) 1760. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à madame du Deffand [1697-1780], écrit :
« Accoutumez-vous à la disette des talents en tout genre, à l’esprit devenu commun, et au génie devenu rare, à une inondation de livres sur la guerre pour être battu, sur les finances pour n’avoir pas un sou, sur la population pour manquer de recrues et de cultivateurs, et sur tous les arts pour n’en réussir dans aucun. » 283 (Cf. Culture. Voltaire)

Culture (Livres) (8) : (septembre-octobre) 1765. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à un destinataire inconnu, après avoir évoqué « les barbouilleurs de papier », au sein desquels il s’inclut, auteur de :
« Le public, en fait de livres, est composé de quarante ou cinquante personnes, si le livre est sérieux ; de quatre ou cinq cents, lorsqu’il est plaisant ; et d’environ, onze ou douze cents, s’il s’agit d’une pièce de théâtre. Il y a toujours dans Paris plus de cinq cent mille âmes qui n’entendront jamais parler de tout cela. » 284 (Cf. Êtres humains. Âmes)

Culture (Livres) (9) : (16 octobre) 1767. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Étienne-Noël Damilaville [1723-1768], lui écrit :
« On peut profiter de ce qu’il y a de bon et laisser là le mauvais. C’est ainsi que j’en use avec tous les livres. » 285

Culture (Livres) (10) : (mars-avril) 1770. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Gabriel Cramer [1723-1793], auteur de :
« Il y a un grand art dans le monde, c’est celui de profiter des mauvais livres. »
- Une note de La Pléiade [1987] précise : « C’est un art que Voltaire a pratiqué avec habilité, et, parfois, une mauvaise foi consommée. » 286 (Cf. Penser. Voltaire)
* Ajout. 5 février 2022. Voltaire avait déjà évoqué, le 5 novembre 1742 « tous ces immenses recueils dont je tire quelques gouttes d’élixir. » 287

Culture (Livres) (11) : 1762. Jean-Jacques Rousseau [1712-1778], dans l’Émile, auteur de :
« Je hais les livres. Ils n’apprennent qu’à parler de ce qu’on ne sait pas. » 288

Culture. Livres. Denis Diderot :

Culture (Livres) (12) : 1766. Denis Diderot [1713-1784], dans Éloge de Richardson, auteur de :
«
Je me souviens encore de la première fois que les ouvrages de Richardson [Samuel 1689-1766] tombèrent entre mes mains ; j’étais à la campagne. Combien cette lecture m’affecta délicieusement. À chaque instant, je voyais mon bonheur s’abréger d’une page. Bientôt, j’éprouvais la même sensation qu’éprouvent les hommes d’un commerce excellent qui auraient vécu ensemble pendant longtemps et qui seraient sur le point de se séparer. À la fin, il me sembla tout à coup que j’étais resté seul.
Cet auteur vous ramène sans cesse aux objets importants de la vie. Plus on le lit, plus on se plaît à le lire. […] »
«Je ne me lasserai point d’admirer le prodigieuses étendue de tête qu’il t’a fallu pour conduire des drames de trente à quarante personnages, qui tous conservent si rigoureusement les caractères que tu leur as donnés ; l’étonnante connaissance des lois, des coutumes, des usages, des mœurs, du cœur humain, de la vie ; l’inépuisable fond de morale, d’expériences, d’observations qu’ils supposent. » 289

Culture (Livres) (13) : (10 mars) 1770. Denis Diderot [1713-1784] écrit à monsieur de Sartine [1729-1801] :
« Je vois avec chagrin que les hommes de lettres font moins cas de leur caractère moral que de leur talent littéraire. » 290

Culture (Livres) (14) : 1787. Carlo Goldoni [1707-1793], dans ses Mémoires, auteur de :
« Dieu me garde de la folle prétention de m’ériger en précepteur. Je fais part à mes lecteurs du peu que j’ai appris, du peu que je sais, et dans les livres les moins estimés, on trouve toujours quelque chose qui mérite attention. » 291

Culture (Livres) (15) : (29 avril) 1799. Marie-Aimée Steck-Guichelin [1776-1821], dans ses Cahiers, écrit :
« Quand après la lecture d’un ouvrage d’imagination, je trouve la situation de mon âme sensiblement changée, quand je me sens fortement occupée d’autres sentiments et d’autres pensées que ceux dont je m’occupe plus habituellement, que je vois les objets sous d’autres couleurs et dans un autre jour, je dis que cet ouvrage est bon dans son genre et que l’auteur a du génie, car le génie seul a le secret de disposer de l’âme des autres et de l’entraîner où il veut.
Quand la lecture me laisse à peu près comme elle m’a trouvée, je dis : c’est un ouvrage médiocre, fut-il d’ailleurs composé avec l’ensemble le plus parfait et écrit avec la plume la plus brillante. » 292 (Cf. Êtres humains. Âmes, Femmes. Écrivaines, Langage. Style, Penser)

Culture (Livres) (16) : 1802. Mary Robinson [1758-1800], dans les Mémoires de Mistriss Robinson, auteure de :
« J’avais, depuis mon mariage, réuni une collection de poésies que je destinais à l’impression. Je me déterminai de l’y envoyer promptement en raison de circonstances pénibles dans lesquelles nous nous trouvions ; mais ces écrits, fruit ou résultat de l’incohérence des idées de ma plus tendre enfance, furent, comme le sont les ouvrages de beaucoup d’auteurs, envoyés à l’impression, pour satisfaire les premiers besoins de la nature. La plume souvent sert l’estomac aux dépends de l’esprit ou du cœur. […] »293 (Cf. Culture. Poésie, Économie)

Culture (Livres) (17) : 1837-1844. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, lequel savait de quoi il parlait, auteur de :
« Il est extrêmement rare qu’un livre soit acheté [à l’auteur-e] pour sa propre valeur, il est presque toujours publié par des raisons étrangères à son mérite. » 294

Culture (Livres) (18) : (7 mai) 1844. Flora Tristan [1803-1844], concernant les réactions, à Lyon, à la découverte de son livre L’union Ouvrière :
« On croit généralement que ce n’est pas moi qui suis l’auteur du petit livre. On le trouve trop bien écrit, trop bien pensé pour être l’ouvrage d’une femme - on pense donc que c’est un homme supérieur qui l’a fait, et qui n’osant pas se mettre en avant, je suis payée, moi, pour m’y mettre. » 295 (Cf. Patriarcat, Penser, Histoire)

Culture (Livres) (19) : 1846. Nicolas Gogol [1809-1852], dans sa Correspondance avec mes amis, auteur de :
« Ce qu’il faut considérer, ce n’est pas les jouissances esthétiques de quelques amateurs d’art et de littérature, mais le gros des lecteurs, pour lequel ont été écrites les Âmes mortes. » 296

Par ordre chronologique. Culture. Livres. Léon Tolstoï :

Culture (Livres) (20) : (mars-mai) 1851. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans son Journal :
« Je ne parlerai pas des livres qu’on écrit pour trouver un grand nombre de lecteurs ; - ce ne sont pas des ouvrages, ce sont des produits du métier d’auteur […]. » 297 (Cf. « Sciences » sociales. Tolstoï Léon)

Culture (Livres) (21) : (14 février) 1884. Je lis dans une note de Journaux et Carnets. I. de Léon Tolstoï [1828-1910], publiés par La Pléiade :
« Mitrophane Pavlovitch Chtchepkine [1832-1908], proposait de constituer formellement l’association pour l’édition des livres de vulgarisation dont Tolstoï avait conçu le dessein en 1883. Tolstoï au contraire avait proposé, dans une réunion convoquée chez lui le 14 février 1884, une association libre, sans statuts, de bonnes volontés travaillent individuellement, chacun selon sa compétence. 298 (Cf. Économie)

Culture (Livres) (22) : (mars) 1884. Léon Tolstoï [1828-1910], citant des Proverbes Chinois, écrit dans son Journal :
« Ouvre un livre, tu apprendras bien quelque chose. 299

Culture (Livres) (23) : (15-18 décembre) 1885. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit à son épouse Sonia Tolstoï [1844-1919] (lettre qui ne lui fut ni remise ni envoyée) :
« Mes livres, c’est moi tout entier. Dans la vie, je ne puis pas exprimer totalement mes opinions, dans la vie je dois tenir compte des nécessités de la cohabitation familiale ; cette vie, je la rejette de toute mon âme, et c’est cette vie-là que vous prenez pour ma véritable vie, mais la vie qu’expriment mes livres, vous trouvez que ce sont des mots qui n’ont pas de réalité. » 300 (Cf. Famille. Tolstoï Léon)

Culture (Livres) (24) : (6 janvier) 1889. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Toujours l’erreur selon laquelle les faiseurs de livres sont plus proches de la vérité que les autres hommes alors qu’ils en sont incomparablement plus éloignés. Le principal est qu’ils ont des cerveaux encombrés. » 301 (Cf. Penser, Vérité)

Culture (Livres) (25) : (6 mai) 1898. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit à son épouse Sonia Tolstoï [1844-1919] :
« Je lis plus que je n’écris, et je ne le regrette pas, puisque de nouvelles idées, tout à fait inattendues, me viennent et que je les crois utiles. » 302 (Cf. Penser. Idées)

Culture (Livres) (26) : (4 décembre) 1908. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Des gens qui […] devraient me haïr, m’aiment pour ces sornettes - La Guerre et la paix et autres semblables - qui leur paraissent très importantes. » 303

Culture (Livres) (27) : (4 février) 1909. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Je voulais noter encore ceci, que bon gré, mal gré je suis contraint de croire qu’on m’a fait je ne sais quelle gloire, qui ne m’appartient pas, d’homme important, de ‘grand écrivain’. Et cette situation me donne des obligations. Je sens qu’il m’a été donné un porte-voix qui pourrait être en d’autres mains, plus dignes de l’utiliser, mais qui est mien que je le veuille ou non, et je serais fautif si je ne l’utilise pas bien. Et ces derniers temps, semble-t-il, je l’utilise plutôt pour un creux bavardage, pour la répétition du déjà dit. On fera effort. » 304 (Cf. Êtres Humains. Soi, Hommes. « Grands »)

Culture (Livres) (28) : 1850. Charles Dickens [1812-1870], dans David Copperfield, auteur de : « Si mes livres ont quelque valeur, qu’ai-je besoin de rien ajouter ? Sinon, mon travail ne valant pas grand-chose, le reste n’a d’intérêt pour personne. » 305

Par ordre chronologique. Culture. Livres. Émile Zola :

Culture (Livres) (29) : 1866. Émile Zola [1840-1902], dans sa présentation de Germinie Lacerteux [1865] d’Edmond [1822-1896] et Jules de Goncourt [1830-1870], publié dans Mes haines, auteur de :
« Lorsqu’on sera bien persuadé que le véritable artiste vit solitaire, lorsqu’on cherchera avant tout un homme dans un livre, on ne s’inquiétera plus des différentes écoles, on considèrera chaque oeuvre comme le langage particulier d’une âme, comme le produit unique d’une intelligence. » 306 (Cf. Êtres humains. Âmes)

Culture (Livres) (30) : (5 novembre) 1900. Émile Zola [1840-1902] écrit à Élie Pécaut [1854-1912] :
« Je ne suis qu’un faiseur de livres. […] Je ne suis ni un politique, ni un homme de tribune, ni même un journaliste. Ce sont mes livres que je jette en semence. Et il en poussera ce que la bonne terre et le soleil voudront. » 307

Culture (Livres) (31) : 1891. Émile Zola [19840-1902], dans L’argent, concernant Mme Caroline, auteur de :
- « Voyez-vous, j’ai beaucoup trop lu pour une femme, je ne sais plus du tout où je vais […]. »
- « Aussi arrivait-elle à ne plus vouloir le juger, en se disant, pour mettre en paix sa conscience de femme savante, ayant trop lu et trop réfléchi, qu’il y avait chez lui, comme chez tous les hommes, du pire et du meilleur. »
- « Et elle qui, depuis deux mois, luttait et souffrait, elle qui ne croyait plus, brûlée de lectures et de raisonnements, avec quelle ardeur, elle souhaitait aux heures de faiblesse, d’être restée simple et ingénue comme lui [son frère] […]. » 308 (Cf. Êtres humains. Conscience, Femmes. Intelligentes, Patriarcat)

Culture (Livres) (32) : (27 ? juin) 1865. Edmond [1822-1896] et Jules [1830-1870] de Goncourt écrivent dans leur Journal :
« Aucun sens littéraire chez la femme. L’homme demande à un livre la vérité, la femme lui demande ses illusions. »
Questions : Qui écrit des livres ? Qui décide de « la vérité » ?
Qui cause, entretient les « illusions » des femmes ?
Et si les femmes, au travers des, de leurs illusions, faute de mieux, cherchaient leur vérité ? 309 (Cf. Hommes. Irresponsables, Patriarcat)

Par ordre chronologique. Culture. Livres. Gustave Flaubert :

Culture (Livres) (33) : Je lis dans une note de La Pléiade le début d’une lettre de Charles-Edmond Chojecki [1822-1899] à Gustave Flaubert [1821-1880] :
« Il n’y a rien qui puisse me faire lâcher le roman sur Carthage [Salammbô. 1862]. Je tiens à faire crever la mère Colet [Louise Colet. 1810-1876] par le retentissement que je me propose de donner à cette oeuvre. » 310

Culture (Livres) (34) : (18 décembre) 1859. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à Maurice Schlésinger [1798-1871] :
« J’écris fort lentement, parce qu’un livre est pour moi une manière spéciale de vivre. À propos d’un mot ou d’une idée, je fais des recherches, je me livre à des divagations, j’entre dans des rêveries infinies. […] » 311

Culture (Livres) (35) : (14 octobre) 1869. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit Jules Claye [1806-1886] :
« (après lui avoir demandé de « pousser un peu les ouvriers », pour hâter la date de la publication de L’Éducation sentimentale) On aurait le temps de la lire et d’en parler dans les journaux avant l’ouverture de la chambre ; autrement la politique va prendre toute la place et on ne s’occupera plus de mon pauvre bouquin ! » 312

Culture (Livres) (36) : (26 août) 1878. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à Charles-Edmond Chojecki [1822-1899] :
« […] Une individualité ne se substitue pas à une autre. Il est certain que Chateaubriand aurait gâché un manuscrit de Voltaire et que Mérimée n’aurait pu corriger Balzac. - Un livre est un organisme. Or, toute amputation, tout changement pratiqué par un tiers le dénature. Il pourrait être moins mauvais, n’importe, cela ne sera pas lui. » 313

Culture (Livres) (37) : (9 janvier) 1879. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à sa nièce Caroline [1846-1931] :
« Mais ma compagnie m’attriste. Mieux vaut celle des bouquins. » 314

Culture (Livres) (38) : (13 novembre) 1879. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à Maxime du Camp [1822-1894] :
« Tu répètes à satiété idiots, fous, criminels. Eh, pardieu, on le sait bien ! Laisse donc le lecteur penser par lui-même. » 315

Culture (Livres) (39) : (1er février) 1880. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à Paul Alexis [1847-1901] :
« Dernière remarque : pourquoi initiez-vous le public aux dessous de votre œuvre ? Qu’a-t-il besoin de savoir ce que vous en pensez ? » 316

Culture (Livres) (40) : (juin) 1876. Piotr Dostoïevski [1821-1881], dans Journal d’un écrivain, concernant George Sand [1804-1876], auteur de :
« Ce qui reste surtout (des critiques dont elle était accusée), c’est que le lecteur sut extraire des romans ce dont on prétendait alors le préserver. » 317 (Cf. Femmes. Remarquables, Sand George)

Culture (Livres) (41) : 1878. Friedrich Nietzsche [1844-1900], dans Humain, trop humain, auteur de :
« Je ne veux plus lire un auteur dont on remarque qu’il a voulu faire un livre ; mais seulement ceux dont les idées devinrent inopinément un livre. » 318 (Cf. Culture. Livre, Penser. Idées, « Sciences » sociales)

Culture (Livres) (42) : 1893. Anton Tchékhov [1860-1904], dans Récit d’un inconnu, auteur de :
« Il lisait avec une rapidité extraordinaire. ‘Dis-moi ce que tu lis, et je te dirai qui tu es’, le dicton est peut-être vrai, mais il eut été absolument impossible de juger Orlov sur ce qu’il lisait. C’était un vrai gâchis. Philosophie, romans français, manuels d’économie politique, de finance, poètes nouveaux, publications de L’Arbitre, il lisait tout cela avec la même vitesse et toujours avec la même expression ironique dans le regard. »
N.B. L’Arbitre : éditions destinées à une diffusion populaire, animée par des libéraux de tendance tolstoïenne, dans lesquelles Tchékhov publia plusieurs œuvres. 319

Par ordre chronologique. Culture. Livre. Jack London :

Culture (Livres) (43) : 1900. Jack London [1876-1916], dans Martin Eden, auteur de :
« Il lança un regard vers son ami qui lisait toujours sa lettre et il vit les livres sur la table. Dans ses yeux s’alluma une convoitise ardente, semblable à celle d’un homme mourant de faim, à la vue d’un morceau de pain. » 320

Culture (Livres) (44) : 1900. Jack London [1876-1916], dans Martin Eden, auteur de :
« […] Évidemment, des rixes au couteau n’étaient pas des sujets de conversation pour une dame ; c’était trop sordide. Dans ce monde-là, les gens dont parlent les livres n’abordent pas de sujets semblables - Peut-être même les ignorent-ils. » 321

Culture. Livres. Samuel Butler :

Culture (Livres) (45) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Il y a, dans Lord Macaulay [1800-1859], un passage où il compare les joies que nous pouvons retirer des livres avec les désagréments que peuvent nous causer nos amis : ‘Platon, dit-il, n’est jamais de mauvaise humeur. Cervantes n’est jamais impertinent. Démosthène ne vient jamais mal à propos. Dante ne reste jamais trop longtemps. Aucune divergence d’opinions politique ne peut nous brouiller avec Cicéron. Aucune hérésie ne peut provoquer l’indignation de Bossuet’. » 322

Culture (Livres) (46) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« L’ouvrage d’un homme, que ce soit en littérature, en musique, en peinture, en architecture, ou quoi que ce soit d’autre, est toujours l’image de lui-même, et plus il s’efforcera de se cacher, plus son caractère se montrera clairement en dépit de sa volonté. Il se peut très bien que je sois en train d’écrire ma propre condamnation, d’un bout à l’autre de ce livre, car je sais bien, que je le veuille ou non, que c’est mon portait que je peins, avec bien plus de véracité que celui de tous les personnages que je présente au lecteur. Je regrette qu’il en soit ainsi, mais je n’y peux rien. » 323 (Cf. Êtres humains. Soi)

Culture (Livres) (47) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Il ne lit ni les vieux livres ni les nouveaux. Il ne s’intéresse ni à l’art, ni à la science, ni à la politique ; mais dès qu’apparaît quelque nouveauté qui ne lui est pas familière dans l’une quelconque de ces branches de l’activité humaine, ils se met presque aussitôt sur la défensive. » 324

Culture (Livres) (48) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Ô maitres d’école […] souvenez-vous bien, lorsqu’un gamin larmoyant et très timide vous est amené par son papa dans votre cabinet de travail, et que vous le traitez avec tout le mépris qu’il mérite, et qu’ensuite vous lui rendez la vie intolérable pendant des années ; rappelez-vous bien que, c’est exactement sous la forme de ce gamin-là, que se présentera votre futur biographe. Lorsque vous voyez un pauvre gosse aux yeux battus assis sur le bord de sa chaise contre le mur de votre cabinet de travail, ne manquez pas de dire en vous-même : ‘Peut être que cet enfant est celui qui, si je ne me surveille pas, dira un jour au monde quelle espèce d’homme j’étais.’ Si deux ou trois maîtres d’école seulement apprennent cette leçon et la retiennent, ces derniers chapitres n’auront pas été écrits en vain. » 325 (Cf. Enfants)

Culture (Livres) (49) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Entre 1844, date de la publication des Vestiges de la Création, et 1859, année dans laquelle les Essais et revues marquèrent le commencement de cette tempête qui fit rage pendant un bon nombre d’années par la suite, il ne publia pas en Angleterre un seul livre capable de causer une commotion grave dans le sein de l’Église. » 326

Culture (Livres) (50) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Il réussit à se faire offrir un emploi régulier dans un des journaux hebdomadaires les mieux côtés. Le directeur lui envoya une douzaine de gros livres sur différents sujets spéciaux, en lui disant d’en rendre compte en un seul article qui devait être écrit en une semaine. L’un de ces livres contenait une note du directeur recommandant au critique d’être très dur pour l’auteur. Le livre qu’on lui demandait de condamner parut admirable à Ernest. Il comprit qu’il lui serait impossible de dire ce qu’il pensait des livres qu’il serait chargé de de critiquer, et il les renvoya au directeur. » 327 (Cf. Penser. Critique)

Culture (Livres) (51) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« ‘Vous savez que j’aime écrire. [...]. Voilà des années que je noircis du papier. Si je dois me distinguer un jour, ce sera comme écrivain. […]
Eh bien, poursuivit-il, il y a des tas de choses à dire et que personne n’ose dire, un tas de mensonges qu’il faut attaquer et que personne n’attaque. Il me semble que je suis à même de dire des choses qu’aucun autre homme en Angleterre ne prendra sur lui de dire, et qui pourtant crient pour qu’on les dise. [...].
Et je suis plein à éclater de toutes ces choses et c’est ma destinée de les dire. [...]’.
Je lui demandais à quelle question il désirait particulièrement se brûler les doigts pour commencer. [...].
Il me répondit tout aussitôt : ‘Le mariage et le pouvoir qu’un homme possède de disposer de ses biens après sa mort. La question du Christianisme est virtuellement réglée, et si elle ne l’est pas, il ne manque pas de gens qui sont en train de la régler. À présent, à l’ordre du jour, c’est le mariage et la famille’ » 328 (Cf. Famille, Penser. Vérité)

Culture (Livres) (52) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Ernest n’était pas au courant des ficelles du monde littéraire comme je l’étais moi-même et je dois avouer qu’il perdit un peu la tête quand il s’aperçut qu’il était célèbre. […] Mais il ne tarda pas à découvrir les véritables raisons de son succès, et il se mit bien tranquillement à écrire une série de livres dans lesquels il s’entêtait à dire des choses que nul de ses contemporains n’aurait voulu dire s’il l’avait pu, ou n’aurait pu dire s’il l’avait voulu.
Il s’était fait une mauvaise réputation littéraire. [...]
Il se mit à rire et me dit qu’il préférait être ainsi que de ressembler à un ou deux écrivains modernes qu’il aurait pu nommer, et dont le talent était si insignifiant que seule leur mauvaise réputation leur permettait de se soutenir. » 329 (Cf. Penser. Morale)
Culture (Livres) (53) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« Qu’est-ce-que cela peut me faire, me dit-il, que les gens lisent ou ne lisent pas mes livres ? C’est leur affaire à eux. Mais, pour ma part, j’ai trop d’argent pour désirer en gagner et si mes livres valent quelque chose, ils finiront bien par sortir. Mais valent-ils quelque chose ? Je n’en sais rien, et cela m’est assez indifférent. Quelle opinion un homme raisonnable peut-il se faire sur ses propres ouvrages ? Il faut bien qu’il y ait des gens qui écrivent des livres stupides, de même qu’il faut bien qu’il y ait des candidats reçus derniers dans les concours : pourquoi me plaindrais-je d’être parmi les médiocres ? C’est déjà quelque chose de n’être pas en dessous de la médiocrité ! Du reste mes livres seront bien obligés un jour ou l’autre, de faire leur chemin tous seuls, et plus tôt ils commenceront à se passer de moi, mieux cela vaudra. » 330
Culture (Livres) (54) : (10 août) 1904. Rainer Maria Rilke [1875-1926] écrit à Lou Andréas Salomé [1861-1947] :
« À Paris, j’ai passé des semaines à la Bibliothèque nationale à lire des livres longtemps désirés. […] Du fait de mon inexpérience, j’erre dans les livres avec une admiration constante et stupide de béotien, et j’en ressors, désorienté, embarrassé par les objets les plus superflus. » 331

Culture (Livres) (55) : (14 septembre) 1929. Léon Trotsky [1879-1940] écrit dans la préface de Ma vie :
« Un livre bien écrit, où l’on puisse trouver des pensées neuves, une bonne plume qui vous permette de répandre vos idées, furent toujours pour moi et sont encore, les résultats les plus précieux et les plus proches de la culture. » 332 (Cf. Penser. Pensées, Histoire)

Culture (Livres) (56) : 1929. Panaït Istrati [1884-1935], dans Vers l’autre flamme, auteur de :
« On peut me renvoyer tant qu’on voudra à Marx et à Lénine : c’est cela cependant, je le sais, par une expérience et une compréhension de la vie dont ne peuvent témoigner des hommes qui n’ont fait, leur existence durant, que bouquiner et fausser le sens des bouquins. » 333

Culture (Livres) (57) : 1935. George Orwell [1903-1950], concernant son livre, La fille du clergyman, écrit :
« C’était une bonne idée mais je crains de l’avoir complètement gâchée. » 334

Culture (Livres) (58) : 1939. Michel Leiris [1901-1990], dans L’âge d’homme, auteur de :
« […] Est littérateur quiconque aime penser une plume à la main. Le peu de livres que j’ai publiés ne m’a valu aucune notoriété. Je ne m’en plains pas, non plus que je ne m’en vante, ayant une même horreur du genre écrivain à succès que du genre poète méconnu. » 335

Culture (Livres) (59) : (août) 1942. Wilhelm Reich [1897-1957] dans sa Préface à la troisième édition de La psychologie de masse du fascisme, auteur de :
« Je ne regrette pas d’avoir milité comme médecin pendant de longues années dans les organisations marxistes. Je n’ai pas tiré mes connaissances sociologiques de livres mais essentiellement de la participation aux luttes des masses humaines pour une existence digne et libre. » 336 (Cf. Sociologie)

Culture (Livres) (60) : (14 octobre) 1949. Raymond Chandler [1888-1959] écrit à James Sandoe [1912-1980] :
« (Après une référence élogieuse aux livres de Peter Cheney [1896-1951]) Mais, de toute façon, c’est toujours le mauvais livre que je préfère. Et le mauvais film. Et pas la bonne sorte de gens. Et j’ai la mauvaise habitude de commencer un livre, d’en lire juste assez pour être sûr de vouloir continuer, et puis de le mettre sous le coude pour en entamer un ou deux autres. Ainsi, quand je n’ai pas le moral, ça m’arrive souvent, je sais que j’ai quelque chose que je pourrai lire tard dans la nuit, sans éprouver cette horrible sensation de vide quand on n’a personne à écouter ni personne à qui parler. » 337

Culture (Livres) (61) : 1952. Doris Lessing [1919-2013], dans Les enfants de la violence, auteure de :
« Elle passait d’un ouvrage à l’autre à pas lents et vagues, sans autre système de sélection que la mention d’un auteur par un autre, ou l’apparition d’un nom sur le catalogue de printemps d’un éditeur, tel un oiseau voletant de branche ou branche. [...] Elle lisait comme si elle eût elle-même inventé le précédé, et qu’il n’y eut pas de guide. Elle lisait comme un oiseau rassemble des brindilles pour son nid. […] En lisant, elle se demandait : ‘Qu’ai-je à voir dans tout cela ?’ et rejetait presque tout ; ce qu’elle acceptait, elle le prenait d’instinct parce qu’en accord avec une sorte de diapason qui en elle la guidait. […] Ainsi, lorsqu’elle reposait ce livre, cet auteur, c’était avec la simplicité de la certitude absolue, comme les certitudes de l’ignorance : Non, celui-là n’est pas vrai. Et ainsi, ces auteurs, ces philosophes qui avaient nourri en entretenu (lui semblait-il) tant de générations antérieures, se trouvaient rejetés aussi simplement qu’elle avait rejeté la religion : ils ne convenaient pas, du moins, pas à elle.
Cependant elle persévérait à relever un fragment ici, une phrase là, et à les reconstruire dans son esprit en un extraordinaire assemblage d’éléments disparates de poésie, de prose, de faits et d’imaginaire ; de sorte que lors qu’elle affirmait paisiblement avoir lu Schopenhauer ou Nietzsche, elle voulait dire qu’elle avait approfondi sa propre conviction de fatalité créatrice. Elle n’avait en vérité lu aucun des deux, ni même aucun autre auteur, si lire signifie prendre chez un auteur ce qu’il a voulu transmettre. »
À quel meilleur apprentissage de la lecture peut-on penser ? Pour ma part, je n’en connais pas. 338 (Cf. Penser, Philosophie)

Culture (Livres) (62) : 1956. Georges-Emmanuel Clancier [1914-2018, dédie son livre Le pain noir « À la mémoire de Marie-Louise Reix [?-?], ma grand-mère, sans qui ce livre n’aurait pas été écrit. »
Combien ont eu ce scrupule, qui n’est que simple honnêteté ?

Culture (Livres) (63) : (19 décembre) 1958. Ernst Kantorowicz [1895-1963], concernant son livre Les deux corps du roi [1957], écrit à Léonardo Olschki [1885-1961] :
« Il m’est devenu totalement étranger et je me rappelle à peine pourquoi, en réalité, je l’ai écrit et pourquoi je me suis donné tant de mal à le faire. Un seul poème, vraiment, aurait bien valu davantage. » 339 (Cf. Histoire. Kantorowicz Ernst. Les deux corps du roi)

Culture (Livres) (64) : 1957. Roger Vailland [1907-1965], dans La loi, auteur de :
« Le manuscrit de son grand ouvrage sur la cité d’Uria est achevé depuis plusieurs d’années : mille et cinq cents pages d’écriture serrée, rangées dans le tiroir d’un classeur ; il ne l’a proposé à aucun éditeur, il faudrait réduire, condenser, concentrer, au profit de qui ? au profit de quoi ? ou le publier à ses frais, six gros tomes in-quarto, avec des hors-texte, un monument tiré à quelques exemplaires pour les spécialistes de l’histoire des colonies grecques, en Italie méridionale, à l’époque hellénistique ; l’idée lui avait plu, mais pas assez pour qu’il ne reculât pas devant l’ennui de discuter avec l’imprimeur, de corriger les épreuves, de recevoir des inconnus. » 340

Culture (Livres) (65) : 1966. Alexandre Soljenitsyne [1918-2008], dans Le pavillon des cancéreux, auteur de :
« - Et quand est-ce que j’aurais pu lire ? Et qui ? s’indigna Kostoglotov. J’ai passé ma vie à bosser et on m’assomme sans fin de questions : t’as lu ci ? t’a pas lu ça ? À l’armée, j’ai pas lâché la pelle des mains et dans les camps de même, et maintenant en relégation, c’est le tchekmen [cosaque]. Quand voulez-vous que je lise ? » 341

Culture. Livres. Violette Leduc :

Culture (Livres) (66) : 1970. Violette Leduc [1907-1972], dans La folie en tête, auteure de :
« Un livre à lire, une croisière, nous embarquons. » 342

Culture (Livres) (67) : 1970. Violette Leduc [1907-1972], dans La folie en tête, auteure de :
« Je pleure la nuit : on n’achète pas mon livre. On ne le voit pas aux vitrines des libraires. On n’en parle pas. Aussitôt imprimé, aussitôt disparu. C’est un naufrage qui passe inaperçu. […] L’éditeur a honte, les lecteurs de sa maison… Ils ont honte aussi. J’ai été escamotée, je suis un lapin disparu dans un haut-de-forme. Ce n’est pas la faute de l’éditeur, c’est la faute de la littérature. Elle m’a tendue un piège. Je me suis laissé prendre, je me laisse encore prendre. Qu’est-ce que je vais devenir ? Une pelure si je n’écris pas. Écrire, c’est persévérer. Écrire n’est que cela. » 343

Culture (Livres) (68) : 1972. Jacques Prévert [1900-1977], auteur de :
« Beaucoup de livres d’aujourd’hui, quand on les ouvre comme une huitre, on trouve seulement des perles de culture. » 344

Culture (Livres) (69) : 1972. Simone de Beauvoir [1908-1986], dans Tout compte fait, auteure de :
« Par moments, j’ai conscience que je collabore avec l’auteur pour faire exister la page que je déchiffre : il me plaît de contribuer à créer l’objet dont j’ai la jouissance. Celle-ci se refuse à l’écrivain : même quand il se relit, la phrase née de sa plume, se dérobe à lui. Le lecteur est plus favorisé : il est actif et cependant le livre le comble de ses richesses imprévues. » 345

Culture (Livres) (70) : 1976. Jean Monnet [1888-1979], dans ses Mémoires, auteur de :
« Lorsque je partis pour mon premier voyage lointain, à dix-huit ans, mon père me dit : ‘N’emporte pas de livres. Personne ne peut réfléchir pour toi. Regarde par la fenêtre, parle aux gens. Prête attention à celui qui est à côté de toi.’ » 346 Un tout autre regard sur « la culture ».

Culture (Livres) (71) : 1977. Armando Verdiglione, psychanalyste, auteur de :
« Référez-vous à Freud. Lisez et relisez de la façon la plus attentive, cet essai non terminé qu’il a appelé Deuil et mélancolie. Tout y est. » 347 (Cf. Penser. Pensées. Autoritaires, Psychanalyse)

Culture (Livres) (72) : 1977. Françoise d’Eaubonne [1920-2005], auteure de :
« écrivain : un métier où l’on doit créer à la fois l’offre et la demande. » 348
Rarement abordé sous cet angle, pourtant si souvent juste. (Cf. Économie. Offre / Demande)

Culture (Livres) (73) : 1979. William Styron [1925-2006], dans Le choix de Sophie, auteur de :
« Je me rends compte, maintenant, à quel point, à cet âge, j’étais perturbé, plein de révolte et d’insatisfaction, mais aussi à quel point mon goût d’écrire avait contribué à tenir en échec toute forme grave de détresse, en ce sens que mon roman était l’exutoire cathartique par le truchement duquel je parvenais à purger en les couchant sur le papier bon nombre de mes tensions et angoisses les plus accablantes. » 349 (Cf. Êtres humains. Soi)

Culture (Livres) (74) : 1980. Marguerite Yourcenar [1903-1987], dans Les yeux ouverts, auteure de :
« Tout écrivain est utile ou nuisible, l’un des deux. Il est nuisible s’il écrit du fatras, s’il déforme ou falsifie (même inconsciemment) pour obtenir un effet ou un scandale ; s’il se conforme sans conviction à des opinions auxquelles il ne croit pas. Il est utile s’il ajoute à la lucidité du lecteur, le débarrasse de timidités ou de préjugés, lui fait voir et sentir ce que le lecteur n’aurait ni vu ni senti sans lui. » 350 (Cf. Penser. Pensées. Binaires)

Culture. Livres. Studs Terkel :

Culture (Livres) (75) : 1986. Lu dans Hard Times. Histoires orales de la grande dépression de Studs Terkel [1912-2008] :
« La grève de 1931 [à l’usine fabriquant les cigares à La Tampa. Floride] a porté sur les lectures à l’usine. Les ouvriers payaient de 25 à 50 cents la semaine pour qu’un gars leur fasse la lecture pendant le travail. Une fabrique de cigares, c’est un énorme espace ouvert, avec des tables sur lesquelles les gens travaillent. On érigeait une plateforme de sorte que le lecteur surplombait les ouvriers. Il leur faisait la lecture quatre heures par jour. Il lisait des journaux, des magazines, et des livres, par épisodes. Le choix du livre était décidé démocratiquement. Certains lecteurs étaient de merveilleux acteurs spontanés. Ils ne se contentaient pas de lire. Ils jouaient les scènes. Ainsi, de nombreux ouvriers qui étaient illettrés, connaissaient les romans de Zola, de Dickens, de Cervantès et de Tolstoï. Et les livres de l’anarchiste Kropotkine. Pour les journaux, c’était en général The Daily Worker et le Socialist Call.
Les propriétaires de la fabrique décidèrent de mettre fin à tout ça, alors que ça ne leur coutait pas un penny. Tout le monde s’est mis en grève quand ils sont arrivés un matin et qu’ils ont vu qu’on avait démoli la plateforme de lecture. La grève a été perdue. Toutes les grèves dans ma ville ont été perdues. Les lecteurs ne sont jamais revenus. […]
La classe ouvrière que je connais était vraiment fabuleuse. » 351

Culture (Livres) (76) : 1986. Lu dans Hard Times. Histoires orales de la grande dépression de Studs Terkel [1912-2008] :
« Je devais être en quatrième ou en troisième. C’était en cours d’anglais. Il n’y avait pas de bibliothèque à l’école des Nègres. On dépendait de ce que les gens qui venaient donnaient. On lisait Time Magazine. Il y avait un article d’économie sur Raymond Moley [1886-1975]. On était censés lire son livre et en faire un résumé. Il a fallu que j’aille à l’école des Blancs pour demander le livre. Une Blanche négligée a entrouvert la porte et a jeté le livre par terre. Je ne savais pas ce qui était le plus important : l’affront ou le livre de Moley ? Ma première réaction, ça aurait été de ramasser le livre. Mais mon père me disait toujours de ne jamais baisser la tête. Alors j’ai laissé le livre par terre. Ça m’a fait mal. J’ai pleuré parce que je voulais vraiment ce bouquin. » 352 (Cf. Culture. Bibliothèque, Êtres humains. Dignité, Enfants, Politique. Principe. Racisme)

Culture (Livres) (77) : 1990. Alexandre Zinoviev [1922-2006], dans Les confessions d’un homme en trop, présente Les hauteurs béantes [1976] :
« En général, les pensées de tous mes personnages sont mes propres pensées. […] Mais aucun d’entre eux n’est moi. Et aucun n’exprime individuellement la position de l’auteur. C’est tous ensemble […] qu’ils expriment ma conception du monde. » 353

Culture (Livres) (78) : (11 mars) 1997. Françoise Giroud [1916-2003], dans La rumeur du monde, auteure de :
« Ouvrir un livre. Aucun internet ne me donnera jamais ce plaisir-là. Et cela me rassure comme un avare qui tâte son coffre-fort. Mes richesses sont dans les livres. » 354

Culture (Livres) (79) : 1999. Échange entre Roselyne Bachelot et Geneviève Fraisse.
Geneviève Fraisse : « J’ai vu autour de moi, les dégâts provoqués dans un couple par la parution d’un livre.
Roselyne Bachelot : C’est ce que dois Françoise Chandernagor.
Geneviève Fraisse : Mais oui ! Tout à fait ! »
Geneviève Fraisse : « J’ai quelques mauvais souvenirs dans une vie antérieure de la sortie de mes livres ! » 355 (Cf. Dialogues)

Culture (Livres) (80) : 2000. Sebastian Haffner [1907-1999], dans Histoire d’un Allemand. Souvenirs (1914-1933), auteur de :
« Ce livre veut simplement raconter, non prêcher la morale. Pourtant il a bien une morale […], un thème muet. Il me serait égal qu’une fois la lecture terminée, on oublie toutes les aventures et tous les incidents dont j’ai parlé. Mais je serais très heureux que l’on n’oublie pas la morale que j’ai tu. » 356 (Cf. Penser. Morale)

Culture. Livres. Sándor Márai :

Culture (Livres) (81) : 2004. Sándor Márai [1900-1989], dans Mémoires de Hongrie, auteur de :
« J’ai eu plusieurs fois l’occasion de constater que, lors des situations les plus critiques de l’existence, une main invisible met fatalement entre nos mains le livre susceptible de répondre, ne fut-ce qu’indirectement aux questions qui nous hantent. » 357

Culture (Livres) (82) : 2004. Sándor Márai [1900-1989], dans Mémoires de Hongrie, auteur de :
« Les femmes, elles, lisaient plus - et avec plus de sensibilité - que les hommes de leur classe. Je ne parle pas seulement des adolescentes et des bas-bleus, mais de cette catégorie de lectrices, qui semblaient attendre des écrivains qu’ils disent tout haut ce qu’elles pensaient tout bas. » 358 (Cf. Femmes. « Bas-bleus ». Silences, Patriarcat, Penser)

Culture (Livres) (83) : 2004. Sándor Márai [1900-1989], dans Mémoires de Hongrie, auteur de :
« (dans la Hongrie « communiste » après la seconde guerre mondiale, après une critique de l’État) Les citoyens […] voyaient bien que les livres jugés indésirables par le pouvoir étaient ramassés et empilés dans des caves. Des livres qui, immanquablement, seraient bientôt rejoints par leurs auteurs et, pour terminer par leurs lecteurs…. - comme il se doit. » 359 (Cf. Politique. État. Márai Sándor. Répression)

Culture (Livres) (84) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Pourtant il lisait beaucoup et ‘méthodiquement’ - il aimait bien employer ce mot -, trop méthodiquement à mon goût. Moi, je lisais passionnément, au gré de mes états d’âme. Alors que, pour lui, la lecture semblait constituer un devoir. Chaque fois, qu’il commençait un livre, il allait jusqu’au bout, même si l’ouvrage le contrariait ou l’ennuyait. Oui, la lecture était pour lui un devoir, il avait pour la lecture, un respect semblable à celui des prêtres pour les textes sacrés. Et, c’est avec cette même disposition, dans ce même état d’esprit qu’il fréquentait les musées, les théâtres ou les concerts. » 360

Culture (Livres) (85) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Pour tout dire, personne n’a jamais ouvert ces livres ; mon père ne lisait que des journaux et des guides touristiques et ma mère, des romans allemands. Les libraires nous adressaient parfois leurs nouveautés qui, par négligence, restaient chez nous, en attendant que le valet demande à mon père la clé de la bibliothèque et les range sur un rayon. Car, on enfermait toujours soigneusement les livres, pour, disait-on, les préserver de la poussière. En réalité je crois qu’il s’agissait plutôt de les préserver de la lecture, de la contamination propre au dangereux poison qu’ils contenaient. » 361
Culture (Livres) (86) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Bien sûr, j’ai beaucoup lu, mais, vois-tu tu ne peux rien recevoir des livres si, en échange, tu ne leur donne pas une part de ton âme - il faut, pour cela, concevoir la lecture comme un duel où on inflige et subit des blessures, comme un terrain où l’on se bat, où l’on cherche à convaincre ou, au contraire, on se laisse persuader pour mieux s’enrichir et entreprendre une oeuvres constructive. Un jour, je me suis aperçu que mes lectures, au fond, ne me concernaient plus. Je lisais comme le touriste que se trouve dans une ville étrangère et qui, pour passer le temps, visite le musée où il contemple avec une indifférence polie les objets exposés. Je lisais, par devoir, les nouveautés qui défrayaient la chronique, celles dont toute le monde parlait. Ou de vieux livres, une heure tous les matins et tous les soirs, pour combler certaines lacunes de ma culture. Telle n’avait pas toujours été ma façon de lire. Il y a eu une époque, au contraire, où la lecture représentait pour moi une véritable aventure, où la vue du dernier livre d’un auteur de me faisait battre le coeur, où chaque nouvel ouvrage était perçu comme une rencontre dangereuse, d’où pouvait sortir le meilleur ou le pire. » 362

Culture (Livres) (87) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« En fait, il méprisait tous les écrits, les siens comme ceux des autres, il méprisait même toutes les créatures de ce monde… Pourquoi, je ne le sais pas, mais je m’en doute : un jour il m’a dit qu’il comprenait les autodafés, car aucun livre n’a jamais pu aider les hommes. » 363

Culture (Livres) (88) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Tel était mon sentiment en lisant son livre. J’en ai compris chaque mot sans pourtant comprendre l’ensemble, sans savoir ce qu’il voulait, sans comprendre pourquoi il écrivait des livres alors qu’il ne croyait ni à la littérature ni au lecteur. Et moi, lectrice, j’ai eu beau éplucher ce livre, je n’ai jamais su à quoi il croyait vraiment. Exaspérée, je ne l’ai pas fini, je l’ai jeté dans un coin. »

Culture (Livres) (89) : 2006. Sándor Màrai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Il me semble parfois que tous ces livres tuent la pensée, oui, que tous ces mots qui grouillent sur ces millions de pages ne laissent aucune place à la pensée. » 364

Culture (Livres) (90) : 2006. J’achète le livre de Michel Onfray, intitulé L’Art de jouir.
Il est des titres de livres qui sont des escroqueries.
Mais la liste pourrait être bien longue. 365

Culture (Livres) (91) : 2008. Bernard Crick, auteur de la biographie de George Orwell [1903-1950], auteur de :
« (Il arrive parfois que l’on en apprenne davantage sur un sujet après avoir écrit un livre dessus.) » 366

Culture (Livres) (92) : 2008. George Steiner [1929-2009], auteur de :
« Les livres que je n’ai pas écrits ». [Gallimard]

Culture (Livres) (93) : 2012. Pour les libéraux :
« Produit de l’industrie culturelle. »
Variante :
« Produit de consommation immédiate. » (entendu le 11 mai 2012). (Cf. Culture. Librairie, Économie. Consommation)

Culture (Livres) (94) : 2016. (Pour la traduction française). Dernière phrase du (grand) livre de Russel Banks [1943-2023] Continents à la dérive :
« Va, mon livre, et contribue à détruire le monde tel qu’il est. » 367

Culture (Livres) (95) : (1Er mars) 2020. Virginie Despentes, concernant le départ d’Adèle Heanel, le 28 février 2020, lors de la cérémonie des César lorsque fut remis le prix du meilleur réalisateur à Roman Polanski, auteure de :
« […] La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie - Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. […] » 368
Le don évoqué révèle de signifiantes comparaisons et ouvre d’inquiétantes perspectives. (Cf. Culture. Haenel Adèle, Féminisme, Justice. Haenel Adèle, Patriarcat, Économie. Don, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Livres) (96) : (24 juin) 2020. Entendu pour vanter un livre :
« Ce n’est pas une prise de tête ». (Cf. Penser)

Culture (Livres) (97) : (18 octobre) 2020. Entendu ce jour sur France Culture, pour annoncer l’émission La salle des machines de Mathias Énard :
« Mettez un livre dans votre moteur ». (Cf. Êtres humains, Penser)

Culture (Livres) (98) : (1er novembre) 2020. Émilie Aubry, responsable de l’émission L’esprit public de France Culture, lors d’une discussion évoquant la fermeture des librairies durant le second confinement, évoque les livres « pour passer le temps ».
Concernant la vente des livres dans les grandes surfaces, alors interdite, elle évoque une « image insensée ». De l’art d’esquiver toute critique d’Emmanuel Macron, ou plus largement, un jugement critique.… 369

Culture (Livres) (99) : (27 avril) 2021. À ce jour, sans même évoquer ses innombrables autres activités, Jacques Attali a publié 5 biographies, 1 conte pour enfants, 3 pièces de théâtre, 10 romans, 50 essais, 5 mémoires, 9 rapports. 370 Tout seul ?
* Ajout. 12 août 2023. Lu ce jour : Nicolas Boileau [1636-1711], dans Satires II, auteur de :
« Bienheureux Scudéry [1601-1766], dont la plume fertile / Peut tous les mois sans peine enfanter un volume. » 371
* Ajout. 2 septembre 2023. Jacques Attali annonce fièrement, sur France Inter, la parution le mois prochain de son 88ème livre. Son rythme : deux livres par an.

Culture (Livres) (100) : (26 juillet) 2022. Sur France Culture, Gabin, notamment « ancien membre des requins vicieux », auteur de :
« C’est la force qui prime, pas les bouquins. » 372
* Ajout. 27 mars 2023. Une question que notamment les intellectuel-les se posent depuis toujours, sans l’avoir résolue.

Culture (Livres) (101) : (15 octobre) 2022. Une éditrice d’Hachette, auteure de :
« On a beaucoup retravaillé son texte. » Qu’en reste-t-il ?
Question annexe : Combien d’éditeur-trices ne « retravaillent » pas les textes ; pour certains - pour beaucoup ? - les réécrivent, peu ou prou ?

Culture (Livres) (102) : (26 décembre) 2022. Je lis dans les trois pages et demi de Remerciements de Janson Stanley, pour son livre Les ressorts du fascisme [traduit de l’américain], après qu’il ait évoqué l’aide de son ‘agente’ Stephanie, et « le nombre incalculable de versions préliminaires » lues par elle :
« J’eus également la chance immense de pouvoir bénéficier dans mon travail du soutien de Molly Turpin, mon éditrice de Random House. Après avoir acquis les droits du livre en novembre 2017, elle a lu une bonne demi-douzaine des versions préliminaires, me suggérant des révisions quasiment ligne par ligne. » Et Janson Stanley termine ainsi :
« Si ce livre se démarque par son style, la plus grande part du mérite lui revient. Je suis profondément redevable à Stephanie et à Molly. » 373 (Cf. Culture. Édition, Relations entre êtres humains. Remerciements)

Culture (Livres) (103) : (8 avril) 2023. Entendu sur France Culture concernant Jack Kerouac [1922-1969] :
« Il a écrit 12 livres en sept ans, sans jamais être publié. » (avant le succès de : ‘Sur la route’ [1957])

Culture (Livres) (104) : (13 avril) 2023. Michel Onfray sur C. News, auteur de :
« Personne ne lit. » Ses livres, comme autrefois ?

Culture (Livres) (105) : (10 mai) 2023. Je lis dans Le Canard enchaîné (p.2) qu’Emmanuel Macron s’étant « agacé » de la publication du dernier livre de Bruno Lemaire - « Tout le monde va se demander comment le ministre de l’économie peut écrire tant de bouquins » - celui-ci dut s’expliquer : le contrat signé avec Gallimard l’y contraignait et il en avait déjà reçu une avance qu’il aurait sinon dû rembourser.
* Ajout. 19 janvier 2024. Ainsi Gallimard a contraint Bruno Lemaire à écrire un livre et Bruno Lemaire a pré-vendu un livre qu’il n’avait pas écrit.

Culture (Livres) (106) : (9 juillet) 2023. Xavier Mauméjean, sur France Culture, auteur de :
« S’il n’y a pas de lecteur, il n’y a pas d’écrivain. »
Ce jugement me suffit pour me dissuader de lire ses livres.
Du même : « Je ne me considère pas comme un auteur de science-fiction, mais comme un écrivain. » (Cf. Hommes. « Modestes »)

Culture (Livres) (107) : (17 juillet) 2023. Je lis dans la présentation de la première série d’émissions de France Culture, consacrée à John F. Kennedy [1917-22 novembre 1963] :
« À 23 ans, John reçoit le Prix Pulitzer pour son livre Portraits d’hommes courageux, intégralement écrit par son ami Ted Sorensen [1928-2010], qui deviendra plus tard sa plume présidentielle. »

Culture (Livres) (108) : (8 décembre) 2023. Emmanuel Macron, lors de La réception [!] pour l’avenir de la recherche française, auteur de :
« Je crois, pour citer l'un de mes maîtres, que la légitimité et l'autorité - que plusieurs d'entre vous avez dans cette salle, et je le dis avec beaucoup d'humilité en ce qui me concerne - vient du fait que vous avez lu plus de livres. » (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel)

Culture (Livres) (109) : (19 décembre) 2023. Nancy Huston, sur France Culture, auteure de :
« Les prix, ça aide à vendre des livres. »

Culture (Livres) (110) : (20 décembre) 2023. Michel Onfray, sur Radio courtoisie (radio d’extrême-droite), auteur de :
« […] J’ai fait 150 livres. Ce n’est pas pour me mettre en avant […]. » (Cf. Hommes. « Modestes »)

Culture (Livres) (111) : (8 janvier) 2024. Jean Tulard, sur Radio courtoisie (radio d’extrême-droite), auteur de :
« Quand j’aime quelque chose, je fais un livre. » (74 notés par Wikipédia)

Culture (Livres) (112) : (12 janvier) 2024. Entendu :
« La diffusion est le nerf de la guerre. »

Culture (Livres) (113) : (février) 2024. Lu dans Le Monde Diplomatique (p.9) :
« Au cœur de la controverse [comprendre les oppositions politiques concernant la guerre Israélo-Palestinienne] - il y a le fait qu’à l’heure actuelle, les universités américaines - souvent influencées par le livre d’Edward W. Saïd [1935-2003] intitulé L’orientalisme [1981], enseignent une histoire d’Israël moins manichéennes que celle délivrée par le passé, au risque de heurter certains étudiants, et plus encore, leurs parents. »

Culture (London Jack) : 1900. Jack London [1876-1916], dans Martin Eden, auteur de :
« Martin ne sut pas à quel point ces mots laissaient Ruth indifférente. ‘La joie de créer’- c’était cependant sur ses lèves qu’il avait entendu cette phrase pour la première fois. Elle l’avait lue, en avait étudié la signification à l’Université en travaillant sa licence, mais elle n’avait aucune originalité, le don de créer lui manquait totalement et sa culture n’était que le reflet de celle des autres. » 374 (Cf. Culture. Livres. London Jack)

Culture (Lukacs Georg) : (13 avril) 1919. Georg Lukacs [1885-1971], dans un texte intitulé : Le fondement moral du communisme, auteur de :
« La suppression du caractère de privilège de la culture représente un travail de destruction et ressemble beaucoup à la réorganisation de la vie sociale à laquelle elle est d’ailleurs le plus étroitement apparentée, mais la tâche réelle de l’éducation va beaucoup plus loin que cela, du fait que le seul moyen de rapprocher intérieurement les hommes consiste non seulement à supprimer les différences de mode de vie extérieures qui les séparent, mais encore à réduire au minimum leurs différences et divergences culturelles intérieures. En bref, il s’agit de mettre en place entre les hommes, dans ce domaine, le plus de ponts possibles, de permettre à chacun d’avoir accès à toute la culture intérieure et extérieure qui lui est nécessaire. » 375 (Cf. Culture. Privilège)

Culture (Luminet Jean-Pierre) : (17 février) 2018. Jean-Pierre Luminet, auteur de :
« Je baigne constamment dans l’esthétique. » 376

Par ordre chronologique. Culture. Luxe :

Culture (Luxe) (1) : (16 septembre) 1768. Denis Diderot [1713-1784], dans une lettre à Falconet [1716-1791], concernant un tableau de Rembrandt [1606-1669], auteur de :
« Quand je dis luxe, j’entends celui qui masque la misère, et non celui qui nait de l’abondance. Ils portent le même nom, mais ils ne se ressemblent point. » 377 (Cf. Langage, Économie. Luxe)

Culture (Luxe) (2) : 1855. George Sand [1804-1876], dans l’Histoire de ma vie, auteure de :
« […] Aussi n’ai-je jamais compris que les artistes de mon temps eussent, en général, tant de vénalité, de besoins de luxe, d’ambitions de fortune. Si quelqu’un au monde peut se passer de luxe et se créer à lui-même une vie selon ses rêves avec peu, avec presque rien, c’est l’artiste, puisqu’il porte en lui le don de poétiser les moindres choses, et de se construire une cabane selon les règles du goût ou les instincts de la poésie. Le luxe me paraît donc la ressource des gens bêtes. » 378 (Cf. Culture. Poésie, Penser. Intelligence, Économie. Argent. Luxe)

Culture (Luxe) (3) : (7 février) 2017. Arnaud Esquerre, sociologue, auteur de :
« L’industrie du luxe a partie liée avec la culture, avec l’art, [...] avec le tourisme. » 379 (Cf. Êtres humains, Relations entre êtres humains. Luxe, Sociologie)

Culture (Luxe) (4) : (29 août) 2017. Entendu dans l’émission de France Culture intitulée Le Réveil Culturel :
« Olivier Gabet et Florence Müller : ‘Christian Dior voulait rendre les femmes belles pour les rendre heureuses.’ » 380 (Cf. Êtres humains, Relations entre êtres humains. Luxe, Femmes. Mode)

Culture (Luxe) (5) : (5 août) 2020. Christophe Girard, avant de démissionner, fut à la fois « adjoint à la culture à la Mairie de Paris et cadre dirigeant d’un géant mondial du luxe » [LVMH]. Le Canard enchaîné écrit :
« En 2010, le musée Carnavalet, qui appartient à la Ville de Paris, organise une exposition autour des malles et de bagages iconiques (sic), qui met en scène toute l’épopée de la maison Louis Vuitton. Un heureux hasard ». Plus justement, un conflit d’intérêts, une corruption, non considéré-es comme tels et donc acceptés. 381 (Cf. Culture. Girard Christophe. Musées, Corps. Gestation pour autrui [G.P.A], Hommes. « Politiques ». Lallement Didier, Économie. Luxe. Vuitton Louis)

Culture (Luxe) (6) : (décembre) 2020. La décision de l’État français de considérer, du fait de, grâce au Coronavirus, que la culture n’était pas « essentielle », l’a fait basculer dans le qualificatif de « luxe ».
Comme l’Université ?

Culture (Macron Brigitte) : (16 février) 2018. Voici le début d’un article du Figaro intitulé : Comment Brigitte Macron imprime sa marque à l’Élysée, rédigé au terme d’une « enquête » :
« La culture la passionne et elle ne s'en cache pas. Depuis son arrivée au palais, la première dame instaure un style bien à elle. Et apporte au président une touche supplémentaire de modernité et de glamour. […]
Mélange de sourire et de fermeté, possédant une ouverture bon teint et une allure chic, Brigitte Macron a imposé un style au Palais de l'Élysée. Mieux, elle possède une qualité qui remporte la mise en France : elle est cultivée. Ancienne professeur de lettres classiques, puisant dans les prix littéraires pour agrémenter ses heures perdues - la bibliothèque du couple possède plus d'ouvrages que celle de l'Élysée -, elle reste discrète sur ses goûts… » 382 (Cf. Femmes. Épouse de. Macron Brigitte. « Politiques », Famille. Couple)

Culture. Emmanuel Macron :

Culture (Macron Emmanuel) (1) : (26 avril) 2018. À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, Emmanuel Macron a organisé pour « la grande famille du cinéma » un dîner à l'Élysée.
« Nos sociétés ont besoin de rêve et de mythe, et vous avez un rôle politique en ce sens », a-t-il notamment expliqué aux invité-es. 383 (Cf. Famille, Penser. Mythe)
N.B. Emmanuel Macron avait, le 14 novembre 2017, évoqué une « rénovation morale » des banlieues. 384 (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Politique. Morale)

Culture (Macron Emmanuel) (2) : (30 août) 2018. Lu :
« [Au Danemark] Emmanuel Macron estime avoir réussi depuis son élection à provoquer un ‘changement culturel’ chez les Français. ‘Vous verrez la France transformée par son peuple. Les gens changent d'état d'esprit, ils sont beaucoup plus ouverts au risque’, a-t-il déclaré devant le patronat Danois. » 385 Emmanuel Macron : démiurge ? (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Politique. Démocratie. Peuple, Économie. Patronat)

Culture (Macron Emmanuel) (3) : (5 novembre) 2018. Je lis dans Le Monde qu’Emmanuel Macron est « abreuvé de Lettres classiques ». 386 (Cf. Politique. Médias)

Culture (Macron Emmanuel) (4) : (17 novembre) 2018. Alexis Lacroix, directeur délégué de la direction de L’Express, « chargé de la culture et des idées » évoquant Emmanuel Macron, sur BFM-TV, évoque « son parcours de philosophe […]. » 387 (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel)

Culture (Macron Emmanuel) (5) : (août) 2021. Evelyne Pieiller, dans un article intitulé De la gauche et de l’art du Monde Diplomatique, auteure de :
« Les moments de franche rigolade ont été assez rares pendant la crise sanitaire. Il y en a pourtant eu un, en plein confinement : lorsque Emmanuel Macron, en bras de chemise, quasiment ébouriffé et l’air intense, s’est adressé à des artistes pour leur expliquer le sens de la vie et du ‘timing’ : ‘Robinson Crusoé, il ne part pas avec de grands principes, il va dans la cale chercher ce qui va lui permettre de survivre. Du fromage, du jambon, des choses très concrètes. Pour pouvoir ensuite inventer quelque chose et créer. Robinson, quand le naufrage est là il ne se prend pas les mains dans la tête (sic) en essayant de faire une grande théorie du naufrage.’ […]
À l’évidence, le propos présidentiel visait à remettre les artistes à leur place. Du concret, pas de la théorie. » (Cf. Penser. Expliquer)

Culture (Maïakovski Vladimir) : 1918. Vladimir Maïakovski [1893-1930], auteur, « probablement en 1918 » de :
« Nous, prolétaires de l’art, nous appelons les prolétaires des usines et de la terre à une troisième révolution. Sans effusion de sang, mais implacable. La révolution de l’esprit. » 388 Qu’en dire au-delà de la critique des termes ? Quelle part de vérité cette aspiration révèle-t-elle ? (Cf. Penser, Politique. Révolution)

Culture (« Magique pouvoir de l’art ») : (avril) 1942. Anaïs Nin [1903-1977] rapporte dans son Journal, « une jolie histoire » que lui raconte Paul Rosenfeld [1890-1946] :
« Un empereur du Japon apprit que son ami le plus intime avait conspiré contre lui. Il fut obligé de le condamner à mort. Il devait être décapité, mais à cause de son rang élevé et de leur longue association, l’exécution devait se faire en grande pompe. Toute la cour fut conviée à la cérémonie. L’exécution devait être précédée du spectacle le plus fastueux, les plus artistique que la cour du Japon pût offrir. Il y eut des joutes poétiques, des danseuses exquises, des concerts et des pièces de théâtre. Le noble condamné regarda tout le spectacle des heures durant avec un vif intérêt. Mais au bout d’un certain temps il s’impatienta et il s’adressa en ces termes à l’empereur :
‘Je sais que vous m’offrez ce dernier spectacle en l’honneur de notre association de longue date, mais si naguère vous avez eu pour moi quelconque considération, et si vous souhaitez que ma mort soit entourée des plus grands honneurs, puis-je vous implorer au nom de notre ancienne amitié, de ne plus me faire attendre davantage ? De grâce, permettez que l’on me tranche la tête sur le champ. »
L’empereur, alors, lui dit en souriant : ‘Mais mon cher ami, vous avez eu la tête tranchée‘.
Nulle histoire n’a jamais rendu de manière aussi symbolique le magique pouvoir de l’art
. » 389

Culture (Magnard Albéric) : J’entends évoquer l’engagement « féministe » du compositeur Albéric Magnard [1865-1914]. Voici ce dont il s’agit, si j’en crois ses biographes. Après la création en 1904 de l’Union des femmes professeurs et compositeurs de Musique [UFPC] à l’initiative de Marie Daubresse, Albéric Magnard « est d’emblée en totale communion avec une association dont les objectifs comblent son idéal social et fortifient son espoir de voir, grâce à des moyens efficaces, ses thèses féministes se développer et se concrétiser enfin. » […] Un concert symphonique - 52 instrumentistes - « féministe » inaugural a lieu le 10 décembre 1911 au cours duquel son Hymne à la justice est joué. […] Absolument conquis par la merveilleuse interprétation de son Hymne, le soir même il promet à madame Gallet [?-?] de dédier sa prochaine œuvre symphonique au bel ensemble qu’elle a su réunir. » 390
Malheureusement, sa 4ème symphonie est très mal interprétée : il écrit le 4 avril 1914 à son grand ami Guy Ropartz :
« La première exécution de ma symphonie [par des musiciennes de l’UFPC] a été lamentable et je préfère que vous n’ayez pas été là. Séduit par l’interprétation merveilleuse que ces dames m’avaient donnée de l’Hymne à la Justice en 1911, je leur avais promis une œuvre plus importante. J’ai tenu ma promesse. J’ai eu tort. On ne m’y reprendra pas et tout cela prouve une fois de plus qu’il ne faut pas dédier la musique aux instrumentistes. » 391 (Cf. Culture. Musique, Femmes. Remarquables. Daubresse Marie, Hommes. Féminisme, Relations entre êtres humains. Promesse)

Culture (Makeba Myriam) : Myriam Makeba [Zenzile Makeba Qgwashu Nguvama. 1932-2008] - souvent, du fait des innombrables engagements politiques, nommée : Mama Africa - chanta dans nombreuses langues du continent Africain, notamment en Peul, Malinké, Arabe ; elle chanta aussi en Français. (Cf. Femmes. Artistes. Remarquables, Langue)

Culture. André Malraux :

Culture (Malraux André) (1) : 2011. André Malraux [1901-1976], auteur de (sans source, sans date) :
« La culture est la somme de toutes les formes d’art, d’amour et de pensée, acquises au cours des siècles qui ont permis à l’homme d’être moins asservi. » 392

Culture (Malraux André) (2) : 2018. Jean Darnel raconte avoir demandé à André Malraux [1901-1976], celui qui fut le premier ministre de la culture, ce qu’il entendait par ce terme. Celui-ci lui aurait répondu :
« La culture, c’est un rendez-vous avec sa propre beauté… La culture, c’est un rendez-vous avec soi. » 393 (Cf. Êtres humains. Soi)

Culture (Mann Thomas) : (16 novembre) 1933. Thomas Mann [1875-1955], dans une lettre à Robert Faesi [1883-1972], auteur de :
« Là où toute culture exemplaire est abolie, il ne s’agit plus et il ne reste plus que d’être soi-même un morceau de culture, un ‘exemple’. » 394

Culture (Maréchal Marion) : (2 mars) 2020. Marion Maréchal, sur Radio courtoisie (radio d’extrême-droite), après avoir déploré la disparition de la « culture générale » et avoir mis en avant la place qu’elle lui accordait au sein de l’institut privé quelle dirige, auteure de :
- « comme les étudiants ne savent plus rien… » et de :
- « La plupart des enseignants sont inaptes à enseigner… ».
À cette aune, tout le monde a ses chances…

Culture (« Mauvais goût ») : (16 octobre) 1942. André Gide [1869-1952], dans son Journal, sans répondre à la question, s’interroge :
« Peut-on parler de ‘mauvais goût’, sinon d’une façon bourgeoise ? » 395 (Cf. Culture. « Bon goût ». Bourgeoisie, Penser. Pensées. Binaires)

Culture (Maréchal Francis) : (14 février) 2019. Francis Maréchal, adjoint chargé des travaux et de l’énergie de la mairie [EELV] de Loos-en-Gohelle (Pas de Calais) auteur de :
« Nos terrils valent bien les pyramides d’Égypte. » 396

Culture (Mécénat) : (octobre) 2017. Entendu :
« Le principal mécène des artistes, c’est le RSA [revenu de solidarité active]. » 397 (Cf. Politique. État, Économie)

Culture. « Mélo »[drame] :

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (1) : Qualifier, pour le condamner, un film (livre…) de mélo[dramatique], c’est s’interdire de voir, d’analyser, de réfléchir, de porter un quelconque jugement concernant tous les drames, si complexes à démêler, que tant de femmes ont dû vivre, et donc de comprendre leur succès notamment auprès des femmes. Où, ailleurs, pouvaient-elles, ne serait-ce qu’un peu, retrouver, sinon leur vie, du moins ce qui leur permettait d’y échapper ? Un rêve aliéné, certes, mais néanmoins un rêve, un espoir.
[Après avoir vu la présentation du film, puis le film : Le mensonge d’une mère. 1950, de Raffaello Matarazzo et enfin la critique de Ciné Classique : « Une trame qui ne réserve aucune surprise […]»] 398 (Cf. Femmes. Bouleversées, Histoire. Patriarcale)

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (2) : Il faut politiquement relire ce que l’on a enfoui sous le mépris dans le qualificatif de « mélo », et savoir comprendre ce qu’il révélait de qualités, de valeurs, toutes ou presque qualifiées, elles aussi, avec mépris, comme dévolues aux femmes, mais aussi d’aspirations, de frustrations, de violences…

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (3) : Cette culture dite « mélo », en réalité celle, partagée, vécue dans la quasi-totalité par de femmes, n’était-elle pas le langage que les femmes tenaient au monde dans lequel elles étaient contraintes de vivre, une vie qui ne leur plaisait pas, une manière de dire : la vie que je mène n’est pas la mienne, ne m’intéresse pas et je n’en veux plus.

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (4) : Il faut apprendre à savoir lire « le mélo ». [Après avoir vu Nuits blanches [Luchino Visconti. 1957] (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (5) : Si tant de femmes à travers le monde ont aimé, se sont gavées de « mélo », c’est tout simplement, parce que, dans les malheurs qui y étaient évoqués, elles retrouvaient - et là, quasiment uniquement - un peu ou beaucoup de leurs vies, de celles des toutes les femmes, et dans leur fin, sinon un peu d’espérance, du moins de furtif plaisir. Et ce qu’il n’y avait pas de valeur, de grandeur dans ce qu’elles lisaient, regardaient, écoutaient, elles y mettaient elles-mêmes, l’émotion ressentie souvent seule suffisait.

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (6) : Mépriser le « mélo », c’est participer au déni de la vie des femmes ; c’est refuser de s’interroger sur leurs vies, et notamment sur l’océan entre leurs espérances - d’amour - et leurs vies réelles avec, sans, contre les hommes ; c’est s’interdire de tenter de les comprendre.
Mépriser les romans évoquant, ridiculisant les femmes-séduites-et-abandonnées, c’est refuser que voir que cette réalité fut le drame de la vie de tant et tant de femmes.

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (7) : Il faudrait procéder à une analyse matérialiste des productions dites « mélo », s’interroger sur les contraintes, les interdits qui pesaient sur elles et - peut-être - mieux comprendre pourquoi ces blocages ont abouti à cette profusion d’œuvres qualifiée de ‘mélo’.

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (8) : Mais, comment peut-on, d’un seul mot, briser, nier, salir, exclure des champs entiers de la pensée ?

Par ordre chronologique. Culture. « Mélo » :

Culture (« Mélo ». Livres) (1) : (2 mai) 1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans une lettre à madame Hanska [1801-1882], qualifie La Femme de trente ans de « mélodrame indigne de moi » Or, j’y ai lu, comme de nombreuses femmes, dans les premiers chapitres - l’essentiel du livre - des pages belles, vraies, justes, transmises sans doute par ses amies, amantes, par moment les plus féministes, évoquant la vie des femmes, si souvent faites de souffrances, de douleurs, d’aspirations déçues, et notamment les injustices toutes patriarcales du mariage, de la maternité, sans oublier, ce qui est plus rare, des hommes.
Seuls les derniers chapitres pourraient être qualifiés de « mélo » : ils ne sont pas ‘mauvais’, mais peut-être moins dignes de Balzac ; mais que fulgurances…

Culture (« Mélo ». Livres) (2) : (25 février) 1887. Émile Zola [1840-1902], dans une lettre écrite à L.-P. Laforêt [Léon Pujol. ?-?] :
« Moi aussi j’ai traité de mélodrame les épopées lyriques de Victor Hugo. J’avais raison et j’avais tort. Ce ne sont pas les éternels sentiments du cœur, les éternelles joies et les éternelles douleurs humaines qu’il faut blâmer dans le mélodrame ; ce sont les imbécilités de la forme et des moyens. » 399

Culture (« Mélo ». Poésie) (3) : (30 octobre) 1936. Dans son Journal, André Gide [1869-1951] cite trois vers de Baudelaire [1821-1867] qu’il qualifie d’« exquis », de « charmante naïveté », 400 et que tant, et sans doute lui aussi, s’ils avaient été écrit par d’autres, les auraient qualifié de « mélo ».
Et si, tout simplement, le « mélo » n’était qualifié comme tel que lorsque des femmes sont concernées ? Et ce, afin de les dévaluer, et de réduire au silence les auteures, les sujets abordés ? (Cf. Culture. Poésie, Êtres Humains. Naïveté, Histoire)

Culture (« Mélo ». Théâtre) (4) : 1974. Françoise Rosay [1891-1974] raconte dans La traversée d’une vie que, contrainte de s’adresser au public (anglais) après avoir joué un « terrible mélo », elle déclara en substance ceci :
« La pièce que nous venons de jouer devant vous appartient à une catégorie que l’on appelle avec mépris du mélo. Ce qu’il y a de bien dans ces pièces, c’est que le méchant est toujours puni et le bon récompensé. Dans la vie, vous le savez bien, cela arrive rarement. Vous venez donc au théâtre pour voir cela. Nous sommes venus pour vous remonter le moral et j’espère que vous partirez contents. » 401 (Cf. Culture. Théâtre)

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (5) : 1976. Ménie Grégoire [1919-2014], dans Telle que je suis, auteure de :
« Le mélodrame, c’est ce qui arrive aux autres. Quand ça vous arrive à vous, c’est un drame ! » 402 (Cf. Êtres humains, Relations entre êtres humains)

Culture (« Mélo ». Vie) (6) : (28 mars) 1978. Lu dans le Journal de Matthieu Galey [1934-1986] :
« […] Là un gigolo attend l’aventure : vingt-cinq ans, une mèche sur l’œil, un blouson de cuir noir, un beau cou-colonne, des lèves joliment dessinées, avec une moue sensuelle, et un regard en dessous. Tellement l’air d’une petite frappe que c’en est attendrissant. On parle. Plus désarmé encore que je ne le pensais : mythomane, avec des histoires à tirer des larmes, une amie qu’il aimait, morte dans un accident, un gosse de cinq ans en nourrice, un vrai roman pour Confidences. […] »
C’est tellement plus aisé de qualifier cette présentation d’une vie comme tout juste bonne pour un roman-photo, digne d’un « mélo », que de s’interroger sur la part de vérité qu’elle révèle peut-être, sur ce qu’elle cache sûrement.
« Petite frappe à 25 ans » : ça ne tombe pas du ciel, ce n’était pas écrit dans son berceau… (Cf. Êtres humains, Corps, Femmes. Nourrices, Proxénétisme)

Culture (« Mélo ». Renoir Auguste) (7) : 1981. Jean Renoir [1894-1979], dans Pierre-Auguste Renoir, mon père, auteur de :
« Renoir [1841-1919] n’aimait pas le mélodrame. ‘Le bourgeois du quartier y pleure sur les malheurs de la pauvre orpheline. Il rentre chez lui encore tout secoué de sanglots et fiche la bonne à la porte parce qu’elle est enceinte.’ » 403 (Cf. Femmes. Enceintes. « Filles-Mères »)

Culture (« Mélo ». Films) (8) : 1995. Un relevé partiel de l’emploi de « mélodrame » dans Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. L-Z :
Un film « mélo» peut être « sombre », « sentimental », « fané », « sordide », « historique », « démodé », « célèbre », « facile », « germanique », « étincelant », « romanesque », « charmant », « flamboyant », « mondain », « ennuyeux », « grand », « fameux », « simple », « humoristique », « poussif », « jamais transcendé », « splendide », « suranné », « superbe », « noir », « bourgeois », « épouvantable », « extravagant », « agréable », « merveilleux », « familial », « criminel », « colonial », « conventionnel », « chef d’œuvre », « de grand style », « mauvais »…
- Le « sujet », l’« intrigue », les « situations », le « thème », l’ « actrice » peuvent en sus être « mélo ». Mais le terme lui-même n’est jamais défini. 404 (Cf. Langage. Adjectif)

Culture (« Mélo ». Films) (9) : 2003. Jean Tulard dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, présente ainsi luis Cesar Amadori [1902-1977] :
« Spécialiste Argentin du mélodrame peuplé de filles-mères, d’orpheline virginales et de courtisanes au grand cœur. » Un monde « peuplé » exclusivement de femmes, il est difficile de créditer les hommes d’une quelconque responsabilité… 405 (Cf. Femmes. « Filles-Mères », Hommes, Patriarcat, Violences)

Culture (« Mélo ». Chansons, Films, Livres) (10) : 2017. Lu, concernant Jacqueline, 32 ans [violée par son beau-père. 4 enfants. Elle le tue. 13 mois de détention, 9 mois d’hôpital psychiatrique] :
« À 17 ans, elle doit faire comme si elle était sa femme, lui donner le bras comme s’ils étaient un couple. En cachette, elle lit Intimité [presse dite « du cœur »] : ‘C’était ma seule douceur’. » 406 (Cf. Famille. Couple, Histoire, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (« Mélo ». Films) (11) : (30 septembre) 2020. Sur France Culture, dans l’émission de Le réveil culturel, à l’occasion de la sortie du film Billie [James Erskine], l’autobiographie de Billie Holiday [1915-1959] est qualifiée de « mélo ».

Culture (« Mélo ». Films) (12) : (9 août) 2021. Sur France Culture, Doria Zénine présentant la réaction de Jane Campion qui avait, pour La leçon de piano, reçu la palme d’or au Festival de Cannes la précède à deux reprises par ce qualificatif de « mélodramatique » - elle s’en excuse presque. M’attendant au pire, à son écoute, j’entends que Jane Campion évoque d’abord, la douleur, la tristesse qu’elle a vécu après la mort de son enfant, quelque temps après. 407

Culture (Meslot Damien) : (18 avril) 2018. Lu dans Le Canard enchaîné :
Damien Meslot, maire Les Républicains de Belfort « a déclaré qu’il ne servait à rien d’avoir une bibliothèque quand on avait déjà une FNAC sur place. Quant à son adjointe à la culture, Marion Rochette de Lempdes, elle propose sans rire de remplacer les acquisitions par des dons de livres. À vot’ bon cœur ! Donnez à Belfort vos vieux manuels et vos vieux SAS [romans d’espionnage] stockés dans les toilettes ! » 408 (Cf. Économie. Capitalisme)

Culture (Messager Annette) : (30 juillet) 2017. Annette Messager, sur France Culture, auteure de :
« Je crois que l’art ne sert à rien. Donc, on est totalement libre. Et justement parce qu’il ne sert à rien, je crois qu’il est très important. C’est une forme de liberté et on a tellement peu de liberté[s]…- On a des peurs aujourd’hui - … que cette espèce de liberté, il faut l’augmenter encore. Je crois que l’art, c’est très important, justement parce que ce n’est pas important. » 409 (Cf. Femmes. Artistes. Messager Annette)

Culture (Michaux Henri) : 2016. Lu, la préface de Jean-Luc Outers intitulée : Une philosophie du non au livre de Henri Michaux [1899-1984] intitulé Donc c’est non :
« Sauf exceptions qui se comptent sur les doigts de la main, quel est le rêve inavoué de tout écrivain qui publie ? Dans le désordre : être lu par le plus grand nombre de lecteurs, accumuler les critiques élogieuses, être interviewé dans les magazines, à la radio ou à la télévision, être sollicité par des demandes en tous genre : photos, colloques, articles, festivals littéraires, traductions, numéros spéciaux de revues…, être couronné par des prix littéraires, les plus prestigieux s’entend, voir ses textes adaptés au théâtre ou au cinéma, ou encore, mis en musique et interprétés par des orchestres, si possible symphoniques, faire l’objet d’études savantes ou de thèses universitaires, être caressé dans le sens du poil par son éditeur (réimpressions, réédition en poche ou en coffret ou - rêve ultime - sur le papier bible de La Pléiade), être sollicité par d’autres éditeurs, être élu à l’unanimité dans des Académies, voir son nom et sa signature quémandés pour des pétitions, des mouvements artistiques ou autres, bref voir son œuvre lentement reconnue et consacrée, ici, partout et dans toutes les langues.
C’est à tout cela qui n’est plus la littérature mais son institution, sinon son décorum ou le carnaval médiatique qui l’agite qu’Henry Michaux n’a cessé de s’opposer sa vie durant. ‘Je cherche une secrétaire qui sache pour moi de quarante à cinquante façons de dire non’. Cette imploration presque désespérée, résume à elle seule la correspondance que nous publions. Il n’y est question que de refus
. […] » 410 (Cf. Culture. Littérature, Hommes. Remarquables. Michaux Henri)

Culture (Michel Louise) : Louise Michel [1830-1905] auteure de :
- « Au nom de vieux préjugés, il reste convenu d’affirmer qu’une militante ne peut être écrivain ou artiste : on serait l’un ou l’autre, mais pas les deux. »
- « Je suis une artiste en révolution. »
- (Pendant la Commune de Paris. 1871) « On voulait à la fois arts, sciences, littérature, découvertes, la vie flamboyait. On avait hâte de s’échapper du vieux monde. » 411 (Cf. Culture. Littérature, Femmes. Artistes. Écrivaines, Penser. Pensées. Préjugé, Politique. Révolution)

Culture (Mill Stuart John) : 1863. John Stuart Mill [1806-1873], dans L’Utilitarisme, auteur de :
« Un esprit cultivé - et je n’entends pas par-là celui du philosophe, mais tout esprit qui a pu puiser aux sources de la connaissance et qu’on a suffisamment habitué à exercer ses facultés - trouve des sources inépuisables d’intérêt dans tout ce qui l’entoure : dans les choses de la nature, les œuvres d’art, les créations de la poésie, les évènements de l’histoire, les voies suivies par l’humanité dans le passé et dans le présent et les perspectives ainsi ouvertes sur l’avenir.
À la vérité, il est possible qu’on devienne indifférent à toutes ces choses, et cela, sans en avoir épuisé même la millième partie ; mais c’est qu’on n’y avait jamais attaché aucun intérêt moral ou humain et qu’on y avait cherché qu’un moyen de satisfaire sa curiosité.
» 412 (Cf. Hommes. Féminisme. Stuart Mill John, Penser, Politique. Morale, Philosophie, Économie. Utilitarisme)

Culture (Miller Alice) : 1990. Alice Miller [1923-2010], dans La connaissance interdite, auteure de :
« La peinture spontanée ne m’a pas seulement aidée à découvrir ma propre histoire, elle m’a aidée aussi à me libérer des contraintes intellectuelles et conceptuelles de mon éducation et de ma formation ; je me suis aperçue qu’elles étaient fausses, trompeuses et dangereuses. Au fur et à mesure que j’apprenais à suivre mes impulsions en jouant librement avec les formes et les couleurs, je me sentais de moins en moins tenue par les conventions, esthétiques ou autres. Je ne me souciais pas de peindre de beaux tableaux, peu m’importait même qu’ils sont bons. Mon seul souci était d’aider la vérité à percer. » 413 (Cf. Enfants. Miller Alice, Psychanalyse)

Culture (Minces Juliette) : 2015. Juliette Minces [1937-2021], dans De Gurs à Kaboul, écrit :
« [Grâce à mes voyages], je me réconciliais avec le monde. Mes voyages et mes études m’ont permis de me rendre compte de sa complexité. C’est la culture, au sens le plus large qui m’a aidée à mieux réfléchir, notamment sur les notions de bien et de mal… Mais j’avais appris qu’on pouvait être à la fois un être de culture et un tortionnaire. » 414

Culture. Frédéric Mitterrand :

Culture (Mitterrand Frédéric) (1) : (juin) 2009. Trois ans après avoir publié La mauvaise vie, Frédéric Mitterrand [1947-2024], après avoir appelé à voter pour Jacques Chirac, est nommé ministre de la culture dans le gouvernement François Fillon.
Pour rappel, extrait du livre :
« J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. [...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. » (Cf. Politique. Esclavage. Morale, Système, Proxénétisme. « Clients ». Mitterrand Frédéric, Économie. Argent, Sexes. Hommes)

Culture (Mitterrand Frédéric) (2) : (29 septembre) 2009. Frédéric Mitterrand [1947-2024], ministre de la culture et de la communication, auteur, sur Europe 1, de :
« Si le monde de la culture ne soutenait pas Roman Polanski, ça voudrait dire qu’il n’y a plus de culture dans notre pays. » 415 (Cf. Justice. Polanski Roman, Patriarcat. Violences. Viols. Violences à l’encontre des femmes. Polanski Roman)

Culture (Mitterrand Frédéric) (3) : (21 mars) 2024. Lu sur Franceinfo, à l’occasion de la mort de Frédéric Mitterrand [1947-2024] :
«’La mort de Frédéric Mitterrand me bouleverseréagit Jack Lang sur le réseau social X. Une amitié de plus de 60 ans nous liait d’une affection inaltérable., écrit Jack Lang, lui aussi ancien ministre de la Culture. Notre fidélité commune pour François Mitterrand nous unissait profondément. Invité sur franceinfo, Jack Lang assure que Frédéric était quelqu'un de profondément bon, une belle âme même quand il a été l'objet d'attaques et Dieu sait qu'il a été moqué. Jack Lang qualifie la vie de son ami de brillante, drôle, étonnante, stupéfiante. Il assure qu'il a osé, tenté et qu'il a été critiqué souvent. En tant qu'écrivain, dans La Mauvaise vie, livre publié en 2005, Frédéric Mitterrand avait fait le récit de ses errances sexuelles et tarifées en Thaïlande. Le livre avait suscité la polémique, l'obligeant à se défendre de toute relation avec des mineurs ou d'apologie de la pédocriminalité… »
- « Belle âme » ; « Polémique » ; « Errances sexuelles et tarifées… » (Cf. Proxénétisme. « Clients ». Mitterrand Frédéric, Violences, Violences à l’encontre des enfants)

Culture (Modèle) : 1775. Denis Diderot [1713-1784], dans l’Essai sur la peinture, après avoir critiqué « l’imagination remplie d’actions, de positions et de figures fausses, apprêtées, ridicules et froides », poursuit :
« […] J’ai connu un jeune homme plein de goût, qui, avant de jeter le moindre trait sur sa toile, se mettait à genoux et disait : ‘Mon Dieu, délivrez-moi du modèle.’ » 416

Culture (Montellier Chantal) : 2012. Chantal Montellier, auteure de :
« Combien de femmes ont [elles] réussi à faire une œuvre cinématographique ? On peut les compter sur les doigts d’une main. Je pense à Coline Serreau, en France, qui a réussi à faire un certain nombre de films, et surtout les voir diffusés. J’ai vu un certain nombre de chefs d’œuvres, je crois que je peux dire le mot, au Festival de films de femmes de Créteil ; je n’en ai jamais vu un seul distribué convenablement. Et il en est un peu de même pour les images dessinées. » 417 (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Moreau Jeanne) : Jeanne Moreau [1928-2017], auteure de :
« J’ai tout appris à travers les livres.
[…] C’était un voyage extraordinaire. » 418 (Cf. Culture. Livres)

Culture. Musées :

Culture (Musées) (1) : Des « temples de l’art », des « institutions nationales » 419, des lieux de vies, de morts, de socialisation, de compétition ; des réceptacles d’objets volés, raptés, spoliés, achetés, donnés ; des révélateurs des enjeux historiques internationaux comme des passions singulières ; des vitrines pour les institutions financières et des sites, des espaces de recels, d’investissements, de spéculations…. (Cf. Langage. Mots. Critique de : « Translocation »)
* Ajout. 11 février 2020. Entendu sur France Culture que « le musée diffuse la culture ». 420

Culture (Musées) (2) : Et si on décidait de sortir des musées et de leurs réserves tous les objets dit d’art qui y sont enfermés pour les présenter, les installer dans les rues, dans les villages, dans la nature… Certes, ce n’est pas possible, mais…

Par ordre chronologique. Culture. Musées :

Culture (Musées) (1) : (24 septembre) 1843. Henry David Thoreau [1817-1862], dans son Journal, auteur de :
« Je hais les musées, il n’est rien qui ne pèse autant sur les esprits. Ce sont des catacombes de la nature. C’est de la mort en conserve. Un seul bourgeon vert au printemps, un chaton de saule, une faible trille lancée par un moineau migrateur pourraient remettre le monde sur pied. […] La vie contenue dans un seul brin d’herbe verte a plus de valeur que toutes ces choses mortes. Elles ressemblent beaucoup à l’Histoire lorsqu’elle est consignée - et je ressens les mêmes sentiments en lisant Rollin [Charles 1661-1741] et Ferguson [Adam. 1723-1816]. » 421 (Cf. Politique. Écologie, Philosophie, Histoire)

Culture (Musées) (2) : 1850. François-René de Chateaubriand [1868-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, publie un document de novembre 1797 de Bonaparte après sa « campagne d’Italie » :
« Envoyé à paris tous les chefs d’œuvres de Michel-Ange, de Guerchin, du Titien, de Paul Véronèse, Corrège, Albane, des Carrache, Raphaël, Leonard de Vinci, etc., etc. » 422
Le Louvre, un haut lieu public de recel d’objets volés…

Culture (Musées) (3) : 1989. Michel Ragon, dans L’accent de ma mère, Une mémoire Vendéenne, écrit :
« Lorsque fut inauguré, en 1972, le Musée des arts et traditions populaires, j’ai ressenti en le visitant un choc tel que je ne m’en suis pas encore remis.
En effet, tous les objets exposés, tous ces colliers de chevaux, ces jougs de bœufs, ces cannes de berge, ces ustensiles de cuisine, ces poteries, ces vanneries appartiennent au monde de mon enfance.
Ces sont mes objets de famille, placés sous vitrine, répertoriés, analysés, comme ceux des civilisations hottentotes et esquimaudes au Musée de l’homme.
J’avais l’impression, j’ai conservé l’impression d’être le survivant d’un cataclysme, d’une civilisation engloutie dont les seuls témoignages subsistent au musée.
Retrouvé muséifié l’environnement quotidien du monde familial de mon enfance, la vaisselle dans laquelle on a mangé, les outils dont on s’est servi, les vêtements que l’on a vu porter est une étrange aventure.
Si le téléphone m’avait révélé l’accent de ma mère, le Musées des arts et traditions populaires m’a rappelé avec force ma culture première. » 423
N.B. Après plus de soixante-dix ans d'existence - qualifié de « premier musée de la France populaire », de « Louvre du peuple », il a fermé en 2005. Ses collections ont été transférées au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (à vérifier) qui a ouvert le 7 juin 2013 à Marseille. (Wikipédia).
- C’est LVMH « leader mondial des produits de haute qualité » qui s’est installé a lieu et place de ce musée et a imposé sa conception de « la culture ». (Cf. Culture. Populaire, Femmes. Mères, Langage. Accent, Économie. Luxe)

Culture (Musées) (4) : 2004. Lire, dans Le livre noir du colonialisme, l’article de Nadja Vuckovic, Du musée ethnographique au musée de l’apartheid aujourd’hui. (p.644 à 653)

Culture (Musées) (5) : 2009. Bruno Le Maire rapporte un échange entre Dominique de Villepin, premier ministre, et Jacques Chirac [1932-2019] auquel il recommande, à la veille d’un interview du 14 juillet 2006, de « parler de lui, de ses engagements, des arts premiers, du musée du Quai Branly ». Ce dernier répond :
« Moi, je veux bien mais après il y aura toujours quelqu’un pour critiquer. On dira que les objets ont été volés aux peuples premiers. Qu’on aurait mieux fait de les rendre plutôt que de les piller. » 424 (Cf. Culture. Colonialisme)

Culture (Musées) (6) : (février) 2021. Les musés fermés, l’art - enfin à la vue, à l’initiative, à la portée de tous et toutes - comme à Nantes, s’affiche dans la rue.
La rémunération des artistes ? Le revenu garanti. (Cf. Économie. Revenu garanti)

Culture (Musées) (7) : (27 novembre) 2022. Lu, entendu sur Radio France :
« À Kherson, les musées pillés par les troupes russes. En parallèle (sic) des bombardements sur les civils et des actes de torture, les forces russes font main basse sur le patrimoine culturel Ukrainien. À Kherson, elles sont parties avec la quasi-totalité des collections retraçant de l'histoire de la ville. […] Olga Goncharova ne peut accéder au bâtiment, car le déminage est toujours en cours. C’est grâce aux deux gardiens qu’elle découvre l’ampleur de la catastrophe : plus d’une centaine de milliers d’œuvres et d’objets de l’histoire de la région ont été razziés par l’armée russe. ‘Ils ont aussi volé les registres ? Mon dieu, mais alors on n'aura même pas ces documents pour prouver ce qui a disparu ?!’, se désespère Olga Goncharova. À vrai dire, il ne reste presque rien, de ces tableaux, céramiques, pièces de monnaie rassemblées là depuis 1978. Le gardien du musée explique que ce pillage a eu lieu quelques jours avant le repli des forces russes. 70 personnes ont débarqué depuis la Crimée occupée, affirme-t-il, et ont tout mis dans deux gros camions. ‘Ils ont fait un travail de fourmi’, dit-il. Les uns emballaient, les autres se dépêchaient de charger le camion. Ils n’ont laissé que les œuvres les plus lourdes. »

Culture (Musées) (8) : (mai) 2023. Lu dans la luxueuse revue Beaux-Arts, dans un article intitulé Arabie Saoudite. La culture, ce nouveau carburant :
« Le royaume prépare l’après-pétrole en diversifiant son économie. Son objectif est ainsi d’attirer 100 millions de touristes d’ici 8 ans et d’ouvrir plus de 200 musées. » (p.22) (Cf. Économie)

Par ordre chronologique. Culture. Musique :

Culture (Musique) (1) : 1833-1854. Lu dans les Mémoires de la comtesse Marie d’Agoult [Daniel Stern. 1805-1876] :
« On sait, qu’en France, les leçons de piano, considérées comme le complément de toute bonne éducation, n’ont aucunement pour but d’initier une jeune fille au grand art de la musique, mais seulement de faire d’elle une machinale, insipide exécutante, capable, en attendant le mariage, de divertir pendant une heure l’ennui de soirées de famille, de jouer en mesure, ou à peu près, une contredanse pour faire danser les voisines, à la campagne, d’accompagner au besoin quelque virtuose de sa force, exercée celle-là aux arpèges de la harpe, ou bien à la romance. Ma mère, par cela seul qu’elle était allemande, avait de la musique une autre idée. […] » 425 (Cf. Femmes. Mères. Jeunes filles, Famille. Mariage, Patriarcat, Histoire)

Culture (Musique) (2) : (24 juin) 1897. Lettre d’Émile Zola [1840-1902] à un destinataire inconnu :
« La clarinette est un instrument merveilleux - qu’on ridiculise un peu, je ne sais pourquoi - mais je suis totalement indigne de vous entretenir ; je ne puis que vous louer de vous être passionné pour elle et d’en parler comme d’une femme aimée…. ‘Les femmes aimées‘, n’est-ce pas ainsi que Berlioz [Hector. 1803-1869] désignait les clarinettes parmi les voix de l’orchestre ? »
N.B. Citation exacte : In : Berlioz, Grand traité d’instrumentation et d’orchestration moderne. 426

Culture (Musique) (3) : (9 septembre) 1916. Philippe Pétain [1856-1951] écrit à Eugénie Hardon [1877-1962], alors son amant [avant leur mariage civil en 1920] :
« Ma chérie, ne te laisse pas trop émouvoir par la musique. Elle a un pouvoir magique sur tes nerfs. Je m’en méfie quand je ne suis pas là. […] » 427 (Cf. Femmes. Émotions, Patriarcat, Politique. Guerre)

Culture (Musique) (4) : 1953. Il n’y a pas une femme dans l’orchestre que l’on entend longuement au début de film Comment épouser un millionnaire. [Jean Negulesco] (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Musique) (5) : (5 mai) 2016. Il n’y a pas une seule femme dans l’Orchestre symphonique russe (sous la direction de Valéri Guerguiev) qui a joué dans la cité syrienne de Palmyre. Par ‘humanité’ pour elles ? L’armée russe n’emploie-t-elle des femmes militaires en Syrie, comme ailleurs ? Et, comme toutes les armées, n’en tue-t-elle pas par dizaines de milliers ? …
Ce concert retransmis en direct par la télévision publique russe, a permis à Vladimir Poutine d’intervenir pour saluer un « extraordinaire acte d’humanité ». (Politique. Guerre. Nationalisme. Propagande, Histoire. Poutine Vladimir)
* Ajout. 16 décembre 2016. (11 décembre) 2016. Lu : « Daech s’est de nouveau emparé de la ville ancienne de Palmyre, qui avait été libérée en mars 2016 par l’armée syrienne avec le soutien de l’aviation russe. » (Cf. Langage. Daech, Politique. Guerre)
* Ajout. 9 mars 2017. (Mars) 2017. Palmyre serait repris par l’armée syrienne.
* Ajout. 13 octobre 2022. Lu, dans Le Figaro :
« Valéri Guerguiev, chef d’orchestre proche de Vladimir Poutine, exclu d’une Académie royale de Suède. […] Il avait déjà été considéré comme persona non grata dans plusieurs salles de concert occidentales. » (Cf. Culture. « Occidentale »)

Culture (Musique) (6) : 1966. Je ne vois pas une seule femme non plus dans l’orchestre de la Philarmonique de Berlin pour la retransmission filmée en 1966 par Henri-Georges Clouzot [1907-1977] de la 5ème symphonie de Beethoven par Herbert von Karajan [1908-1989], film retransmis par Arte le 26 juin 2016.
- Présentation par Arte : « […] La partition se mue en scénario, les phrases musicales deviennent des séquences filmiques, et les musiciens des comédiens. La caméra capte ainsi toutes les nuances de l'interprétation, et reflète fidèlement la puissance et la passion de Karajan. » C’est tout. 428 (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Musique) (7) : (1er janvier) 2023. Entendu sur France musique, lors de la retransmission, dans plus de 70 pays, du Concert du nouvel an (manifestation inaugurée en 1939) au Musikverein de Vienne [société musicale fondée en 1812] de l’Orchestre philarmonique de Vienne, que, pour la première fois, les chœurs d’enfants étaient composés de garçons et de filles.

Culture (Musique) (8) : (22 mars) 2023. Lu dans Le Canard enchaîné :
« À Los Angeles, une ligne de métro diffuse de la musique classique à haut volume dans ses stations afin de faire fuir les sans-abris qui y trouve refuge (Slate, 16 mars). ‘L’idée est de créer une ambiance confortable pour les gens qui effectuent un rapide passage dans la station, mais intenable pour ceux qui souhaiteraient s’y installer trop longtemps’ explique la compagnie La Metro. » (p.5)

Culture (Musique) (9) : (17 septembre) 2023. Entendu sur France Culture, concernant le gowka Guadeloupéen, :
« Dans le cœur de chaque Guadeloupéen, il y a un cœur qui bat. » (Vérifier)
- Une anthropologie, sans anthropologue : Il suffit de donner la parole aux personnes directement concernées ainsi qui à ceux et celles qui les ont connues.

Culture (Musique) (10) : (15 février) 2024. [1ère diffusion. 1999] Jacques Delors [1925-2024] sur France Musique, auteur de :
« Il n’y a pas de jazz européen. » (Cf. Politique. Europe)

Culture (« Mystère de la création ») : 2019. Il interviewait artistes, créateurs et autres sur les « mystères de la création. » Et moi ? et moi ? semblait-il soupirer. (Cf. Êtres humains. Soi)

Culture (Mythologie) : Les mythologies peuvent se créer, en fonction de la demande, notamment politique, de la nécessité, notamment historique, quasiment de toutes productions culturelles. C’est même l’une des fonctions de la culture. (Cf. Penser. Mythes)

Culture. Nationalisme :

Culture (Nationalisme) (1) : À l’écoute fortuite d’un lien établi entre Madame Bovary et Anna Karénine, je me suis soudain rendue compte de l’ampleur de l’enfermement induit par une vision nationaliste de la « culture ». Et de sa fonction politique : étroitesse d’esprit, régression…
- Penser nationaliste, c’est penser au sein de frontières physiques et mentales, c’est penser sans, c’est penser contre, c’est penser - au moins pire - nécessairement étriqué. (Cf. Relations entre êtres humains. Frontières, Politique. Guerre. Nationalisme)

Par ordre chronologique. Culture. Nationalisme :

Culture (Nationalisme) (1) : (16 décembre) 1760. Voltaire [1694-1788], dans une lettre adressée au comte [1700-1788] et à la comtesse d’Argental [1703-1774], leur écrit :
« […] Le zèle de la patrie m’a saisi. J’ai été indigné d’une brochure anglaise dans laquelle on préfère hautement Shakespeare [1564-1616] à Corneille [1606-1684]. » 429 (Cf. Voltaire. Culture, Politique. Nationalisme. Voltaire)
- Faut-il préciser que ce ‘zèle’ patriotique’ n’est pas révélateur de la conception que Voltaire avait de la « culture » ? Et que, par ailleurs, ses positions concernant Corneille - qu’il avait encensé - ont beaucoup évolué…
* Ajout. 12 juin 2018. (19 juillet) 1776. En revanche, ses critiques - grossières - concernant Shakespeare, ne se sont pas atténuées. Dans une lettre, 16 ans après, au comte d’Argental [1700-1788], il écrit :
« Auriez-vous lu les deux volumes de ce misérable [Le Tourneur. 1736-1788] dans lequel il veut nous faire regarder Shakespear [sans e] comme le seul modèle de la véritable tragédie. Il l’appelle le dieu du théâtre. Il sacrifie tous les Français, sans exception à son idole, comme on sacrifiait autrefois des cochons à Cérès. Il ne daigne pas même nommer Corneille et Racine. […]
Souffrirez-vous l’affront qu’il fait à la France ? […] »
Et, dans une lettre à D’Alembert [1717-1783], le 10 août 1776, il poursuit :
« Je combat pour la nation. » 430 (Cf. Politique. Nationalisme)

Culture (Nationalisme) (2) : (3 octobre) 1810. Lettre du duc de Rovigo [1774-1833], ministre de la police de Napoléon [1769-1821], à Germaine de Staël [1766-1817], concernant son livre De l’Allemagne [qui sera publié à Londres en 1813] et dont il fit saisir dans leur totalité les 10.000 exemplaires déjà imprimés :
« […] Il ne faut point rechercher la cause de l’ordre [l’exil] que je vous ai signifié dans le silence que vous avez gardé à l’égard de l’Empereur dans votre dernier ouvrage, ce serait une erreur, il ne pouvait pas y trouver une place qui fut digne de lui (sic) ; mais votre exil est une conséquence naturelle (sic) de la marche que vous suivez constamment depuis des années.
Il m’a paru que l’air de ce pays-ci ne vous convenait point (sic), et nous n’en sommes pas encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous admirez. [!] Votre dernier ouvrage n’est pas français ; c’est moi qui en ai arrêté l’impression. Je regrette la perte qu’il va faire éprouver au libraire [éditeur] mais il n’est pas possible de le faire paraître […]. »
Et Germaine de Staël poursuit : « Le ministre de la police avait montré plus de franchise en s’exprimant verbalement sur mon affaire ; il avait demandé pourquoi je ne nommais ni l’empereur, ni les armées, dans mon ouvrage sur l’Allemagne. […] Pense-t-on que nous ayons fait dix-huit années la guerre en Allemagne pour qu’une personne d’un nom aussi connu imprime un livre sans parler de nous ? Ce livre sera détruit, et nous aurions dû mettre l’auteur à Vincennes. » (Cf. Culture. Censure, Politique. État. Nationalisme) 431
On peut comparer cette lamentable ‘justification’ à certaines des pensées de Germaine Staël :
- « Les nations doivent se servir de guides les unes aux autres et toutes auraient tort de se priver des lumières qu’elles peuvent mutuellement se prêter. […]
On se trouvera donc bien en tout pays d’accueillir les pensées étrangères ; car, dans ce genre, l’hospitalité fait la fortune de celui qui reçoit. » (Cf. Relations entre êtres humains. Hospitalité, Penser, Politique. Nationalisme, Économie)
- « Tout ce qui tend à comprimer nos facultés est toujours une doctrine avilissante. » 432 (Cf. Penser)

Culture (Nationalisme) (3) : 1914. Léon Daudet [1867-1942], dans ses Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux [1914], après avoir évoqué « le bon sens national », dénonce « les insanités germaniques » pour mieux cautionner l’évidence, pour lui, de « l’intelligence française. » 433 Encore un homme intelligent… (Cf. Politique. Nationalisme)

Culture (Nationalisme) (4) : 1935. Dans un Post-scriptum de 1935 au livre d’Élie Faure [1873-1937] Histoire de Art. Tome II. L’art Moderne [1920], après avoir cité « l’invincible didactisme » Allemand, l’Italie « trop hantée il est vrai par son passé incomparable », qui « se borne à prendre le contrepied » de ce que je n’ai pas très bien compris quoi, celui-ci écrit :
« Il n’est pas douteux que les meilleurs entre les peintres français d’aujourd’hui participent, tous, de près ou de loin, quelques- uns à leur insu, peut-être celui-ci à ce mouvement. » - là encore, de ce que je n’ai pas très bien compris ce dont il s’agissait. Et voici la suite :
« Sinon, ils mentiraient à l’éternelle destinée de la France, qui s’efforce périodiquement de faire entrer d’abord la raison et passer ensuite dans le sentiment toutes les voix du dehors qui est le monde maintenant, après avoir été l'Europe. » [ ? ] 434

Culture (Nationalisme) (5) : (18 juin) 1940. Paul Léautaud [1872-1956], dans son Journal littéraire, après avoir évoqué « notre littérature, légère, spirituelle, moqueuse, si pleine d’idées sous sa légèreté » écrit, concernant les Allemands (non nommés) :
« Ils sont bien trop lourds d’esprit et de corps, bien trop empêtrés de métaphysique et de romantisme épais. » 435 (Cf. Culture. Littérature, Êtres humains, Corps, Politique. Nationalisme, Philosophie. Métaphysique)

Culture (Nationalisme) (6) : 1959. Je lis dans la préface d’un Dictionnaire des femmes célèbres :
« Il nous faut mettre en garde le lecteur contre l’impression qu’un traitement de faveur a été réservé aux femmes de lettres étrangères : le grand nombre de britanniques, américaines, Scandinaves, Allemandes, Polonaises résulte, indépendamment de leur valeur fréquemment exceptionnelle, du fait que dans ces pays, les femmes ont écrit plus tôt et beaucoup plus que les Françaises et les Méditerranéennes en général. » 436
- Je ne sais si cette analyse est juste mais cette distance critique qui va à l’encontre des approches nationalistes si fréquentes en France fait du bien à lire. Et j’ai découvert effectivement dans ce livre nombres d’auteures dont j’ignore même le nom qui parsèment ce Dictionnaire…. (Cf. Femmes. Écrivaines, Politique. Nationalisme)

Culture (Nationalisme) (7) : 2010. Edgard Morin, concernant Cornelius Castoriadis [1922-1997], auteur de :
« […] Et cet immigré devenu français a contribué à la richesse et à l’universalité de la culture française. » 437 Nationalisme et paternalisme…
Cf. aussi l’évocation de Cornelius Castoriadis par Sami Naïr :
« Il représentait ce que la pensée ‘émigrée’ avait produit de mieux en France depuis la guerre. » 438 (Cf. Politique. Nationalisme)

Culture (Nationalisme) (8) : (5 avril) 2018. Marlène Schiappa, auteure de :
« La France [est] le berceau du féminisme philosophique et la patrie de Simone de Beauvoir » [1908-1986]. » 439 (Cf. Femmes. « Politiques ». Schiappa Marlène, Féminisme, Penser, Politique. Nationalisme, Philosophie. Histoire)

Culture (Nationalisme) (9) : (25 mai) 2019. Il [Jean-Dominique Senard, président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi] préfère nommer « culture » ce que d’autres nommaient « nationalisme ». 440 (Cf. Langage, Politique. Nationalisme, Économie)

Culture (Nationalisme) (10) : (23 décembre) 2019. Titre du dossier de L’Express et grande photo de Camus en page de garde :
« Albert Camus, une icône française. » (Cf. Politique. Nationalisme)

Culture (Nationalisme) (11) : (26 décembre) 2020. Dans l’émission Concordance des temps de France Culture, Jean-Noël Jeanneney, après avoir entendu évoquer par Philippe Taquet - qu’il avait « convié » - professeur de paléontologie, une découverte en la matière « que les américains nous envient », auteur de : « Très bien, très bien ! » 441 (Cf. Politique. Nationalisme, Sciences « sociales », Histoire. Jeanneney Jean-Noël)

Culture. Nazie :

Culture (Nazie) (1) : (23 mai) 1933. Le comte Harry Kessler [1868-1937], dans ses Cahiers, emploie, concernant les nazis, l’expression de « dictature de l’anti-esprit. » 442 (Cf. Culture. Goebbels Joseph, Penser)

Culture (Nazie) (2) : (25 novembre) 1939. Léon Poliakov [1910-1997], dans le Bréviaire de la haine, cite ce rapport nazi :
« Pour le traitement de la population (et notamment des Polonais), il faut toujours partir du principe que toutes les mesures d’administration et de législation n’ont pour but que de germaniser les populations non allemandes par tous les moyens et aussi rapidement que possible. C’est la raison pour laquelle le maintien d’une vie culturelle populaire autonome en Pologne, par exemple, devra être absolument exclue. Les corporations, les associations et les clubs polonais cesseront d’exister ; de même les organisations culturelles polonaises devront être dissoutes. Les restaurants et les cafés polonais, centre de la vie nationale polonaise, devront être fermés. Les Polonais ne seront pas autorisés à fréquenter les théâtres, les music-halls ni les cinémas allemands ; quant aux théâtres ou cinémas polonais, ils devront être fermés. Il n’y aura pas de journaux polonais, aucun livre polonais ne sera publié, ni aucun magazine polonais. Pour la même raison, les Polonais n’ont le droit de posséder ni radio, ni phonographe. » 443 (Cf. Culture. Populaire, Êtres humains, Penser, Politique. Guerre, Nationalisme)

Culture (New Deal) : (août) 2020. Lu dans Le Monde Diplomatique :
« […] Pourtant, à des moments particuliers de l’histoire collective, des gouvernements, des sociétés, des peintres, des écrivains vont entreprendre de définir et déployer l’utilité des artistes. Sur des plans divers. Ainsi on redécouvre depuis peu le New Deal dans la bouche des dirigeants et de leurs relais. Il apparait souvent comme un modèle pour nos temps de ‘crise’. Il est vrai que cette nouvelle donne lancée par le président Franklin Delano Roosevelt [1882-1945] à partir de 1933 et qui durera jusqu’à la guerre, constitua un bouleversement. Les artistes furent considérés comme des travailleurs, disposant de capacités particulières, qui pouvaient être rémunérés comme telles. Le New Deal permit que soient recrutés comédiens (13.000), écrivains (7.000), musiciens (2.500), tous chargés d’une mission d’intérêt général : faire de l’éducation populaire, animer des groupes d’amateurs, proposer du théâtre là où il n’y en avait pas, enregistrer les musiques noirs du Sud, recueillir les récits des descendants d’esclaves, embellir des quartiers par des fresques (2.500) dans l’esprit des naturalistes mexicains Diego Rivera [1886-1957] et David Alfaro Siquiero [1896-1974], écrire l’histoire des villes, témoigner pers des photographies de la Grande dépression, etc.. Ce fut saisissant.
D’Orson Wells [1905-1985] au peintre Jackson Pollock [1912-1986], des photographes Dorothea Lange [1895-1965] et Walker Evans [1903-1975], des écrivains Richard Wight [1908-1960], l’auteur de Black Boy, Saul Bellow [1905-2015] et John Steinbeck [1902-1968], une bonne part de ceux qui nous toujours nécessaires travaillent alors dans ce cadre. […] » Lire la suite. 444 (Cf. Culture. Populaire, Politique. Esclavage. New Deal, Économie. New Deal)

Culture (Nietzsche Friedrich) : 1878. Friedrich Nietzsche [1844-1900], dans Humain, trop humain, auteur de :
« Dans le progrès de la culture, tout devient intéressant pour l’homme : il sait trouver le côté instructif d’un chose et saisir le point où elle peut combler une lacune de sa pensée ou confirmer une de ses idées. » 445

Culture (Nin Anaïs) : (hiver) 1942. Anaïs Nin [1903-1977], dans son Journal, écrit :
« L’intrigue policière les plus compliquée et la plus fascinante du monde, c’est de retrouver des incidents et des interprétations erronées qui faussent la réalité. […] Pourrais-je faire de cela un œuvre d’art ? » 446 (Cf. Penser. Vérité)

Culture (Nougaro Claude) : (1er janvier) 2023. Claude Nougaro [1929-2004], auteur de :
« La culture en France, elle est tellement cadenassée, prisonnière d’une certaine soumission à ce qui se prétend intellectuel ; toutes les pulsations, les vacarmes du cœur, du corps et de l’âme ont été tellement passées au crible du cérébral que, des fois, à force de lécher le sable, j’ai soif. » 447 (Cf. Langage. Mots. Nougaro Claude, Penser)

Culture (Nourissier François) : (27 décembre) 1964. François Nourissier [1927-2011] évoque, dans l’émission La critique des critiques, une « littérature de consommation ». 448 (Cf. Culture. Littérature, Économie. Consommation)

Culture (# Notsurprised) : (30 octobre) 2017. Une lettre ouverte : Les femmes de l’art contemporain unies contre le harcèlement sexuel intitulée : Not surprised [Sans surprise] reprise et publiée le 30 octobre 2017 par le New York Times et le Guardian, est traduite et publiée par le même jour par les Inrocks [sans doute un effet de la campagne contre leur Une consacrée à Bertrand Cantat]. En voici la conclusion :
« […] Nous ne serons plus silencieu.x.s.e.s.
Nous dénoncerons celles et ceux qui persisteront à nous exploiter, à nous faire taire ou à nous discréditer. Vos actions ne seront plus jamais ces secrets que nous chuchotons entre nous par peur de la réprimande, de l’isolement ou de la mise au ban professionnelle. Dès lors que nous serons témoins d’abus de pouvoir, nous nous engageons désormais à parler, à exiger que les institutions et leurs dirigeant.e.s nous prennent au sérieux, et à exposer ces incidents au grand jour quel que soit le sexe de leurs auteurs.
Nous n’ignorerons plus les remarques condescendantes, les mains baladeuses, ni les menaces et les intimidations subtilement déguisées en flirt, ni le mutisme de nos ambitieu.x.se.s collègues. Nous ne tolérerons plus d’être couvert.e.s de honte ou peu pris.e.s au sérieux, ni d’être montré.e.s du doigt lorsque nous oserons enfin prendre la parole. Nous ne rejoindrons pas les ‘groupes de travail’ formés pour résoudre un conflit perpétré contre nous. Ainsi, nous proposons une définition du harcèlement sexuel à l’usage de celles et ceux qui se sentiraient impuissants, auquel se référer pour mieux construire un environnement de travail sûr et confortable pour toutes et tous.
Nous, signataires - celles qui ont été abusées et celles qui en sont solidaires -, appelons les institutions artistiques, les instances gouvernementales culturelles ainsi que tous nos collègues à s’interroger sérieusement sur la manière dont ils ou elles ont joué, ou ont pu jouer, un rôle dans la perpétuation des inégalités entre les sexes et des abus précités, et surtout, à la façon dont ils ou elles comptent gérer ces problèmes dans le futur.
Nous sommes trop nombreu.x.s.e.s, désormais, pour être ignoré.e.s et réduit.e.s au silence. Avec tout ce que nous avons subi et dont nous avons été les témoins, cette lettre ne devrait pas vous surprendre. » 449 (Hommes. « Impuissants », Patriarcat. Weinstein Harvey)

Culture (« Occidentale ») : L’histoire occidentale de la culture n’est pas synonyme de l’histoire de la culture occidentale. (Cf. Culture. Surréalisme, Penser, Politique. Colonialisme. Nationalisme. Occident. Guerre, Histoire)

Culture (Opéra) : 2010. Catherine Clément, dans son autobiographie, Mémoire, auteure de :
« Un soir, au premier rang d’orchestre, je remarquais le courant d’air exquis qui envahit la salle quand le rideau se lève. Ce léger courant d’air entraîna ma pensée. C’était une Traviata [Guiseppe Verdi. 1853] je crois ou une Bohême [Giacomo Puccini. 1896]. Deux agonies de femmes sacrifiées à l’amour. Au dernier acte j’eus l’idée d’un livre. Les femmes qui l’on voyait chanter sur scène mourraient souvent d’amour. Si elles ne mouraient pas, elles souffraient toujours. Et quand elles n’en souffraient pas, elles perdaient quelque chose : leur liberté, comme la princesse Turandot [Giacomo Puccini. 1926] qui, voulant à tout prix, éviter le mariage, se retrouve amoureuse et mariée au dernier acte.
J’écrivis d’un seul trait, L’Opéra ou la Défaite des femme, livre ardemment féministe qui me valut une volée de bois verts de la part des musicologues, mais qui inspira plus tard de nombreuses mises en scène. Maurice Fleuret, pourtant un ami, ne décolérait pas. Qu’est-ce que j’allais chercher ! Les cantatrices ? Des travelos ? Quelle abomination. Toutes vouées à la mort ? Mais leur voix est sublime ! Enfin, c’était un malentendu digne de la Callas dont on portait le deuil avec jubilation.
Si j’avais à le réécrire, je concentrerais mon analyse sur l’opéra du dix-neuvième siècle, car ce siècle fut terrible pour les femmes. Après la percée du dix-huitième siècle, une fois les révoltes féministes révolutionnaires écrasées par les Jacobins, le dix-neuvième siècle broya le destin des femmes. Les opéras l’expriment et les divas le chantent. […] 450 (Cf. Culture. Musique, Féminisme)

Culture. « Origine du monde L’ » :

Culture (« Origine du monde L’ ») (1) : (octobre) 2018. Un internaute dépose plainte contre Facebook qui avait supprimé son compte arguant d’un post où apparaissait L’origine du monde le tableau de Gustave Courbet [1819-1877].
Des débats a lieu autour des éternels thèmes : « liberté d’expression », « œuvre d’art », « pornographie » [auxquels on pourrait ajouter : « bienséance », « politiquement correct », « sensibilité », « pudeur », et… « culture »].
Aucun d’entre eux ne permet, à moins de préalablement en interroger la pertinence, d’aborder la question d’une analyse féministe de ce tableau… 451
* Ajout. 8 février 2018. Concernant ce même procès, je lis dans Le Canard enchaîné que :
« L’origine du monde de Courbet ne cèle en rien l’inimité d’une jeune brune alanguie sur sa couche » et qu’« il ferait beau voir […] qu’une œuvre d’art symbole de la liberté d’expression ne puisse y figurer au prétexte qu’elle montre un sexe de femme non épilé. » 452
* Ajout. 10 octobre 2018. Le Canard enchaîné, souhaitant apporter ans doute sa contribution à la « liberté d’expression », consacre un grand article à la présentation du livre de Claude Schopp - L’origine du mode, vie du modèle - lequel a[urait] retrouvé - passionnant apport - le nom du modèle. Dès lors tous les stéréotypes de l’époque sont reproduits.
Et l’article s’intitule : « Balcon avec vulve ».
Toujours aussi féministes au Canard. (Cf. Culture. Laporte Arnaud, Êtres humains, Corps, Langage. Critique de « Mots », Pornographie, Proxénétisme, Sexes. Femmes)

Culture (« Origine du monde L’ ») (2) : (9 février) 2020. Une grande affiche boulevard St Michel présente le tableau d’une femme, stylisée, renversée, nue, accompagnée du texte suivant :
« L’origine du monde, mais en plus renversant. Nouveau parcours dans les collections du Musée d’art moderne. En accès libre et gratuit. » Qui sont les « sponsors » ? (Cf. Économie. « Sponsors », Sexes)

Culture (« Origine du monde L’ ») (3) : (25 janvier) 2021. Sur France Culture, sous l’intitulé L’art et la création, une émission intitulée :
« À l’origine de L’origine du monde : montrer un vrai sexe : un acte politique
. Et l’on nous explique, au cas où nous n’aurions pas - seul-es compris, et / ou pour nous aider à bien comprendre dans le monde que l’on veut nous imposer :
« Voici pourquoi représenter le sexe réel des femmes, la vérité de leur corps est, 150 avant les Femen ou le ‘body positivism’, déjà pour le peintre Gustave Courbet, un acte politique. » Suivi de :
« Sexe sans visage, insulte à nos feuilles de vigne, dévoilé mais mystérieux, longtemps caché et censuré, c’est le premier tableau d’un sexe féminin poilu, fendu, réel. »
- « Un sexe sans visage » : l’horreur, une ignominie… (Cf. Êtres humains, Corps. Visage, Pornographie, Proxénétisme, Sexes. Femmes)
* Ajout. 24 janvier 2022. À comparer avec les nombreuses réactions de la presse concernant les poupées sans visage dénoncées dans le reportage Zone Interdite de M6 afin de dévoiler l’islamisation à Roubaix. (Cf. Femmes. « Voilées », Patriarcat, Politique. Islam)

Culture (« Origine du monde L’ ») (4) : (8 septembre) 2021. Sur France Culture, encore une émission d’une heure : dans la nouvelle émission Sans oser le demander de Mathieu Garrigou-Lagrange : Quelle est l’histoire du célèbre tableau L’origine du monde ? Et bien entendu, sa reproduction en pleine page sur France Culture. Écœurement. Dégoût. Colère. (Cf. Culture. Patriarcale, Sexes)
* Ajout. 24 décembre 2021. 2ème écoute de l’émission, le jour de Noël.
- Vous n’en voulez pas ? vous l’aurez encore ; vous l’aurez quand même…

Culture (Orwell George) : 1936. Bernard Crick, biographe de George Orwell [1903-1950], écrit que lors de sa rédaction du livre Le quai de Wigan :
« Il nota qu’il avait assisté par deux fois à des discussions compassées dans un centre pour chômeurs, les deux étant censées prolonger les émissions de la BBC : l’une consacrée à The skin game, une pièce de Galsworthy [John. 1867-1933] et l’autre intitulée :’Si Platon vivait aujourd’hui.’ La plupart des gens étaient venus là pour la chaleur. » 453

Culture (Ory Pascal) : 2000. Pour Pascal Ory, la culture, c’est « l’ensemble des représentations collectives propres à une société ». 454 En quoi cette définition est-elle clairvoyante ? ; en d’autres termes, en quoi éclaire-t-elle quoi que ce soit ? (Cf. Histoire. Ory Pascal)

Culture (Palmade Pierre) : (3 mai) 2019. Pierre Palmade, auteur de :
« Si j’avais beaucoup lu, je n’aurais pas écrit. »
455

Culture (Parra Violeta) : (9 août) 2023. Entendu dans l’émission de France Culture consacrée à Violetta Parra [1917-1967] :
« Elle n’avait aucune culture ». A ceci près, qu’elle incarnait la culture populaire Chilienne, l’avait sauvée de l’oubli, l’avait transmise à ses enfants et en avait nourri la culture d’Amérique du Sud. Sans oublier ses tableaux brodés. 456 (Cf. Culture. Populaire, Femmes. Artistes)

Culture (Partition de musique) : Les partitions de musique : un carcan ? (Cf. Culture. Musique)

Culture (« Pass Culture » [à 500 euros]) : (4 juillet) 2017. Édouard Philippe, premier ministre, dans son discours de politique générale à l’assemblée nationale, confirme la décision d’un « pass culture à 500 euros » pour les jeunes à 18 ans.
« L'État interviendrait ‘pour une partie très minoritaire [300 millions], le reste étant financé par les diffuseurs et les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). » 457
- Pour ces personnes-là, « la culture » c’est de l’argent, mais surtout le grand avantage de cette mesure, c’est qu’elle maintient le pouvoir sur la conception même de ce qui, pourrait être une autre « culture » et évite de réfléchir.
- Cette phrase fait par ailleurs penser à l’analyse formulée par les critiques de l'économie numérique :
« Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit. » (Cf. Hommes. « Politiques. Philippe Édouard, Économie. GAFAM)
* Ajout. 21 décembre 2017. (16 octobre) 1765. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à D’Alembert [1717-1783], lui écrivit :
« Il n’y a point [de chose] plus honteuse que de voir continuellement les arts jugés par des Midas. » 458
N.B. L’un des mythes concernant le roi Midas est qu’il transformait en or tout ce qu’il touchait.
* Ajout. 11 juillet 2018. Le Canard enchaîné nous apprend que « l’État ne financera sur son propre budget que 20 % de l’ardoise, soit 80 millions d’euros. » Le reste estimé nécessaire sera « offert par les éditeurs, les producteurs, les auteurs, etc. », mais « tout en leur interdisant de le faire savoir ». Commentaire du Canard : « Il fallait oser tenter l’exploit. » 459

Culture (Passion) : (26 avril) 2020. Un exemple superbe et si convaincant illustrant la grandeur de la passion, telle ici qu’incarnée par Henry Guillemain [1993-1992] : Centenaire de madame Bovary : Flaubert tel qu’il fut. 460

Culture. Patriarcale :

Culture (Patriarcale) (1) : Oui, les hommes, tous les hommes, ont été élevés, ont grandi, ont été légitimés par les religions et les lois, dans une culture du pouvoir, de la puissance, de la force et de leur légitimité, et donc de la violence ; les femmes dans une culture - faute d’alternative pensable proposée - de la légitimation de leur supériorité et donc leur dépendance politiquement impuissance à leur égard. Oui, il s’agit bien de « culture », qui, comme telle, doit être analysée pour être comprise ; qui donc, en tant que telle, exige de repenser autrement le terme de culture. Ce qui, bien sûr, n’a rien à voir avec une comparaison chiffrée entre hommes et femmes. (Cf. Patriarcat)

Culture (Patriarcale) (2) : Il y a sans doute plus de vérité sur le patriarcat dans À Saint Lazare d’Aristide Bruant [1851-1925] que dans tant et tant d’analyses théoriques. (Cf. Patriarcat, Politique. Prison. Saint Lazare)
* Ajout. 27 mai 2016. Comme, au hasard, parmi tant d’autres expressions chantées dans : La fiancée du pirate [Kurt Weil, Berthold Brecht. 1928] ?
Et dans : Une demoiselle sur une balançoire [Jean Nohain. Mireille. 1950] ? Et dans…

Culture (Patriarcale) (3) : Aux fins (le plus souvent inconscientes) de pérenniser le patriarcat - quelles qu’en soient les modalités d’expressions - de combien d’artifices, d’invraisemblances, d’incohérences, de contradictions, d’absurdités, les films sont-ils réalisés, les livres sont-ils écrits ? La mort in fine de l’héroïne n’est-elle pas d’ailleurs souvent le seul moyen trouvé pour y remédier ? (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Patriarcale) (4) : Combien de fois l’argument « culturel », si souvent pétri de nationalisme, a-t-il été invoqué pour justifier les traditions patriarcales ? (Cf. Penser. Argument)

Culture (Patriarcale) (5) : La finesse, la délicatesse des travaux de couture, de broderie, celles des dentelles, des pastels, des aquarelles, comment pourrait-on ne pas les retrouver dans les écrits des femmes ?

Culture (Patriarcale) (6) : Comparer la portée, la signification de la chanson Puisque vous partez en voyage chantée par Jean Sablon et Mirelle [1935], par Françoise Hardy et Jacques Dutronc [2000] avec celle chantée par un homme seul [Ray Ventura, Jacques Dutailly, George Brassens].

Culture (Patriarcale) (7) : Le comble de la culture patriarcale : considérer Montaigne, Chateaubriand, Proust… comme la quintessence de la culture française.

Par ordre chronologique. Culture. Patriarcale :

Culture (Patriarcale) (1) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, rapporte cette critique de Daniel d’Arthez des romans de Walter Scott [1771-1832] :
« Pour lui la femme est le devoir incarné. À des rares exceptions près, ses héroïnes sont absolument les mêmes, il n’a pour elle qu’un seul poncif, selon l’expression des peintres. Elles procèdent toutes de Clarisse Harlowe [roman - 1748 - de Samuel Richardson. 1689-1761] ; en les ramenant toutes à une idée, il ne pouvait que tirer des exemplaires d’un même type, variés par un coloriage plus ou moins vif. […] » Et il poursuit en donnant ce conseil d’écriture à Lucien de Rubempré :
« La femme porte le désordre dans la société par la passion. La passion a des accidents infinis. Peignez donc les passions, vous aurez des ressources immenses dont s’est privé ce grand génie pour être lu dans toute les familles de la prude Angleterre. […] » 461 (Cf. Femmes « Héroïnes »)

Culture (Patriarcale) (2) : 1844. Charles-Augustin Sainte-Beuve [1804-1869], dans sa critique parue dans la Revue de deux mondes de La vie de Rancé [1844] de François-René de Chateaubriand [1768-1848], auteur de :
« Voilà près d’un demi-siècle, voilà quarante-quatre années du moins que M. de Chateaubriand a inauguré notre âge par Atala, par le Génie du Christianisme, et s’est placé du premier coup à la tête de la littérature de son temps : il n’a cessé d’y demeurer depuis ; les générations se sont succédé, et, se proclamant ses filles, sont venues se ranger sous sa gloire. »

Par ordre chronologique. Tolstoï Léon. Culture. Patriarcale :

Culture (Patriarcale) (3) : (mars-mai) 1851. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« […] De même que lorsqu’un jeune garçon de seize ans lit une scène de viol d’une héroïne de roman, cela n’évoque pas en lui un sentiment d’indignation, il ne se met pas à la place de la malheureuse mais se place involontairement dans le rôle de séducteur et se délecte d’un sentiment de lubricité, - […] » 462 (Cf. Êtres humains. Conscience, Hommes. Violents, Penser, Violences)

Culture (Patriarcale) (4) : 1877. Léon Tolstoï [1828-1910], dans Anna Karénine, évoque le sentiment de Constantin Lévine, amoureux de Kitty :
« Les jeunes filles de l’univers se divisaient en deux catégories, l’une qui les comprenait toutes, sauf ‘elle’, participaient à toutes les faiblesses humaines ; l’autre, qu’elle composait à elle seule, ignorait toute imperfection et planait au-dessus de l’humanité. » 463 (Cf. Êtres humains Soi, Femmes. « Idéales ». Jeunes filles, Penser. Pensées. Binaires)

Culture (Patriarcale) (5) : (25 avril) 1878. Gustave Flaubert [1821-1880] écrit à Émile Zola [1840-1902] pour le féliciter de : Une page d’amour « qui ne dépare pas la collection. » Il écrit :
« Mais je ne conseillerais pas la lecture à ma fille si j’étais mère !!! Malgré mon grand âge, ce roman m’a troublé. Et excité. On (sic) a envie d’Hélène, d’une façon démesurée. Et on comprend très bien votre docteur. »
Et ce, suivi de : « Je serais bien étonné si-vous n’aviez pas un grand succès de femme.
Et de : « Vous êtes un Mâle. Ce n’est pas d’hier que je le sais. »
Quelle absence de logique, que de confusions, de brouillaminis, dans la tête d’un seul homme… 464 (Cf. Hommes, Dialogues)

Par ordre chronologique. Émile Zola. Culture. Patriarcale :

Culture (Patriarcale) (6) : (4 juillet) 1871. Émile Zola [1840-1902] écrit à Paul Alexis [1847-1901] :
« Maintenant, votre sujet est excellent. […] Vous avez la corde lyrique. Ajoutez à vos deux hommes une femme ou deux : ces femmes vous rendront le grand service d’échapper à la monotonie. » 465 (Cf. Culture. Livres. Zola Émile)

Culture (Patriarcale) (7) : 1871. Émile Zola [1840-1902], dans La curée, auteur de :
« M. Hupel de la Noue égaya fort ces messieurs en leur racontant de nouveau l’histoire qu’il avait dite pendant le dîner, mais en la complétant par des détails tout à fait crus ; c’était sa spécialité : il avait toujours deux versions d’une même anecdote, l’une pour les dames, l’autre pour les hommes. » 466

Culture (Patriarcale) (8) : (3 février) 1877. Henri Escoffier [1837-1891], dans Le petit journal, écrira concernant L’assommoir [1876 en feuilleton. 1877 en livre] d’Émile Zola [1840-1902] :
« Un père de famille doit tenir ce livre sous clé dans sa bibliothèque. Mais c’est un livre que les législateurs, les administrateurs, les économistes, les capitalistes ont le devoir de lire et de méditer. » 467 Cachez ce livre aux femmes et aux enfants…
L’union - politique - sacrée patriarcale. (Cf. Famille, Patriarcat. Pères)

Culture (Patriarcale) (9) : (18 octobre) 1898. Émile Zola [1840-1902], dans une lettre à la maison Chatto & Windus, concernant la traduction de Fécondité [1899], écrit :
« J’ai prié madame Spalding de bien vouloir lire d’abord le roman et de vous donner son avis de femme. » 468

Culture (Patriarcale) (10) : 1933. Chanson relevée par George Orwell [1903-1950], dans son livre Dans la dèche à Paris et à Londres, chantée par « d’anciens pêcheurs du Norfolk » intitulée Malheureuse Bella :
« Bella était jeune et Bella était belle, / avec ses grands yeux bleus et ses cheveux dorés. / Oh, malheureuse Bella ! / Son pas était léger et son cœur plein d’allégresse, / mais elle était sans cervelle, si bien qu’un beau jour / Elle se trouva grosse des œuvres / d’un méchant, cruel et sournois suborneur.
La pauvre Bella était jeune, elle ne savait pas / que le monde est traitre et les hommes trompeurs. / Oh ! malheureuse Bella ! / Elle dit : ‘Mon prétendant agira justement / en m’épousant maintenant puisqu’il le doit’. / Son cœur étai plein d’un amour confiant / Pour un méchant, cruel et sournois suborneur.
Elle se rendit chez son prétendant : mais le vaurien / avait fait tout emballer et s’était esquivé. / Oh, malheureuse Bella ! / Sa logeuse lui dit : ‘Hors de ma vue catin, / je ne veux pas que tu viennes souiller ma maison !’/ Pauvre Bella, réduite à l’affliction, par un méchant, cruel et sournois suborneur.
Toute la nuit, elle erra dans les neiges cruelles, / au prix de quelles souffrances, qui le dira ? / Oh, malheureuse Bella ! / Et quand l’aube rougeoya, / Hélas, hélas, elle était morte, la pauvre Bella. / Renvoyé sur jeune dans son lit de solitude / par un méchant, cruel et sournois suborneur.
Ainsi donc, voyez-vous, quoi que vous fassiez, / la souffrance vient toujours couronner le péché . / Oh, malheureuse Bella ! / Et comme on la mettait dans la froide terre / les hommes dirent : ‘ Eh oui, c’est comme ça la vie’ tandis que les femmes chuchotaient, à basse et douce voix : / ‘ Voilà bien les hommes, ces sacrés salauds ! ‘» 469
Culture patriarcale ou culture féministe ? Ou fausse alternative ? (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes, Hommes. Cruels. Remarquables. Salauds, Penser. Pensées. Binaires, Proxénétisme)

Culture (Patriarcale) (11) : 1938. Ah, si vous connaissiez ma poule ! de Maurice Chevalier [1938], mais chanté aussi par Claude Nougaro [1929-2004], par Serge Gainsbourg [1928-1991], par Patrick Bruel : le comble de la grossièreté patriarcale.
J’avais pensé ajouter à mon dégoût le terme de « vulgarité » mais sa connotation de classe m’en avait, un temps, empêchée. Je l’écris néanmoins… (Cf. Hommes. Grossiers, Proxénétisme. Chanson)
* Ajout. 5 février 2018. 1939. Même jugement concernant Félicie, aussi chanté par Fernandel [1903-1971]. Sur Wikipédia [2018], je lis :
« Il s’agit probablement de la chanson la plus célèbre de Fernandel. » (Cf. Hommes. Grossiers, Historiographie. Patriarcale. Mauduit Xavier)

Culture (Patriarcale) (12) : (4 janvier) 1945. François Mauriac [1885-1970], dans Le Figaro, en recherches de soutien contre la condamnation à mort le 29 décembre 1944 d’Henri Béraud [1885-1958] pour « intelligence avec l’ennemi », utilisa cet argument, préalablement et ultérieurement employé à d’autres fins :
« Amis et adversaires, nous appartenons tous aux lettres françaises, tous dans ce culte, dans cet amour qui créée entre nous une fraternité. » 470 Quelle présomption ! Quelle suffisance ! Quelle bêtise !

Culture (Patriarcale) (13) : 1951. André Billy [1882-1971] a établi, préfacé, annoté les Œuvres de Denis Diderot [1713-1784] de La Pléiade ; dans ses notes, il écrit que madame de Maux [Jeanne-Catherine. 1725-?] « posait au bel esprit » et que madame Dupré de Saint-Maur « avait une grande prétention de science ». 471

Culture (Patriarcale) (14) : 1954. J’écoute, 66 ans après sa publication, la chanson Une jolie fleur dans une peau de vache de Georges Brassens [1921-1981]. Il a fallu toutes ces années pour me rendre compte de ce que j’ai, avec tant d’autres, pu la chanter sans même me rendre compte de la signification des paroles.
C’est sans doute à cela que l’on mesure ce qu’est une « culture ».

Culture (Patriarcale) (15) : (juillet) 1959. Lu lors d’un débat dans Les Cahiers du cinéma de cinéastes de la Nouvelle Vague concernant Emmanuelle Riva [1927-2017], dans le film d’Alain Resnais, Hiroshima, mon amour [1959], :
- Jacques Doniol-Valcroze [1920-1989] : « Elle est unique. C’est la première fois que l’on voit à l’écran une femme adulte avec une intériorité et un raisonnement poussé à ce point. » […]
- Jean-Luc Godard [1930-2022] : « Pour moi, c’est le genre de fille qui travaille aux Éditions du Seuil où à l’Express, une sorte de George Sand. À priori, elle ne m’intéresse pas car je préfère le genre de filles qu’on voit dans les films de Castellani [1913-1985]. Ceci dit, Resnais a dirigé Emmanuelle Riva d’une façon si prodigieuse que ça me donne l’envie de lire les bouquins du Seuil ou de l’Express. » […]
- Jacques Doniol-Valcroze : « Dans le fond, plutôt que le sentiment de voir pour la première fois une femme vraiment adulte, je crois que la force du personnage d’Emmanuelle Riva est que c’est une femme qui n’essaie pas d’avoir une psychologie d’adulte, tout comme dans Les Quatre cents coups, le petit Jean-Pierre Léaud n’essaie pas d’avoir une psychologie d’enfant. […] Emmanuelle Riva est une femme adulte moderne parce qu’elle n’est pas une femme adulte. Elle est au contraire très enfantine, uniquement guidée par ses impulsions et non par ses idées. C’est Antonioni qui a le premier montré ce genre de femme. » […]
- Éric Rohmer [1920-1010] : « Est-ce qu’il y a déjà eu des femmes adultes dans le cinéma ? » [...] 472 (Cf. Enfants. Godard Jean-Luc, Femmes. Artistes. « Infâmes », Langage. Genre, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Godard Jean-Luc)

Culture (Patriarcale) (16) : 1964. Jacques Brel [1929-1978], dans la chanson, Le dernier repas, auteur de :
« […] À mon dernier repas / Je veux voir mon âne / Mes poules et mes oies / Mes vaches et mes femmes / À mon dernier repas / Je veux voir ces drôlesses / Dont je fus maître et roi / Ou qui furent mes maîtresses […]. » (Cf. Femmes. Animalisation des femmes. Maîtresses)

Culture (Patriarcale) (17) : 1965. Salvatore Adamo chante :
« Vous permettez monsieur que j’emprunte votre fille ».

Culture (Patriarcale) (18) : 1967. Jacques Brel [1929-1978], dans La chanson des vieux amants, auteur de :
« […] Mille fois tu pris ton bagage / Mille fois je pris mon envol […] ;
« […] Tu m'as gardé de pièges en pièges / Je t’ai perdue de temps en temps […]
« […] Bien sûr tu pleures un peu moins tôt / Je me déchire un peu plus tard […]. »

Culture (Patriarcale) (19) : 1976. Ménie Grégoire [1919-2014], dans Telle que je suis, écrit :
« Comment ma mère avait-elle découvert la diététique, elle qui de toute sa vie, n’a jamais lu que les bulletins paroissiaux, des vies de Saints et des Études des pères jésuites ? »
Peu de jours avant de mourir, elle dit à sa fille :
« Il y a tant de choses que je n’ai pas comprises, et je suis passée à côté… » 473 (Cf. Femmes. Mères)

Culture (Patriarcale) (20) : 1987. Nathalie Sarraute [1900-1999], auteure de :
« […] Toutes les femmes qui lisent les œuvres des hommes ne se reconnaissent pas seulement dans Madame Bovary, elles se reconnaissent aussi bien dans Frédéric de L’éducation sentimentale - pour ceux (sic) qui aiment ça - que dans Bouvard et Pécuchet, pas seulement dans Madame de Rênal, dans Le rouge et le noir, mais aussi dans Julien. C’est la preuve même et, à mon avis, une preuve absolue, que nous sommes tous (sic) semblables à un certain niveau de conscience, sinon les personnages masculins nous seraient totalement fermés, [ainsi que] tous ceux qui peuplent la littérature et ils sont bien plus nombreux que les personnages féminins ! Nous coïncidons (sic) avec Hamlet exactement comme les hommes. C’est pourquoi je m’oppose violemment à cette discrimination que font les femmes (sic). Si nous n’avons que notre univers à nous, la plupart des œuvres nous sont alors fermées. Nous ne pouvons pas lire Les fleurs du mal, nous ne pouvons pas lire Hamlet. Cette discrimination est suicidaire… Mais je crois que les féministes, maintenant ont abandonné ce point de vue. » 474
Mais quelles sont donc les féministes qui auraient défendu cette ‘analyse’ ? (Cf. Culture. Littérature, Droit. Discrimination, Êtres humains, Femmes. « Féminin ». Écrivaines, Féminisme, Langage)

Culture (Patriarcale) (21) : 1992. Je lis dans un Dictionnaire des femmes célèbres :
- Mary Shelley [1787-1851] « Écrivain. Anglaise » : « […] En 1835, elle fit paraître Lodore, une autobiographie, puis son Journal et sa Correspondance qui livrent un précieux témoignage sur Shelley [1792-1822]. » 475

Culture (Patriarcale) (22) : 1994. George Steiner [1929-2020], dans Les logocrates, répond lors d’un entretien, à la question :
« Qu’en est-il du dualisme [et non pas : Que pensez-vous du dualisme ?] de l’écriture masculine par rapport à l’écriture féminine ? » :
« Chez les meilleurs auteurs femmes, il est absent. De manière anonyme, on ne saurait dire la ‘féminité’ d’une page de George Eliot ou de George Sand : peut-être se laisse-t-elle vaguement entrevoir chez les Brontë ; certainement pas chez Jane Austen, qui était tout simplement meilleure que tout autre écrivain homme. Pas différente mais meilleure ; plus précise, incisive, pleine d’humour, spirituelle, ironique, condensée. C’est différent aujourd’hui. De nos jours, c’est devenu, une cause, une revanche, un espoir éminemment conscient [Horresco referens !]. Il est des différences importantes, j’en suis certain. C’est très malheureux, parce qu’il n’y a jamais qu’une bonne écriture et une mauvaise. » 476 (Cf. Femmes. « Féminin », Penser. Juger. Pensée. Pensées. Binaires)

Culture (Patriarcale) (23) : 1995. Je lis dans le tome X de la Correspondance d’Émile Zola [1840-1902] cette note des éditeurs concernant le Journal d’une femme de chambre [1900] d’Octave Mirbeau [1848-1917] :
« C’est, on le sait, un violent réquisitoire contre la bourgeoisie, vue par une domestique, Célestine, qui a été contaminée par la corruption morale de ses maîtres. » 477

Culture (Patriarcale) (24) : 1996. Concernant les lectures féministes du cinéma, les livres, si éclairants, de Noël Burch et Geneviève Sellier, La drôle de guerre des sexes du cinéma français 478 et de Geneviève Sellier, La Nouvelle Vague. Un cinéma au masculin singulier 479 [2005], fruits d’un immense travail, sont fondamentaux… et passionnants. (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Patriarcale) (25) : 2008. Mireille Mathieu, dans Mon Crédo, chante notamment :
« […] Oui je crois, tout ce que tu me dis parce que je crois en toi. »

Culture (Patriarcale) (26) : 2014. Serge Soupel, dans son Introduction à Barry Lyndon [1844] de William Makepeace Thackeray [1811-1863] auteur de :
« Quand Barry prêche ainsi de façon très véhémente contre les femmes et contre l’institution du mariage, on est en droit de juger que ses leçons procèdent d’une sorte de bon sens pratique, né de constatations objectives. Thackeray irait presque jusqu’à donner l’impression qu’il partage les vues de son héros en lui fournissant une compagne aux faiblesses patentes, représentatives de toutes les failles de la femme. »
- « Barry n’aime pas la comtesse […] Mais elle est vaincue parce qu’elle est disposée à l’être, intrinsèquement faible, apathique, prête à tous les abandons, capable de se prier au ‘dressage’ du ‘dompteur’ qui lui fait accepter son tabac et toutes ses méchantes habitudes.
Thackeray n’a pas créé une femme vigoureuse, décidée, digne d’admiration : donner une telle créature en mariage à son protagoniste indigne eut été imprudent car les souffrances qu’il lui aurait infligées l’auraient grandie au point de faire oublier le sujet du roman qui doit rester la carrière d’un Irlandais sans scrupules. »
N.B. Lire, dans Barry Lyndon, la révolte de cette femme « intrinsèquement faible » (p.420). 480 (Cf. Femmes. « Créatures », Relations entre êtres humains. Admiration. Failles)

Culture (Patriarcale) (27) : (16 août) 2017. Écouter Matthieu Garrigou-Lagrange, en charge de l’émission culturelle - quotidienne - de France Culture, La compagnie des auteurs parler de Jane Austen [1775-1817] est une épreuve. Non seulement il ne connaît pas ses livres mais il émet des jugements dont on peut légitimement penser que seule son identité d’homme - n’ayant pas vraiment réglé ses problèmes personnels avec les femmes - soit à même de les expliquer. (Cf. Penser. Expliquer)
Un exemple : après la présentation riche, compétente, subtile de Dominique Barbéris de Mansfield park, sa conclusion fut : « Mais ne trouvez-vous pas cela un petit peu puritain, un petit peu moraliste ? » La réponse, rapide, heureusement, fusa : « Non, pas du tout. » 481 (Cf. Hommes. Grossiers. Journalistes, Langage. Critique de mot : « Puritain-e »)

Culture (Patriarcale) (28) : (13 mai) 2018. Un collectif de « professionnels du 7ème art », selon Le Monde, dénonce l’« invisibilisation des comédiennes d’un certain âge qui se voient attribuer un nombre de rôles ridiculement bas. » 482
Sans doute serait-il aussi utile et éclairant de décrire concomitamment les rôles attribués aux hommes du même âge : brutes, gangsters, policiers, maquereaux, patrons… (Cf. Hommes, Patriarcat, Violences)

Culture (Patriarcale) (29) : (9 juillet) 2019. À entendre ce jour sur France Culture le débat entre Matthieu Garrigou-Lagrange et Dominique Viart concernant leur décryptage des livres d’Annie Ernaux, intitulé Écrire de ne pas écrire - le dégoût, la colère, m’a envahie.
Ma réaction, fort égoïste : que personne ne commente jamais ce que j’ai pu écrire… 483 (Cf. Hommes. Journalistes. Grossiers. Garrigou-Lagrange Matthieu, Penser. Commenter, Pornographie. France Culture, Sociologie. Ernaux Annie)

Culture (Patriarcale) (30) : (25 juillet) 2019. Sur France Culture, Anna Sigalevitch interviewant Laurence Equilbey, cheffe d’orchestre, après avoir cité la statistique de 2012 selon laquelle il y aurait 21 femmes cheffes d’orchestre et 586 hommes l’interroge sur la question assurément appropriée et assurément urgente suivante :
« Faut-il n’inviter que des femmes [cheffes] ? » 484

Culture (Patriarcale) (31) : (25 juillet) 2019. Sur France Culture, troisième émission écoutée de la matinée, à la question posée par la journaliste concernant selon elle « le milieu le plus sexiste qui soit », à savoir celui de la « grande cuisine » :
« Que faire pour que ça change ? » la réponse de la chroniqueuse de Fémina [journal partenaire de l’émission] fut :
« Je vous propose d’agir, de militer, mais surtout de vous régaler. » 485
- Elle cite enfin un livre dont le titre est : « Faiminisme ». (Cf. Langage. Mots)

Culture (Patriarcale) (32) : (25 juillet) 2019. Sur France Culture, dans la dernière émission de la Grande traversée à consacrée à Virginia Woolf [1882-1941], un seul homme est invité à parler notamment d’elle, du féminisme. Il est ainsi présenté : « David Von Graffenberg, auteur ». Ignorant tout de lui, je me suis renseignée sur internet, pour découvrir qu’il était notamment auteur d’un livre intitulé « Prostitué », paru en 2007, de Madame X. J’en ai déduis que pour France Culture, cela le rendait dès lors légitime, ici le plus légitime, pour accéder au statut de commentateur de Virginia Woolf ; et dès lors à nous présenter ses analyses. J’ai donc entendu, outre les références à sa propre vie, :
« C’est complètement absurde cette différence (hommes/femmes). » 486 (Cf. Féminisme. Antiféminisme, Proxénétisme, Pornographie. France Culture)

Culture (Patriarcale) (33) : (29 juillet) 2019. Sur France Culture, Matthieu Garrigou-Lagrange évoque, on ne sait pourquoi, « la graphomanie de la comtesse de Ségur », suivi de :
« […] Elle ne dit rien. C’est une évidence pour elle d’écrire. » 487
* Ajout. 1er août 2019. Il traitera aussi de « graphomane » son invitée, écrivaine, docteure es-lettres et spécialiste de la comtesse de Ségur.
- Jusqu’à quand ? (Cf. Hommes. Grossiers. Journalistes)

Culture (Patriarcale) (34) : (5 août) 2019. Matthieu Garrigou-Lagrange, sur France Culture, concernant Edgar Allan Poe [1809-1849], auteur de :
« Il a eu beaucoup de femmes ». (Cf. Hommes. Grossiers. Journalistes)
- Répété par lui, à l’identique, concernant Albert Cossery [1913-2008], dans l’émission de France Culture qui lui fut consacrée [3 août 2020. 1ère diffusion. 20 mars 2017].

Culture (Patriarcale) (35) : (10 août) 2019. Entendu, sur France Culture, concernant Janis Joplin [1943-1970] un homme commentant une photo d’elle à 19 ans :
« Ça ne respire pas la joie de vivre », suivi d’un rire, méprisant, pénible à entendre. 488 (Cf. Femmes. Mépris des femmes, Langage. Mots. Critique de : « Ça »)

Culture (Patriarcale) (36) : (3 septembre) 2019. Sur France Culture, Matthieu Garrigou-Lagrange, auteur de :
« Chateaubriand a été couvert de femmes toute sa vie. » 489
La veille, il s’était contenté de : « Il a eu beaucoup de femmes. » (Cf. Hommes. Grossiers. Remarquables. D’Annunzio Gabriel, Langage. Verbe. Avoir, Patriarcat. Drieu La Rochelle Pierre)

Culture (Patriarcale) (37) : (9 septembre) 2019. Matthieu Garrigou-Lagrange, sur France Culture, concernant Louise Bourgeois [1901-2010], la qualifie, avec sa biographe, de « perturbée psychiquement », auteur aussi de :
« On ne va pas faire son hagiographie. […] C’est vraiment pas une sainte. C’est même le contraire d’une sainte […] ». Il demande aussi si « elle ne ment pas dans son Journal » ; évoque son enfance « apparemment heureuse » et considère que vivre « dans une famille bourgeoise », « ça aide ».
- Du même (10 septembre 2019) : « Il y a une stratégie dans sa carrière ? » ; « Je ne suis pas sûre qu’elle était très détendue à la fin [de sa vie] » ; « Ça viendrait d’où, l’art de Louise Bourgeois ? ».
- Du même (11 septembre 2019) : « Elle avait un accent [français] touchant, mais à couper au couteau » ; « Où est la couleur, où est le graphisme chez Louise Bourgeois ? » ; « Dans quelle pièce (de sa maison) mettait-elle ses sentiments ? » ; « Il parait que c’est une obsessionnelle » ; (concernant son assistant, Jerry Gorovoy) : « Il a tout donné à Louise Bourgeois » ; « Vous pensez que son mari, de manière générale, l’a beaucoup influencée ? C’est quand même à son contact qu’elle s’est développée ? »
N.B. Louise Bourgeois a vécu 40 ans après la mort de son mari.
- Du même (12 septembre 2019) : « Une icône, une star, contre vents et marées, […] assez anxieuse, presque suicidaire » ; « Est-elle trop explicite ? » ; « Vous n’aimez pas tout chez Louise Bourgeois ? » ; « Elle est devenue artiste » ; « C’est trop fermé pour vous ? » ; « Est-ce que ça libère ou ça enferme d’être une fille ? » ; « Est-ce qu’on peut faire un lien entre Sade et Louise Bourgeois ? » ; « Contrairement à tout ce qu’on a dit, la psychanalyse, c’est un jeu ; elle se joue de la psychanalyse ? » ; « Elle est méchante, un peu ? » ; « Retournons au cannibalisme » ; « Est ce que vous êtes quand même touchée par cette œuvre ? » ; « À sa décharge, ou pourrait […] ? » ; « Où est-ce que vous la voyez la femme-enfant chez Louise Bourgeois ? » ; « slogans » ; « […] S’occuper les mains pour ne pas penser à autre chose qu’au travail qu’on est en train de faire » ; « Il y a des corps d’hommes et des corps de femmes ? » ; « Il y a un côté garagiste… » ; « C’est peut-être le plus intéressant ce qu’elle vient de dire » : [qui concernait l’eau] ; « angle mort » ; « Et vous, vous comprenez quelque chose quand vous sortez d’une exposition de Louise Bourgeois ? » Et il termine en évoquant « la manière sadique » dont on a présenté Louise Bourgois.
Son invitée déclare : « Bien sûr qu’on est toujours féministe quand on est une femme », « Pas sûr… », réagit Matthieu Garrigou-Lagrange. 490
La capacité à dénigrer en règle générale les femmes, sans autre cohérence que son propre ressenti, dont fait preuve Mathieu Garrigou-Lagrange, en toute (bonne) inconscience, me semble- t-il, est difficilement contestable. (Cf. Hommes. Grossiers. Journalistes, Langage. Accent)

Culture (Patriarcale) (38) : (9 novembre) 2019. Dans un article du Monde, intitulé Adèle Haenel et nous, Michel Guérin, auteur de :
« Troublant récit qui résonne avec le débat survenu après la chute de Weinstein sur l’hypocrisie à Hollywood, à savoir un milieu qui prône dans les œuvres l’égalité des sexes, moins dans les actes privés. » 491
Comment peut-on écrire de telles énormités ? Comment ne pas penser que ce type d’assertion, ce verbiage, ces termes inappropriés, contribue à retarder toute pensée pertinente, intelligente du monde ? (Cf. Culture. Hollywood, Relations entre êtres humains. Hypocrisie)

Culture (Patriarcale) (39) : (23 décembre) 2019. Au terme d’une émission consacrée notamment à l’importance de la valeur de la personne et des écrits de Catherine Pozzi [1882-1934], « muse trahie de Paul Valéry », poétesse, romancière, philosophe, épistolière, la conclusion de Mathieu Garrigou-Lagrange fut :
« C’est sans doute en pensant à elle que Paul Valéry [Paul. 1871-1945] a écrit dans Monsieur Teste [1927] : ‘La bêtise n’est pas mon fort. » 492
Il pensait sans doute lui faire un compliment. (Cf. Femmes. Muses, Famille. Mariage. Pozzi Catherine, Hommes. Grossiers)

Culture (Patriarcale) (40) : (26 décembre) 2019. Invité dans l’émission de France Culture La compagnie des œuvres, Éric Dussert, pour expliquer ses difficultés à retrouver les femmes auteures, affirme comme « cause » que « la coquetterie des dames a empêché la promulgation des dates [de naissance et de mort] » ; ce qui fut suivi du commentaire suivant de Matthieu Garrigou-Lagrange :
« C’est une raison à laquelle on ne pense jamais. » 493
- Le responsable de l’émission déclara ensuite que :
« Les femmes de lettres auteurs sont partout, mais paradoxalement elles ne sont nulle part », suivi de : « Le rapport des femmes et du livre ne date pas d’hier. »
Concernant enfin une femme écrivaine qui avait collaboré avec l’Allemagne dont les écrits ont été oubliés, il affirme alors tout de go : « Ça aurait été la même chose concernant un homme… » (Cf. Femmes. Coquettes, Penser. Expliquer)
N.B. Il est des ministres qui, trop proches des intérêts qu’ils pourraient avantager, se défaussent du dossier. Matthieu Garrigou-Lagrange devrait agir de même lorsqu’il parle des femmes.
* Ajout. 15 avril 2020. Plus j’écoute sur France Culture, les émissions culturelles de Mathieu Garrigou-Lagrange, plus je suis sensible à son terrible conformisme, pire encore, au conformisme patent d’un homme : il ne cesse de se réassurer en enfermant les femmes dans ses schémas les plus traditionnels, les plus éculés, les plus violents souvent ; il ne cesse de réhabiliter positivement les hommes, de les re-situer au cœur de ses lectures, plus spécialement dès qu’une femme est concernée. C’est insupportable, tant il est transparent ; c’est insupportable tant ils déforment les œuvres, interdisant toute critique pertinente, tout lecture novatrice. (Cf. Hommes. Grossiers)

Culture (Patriarcale) (41) : (29 décembre) 2019. Entendu sur LCP, une sentence de Serge Gainsbourg [1928-1991] affirmant, sans l’ombre d’une réaction :
« Les hommes s’arrangent en vieillissant. Les femmes se démolissent. C’est comme ça. » 494 (Cf. Êtres humains, Corps, Femmes. Comment meurent les femmes, Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre Des femmes. Gainsbourg Serge)

Culture (Patriarcale) (42) : (15 février) 2020. À la suite de critiques faites par Marine Turchi, dans Médiapart [2 février 2020] concernant « les propos sexistes et misogynes, parfois homophobes des participants » de l’émission Le masque et la plume de France Inter, je lis dans Le Monde :
« […] Il est paradoxal d’attaquer l’une des rares émissions qui critiquent des œuvres, tout en parvenant à faire aller au cinéma ou acheter des livres. […] » 495
Et c’est ainsi que votre fille demeure muette… (Cf. Hommes. Misogynes)

Culture (Patriarcale) (43) : (21 avril) 2020. Le choix de France Culture de ce jour « pour entendre et comprendre un grand texte de notre patrimoine littéraire » s’intitule : Montesquieu ou la dure loi du sérail. Je lis :
« Les Lettres persanes déploient de nombreux atouts pour nous charmer, à commencer par le récit-cadre de l’intrigue, celle du sérail. Car l’Orient, à l’époque, fascine : merveille de l’ailleurs, exotisme fantasmé, plaisirs et sensualité racontés suscitent un véritable engouement. […] L’intrigue réside aussi dans des lettres de et sur les femmes au fil d’une correspondance triangulaire entre Usbek, ses esclaves et ses favorites. On y découvre ou retrouve le sérail, ce lieu clos aux parfums d’érotisme, gardé par les eunuques, figures à la fois repoussantes et fascinantes, où les complots, les jalousies, les haines ou les complicités semblent exacerbés. Un lieu qui ressemble aussi étrangement à la cour des rois en Occident. »
Le choix des lettres lues mérite encore plus la critique.
N.B. Autrefois, Montesquieu était surtout enseigné pour ses pensées politiques…

Culture (Patriarcale) (44) : (24 avril) 2020. Sur France Culture, Manou Farine, dans l’émission La compagnie des poètes, lors de l’émission consacrée à Édouard Glissant [1928-2011] « poète du Tout-Monde », évoque « ses conquêtes ».

Culture (Patriarcale) (45) : (28 avril) 2020. Pas une seule référence sur France Culture au viol de Niki de Saint Phalle [1930-2002] par son père dans la présentation écrite qui est faite de l’émission qui lui est consacrée. Il faut se limiter à une référence à la rubrique : Pour aller plus loin dont le titre lui-même ne le prend pas pour acquis : Rose bud ou écran. L’inceste et l’œuvre de Niki de Saint Phalle. Ce n’est ici plus une simple critique ; c’est une malhonnêteté intellectuelle flagrante, un déni de vérité.
En sus, combien de fois le mot « folie », comme celui de « fragilité », a-t-il été employé dans le cours de l’émission ? Était-il acceptable de dire, sans plus de précautions, qu’elle « a été internée pour des raisons psychiatriques » ? Et ce alors que capacité d’analyse, son intelligence. sa lucidité ne peuvent être récusées dans ce qui est entendu. (Cf. Femmes. « Folie », Féminisme, Penser. Saint Phalle Niki, Violences. Viols, Violences à l’encontre des enfants. Violences. Incestueuses, Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Patriarcale) (46) : (16 mai) 2020. Entendu dans l’émission de France Culture consacrée à Jeanne Moreau [1928-2017] :
- « Jeanne, ça a été pour Cannes [le festival] un accompagnement sublime »
- Elle est « passée derrière la caméra »
- « L’état du monde l’intéressait beaucoup »
- « Je ne dirai jamais qu’elle était une femme légère ». 496

Culture (Patriarcale) (47) : (24 juin) 2020. Sur France Culture, Mathieu Garrigou-Lagrange, concernant Marguerite Yourcenar [1903-1987] :
« Au fond, elle est très intellectuelle… » 497

Culture (Patriarcale) (48) : (29 juillet) 2020. Sur France Culture, Mathieu Garrigou-Lagrange, dans l’émission consacrée à L’éducation sentimentale [1869] de Gustave Flaubert [1821-1880], pose à son invité la question suivante :
« Il [Frédéric Moreau] prend madame Arnoult pour une apparition, alors qu’en réalité, ce n’est qu’une femme, une femme comme une autre… peut-être un peu plus séduisante… »
Décidément, il accumule… j’allais écrire, les perles, non… les monstruosités. 498

Culture (Patriarcale) (49) : (9 août) 2020. Sur France Culture, Marie-Laure Bernadac, concernant Paula Rego [1935-2022], interrogée sur la biographie de l’artiste, répond :
« Elle a commencé à exister en tant qu’artiste quand son mari est mort ».
Réaction de Jean de Loisy, responsable de l’émission :
« C'est la féministe qui parle », ce à quoi elle répond :
« Non, c’est la réalité. Comme Louise Bourgeois [1911-2010] ». 499
Une fois que le qualificatif de « féministe » n’est plus dénégateur, c’est celui qui ne s’en est pas encore rendu compte dont la pensée est déniée - et un peu, voire beaucoup - de lui-même. (Cf. Femmes. Artistes. Paula Rego, Dialogues, Féminisme)
N.B. L’incompréhension - a minima - de Jean de Loisy de la femme et de l’artiste, totale tout au long de l’émission, est flagrante : « perversion, désir de violence, sale, étrange, tableaux très gênants, geste très féminin’[« cacher sa culotte »], charmant !, elle fait peur… »
Il ne comprend tout simplement pas ce qu’elle peint et l’homme, malmené, s’en protège ; d’où ses incessants contresens. (Cf. Femmes. « Féminin »)

Culture (Patriarcale) (50) : (13 août) 2020. Une fois encore, sur France Culture, concernant Zelda Scott Fitzgerald [1900-1948], Mathieu Garrigou-Lagrange dévoile sa volonté consciente ou inconsciente - cela n’a pas d’intérêt - d’abaisser, de dénigrer, de dénier, d’humilier les femmes, au mépris de toute question pertinente, de toute vérité. 500
* Ajout. 17, 18, 19, 20 août 2020. Et ça continue avec Edith Wharton [1862-1937].
Non seulement il n’a manifestement rien lu des œuvres ce ces femmes, mais il ne peut / veut comprend d’elles que ce qui lui permet de les abaisser, systématiquement, erreurs, faux sens, contresens absolus inclus… (Cf. Femmes. Écrivaines. Wharton Edith)
Vraiment, il est temps que tout cela se termine ; et qu’il réfléchisse seul à ses rapports aux femmes, sans les imposer à d’autres, sous couvert de « culture », avec les impôts de ceux et celles qui n’acceptent pas, qui n’acceptent plus, de tels infléchissements de sens.

Culture (Patriarcale) (51) : La quantité phénoménale d’horreurs, de contresens, de mensonges, d’incompréhensions, de malhonnêtes, de mépris… écrites par les hommes sur les femmes aurait dû les rendre plus modestes, plus circonspects. Et pourtant, ce n’est pas le cas. Tout au plus certains sont plus taiseux… À quand les excuses ? (Cf. Penser, Politique, « Sciences » sociales, Histoire)

Culture (Patriarcale) (52) : (15 août) 2020. L’historien Gérard Fauconnier concernant le médecin Paul Reclus [1847-1914], présente la célèbre famille et notamment sa mère, madame Zéline Trigant-Marquet [1805-1887], « une femme et une mère exceptionnelle », précise qu’elle « aura vécu près de 20 ans enceinte, constamment enceinte », qu’elle a « porté en fait 17 grossesses dont 15 à terme, et 4 enfants mourront de maladie infantile, les 11 restants, 5 garçons et 6 filles tous construits sur le même moule seront d’une tenue morale et intellectuelle rare et exceptionnelle ».
René Frydman, responsable de l’émission Matière à penser de France Culture réagit alors :
« … Ben, dites donc, 17 grossesses, ça fait rêver quand même les femmes infertiles de notre époque ». 501 (Cf. Femmes. Mères. Enceintes, Dialogues)

Culture (Patriarcale) (53) : (25 août) 2020. Mathieu Garrigou-Lagrange, sur France Culture, auteur de :
« Et parmi les morts de Kessel [Joseph. 1898-1978], il y a sa première femme, emportée par la tuberculose, mais d’autres femmes ont jalonné la vie de cet écrivain […] » 502 (Cf. Langage. Possessif, Femmes. Comment meurent les femmes)

Culture (Patriarcale) (54) : (11 septembre) 2020. Titre l’émission Les chemins de la philosophie de France Culture :
« Hélène Frappat, la revanche d’une philosophe blonde ».

Culture (Patriarcale) (55) : (12 octobre) 2020. Mathieu Garrigou-Lagrange Mathieu, sur France Culture, concernant la vie de Dante [1265-1331], auteur de :
« […] Il ne se passe rien entre Dante et Béatrice […] C’est un amour platonique ? […]
Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi une femme officielle, dans la vie de Dante. Est-ce qu’elle a un intérêt aussi dans l’histoire ? »
Quant à l’invité de l’émission, président de la Société Dantesque de France, il affirma que Dante « avait une vie amoureuse débordante. » 503
J’en perds le besoin de la critique, mais pas ma colère…
France Culture rend elle compte de la responsabilité politique qui est la sienne ?

Culture (Patriarcale) (56) : (24 novembre) 2020. Mathieu Garrigou-Lagrange Mathieu, sur France Culture, concernant Les souffrances du jeune Werther -1774 - de Goethe [1749-1832], présente ainsi son amour malheureux : Charlotte « est déjà prise ». 504

Culture (Patriarcale) (57) : (1er mai) 2021. Entendre sur France Culture, qualifier Joséphine Baker [1906-1975] de « capricieuse » est inacceptable. 505
* Ajout. 3 mai 2022. 1999. Günther Grass [1927-2015], dans Mon siècle, concernant Joséphine Baker la présente, concernant l’année 1927, comme « cette merveille de féminité animale. » 506
* Ajout. 9 mai 2022. (28 juillet) 1959. Michel Leiris [1901-1990] note dans son Journal qu’il est allé à l’Olympia « pour passer le temps ». Une note de Gallimard de 2020 précise qu’il s’agissait de la revue de Joséphine Baker et poursuit :
« Dans sa beauté maintenant mûre et plantureuse, [elle] est plus attachante que jamais : sa gentillesse, son contact immédiat, son côté matrone africaine - toutes ces qualités qu’on ne soupçonnait pas quand elle n’était qu’une fille extraordinairement gracieuse, vive, drôle et qui brulait les planches. […] » 507 (Cf. Femmes. Remarquables. Baker Joséphine)

Culture (Patriarcale) (58) : (16 mai) 2021. Sur France Culture, Charles Dantzig, dans Personnages en personne, concernant l’un des films de Bette Davis, [1908-1989], auteur de :
« Elle ressemblait à un ortolan cuit au four. » (Cf. Hommes. Grossiers)

Culture (Patriarcale) (59) : (66 mai) 2021. Lu dans Le Canard enchaîné, concernant la publication de la Correspondance [1930-1944] entre Antoine de Saint-Exupéry [1900-1944] et Consuelo Suncín Sandoval Saint-Exupéry [1901-1979] [Gallimard] :
« Antoine et Consuelo se sont mariés en 1931. Et n’ont pas cessé de s’écrire. Des lettres que les héritiers de Saint-Ex n’ont pas voulu publier, pour ne pas égratigner la figure du héros familial, volage et possessif, et minimiser l’importance de son épouse. Les lettres sont enfin là, magnifiques. » (Cf. Culture. Censure, Femmes. Remarquables, Hommes. « Grands », Famille. Couple. Héritage, Histoire. Archives) 508

Culture (Patriarcale) (60) : (7 juillet) 2021. Sur France Culture, concernant La peste d’Albert Camus [1913-1960] ce constat / cette question :
« De façon pas tout à fait anecdotique, les femmes sont à peu près absentes dans le roman [La peste]. » (Écouter la suite concernant les arguments invoqués pour relativiser le constat) 509 (Cf. Langage. Euphémisme)

Culture (Patriarcale) (61) : (26 juillet) 2021. Ecouté sur France Culture une analyse de Pierre Bourdieu [1930-2002] du 27 février 1972 consacrée aux Musées d’aujourd’hui et de demain dans laquelle il prend comme exemples de la culture bourgeoisie, de la fonction sociale de l’art « les femmes de cadres » :
« […] Il y a des gens, des femmes de cadres, il y en a des masses peut-être qui écoutent France Culture, qui au fond aimeraient mieux lire des bandes dessinées, mais qui savent que leur statut social excluent qu’elles lisent les bandes dessinées. […] De même qu’elles savent que, devant une oeuvre d’art, il faut dire : ‘ah ! ah, ! admirable !’ mais surtout, pas dire, ‘ça représente qui. ?’ ». 510 (Cf. Sociologie, Bourdieu Pierre)

Culture (Patriarcale) (62) : (2 au 6 août) 2021. La série d’émissions de Matthieu Garrigou-Lagrange consacrée à la comtesse de Ségur [1799-1874] s’intitule : « La comtesse sans manière ».
Les sous-titres : « L’effet comtesse » ; « Née Rostopchine », « Une femme, une mère, une grand-mère », « Écrire l’air de rien », « L’inconscient de la comtesse ».
Si l’on voulait étouffer l’écrivaine, dénigrer, (mal) juger la femme… (Cf. Femmes. Écrivaines)

Culture (Patriarcale) (63) : (4 août) 2021. Marie Desplechin, sur France Culture, affirme que les livres de la comtesse de Ségur [1799-1874] étaient relus par son mari, son fils, son éditeur, son imprimeur, des hommes donc, et la censure… 511
- Mais, le 5 août, j’entends qu’elle « détestait qu’on touche à son œuvre. » Où est la juste analyse ? (Cf. Femmes. Écrivaines. Comtesse de Ségur, Famille. Mariage. Comtesse de Ségur)

Culture (Patriarcale) (64) : (10 août) 2021. Sur France Culture, dans une archive de l’été, entendu Roger Caillois-de-l’-académie-française [1913-1978] « un grand spécialiste des jeux », auteur de :
« Les jeux, d’abord… C’est une grande partie de la vie de chaque homme, et des enfants, et même des animaux. Tout le monde joue. » 512 (Cf. Femmes. Comment faire disparaître les femmes, Politique. Animalisation du monde)

Culture (Patriarcale) (65) : (12 août) 2021. Arnaud Desplechin, sur France Culture, concernant Le parrain [I. 1972. II. 1972. - III. 1990] de Francis Ford Coppola, auteur de :
« C’est un film de garçon ». 513 (Cf. Culture. Cinéma)

Culture (Patriarcale) (66) : (23 août) 2021. L’émission de France Culture consacrée à Olympe de Gouges [1748-1793] s’intitule La virago décapitée.
J’entends aussi qu’elle « pense parfois un peu trop vite », qu’elle est « un personnage un peu à la marge », qu’elle « a une naissance particulière ». 514
- Le lendemain, 24 août 2021, je l’entends qualifier de « radicale de la modération », puis poser ces questions : « Est-ce que Olympe de Gouges est une femme politique ? », « Est-ce que la révolution ouvre un espace politique pour les femmes ? », « Est-ce que ses revendications sont originales à l’époque ? », « Est-ce qu’elle a été écoutée ? » et enfin : « Elle est parfois un peu difficile à suivre. » (Cf. Penser. Pensées. Autoritaire, Politique. Révolution, Histoire. Révolution)
- Le lendemain, 25 août 2021, j’entends que la Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne est « pour la première fois au programme du bac » Réjouissons-nous mes sœurs… ; qu’elle n’a « aucune connaissance de la politique » ; qu’elle n’est « pas une théoricienne » et que Geneviève Fraisse a « offert » une nouvelle préface à ce texte et à d’autres…
N.B. Pourquoi sur France Culture, les commentaires, les réactions des invité-es quasi systématiquement écrasent, évacuent les idées, les données les plus radicales, les plus dérangeantes ; si souvent, sont-ils en deçà des analyses des auteur-es présenté-es ; si souvent les déforment, lorsqu’ils ne sont pas, si souvent, en contradiction, en contresens avec elles ?
- Le lendemain, 26 août 2021, j’entends notamment - après avoir découvert les termes d’« écrivassière », d’« écrivaillonne » - : « Pourquoi est-ce important que des lycéens de 17 ans lisent Olympe de Gouges ? », qu’elle « a une stratégie de carrière », qu’elle « cumule les handicaps », qu’elle « n’est pas si ignorante », évoquer « une mise en scène de soi » ainsi qu’une « production féminine politique », une « langue révolutionnaire », « une parole performative » …
- Le lendemain, 27 août 2021, je lis sur le site de France Culture : « Olympe de Gouges […] , considérée comme l’une, si ce n’est la pionnière du féminisme, mais lequel ? Intersectionnel, universaliste, différentialiste ? » Faudra-t-il toujours et encore, enfermer, diviser, opposer, scléroser les analyses, les pensées dans des théories abscondes ? Et réduire de si vastes, différentes pensées critiques du monde, à une seule personne ? Absurde, tout simplement absurde…
N.B. Tristes - négatives - ? critiques de ma part, alors que tant d’Olympe de Gouges - cette femme si remarquable à tant de titres - est à connaitre, à lire, à analyser, à comprendre, à savourer… ce que je n’ai pas fait à la mesure de son importance. (Cf. Femmes. « Féminin ». Pionnières, Féminisme)

Culture (Patriarcale) (67) : (16 janvier) 2022. Entendu sur France Culture, la rediffusion de l’émission À voix nue de Roger Planchon [1931-2009] en date du 11 octobre 1989, dans laquelle il présente son interprétation de L’Avare de Molière, en s’appuyant sur l’analyse de Constantin Stanislavsky [1863-1938] « de l’or, de l’or » : « Quand vous jouez L’Avare, il faut chercher par où il est généreux ». La voici :
« […] On souligne toujours le côté de l’avarice, mais ce n’est pas tout à fait la véritable profondeur de la pièce - rires - . La véritable profondeur de la pièce elle est ailleurs. C’est que, par exemple, il est dit dans la pièce :Je te donne tout, mon fils - rires - si tu me laisses la petite - rires. Donc l’avare qui est soi-disant avare et attaché à l’or - rires -, quand il s’agit de parler l’objet de son amour, eh ben, il est dit dans la pièce : ‘Je t’abandonne tout mon fils, tu auras tout ce que tout voudra, ça n’a aucune importance’. Bien sûr qu’il est avare, ç av a sans dire, c’est simple à comprendre, mais en vérité, il s’agit d’une autre histoire qui est en même temps racontée, qui est aussi importante, sinon plus. C’est l’histoire d’un homme qui veut refaire sa vie et qui commence cette espèce de marchandage inouï : comment acheter une femme et en même temps, bon, qu’est-ce que je vais perdre si je la prends, qu’est ce qui va m’arriver, et puis d’un seul coup, qui se trouve en rivalité avec son fils. Et là commence une véritable pièce, sérieuse, profonde. […] » … qui est celle de la lutte des jeunes hommes, contre les vieux, lequel, dans L’Avare, « a manqué de générosité, ne mérite pas la petite. Les jeunes doivent aller avec les jeunes. C’est ça la morale profonde de Molière. » 515 (Cf. Culture. Populaire)

Culture (Patriarcale) (68) : (30 juillet) 2022. Tiphaine de Rockigny débute l’émission de France Culture Entendez-vous l’éco ? consacrée à L’économie selon George Eliot [1819-1881] ainsi :
« Henry James [1843-1916] la décrivait « comme magnifiquement laide et délicieusement hideuse. » Pour ne pas oublier… 516 (Cf. Économie. Entendez-vous l’éco ?)
* Ajout. 25 janvier 2023. Pour faire honte à qui veut bien se remettre en cause, pensé à Léon Tolstoï [1828-1910], dans Qu’est-ce que l’art ?, lequel classait Adam Bede [1859] de George Eliot parmi les modèles d’un art « supérieur ». 517

Culture (Patriarcale) (69) : (31 juillet) 2022. Émission de France Culture consacrée à Chris Marker [1921-20012] : huit hommes interrogés, pas une femme. Et, ainsi, on apprend qu’il était un « séducteur ». 518

Culture (Patriarcale) (70) : (31 décembre) 2022. J’entends dans l’émission d’Alain Finkielkraut de France Culture - lui-même, entouré de, conforté par deux romanciers - consacrée à Anna Karénine, la concernant : « emmerdeuse », « emmerderesse », « proie de la fatalité », « elle tomba amoureuse à son corps défendant » [!], « une femme perdue » [terme employé par Anna Karénine], « paranoïaque », « son délire », « son aveu [à son mari] d’une violence folle », « elle a tort », « elle a tout sacrifié à sa passion », « c‘est elle qui détruit le fruit de son amour »… 519
- Ces hommes, si nombreux, si insensibles, si grossiers, si bêtes, qui, lorsqu’ils parlent - en toute impudence - des femmes, n’ont toujours pas compris que c’est d’eux, hommes, qu’ils parlent, sont vraiment insupportables, odieux même…
Jusqu’à quand pourront-ils occuper si aisément, si ‘évidemment’, si ‘naturellement’, l’espace médiatique, comme si leurs analyses n’étaient pas néfastes, dangereuses ? (Cf. Hommes, Patriarcat, Penser, Politique)

Culture (Pessoa Fernando) : 1932. Fernando Pessoa [1888-1935] auteur du poème intitulé, De mon village :
« Dans les villes la vie est plus petite/ Qu'ici dans ma maison sur la crête de cette colline./ Dans les villes les grandes maisons ferment la vue à clé.../ De mon village je vois tout ce qu'on peut voir de la terre et de l'univers .../ C'est pourquoi mon village est aussi grand qu'un autre pays quelconque... » 520 (Cf. Êtres humains. Soi. Pessoa Fernando, Philosophie. Pessoa Fernando)

Culture (Petit chaperon Rouge Le) : 1946. Lisette Jambel [1921-1976] sur la musique de Loulou Gasté [1908-1995] et les paroles de Françoise Giroud [1916-2003] propose une modernisation féministe du Petit chaperon gouge. Certes la mère-grand est toujours mangée par le loup, mais pas la petite fille. En voici la fin :
« […] Mais le petit Chaperon pas bête / Se rappelant la fin de l'histoire / Prit une grosse clé à molette / Et lui ferma soigneusement la mâchoire / Puis doucement au loup bavant de colère / « Je t'ai laissé bouffer grand-mère / Mais faudrait tout de même pas me prendre pour une poire ! Le petit pot et la galette / C'est le Chaperon qui les mangera / Il faut toujours ma grosse bête / Se méfier d'un plus petit que soi ! » (Cf. Femmes. Chanteuses françaises d’antan, Féminisme. Humour)

Culture (Phagocytage) : Il affirmait se mettre au service des auteurs dont il lisait les Œuvres, mais son interprétation lui était si propre que l’on n’entendait plus, que l’on ne voyait plus que lui. Il ne mettait pas en valeur les textes qu’il lisait, il ne s’accaparait pas non plus leurs auteurs ; il les phagocytait. Et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il y avait là une sorte de forfaiture.

Par ordre chronologique. Culture. Plaisir :

Culture (Plaisir) (1) : (25 juin) 1774. Julie de Lespinasse [1732-1776] écrit à Condorcet [1743-1794] :
« Il [Jean-François de la Harpe. 1739-1803] nous a lu avant-hier des stances charmantes, qui sont des regrets d’un amant quitté. Eh bien ! Monsieur, de tout cela nous n’en avons pas retenu un mot, mon secrétaire [D’Alembert. 1717-1783] et moi ; nous savons seulement que cela nous a fait plaisir. » 521 (Cf. Femmes. Remarquables. Lespinasse Julie de)

Culture (Plaisir) (2) : (23 août) 2017. Échange entre deux personnes achetant des livres :
Elle :
« Les livres, le plus grand des plaisirs… »
Lui, surpris et pas vraiment d’accord : « Moi, j’achète des livres pour apprendre, pour m’éduquer… » (Cf. Culture. Livres, Dialogues)

Culture (Pléiade La) : (15 juin) 2020. Entendu sur France Culture, qualifier la bibliothèque de La Pléiade [Gallimard] de « paradis de la littérature » puis de « Panthéon de papier. » (Cf. Culture. Littérature) 522

Culture (Plenel Edwy) : 2017. Edwy Plenel présentant le futur film de Costa-Gavras, écrit sur le fondement du livre de Yanis Varoufakis : Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l’Europe [2017]), auteur de :
« Forcément, il faut des héros dans les films. »
Le terme de « héros » fut récusé par Yanis Varoufakis. 523 (Cf. Culture. Cinéma, Hommes. « Politiques ». « Héros », Économie. Grèce)

Par ordre chronologique. Culture. Poésie :

Culture (Poésie) (1) : 1836. Pierre-François Lacenaire [1803-1836] écrit dans ses Mémoires :
« Que de douceurs, de jouissances, la poésie a apporté à mon existence. C’est à elle que je dois mes plus beaux moments, elle m’a consolé dans bien des tribulations. J’étais né poète enfin […]. 524

Culture (Poésie) (2) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, auteur de :
« […] Par conscience, je ne veux pas prendre vos sonnets, il me serait impossible de les pousser, il n’y a pas assez à gagner pour faire les dépenses d’un succès. » 525 (Cf. Économie. Argent)

Culture (Poésie) (3) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« […] Les anges et les amours, la bonne Vierge et la bonne fée, les polichinelles et les magiciens, les diablotins du théâtre et les saints de l’Église se cofondaient dans ma cervelle, y produisaient le plus étrange gâchis poétique qu’on puisse imaginer. » 526 (Cf. Enfants)

Culture (Poésie) (4) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« [...] Et il me fallait de la poésie : non pas de cette poésie arrangée et faite après mûre réflexion, comme on essayait d’en faire alors pour réagir contre le positivisme du dix-huitième siècle, mais de celle qui est dans le fait même et qu’on boit dans l’enfance sans savoir même ce que c’est et quel nom on lui donne. » 527

Culture (Poésie) (5) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, évoque « la versification [qu’elle dut apprendre] qui était comme une camisole de force imposée à ma poétique naturelle. » 528

Culture (Poésie) (6) : (14 janvier) 1907. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans son Journal :
« Ce que beaucoup de gens, l’énorme majorité des gens, appellent poésie, c’est seulement l’expression obscure, imprécise de pensées profondes. » 529 (Cf. Penser. Pensées)

Culture (Poésie) (7) : 1942. Robert Desnos [1900-1945], auteur de :
« En définitive, ce n’est pas la poésie qui doit être libre. C’est le poète. » 530

Culture (Poésie) (8) : 1975. Philippe Jaccottet [1925-2021] explique sa poésie qu’il oppose à « la sensiblerie des demoiselles ». 531

Culture (Poésie) (9) : (2007 ?) Pierre Guyotat [1940-2020], auteur de :
« La poésie, c’est une construction comme une autre. » 532

Culture (Poésie) (10) : (25 mars) 2023. Emmanuel Khérad, dans l’émission La Librairie francophone de de France Inter, auteur de :
«Vous qui êtes un grand poète, la poésie, à quoi elle sert ? »

Culture (Poésie) (11) : (avril) 2023. En entendant, posée - qui plus est - à un poète, la question : « La poésie doit-elle être compréhensible ? » j’ai le sentiment qu’un interdit, qu’un tabou tombe.

Culture (Poésie) (12) : (14 mai) 2023. À l’écoute, sur France Culture, de l’émission de Manou Farine, Poésie et ainsi de suite, sur le thème : Comment vivent les poètes ? j’ai relevé, en vrac que :
- « L’âge d’or de la poésie fut l’Occupation »
- Pour Jean-Paul Sartre : « Le poète est dans son langage et donc que la poésie ne peut être engagée » [!] (source ?)
- Les poètes auraient des « seconds métiers »
- Il y aurait une « poésie pure ».
- Et « que jamais cet art n’a connu une telle vitalité. »

Culture (Poésie) (13) : Comment peut-on isoler la « forme » poésie, d’autres modes d’expressions ? Et si la poésie est jugée « en crise », n’est-ce pas parce que son sens est trop souvent abscons ; qu’elle est jugée selon le nombre des publications, c’est-à-dire, selon des critères marchands ; que toutes les formes d’expression autres, notamment populaires, en sont exclues : tout d’abord la chanson, et ses innombrables auteur-es, auxquels ajouter les slogans politiques, les pochoirs, et autres, bien cachées… (Cf. Culture. Chansons. « Populaire »)

Culture (Poésie) (14) : (novembre) 2023. Je lis dans Le Monde Diplomatique (p.26) que la « poésie de révolte sociale » du Chilien Nicanor Parra [1914-2018] est qualifiée par lui d’« antipoésie ». Mais s’opposer aux, refuser les canons traditionnels de la poésie, pourquoi ne serait-ce pas de la poésie ?

Culture. « Populaire » :

Culture (« Populaire ») (1) : Lu dans les Lettres de prison d’Antonio Gramsci [1891-1937] :
« À Milan (en prison) j’ai lu une certaine quantité de livres de tous genres, en particulier des romans populaires. […]
Eh bien, j’ai trouvé que même Sue [1804-1857], Montépin [1823-1902], Ponson du Terrail [1829-1871], etc.… pouvaient suffire si on les lisait de ce point de vue : ‘Pourquoi cette littérature est-elle toujours la plus lue et la plus imprimée ? quels besoins satisfait-elle ? à quelles aspirations répond-elle ? quels sentiments et quels points de vue sont représentés dans ces mauvais livres, pour qu’ils plaisent autant ?’ » 533
- Je n’aurais pas su mieux dire ; mais je n’aurais pas qualifié ces livres de « mauvais »… (Cf. Culture. Littérature)

Culture (« Populaire ») (2) : 1977. Roger Planchon [1931-2000], auteur de :
« Je crois que ni Vilar [Jean. 1912-1971], ni Gémier [Firmin, 1869-1933] ni moi, ni personne, n’avons jamais pensé que le théâtre était populaire. […]
Mais le théâtre n’est pas le seul art à ne pas être populaire, c’est presque la totalité de la culture qui ne l’est pas. […]
J’y suis d’autant plus sensible que je viens d’un milieu qui n’est pas cultivé. Le théâtre que je fais, aucun membre de ma famille ne peut le voir. [Pour mon père] c’était une chose, pour lui, complètement insignifiante, même humiliante. Parce que quand on est en dehors de la culture et que la culture vous est imposée du dehors, c’est quelque chose d’humiliant. […]
Si l’art, la poésie, la peinture ne sont pas populaires, ce n’est pas le problème des non-cultivés, c’est le problème des cultivés. De la même façon qu’il n’y a pas un problème noir, il n’y a qu’un problème des blancs. […]
Pour moi, c’est une espèce de tragédie. » 534
Quelles leçons tirer de ce lucide diagnostic, concernant la culture, notamment patriarcale ?
Je ne sais, tant la question est fondamentale. (Cf. Culture. Patriarcale. Théâtre)

Culture. Pornographique :

Culture (Pornographique) (1) : (1er juillet) 2019. Entendu dans l’émission musicale de France Culture, intitulée Briser le silence, chanter le(s) sexe(s) :
- à 15 h 05 : « La culture pornographique s’est banalisée » 535
- à 15 h 36 : « [dans les années 70, « l’âge d’or du X »] La culture pornographique sort de la clandestinité. Elle devient une production culturelle de masse avec une nouvelle forme de star système. Les sociologues du genre s’interrogent : quel est l’impact du porno sur notre façon d’appréhender le sexe ? […] 536 (Cf. Pornographie, Proxénétisme, Sociologie, Violences)
N.B. Pour appréhender ce que peut être une quintessence d’incohérences intellectuelles - par ailleurs porno-proxénètes - écouter cette émission - La série musicale de l’été - peut s’avérer un bon exercice. (Cf. Proxénétisme. France Culture)

Culture (Pornographique) (2) : (21 avril) 2021. Ivan Jablonka, auteur de :
« La démocratisation du porno est devenue massive et inquiétante. »
- La pornographie se serait-elle « démocratisée » - qui serait alors synonyme de [diffusion] « massive » grâce à « la culture » ? 537
- Peut-on seulement qualifier d’« inquiétante » cette marchandisation d’une systématisation normalisée de la violence, réduisant les êtres humains à leur sexe et plus particulièrement les femmes à n’avoir pour horizons de vue que des sexes d’hommes qui les enfoncent, d’une manière ou d’une autre ? (Cf. Pornographie, Proxénétisme)

Culture (Privilège) : Peut-être, avant tout projet de « démocratiser la culture », s’interroger sur la culture comme « privilège ». Le regard serait sans doute fort différent : peut-on démocratiser des privilèges, sans remettre en cause les sociétés qui les ont produits ? Non.

Culture (Prix) : 2010. Catherine Clément, dans son autobiographie, Mémoire, auteure de :
« Qu’on ne me parle pas des prix ! Il me fut demandé d’engager comme pigiste le fils d’un des jurés pour obtenir sa voix. Et j’eus beau me retirer très vite de la liste des élus, j’y perdis un homme que j’aimais. » 538

Culture. Prix Nobel de littérature :

Culture (Prix Nobel de littérature) (1) : (15 septembre) 1983. Lu dans le Journal de Mattieu Galey [1934-1986] :
« Supplément au feuilleton [du prix] Goncourt par Henry Bonnier : Mitterrand, en échange du soutien accordé la candidature d’Edmonde [Charles-Roux. 1920-2016, épouse de Gaston Defferre, ministre de l’intérieur de 1981 à 1984 de François Mitterrand] au Goncourt, aurait assuré Tournier [Michel. 1924-2016] de celui de la France pour le Nobel. Il serait d’ailleurs traduit en Suédois depuis quelques années, à ses frais… » 539 (Cf. Culture. Littérature, Femmes. Épouse de, Hommes. « Intellectuels » Tournier Michel)
N.B. Edmonde Charles-Roux devint membre de l’Académie Goncourt en 1983.
Michel Tournier n’eut jamais le prix Nobel de littérature ; « Il aurait dû l’avoir », déclara Bernard Pivot.

Culture (Prix Nobel de littérature) (2) : (4 mai) 2018. Lu :
« Secoué par un scandale sexuel, le prix Nobel de littérature ne sera pas attribué cette année. ».
- Je me pose une question : Combien de prix de toutes sortes ont-ils été attribués à des violeurs par des violeurs ? (Cf. Culture. Littérature, Sexes, Violences)

Culture. Province :

Culture (Province) (1) : 1935. Louis Guilloux [1899-1980], dans Le sang noir, auteur de :
« Tout ce que la ville - Nabucet disait : la cité - comptait d’esprits curieux de littérature, d’art et même de science, se réunissait chez lui le vendredi de cinq à sept. Nabucet entendait prouver que Paris n’avait pas le monopole de l’esprit, il voulait - qu’il disait ! - lutter contre cette dangereuse centralisation qui faisait de tous les provinciaux des parents pauvres, alors qu’ils étaient autant que les Parisiens, et souvent même mieux qu’eux, capables d’une pensée désintéressée […]. » 540

Culture (Province) (2) : (5 février) 1952. Henri Pourrat [1887-1959], dans une lettre à Alexandre Vialatte [1901-1971], auteur de :
« Les libraires me disent - et c’est très vrai - qu’en province on n’ose pas avoir une opinion et qu’on ne vend que quand un courant vient de Paris. » 541 (Cf. Êtres humains, Penser)

Culture. Proxénète :

Culture (Proxénète) (1) : (9 juillet) 2019. Sur France Culture, question posée dans le cadre d’un questionnement : Art et Création et d’une rubrique intitulée : L’Anachronique culturelle : 1541 : le jugement dernier de Michel-Ange, une œuvre digne d’un bordel ? »
- Et ce, suivi du commentaire suivant : « Avec l'Anachronique culturelle, Mathilde Serrell - « journaliste » - envoyée spéciale dans le passé, nous fait revivre en direct les grands chocs esthétiques de l’histoire des arts et de la culture comme si nous y étions. » 542 (Cf. Proxénétisme. Bordels)

Culture (Proxénète) (2) : (2 mars) 2020. Dans le cadre d’une semaine d’émissions de France Culture consacrée à la poésie, intitulée : La poésie, arme de réenchantement massive, la première émission, intitulée Jeune poète propose voix engagée, débute par l’évocation concernant l’« ouverture d’un bordel de la poésie », au Grand Pigalle hôtel. On y entend parler des « poètes » des « poètes prostituées », des poésies « pour aider les clients à bien choisir », un « maquereau », un homme qui « se sent moins seul », un homme qui se sent « minable », la référence à « la déséparation de l’émotionnel et du réflexif » …la suite, dans la plus grande confusion, la plus grande incohérence intellectuelle, à l’avenant…
Et, en conclusion, en tout réalisme proxénète : « On est des prostitués. On ne fait pas ça pour l’amour de l’art. »
Vive la poésie pour France Culture, dont entre autres, Villon, Aragon, Mozart servent ici de faire-valoir et de cache-sexe543 (Cf. Culture. France Culture, Pornographie, Proxénétisme. Bordels. « Clients »)

Culture. « Queer » :

Culture (« Queer ») (1) : 2019. Arnaud Laporte, sur France Culture, concernant le livre de Paul. B. Preciado, Un appartement sur Uranus propose cette définition de la culture queer :
« le poste d’avant-garde pour lutter contre toute forme de domination […] ».
Il est alors suivi par la « critique littéraire » Élisabeth Philippe, qui concernant le dernier texte de ce livre : « Lettre d’un homme trans à l’ancien régime sexuel » le présente comme « un texte essentiel », « l’un des meilleurs textes écris dans le contexte post Me too ». 544
- Relier une pseudo « culture queer » aux luttes de femmes, il faut oser…
- La volonté de tant de faire croire, dans une incroyable confusion des termes, dans un incroyable chaos intellectuel, permet de [dé]montrer la volonté toute politique de faire disparaître le patriarcat, la domination masculine, le féminisme, la distinction Hommes / Femmes… (Cf. Culture. Domination masculine. Laporte Arnaud, Êtres humains. L.G.B.T, Femmes. ONU. Commission de la condition de la femme. Débats annuels à la, Langage. Mots. Critique de « Queer »)
* Ajout. 16 mai 2019. Ni la « nouveauté » d’un terme, ni celle d’une œuvre, ni son rejet par les institutions, fussent-elles qualifiée de « dominantes », ne peuvent lui conférer un statut d’« avant-garde », ce terme lui-même n’étant par ailleurs pas plus signifiant que celui d’« œuvre ». (Cf. Langage, Penser. Pensées. « Queer »)

Culture (« Queer ») (2) : (1er juillet) 2019. Je reçois la présentation de la pièce La folle enchère écrite et jouée en 1690 par madame Ulrich [prénom inconnu. 1665-1707]. Je lis :
« 330 ans après sa création, La Subversive redonne vie à cette comédie de travestissement écrite par la première autrice ‘queer’ jouée à la Comédie-Française. » Tout oser, même l’absurde…

Culture (Quincy Jones) : (12 juillet) 2020. Quincy Jones, concernant les années 1960, auteur de :
« Nous avions le meilleur orchestre de jazz de la planète. Et pourtant, nous mourrions littéralement de faim. C’est alors que j’ai compris qu’il y avait la musique et l’industrie musicale et que si je devais survivre, je devrais distinguer entre les deux. » 545

Culture (Racisme) : 1992. Lu dans un Dictionnaire des femmes célèbres concernant :
- Adelaïde Hall [1901-1995] : « Chanteuse de jazz. Noire américaine » […]
- Jessy Norman [1945-2019] « soprano américaine » : « Jeune fille, elle pratiquait le piano, ce qui lui donna envie de chanter, d’autant qu’elle possédait une voix de Noire exceptionnelle. »
- June Richmond [1915-1962] « chanteuse et meneuses de revue américaine » : « Capable de chanter parfaitement en français, cette Noire vint se fixer à Paris en 1948 où elle obtint immédiatement du succès. »
- Hazel Scott [1920-1981] « chanteuse et pianiste de jazz » : « Très belle, possédant une voix remarquable, cette Noire éblouissait également son auditoire par sa virtuosité au piano. »
- Horne Lena [1917-2010] « danseuse et actrice américaine » : « Cette ravissante Noire à la peau claire et aux traits fins n’avait conservé de sa race que cette voix au timbre particulier, riche et mélodieuse. »
- Bessie Smith [1894-1937] « chanteuse de blues américaine » : « Noire, orpheline à 8 ans, elle connut les affres de la misère et de la ségrégation que le succès n’effacère jamais de sa mémoire. À l’encontre de Ma Rainey [1886-1939] qui chantait la complainte des plantations du Sud, elle élargit son audience aux grandes villes du Nord et jusqu’aux Blancs. »546
- Leontine Price 1927-] « Soprano américaine » : « En 1954, elle fut Tosca (Tosca. Verdi) à la télévision. Première Noire à tenir ce rôle, elle fit sensation : sa carrière était faite. »
- Marilyn Horne [1934-] « Mezzo-soprano américaine » : « Mariée au chef d’orchestre noir Henry Lewis, dont elle a une fille, elle est divorcée depuis 1976. »
- Wilma Rudolph [1940-1994] « Athlète américaine » : « Dixième enfant d’une famille noire » […], guérie de la poliomyélite, en 1950, elle devenait l’idole du public sportif qui la surnomma ‘la gazelle noire‘ ». (Cf. Patriarcat. Racisme, Politique. Racisme)

Culture (Radio courtoisie) : (27 mars) 2024. Entendu sur Radio courtoisie (radio d’extrême -droite) :
« La grande littérature, ça a toujours été le petit nombre » ; « l’éducation nationale n’enseigne plus rien » ; « les imbéciles, les analphabètes » ; « des professeurs qui ne savent plus la langue » …

Culture (Radio France) : (18 décembre) 2019. Lu dans Le Canard enchaîné :
« Bel exploit à Radio France [dont dépend France Culture] :
« Le 10 décembre, après deux semaines et demi de grève contre les 299 suppressions de postes programmées, les salariés ont reçu dans leurs boîtes mail des propositions de formation pour améliorer leur ‘efficacité personnelle et professionnelle’. Mieux : les destinataires sont invités, durant ces sessions à ‘acquérir une capacité à accueillir positivement les projets de changement tout en transformant les contraintes en opportunité’.
La formation pourrait aussi s’intituler : ‘Être pris pour un con et trouver ça formidable.
» 547

Culture (Radio libre) : J’ai pensé à une radio (libre) dans laquelle toute personne qui le souhaite, l’ordre d’arrivée des demandes étant le seul critère pour passer sur les ondes, pourrait pendant une heure (ou moins, mais 5 secondes étant acceptées) dire ce qui lui semblerait bon. La prise de parole pouvant être nominative ou non ; mais les accusés ne pourraient être nommés (réfléchir). Deux conditions : Ni le droit, ni la justice ne pourraient critiquer quoi que ce soit. (Poursuivre)

Culture (Ragon Michel) : 1985. Michel Ragon [1924-2020], (notamment) critique d’art moderne, auteur de :
« J’étais un compagnon, un ami, un témoin des peintres et des sculpteurs. » 548

Culture. Rap :

Culture (Rap) (1) : Dépourvue de toute culture rap, le rap est ici absent. Or, le rap est une expression essentielle de la culture, de la politique, de la pensée critique.
* Ajout. 12 septembre 2021. Il en est de même pour la B.D, les polars et la science-fiction.

Culture (Rap) (2) : Je découvre le site Madame Rap.

Culture (Reclus Élisée) : 1902. Élisée Reclus [1830-1905], dans L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, auteur de :
« Les grandes époques de la pensée et de l’art qui se suivent à de longs intervalles pendant le cours de siècles, l’époque Athénienne, celles de la Renaissance et du monde moderne, prirent toujours leur sève originaire en des temps de luttes sans cesse renouvelées et de continuelle ‘anarchie‘, offrant du moins aux hommes énergiques l’occasion de combattre pour leur liberté. » 549 (Cf. Famille. Reclus Élisée, Politique. Anarchisme, Penser. Reclus Élisée, « Sciences » sociales. Reclus. Élisée)

Culture (Reconnaissance officielle) : 2018. Il est 20 personnes qui ont été nommés le 31 août 2018 « commandeur de l’ordre des Arts et des lettres » et plus de 100 « chevalier ».
Outre l’intitulé du titre, plus honteux encore que ridicule, combien sont-ils /elles liés de près ou de loin à la ‘macronie’ ?

Culture (Religion) : 1883. Ernest Renan [1823-1892], dans Souvenirs d’enfance et de jeunesse, auteur de :
« Nous avions alors une assez bonne bibliothèque. Quand vinrent [à Tréguier. Bretagne] les Pères de la mission sous Charles X [roi de France de 1824 à 1830], le prédicateur fit un si beau sermon contre les livres dangereux que chacun brûla tout ce qu’il avait de volumes chez lui. Le missionnaire avait dit qu’il valait mieux en brûler plus que moins, et que d’ailleurs tous pouvaient être dangereux, selon les circonstances. […] Toute notre bibliothèque y a passé. » 550

Culture (Remarque Erich Maria) : 1929. Erich Maria Remarque [1898-1970], dans À l’Ouest, rien de nouveau [1929], après la description d’un hôpital de guerre allemand des blessés de la guerre de 1914-1918, auteur de :
« […] On ne peut pas comprendre que, sur des corps si mutilés, il y ait encore des visages humains, dans lesquels la vie suit son cours quotidien. Et, cependant, ce n’est là qu’un seul centre médical ; il y en a des centaines de mille en Allemagne, des centaines de mille en France, des centaines de mille en Russie. Puisque pareille chose est possible, combien tout ce qu’on n’a jamais écrit, fait ou pensé est vain !
Tout n’est forcément que mensonge ou insignifiance, si la culture de milliers d’années n’a même pas pu empêcher que ces flots de sang soient versés et qu’il existe, par centaines de milliers, de telles geôles de torture [l’hôpital]. » 551 (Cf. Êtres Humains, Corps. Visage, Patriarcat. Pères, Politique. Patrie. Torture. Guerre, « Sciences » sociales)

Culture (Renoir Auguste) : 1981. Jean Renoir [1894-1979], dans Pierre-Auguste Renoir, mon père, auteur de :
- « La position d’observateur de l’humanité paraissait à Renoir [Auguste. 1841-1919] prétentieuse et stérile. Il pensait que ce désir de l’artiste de boire aux sources mêmes de la vie doit être inconscient. Pour lui, le problème n’était pas tellement de comprendre les hommes, mais de s’y mêler, de faire partie de la foule comme l’arbre fait partie de la forêt. Tout grand créateur lance une sorte de message. Mais du moment qu’il sait où il le lance, par un phénomène étrange, ce message devient creux et perd de sa valeur. »
Et, exprimé directement par le père :
- « […] L’ennui c’est que si l’artiste a du génie, il est foutu ! Le salut, c’est de travailler comme un ouvrier et ne pas se monter le cou. » 552

Culture (Renommée) : Ils / elles étaient couramment jugé-es, apprécié-es au prorata du nombre des commentaires, critiques, analyses, citations, chiffres de vente, prix de ventes, longueur de la présentation par Wikipédia, dont ils /elles étaient l’objet.
Et si, au-delà de ce facile constat, ces jugements étaient aussi révélateurs de la capacité que les critiques avaient eux-mêmes d’en tirer profit ? À moins qu’il ne s’agisse, plus prosaïquement, pour reprendre une idée de Denis Diderot [1713-1784], dans Les bijoux indiscrets [1748], que ce soit ce dont ils sont le plus familiers, ce dont ceux dont « ils aient les idées ». 553
Il est aussi possible d’ajouter que ceux / celles dont on ne parle pas, que l’on ne juge pas même, c’est qu’il faut sans doute que l’on ait de bonnes raisons de n’en point parler.

Culture (Réprimée) : René Vautier [1928-2015], dans Caméra. Citoyenne. Mémoires, auteur de :
« En voulant braquer ma caméra sur les luttes des travailleurs - des travailleurs en France, des travailleurs coloniaux, des travailleurs immigrés, etc. - j’ai rencontré quelques problèmes : 39 arrestations, 17 inculpations, 5 condamnations, 54 mois de prison, 6 séjours à l’hôpital, 11 fractures, 4 expulsions, 5 caméras détruites par matraques, balles ou grenades, 7.000 mètres de pellicules saisis, 60.000 mètres de pellicule détruits à la hache ou à la cisaille ... sans compter les dizaines de films pour lesquels je dois me battre en justice pour récupérer le droit de les montrer. » 554 (Cf. « Sciences sociales ». Ethnographie)

Culture (Restaurant) : (5 octobre) 2017. Une publicité [Boulevard St Michel] pour un restaurant ‘étoilé’ : « Habituellement, l’art se regarde. Là, il se déguste. »
Et c’est ainsi que manger - là, en dépensant beaucoup d’argent - est inscrit comme relevant de l’ordre de la culture. Et, une fois encore, repousse l’idée d’une culture faite d’échanges et de partages… nécessairement gratuits. (Cf. Êtres humains. Luxe, Économie. Publicité)

Culture (Restitution des biens des collections publiques) : (mai) 2023. Je lis dans La Gazette de Drouot [déposée sur une poubelle de mon immeuble], sous la plume de Vincent Noce, un article intitulé : « Restitution : État des lieux », lequel présente « le rapport de 85 pages de Jean-Luc Martinez remis à Emmanuel Macron pour encadrer les restitutions des biens des collections privées » : Je lis :
- « Jean-Luc Martinez réaffirme dès l’abord le caractère inaliénable des collections publiques. Il pose comme préalable aux demandes des restitution qu’elle émanent d’un État, qui s’engage à protéger et à exposer les œuvres. »
- « Deux critères lui semblent justifier un rapatriement : l’illégalité et l’illégitimité. […] »
- « Il propose de confier à des commissions scientifiques bilatérales le soin de présider aux recherches et de donner un avis, la décision revenant au Conseil d’État la plus haute juridiction administrative [française, a été ‘oublié’].
- Et en conclusion de l’article : « […] Une loi-cadre pourrait ainsi permettre d’associer les partenaires étrangers à la conservation et au mouvement (sic) des œuvres, sans pour autant toucher à la question de la propriété. Une idée qui ne plaira pas aux plus radicaux d’un camp ou de l’autre. »
N.B. M’interrogeant sur les fonctions de Jean-Luc Martinez, je découvre un article de Franceinfo datant au 3 février 2023 « Trafic d'antiquités : la cour d'appel confirme la mise en examen de l'ancien directeur du Louvre Jean-Luc Martinez » : « L'ensemble des requêtes en nullité ayant été rejetées, l'ancien président-directeur du Louvre Jean-Luc Martinez a vu vendredi confirmée sa mise en examen dans l'enquête sur un vaste trafic d'antiquités au Proche et Moyen-Orient. » (Cf. Culture. A qui appartient la beauté. Savoy Bénédicte)

Par ordre chronologique. Culture. Franck Riester :

Culture (Riester Franck) (1) : (16 octobre) 2018. Lu, concernant Frank Riester, nommé ministre de la culture :
« Il semble avoir été choisi pour porter la réforme de l’audiovisuel. » 555
La culture : un « dossier » à gérer », « une loi » à faire voter… (Cf. Politique. Réformes)

Culture (Riester Franck) (2) : (24 octobre) 2018. Lu dans Le Canard enchaîné :
« […] Le poste il en rêvait déjà sous Sarkozy, quand il était rapporteur de la loi Hadopi, il y a presque dix ans. Depuis, c’est un sans-faute. Il sort tous les soirs, inaugure, claque des bises, mais dis donc tu es rayonnante, serre des louches, jubile. Il est fortiche pour dire aux artistes qu’ils sont merveilleux. ‘Il faut dire que c’est une grosse partie du boulot’ rigole un député qui connait bien les dossiers. […]
Il a appelé tous ses prédécesseurs, sollicité avis et conseils, cher Jack [Lang], causons un peu, j’ai tout à apprendre de toi. Il parait que ça a plu. […]
Alors, Franck, heureux ? Il l’est, mes ses amis ne lui voient pas forcément un avenir radieux. ‘Le vrai boss, c’est Macron, il captera toujours la lumière et se réservera les nominations. Riester n’aura que les emmerdes.’ Trente ans qu’il attendait ça. » 556

Culture (Riester Franck) (3) : (9 janvier) 2019. Lu dans Le Canard enchaîné :
« Après avoir travaillé dix ans chez Lagardère, dont près de la moitié dans la branche médias du groupe privé, la dénommée Amanda Borghino-Fillon a été embauchée, le mois dernier, au ministère de la Culture comme… cheffe de bureau des médias privés, de la production et de la pub. Avec un peu de chance, Lagardère n’aura pas trop à s’en plaindre. » 557 (Cf. Politique. Médias)

Culture (Riester Franck) (4) : (29 mars) 2019. Parmi les missions nécessaires d’un « service public de l’audiovisuel fort », Franck Riester cite « la lutte contre la désinformation. »
Qui décide de ce qu’est « l’information » ?
Un début de réponse est lisible dans son tweet publié même jour, une heure après :
« À Nice, comme à Toulouse, les antennes de Francebleu et de France3tv s’allient pour proposer une matinale tournée vers l’information locale. Bravo aux équipes de F3cotedazur et de francebleuazur qui répondent pleinement aux attentes du public ! » (Cf. Culture. Heanel Adèle)

Culture (Riester Franck) (5) : (16 avril) 2020. Sur France Inter, ce jour, Franck Riester, ministre de la culture, évoquant les annulations des grands festivals, et l’éventualité que de petits puissent être autorisés, au lieu et place de « public » employa l’expression de « jauge » ; terme qui signifie : « capacité que doit avoir un récipient déterminé ». (Cf. Êtres humains. Langage. Substitution du)

Culture (Révolution russe) : 1917. John Reed [1887-1920], dans Dix jours qui ébranlèrent le monde [1919], auteur de :
« La Russie toute entière apprenait à lire : elle lisait de la politique, de l’économie, de l’histoire, car le peuple avait besoin de savoir. Dans chaque village, presque chaque village, sur tout le front, chaque fraction politique avait son journal, quelquefois même plusieurs. Des milliers d’organisations distribuaient des centaines de milliers de brochures et inondaient les armées, les villages, les usines, les rues. La soif d’instruction si longtemps réfrénée devint avec la révolution un véritable délire. Du seul Institut Smolny sortirent chaque jour, pendant les six premiers mois, des tonnes de littérature qui par tombereaux et par wagons allaient saturer le pays. La Russie absorbait, insatiable, comme le sable chaud absorbe l’eau. Et non pas de grotesques romans, de l’histoire falsifiée, de la religion diluée, ou de cette littérature bon marché qui pervertit, mais des théories économiques et sociales, de la philosophie, les œuvres de Tolstoï, de Gogol, de Gorki.
Et quel rôle jouait la parole ! […] » 558

Culture (Romans) : 2018. Orhan Pamuk cite le pourcentage de 70 % des femmes parmi les lecteurs / lectrices de romans. 559

Culture (Roudinesco Élisabeth) : (4 novembre) 2018. Élisabeth Roudinesco, auteure de :
« On a un président cultivé. […] Il est habité par la culture. » 560 (Cf. Hommes. « Politique ». Macron Emmanuel, Psychanalyse)

Culture (Russie bolchévique) : 1924. Emma Goldman [1869-1940], dans L’agonie de la révolution. Mes deux années en Russie (1920-1921), écrit :
« […] Le théâtre, la danse, l’opéra et les musées sont devenus la soupape de sécurité du régime. Et comme il ne se passe rien de neuf ni d’essentiel, qu’aucune protestation ne s’y manifeste, on les laisse libres. Ils résolvent un problème difficile (dérivatif, salles chauffées et lumière, oubli de la misère et la solitude […]) et fournissent un excellent argument utilisable par la propagande à destination de l’étranger. » 561 (Cf. Culture. Théâtre, Penser. Argument, Politique. Propagande. Révolution)

Culture. George Sand :

Culture (Sand George) (1) : 1855. George Sand [1804-1876], écrit dans Histoire de ma vie, concernant son enfance :
« J’avais dès lors un sentiment que j’ai toujours conservé ; c’est qu’aucun art ne peut rendre le charme et la fraîcheur de l’impression produite par les beautés de la nature, de même que rien dans l’expression ne peut atteindre à la force et à la spontanéité de nos émotions intimes. »
Et elle poursuit par ces deux conclusions :
- « L’art est […] un effort plus ou moins heureux pour manifester des émotions qui ne peuvent jamais l’être complètement et qui, par elles-mêmes dépassent toute expression. »
- « J’ai beau faire, j’ai le malheur de ne rien trouver dans les mots et dans les sons de ce qu’il y a dans un rayon de soleil ou dans un murmure de la brise. » 562 (Cf. Femmes. Écrivaines. Remarquables. Sand George)

Culture (Sand George) (2) : 1855. George Sand [1804-1876], en 1830, découvre, seule, la peinture, en entrant au musée du Louvre et du Luxembourg. Elle décrit ce qu’elle ressent, dénuée de tout bagage ‘culturel’, lors de cette découverte :
« Ce n’était sans doute pas la première fois, mais j’avais toujours regardé sans voir, persuadée que je ne m’y connaissais pas, et ne sachant pas tout ce qu’on peut sentir sans comprendre. Je commençais à m’émouvoir singulièrement. […]
Quelle bonne fortune pour un esprit naïf qui n’apporte devant de telles œuvres ni préventions de critiques, ni prétentions de capacité personnelle. L’Univers se révélait à moi. […]
Je voyais le monde du vrai surgir à travers tous les fantômes de ma fantaisie et toutes les hésitations de mon regard. Il me semblait avoir conquis je ne sais quel trésor d’infini dont j’avais ignoré l’existence. […] » 563 (Cf. Culture. Beauté, Femmes. Écrivaines. Remarquables. Sand George)

Culture (Sankara Thomas) : Thomas Sankara [1949-1987] auteur de :
« La domination culturelle est la plus souple, le moins couteuse et la plus efficace. » 564
Mais la domination des armes lui fut fatale… (Cf. Hommes. Féminisme. Sankara Thomas)

Culture (Sartre Jean-Paul) : 1980. Jean-Paul Sartre [1905-1980], dans Baudelaire, auteur de :
« […] La classe au pouvoir préfèrera toujours un dandy à un révolutionnaire, de la même façon que la bourgeoisie de Louis-Philippe tolérera plus volontiers les outrances de l’Art pour l’Art que la littérature engagée de Hugo, de Sand et de Pierre Leroux. » 565 (Cf. Culture. Littérature, Politique. Révolution)

Culture (Savak) : 2010. Je lis dans Le Shah de Ryszard Kapuściński [1932-2007] :
« La Savak, [police politique du Shah d’Iran, célèbre pour ses monstrueuses tortures, créée en 1957, « avec l’assistance de la CIA et du Mossad » [Wikipédia] comptait dans ses rangs des brutes ignares qui s’acharnaient particulièrement sur les personnes cultivées. » 566
La Savak n’en eut pas le monopole… (Cf. Politique. Torture. État. Répression)

Culture. Bénédicte Savoy :

Culture (Savoy Bénédicte) (1) : (30 mars) 2017. À l’écoute, ce matin, de l’éblouissante leçon inaugurale au Collège de France de Bénédicte Savoy [qualifiée de « singulière et belle » par France Culture] 567 je me suis prise un instant à rêver d’un possible équivalent de la pensée dans le cadre d’une analyse des mécanismes de création de la culture patriarcale. Nous en sommes à mille lieux…
N.B. L’intitulé de cette leçon présentée par France Culture [publiée sous ce titre par Fayard] : Objets du désir, désirs d’objets me paraît inapproprié concernant les interrogations de Bénédicte Savoy qui, revendiquant « une éthique du patrimoine » (5 décembre 2017), s’interroge sur les « spoliations » et les « translocations » des œuvres d’art. Et pose la question fort politique : « À qui appartient la beauté ? », ou, plutôt, plus justement : « À qui appartiennent les œuvres d’art volées ? » (Cf. Culture. À qui appartient la beauté ? . Vol, Langage. Mots. Critique de : « Translocation », Politique. Colonialisme)

Culture (Savoy Bénédicte) (2) : (6 janvier) 2023. Bénédicte Savoy, à propos de « l’art nègre », auteure de : « Aimer la culture des autres, ne veut pas dire : aimer les autres. »
L’écouter est toujours un immense plaisir : son immense culture non seulement nous apprend ce qui ne nous a jamais été appris, ce que ce que nous ignorons, mais en sus sa seule vision de la culture nous permet de voir, de comprendre, à quelle point la vision dominante occidentale, française de la culture, de l’histoire, est close, étouffante, étriquée parce qu’elle est si méprisante pour les cultures des peuples qui ont été colonisés… et au-delà. 568 (Cf. Culture. « Occidentale »)

Culture (Scandale) : (18 mai) 2022. Lu dans Le Canard enchaîné :
« Chaque fois, les œuvres [de Mauricio Cattelan] ont provoqué le scandale, ce qui est la meilleure façon de doper la cote d’un artiste. » 569 (Cf. Penser. Valeur, Économie)

Culture. Sciences-po :

Culture (Sciences-po) (1) : (7 novembre) 1953. Matthieu Galey [1934-1986] écrit dans son Journal :
« À Sciences-po, j’ai pour maître de conférences l’examinateur goguenard qui m’a fait passer le concours d’entrée. C’est un normalien tombé dans la finance, […] Monsieur Pompidou. Très dilettante, il n’a pas l’air de nous prendre au sérieux, une cigarette au coin du sourire. Mais c’est un pragmatique avec de bonnes recettes : […] ‘N’oubliez jamais que vous êtes ici pour apprendre à parler clairement de ce que vous ne connaissez pas’. » 570 (Cf. Hommes. « Politiques », Penser. Pensées. Claires, Politique. Élites, Économie)

Culture (Sciences-po) (2) : (18 avril) 2018. Sciences-po est occupé :
« Ici sont formés ceux qui sélectionnent. Bloquons la fabrique à élites ».
- Fin de l’occupation le 20 avril : la banderole à elle seule valait vraiment la peine.
* Ajout. 25 août 2018. Paul Nizan [1905-1940] avait déjà traité l’École normale supérieure d’« usine à élites ». 571 (Cf. Politique. Élites)

Culture (Serge Victor) : (25 avril) 1943. Victor Serge [1890-1947], dans ses Carnets, écrit :
« La culture est l’œuvre des classes riches, faite à leur image et pour leur service : elle embrasse les bonnes mœurs, la morale, la religion dans ses formes développées, l’art, le langage même. » 572 (Cf. Langage, Penser. Serge Victor, Psychanalyse. Serge Victor)

Culture (Séguéla Jacques) : 1984. Jacques Séguéla, publicitaire, auteur de :
« Le métier d’écrire est aussi savoir se faire lire. Tout hommes de lettres doit être un homme de spectacle. » Et de :
« Elle fout le camp, la civilisation de l’écrit. Écrire n’est plus reconnu d’utilité publique. Pour survivre, l’écriture est obligée de s’afficher marchandise. Car le livre est un produit, même s’il est morceau d’âme. Alors comment les scribes ne changeraient-ils pas ? Leur immobilisme de façade n’est qu’un simple refus du temps. Jouer les poètes maudits ou les trouble-culture était la panacée de nos salons littéraires. La bataille d’Hernani, quel coup de pub ! Chemin faisant, la publicité d’un auteur est passée du bouche-à-oreille au talk-show télévisé. » 573
- De l’abîme entre la pratique et l’analyse, entre la critique du réel et l’adhésion au réel, tout ceci n’étant possible que dans la confusion intellectuelle… (Cf. Économie. Publicité)

Par ordre chronologique. Culture. Sorbonne :

Culture (Sorbonne) (1) : 1968. Lu dans le poème de Jacques Prévert [1900-1977], intitulé : Mai 68 :
« […] On ferme ! / On ferme la cinémathèque et la Sorbonne / On ferme ! / On verrouille l’espoir / On cloître les idées / On ferme ! / ORTF bouclée / Vérités séquestrées / Jeunesse bâillonnée ! / On ferme ! / Et si la jeunesse ouvre la bouche / Par la force des choses / Par les forces de l’ordre / On la lui fait fermer / On ferme ! […] » 574

Culture (Sorbonne) (2) : (18 avril) 2018. La Sorbonne, depuis l'évacuation samedi des étudiant-es, est fermée « jusqu'à nouvel ordre sur décision du Rectorat » depuis lundi [m’] annonce la Bibliothèque. Dans le plus total silence à ce jour des médias. (Cf. Culture. Bibliothèque, Politique)
* Ajout. 27 avril 2018. Situation inchangée. Un État qui a tant de mépris pour la culture et qui a si peur de sa jeunesse a peu d’avenir.
* Ajout. 2 mai 2018. Je reçois un mail d’annonce de la réouverture ce jour - décidée par le Rectorat, le ministre de l’intérieur, le président de l’université ? - sans que jamais, à ma connaissance, la fermeture ait été annoncée par la presse.
- Puis, je lis sur le site de la Bibliothèque : « Le dispositif Vigipirate a été élevé au niveau ‘alerte attentat’ [alors que c’est du risque de l’occupation de la Sorbonne par les étudiant-es qu’ils ont peur] en région Île-de-France : il se traduit notamment par un renforcement du contrôle d’accès à l’entrée du bâtiment Sorbonne. La carte de lecteur de la BIS ne constitue ainsi plus un justificatif suffisant pour accéder à ce bâtiment et donc à la bibliothèque de la Sorbonne. »
* Ajout. 3 mai 2018. Je lis le lendemain : « Ce mercredi 2 mai, la BIS est fermée aux lecteurs, l’accès à la Sorbonne étant limité. »
* Ajout. 4 mai 2018. « La Bibliothèque est fermée au public jusqu’à nouvel ordre. »
J’apprends qu’il est néanmoins possible de rendre des livres, mais sans y entrer : en remettant ses livres sur le trottoir au vigile qui, lui, les donne à quelqu’un à l’intérieur. Ce que j’ai fait.
* Ajout. 25 mai 2018. Un car de police est garé juste en face de l’entrée de la porte de la Sorbonne, elle-même à demi fermée.

Culture (Sorbonne) (3) : (19 septembre) 2018. Combien d’attente pour pouvoir occuper une place en bibliothèque ?
* Ajout. 4 mars 2020. 15 h 45, la bibliothèque est « saturée ». (Cf. Culture. Bibliothèque)

Culture (Sorbonne) (4) : (25 septembre) 2018. Entendu un homme présenter la Sorbonne à des étrangers :
« Quand on sort de la Sorbonne, on est quelqu’un de très bien », formulé sur un ton respectueux, mais marqué gestuellement par l’autosatisfaction et la suffisance [censées être celles de ceux et celles « sorti-es de la Sorbonne ».]

Culture (Sorbonne) (5) : (10 septembre) 2019. À l’entrée de la Sorbonne, sous le porche, deux piles de journaux à la disposition de qui voulait les prendre et les lire : La Tribune et Investir.
* Ajout. 10 décembre 2019. En sus des deux cités, quelques fois aussi : La Croix.

Culture (Soumbounou Moussa) : (4 février) 2021. Moussa Soumbounou, auteur de :
« J’ai grandi en cité. À Meaux. Très tôt je me suis intéressé à la musique. […] On m’a toujours parlé Soninké. On m’a toujours parlé Bambara. J’ai toujours entendu du Wolof chez les voisins. J’ai entendu l’Arabe Maghrébin. J’ai entendu le Portugais dans la cité. […] Le Français est le socle commun. » 575

Culture (Souvenir) : (16 mai) 2021. À l’écoute fortuite, sur France Culture, du nom de Mohammed Dib [1920-2003], je me suis soudainement souvenue de ma lecture de son livre La grande maison [1952] que j’ai totalement oublié mais dont je me souviens très bien, près d’un demi-siècle après, à quel point je l’avais aimé, relu, et dont je découvre sûrement il m’avait marquée. 576 (Cf. Culture. Livres)

Culture (Staël Germaine de) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, auteure de :
« On ne peut donner de la vie aux objets de l’art que par la connaissance intime du pays et de l’époque dans laquelle ils ont existé. » 577

Culture. Statues :

Culture (Statues) (1) : (12 juillet) 2020. En cette époque - bien tardive - de déboulonnage de statues, combien resteraient-elles encore debout si l’on décidait de retirer de nos horizons toutes celles représentant, aux pieds des hommes, à genoux, assises, sous eux, effondrées, enlacées, à peine issues de la pierre, des femmes, osant à peine quémander un regard, implorantes, souffrantes, béates d’admiration, leur offrant enfants, palmes et lauriers, animalisées ? (Cf. Corps. Genoux. Pieds, Relations entre êtres humains. Admiration, Patriarcat. Statuaire)

Culture (Statues) (2) : Sous le buste et le fier visage de la statue de Frédéric Chopin [1899], vêtu, cravaté, du jardin du Luxembourg, émerge issue de la pierre de la stèle qui les supporte une portion de femme indifférenciée dont on voit une moitié de visage et le dos nu. (Cf. Corps. Visage, Patriarcat. Statuaire)

Culture (Statues) (3) : Encore au Jardin du Luxembourg, la statue d’Eugène Delacroix [1798-1863] : ridicule et obscène. À enlever.

Culture (Statues) (4) : Toujours au Jardin du Luxembourg, la statue : Le triomphe de Silène de Jules Dalou [1838-1902] : ignoble. À enlever.

Culture (Statues) (5) : Encore et toujours au jardin du Luxembourg, je lis, sous la statue de Marie Stuart [1542-1593], ceci :
« Série de reines et femmes illustres. […] 20 sculptures des reines, saintes ou célébrités ayant marqué l’histoire de France. […] » En quoi s’agit-il d’une présentation patriarcale ? Jamais les hommes seraient présentés en tant que ‘rois, saints ou célébrités’. Sans insister sur le déséquilibre, pour employer un euphémisme, numérique… (Cf. Culture. Patriarcale, Politique. Égalité, Histoire. Patriarcale)

Par ordre chronologique. Culture. Statues :

Culture. Statues (1) : 1765. Denis Diderot [1713-1884], dans Sur l’estampe de Cochin, auteur de :
« Les femmes penchées sont si belles. » 578 (Cf. Femmes. Belles, Patriarcat. Statuaire)

Culture. Statues (2) : (22 juin) 1770. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à D’Alembert [1717-1783], après avoir cité une de ses analyses dans Le siècle de Louis XIV [1751] :
« C’est un ancien usage des sculpteurs de mettre des esclaves aux pieds des statues des rois. Il vaudrait mieux y représenter des citoyens libres et heureux », poursuit en évoquant « cette coutume barbare de sculpter l’esclavage aux pieds de la royauté. Il faut espérer au moins que cette lâcheté insultante à la nature humaine ne reparaîtra plus. » 579
* Ajout. 10 janvier 2022. « […] comme si on ne pouvait louer les grands que par les maux dont ils ont accablé l’humanité. » 580
N.B. Il en est de même concernant la représentation des femmes. (Cf. Corps. Pieds, Patriarcat. Statuaire)

Culture (Statues) (3) : 1997. La coupole du parlement d’Helsinki est « ornée de sept statues. Six d’entre elles représentent des hommes nus qui incarnent des figures historiques de la société finlandaise ; le marin, l’agriculteur, le bûcheron. La septième au milieu est celle d’une femme. C’est la seule statue qui tourne le dos à l’hémicycle. On voit la face postérieure, splendide, du corps de cette femme tenant sur son bras droit un bébé qui, lui, se montre de face, comme la statue des hommes. » 581 (Cf. Culture. Statuaire. Politique)

Culture. Stendhal :

Culture (Stendhal) (1) : (22 mars) 1806. Stendhal [1783-1852] écrit à sa sœur Pauline [Beyle. 1786-1857] :
« Rousseau [Jean-Jacques. 1712-1778] a pris les arts pour les causes de la corruption qui les accompagne toujours ; il n’a pas vu que les arts, comme la corruption, venaient de la même cause : la richesse superflue qui rend oisif. » 582

Culture (Stendhal) (2) : 1857. Stendhal [1783-1842], dans De l’amour, estime que : « par les lois du roman, la peinture de l’amour vertueux est essentiellement ennuyeuse et peu intéressante. » 583
Outre, qu’à titre personnel, je considère le Saint-Preux de la Nouvelle Héloïse, infiniment plus intéressant que Don Juan et tant d’autres de ses innombrables épigones, disciples, élèves…, - et qu’il en est de même concernant Julie d’Étanges au regard de madame de Tourvel [Les liaisons dangereuses], je réalise mieux à cette lecture de Stendhal que retirer aux hommes, littérateurs ou non, leurs stratégies de séduction - ou plutôt ce qu’ils ont présenté et qualifié sous cette dénomination - c’est leur retirer leurs pouvoirs. Ce n’est donc ni la vertu, ni les bons sentiments, que dans la littérature, ils récusent, c’est leur domination qui fait nécessairement fi de toute justice. D’où la nécessité de dévaluer les femmes, à n’importe quel prix, n’importe comment, avec n’importe quel argument, y compris ici, en faisant fi de toute vertu, et donc de toute morale. (Cf. Culture. Gide André. Littérature, Femmes. Vertu, Hommes. Remarquables. Don Juan)

Culture (Stroheim Erich von) : 1949. Georges Sadoul [1904-1967], dans son Histoire du cinéma mondial. Des origines à nos jours, auteur de :
« Lors de la présentation de La Veuve joyeuse [1925], Stroheim [Erich von. 1885-1957] se leva pour crier au public : ‘Ma seule excuse d’avoir dirigé une telle ordure, c’est que j‘ai une femme et des enfants à nourrir.’ » 584 (Cf. Hommes, Famille, Langage. Verbe. Avoir, Patriarcat, Économie. Argent)

Culture. Style : Cf. Langage. Style

Culture (Succès) : (23 octobre) 1846. Gustave Flaubert [1821-1880], dans une lettre à Louise Colet [1810-1876], auteur de :
« Quand on a quelque valeur, chercher le succès c’est se gâter à plaisir, et chercher la gloire, c’est peut-être se perdre complètement. » 585

Culture (Surréalisme) : (23 janvier) 1968. Michel Leiris [1901-1990], auteur de :
« La civilisation occidentale que comme presque tous les surréalistes, je vomissais. » 586 (Cf. Culture. « Occidentale », Politique. « Occident », « Sciences » sociales. Ethnologie)

Culture (Sylvestre Anne) : (20 décembre) 2018. Anne Sylvestre [1934-2020], auteure de :
« J’ai écrit des chansons pour ne pas avoir à expliquer. » 587 (Cf. Culture. Chansons, Femmes. Artistes, Remarquables, Penser. Expliquer, Histoire. Historiographie. Patriarcale)

Culture (« Talents d’agrément ») : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, fait un bilan critique de l’éducation artistique donnée aux jeunes filles des milieux dans lesquels pourtant on jugeait bon et on avait les moyens de le leur en conférer une :
« En somme, toutes ces leçons étaient un peu d’argent perdu. Elles étaient trop superficielles pour nous apprendre réellement aucun art. Elles n’avaient qu’un bon résultat, c’était de nous occuper et de nous faire prendre l’habitude de nous occuper nous-mêmes. Mais il eut mieux valu éprouver nos facultés, et nous tenir ensuite à une spécialité que nous eussions pu acquérir. Cette manière d’apprendre un peu de tout aux demoiselles est certainement meilleure que de ne leur rien apprendre ; c’est encore l’usage [en 1847], et on appelle cela leur donner des talents d’agrément. […] » 588 (Cf. Femmes. Artistes. Foucher Adèle, Jeunes filles)

Culture (Télévision) : (juillet) 2018. Gérard Mordillat dans un article du Monde Diplomatique, auteur de :
« Monsieur Patrick Lelay [1942-2020] [patron de TF1] avait fait scandale en affirmant [le 11 juillet 2004] que sa tâche de diffuseur était de ‘rendre disponible’ le cerveau du téléspectateur, ‘c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages’. Pour une fois qu’un responsable de chaîne parlait sans détour, on aurait dû l’applaudir, au moins pour sa franchise. » 589 (Cf. Êtres humains. Cerveaux, Politique. Médias, Économie. Publicité)

Culture (« Test de Bechdel ») : 1985. Le test de Bechdel a pour finalité non pas de porter un jugement de valeur sur le message féministe ou non d’un film, non pas de comparer le nombre respectif de femmes et d’hommes dans un film, mais de proposer une grille de lecture factuelle qui tient compte de trois facteurs : l’œuvre (le film) doit mettre en scène deux femmes identifiables (dont on connaît le nom) ; qui échangent entre elles ; qui parlent d'autre chose que d'un homme. … (Cf. Penser. Grille de lecture)
- Exemples : Deux femmes échangent entre elles du bonheur du foyer et de leurs engagements en soutien à Marine Le Pen…

Culture. Théâtre :

Culture (Théâtre) (1) : mise en scène ? mise en spectacle ? mise en jeux ? mise en œuvre ? mise en création ? mise en valeur ? mise en vie ? …

Culture (Théâtre) (2) : Entendu : « Moi, c’est dans la vie que je cherche le théâtre. »

Par ordre chronologique. Culture. Théâtre :

Culture (Théâtre) (1) : (22 janvier) 1859. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Adolphe Lemoine-Montigny [1805-1880], auteure de :
« Ah ! comme on aime le théâtre quand on n’en fait pas pour de bon. » 590

Culture (Théâtre) (2) : 1861. Piotr Dostoïevski [1821-1881], dans Souvenirs de la maison des morts, concernant le spectacle joué par les bagnards, auteur de :
« J’ai dit ‘théâtre populaire’ : il serait bon que nos investigateurs de la littérature populaire s’occupassent (sic) de faire de soigneuses recherches sur ce théâtre, qui existe, et qui peut-être n’est pas aussi insignifiant qu’on le pense. Je n’ai pu croire que tout ce que j’ai vu dans notre maison de force fût l’œuvre de nos forçats. Il faut pour cela des traditions antérieures, des procédés établis et des notions transmises de génération en génération. Il faut les chercher parmi les soldats, les ouvriers de fabrique, dans les villes industrielles et même chez les bourgeois de certaines petites villes ignorées. Ces traditions se sont conservées dans certains villages et dans les chefs-lieux de gouvernement, chez la valetaille de quelques grandes propriétés foncières. […] »
Sans oublier les femmes, partout où elles sont, partout où elles vivent, rêvent, espèrent, transmettent…. 591 (Cf. Culture « Populaire », Penser)

Culture (Théâtre) (3) : 1920. H. G. Wells [1866-1946], dans La Russie telle que je viens de la voir, auteur de :
« L’art, la littérature, la science, tous les raffinements, tout le mécanisme social, en un mot tout ce que nous entendons par civilisation se trouva soudain compromis.
Pendant un temps, le théâtre fut l’élément le plus stable de la culture russe. Les théâtres étaient là. Personne n’eut l’idée de les piller ou de les détruire. Les artistes avaient l’habitude de s’y rencontrer pour y travailler. Ils continuèrent à se réunir et à travailler comme par le passé. On ne leur retira même pas la subvention officielle qui est de tradition en Russie. Ainsi, chose inouïe, la vie domestique et lyrique traversa sans subir aucun arrêt les tourments les plus violents et elle continue encore à l’heure actuelle. À Petrograd, on donne - nous avons pu nous en rendre compte - plus de quarante représentations tous les soirs. Nous avons constaté qu’il en est à peu près de même à Moscou. […]
Les places sont assignées par tirage au sort et sont généralement gratuites. Pour une représentation, les billets sont, par exemple, distribués gratuitement un jour aux unions professionnelles, le lendemain aux soldats de l’armée rouge et à leur famille, le troisième jour aux enfants des écoles, et ainsi de suite. Il se pratique bien un commerce de billets, mais il n’est nullement prévu par le règlement. » 592

Culture (Théâtre) (4) : 1931. Emma Goldman, [1869-1940], dans Vivre ma vie, concernant le théâtre d’Orlenev [1869-1932] à New York - dont elle fut « le manager » - se souvient :
« Au plus fort de ces bouleversements, Orlenev et sa troupe se produisirent au petit théâtre de la 3e Rue. Personne ne se souciait de la laideur de l’endroit, de son acoustique effroyablement mauvaise, de la scène étroite qui empêchait toute mobilité, des décors atrocement mal peints ou des accessoires incongrus empruntés à une douzaine d’amis différents. Nous étions trop remplis de la Russie nouvelle, trop émus à l’idée que ces grands artistes allaient représenter pour nous les rêve de la vie. À l’instant où le rideau se leva enfin, le public éclata d’une joie immense qui roula tel un coup de tonnerre jusqu’aux comédiens ; elle les porta à des sommets d’expression artistiques dépassant de loin tout ce qu’ils avaient joué jusqu’alors. Le petit théâtre devint une oasis dans l’art dramatique New Yorkais. » 593 (Cf. Culture. Russie bolchévique)

Culture (Théâtre) (5) : (21 février) 1974. Pour une histoire du théâtre Groupe Octobre [1932-1934], écouter l’émission de France Culture, « Remettez-nous ça, le groupe Octobre [raconté par ceux qui l’ont fait]. » [2ème diffusion. 30 juillet 2018]
N.B. Une femme - non nommée (à retrouver) - transmet ses souvenirs du voyage à Moscou en 1933 et évoque la présence de Suzanne Montel [?-?] et de Gisèle Prévert [1912-1987].
Sur Wikipédia, on peut lire le nom d’autres femmes : Sylvia Bataille, Raymonde Fuchsmann, Ida Lods, Agnès Capri, Germaine Pontabry…
N.B. J’ai noté : « On s’en foutait d’avoir notre nom sur le journal… » (Cf. Culture. Boal Augusta. New Deal)

Culture (Théâtre) (6) : 1986. Lu dans Hard Times. Histoires orales de la grande dépression de Studs Terkel [1912-2008] :
« En 1936, j’ai rejoint le Federal Theater. Le projet 891. Les directeurs et producteurs s’appelaient Orson Wells [1915-1985] et John Houseman [1902-1988]. […] Ce qui était extraordinaire avec le Federal Theatre, c’est qu’on n’était pas tenu par des critères commerciaux. On pouvait prendre une pièce poétique et la mettre en scène. Et faire du théâtre expérimental. Le Living Newspaper a créé des productions passionnantes. […] »
- Une note précise que ce théâtre était l’un des « Federal Arts Projects [WPA] sous l’auspice du New Deal : ‘C’était un concept idéaliste pour impliquer tout le pays : l’acteur au chômage devait devenir un travailleur du divertissement. Faire sa part du travail’. N’étaient pas employés seulement des acteurs et des danseurs qualifiés, mais aussi des gens du cirque et du vaudeville. » 594 (Cf. Culture. Boal Augusta. New Deal)

Culture (Théâtre) (7) : 1986. Lu dans Hard Times. Histoires orales de la grande dépression de Studs Terkel [1912-20008] :
« […] Mais le plus important, c’est que l’artiste travaillait pour quelqu’un qui ne portait aucun jugement esthétique. De temps en temps, on tombait sur un directeur, dans tel ou tel quartier, qui avait ses artistes préférés, mais pour la première fois, les artistes avaient un patron, le gouvernement, qui ne portait aucun jugement esthétique. [...] Les artistes pouvaient faire tout ce qui leur plaisait. On avait des superviseurs, c’est vrai. Des artistes qui étaient déjà reconnus. Ils venaient visiter nos ateliers, peut être deux fois par semaine. Quand le travail était fini, il appartenait au gouvernement, bien sûr. » 595 (Cf. Culture. Boal Augusta. New Deal)

Culture (Théâtre) (8) : 2000. Judith Thurman, dans sa biographie de Karen Blixen [1885-1962], auteure de :
« Le théâtre familial a été une institution chère aux classes oisives du XIXème siècle. C’était aussi l’une des rares sources d’encouragement pour les ambitions créatrices des jeunes filles et il est frappant de constater combien de femmes écrivains du siècle dernier commencèrent leur carrière comme dramaturges ou comme impresarios au sein de leur propre famille. » 596 - Un exemple particulièrement signifiant : George Sand [1804-1876]. (Cf. Femmes. Ambition. Écrivaines. Jeunes filles, Patriarcat)

Culture (Théâtre) (9) : (21 mai) 2022. Entendu sur France Culture Maria Casarès [1922-1996] affirmer :
« Pendant longtemps, on ne se servait pas de son corps au théâtre. » 597 (Cf. Corps, Femmes. Artistes. Casarès Maria)

Culture (Tolstoï Léon) : (17 août) 1909. Léon Tolstoï [1828-1910], écrit dans ses Carnets :
« Comme nous, les hommes, sommes ridicules de nous organiser des divertissements par des moyens extérieurs. » 598

Culture (Toulouse-Lautrec Henri de) : 1895. Henri de Toulouse-Lautrec [1864-1901], auteur de :
« […] Toujours et partout, la laideur a ses accents de beauté. C’est passionnant de les découvrir, là où personne ne les voit. » 599 (Cf. Femmes. Beauté)

Culture (Toscan du Plantier Daniel) : 1992. Daniel Toscan du Plantier [1941-2003], dans Bouleversifiant, concernant Marta Meszaros, auteur, de :
« Il en est d’elle comme de tant de réalisatrices qui ont choisi de confondre cinéma féminin et cinéma féministe, jusqu’à notre grande Agnès Varda [1928-2019] nationale : le public les a rarement suivies, et d’abord les femmes, qui ne se sont jamais senties vraiment impliquées dans cet affrontement aux hommes que chacune règle à sa façon, dans la vie, tant bien que mal. Quel que soit la cause, il n’y a guère d’espace pour le cinéma militant qui ne plait qu’à ceux et celles qui le font. […] » Du même :
« Il faut plus que tout protéger l’argent qui respecte le talent, le talent que respecte l’argent. » 600
- Pour rappel, le producteur Daniel Toscan du Plantier a été notamment, de 1988 à sa mort en 2003, président d’Unifrance, organisme chargé de « promouvoir le cinéma français dans le monde. » (Cf. Culture, Cinéma, Argent, Femmes. « Féminin ». Artistes. Varda Agnès, Hommes. « Modestes », Féminisme. Antiféminisme, Justice. Procès. Toscan du Plantier Sophie, Politique)

Culture (Tragédie) : (20 septembre) 2019. Sur France Culture, un auteur de BD après avoir affirmé :
« Je ne fais pas d’actu politique, je suis hyper sensible, je trouve ça anxiogène » déclare, concernant sa dernière publication, :
« C’est une tragédie, il faut qu’il y ait des morts. » 601

Par ordre chronologique. Culture. Transmission :

Culture (Transmission) (1) : (12 janvier) 1817. Astolphe de Custine [1790-1857], dans une lettre à Rahel Varnhagen [1771-1833], auteur de :
« Ce qui me frappe dans un livre, c’est moins ce qu’il dit explicitement, que la sphère d’idées de laquelle il découle, et dans laquelle il me transporte. […] » 602 Oui.

Culture (Transmission) (2) : 1942. Hélène Berr [1921-1945], dans son Journal, écrit :
« L’essence suprême de l’art de Keats [John. 1795-1821], c’est sa puissance de suggestion. L’Ode à l’automne, par exemple, s’est prolongée en moi, [lingered deliciously] a persisté délicieusement en moi, bien après que je l’ai relue. » 603

Culture (Truffaut François) : (16 septembre) 2019. Entendu de François Truffaut [1932-1984] : « Je hais le documentaire. » 604
Pourquoi un tel verbe ? Par crainte de l’amalgame, en déconsidérant ce dont on a peur pour mieux se rehausser à ses propres yeux ? (Cf. Culture. Cinéma, Relations entre êtres humains. Haïr)

Culture. Donald Trump :

Culture (Trump Donald) (1) : (5 août) 2019. Donal Trump n’a pas rendu hommage à Toni Morrison [1931-2019] lors de son décès.
J’ai aussi lu, sans l’avoir vérifié, que les Républicains (Américains) s’étaient alignés sur sa position : le silence. (Cf. Femmes. Écrivaines)

Culture (Trump Donald) (2) : (9 juin) 2021. Entendu, sur OCS, dans l’émission de Bill Maher, Real Times, Donald Trump affirmer :
« J’adore les gens incultes. »

Culture (Tulard Jean) : 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, concernant Don Siegel [1912-1991], auteur de :
« Il a fait ses études chez les jésuites puis à Cambridge. Sa culture est incontestable, mais il sait l’oublier dès qu’il passe derrière la caméra, pour le plus grand plaisir du spectateur. » 605

Culture (Tzara Tristan) : (12 décembre) 1963. Tristan Tzara [1896-1963], interrogé par Madeleine Chapsal [1925-2024] évoque le mouvement Dada [1916-1921] dont il trouve « drôle de voir combien tant d’idées ‘révolutionnaires’ ! à l’époque sont passées dans le commun ».
Il rappelle néanmoins que ses membres « s’attaquaient à tout. La Guerre, la Patrie, la Famille, la Religion, la Logique, l’Ordre » et précise que « bien des choses, à cette époque, s’écrivaient avec une majuscule. » Il poursuit :
- « Nous étions contre, contre tous les systèmes, et pour l’individu. Nous étions même contre le manque de système s’il devenait un principe.
Dada était pour la spontanéité, pour l’action individuelle. Nous n’étions unis que par des liens d’amitié. […]
- Dada avait un but humain, un but éthique extrêmement prononcé !
L’écrivain ne faisait aucune concession à la situation, à l’opinion, à l’argent…
On se laissait malmener, par la presse, par la société, cela prouvait que nous n’avions pas composé avec elle.
En sommes, nous étions très révolutionnaires et très intransigeants.
Dada n’était pas seulement l’absurde pas seulement une blague.
Dada était l’expression d’une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914 et pendant la souffrance.
Ce que nous voulions c’était faire table rase des valeurs en cours, mais au profit, justement, des valeurs humaines, plus hautes. […] » 606 (Cf. Langage. Majuscule, Penser, Politique. Révolution, Histoire. Chesneaux Jean)

Culture (Ukraine. 2023) : (21 juillet) 2023. Lu : Le ministre de la culture d’Ukraine a quitté ses fonctions. Il a annoncé son départ sur le réseau de messagerie Telegram :
« J’ai remis ma lettre de démission au Premier ministre (jeudi) soir, en raison d’une vague d’incompréhension quant à l’importance de la culture en temps de guerre » a expliqué Oleksandre Tkatchenko. « Pendant la guerre, les fonds privés et budgétaires pour la culture ne sont pas moins importants que pour les drones, parce que la culture est le bouclier de notre identité et de nos frontières ». (Cf. Politique. Guerre)

Culture (Utilitariste) : 1996. Stéphane Hessel [1917-2013], dans Danse avec le siècle, se souvient :
« Il m’est arrivé aussi de faire des vers et de les adresser à de belles dames mais sans en obtenir les faveurs espérées. » 607

Culture (Vaillant-Couturier Paul) : 1987. Paul Vaillant-Couturier [1892-1937], dans Enfance, auteur de :
« Toute la culture morte qui l’environnait, au milieu de la quelle il vivait, qui le modelait, qui le formait, mais sont il éprouvait un besoin immense d’évasion lui semblait un mur de prison contre lequel il se cognait la tête. […]
Il souffrait au fond de ce manque d’explication, de cette stricte observance des programmes, de cette culture fabriquée en série pour une moyenne donnée, d’une organisation scolaire qui interdisait en fait à un professeur chargé d’instruire quarante élèves, de les instruire intelligemment et de leur dire la raison vraie de cette culture quelle qu’eut été sa bonne volonté ou son intelligence. Cela il aurait été bien incapable de l’exprimer, mais il le sentait obscurément. »
Il évoque aussi « la nécropole de la culture classique » du lycée et l’« étroit nationalisme franco-antique [qui] domine les études classiques ».
Et enfin : « Cette culture classique […] donnait une formation du 18ème siècle à un garçon du 2ème. Elle le préparait à vivre deux [siècles] en arrière. Non seulement, elle n’expliquait pas le monde dans lequel il était appelé à vivre, mais elle en imposait la plus fausse des images. » (Cf. Enfants. Éducation) 608

Culture (Valéry Paul) : 1973. Jean-Louis Curtis [1917-1995] débute sa Préface à Les aventures d’Oliver Twist - 1839 - de Charles Dickens [1812-1870], ainsi :
« On raconte que Valéry [Paul. 1871-1945], ayant lu les premières pages de David Copperfield, déclara qu’il voyait ‘comment c’était fait’ et qu’il pourrait tenir le pari d’écrire la suite sans trop s’écarter de l’original. Sur quoi, il ferma le livre, qui avait cessé de l’intéresser. » 609
Si le ‘on’ disait vrai, imbécile et inhumain sur le fondement d’un formalisme a priori. (Cf. Culture. Léautaud Paul. Patriarcale)
N.B. Cette édition en transformant Oliver en Olivier l’a ‘nationalisé’ et a donc déformé le titre du roman. J’ai repris le juste prénom.

Culture. Valeur :

Culture (Valeur) (1) : Dans la constitution du prix d’une œuvre d’art, quelle est la part relative de la valeur de l’œuvre et de celle de son auteur-e ? La question peut être posée, mais elle n’a pas de réponse, car la notion de valeur, elle-même relative, n‘a pas de signification. Ou, plutôt, soit elle est décidée par ‘le marché de l’art, soit elle a la valeur que chacun-e lui accorde, les prix se situant, aléatoirement, sans doute, entre ces deux opposés.
(Cf. Économie. Marché)

Par ordre chronologique. Culture. Valeur :

Culture (Valeur) (1) : Molière, dans Les femmes savantes, auteur de :
« Guenille si l’on veut, ma guenille n’est chère. » 610

Culture (Valeur) (2) : (9 mai) 2021. Jérôme Garcin, dans Le masque et la plume, sur France Inter, auteur de :
« Que valent les nouveaux livres de William Boyd, Adeline Dieudonné, Ariane Chemin, Dominique Bona ?»

Culture (Valeur) (3) : (9 juillet) 2021. Le manuscrit des Cent Vingt journées de Sodome du marquis de Sade a été acquis par l'État pour la Bibliothèque nationale de France, a annoncé vendredi le ministère de la Culture. L'État avait lancé en février un appel au mécénat d'entreprise en vue de cette acquisition de 4,55 millions euros.
« Véritable monument, texte capital de la critique et de l'imaginaire, sulfureux et devenu un classique, il a profondément marqué de nombreux auteurs », a souligné le ministère dans un communiqué. (AFP)
- Le ministère de la culture n’a pas jugé nécessaire de préciser qu’il s’agissait d’un « monument » ‘national’, ni en quoi ce texte était-il « capital », fusse pour « la critique » et « l’imaginaire » - de qui aurait-il pu s’interroger ? - ce que signifiait « sulfureux », ni quelle est la nature de la « marque » qu’il aurait imprimé « à de nombreux auteurs », pas plus que ceux-ci n’ont été cités. (Cf. Langage. Mots, Critique de mots : « Sulfureux »)

Culture (Van Gogh Vincent) : Vincent Van Gogh [1853-1890] a vendu un tableau dans sa vie. (Cf. Culture. Valeur, Économie)

Culture (Varda Agnès) : Agnès Varda [1929-2019], auteure de :
« C’est en filmant qu’on devient filmeronne. » 611 (Cf. Culture. Cinéma, Femmes. Artistes. Varda Agnès, Langage. Féminisation du langage)

Culture (Varnhagen Rahel) : 1807. Rahel Varnhagen [1771-1833], auteure de :
« Un être cultivé n’est pas celui que la nature a traité de manière très généreuse ; un être cultivé, c’est celui qui use des dons qu’il possède avec bonté et sagesse, à bon escient et de la manière la plus haute. Celui qui peut envisager d’un regard ferme ses lacunes et sait reconnaître ses défauts. Ceci est pour moi un devoir et non un don et constitue seulement à mes yeux l’être cultivé. » 612 (Cf. Penser. Liberté. Pensée. Varnhagen Rahel)

Culture (Vérité) : Astolphe de Custine [1790-1857] concernant Les Burgraves de Victor Hugo [1802-1885], auteur de :
« La décadence du goût commence par l’indifférence à la vérité. » 613 (Cf. Patriarcat, Penser. Vérité)

Culture (Vincent Christian) : 2018. Christian Vincent, sur France Inter, chantonnant les premiers vers de la chanson de Fréhel [1891-1951], intitulée Ohé les copains [1939] :
« Ohé les copains / Venez-vous rincer la gueule / Ce soir, je suis toute seule /
Il est mort ce matin !
» en conclut finement :
« Ce pourrait être une chanson que reprennent les féministes d’aujourd’hui : ce pourrait être très intéressant. […] »
- Préalablement il avait aussi chantonné ces deux vers de la chanson de Fréhel « La coco » [1930] : « Je prends de la coco [cocaïne] ; ça trouble mon cerveau », chanson qu’il avait qualifiée de « très amusante ».
- Du même : « J’ai horreur des films à thèse ; j’ai horreur des idées qui pèsent des tonnes. […] Tout ça me parait très lourd. […] » 614 (Cf. Culture. Patriarcale, Êtres humains. Cerveaux, Féminisme. Antiféminisme, Penser, Violences)

Culture. Viol :

Culture (Viol) (1) : Oui, les femmes, toutes les femmes sont elles aussi pétries de la culture du viol. Qui donc leur a inculquée ? Sûrement pas elles. (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Viol) (2) : C’est moins la culture du viol qu’il faut évoquer, rappeler, révéler, dénoncer, penser que « la culture patriarcale » dont « la culture du viol » n’est qu’une de ses modalités d’expression. (Cf. Culture. Patriarcale, Patriarcat)

Par ordre chronologique. Culture. Viol :

Culture (Viol) (1) : (30 octobre) 2017. Le jour de l’ouverture à la Cinémathèque de la rétrospective Roman Polanski, dont une pétition [25.000 signatures, le 30 octobre 2017] demande l’annulation, on pouvait lire sur une pancarte :
« Si violer est un art, donnez à Polanski tous les Oscars. » 615
Deux femmes Femmen présentes ont crié avant d’être expulsées :
« Pas d’honneur pour les violeurs. »
- Roman Polanski, présent, dénonce « les zinzins » qui voudraient détruire son œuvre. (Cf. Féminisme, Justice. Polanski Roman, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Polanski Roman)
* Ajout. 1er avril 2021. 2003. Jean Tulard dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, concernant Roman Polanski, auteur de :
« Les malheurs de sa vie privée ont ajouté à ce cosmopolitisme une dimension tragique. »
C’est à ce type de comparaisons que l’on se rend mieux compte des bouleversements survenus dans la conscience collective, ici, en quatorze années, grâce aux femmes et aux féministes, faut-il toujours rappeler. (Cf. Êtres humains. Vie-dite-privée, Féminisme, Patriarcat)

Culture (Vol) : 1992. Je lis dans un Dictionnaires des femmes célèbres :
Dieulafoy Jeanne, née Magre [1851-1916] :
« Elle épousa en 1870 Marcel Dieulafoy, qui fut nommé architecte des Monuments historiques en 1874. En 1881, tous deux allèrent en Perse pour un voyage d’exploration. Ils y retournèrent en 1884-1886 et en rapportèrent les frises des lions et des archers de Darius (aujourd’hui au Louvre dans la salle Dieulafoy). » 616 (Cf. Culture. Savoy Bénédicte, Politique. Colonialisme. État, Nationalisme)

Par ordre chronologique. Culture. Voltaire :

Culture (Voltaire) (1) : 1734. Voltaire [1694-1778], dans ses Lettres philosophiques - Sur les seigneurs qui cultivent leurs terres - auteur de :
« En général, les hommes ont l’esprit de leur état. Pourquoi d’ordinaire, nos magistrats, nos avocats, nos médecins et beaucoup d’ecclésiastiques ont-ils plus de lettres, de goût d’esprit que l’on retrouve dans toutes les autres professions ? C’est que réellement leur état est d’avoir l’esprit cultivé, comme celle d’un marchand est de connaitre son négoce. » 617
N.B. Cf. Karl Marx [1818-1883], auteur de :
« Ce n'est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. » (Cf. Êtres humains. Conscience)

Culture (Voltaire) (2) : (14 novembre) 1735. (2 janvier) 1738. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à l’abbé Desfontaines [1685-1745], écrit :
« La France n’est pas le seul pays où l’on fasse des tragédies ; et notre goût, ou plutôt nos habitudes, de ne mettre sur le théâtre que de longues conversations d’amour ne plaît pas chez les autres nations. » 618
- Plus explicitement, dans une lettre adressée à Jeanne-Françoise Quinault [1699-1788], comédienne, il évoqua « une fade intrigue de galanterie qui rend le théâtre français ridicule aux yeux des étrangers. » 619 (Cf. Culture. Théâtre, Hommes. « Galants ». Relations entre êtres humains. Galanterie. Amour)

Culture (Voltaire) (3) : (5 février) 1738. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée au prince royal de Prusse [futur Frédéric II, roi de Prusse 1712-1786], écrit :
« Ce n’est pas que l’amour ne puisse être une passion digne du théâtre ; mais il faut qu’il soit tragique, passionnée, furieux, cruel et criminel, horrible si l’on veut, et point du tout galant. » 620 (Cf. Culture. Théâtre, Hommes. « Galants », Relations entre êtres humains. Galanterie. Amour. Voltaire)

Culture (Voltaire) (4) : (1er juin) 1739. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à Frédéric II [futur roi de Prusse [1712-1786], concernant la tragédie Zulime qu’il lui adresse, la décrit en ces termes :
« C’est une pièce toute d’amour, toute distillée à l’eau de rose des dames françaises. » 621 (Cf. Culture. « Mélo ». Théâtre, Relations entre êtres humains. Amour. Voltaire, Patriarcat)

Culture (Voltaire) (5) : (26 décembre) 1750. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à Marie-Louise Denis [1712-1790], concernant le rôle (supposé) des femmes dans les tragédies, auteur de :
« Vous autres femmes, vous êtes accoutumées à être le premier mobile des tragédies, comme vous l’êtes dans ce monde. Il faut que vous soyez amoureuses comme des folles, que vous ayez des rivales, que vous fassiez des rivaux. Il faut qu’on vous adore, qu’on vous tue, qu’on vous regrette, qu’on se tue avec vous. […] » 622 (Cf. Culture. Théâtre, Femmes. Amoureuses, Hommes. Rivaux, Patriarcat. Voltaire, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Culture (Voltaire) (6) : (13 novembre) 1751. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée de Postdam au comte d’Argental [1700-1788], lui écrit :
« […] Mais on veut au théâtre de Paris dans le royaume des femmes que les femmes soient plus importantes. J’avais oublié cette loi de votre nation contraire à la loi salique. » 623 (Cf. Culture. Théâtre, Patriarcat. Loi salique, Politique)

Culture (Voltaire) (7) : (1er septembre) 1752. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée au comte d’Argental [1700-1788], lui écrit :
« Plût à dieu qu’on n’eut à craindre que la canaille des gens de lettres, mais la canaille des dévots, celle de la Sorbonne font plus de bruit et sont plus dangereuses. » 624 (Culture. Sorbonne)

Culture (Voltaire) (8) : (21 février) 1759. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à la duchesse Louise-Dorothée de Saxe-Gotha [1710-1767], lui écrit :
« Le roi de Prusse [1712-1786] vient de m’envoyer deux cents vers à sa façon, tandis qu’il se prépare à deux cent mille meurtres. » 625 (Cf. Politique. Guerre)
N.B. Voltaire était particulièrement fier des vers qui lui était adressés par Frédéric II - que celui-ci lui avait un temps demandé de corriger - et auxquels il répondait en vers.
* Ajout. 29 novembre 2021. Cf. notamment la lettre de Voltaire à Frédéric II du 15 avril 1760.

Culture (Voltaire) (9) : (13 octobre) 1759. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à madame du Deffand [1697-1780] qui lui avait demandé des conseils de lecture, lui écrit :
« Pour avoir du plaisir, il faut un peu de passion, il faut un grand objet qui intéresse, une envie de s’instruire déterminée, et qui occupe l’âme continuellement ; cela est difficile à trouver et ne se donne point. ». Et il poursuit, concernant un livre qu’il lui conseille :
« S’il vous voulez en faire une étude sérieuse, il ne tiendra qu’à vous, mais j’ai peur que vous ne soyez pas assez savante, et que vous ne soyez trop délicate. »
Mépris patriarcal d’un homme grossier promis à un brillant avenir… 626 (Cf. Culture. Livres. Patriarcale, Êtres humains. Âmes, Hommes. Grossiers, Femmes. Infantilisation, Patriarcat)

Culture (Voltaire) (10) : (18 décembre) 1759. Dans une lettre en date adressée à Saverio Bettinelli [1718-1808], après avoir évoqué « les frères inquisiteurs» ; après avoir dénoncé « un pays où l’on saisit aux portes des villes les livres qu’un pauvre voyageur a dans sa valise » ; après avoir affirmé « n’être point curieux de demander à un jacobin, à un dominicain la permission de parler, de penser et de lire », après avoir déclaré son « horreur » du « lâche esclavage de l’Italie », Voltaire [1694-1778], poursuit :
« Je crois Saint-Pierre de Rome fort beau, mais j’aime mieux un livre anglais écrit librement, que cent mille colonnes de marbre. » 627 (Cf. Culture. Censure. Statues, Politique. Esclavage)

Culture (Voltaire) (11) : (11 mai) 1761. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Helvétius [1715-1771], auteur de :
« Le nombre est petit [celui des « gens qui pensent »] je l’avoue, mais il sera toujours respectable. C’est ce petit nombre qui fait le public. Le reste est vulgaire. Travaillez donc pour ce petit nombre sans vous exposer à la démence du grand nombre. » 628 (Cf. Êtres humains. Restes, Penser, Politique. Démocratie)

Culture (Voltaire) (12) : (15 décembre) 1773. Voltaire [1694-1778], concernant ses critiques de Corneille [1606-1684], dans une lettre écrite à D’Alembert [1717-1783], auteur de :
« C’est se moquer du monde que de dire, admirez ces sottises, parce que l’auteur a fait autrefois de bonnes choses. » 629 (Cf. Relations entre êtres humains. Admiration)

Culture (Walt Disney) : 2019. Le premier empire industriel du divertissement ; la 19ème plus grande multinationale du monde ; un géant capitalistique…
N.B. Des pages entières concernant la Walt Disney Company sur Wikipédia.

Culture (Zao-Wou-Ki) : 1985. Zao-Wou-Ki [1920-2013], peintre, auteur de :
« Savoir qui est figuratif, qui est abstrait ; ça m’est tout à fait égal. » 630 (Cf. Penser. Pensées. Binaires)

Culture (Zay Jean) : (18 mars) 1942. Jean Zay [1906-assassiné le 20 juin 1944], dans une lettre à Jacques Kayser [1900-1963], auteur de :
« […] Je me suis borné à relire l’oeuvre. C’est au fond la meilleure façon d’étudier un auteur. » 631

Culture (Zinoviev Alexandre) : 1990. Alexandre Zinoviev [1922-2006], dans Les confessions d’un homme en trop, auteur de :
- « Si l’on observe la situation dans le domaine de la culture, deux types de critères jouent : ceux qui indiquent la réussite sociale et ceux qui concernent la contribution réelle apportée à la culture. Non seulement ils ne coïncident pas, mais leur totale divergence est flagrante. Les critères de la réussite sociale ont détruit ceux du succès créateur. L’observation de ces phénomènes m’a inspiré une grande partie de mes idées sociologiques. »
- « Je subissais déjà l’une des lois de la notoriété : le succès d’un travail dépend moins de sa valeur intrinsèque que du nombre et de l’importance des personnes qui en parlent dans la perspective d’en tirer un profit personnel. » 632 (Cf. Penser, Sociologie)

Par ordre chronologique. Culture. Émile Zola :

Culture (Zola Émile) (1) : (24 septembre) 1865. Émile Zola [1840-1902] écrit à Antony Valabrègue [1844-1900] :
« Si vous saviez, mon pauvre ami, combien peu le talent est dans la réussite, vous laisseriez là plume et papier, et vous vous mettriez à étudier la vie littéraire, les mille petites canailleries qui ouvrent les portes, l’art d’user du crédit des autres, la cruauté nécessaire pour passer sur le ventre des chers confères.
Venez, vous dis-je, je sais beaucoup, et je suis tout à votre disposition. » 633

Culture (Zola Émile) (2) : (26 juillet) 1865. Émile Zola [1840-1902] écrivait dans Le salut public :
« Il faut que je retrouve un homme dans chaque œuvre, ou l’œuvre me laisse froid. Je sacrifie carrément l’humanité à l’artiste. [...] L’art est la libre expression d’un cœur et d’une intelligence, et […] il est d’autant plus grand qu’il est plus personnel. » 634

Culture (Zola Émile) (3) : (10 décembre) 1866. Émile Zola [1840-1902] écrit à Antony Valabrègue [1844-1900] :
« Il n’y a que la lutte qui donnera à votre talent la maturité que vous demandez en vain à l’étude. Quelques mois de pratique représentent des années de théorie. » 635

Culture (Zola Émile) (4) : (14 août) 1897. Émile Zola [1840-1902], dans une lettre à Jules Huret [1863-1915], auteur de :
« Personnellement, je crois que tout moraliste dramatique déforme la vérité pour aider au triomphe de la cause qu’il plaide, et cela me gêne car la vérité vraie seule est honnête. Seulement je ne suis plus assez sectaire pour condamner en bloc toutes les œuvres qui ne sont pas de mon goût. Je me contente d’admirer quand il y a lieu. […] » 636 (Cf. Relations entre êtres humains. Admiration, Penser. Vérité. Zola Émile, Politique. Morale)

Culture (Zola Émile) (5) : (21 septembre) 1897. Émile Zola [1840-1902], dans une lettre à Ernest Vizetelly [1853-1922], auteur de :
« Mon œuvre est toujours morale, entièrement morale. […] Je ne vous autorise pas à la modifier pour l’accommoder au goût des hypocrites. » 637 (Cf. Penser. Morale, Politique. Morale)

Culture (Zweig Stefan) : 1941. Stefan Zweig [1881-1942], dans Le monde d’hier, auteur de :
« […] Mais peut-être n’a-t-on jamais bien compris à l’étranger la raison pour laquelle l’Allemagne a, à tel point, durant ces années, sous-estimé et minimisé la personne et la puissance croissante de Hitler. L’Allemagne n’a pas seulement toujours été un État formé de classes séparées ; avec cet idéal de classes, elle a toujours été affectée d’une surestimation et d’une déification inébranlable de la culture. À l’exception de quelques généraux, toutes les hautes charges de l’État demeuraient exclusivement réservées à ceux qui avaient une culture universitaire. Rien n’a autant aveuglé les intellectuels allemands que l’orgueil de leur culture en les s’engageant à ne voir en Hitler que l’agitateur des brasseries qui ne pourra jamais constituer un danger sérieux, alors que, depuis longtemps, grâce à ces invisibles tireurs de ficelles, il s’était déjà fait des complices puissants dans les milieux les plus divers. […] » 638 (Cf. Femmes. Nazisme, Penser, Politique. État. Élites, Histoire, Économie)

II. « Culture ». Cinéma :

Culture (Cinéma) : 2012. [Selon l’association La barbe] en 2012 :
« Sur les cent films qui ont rapporté le plus d’argent en 2011, seulement 11% avaient pour personnages principaux des femmes. La plupart du temps au cinéma, les femmes ont des seconds rôles. Aussi, lorsque les hommes sont entre eux, ils sont entre eux et parlent d’eux. Quand deux femmes sont à l’écran, elles parlent d’un homme. Ou elles servent la cause d’un homme… Maintenant, on pourra toujours nous trouver des exceptions. Toutefois, elles ont valeur d’exceptions et confirment bien la règle qui est qu’un ‘bon film’, c’est un film où on voit des hommes. Tout cela contribue à nourrir cet imaginaire. Le cinéma qui compte aujourd’hui - je ne veux pas dire que c’est l’ensemble du cinéma - est fait par des mâles et véhicule une image où le mâle est dominant. » 639 Pourrait sans doute être plus nuancé, mais doit être connu et publié.

Cinéma (African Queen) : 1952. [John Huston] La rencontre de deux êtres [Humphrey Bogart et Katharine Hepburn] que tout pourrait opposer et qui, par petites touches et grands évènements, assistent - et nous font vivre avec eux - à leur lente et si inattendue symbiose amoureuse. Un inoubliable souvenir d’adolescente.
- Georges Sadoul [1904-1967] évoque pour sa part dans son Dictionnaires des films : « l’éveil tardif d’une vieille fille à l’amour physique » 640 et dans son Dictionnaire des cinéastes : « l’absurde obstination d’une vieille fille poursuivant seule la guerre. » 641
Ou : comment le mépris des femmes interdit la sensibilité, l’intelligence et contraint à tant de si évidents contresens…. (Cf. Femmes. « Vieilles filles », Patriarcat. Mépris)
* Ajout. 23 octobre 2021. Quel merveilleux film, revu avec autant de passions, à toutes ses étapes, qu’il y a plus d’un demi-siècle.

Cinéma (Anna et les loups) : 1972. [Carlos Saura] Une présentation du film Anna et les loups :
« Une vieille femme tyrannique règne sur toute la maisonnée. Elle a trois fils. José, l'aîné, est un fanatique de l'ordre militaire. Son frère cadet, Fernando, est hanté par des rêves mystiques. Juan, le plus jeune, marié à Luchy, est le père des trois fillettes. Obsédé sexuel, il est immédiatement attiré par Anna. »
Voici un autre regard sur le film, focalisé sur sa fin : enfin réunis, le premier frère viole Anna, le second lui coupe les cheveux, le troisième la tue d’une balle en pleine tête. Une critique anti-patriarcale ?
Le film perd cependant de sa force critique du fait du comportement, des rapports, peu (ou pas) compréhensibles, peu (ou pas) crédibles de Géraldine Chaplin, dans le rôle de la gouvernante, avec les trois frères.

Cinéma (Bagdad Café) : 1987. [Percy Adlon]. Un vrai bonheur qui n’a pas pris une ride. Un conte philosophique que l’on espère si vrai, si possible. La dernière chute, savoureuse, après la - si pudique - demande en mariage : « Il faut que j’en parle à Brenda. »

Cinéma (Basic Instinct) : 1992. [Paul Verhoeven] Entendu évoquer concernant le film Basic instinct : « un con qui pense avec sa bite ». (Traduction française) (Cf. Penser, Sexes. Hommes)

Cinéma (Belle de jour) : 1967. [Luis Buñuel] Tout est faux.

Cinéma (Betty) : 1992. [Chabrol. D’après Simenon] Pourquoi faut-il qu’« une femme (Stéphane Audran) meure pour qu’une [autre] (Marie Trintignant) vive » ? [Conclusion du film] (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes)

Cinéma (Boudu sauvé des eaux) : 1932. [Jean Renoir, avec Michel Simon]. Sous couvert d’« ode à la liberté individuelle», le pénible spectacle d’une si violente grossièreté masculine, ici incarnée par Michel Simon [1895-1975]. (Cf. Politique. Liberté)
* Ajout. 13 juin 2013. 1990. Georges Sadoul [1904-1967] évoque « une joyeuse apologie d’un clochard anarchiste opposant la grande route au confort petit bourgeois du libraire » et précise que Renoir « laissa Michel Simon se débrider autant qu’il le voulut. » 642 Le résultat : le spectacle complaisant, sinon approbateur, de l’abjection du personnage joué par Michel Simon.

Cinéma (Boule de Suif) : 1945. [Christian Jacques] Présenter Micheline Presle [1922-2024] dans « Boule de Suif » [Guy de Maupassant. 1881] comme « une métaphore de l’esprit de résistance » 643, c’est nier la quasi-totalité du film et occulter toute l’ignominie d’une certaine bourgeoise - rarement aussi clairement dénoncée - dont ce film est l’expression. Boule de suif, « fille publique », « femme de mauvaise vie » est tout à la fois la victime et l’incarnation la plus respectable du monde ici représenté et dénoncé. (Cf. Langage. Métaphore, Proxénétisme, Histoire. Métaphore)
* Ajout. 13 Juin 2016. Pour Georges Sadoul [1904-1967] : « L’atmosphère française a été bien reconstituée ». 644 Quel aveu !

Cinéma (Brève rencontre) : 1946. [David Lean] Un amour bouleversant - tout en nuances, en retenu - mais impossible entre deux êtres préalablement tenus par les liens du mariage.
* Ajout. 13 Juin 2016. Pour Georges Sadoul [1904-1967] : « Ils s’aiment, mais elle est honnête et le laisse s’expatrier. » 645

Cinéma (Captives à Bornéo) : 1950. [Jean Negulesco] Lors de l’occupation japonaise de Bornéo, de 1942 à 1945, hommes et femmes (et enfants) américains sont emprisonné-es, séparé-es et enfermé-es dans des camps d’hommes et des camps de femmes. L’une d’entre, Agnès Keith (en charge de leur petit garçon) lutte courageusement, ne cède pas à la torture, et parvient sauvegarder sa dignité. La dernière image de ce film intéressant, après le salut au drapeau et le chant à la gloire à dieu, est celle, à la libération du camp, de cette femme, droite, élégante, intègre, perçant l’horizon et découvrant au loin son mari, courant vers elle avec une béquille, blessé, claudiquant, trébuchant, tombant à terre. Et c’est à terre qu’ils s’étreignent, tandis que leur petit garçon tente de trouver une place entre eux : une métaphore politique de l’après-guerre ? (Cf. Êtres humains. Dignité, Langage. Métaphore, Histoire. Métaphore)

Cinéma (Cent vingt battements par minutes) : 2017. [Robin Copilio.] J’ai bien aimé Cent vingt battements par minutes qui relate avec justesse l’histoire d’un couple dont l’un meurt du sida, insérée dans l’histoire d’Act Up, ou le contraire. Mais, l’émotion et l’intérêt passés, je me suis rendue compte que je n’y avais retrouvé aucun des nombreux motifs de colères que, pendant des années, les féministes ont ressenti à l’encontre d’Act up qui se souciaient des femmes comme de leurs chaussettes. La question notamment de la transmission hétérosexuelle et celles de la responsabilité des hommes qui transmettaient le sida fut pendant des années chez eux un continent noir. (Cf. Femmes. Sida, Famille. Couple, Relations entre êtres humains. Sida)

Cinéma (Chemin de croix) : 2014. [Dietrich Brüggemann] Les ravages sur une toute jeune fille d’une religion intégriste, inquisitoriale, punitive, sacrificielle, légitimée, non sans contradictions, par une mère, odieuse, plus inhumaine que religieuse et un père absent, incapable, impuissant. (Cf. Femmes. Jeunes filles)

Cinéma (Chers camarades) : 2020. [Andreï Kontchalovsky] Un grand film politique… qui donc permet de - presque …- toute comprendre… (Cf. Histoire)

Cinéma (Conversation avec Romy Scheider) : 2018. [Bruno Jeudy] Un échange, une nuit à Cologne, en 1976. Alice Schwarzer interviewant, ou plutôt laissant parler, à son rythme, avec ses refus, dans la confiance, Romy Schneider [1938-1982], entre deux femmes : compréhensif, sensible, respectueux, confiant, vrai, autant que faire se peut. Un modèle du genre : quand je pense à la grossièreté, à la violence, à la fausseté de tous les interviews qui sont nous quotidiennement imposés…

Cinéma (Coup pour coup) : 1971. [Marin Karmitz] Un film superbe sur une grève de femmes au tissage, contre les cadences et le chronométrage, le harcèlement, le fayotage, la fatigue, les crises de nerfs, les injures, les humiliations, les injustices, les ordres, le mépris, les sanctions, la chaleur, la maitrise garde-chiourme, les « chefs sur le dos », le salaire au rendement, dont « la moitié paie la nourrice », les punitions : « un quart de salaire en moins pour une minute de retard », l’absence de prise en compte des salariées : « 20 minutes d’attente du bus » pour 5 minutes de plus à la sortie, le bruit des machines, le silence imposé entre elles, le travail sans arrêt et sans pouvoir « relever la tête », les demandes refusées d’aller aux toilettes, la dépendance institutionnalisée, les amitiés brisées, le licenciement de deux « meneuses », les « dégueulasses », les « salauds », les « vaches », le patron…
- Ce n’est pas « un film réaliste qui a valeur de document sur les conditions de travail dans les années 1970. » (Télé loisirs) ; c’est un film représentant une grève de femmes ouvrières du textile, en en resituant le bien-fondé : l’horreur de leurs conditions de travail.
- Ce n’est pas un « drame social » (Wikipédia), mais une lutte d’ouvrières, fières, courageuses, décidées à rendre « coup pour coup ».
- Ce n’est pas une « grève sauvage qui déborde bientôt les syndicats » (Allo ciné) mais une lutte de femmes qui dévoile, révèle, dénonce les trahisons syndicales - « on en a marre des syndicats », déclarent-elles sans ambiguïté.
- Ce ne sont pas des « acteurs inconnus » [Allo ciné], mais des ouvrières et des comédiennes, lycéennes et étudiantes - et quelques hommes solidaires - qui représentent ce qu’elles ont vécu et partagé afin que l’histoire ne se renouvelle pas.
- Ce n’est pas un film « mêlant militantisme ouvrier et féminisme » (YouTube), c’est, grâce à une grève, sur la découverte par des femmes d’un autre monde que celui qui leur a été imposé par le salariat et, par-delà, sur leur vie… (Cf. Femmes. Nourrices, Politique. Luttes de femmes)

Cinéma (Des filles pour l’armée) : 1965. [Valerio Zurlini] Début de la présentation du film sur Wikipédia :
« Grèce, 1941, pendant l'occupation italienne. Le lieutenant italien Gaetano Martino, en poste à Athènes, dégoûté par le spectacle de misère et de mort qui l'entoure, souhaite être réaffecté. Son colonel lui confie une nouvelle mission : accompagner un groupe de douze prostituées dans divers lieux, en direction de l’Albanie pour ‘remonter le moral’ des soldats au front. Les filles sont toutes plus ou moins contraintes à la prostitution pour survivre. […]
Un film remarquable, passionnant. Excellent.

Cinéma (Dieu existe, son nom est Petrunya) : 2019. [Strugar Mitevska Teonia] Sous ce curieux titre, un juste, sobre, curieux, passionnant film féministe d’une réalisatrice Macédonienne.

Cinéma (Du rififi à Paname) : 1966. [Denys de la Patellière] : trafics, assassinats, torture, menaces de viols, chantages, grossièretés incessantes…
- Une critique : « l'ensemble est bien mené, dû en partie à une ambiance typique de l'époque et à ses acteurs. »

Cinéma (Feu de paille) : 1973. [Volker Schlöndorff] Un film féministe, désespérant.

Cinéma (Giant) : 1956. [George Stevens, Avec James Dean, Rock Hudson, Élisabeth Taylor] Film, en règle générale, centré sur l’épopée de James Dean. Mais pourquoi ne pas voir, aussi - d’abord ? - le triomphe final de la constance dans la vérité, de la justesse d’analyse, de l’intelligence et de l’humanité d’une femme, incarnée ici par Élisabeth Taylor ? (Cf. Politique. Morale)

Cinéma (Gloria) : 2013. [Sebastiàn Lelic, avec dans le rôle principal, Gloria Cumplicio] Un film formidable à voir plus particulièrement par les femmes qui, aspirant à vivre un nouvel amour, se rendent compte de l’impossibilité de leur amant à rompre avec leur vie antérieure. « Sois un homme ! » dit-elle à son nouvel amant, après la rupture, mimant un assassinat, après l’avoir aspergé de peinture ; et ce, suivi d’un immense rire libérateur.
- Une question : À la fin du film, la vision d’un paon faisant la roue, ne pourrait-elle signifier que Gloria aurait affirmé trop d’orgueil, d’exigences ?
- ‘Analyse’ de Wikipédia : « Mais alors que leur relation devient permanente, les défis du quotidien forcent Gloria à confronter ses propres secrets. »….

Cinéma (Go fish et Gazon maudit) : 1997. Lu, écrit par l’une (Mathilde) des Marie-Pas-Claires (association féministe) :
« […] Ces deux films [Go fish [Rose Troche. 1994] et Gazon maudit [Josiane Balasko. 1995] ont au moins l’avantage de souligner que les lesbiennes ne sont ni moches (à moins de se voiler la face sur les charmes de Victoria Abril), ni frustrées, ni mal baisées. Et en plus elles ne se lamentent pas de l’absence d’hommes dans leur vie, elles les écartent de leur chemin ; c’est tout. ‘Je n’attends pas un homme’ nous disent les héroïnes de Go fish. ‘On existe’, nous disent ces deux films. […] » 646 (Cf. Femmes. « Héroïnes ». « Moches ». Lesbiennes)

Cinéma (Gueule d’amour) : 1937. [Jean Grémillon avec Jean Gabin et Mireille Balin] On comprend mieux ce que signifie, dans le patriarcat, « la fraternité ».

Cinéma (Guillaume et les garçons à table !) : 2013. [Guillaume Gallienne] Une déconstruction courageuse, intelligente, sensible, claire et drôle de la construction des affectations sexuées. Le distinguo, pour un homme, entre se sentir une fille, se vivre comme une fille et être homosexuel est riche de réflexions. J’ai cependant eu du mal à considérer comme crédibles les déclarations d’amour par Guillaume Gallienne à sa mère (que lui-même joue en sus de son propre rôle), alors qu’elle ne cesse d’être représentée comme vulgaire, insensible, stupide, odieuse ; et, en aucun cas, « pudique ».

Cinéma (Happy Together) : 1997. [Wong Kar-Wai] L’échec d’un amour, sans doute impossible, mais qui ne sut ni se dire, ni se reconnaître, rarement s’exprimer.

Cinéma (Indiscret) : 1958. [Stanley Donen] Deux répliques de la comédie : « Il n’y a pas de plus sincère qu’une femme lorsqu’elle dit un mensonge » et la dernière du film [de Gary Grant à Ingrid Bergman] : « Ça te plaira, le mariage, tu verras ! » (Cf. Famille. Mariage)

Cinéma (Ixcanul) : 2015. [Jayro Bustamente] Les diverses facettes du patriarcat exprimées à travers les phases de la vie d’une jeune paysanne Maya, au Guatemala. Ou : Comment, un par un, tous ses rêves s’effondrent et les rapports de domination, multiples, se prolongent et se perpétuent, malgré les espoirs, la force, la résistance des femmes… La mère est particulièrement attachante. Un grand film.

Cinéma (Il était une fois l’Amérique) : 1984. [Sergio Leone] Quatre souvenirs parmi d’autres.
Le premier souvenir : Après avoir violé [une représentation du viol particulièrement réaliste et éprouvante] la femme (Jennifer Connely) qu’il aimait, la gangster/mafieux (Robert de Niro) la retrouve 35 ans après. Sa première phrase : « Tu n’as rien à me dire ?» ?
Le deuxième : Alors qu’Eve, une ‘amie‘ de De Niro est abattue pour avoir déclaré qu’elle ne savait pas où il était, son souvenir n’est jamais ultérieurement évoqué [Que devient son corps ?] alors que celui de ses trois amis est l’une des trames du film.
Le troisième : Après avoir eu des relations sexuelles avec une prostituée (« mineure »), un policier photographié ‘en flagrant délit’ par la bande de petits délinquants en herbe, accepte, sous la menace du chantage, de les ‘protéger’. Le pacte est lié : les garçons auront eux aussi, après lui, des relations considérées comme payées par le policier, avec la jeune prostituée [qui se montre particulièrement ‘compréhensive].
Le quatrième : Quelle que soit la manière dont les femmes de ce film, à l’exception de Jennifer, la femme aimée, sont traitées par ces gangsters (d’une extrême violence), celles-ci réapparaissent toutes aussi belles, sans rancune et bien coiffées dans les scènes suivantes.

Cinéma (Jamais le dimanche) : 1974. [Jules Dassin] Mélina Mercouri [1920-1994], dans Je suis née Grecque, concernant les conditions d’élaboration du film Jamais le dimanche, écrit :
« Les filles m’aimaient. J’avais été dans Stella [L’héroïne de Stella, Femme libre. Cacoyannis. 1955] le symbole des femmes de mauvaises vies parce que je chantais leur douleur, mais avec Illya [l’héroïne de Jamais le dimanche] je suis devenue la mascotte de toutes les putains de la terre. J’avais reçu des lettres de partout et elles me remerciaient d’avoir présenté leur profession avec dignité. Quelques années plus tard, nous sommes allés voir le célèbre Reeperbahn à Hambourg. Ce quartier où un génie audacieux a exposé les filles dans les vitrines. […] » 647 (Cf. Êtres humains. Dignité)

Cinéma (Je vous trouve très beau) : 2005. [Isabelle Mergault] Un beau, juste, sensible personnage d’homme (Michel Blanc). Il est des films qui, de par leur seule existence, dévoilent les caricatures d’hommes que l’on nous impose à satiété.
« Mièvre », « sentimental », « fleur bleue » écrivirent certain-es critiques. (Cf. Culture « Mélo »)

Cinéma (Jour de colère. Dies Irae) : 1943. [Carl Theodore Dreyer] Dans ce film superbe, fascinant - dont l’action se situe au XVIIème siècle - souvenir du dialogue entre la mère et le fils. Le fils : « C’est la haine qui te fait parler ainsi ? » La mère : « Non, c’est mon amour pour toi ».
In fine, la belle-fille aimante et ‘co-coupable’ d’un amour interdit, dénoncée par sa belle-mère et abandonnée publiquement par son amant, avoue, après des scènes terrifiantes de tortures décidées par une myriade d’hommes : elle sera brûlée en tant que sorcière, comme le fut sa mère.
Ce film [m’] a fait penser au livre non moins somptueux de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate. [1850] (Cf. Dialogues, Relations entre êtres humains. Haine, Politique. Torture)

Cinéma. Jules et Jim :

Cinéma (Jules et Jim) (1) : 1962. [François Truffaut, scénario adapté du livre de Henri-Pierre Rocher, du même nom [1953] Comment et pourquoi, cette insistance, chez Georges Sadoul [1904-1967], tant d’années après, à analyser ce film comme « un hommage à l’amitié » (entre deux hommes, Jules et Jim) laquelle survit à leur amour pour la même femme ?
Pourquoi, par ailleurs, ce refus d’analyser le fait que Kathe / Catherine / Jeanne Moreau a, seule, sans aucun pacte entre eux, décidé de mourir avec - et donc de tuer - l’un d’entre eux ? Sans pitié. 648 Pour mieux étouffer ce que Kathe évoque la concernant : sa [ma] « nature héroïque», fusse au prix d’un assassinat ?
* Ajout. 15 juin 2016. Pour Georges Sadoul [1904-1967], la fin du film : « Vers 1930, elle se noie avec luiJim »] ». 649

Cinéma (Jules et Jim) (2) : (janvier ?) 1962. François Truffaut [1932-1984], dans un article du Monde, auteur de :
« Sans doute la jeune femme de Jules et Jim veut-elle vivre de la même manière qu’un homme, mais c’est seulement une particularité de son caractère et non une attitude féministe et revendicative. » 650

Culture (King Kong) : 1933. [Meran C. Cooper & Ernest B. Schoedsack] Dernière paroles et semble-t-il la leçon du film : les policiers déclarent à Carl Denham celui qui l’avait capturé et ramené à New York concernant les circonstances de la mort de King Kong : « Les avions l’ont tué » ce à quoi celui-ci leur répond : « Non. C’est la belle qui a tué la bête. »
Cette conclusion est reprise sans guillemets comme relevant d’une évidence par Wikipédia.
J’ai du mal à comprendre ce que nous sommes censé-es comprendre.
- J’avais aussi noté que King Kong au sommet de l’Empire State building après avoir défié le monde et démontré son pouvoir ne savait plus quoi faire d’Ann et l’avait simplement déposé sur le sol. (Cf. Langage. Guillemets)

Culture (Cinéma. Landru) : (décembre) 1962. [Claude Chabrol] Dans Les Cahiers du Cinéma (n°138) Claude Chabrol [1930-2010] écrit :
« Landru est [au contraire de L’œil du malin, film qualifié de « subjectif »] une chronique très objective. Mais en même temps, la réalité porte sur le personnage de Landru, pas sur le reste. […] » 651 (Cf. Culture. Cinéma. Monsieur Verdoux, Violences faites aux femmes. Landru)

Cinéma (L’affaire Josey Aimes) : 2005. [Nic Caro] Présenté à la suite de l’« affaire Anita Hill », ce film, à l’époque, fut présenté comme consacré à la dénonciation du « harcèlement sexuel » ; quelques années plus tard, il l’est comme un film sur le « harcèlement moral ». En réalité, ce film devrait permettre de poursuivre la réflexion sur les déqualifications que le nouveau mot de « harcèlement sexuel » a si évidemment légitimées ; plus encore, il apparait que ce qui est montré avec force, c’est l’extraordinaire violence des hommes lorsque les femmes, lorsque des femmes ont la simple volonté de travailler, simplement, comme eux. Ce film devrait être vu par tous ceux, toutes celles qui ont revendiqué, qui revendiquent - sans excès d’inquiétudes - l’égalité hommes / femmes, quelles qu’en soient les modalités d’appréhension, en entreprise.
- Dernière remarque : alors que ce film est basé sur l’« histoire vraie » d’une femme gagnant, soutenue par un avocat engagé à ses côtés et par le moyen d’une « class action », un procès qui fit jurisprudence, l’article du Monde le concernant, conclut par cette phrase : « Comme on dit à l'usine à rêves, ça fonctionne. » 652 (Cf. Politique. Égalité, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Harcèlement sexuel)

Cinéma (L’amant) : 1958. [Louis Malle]. Que les scènes d’amour, leur contexte et leur conclusion, sont fausses…
« Film dramatique et psychologique » (Wikipédia)

Cinéma (L’amore) : 1948. [Roberto Rosselini] Sous ce titre, la deuxième histoire de ce film intitulée El Miracolo (Le miracle) est précédée dans le générique par cet hommage :
« Ce film est dédié à l’art d’Anna Magnani. Roberto Rosselini ». Rare. Certes, venait-il (ou allait-il ?) la quitter ? Néanmoins…. (Cf. Hommes. Remarquables. Rosselini Roberto)

Cinéma. L’amour à la ville :

Cinéma (L’amour à la ville) (1) : 1953. [Michelangelo Antonioni, Dino Risi, Federico Fellini] Un film néoréaliste, juste et vrai, - un « cinéma nouveau et conscient » comme il se présente lui-même - au titre trompeur, composé de six tristes et de peu d’espérance expressions de vies des femmes, « enceintes et aussitôt abandonnées, femmes - dites - prostituées, jeune mère sans emploi qui doit abandonner son enfant en pleine rue, jeune fille d'une famille de neuf enfants et de parents pauvres prête à épouser n'importe quel homme, même malade, pour fuir la misère, femmes et hommes dans un dancing... ».
Si elles ne sont jamais présentées comme coupables, mais comme victimes, elles ne le sont pas des hommes, à l’exception des suiveurs, voyeurs, harceleurs de rues.
Cinéma (L’amour à la ville) (2) : En le revoyant, j’ai pensé : comme le cinéma dit - néo-réaliste [simplement réaliste] me manque… (Cf. Politique, Histoire. Mémoire)
- Et, en lisant Wikipédia : « Un peu le triste constat de la période pré-avortement des années 1950. Il y a même la frustration sexuelle des hommes ordinaires, avides de détailler avec insistance les jolies femmes dans la rue », j’ai pensé : comme la pensée et l’action féministes ont fait de progrès depuis lors.
- J’y lis aussi que « le sketch sur les prostituées romaines a été censuré et supprimé de la version commerciale. » (Cf. Culture. Censure, Féminisme, Politique, Histoire. Mémoire)

Cinéma (L’Arnaqueur) : 1961. [Robert Rossen] Lu : « Une fascinante étude psychologique d'un homme qui construit seul son propre enfer ». Une autre analyse : une femme qui avait tout compris des rapports de pouvoirs entre hommes doit mourir pour que l’un d’entre eux les comprennent et la comprenne. Trop tard. Pour elle.

Cinéma (L’Atalante) : 1934. [Jean Vigo] Ce film intitulée El Miracolo (Le miracle) est précédée dans le générique par cet hommage pour Georges Sadoul [1904-1967] : « Un poème d’amour fou » 653. Non, c’est tout simplement nier les problèmes bien réels, clairement nommés, que vivent le mari et son épouse. Et concernant celle-ci, affirmer qu’elle « s’acclimate mal sur une péniche où règne un vieil excentrique » et qu’ « arrivée dans la banlieue, elle quitte son mari » 654, c’est là encore, nier ses aspirations d’indépendance, de liberté, clairement exprimées, et l’autoritarisme de son mari. (Cf. Famille. Couple)

Cinéma (L’eau à la bouche) : 1960. [Jacques Doniol-Valcroze] Sur un scénario, celui de L’eau à la bouche, au départ, non crédible, les situations qui en découlent deviennent elles-mêmes dépourvues de crédibilité. Toutes les situations - toutes patriarcales (un exemple : les trois femmes du film couchent le soir même avec les trois hommes) de ce film Nouvelle Vague sont fausses, archi-fausses, devenues avec le temps, ridicules, absurdes.
- Si l’on voulait démontrer les stéréotypes de « l’amour libre » (version France, années 60), du « libertinage », ce film pourrait servir de modèle.
- N’est pas Marivaux [1688-1763], ni Renoir [1894-1979] qui veut, sans oublier la série Downton Abbey [2010-2015]
- On peut lire ce film comme un bel exemple de « droit de cuissage », licenciement à la clé, transformé en demande en mariage, puis en tentative de viol, transformé le jour même en accord donné au majordome, joué par un Michel Galabru, grossier à son habitude, sans l’ombre d’un problème par la soubrette, jouée par Bernadette Lafon. (Cf. Hommes. Grossiers. « Libertins », Violences. Violences à l’encontre des femmes. « Droit de cuissage »)

Cinéma (L’esclave libre) : 1957. [Raoul Walsh] Un titre incohérent, un scenario ridicule, des dialogues débiles, des échanges absurdes, des acteurs exécrables. Tout est faux, caricatural, sans oublier les présentations si souvent agiographiques de l’esclavage aux États-Unis liées au « trafic d’êtres humains » en Afrique. Et in fine, le pire ? : « l’amour » est censé effacer les enjeux politiques du film. (Cf. Hommes. « Héros », Politique. Esclavage, Proxénétisme)

Cinéma (L’espoir) : 1939. [André Malraux. 1901-1976] Que d’hommes, que d’hommes… tous solidaires, graves, responsables, sans oppositions, sans clivage politiques entre eux, tous unis vers un même but…
Une réplique notable, la seule évoquant « les femmes », quasi absentes dans cette Espagne de la guerre civile républicaine : Un homme va mourir. Il lui est demandé ce qu’il désire et il répond : « Que la vieille me foute la paix avec son bouillon » !
- Un enfant, un seul, est furtivement présent : c’est un garçon qui « veut être aviateur ».
- Une ode à la masculinité. (Cf. Patriarcat)

Cinéma (L’homme qui aimait les femmes) : 1977. [François Truffaut] Lu sur la présentation de ce film par Ciné Classique [6 juin 2014] :
« Le plus bel hommage de François Truffaut à la gent féminine. Un film clin d'œil, à la sensualité chaleureuse et humoristique. »
En reprenant certains des jugements de Charles Denner, alias Bertrand Morane, on l’entend distinguer - lui, un fin connaisseur des « soutiens gorges Lejaby » - entre deux catégories de femmes : « les grandes tiges et les petites pommes » ; juger « les grosses poitrines et les poitrines modestes » ; s’interroger pour savoir si l’une d’entre elles est « une putain ou non », et concernant une autre femme, si elle est « complaisante et/ou jalouse » ; constater qu’il y a certaines femmes « dont on se demande si elles s’intéressent à l’amour », tandis que d’autres « portent l’amour sur leur visage » ; déclarer doctement : « les jambes des femmes sont les compas qui arpentent le globe en tous sens, en lui donnant son équilibre et son harmonie » ; affirmer que « les femmes adorent toutes le feu de bois » ; considérer comme acquis que « comme certains animaux, les femmes pratiquent l’hibernation » ; constater concernant une femme « qui n’a jamais été [sa] maîtresse » : « elle est la preuve que l’amitié peut exister entre un homme et un femme ».
Enfin, commentant son tableau de chasse, il les présente ainsi : l’une était : « beaucoup de femmes à la fois » ; l’autre : « une grande fille que j’aimais regarder » ; une troisième : « une très jolie femme » ; une quatrième : « une grande bringue ravissante », et une dernière : « une jolie rousse, ma voisine » [« qui aimait lire »].
- On entend aussi dans la bouche des femmes qu’il met en scène :
« On a beau dire, on a beau faire, la femme sera toujours la femme » ; « Un homme qui adore les femmes, on peut difficilement lui refuser quelque chose » ; « C’est vrai ? ; vous me trouvez belle ? » ; « Je me caresserai en pensant à toi » ; « Venez me voir ; je vous tiendrai au courant de la mode » ; « Alors je ne vous plais plus du tout ? » ; « Est ce que vous n’êtes pas déçu ? » ; « Sérieusement, vous ne m’en voulez pas ? » ; « Je peux vous embrasser ? » ; « Vous pouvez m’appeler si vous voulez : voilà mon numéro de téléphone » ; « Je vous aime beaucoup » ; « Avoue que j’étais une emmerdeuse » ; « Je pense souvent à vous avec tendresse » ; « Je veux le meilleur pour vous » ; « Vous êtes pas mal comme vous êtes »…
- En conclusion, son éditrice et néanmoins amante, jouée par Marie-Christine Barrault, celle qui lui avait fait changer le titre de son roman choisi par lui : « Le cavaleur » en : « L’homme qui aimait les femmes », affirme - lucidement ? - devant sa tombe :
« Ce qu’il aimait le plus en nous (les femmes) : les jambes ». On peut ajouter « l’apparence, une robe, une silhouette », mais aussi « les épaules » et même aussi « les chevilles épaisses » qui ne le dérangent pas.
- Certes le film n’est pas que « ça », mais il est aussi « ça », et même beaucoup « ça ».
- À proposer pour être la plus signifiante expression filmique au Panthéon du patriarcat ? Mais la concurrence est rude… (Cf. Êtres Humains, Corps. Jambes, Femmes, « Féminin », Langage. Critique de mot : « Ça », Patriarcat, Pensée. Binaire)
* Ajout. 18 novembre 2020. Lu dans Le Canard enchaîné : « […] Ah, redécouvrir Charles Denner en conquérant impénitent mais attachant de François Truffaut datent de 1977 et aujourd’hui restauré. Le film paraîtrait-il daté à l’ère du # metoo ? Il garde tout son charme, certes rétro, car c’est le journal d’un séducteur impénitent mais sauvé par l’indulgence des femmes. Dans le rôle de l’éditrice, Brigitte Fossey rétablit la part du désir féminin et revendique l’égalité dans le jeu de la séduction. Révolutionnaire […] ? » Décidemment, Le Canard évolue lentement et là, touche au ridicule, ou : à l’insupportable… 655 (Cf. Culture. Patriarcale, Relations entre êtres humains. Indulgence)
* Ajout. 5 avril 2021. 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du Cinéma. Les réalisateurs, auteur de : « Oui à ‘L’homme qui aimait les femmes’, thème très français donc digne de Truffaut » : !!! (Cf. Culture. Patriarcale, Politique. Nationalisme)

Cinéma. L’ivresse du pouvoir :

Cinéma (L’ivresse du pouvoir) (1) : 2006. [Claude Chabrol] Une femme forte, juge d’instruction, qui n’a peur ni des hommes ni des institutions, et donc les affronte, exerce - peut-on dire normalement ? - son métier, c’est à dire la recherche de la vérité avec les armes et les limites qui lui donne le droit et sa morale politique. On peut noter que les hommes de pouvoir (politiques et économiques) - dont elle dénonce les turpitudes - sont tous des pleutres.
Au terme du film, elle rend les armes : « Qu’ils se démerdent !»
N’empêche que ce qu’elle a, avec une autre femme, réalisé a eu lieu.
- Voici, en regard, la fin du synopsis du film dans Wikipédia :
« […] Ivre du pouvoir qu’elle sent détenir, la juge Killman est déterminée à aller jusqu’au bout de son enquête. Pour cela, elle est prête à tout sacrifier, sa sécurité et même son mari qui ne supporte plus la vie infernale qu’elle lui fait vivre. »

Cinéma (L’ivresse du pouvoir) (2) : 2007. Eva Joly - qui « inspira » le scénario de Claude Chabrol - répond à la question : « Est-ce à dire que vous avez ressenti cette fiction, comme une critique, voire une attaque ? » :
« C’en était évidemment une. Une caricature grossière faite pour me dénigrer en même temps que mon travail. Cette volonté n’était même pas déguisée : vous l’avez dit, toute la promotion du film a été faite en invoquant le parallèle avec l’affaire Elf et avec moi. Rien de tout cela n’était gratuit. Le personnage de la juge s’appelle Charmant-Killman - autrement dit, celle qui veut tuer les hommes… c’était une façon de réduire le travail d’un juge d’instruction à un jeu de personnes, aux états d’âme d’une femme. Du coup, c’était aussi enlever sa portée à l’enquête que j’avais menée et aux découvertes qu’elle avait permises. L’affaire Elf avait révélé l’existence d’un système de détournements au cœur de la plus grande entreprise française, et, au-delà, la corruption des élites, les relations troubles entre la France et l’Afrique depuis quarante ans…
Plutôt que de regarder ces réalités en face, il valait tellement mieux faire croire que toute cette histoire n’était que le fait d’une femme frustrée et éblouie par son pouvoir ! C’était commode. Et tellement machiste. […] » 656 (Cf. Culture. Patriarcale, Êtres humains. Âmes, Justice, Femmes. « Politiques ». Joly Eva, Politique. Élites, Économie. Capitalisme. Entreprise)

Cinéma (La belle équipe) : 1938. [Julien Duvivier] Georges Sadoul [1904-1967], dans son Histoire du cinéma mondial. Des origines à nos jours - 1949 - concernant La belle équipe : la réalisation par plusieurs chômeurs avec le montant de leur gain à la loterie d’une une guinguette coopérative, une suivie de son échec, écrit :
« […] Duvivier réserva l’échec des ouvriers au public des Champs Élysées et tourna pour les salles populaires une version optimiste (sic) : les derniers membres de la coopérative (Gabin et Vanel), au lieu de s’entretuer pour une garce (Viviane Romance), la chassaient et pouvaient ainsi devenir des commerçants estimé est prospères. » 657 (Cf. Culture. Patriarcale, Femmes. Garces)

Cinéma (La belle et la bête) : 1946. [Jean Cocteau. 1889-1963] Ou : Comment le sacrifice de soi est présenté pour une femme comme relevant de l’évidence. Ou : comment cette décision de vivre avec un « monstre » est présentée comme relevant de sa liberté. Ou : comment, dans ce contexte, une femme déclare d’emblée à un homme / bête : « Vous êtes mon maître ». Ou : comment un femme accepte sans réelle inquiétude, l’enfermement à vie, la richesse étant censée le compenser. Ou : comment la beauté, la bonté d’une femme est censée dompter la bestialité des hommes. Etc., etc. Question en sus : pourquoi avec des personnages primaires, des dialogues incrédibles, des acteurs exécrables, des situations aberrantes, ce film est-il si aisément qualifié de « chef d’œuvre » ?

Cinéma. La chienne :

Cinéma (La chienne) (1) : 1931. [Jean Renoir. 1894-1979] Un homme, Michel Simon entre une épouse odieuse - une caricature - (abandonnée au mari légitime) et une femme dite prostituée aimée (par lui) mais assassinée (par lui) hurle :
« Tu n’es pas une femme, tu es une chienne ».
La morale du film : non condamné par ce meurtre - un autre condamné à sa place - débarrassé des femmes et de l’argent : le bonheur. Un plaidoyer ? (Cf. Femmes. Animalisation des femmes, Politique. Animalisation des êtres humains, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (La chienne) (2) : 1931. Jean Renoir [1894-1979], auteur de :
« Je voulais faire La Chienne pour des tas de raisons : j'adore, j'aime beaucoup, je suis assez passionné par les femmes que l'on rencontre dans les rues de Paris… Il se trouve que dans le roman de la Fouchardière la fille est une prostituée. Mon dieu, c'est un métier comme un autre… Une autre raison me poussait très fort : mon admiration pour Michel Simon. C'est un très grand acteur et je pensais que La Chienne lui permettrait d'atteindre certains sommets. Il les a atteints. […] » 658 (Cf. Femmes. Animalisation des femmes, Relations entre êtres humains. Admiration, Proxénétisme)

Cinéma (La chienne) (3) : 1996. Je lis dans La drôle de guerre des sexes du cinéma français de Noël Burch et Geneviève Sellier :
« L’une des formulations les plus claires de cette misogynie clivée - ‘laides ou belles, toutes des salopes’ - est un film très admiré de Jean Renoir [1894-1979], La chienne (1931). Le prestige de son auteur est si grand qu’aucun analyste de ce film ne semble attacher la moindre importance à la haine qui s’y déverse sur les femmes, d’une part en la personne de l’épouse de Michel Simon (Madeleine Bérubet), qui, sadiquement, empêche son mari timide d’exercer son violon d’Ingres inoffensif, d’autre part sur la prostituée idiote et cruelle (Janie Marèze) dont le petit comptable a le malheur de tomber amoureux. [...] »
Mais qu’il assassine, après l’avoir traité de « chienne ». 659 (Cf. Femmes. Animalisation des femmes, Relations entre êtres humains. Haine, Penser. Pensées. Binaires, Proxénétisme, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (La cité des femmes) : 1980. [Federico Fellini. 1920-1993] L’outrance, la caricature permettent-elles l’émotion, l’intelligence ? Ici, clairement non.
- Que cet imaginaire masculin, pauvre, binaire, régressif, ouvre peu d’horizons...
- J’ai été frappée d’une scène on ne peut plus réaliste, celle où l’épouse de Snàporaz (joué, avec difficultés, par Mastroianni) dénonce la vie qu’elle mène avec lui et l’impuissance du mari à réagir positivement.
- J’ai aussi gardé en mémoire une analyse féministe, fort juste, de « la fellatio[n]» :
« On nous ramène à un niveau infantile de succion », qui plus est, du « phallus mâle ».
- Aucune leçon à en tirer, sinon que Fellini peut s’offrir le luxe de filmer ses propres confusions. Qui gagne quoi que ce soit à ce magma d’images, de scènes si souvent grossières et si lourdes et qu’y gagne-t-on ? Moi, rien. Lui, j’en doute… (Cf. Sexes. Hommes)

Cinéma (La chute de l’empire américain) : 2018. [Denys Arcand] Souvenir, lors de sa sortie, du premier film moderne sur les relations hommes / femmes.

Cinéma (La ciociara) : 1960. [Vittorio de Sica] Sophia Loren et sa fille - Rosetta - sont violées par les soldats Marocains (« en maraude » ?) - des armées alliées en Italie. Lorsque la mère apprend à sa fille, la mort de Michele, tué par les Allemands, elles pleurent, enfin, ensemble. Et le film s’achève ainsi : la mère, à deux reprises, demande à sa fille : « Pardonne-moi ! »

Cinéma (La coquille et le clergyman) : 1928. [Germaine Dulac. 1882-1942] Concernant ce film dont j’ignore tout, Georges Sadoul [1904-1967] écrit :
1990. « Artaud, mécontent de la mise en scène de son scénario, provoqua au studio des Ursulines une violente et mémorable manifestation des surréalistes contre Geneviève Dulac. » 660
- Dans les Œuvres d’Antonin Artaud [1896-1948], je lis :
1928. « 9 février 1928. Première projection publique de la Coquille et le Clergyman au studio de Ursulines. Arthaud et quelques surréalistes, dont Desnos et Breton, provoquent un scandale au cours duquel Geneviève Dulac est conspuée. Le film sera remis à l’affiche dans la même salle le 14 mai suivant. » 661 Peut-on en savoir plus ? (Cf. Femmes. Remarquables. Dulac Geneviève)

Cinéma (La dame sans camélia) : 1960. [Michelangelo Antonioni] La déchéance d’une femme [Lucia Bose] trop belle et mal aimée.
* Ajout. 8 novembre 2018. Je lis d’une femme qu’elle « frôle la déchéance fatale »… (Poursuivre) (Cf. Langage)

Cinéma. La fiancée du pirate :

Cinéma (La fiancée du pirate) (1) : 1969. La fiancée du pirate, remarquable film féministe de Nelly Kaplan [1931-2020]. Heureusement, pour Bernadette Laffont [1938-2013], qu’il y a un homme pour rattraper tous les autres… sans oublier les femmes.
Une morale ? : La vengeance pour être efficace doit être intelligemment préméditée.
- Lu cette présentation de Ciné Classique : « Une fable sociale ironique et délicieusement impertinente pour l'époque. Une œuvre joyeuse qui n'a rien perdu de sa force, ni de sa poésie. » : que d’euphémismes et de contresens pour tenter de cacher l’extraordinaire violence de la juste et fort réaliste critique de la société française des années (19)60. (Cf. Femmes. Vengeances, Féminisme, Langage. Euphémisme)

Cinéma (La fiancée du pirate) (2) : (4 mars) 2001. L’idée de base sur laquelle Nelly Kaplan [1931-2020] a construit le projet de La fiancée du pirate [1969] :
« C’est l’histoire d’une sorcière qui brûle les inquisiteurs au lieu d’être brûlée. » 662 (Cf. Femmes. Sorcières, Histoire)

Cinéma (La fiancée du pirate) (3) : (4 mars) 2001. Nelly Kaplan [1931-2020] raconte que 23 producteurs avaient refusé de financer le film - « une farce paysanne, sans intérêt » - et que le film terminé, il avait « frisé l’interdiction totale ». Elle s’est alors rendue rue de Varennes rencontrer le « fonctionnaire responsable de la censure au ministère de l’information », qui lui a alors déclaré :
« Si vous changez la fin, si vous tournez une fin où elle est tuée, je vous donne le visa. » Elle a alors « hurlé » - « j’étais déchainée » -, a menacé d’alerter la presse et elle a ainsi obtenu sa diffusion, avec interdiction aux « moins de 18 ans ». 663 (Cf. Culture. Censure, Femmes. Colère. Comment meurent les femmes, Patriarcat. Permanence)

Cinéma (L’affaire Cicéron) : 1952. [Joseph L. Mankiewicz] Dans cet excellent film d’espionnage, de remarquables subtiles inversions de rapports de pouvoirs dans les scènes de séduction entre le valet espion d’un ambassadeur anglais en Turquie [James Mason] et la comtesse Staviska grande manipulatrice d’hommes [Danielle Darrieux], lequel se termine par un homérique éclat de rire final.

Cinéma (La mariée était en noir) : 1968. [François Truffaut]. Une vraie vengeance de femme, longuement pensée : pour venger son mari assassiné.
* Ajout. 26 octobre 2018. 1995. Commentaire critique de Jean Tulard : « Truffaut dit lui-même qu’il n’aimait pas beaucoup ce film. Il n’a peut-être pas tort, car malgré des bons acteurs, on ne peut s’empêcher de penser qu’à la longue cette série de meurtres est peu crédible et que l’intérêt de l’ensemble fait cruellement défaut. » 664
* Ajout. 13 octobre 2016. 1995. Marie-Octobre [Julien Duvivier. 1995] : une autre vengeance de femme : Quinze années après, une résistante (Danielle Darrieux) tue à bout portant l’homme (Serge Reggiani) qui avait tué son amant, Castille, chef de réseau résistant, devant une dizaine d’hommes, peu brillants, devenus silencieux…
- 1995. Commentaire de Jean Tulard : « Du cinéma facile, bien fait, mais sans réelle surprise. » 665
* Ajout. 31 octobre 2018. Une troisième vengeance de femmes : Noyade Interdite [1987. Pierre Garnier-Deferre] Trois « jeunes et jolies estivantes » d’une station balnéaire « assassinent les hommes pour se venger, l’un d’eux ayant violé [l’une d’entre elles] quand elle était adolescente. […] »
- 1995. Commentaire de Jean Tulard : « Un film banal pour une intrigue sans consistance […] » 666 (Cf. Femmes. Vengeances, Patriarcat)

Cinéma (La mort d’un bureaucrate) : 1966. [Tomas Gutierrez Alea] Bien plus clair, convainquant, angoissant, drôle que Kafka.

Cinéma (La nuit) : 1961. [Michelangelo Antonioni. 1912-2007] La présentation du film par son metteur en scène :
« Un couple où la femme est plus lucide que l’homme, parce que la sensibilité féminine est un filtre beaucoup plus précis que tout autre, et que l’homme, dans le domaine des sentiments, est presque toujours incapable de sentir la réalité, parce qu’il a tendance à la dominer. Le poids de l’égoïsme masculin suppose, à son profit, une abstraction totale de la personnalité de la femme. » 667 (Cf. Êtres humains. Personnalité, Femmes. « Féminin », Famille. Couple, Penser. Pensées. Abstraction)

Cinéma (La nuit américaine) : 1973. [François Truffaut.1932-1984] Le léger signe de la main du mari [David Markham] de Julie Baker [Jacqueline Bisset] lui suggérant [lui rappelant ? lui indiquant ?] de saluer avant leur départ Alphonse Jean-Pierre Léaud] restera pour moi le comble de ce que peut - et doit être - un homme respectable.

Cinéma (La passion de Jeanne d’Arc) : 1927. [Carl Theodore Dreyer. 1889-1968] Un chef d’œuvre (qui me remémore, sans être à même clairement d’expliquer pourquoi les films d’Eisenstein). Le visage de Falconetti [1892-1946] : jamais oublié… (Cf. Corps. Visage)
* Ajout. 15 juin 2016. 1952. Ingrid Bergman [1915-1982], actrice dans un Jeanne d’arc de 1948 de Victor Flemming, auteure, de :
« Je n’aurais jamais accepté de jouer ce film si j’avais connu la Jeanne d’Arc de Dreyer. » 668

Cinéma (La règle du jeu) : 1939. [Jean Renoir.1894-1979] Drame et / ou vaudeville ? Satire et / ou reflet ? Clair et / ou obscur ? Simple et / ou complexe ? Léger et / ou lourd ? Singulier et /ou collectif ? Ordre et / ou désordre ? Engagé et / ou équivoque ? Idéaliste et /ou réaliste ? Patriarcal et / ou féministe ? …

Cinéma (La rivière rouge) : 1948. [Howard Hawkes. 1896-1977] Plus besoin pour le fils (adopté) de tuer le père pour prendre sa place : une femme les réconcilie et leur rend et la raison et l’amour. Suffisamment rare pour être noté. On doit cependant noter que le caractère de cette femme n’a aucune crédibilité ; que ses mots n’aient été entendus d’eux qu’après que son fusil ait parlé, et qu’il est douteux qu’elle ait obtenu ce résultat sans lui.

Cinéma (La rosière de Pessac. 79) : 1979. [Jean Eustache. 1988-1931.] Après La rosière. 1968. Extraordinaires films d’histoire.

Cinéma (La saison des femmes) : 2016. Titre Indien : Parched. [Leena Yadav] Un somptueux, subtil, radical, réaliste, optimiste film féministe.
- Je doute qu’aucune femme au monde ne puisse - peu ou prou - sinon s’’identifier, du moins identifier comme lui étant proche, l’un des vécus de ces femmes indiennes.
- Une répartie d’une mère à son fils dont je me souviens : « Avant de vouloir être un homme, apprends à être humain. »
- Présentation par Allo Ciné : « Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d'amour et d'ailleurs. » À remplacer par : « Grâce à leur solidarité, elles parviennent à échapper à un destin de violences, de mépris que leur infligent des hommes ignobles. »
- Fin du synopsis tel que présenté par Wikipédia : « Puis les trois femmes partent sur le triporteur bariolé du cabaret, libres et sans but. » À remplacer par : « Les trois femmes partent sur le triporteur bariolé du cabaret, libérées des hommes et du patriarcat. Un temps… »

Cinéma (La vérité sur Bébé Donge) : 1952. [Henri Decoin. 1890-1969] Lire l’analyse remarquable, du film, de Noël Burch et Geneviève Sellier dans La drôle de guerre des sexes du cinéma français. 1930-1956. 669 Un modèle fondateur d’analyse.

Cinéma (La vie est belle) : 1946. [Franck Capra. 1897-1991] Un hommage à la maladresse, à l’honnêteté, à l’amitié, à la famille, à la solidarité, au patriotisme, à la religion, aux ‘chics types’, à la vie. Une critique de la richesse, du capitalisme. Un merveilleux conte moral. Et un merveilleux acteur : James Stewart [1908-1997].

Cinéma (La vieille dame indigne) : 1965. [René Allio. 1924-1995] L’évocation d’une vie libérée des contraintes et d’abord de la famille vaut bien mieux que toutes les odes à la liberté.
Je découvre sur Wikipédia cette analyse - absurde contresens - des Cahiers du Cinéma 670 :
« René Allio n’a pas fait un film complaisant et jouant sur un sentimentalisme facile. Il n’a pas fait l’apologie démagogique de la liberté des vieilles dames, mais au contraire la critique de cette liberté en la montrant impuissante et incomplète, insatisfaisante. Il a montré qu’il ne suffit pas du rêve pour remédier au vice de l’ordre social ou familial. Sa critique ne s’arrête pas au moment où la vieille dame semble connaître le bonheur : elle se renforce subtilement de cette apparence trompeuse de bonheur. De l’existence, la vieille dame n’aura jamais ramassé que les miettes. Le film refuse la bonne conscience. »
En regard, l’analyse de René Allio :
« […] Le propos du film est en fait la remise en question de la petite morale de la vie quotidienne, à partir du simple comportement d’une personne qui a accédé à ‘l’objectivité’ : tous les personnages sont en changement, dans une ville en changement. C’est très scandaleux d’être objectif ! C’est pourquoi j’ai essayé de faire ce film avec le plus d’objectivité possible. […]
Le film est donc en même temps l’histoire de l’échec d’Albert (
l’un de ses fils) et celle de la libération de la vieille dame. Je crois que beaucoup de gens aimeront ce personnage bien qu’il soit assez dur. C’est une femme d’origine paysanne, avec ce côté ‘grand seigneur’ qu’ont les paysans. Elle sait se taire et remettre les choses leur place. » 671 (Cf. « Sciences » sociales. Objectivité)

Cinéma (La 359ème section) : 1972. [Stanislav Rostotski. 1922-2001] Film de guerre soviétique, pleins d’imprévus, de nostalgies, de lucidités, de vérités, de justesses historiques mais surtout humaines.
Ce film démontre que l’on peut faire un film de guerre, sans glorifier, mythifier ni exalter la guerre, sans humilier l’adversaire [« Qu’il soit aussi des hommes, dit le commandant russe, concernant les soldats allemands, je n’y avais jamais pensé »], tout en s’interrogeant sur la guerre [« J’ai dû les sacrifier toutes les cinq (les soldates sous ses ordres) pour ce dix Fritz. Pourquoi ? », tandis que le combat qu’il vient si douloureusement de mener est qualifié de « combat d’intérêt local » par la propagande militaire]…
Ce film démontre, par le prisme premier des relations entre hommes et femmes, que l’on peut faire un film de guerre qui ne nie pas des valeurs disons…humaines, plus encore que la guerre elle-même peut contribuer à humaniser ces rapports.
Que les principales protagonistes soient des femmes soldates - même si la vérité historique n’est que peu crédible - est fondamental. On les voit, militaires, dans leur spécificité, leur singularité, leur unité, leurs différences, sans caricatures ; plus encore ce sont elles qui humanisent leur « chef » …et ce n’est pas ridicule.
Ce film est un superbe hommage rendu aux femmes russes, aux femmes soldates. Aux femmes… (Cf. Politique. Guerre)

Cinéma (L’homme qui tua la peur) : 1957. [Martin Ritt. 1914-1990] Dans une Amérique raciste, une belle, réelle amitié entre hommes, joués par John Cassavetes, Sidney Poitier…

Cinéma (Le cas du Docteur Laurent) : 1957. [Jean-Paul Le Chanois. 1909-1985] Dédicace :
« Ce film est dédié respectueusement aux pionniers de la méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur. Il a été réalisé avec l’aide de la maternité des métallurgistes à Paris où cette méthode a été pratiquée la première fois en France en 1952. »
Un film attachant, féministe, courageux, progressiste, salutaire, moral… (Cf. Femmes. Accouchements, Langage. Critique. Mot : « Progressiste »)

Cinéma (Le chat) : 1971. [Pierre Granier-Deferre. 1927-2007] La plus triste histoire de couple du cinéma français ? « Décidément, nous deux c’est insoluble » affirme, avant qu’il cesse de lui adresser la parole, Jean Gabin à Simone Signoret. Dans la permanence d’une logique de couple, sans doute. Pourquoi est-il si difficile de se quitter, là est la question posée, mais non résolue… (Cf. Famille. Couple)

Cinéma (Le crime de Monsieur Lange) : 1936. [Jean Renoir, Jacques Prévert] Le ‘méchant’ Batalia, prototype, selon la présentation classique, du « personnage véreux qui exploite ses ouvriers » est autrement jugé par Valentine, l’une de ses victimes, solidaire d’Estelle sur laquelle il a jeté son dévolu.
« C’est le plus grand salaud que j’ai jamais rencontré » déclare-t-elle. « Exploiteur des ouvriers » ou « salaud », la différence des termes renvoie à des analyses de nature politique fort différentes.
- Voici enfin comment Les Cahiers du Cinéma le présente :
« Frénétiquement lâche, menteur, voleur, manipulateur, cet escroc est un vrai rêve de jeune fille, un grand méchant loup, qui sourit de toutes ses dents et qu'on ne peut s'empêcher d'applaudir tant il fait bien le mal. Surtout aux femmes. Il les prend, il les vole même, puis il les jette. Valentine, il ne l'aura pas deux fois, elle nous le dit à plusieurs reprises. Et au fond, dans ce film qui a l'air de s'occuper d'autre chose, c'est très précisément à la vengeance d'une femme qu'on assiste, la vengeance de Valentine. » 672 « Vengeance » d’une femme ou bien plutôt, femme solidaire luttant contre le droit ancestral des hommes à s’approprier, selon leur bon vouloir, les femmes qui leur plaisent ? (Cf. Femmes. Jeunes filles. Solidarité. Vengeances, Hommes. Salauds, Violences. Violences à l’encontre des femmes. « Droit de cuissage »)

Cinéma (Le dernier tango à Paris) : 1972. [Bernardo Bertolucci. 1941-2018] Maria Scheider [1952-2011], violée par Marlon Brando [1924-2004] avec l’accord de Bernardo Bertolucci, lequel aurait déclaré que le viol, puisque viol il y a bien eu lieu [et non pas un « jeu brutal » selon Wikipédia], « est à la mesure des tourments que provoque l'explosion du féminisme ». Toujours, sur Wikipédia (décembre 2014) je lis, ignominieusement : « Une plaquette de beurre contribua à la célébrité du film. » Quant au journaliste de Libération, en guise de nécrologie de Maria Schneider, il écrit qu’elle est sortie de ce film « épuisée », évoque « son sex-appeal animal » et déclare qu’elle « faisait peur » aux « personnalités » (non iconoclastes) ». 673 Honteux.
* Ajout. 14 juin 2016. 1990. Pour Georges Sadoul [1904-1967], « un film sur le sexe et la mort » 674, lequel évoque, par ailleurs, « le jeu exacerbé de Brando ». 675 (Cf. Êtres humains. Personnalité, Femmes. Animalisation des femmes. Artistes, Hommes. Journalistes, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Godard Jean-Luc)

Cinéma (Le diable au corps) : 1947. [Claude Autant-Lara. 1901-2000] Il est rare que le personnage joué par Gérard Philipe [1922-1959] dans ce film ait été présenté comme il l’est de fait, à savoir un petit coq bourgeois, présomptueux, impudent, autoritaire, jaloux à l’absurde, grossier, souvent odieux, menteur, matamore en parole et irresponsable, lâche, en rien crédible.
- On peut aussi noter que ce film de 1942 produit par La Continentale, tout en tenant compte des nombreuses scènes de liesse nationale fêtant la fin de la guerre, peut être aisément interprété comme ayant pour finalité de présenter la société française comme ‘immorale’, tout en aggravant les inquiétudes des militaires, des prisonniers, des hommes absents de chez eux et en faisant porter l’opprobre sur les femmes infidèles. Mais, pour que la morale patriarcale soit sauve, la femme adultère ‘fautive’ meurt, tandis que son amant semble s’interroger…
- Ce film se termine ainsi : à la sortie de la messe d’enterrement de Marthe, le jour de l’armistice de 1918 : « Premier enterrement de la paix. Maintenant c’est les femmes qui vont mourir. Chacun son tour. » (Cf. Culture. Goebbels Joseph, Êtres humains, Corps, Femmes. Comment meurent les femmes, Politique. Guerre. Femmes, Histoire)
- (8 août) 2016. Présentation par Arte :
« […] Cet hymne incandescent à l'amour révéla un Gérard Philipe au charme insolent dans son premier grand rôle, face à Micheline Presle [1922-2024], bouleversante de fraîcheur et de douleur. Un inoubliable couple de cinéma. » L’amour est aveugle… (Cf. Famille. Couple, Politique. Guerre, Patriarcat)

Cinéma (Le diabolique docteur Mabuse) : 1960. [Fritz Lang. 1890-1976]] Un scénario absurde pour justifier un happy end aberrant ou le contraire ?
- 1990. Pour Georges Sadoul [1904-1967], « le film est plaisant dans sa bonhomie ». 676
- (17 juin) 2016. Présentation du film par Arte : « Ultime chef d’œuvre de Fritz Lang. Le Diabolique Docteur Mabuse frappe par sa clairvoyance et son acuité politique. Lang y propose une allégorie cruelle de l’Allemagne de l’après-guerre. » 677 (Cf. Politique. Allégorie)

Cinéma (Le goût de la cerise) : 1987. [Abbas Kiarostami. 1940-2016]
Qualifier ce film, si subtil, si fondamental, si fascinant, de conte « philosophique » en réduirait la portée.
En réponse à la question : « Lorsque vous faites un film, doit-il changer quelque chose chez les gens qui le font et chez les spectateurs ? », Abbas Kiarostami a répondu : « Effectivement, lors d’une avant-première, une jeune femme est venue me dire que Le Goût de la cerise lui avait sauvé la vie. » (Cf. Philosophie)

Cinéma (Le journal d’une femme de chambre) : 1964. [Luis Buñuel. 1900-1983] En nous imposant leurs frustrations, leurs obsessions, les metteurs en scène se soucient peu de la vraisemblance, de la crédibilité même des femmes qu’ils nous donnent à voir. En toute cohérence. Ainsi, dans le film de Buñuel (dont le scénario n’est pas celui lisible dans le livre d’Octave Mirbeau [1848-1917]), Célestine / Marie / Jeanne Moreau après avoir dénoncé à la police Joseph, le jardinier-cocher qu’elle soupçonne avoir tué et violé une petite fille, se met, sans transition, (du moins tel que le film est présenté à la télévision) dans son lit pour - comprend-on après - lui obtenir un aveu. Alors qu’elle est belle, raffinée, sensible, intelligente, celui-ci, laid, grossier, violent, raciste, refuse ses avances, ne couche avec elle qu’après qu’elle eut promis de l’épouser. Peu après, ils annoncent leur mariage, puis Joseph est embarqué par les gendarmes. Et, in fine, Célestine épouse le voisin, le primaire capitaine Mauger…. Absurde.

Cinéma (Le lauréat) : 1979. [Mike Nicols] L’horrible Mrs Robinson (Anne Bancroft) (à laquelle il a été transféré, sans nuances, les critiques dont les femmes, en règle générale, accusent les hommes) ; Elaine Robinson, inconséquente ; Benjamin (Dustin Hoffman) faible et obsessionnel…Quant à leur avenir à eux deux : sombre…

Cinéma (Le maître du logis) : 1925. [Carl Theodore Dreyer. 1889-1968] Un film muet, féministe, sans concession, vraiment remarquable. La critique nomme « fable » ce film on ne saurait plus réaliste et considère comme faisant « preuve d'une belle finesse psychologique » ce qui relève d’une impitoyable remise au pas (rééducation, serait sans doute plus juste) d’un mari et d’un père, véritable tyran, violent, odieux, et stupide… Je lis aussi (Wikipédia) :
« Évitant les pièges du naturalisme, Dreyer observe, avec une ironie bienveillante, les vicissitudes de la vie de couple. »
Ce film me fait penser à Une maison de poupée d’Ibsen. [1879] (Cf. Hommes. Tyrans, Famille. Couple)

Cinéma (Le pickpocket) : 1959. [Robert Bresson] La rédemption morale par l’amour d’une femme. Crédible ? Mal joué en tout cas. La comparaison avec Crime de Châtiments de Dostoïevski est absurde. (Cf. Relations entre êtres humains. Comparaison)

Cinéma (Le président) : 1961. [Henri Verneuil. Dialogues de Michel Audiard] Dans ce grand film, un grand et beau discours politique, celui exprimé par Jean Gabin à l’assemblée nationale contre « les puissances d’argent ». Henri Verneuil [1920-2002] a déclaré s'être inspiré de la IVe République pour construire son film. Or, la caméra qui filme longuement, à plusieurs reprises, l’assemblée nationale, nous montre qu’elle est composée à 100 % d’hommes, ce qui est faux : il y avait 42 femmes en novembre 1946, 22 en juin 1955, 19 en janvier 1956.
Par ailleurs, comment penser en 1961 la critique des « puissances d’argent » incarnées par les quelques députés nommément désignés par Jean Gabin avec cette autre critique - elle, si ostensiblement visible - occultée : celle du monopole de la représentation à l’assemblée dite nationale, exclusivement par des hommes ? (Cf. Patriarcat, Politique, Histoire. Patriarcale)

Cinéma (L’équipée sauvage) : 1953. [Lazslo Benedek] Toute cette violence pour que Marlon Brando [1924-2004] apprenne à sourire à une femme ?

Cinéma (Le procès de Viviane Emsalem) : 2014. [Ronit Elkabetz, Shlomi Elkabetz] Selon ce film, en Israël le divorce - après le mariage qui est un acte d’acquisition - est accordé par un tribunal religieux, le tribunal rabbinique. Pour que le divorce soit effectif, les juges doivent obtenir aussi l’accord de l’autre époux qui, en l’occurrence, le refuse. « Elle est mon destin. Je suis le sien ».
Ce film remarquable - dont la force et la violence tiennent notamment au fait que chaque scène est présentée en tenant compte de chacun-e des protagonistes concerné-es - outrepasse magistralement et la question de la religion et celle d’Israël. Il incarne l’idée même de justice, a fortiori dans un monde façonné par le patriarcat, dont on peut voir ici la cohérence et les contradictions.
Le passionnant complément du film « Il était une fois le procès de Viviane Emsalem » resitue le film dans son contexte politique, juridique, féministe, personnel et en approfondit et élargit considérablement la portée. (Cf. Famille. Divorce)

Cinéma (Le secret de Brokeback moutain) : 2005. [Ang Lee] Une belle, forte, émouvante, triste, vraie, et pour moi, inoubliable, histoire d’amour. Une merveille.
* Ajout. 19 février 2018. Qualifié ce jour de « mélo » sur France Culture. 678
Il y a décidément des mots qui doivent être repensés. (Cf. Culture. « Mélo »)

Cinéma (Le septième juré) : 1962. [Georges Lautner] Où l’on comprend certains des liens :
- entre la justice et l’ordre public bourgeois : « Si on vous amenait le coupable, vous ne sauriez pas quoi en faire, à moins de vous condamner vous-même. » ;
- entre la prison et l’hôpital psychiatrique : « Il vaut mieux un fou qu’un criminel dans sa famille. [L’enfermement] c’est la solution idéale. » ;
- entre l’épouse (« C’est pour ton bien ») et de la société bourgeoise, toute patriarcale. (« La ville avait gagné […], elle pouvait se refermer sur son secret. »)
En sus,
- Enfin, une conclusion énigmatique : L’assassin fait l’analyse que « ce qu’on (?) lui fait payer », ce n’est pas l’assassinat d’une femme, mais l’abandon par lui de son premier amour, celui pour Nadia.
- et une question importante : « Une minute d’égarement ne peut pas effacer toute une vie. » (Cf. Êtres humains, Corps. Femmes, Justice. Jury)

Cinéma (Le septième voile) : 1945. [Compton Bennett] Ou : comment une petite fille orpheline, trahie par son amie, brisée par sa maîtresse, élevée par son oncle (James Mason) qui, en l’écrasant, la violentant, l’enfermant, la méprisant, l’épuisant, la transforme en grande pianiste découvre, en fin de film, après un suicide échoué, qu’en réalité elle n’aime que son oncle pygmalion/tyran. Tout est pour le mieux, grâce à la psychanalyse, dans le meilleur des mondes de la domination.
- Présentation du film par TCM :
« […] Il (le thérapeute) fait parler Francesca de son passé, où elle se trouvait sans amis, forcée à travailler son piano 5 à 6 heures par jour et recluse par l'homme qu'elle aimait. »
- Présentation du film par un cinéphile :
« […] La magnifique scène finale permet donc à une Francesca désormais apaisée et équilibrée d'ouvrir les yeux sur le seul homme où se confond son amour pour la musique et celui de son cœur de femme. Le Septième voile est levé. » (Cf. Patriarcat, Psychanalyse)

Cinéma (Le valet) : 1963. [The servant. Joseph Losey] Remarquable analyse d’Albert Memmi [1920-2020] qui me permet, des années après, d’infiniment mieux comprendre, et même de revoir par la lecture, de revivre ce film non moins remarquable. Ce texte ouvre, en sus, d’importantes réflexions sur ‘la condition servile’. 679 (Cf. Êtres humains. Valet)

Cinéma (Le violent) : 1950. [In a Lonely Place. Nicolas Ray, avec Humphrey Bogart « un personnage complexe et énigmatique », selon TCM.] La morale du film : l’amour même partagé ne libère pas un homme violent de sa violence. (Cf. Violences)

Cinéma (Les belles années de Miss Brodie) : 1969. [Ronald Neame] Ou comment une femme - enseignante dans un collège de jeunes filles dans l’entre-deux guerres - s’affichant, s’affirmant libre, se vivant libre, transfère ses désirs et ses aspirations à ses élèves, tout en les modelant à son image. Un film politique, passionnant, subtil, complexe. (Cf. Femmes. Jeunes filles)

Cinéma (Les drôles de poissons chats) : 2013. [Claudia Sainte Luce. Mexique] Un beau, sensible, généreux film de femmes. Sans homme. Juste un petit garçon adorable.

Cinéma (Les femmes du bus 678) : 2012. [Mohammed Diab] Jérôme Garcin, producteur et animateur depuis 25 ans du Masque et la plume (France Inter) a pu qualifier, sans autre forme de procès, le film de Mohammed Diab : Les femmes du Bus 678 de « démonstratif ». À quelle humanité se réfère-t-il ? (Cf. Proxénétisme. France Inter)

Cinéma (Les 55 jours de Pékin) : 1963. [Nicolas Ray] En 1900, lors de la révolte des Boxers :
Les cowboys occidentaux au pays des Chinois.
Les hommes occidentaux sont intelligents, chanceux, courageux, tenances, honnêtes, diplomates, et/ou guerriers quand il faut… Quant à ‘leurs’ femmes, vêtues de leurs plus beaux atours, elles courent après les soldats victorieux. Ava Gardner, elle, entaché de la honte d’avoir aimé un Chinois, meurt, en regrettant cependant l’absence de « courage des hommes » face aux femmes, tandis que la petite-fille métisse est enlevée par un militaire pour leur bonheur mutuel.
Une honte colonialiste qui atteint ici un sommet.
Comment un Chinois, un tant soit peu historien, un tant soit peu nationaliste, peut-il en supporter la vue ? (Cf. Politique. Colonialiste, Histoire. Colonialiste)

Cinéma. Les valseuses :

Cinéma (Les valseuses) (1) : 1974. [Bertrand Blier] 2016 : Je lis la présentation par Arte des Valseuses de Bertrand Blier, le 28 juillet 2016 : « Ode truculente à l’anticonformisme » ; « cavale lubrique » ; acteurs « flamboyants de vitalité insolente et de naturel » ; « femme à problème » ; « chauds lapins en vadrouille » ; « épopée sexuelle débridée » ; « voyage truculent et libérateur ».
- Conclusion : « […] La verdeur rabelaisienne des dialogues et la virtuosité du réalisateur […] emportent toutes les réticences. ».
- 2016. Sur Wikipédia (même date), il est question d’une « jeunesse ravie de voir des scènes transgressives et qui se reconnaît un peu dans ces paumés pas méchants pratiquant un sexe décomplexé ».
- 2010. Sur Télérama (7 août 2010) : « Le temps passe et l'on attend toujours le film qui secouerait le cinéma français avec la même verdeur et la même insolence. Ce conte drolatique n'a pas pris une ride : la complicité qui unit Depardieu et Dewaere, la cocasserie grinçante des dialogues et des situations, la volonté récurrente d'appeler un chat un chat font des Valseuses une exceptionnelle réussite. L'habileté de Bertrand Blier, c'est de mettre sans cesse les spectateurs du côté des voyous et de montrer alors l'impossibilité de tout jugement moral. »
- Comment juger de la critique filmique qui ne peut pas même, en critiquant fusse positivement un film, concomitamment, ne serait-ce que dire l’évidence, à savoir que les personnages joués par Patrick Dewaere et Gérard Depardieu sont ignobles (Cf. Culture. Cinéma. Tenue de soirée, Dialogues)
* Ajout. 22 octobre 2018. 1995. Cf. la présentation du film dans Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. L-Z :
« Film iconoclaste qui provoqua la colère des uns et des autres, il met en scène des loubards, des paumés, des marginaux, mais (et ce qui choqua particulièrement) il les rend sympathiques. » 680

Cinéma (Les valseuses) (2) : (7 décembre) 2023. Commentaire lu, sur Franceinfo, après la diffusion par Complément d’enquête, des ignominies de Gérard Depardieu lors d’un voyage en Corée du nord, avec Yann Moix, en 2018 :
« Il suffisait de regarder l'infâme film ‘Les valseuses’ des débuts de sa carrière (1974), à l'époque ‘encensé’ par les libertaires gauchistes, pour comprendre qu'il y avait un gros problème... »
Et plusieurs autres font justement le lien entre ses comportements avec les femmes et ses liens avec les dictateurs : Kadyrov, Loukachenko, Poutine, Kim Jong [qui ne l’a pas reçu]. Ces hommes ont comme lien entre eux : ils n’ont aucune limite à leur pouvoir.

Cinéma (Les visiteurs) : 1972. [Elia Kazan]. Lu dans Le livre noir du colonialisme :
« […] Ce film apparat bien comme la seule oeuvre filmique qui justifie le viol et se met aux côtés des bourreaux. 681 (Cf. Politique. Colonialisme, Violences. Viols)
« La seule » ?
Lu sur Wikipédia : « […] Ce film méconnu dans l'œuvre de Kazan marque pourtant un point culminant dans l'étude des comportements humains au cinéma. Le thème de la vengeance est ici décrit avec une violence dérangeante qui laisse un mauvais goût dans la bouche. »

Cinéma (Little Miss Sunshine) : 2006. [Jonathan Dyaton. Valerie Faris] Un merveilleux conte philosophique.

Cinéma (Louise-Michel) : 2008. [Gustave Kerven. Benoît Lépine] Dialogue : Yolande Moreau :
« Avec 2000 euros, on pourrait faire buter le patron par un professionnel ! » Une autre ouvrière :
« T’es folle ! » Yolande Moreau :
« Pas tant que ça ! »
Aux innocent-es, les mains pleines ? (Dialogues, Politique. Luttes de femmes)

Cinéma (Ma nuit chez Maud) : 1969. [Éric Rohmer] Qu’il est simple - y compris pour des êtres complexes - pour une femme d’exprimer son envie de « faire l’amour » avec un homme, et, pour un homme, de refuser. (Cf. Relations entre êtres humains. Amour. « Faire l’amour »)

Cinéma (Machine Gun Kelly) : 1958. [Roger Corman] Pourquoi, pour évoquer un homme violent (Charles Bronson) - « un dur » - qui s’avère n’être qu’un faible, faut-il évoquer des femmes caricaturales qui ne seraient fortes que de sa faiblesse ? Pour justifier le mythe des femmes castratrices ? (Cf. Femmes. Fortes, Penser. Mythe, Violences)

Cinéma (Mademoiselle Chambon) : 2009. [Stéphane Brizé] Un film juste : une relation vraie entre un homme et deux femmes. Rare.

Cinéma (Mitraillette Kelly) : 1958 [Roger Corman] La faille d’un gangster : la domination d’une femme.

Cinéma (Mizoguchi) : 1997. Concernant une analyse féministe des films de Mizoguchi, [1898-1956] se référer à l’article d’Alexandra, Mizoguchi Miso, dans le livre des Marie-Pas-Claires. 682

Cinéma (My fair lady) : 1964. [George Cukor] Le triomphe final du patriarcat : les dernières paroles du professeur Higgins (Rex Harrison) : « Where damned are my slippers ? »Où diable, sont mes pantoufles ?»). Mais elles ne doivent pas faire oublier tant des fortes, préalables affirmations, indépendantistes, féministes, d’Eliza [Audrey Hepburn. 1929-1993].

Cinéma. Monsieur Verdoux :

Cinéma (Monsieur Verdoux) (1) : 1947. [Charlie Chaplin] Comédie satirique sur le crime ? Non. Sous-couvert de critique de ce film présentée comme politique, justification de l’assassinat des femmes.
Le scenario : « Un employé de banque parisien, Henri Verdoux, est réduit au chômage par la crise de 1929. Pour subvenir aux besoins de sa femme invalide et de son fils, il épouse de riches veuves qui meurent rapidement après les noces. » (Wikipédia) (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes. Veuves)
- En guise de ‘morale’, les justifications de Monsieur Verdoux (Chaplin) :
« En termes de bain de sang, je ne suis qu’un modeste amateur » ; « Le crime ne paie pas pour les petits » ; « Un seul meurtre fait un scélérat, des millions font un héros. »… (Cf. Hommes. « Héros »)

Par ordre chronologique. Cinéma. Monsieur Verdoux :

Cinéma (Monsieur Verdoux) (1) : 1949. André Bazin [1918-1958], présenté alors comme « un jeune critique », auteur de :
« C’est comme le nouveau testament de Charlot : victime de la société jusque-là et qui prend enfin sa revanche sur elle. » 683 (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (Monsieur Verdoux) (2) : 1949. Pour Georges Sadoul [1904-1967], dans son Histoire du cinéma mondial. Des origines à nos jours, Monsieur Verdoux est une « attaque [de] certains aspects de la société américaine », tandis qu’il évoque, pour appréhender le film « la férocité comme un trait permanent de Chaplin qu’avait notée Eisenstein ».
Il décrit aussi Monsieur Verdoux comme « un criminel anarchisant, un caissier de banque renvoyé qui continue les affaires par le crime, cet autre moyen (sic). » Et conclut :
« L’oeuvre est sauvagement négatrice, amère, désespérée. Verdoux est l’intelligence, non la sagesse (sic) : il caricature dans son personnage tout un régime et le condamne. L’émotion et le drame dominent une œuvre déchirante et amère. » Quand on ne veut pas voir…

Cinéma (Monsieur Verdoux) (3) : 1957. Edgar Morin, dans Les Stars, auteur de :
« Monsieur Verdoux, qui cesse d’être un héros de Slasptick comedy, ne fait qu’en développer les virtualités : il va en toute amoralité innocente, jusqu’à réaliser ses souhaits de meurtres (comme le héros de Noblesse Oblige). Plein de bonté, d’amour, de dévouement pour celles qu’il aime, il assassine avec une nonchalante candeur, celles qui lui déplaisent. »
Et ce suivi, quelques pages plus loin de :
« Dans Monsieur Verdoux, apparaît pour la première fois l’accomplissement immolateur du sacrifice : la mort. » 684 (Cf. Hommes. « Héros ». « Intellectuels », Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (Monsieur Verdoux) (4) : 1990. Pour Georges Sadoul [1904-1967], comparant Il bidone de Fellini [1920-1993] à Monsieur Verdoux, ce film « fut un peu la satire, par son contraire, d’un ordre social où les hommes sont des loups pour l’homme. » 685
- Pour rappel, ce sont bien dix femmes et sans doute aussi le fils de l’une d’entre elles que Landru [1869-1922] a assassiné. (Cf. Violences à l’encontre des femmes. Landru)

Cinéma (Monsieur Verdoux) (5) : (22 mars) 2014. Présentation du film sur TCM :
« Ce drame écrit par Orson Welles [1915-1985] d’après la fameuse affaire Landru, ose dépeindre son héros criminel avec humour et tendresse… chef d’œuvre absolu. » (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes)

Cinéma (Mort à Venise) : 1971 [Luchino Visconti], d’après la nouvelle - La mort à Venise -1912 - de Thomas Mann [1875-1955]. Lu :
« Dans ses Mémoires non écrites, Katia Mann [1883-1980] a confirmé plus tard la justesse des descriptions de La Mort à Venise : Le vieux beau fardé et pommadé, le gondolier, etc. Dès les premier jours (au printemps 1911), ils croisèrent ainsi cette famille polonaise qui était précisément comme mon mari l’a représentée : avec ses petites filles un peu raides et strictement habillées, et le très charmant garçon, joli à ravir, âgé d’environ treize ans, qui était habillé d’un costume de matelot à col ouvert et d’un nœud, et qui tapa tout de suite dans l’œil de mon époux. Il eut aussitôt un faible pour ce garçon qui lui plaisait plus que de raison et qu’il n’arrêtait pas de regarder sur la plage, avec ses camarades. Il n’a pas couru après lui dans tout Venise, ça non, mais le jeune garçon l’a fasciné et il pensait très souvent à lui. […] Mon mari a transposé chez Aschenbach - le héros de Mort à Venise - le sentiment de bonheur et d’attirance qu’il ressentait effectivement à la vue de ce charmant garçon, et il l’a poussé jusqu’à la passion la plus extrême. » 686

Cinéma (New York, New York) : 1977. [Martin Scorsese] Un remarquable document sur les manifestations, les modalités d’expression de l’emprise dans un monde patriarcal. Il n’est pas sûr que la solution proposée par ce film pour en sortir soit à la portée de la première venue. Lizza Minnelli, éblouissante de crédibilité.
- Analyse de Wikipédia : « Francine et Jimmy vont alors vivre en couple avec des hauts et des bas, Francine s'efforçant de composer avec le caractère cyclothymique et macho de son compagnon. » (Cf. Famille. Couple)

Cinéma (Nola Darling n’en fait qu’à sa tête) : 1987. [Spike Lee] À sa sortie, souvenir d’un éblouissement à la découverte de l’immense liberté exprimée dans ce film par Spike Lee.
* Ajout. 28 juin 2016. Film qualifié par Georges Sadoul [1904-1967] de : « fugue légère autour d’un personnage (Nola Darlig) ». 687

Cinéma (Nos femmes) : 2015. [Richard Berry] L’affiche du film Nos femmes vue ce matin place Maubert : Daniel Auteuil, Richard Berry, Thierry Lhermitte, debout, se tenant seuls par le cou, fiers et joyeux. Aucune des dites femmes n’est représentée ; aucun de leur nom n’est cité. Sans aborder le thème même du film…

Cinéma (Odette Toulemonde) : 2007. [Eric-Emmanuel Schmidt] Pourquoi évoquer un « commerce des bons sentiments », un film pour les « ménagères de plus de quarante ans », « démagogique », « mièvre », « cucul », un « cinéma populaire », une « suite de clichés» ? Par mépris des femmes et leurs rêves… et de ceux de certains hommes. Un film juste, bon et beau, attachant.
* Ajout. 16 juin 2023. Revu avec autant de plaisir ; une question me passe par la tête : faudrait-il savoir ne serait-ce qu’un tant soit peu ce qu’est la bonté pour l’apprécier ?

Cinéma (Opening Night) : 1978. [John Cassavetes] C’est par le refus d’une actrice (Gena Rowlands) d’être giflée sur scène, ce qu’elle considère comme « humiliant », que démarre le film, que se construit aussi le scénario et que peut être analysé le triomphe final d’une femme contre tous / toutes. Un éblouissant chef d’œuvre. Après l’avoir vu, je me pose une question : que reste-t-il de la psychanalyse ? (Cf. Psychanalyse)
- Présentation du film sur Teléloisirs.fr. [26 juin 2014] : « Devant la caméra aimante de son époux, Gena Rowlands interprète l'un de ses plus grands rôles. »

Cinéma (Onze heures sonnaient. Roma. Ore 11) : 1952. [Guiseppe De Santis] Pour répondre à une offre d’emploi de secrétaire deux cents femmes furent entassées dans un vieil immeuble dont l’escalier qui s’écroula, provoquant plusieurs décès (Combien ?). Une histoire vraie. (Cf. Femmes. Comment meurent les femmes)

Cinéma (Party Girl) : 2014. [Samuel Thies] Un film beau, riche, émouvant, et si juste. D’apprendre qu’il s’agit d’un hommage du fils à sa mère qui rejoue sa propre vie le rend encore plus attachant.
J’aurais aimé en savoir plus, concernant sa quatrième fille, sur les conditions qui pourrait expliquer l’alternative : « on me l’a enlevée » ou : « tu m‘as abandonnée ». (Cf. Penser. Expliquer)

Cinéma (Pattes Blanches) : 1949. [Jean Grémillon, sur un scénario de Jean Anouilh et Jean Bernard Luc] Entendu : « Le droit, ça se prend ». À méditer, notamment par les juristes : relativise le concept de « droit » et rend plus lucide les personnes qui pensent en être pourvues. (Cf. Droit, Justice)

Cinéma (Personne ne m’aime) : 1994. [Marion Vernoux] Un film qui vaut bien des analyses féministes. Présentation de Télérama (17 juillet 2010) :
« […] Marion Vernoux frappait fort avec ce premier film de filles pour les filles, tableau impressionniste et anarchique des maux de cœur du sexe faible, de 20 ans à la ménopause. […] » Pour rappel : nombre d’hommes sont non seulement évoqués, mais fort présents - et fort critiqués - dans ce film. (Cf. Femmes. Ménopause. « Sexe faible »)

Cinéma (Prêt à porter) : 1994. [Robert Altman] La mise à nu [du monde] de la mode.

Cinéma (Quai des orfèvres) : 1947. [Henri-Georges Clouzot] Réplique d’un policier : « Crime passionnel ? c’est toujours le cocu qu’a raison ». (Cf. Hommes. « Trompés », Justice. « Crime passionnel », Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (Quand la ville dort) : 1950 [John Houston. 1906-1987] Une morale parmi d’autres : Même l’amour d’une femme ne peut sauver un criminel.

Cinéma (Refugiado) : 2014. [Diego Lerman] Les étapes de la fuite d’une femme, à juste titre terrorisée, et de son petit garçon des menaces de mort de son mari (absent du film).
- « Dans la vie tout a une solution » dit la mère. « Sauf la mort » répond le jeune Matias qui s’avère - en jetant son portable dans l’eau pour ne plus entendre les pressions de son père - in fine plus responsable que sa mère. Un très beau, très juste film.

Cinéma (Rome Ville ouverte) : 1945. [Roberto Rosselini] Entendu ce jugement :
« Le film qui a rendu son honneur à l’Italie. » 688 (Cf. Hommes. Remarquables. Rosselini Roberto)

Cinéma (Salam Bombay) : 1988. [Mira Nair] Quoi d’autre ajouter à ce film qui dit, exprime, dévoile, dénonce tant et tant ? Ce film magnifique, où les regards sont analyses, rend d’emblée, de par sa seule existence, tant de débats dérisoires…
* Ajout. 29 octobre 2014. Écrit sous le coup de l’émotion.

Par ordre chronologique. Cinéma. Salo :

Cinéma (Salo) (1) : (8 novembre) 1975. Pier Paolo Pasolini [1922-1975], interviewé par Philippe Bouvard [Dix de der. Antenne 2], concernant Salo ou Les cent vingt jours de Sodome, évoque des « dangers immédiats » occasionnés par ce film, précise qu’il s’agit, pour lui de : « l’apparition d’un moralisme qui refuserait le plaisir d’être scandalisé ». Philipe Bouvard poursuit :
- « On sait que dans ce film, Les cent vingt jours de Sodome, une centaine de jeunes gens et de jeunes filles sont soumis à un traitement particulièrement cruel et violent, supplices et puis aussi ces outrages dont on prétend toujours qu’ils sont les derniers. Comment avez-vous recruté ces cent jeunes gens et jeunes filles ? »
- « En vérité, j’ai suivi le nombre magique de Sade, le nombre de quatre et les victimes sont en tout une vingtaine et non une centaine. Pour les choisir, comme pour les autres films, j’ai rencontré des milliers de gens et j’ai choisi celles qui me semblaient être les meilleurs ? »
- « Ce sont des acteurs masochistes ? »
- « Si je les ai choisis, ça veut dire qu’ils le sont. » 689
Je m’interroge : les liens entre la manière dont ces cent jeunes gens et jeunes filles ont été choisis et traités dans ce film odieux ont-ils été faits dans l’enquête sur l’assassinat de Pier Paolo Pasolini par la justice Italienne ? (Cf. Culture. Liberté d’expression, Femmes. Jeunes filles, Pornographie, Proxénétisme, Violences)
N.B. J’ai vu autrefois ce film mais n’ai pu malheureusement le revoir.

Cinéma (Salo) (2) : 2001. Gao Xingjian, dans Le livre d’un homme seul, auteur de :
« Pasoloni [Pier Paolo. 1922-1975], a adapté au cinéma une oeuvre de Sade, donnant à voir l’horreur du pouvoir politique et de la nature humaine ; par le biais de l’écran qui sépare le réel des spectateurs, il fait sentir de l’extérieur la violence et l’horreur, avec leur côté envoutant. C’est sans doute là que réside le mystère de l’art et de la littérature. » 690

Cinéma (Salo) (3) : 2012. Hervé Joubert-Laurencin, dans Salo ou les 120 journée de Pier Paolo Pasolini [1922-1975], qualifie ce film d’« oeuvre d'une incommensurable beauté poétique dont chaque détail, chaque personnage provient d'un quotidien éminemment politique et dont la souveraine ambiguïté signifiante, qui seule peut faire pièce à la barbarie […] »

Cinéma (Salo) (4) : (3 mars) 2022. Paolo Desogus, dans l’émission de France Culture, Entendez-vous l’éco ? L’économie selon Pasolini [1922-1975], qualifie, sans autre précaution, sans référence, sans analyse, son film Salo [1975] d’« allégorie du capitalisme ».
Employer le terme d’« allégorie du capitalisme », est ici erroné : il s’agit d’une défense et d’une illustration du proxénétisme, de la violence, de la pornographie y compris à l’encontre des enfants, lesquels ne furent par ailleurs jamais dénoncés - non, furent légitimés - par Pier Paulo Pasolini [1922-1975].
Cette expression est ici inacceptable, voire insupportable pour ceux et celles qui ont vu ce film. (Cf. Culture. Liberté d’expression, Politique. Allégorie, Économie. Entendez-vous l’éco ?)

Cinéma (Salo) (5) : (5 mars) 2022. Simon Mizrahi [1940-1992] (s. d), sur France Culture, dans Toute une vie. Pier Paolo Pasolini [1922-1975], considère que ce film « est une attaque très précise du fascisme italien. », suivi par : « C’est une critique acerbe de l’Italie de 1975 », puis de : « Ce n’est pas agréable à regarder […] », après avoir rappelé qu’il était « marxiste ». Les marxistes ne devraient-ils pas se sentir concernés ? 691 (Cf. Féminisme. Marxisme)

Cinéma (Salo) (6) : (5 mars) 2022. Lu concernant Pier Paulo Pasolini [1922-1975], sur France Culture, dans Toute une vie :
« Si son œuvre cinématographique fait date, elle n’est pas d’un abord facile, la violence, les scènes d’humiliation insoutenables de Salo, son tout dernier film sorti en salles après sa mort mais censuré en Italie, la recherche d’une rédemption des oubliés de l’histoire esquissent le tableau d’une humanité ténébreuse et torturée mais bien vivante mâtinée d’un christianisme où voisine Marx, Freud et Jésus. » Il est aussi présenté « en tant que cinéaste » comme « l’icône brûlante d’aujourd’hui ? »
- Pourquoi ce besoin, cette nécessité d’encenser Pasolini ? De ne laisser aucune faille à la présentation critique de lui, de son œuvre ? Pour ne pas ouvrir une boîte de Pandorre ?

Cinéma (Salo) (7) : (5 mars) 2022. Lu concernant Pier Paulo Pasolini [1922-1975], sur France Culture dans Toute une vie :
« Célébré pour la singularité de son œuvre cinématographique, Pier Paolo Pasolini était aussi un polygraphe qui intervenait sans relâche par le texte et l'image pour rendre visible la violence de son monde contemporain. »
Il est aussi qualifié de « poète et cinéaste maudit, quinquagénaire homosexuel en prise avec ses désirs illicites qui ont fini par avoir sa peau. » Et ainsi présenté :
« une pensée politique originale, parfois indéchiffrable voir incompréhensible tant lui qui prônait l’émancipation avait réussi à se mettre à dos les féministes et les étudiants révoltés de Mai qui l’attendaient pourtant à leurs côtés. »
Cinéma (Salo) (8) : Comment ne pas considérer que ces éloges, ces interprétations de l’homme, Pier Paulo Pasolini [1922-1975], de son œuvre, ces euphémismes, ces faussetés, ces analogies, ces non-dits - cette incapacité même à parler du film lui-même - concernant notamment le cinéaste, ne puissent être interprétés, analysés comme une justification de Salo, réduit pour France Culture, après tant de séquences le concernant, à des « scènes d’humiliation insoutenables » ? (Cf. Féminisme, Penser. Binaire, Vérité, Pornographie, Proxénétisme, Violences)

Cinéma (Salo) (9) : (26 mars) 2022. Thierry Jousse, sur France Musique présente Salo, un film « quasi traumatisant », comme « l’évocation du fascisme italien d’après Sade ». Ne serait-pas aussi ? plutôt ? sans doute ? la mise en oeuvre filmique du sadisme au profit de ?, au service de ?, en cohérence avec ? au miroir ? du fascisme ? 692 (Cf. Politique. Fascisme, Violences)

Cinéma (Salo) (10) : (22 mai) 2022. Dans l’émission totalement agiographique - pas une seule pensée critique, en une heure, ni de l’homme, ni de l’oeuvre - de France Culture de 1990, concernant Salo, j’entends évoquer « les tortures de la société de consommation », puis, j’entends « petit bourgeois », puis, le décrire comme un objet « onirique », « métaphorique ». Et, enfin, hors champs d’analyse : « C’est un film dont on ne sort pas indemne ». 693 (Cf. Politique. Torture)

Cinéma (Salo) (11) : (3 janvier) 2024. Entendu sur Radio courtoisie (radio d’extrême-droite), après avoir affirmé que Salo était « irregardable » :
« C’est un film éminemment moral ».

Cinéma (Sept jours en Mai) : 1964. [John Frankenheimer] Si l’on veut voir comment le monde est effectivement dirigé, ici exclusivement, par les hommes, et ne représente qu’eux, ce film en est un bon exemple.
La rare place des femmes mérite que l’on s’y arrête :
- une femme alcoolique et trahie (Ava Gardner) : ancienne maîtresse du général félon marié (Burt Lancaster), abandonnée par lui, est trahie par son second (Kirk Douglas) qui est chargé de l‘espionner et qui lui vole des lettres compromettantes ;
- une patronne de bar sans client donnant une information dont elle ne se rend pas compte l’importance ;
- la secrétaire du Président des États-Unis se contentant d’apporter une lettre ;
- une femme tuée (sa présence juste évoquée) dans un accident d’avion avec l’envoyé du Président dont il ne reste que des bris épars ;
- un femme noire et des religieuses, dans un hall d’aéroport, à qui l’on demande des informations sur la disparition d’un homme et qui n’ont rien vu ;
- Enfin, lors de la conférence de presse du président, on aperçoit, dans un public composé d’hommes, furtivement, un ou deux visages de femmes et quelques chapeaux.
On peut noter que si la maîtresse se voit attribuer un nom, un prénom et un surnom : Eleanor (Elli) Holbrook, la secrétaire n’a droit qu’un son prénom : Esther ; la morte étant définie comme « une femme », tandis que les autres ne sont qu’apparence. (Cf. Femmes. Prénom)

Cinéma (Shadows) : 1961. Improvisation » de John Cassavetes] Une famille d’origine afro-américaine, patriarcale (incarnée par les frères), une femme matée par eux, des hommes violents qui se battent pour « piquer les femmes des autres », tout en gardant les ‘leurs’ sous le boisseau. Un grand film (comme tant d’autres) de Cassavetes. (Cf. Femmes. Échange des femmes)

Cinéma (Simenon Georges) : (février) 2024. J’apprends que neuf adaptations des livres de Georges Simenon [1903-1989] - « plus que Balzac » - ont été réalisés au cinéma, pendant l’Occupation, par La Continentale.

Cinéma (Shanghai Express) : 1932. [Joseph Von Sternberg] On a, à juste titre, vanté les immenses qualités de ce film et plus particulièrement l’éblouissante Marlène Dietrich, l’actrice, mais, plus rarement, l’extraordinaire personnage qu’elle y jouait : « Elle en vaut douze comme nous » déclare l’homme d’église, tandis qu’elle-même constate : « Il a fallu plus d'un homme pour changer mon nom en Shanghai Lily. » Mais qui a évoqué l’absurde rôle - censé, devant être viril - qui a été demandé à Clive Brook de jouer, celui du capitaine Harvey ? Celui-ci, otage britannique, ‘cassant la gueule’ du chef de la rébellion chinoise pour protéger Marlène Dietrich de ses avances est une scène ridicule. Et enfin que Marlène Dietrich puisse rester amoureuse de ce type minable n’est pas crédible ou, sans doute plus justement, elle perpétue un stéréotype patriarcal au-delà des limites du pensable. Une femme, ou du moins son image, portée aux nues, a souvent pour fonction de cacher la nullité d’un homme. (Cf. Femmes. Amoureuses)

Cinéma (Stalker) : 1979. [Andreï Tarkovski] Quelle est cette société où se réalise un tel film ?

Cinéma (Tant qu’il y a des hommes) : 1953. [Fred Zinnemann] Film censé démontrer, pour les militaires américains en 1944, que l’armée et l’amour des femmes sont incompatibles. On entend qu’ils sont « mariés avec l’armée », qu’ils « aiment l’armée ». On se demande bien ce qui pourrait fonder une telle démonstration ; tout nous est présenté comme devant dégoûter les plus militaristes de tout engagement militaire (bêtise, violences, humiliations, incompétence, infantilisation, arbitraire…) (Cf. Politique. Guerre)

Cinéma (Tell me lies) : 1968. [Peter Brook] Des films politiques de cette envergure morale manquent désespérément. (Cf. Politique. Morale)

Cinéma. Témoin à charge :

Cinéma (Témoin à charge) (1) : 1957. [Billy Wilder] Le film montre en flashback comment Leonard Vole (Tyrone Power), alors militaire anglais faisant partie des troupes d’occupation en Allemagne, a rencontré sa future femme Christine (Marlène Dietrich). Alors chanteuse de cabaret, à la fin de sa chanson, les soldats, anglais - alors qu’elle portait des pantalons - exigent, à la fin de sa chanson, de voir ses jambes, se précipitent tous (ou presque) sur elle pour la déshabiller. L’arrivée de la police militaire met fin à la bagarre et obtient leur départ du cabaret, sans aucun souci d’elle. Elle est laissée, seule, choquée, violentée, son pantalon déchiré, sur le sol.
- S’en souvenir lors des de discussions concernant les agressions sexuelles notamment à Cologne le 31 décembre 2016, ainsi que de toutes les autres (Place Tahrir au Caire, en 2012, Bengalore, en 2017, etc.) (Cf. Êtres humains. Vêtements, Corps. Jambes, Femmes)

Cinéma (Témoin à charge) (2) : 1957. [Billy Wilder]. Trois répliques importantes, concernant un procès à Londres :
- « Le témoignage d’une épouse aimante n’a pas beaucoup de poids » ;
- « Il est interdit de témoigner contre son mari » ;
- « L’épouse ne peut pas nuire à son mari ». (Cf. Droit. Patriarcal, Justice, Patriarcat)

Cinéma (Ten) : 2002. [Abbas Kiarostami] La défaite d’une femme apaisée ?

Cinéma (The duchess) : 2008. [Saul Dibb] Une somptueuse tragédie. L’horreur du patriarcat. Nul n’est besoin d’une analyse féministe : la réalité telle qu’exprimée par ce film se suffit à elle-même. Pour Arte [5 octobre 2016], « un somptueux mélo historique ». (Cf. Culture. « Mélo »)

Cinéma (The lunch box) : 2003. [Ritesh Batra] L'absence d'un réel happy-end est douloureux : J’aurais aimé en être assurée, et pourtant j’y crois peu… C'est triste.

Cinéma (The Offense) : 1973. [Sidney Lumet] Concernant les multiples processus de production, d’expression, de refoulement, transfert de reproduction de la violence, de la violence masculine, d’une extrême complexité. Devrait dissuader de toute analyse simple ; plus important : ce film en lui-même fait douter que l’on en soit capable… [‘On’ signifie, en l’occurrence : ‘Je’…]
Il est important de savoir que, selon Wikipédia, ce film fut « bloqué » (par des producteurs ?) et distribué « comme on jette un mégot par la fenêtre », dit Connery. Selon Wikipédia, les arguments invoqués : peur de ternir l'image de Sean Connery et de porter préjudice aux recettes du film : Les diamants son éternels.
Or, je lis aussi qu’il « renonça à son salaire (contrat global) et participa à l'écriture du film » et preuve de l’importance - si justifiée - que Sean Connery attachait au film de Sidney Lumet, qu’il avait accepté de jouer à nouveau chèrement James Bond, contre « la promesse que les Artistes associés produiront deux films de son choix. Le premier s'appelle The Offence [1972]. » 694
- En France il ne fut diffusé ni au cinéma, ni à la télévision pendant 35 ans ; renforce l’idée selon laquelle la censure, sous toutes ses formes, ne peut qu’accompagner les films vraiment dérangeants…

Cinéma (The wife) : 2017. [Björn Runge]. Quelles femmes pourraient ne pas se reconnaitre en Glenn Close, y compris celles dont le mari n’est pas Prix Nobel de littérature ?

Cinéma (Thelma et Louise) : 1991. [Ridley Scott] Présentation du film sur la Chaîne TCM : « Thelma, une épouse frustrée […] » Non, Thelma une femme dont le mari est autoritaire, grossier, violent, méprisant, égocentriste (un euphémisme) et qui ne se soucie d’elle en rien. Un autre regard, un changement de point de vue, une autre vision du monde. (Cf. Patriarcat)
* Ajout. 16 octobre 2018. 1995. Pour Jean Tulard, dans son Guide des films, Thelma est « une femme au foyer frustrée ». 695 (Cf. Hommes. Grossiers)

Cinéma (Tenue de soirée) : 1986. [Bertrand Blier] Tenue de soirée : la culture proxo. (Cf. Cinéma. Les valseuses, Proxénétisme. Chansons)

Cinéma (Touchez pas au grisbi) : 1954. [Jacques Becker] Jean Gabin [1904-1976] - alias Monsieur Max - gifle, tire avec autant d’aisance qu’il tombe les femmes, sans trop se soucier de compléments d’objets directs, mais c’est un bon copain.

Cinéma (Tous les autres s’appellent Ali) : 1974. [Reiner Weiner Fassbinder] Il est des films, dont celui-là vu il y a des dizaines d’années, dont à la seule écoute de leur intitulé, un heureux souvenir surgit.

Cinéma (Trains étroitement surveillés) : 1966. [Jïri Menzel] Un film formidable, dans lequel, pas un instant, une symbolique sexuelle pourtant omniprésente, mais non pas exclusive, n’abaisse quiconque. Un superbe contre-exemple…D’autres ?

Cinéma (Un air de famille) : 1996. [Cédric Klapisch] Un grand, grand film, de grands acteurs/trices, dont la justesse et la subtilité permettent plusieurs interprétations. Pour ma part, et pour mémoire : l’épouse qui avait quitté son mari pour « réfléchir une semaine », l’appelle le soir même, tandis qu’il semble faire amende honorable ; la haine entre deux frères, celui - le riche - qui a ‘réussi’, adulé par sa mère et l’autre… qui vit dans l’humiliation ; la jeune femme - la rebelle dépendante - qui avait rompu sa relation « de merde » avec son amant, l’embrasse à pleine bouche après qu’il ait cassé la gueule à son frère ; l’épouse traitée comme « un chien » , une « sous-merde » par son mari, repart avec lui, après quelques vérités lui ayant échappé, et quelques instants de plaisir, toujours matée, mais toujours gentille… Quant à la mère, elle reste aussi bête et odieuse. Et bien d’autres encore… Le seul sympa, le seul humain : le barman.
* Ajout. 21 août 2021. Ais-je jamais vu une image si terrifiante de la famille ? La seule solution : la fuite ?

Cinéma (Un amour pas comme les autres) : 1962. [John Schlesinger] Terrible constat de l’absence de culture commune entre un jeune homme et une femme, dans l’Angleterre des années 50 ; terrible critique de l’institution du mariage et de la ‘famille’ en tant que structure de reproduction de tous les rapports de domination et lucide et juste présentation des déchirements humains auxquels elle contraint.
- 2015. Voici comment Wikipédia, en 2015, présente le film :
« Un jeune homme, qui se hisse tant bien que mal hors du milieu ouvrier dans lequel sa famille baigne depuis des générations et qui essaye de faire son chemin comme employé, est pris au piège quand sa petite amie tombe enceinte et qu'il se voit contraint de l'épouser et, à cause d'une crise du logement qui touche leur ville du nord de l'Angleterre, de venir habiter chez sa belle-mère. » (Cf. Femmes. Enceintes, Famille, Économie. « Pauvres Les »)

Cinéma (Un chien andalou) : (29 novembre) 1929. [Luis Buñuel] Lu dans le Journal de Julien Green [1926-1934], Les années faciles, concernant Un chien andalou :
« Hier soir, au studio 28 où se donne un chien andalou. Cruautés un peu laborieuses. On voir un homme (Pierre Batcheff) qui effile un rasoir et s’en sert pour trancher horizontalement l’œil d’une femme. La salle a crié d’horreur. » 696 (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes)

Cinéma (Un jour nouveau) : 2017. [Seyyed Reza Mirkarimi] Je lis dans Le Figaro la présentation par son réalisateur Iranien de son film : Un jour nouveau :
« J’avais envie de faire un film sur des gens qui décident de s’entraider sans pour autant se connaître. À la fin, leur secret respectif sera scellé à jamais. Le spectateur n’en sera pas davantage non plus. Cette dimension minimaliste est bâtie surtout sur l’effacement de la parole. Je pense que la parole est souvent source de malentendus. » Puis, je lis :
« ’Des exploitants français n’ont pas souhaité programmer son film parce qu’ils jugeaient l’image de la femme insupportable’, signale le distributeur Brice Perisson. […] » 697

Cinéma (Un meurtre sans importance) : 1938. [Comédie américaine. Llyod Bacon] Un gangster américain (Edward G. Robinson), tentant de se reconvertir dans la légalité et découvrant que son futur gendre est un policier :
« Je suis pour la loi et l’ordre, mais pas sous mon toit ». Une vraie leçon de droit. (Cf. Droit. Patriarcal, Êtres Humains. Vie-dite-privée)

Cinéma (Un inspecteur vous demande) : 1954. Découvert ce remarquable film anglais [Guy Hamilton], d’après une pièce de théâtre [1944] de John Boynton Priestley [1894-1984] : une mise à nu radicale de la bourgeoisie [anglaise].

Cinéma (Une auberge à Tokyo) : 1935. [Yasujiro Ozu] Un pur joyau.

Cinéma (Une journée particulière) : 1977. [Ettore Scola] Un second…

Cinéma (Une si jolie petite plage) : 1949. [Yves Allégret] Des maladresses n’effacent ni des états de grâce, ni de bouleversants instants de vérité.

Cinéma (Vacances) : 1938. [George Cukor] De l’amour entre deux soeurs.

Cinéma (Verts pâturages Les) : 1936. Jamais oublié ce film [Marc Connelly et William Keighley] tant vanté par mes parents. Le scénario : « Dieu éprouve l’Humanité dans cette reconstitution biblique se déroulant dans le monde du folklore noir américain » (Wikipédia). Un bon antidote à l’idée même de racisme.

Cinéma (Victoire des femmes. La) : 1946. La victoire des femmes [Kenji Mizoguchi]. Un film féministe. (Cf. Justice. Procès)

Cinéma (Vol au-dessus d’un nid de coucou) : 1976. [Milos Forman] Jack Nicholson, difficilement oubliable dans ce film terrifiant, auteur de : « At least, I tried ». Au moins, j’aurais essayé…
* Ajout. 20 septembre 2015. Formule inscrite sur la tombe d’Abbie Nathan [1927-2008]

Cinéma (Vous ne l’emporterez pas avec vous) : 1938. [Frank Capra] Un film formidable : anarchiste, anti-capitaliste, anti-étatique, écologique, joyeux, heureux, humaniste, subversif, moral, crédible, moderne. Féministe ? (Cf. Politique. Anarchisme)

Cinéma (Vulcano) : 1949. [William Dieterle] Afin que sa sœur, qui ne veut pas voir ses mises en garde, ne vive pas la vie prostituée qu’elle a vécue, Maddalena (Anna Magnani), lucide, tue celui qui était chargé, après lui avoir fait croire au mariage et la belle vie à « la ville », de la livrer aux bordels de Naples. « Combien ? » demande-t-il à un homme auquel il vient de montrer sa future proie. À la fin du film, sa mort apparaît salutaire à la police.
- Film qualifié d’« œuvre néo-réaliste très conventionnelle »… Conventionnelle : pour qui ? (Cf. Proxénétisme)

Cinéma (Winter sleep) : 2014. [Nuri Bilge Ceylan] Des rapports de pouvoir, des rapports de dépendance et de leurs enchevêtrements ; de leur prégnance, des difficultés de leur échapper ; des relations entre prise de conscience, morale et argent. Un film tout en finesse. Un film qui postule l’intelligence et qui l’élargit.

Cinéma (Y aura-t-il de la neige à Noël ?) : 1996. [Sandrine Veysset] Un grand film ; un beau et si juste portait d’une femme dominée par un homme [tout à la fois, père des sept enfants, patron, marié ailleurs et donc absent, mais toujours amant et ayant jeté son dévolu sur sa fille aînée] et d’une mère aimante de ses enfants. Dédié à la mère de la réalisatrice.

Cinéma (Zorba le Grec) : 1964. [Michael Cacoyannis] Une ode / apothéose finale à l’amitié virile de deux hommes, par-delà les classes sociales, sur le sacrifice, fort légèrement vécu par eux, de deux femmes mortes, dont l’une lapidée, puis assassinée à bout portant, après une chasse à la femme par tous les hommes du village.
N.B. Je lis sur Wikipédia, que la lapidation - bien réelle - est analysée comme « un viol symbolique » ! (Cf. Patriarcat. Kazantzaki Nikos)

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Notes de bas de page

1 France Culture, Patrick Laupin. La vie comme elle va. 5 octobre 2015

2 Manuel Vals, Premier débat de la primaire de la gauche. 13 janvier 2017

3 Le Monde, Le Sénat appelle à sortir de la ‘culture du viol’. 4 février 2017

4 J’écris ce mot - que j’ai du mal à dire - avec regret.

5 C’dans l’air. 14 mai 2019

6 Site du Ministère de la Culture. Signature d’accords de coopération culturelle entre la France et le Royaume d’Arabie Saoudite. 9 avril 2018

7 France Culture, Le cours de l’histoire. Fou d’histoire, Simon Abkarian. 7 mai 2021

8 France Musique, Les grands entretiens. Isabelle Aboulker. 25 février 2022

9 France Culture, La nuit Chantal Akerman. 10/11 février 2018. Réécoute de l’émission d’Alain Veinstein, Du jour au lendemain. 7 novembre 2013

10 France 5. 3 avril 2019

11 Le Monde Diplomatique, Hirak, le réveil du volcan algérien. décembre 2029. p.15

12 Voltaire, Correspondance. VI. (octobre 1760-décembre 1762). La Pléiade. 1648p. 1980. p.534, 532

13 Voltaire, Correspondance. X. (octobre 1769-juin 1772). La Pléiade. 1648p. 1986. p.1531

14 Carlo Goldoni, Mémoires. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 635p. 2018. p.364, 365

15 France Culture, Les matins du samedi. 20 juin 2020

16 France Culture, Les chemins de la philosophie. 20 septembre 2019

17 Louis Aragon, Les voyageurs de l’impériale. Folio. Gallimard, 689p.1948. p.260

18 Louis Aragon, Les voyageurs de l’impériale. Folio. Gallimard, 689p.1948. p.355

19 Louis Aragon, La mise à mort. Gallimard. 421p. 1965. 421p.

20 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1159

21 TCM, Julia & Clara Kuperberg, This is Orson Welles. Documentaire. 2015. 21 mai 2015

22 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p. 20

23 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p. 20

24 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.148

25 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p. 230

26 Simone de Beauvoir, Tout compte fait. Folio. Gallimard. 634p. 1978. p.387

27 Jean-Paul Aron, Les modernes, Gallimard. 314p. 1984. p.129

28 Flora Tristan, Le tour de France. Journal. 1843-1844. II. FM. La Découverte. 236p. 1980. p.24

29 Gustave Flaubert, Correspondance. IV. (janvier 1869-décembre 1875). La Pléiade. 1484p. 1997. p.885

30 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.536

31 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.546

32 Sigmund Freud, Le malaise dans la culture. GF Flammarion. 218p. 2010. p.96

33 France Culture, Mardi du cinéma. Andreï Tarkovski, ou le cinéma comme icône. 11 mars 2017 [1ère diffusion. 7 janvier 1986]

34 France Culture, À voix nue. Étienne Balibar. 14 mars 2022 [1ère diffusion. 10 juin 2016]

35 France Culture, L’Art dans la rue. 7 janvier 2023 [1ère diffusion. 12 octobre 1991]

36 Madame d’Épinay, Les contre-Confessions. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 2 tomes. 2000

37 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin 1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.352

38 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1418p. 1978. p.672

39 Witold Gombrowicz, Journal. Tome II. 1959-1969. Folio. 611p. 1995. p.179

40 France Culture, Concordance des temps. Kipling désuet, vraiment ? 19 juin 2021

41 France Culture, Crises : économique, géopolitique, écologique. Le pire est-il devant nous ? 8 octobre 2018

42 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.400

43 France Culture, Charles Aznavour. 22 avril 2020 [1ère diffusion. 3 août 1970]

44 C’ à vous. 9 septembre 2020

45 France Culture. 28 septembre 2020

46 France Culture, Journal de 18 heures. 19 novembre 2020

47 Daniel Gonin, Portrait d’un criminel contre l’humanité. In : Juger les crimes contre l’humanité. 20 ans après le procès Barbie (sous la direction de Pierre Truche). ENS Éditions. 263p. 2009. p.158,159

48 Jean-Louis Barrault, Comme je le pense. Idées. Gallimard. 252p. 1975. p.99,100

49 France Culture, Baudelaire : ‘Ne méprisez la sensibilité de personne, la sensibilité de chacun c’est son génie’. 30 août 2019

50 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.264

51 Baudelaire, Correspondance. I. 1832-1860. La Pléiade. 1114 p. 1973. p.410

52 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1418p. 1978. p.664

53 Nicolas Berdiaev, Les sources et le sens du communisme russe. Idées. NRF. Gallimard. 373p. 1963. p.108

54 Nicolas Berdiaev, Les sources et le sens du communisme russe. Idées. NRF. Gallimard. 373p. 1963. p.280

55 Nicolas Berdiaev, Les sources et le sens du communisme russe. Idées. NRF. Gallimard. 373p. 1963. p.160

56 Nicola Berdiaev, Essai d’autobiographie spirituelle. Buchet / Chastel. 429p. 1979. p.108 à 111

57 France inter, Maîtres anciens : un texte féroce et prodigieusement drôle de Thomas Bernhardt mis en scène au Théâtre de la Bastille. 2 décembre 2017

58 France 24. 8 mars 29019

59 France Culture, Taos Amrouche. Une déchirure algérienne. 30 janvier 2021

60 France Culture, La grande table d’été. À l’école des textes. 16 juillet 2019

61 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.450

62 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.632

63 Victor Klemperer, LTI. La langue du IIIème Reich. Albin Michel. Idées. 376p. 1996. p.34, 189

64 Victor Klemperer, LTI. La langue du IIIème Reich. Albin Michel. Idées. 376p. 1996. p.193

65 Nina Berberova, C’est moi qui souligne. Actes Sud / Labor / L’aire. 609p. 1990. p.481,482

66 Paris-Luttes. Info. Perturbations de la ‘Nuit des idées’ à la BNF par le personnel en lutte. 2 février 2019

67 In : Jean Lacouture, Léon Blum. Points. Histoire. 616 p. 1979. p.88

68 Le Canard enchaîné, Miracle au Brésil. 19 mai 2021. p.7

69 Germaine de Staël, De l’Allemagne. I. Garnier Flammarion. 380p. 1968. p.248

70 Germaine de Staël, De l’Allemagne. I. Garnier Flammarion. 380p. 1968. p.367

71 In : Emily Brontë, Hurlevent. Folio. Classique. 620p. 2018. p.570

72 Jacques-Bénigne Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie. 1694. (sur internet)

73 Pierre Bourdieu et Alain Darbel, L’amour de l’art : les musées d’art européen et leur public. Éditions de minuit. 1966. 256p.

74 In : De quoi sommes-nous responsables ?. Le Monde Éditions, Textes réunis et présentés par Thomas Ferenczi. 408p. 1997. p.355

75 André Breton. In : Madeleine Chapsal, Les écrivains en personne. 10/18. 316p. 1973. p.77

76 Hermann Broch, Les somnambules. II. Gallimard. 1986. 372p. p.42, 43

77 Libération, Virginie Despentes. Désormais, on se lève et on se barre. 1er mars 2020

78 Marie-George Buffet, Un peu de courage ! Le Cherche-midi.169p. 2004. p.51

79 La 5. C’Politique, Spéciale élections américaines de mi-mandat. 4 novembre 2018

80 Michel Butor. In : Madeleine Chapsal, Les écrivains en personne. 10/18. 316p. 1973. p.87

81 France Culture, Loos-en-Gohelle, un maire dans la transition démocratique. 14 février 2019

82 In : Cornelius Castoriadis, Capitalisme moderne et révolution. 10/18. 316p. 1979. p.144

83 Le Monde, Cornelius Castoriadis, Castoriadis, un déçu du gauche-droite. 12 juillet 1986. In : Une société à la dérive. Entretiens et débats 1974-1997. Seuil. points. Essais. 307p. 2005. p.214. (Erreur)

84 In : Madeleine Chapsal, Les écrivains en personne. 10/18. 316p. 1973. p.111

85 Mémoires du duc de Saint-Simon. Choix et présentation de Paul Galleret. 10/18. 443p. 1974. p.170

86 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.XIX

87 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.800

88 In : Hippolyte Taine. Sa vie et sa correspondance. Correspondance de jeunesse. 1847-1853. Hachette. 368p. 1902. p.229. note 2

89 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.1032

90 Alphonse Daudet, Le petit chose. Histoire d’un enfant. Hachette. 248p. 1936. p.V, VI

91 Ménie Grégoire, Telle que je suis. Robert Laffont. 359p. 1976. p.203, 219

92 Charles Chaplin, Histoire de mon enfance. Robert Laffont. Collection Plein vent. 223p. 1973. p.192

93 France Culture, Le complexe rural. 1er juin 2023

94 France Culture, Les pieds sur terre. En prépa, on bouffe, on avale, mais on ne digère pas. 8 septembre 2021 [Ière diffusion. 14 janvier 2015]

95 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.290

96 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.700

97 Eugène Delacroix, Journal. Tome I. (1822-1857). José Corti. 1214p. 2009. p.283

98 Michel Leiris, L’âge d’homme, précédé de L’Afrique fantôme. La Pléiade. 1387p. 2014. p.179, 213, 1095, 289, 1115

99 Michel Leiris, Journal. 1922-1989. Quarto. Gallimard. 1052p. 2020. p.509

100 Victor Serge, Carnets (1936-1947). Agone. 836p. 2012. p.205

101 Jean Renoir, Pierre Auguste Renoir, mon père. Folio. 507p. 1981. p.254

102 Le livre noir du colonialisme. Le colonialisme aux Indes néerlandaises. Hachette. Littérature. 2004. 1120p. p.334

103 Amartya Sen, Citoyen du monde. Odile Jacob. 487p. 2022. p.198

104 Le Canard enchaîné, La règle du jeu. 15 février 2017. p.7

105 Public Sénat, Mon département va craquer. 10 janvier 2019

106 France Culture, La grande table. La philosophie, médecine de l’âme, avec André Comte-Sponville. 20 avril 2018

107 France Culture, Hélène Martin. 30 août 2017 [1ère diffusion. 21 juin 1971]

108 Paul-Louis Courrier, Œuvres complètes. La Pléiade. 1052p. 1951. p.774, 775

109 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. 1142p. 2007. p.608, 609

110 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1775). La Pléiade. 1590p. 1981. p.128, 1175

111 Denis Diderot, Lettre sur les aveugles. In : Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.843

112 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.1074

113 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVII. 852p. 1983. p.15, 135

114 Witold Gombrowicz, Journal. Tome I. 1953-1958. Folio. 690p. 1995. p.355

115 Witold Gombrowicz, Journal. Tome II. 1959-1969. Folio. 611p. 1995. p.51

116 France Culture, Entretien de Robert Mallet avec Salvador Dali. 21 août 2017

117 Sonia Dayan-Herzbrun, Rien qu’une vie. Maisonneuve & Larose / Hémisphères. 266p. 2022. p.146

118 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.82

119 Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique. In : Écrits Sociaux. Feuilles d’herbe. Éditions Héros-Limite. 251p. 2012. p.127

120 Wikipédia. La destruction de la colonne Vendôme. avril 2018

121 France Culture, Concordance des temps. Les symboles nationaux : les cibles. 2 novembre 2019

122 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.1102

123 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.1089-1104

124 Le Canard enchaîné, Minimares. 24 août 2022. p.2

125 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVIII. 761p. 1984 p.82

126 France Culture. 6 septembre 2021. 12h 45

127 CR du Forum/table ronde sur la question ‘Femmes / Hommes dans les arts et le spectacle vivant’. 5 octobre 2012 de 14h00 à 17h00 aux Ateliers du Vent. Rennes. Questions d'égalité. Réso Solidaires. Espace Anne de Bretagne

128 Blog. Danielle Bousquet, Après l’affaire Weinstein, voici comment il faudrait renforcer l’égalité dans la culture. 16 février 2018

129 France Culture, Victor Stoichita. Les cours du Collège de France. Un allemand à Venise. 20 février 2019

130 Voltaire, Correspondance. IV. (janvier 1754-décembre 1757). La Pléiade. 1655p. 1978. p.81

131 Voltaire, Correspondance. IV. (janvier 1754-décembre 1757). La Pléiade. 1655p. 1978. p.136

132 Voltaire, Correspondance. IV. (janvier 1754-décembre 1757). La Pléiade. 1655p. 1978. p.621

133 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin 1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.427

134 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.384

135 France Culture, Raison d’être. François Maspero. 10 juin 2023. [1ère diffusion. 28 juin 2015]

136 France Culture, Raison d’être. François Maspero. 10 juin 2023. [1ère diffusion. 28 juin 2015]

137 Le Canard enchaîné, Agnès Verdier-Molinié. 16 janvier 2019. p.7

138 Le Monde, Carnet. 6/7 Janvier 2019. p.22

139 Vanessa Springora, Le consentement. Grasset. 206p. 2020. p.207

140 Le Canard enchaîné, Matzneff sur liste rose. 15 janvier 2020. p.1

141 George Eliot, Felix Holt, le radical. Folio. Gallimard. Classique. 801p. 2021. p.356

142 George Eliot, Silas Marner. Folio. Gallimard. Classique. 316p. 2019. p.67

143 Ariane Mnouchkine, L’Art du présent. Entretiens avec Fabienne Pascaud. Babel Essai. 332 p. 2016. p.87, 94

144 France Culture, Une vie, une œuvre. Éric Satie (1866-1925) - Comme un rossignol qui a mal aux dents. 29 avril 2017

145 France Culture, Annie Ernaux. Culture de la langue parlée. Apostrophes. 22 août 2017 [1ère diffusion. 21 octobre 1984]

146 France Culture, Week-end Spécial Harry Potter. 5 juin 2020

147 France Culture, L’esprit public. 24 janvier 2021

148 France Culture, Philosophie du gore : le sang à l’écran. 12 février 2019

149 Victor Klemperer, LTI. La langue du IIIème Reich. Albin Michel. Idées. 376p. 1996. p.99

150 Mélina Mercouri, Je suis née Grecque. Le livre de poche.1974. 378p.

151 BFM-TV, Coupe du monde féminine de football : ‘L’Hymne des femmes’ repris par 600 supporters (sic) à Rennes. 12 juin 2019

152 France Culture, Philosophies d’Iran : un pays sous le regard des cinéastes. 12 juillet 2018

153 Mémoires de la Princesse Daschkoff, Dame d’honneur de Catherine II, impératrice de toutes les Russies. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 388p. 1989. p.32

154 Nicolas Berdiaev, Les sources et le sens du communisme russe. Idées NRF. 373p. 1963. p.37

155 Elena Ferrante, L’enfant prodigieuse. Folio. Gallimard. 430p. 2014. p.201, 202

156 Radio Classique, 18 février 2018. 11h 55

157 France Culture, Profession Philosophe. Luc Ferry. Philosophe anti-moderne. 21 juin 2019

158 France Culture, Profession Philosophe. Alain Badiou. 24 janvier 2020

159 20 minutes, Culture. ‘Je commence à retrouver la paix’. 30 janvier 2020

160 Le Canard enchaîné, Cancanneries. 23 mai 2018. p.5

161 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Gallimard. Classique.1142p. 2007.p.348, 349

162 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Gallimard. Classique.1142p. 2007. p.349

163 Edith Wharton, Les chemins parcourus. Autobiographie. Flammarion. 300p. 1995. p.196

164 Cf. notamment, France Culture, Le réveil Culturel de Tewfik Hakem : Justine Bo : ‘Mon roman, c’est de la rage, une façon de se poser dans le monde sans tout à fait l’accepter, mais en y étant tout de même’ ; France inter, Boomerang de Sylvain Trapenard. Sous le Sollers exclusivement. 18 avril 2018

165 Gustave Flaubert, Correspondance. IV. (janvier 1969-décembre 1875). La Pléiade. 1484p. 1997. p.185

166 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXIV. 751p. 1990. p.513

167 Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial. Flammarion. 1949. 702p

168 Mouloud Feraoun, Journal. 1955-1962. Éditions du Seuil. 348p. 1962. p.97

169 YouTube, Emmanuel Macron. Meeting de Lyon. 4 février 2017

170 France Culture, La Chine par ses œuvres. 25 décembre 2020

171 France Culture, Ça peut pas faire de mal. Jane Eyre, le chef d’œuvre de Charlotte Brontë. 20 avril 2013

172 France Inter, Simone de Beauvoir : ‘J’écris depuis mon plus jeune âge. J’ai toujours voulu être écrivain célèbre’. 10 février 2019

173 France Culture, Coline Serreau, une artiste à part entière. Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? 6 septembre 2016

174 France Culture, Journal de 18 heures. 17 mai 2017

175 France Culture, L’esprit public. 6 mai 2018

176 France Culture, Le traitement de l’actualité sur France Culture. 24 janvier 2019

177 France Culture, La Grande table. Isabella Rossellini. 4 mars 2020

178 France Culture, Jean de La Fontaine, une vie qui éclaire l’œuvre. 23 mars 2020

179 France Culture, L.S.D. Ovidie « Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour »

180 France Culture, Jean Cassou, ou la vocation d’écrire. 18 décembre 2021 [1ère diffusion. 24 novembre 1985]

181 Come Alexandre Collini, Mon séjour auprès de Voltaire. 372p. 1807. p.42

182 Germaine de Staël, De l’Allemagne. I. Garnier Flammarion. 380p. 1968. p.131

183 Le Figaro, Thierry Frémaux :Le choix de Jane Campion n’est pas un choix féministe’. 7 janvier 2014

184 Archive INA, YouTube. 26 août 2015

185 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.333

186 Jean Renoir, Pierre-Auguste Renoir, mon père. Folio. Gallimard. 507p. 1981. p.156

187 Gandhi, Tous les hommes sont frères. Idées. Gallimard. 313p. 1981. p.92

188 Arundhati Roy, Mon cœur séditieux. NRF. Gallimard. 1050p. 2020. p.746

189 Régis Debray, Loués soient nos seigneurs. Une éducation politique. Gallimard. 592p. 1996. p.326

190 France Culture, Entendez-vous l’éco ? : Les origines sociales du génie. 6 novembre 2019

191 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.834

192 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.763

193 André Gide, Carnets d’Égypte. In : Journal. 1939-1949, Souvenirs. La Pléiade. 1280p 1954. p.1051

194 André Gide, Journal. 1939-1949, Souvenirs. La Pléiade. 1280p. 1954. p.52

195 George Sand, Lélia. Texte établi, présenté et annoté par Pierre Reboul. Classiques Garnier. 601.1960. p.260

196 André Gide, Journal. 1939-1949, Souvenirs. La Pléiade. 1280p 1954. p.52

197 Astolphe de Custine, Lettres à Varnhagen. Stalkine Reprints. Genève. 1979. 509p. p.412

198 Victor Hugo, Les misérables. La Pléiade. 1805p. 1951. p.65

199 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.828

200 André Gide, Journal. 1939-1949. La Pléiade. 1280p 1954. p.183

201 André Gide, Journal. 1939-1949. La Pléiade. 1280p 1954. p.227, 228

202 Libération, Gilets jaunes. Nous ne sommes pas dupes. 4 mai 2019

203 Françoise Giroud, Arthur ou le bonheur de vivre. Le livre de poche. 183p. 2003. p.125

204 In : Christine Ockrent, Françoise Giroud. Une ambition française. Fayard. 364p. 2003. p.327

205 France Culture [1ère diffusion. 12 septembre 2019. 2ème diffusion. 9 juin 2022]

206 Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial. Flammarion. 702p. 1963. p.287

207 Benoîte Groult, Ainsi soit-elle. Le Grand-Livre-du-Mois. 228p. 1976. p.33

208 Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans. Le livre de poche. 241p. 1968. p.237

209 France Culture, L’esprit public. 1er avril 2018

210 Beaux-arts Magazine, Guerrilla girls et La Barbe, Féministes de combat. septembre 2016. p.132

211 In : Claude Gagnière, Pour tout l’or des mots. Bouquins, Robert Laffont. 1066p. 1997. p.169

212 Jean Guéhenno-Louis Guilloux, Correspondance (1927-1967). Les paradoxes d’une amitié. La part commune. 734p. 2011. p.354

213 Ariane Mnouchkine, L’Art du présent. Entretiens avec Fabienne Pascaud. Babel Essai. 332p. 2016. p.21

214 Les Inrockuptibles, Franck Riester salue ‘le courage’ d’Adèle Heanel et de ‘toutes celles qui osent briser le silence’. 8 novembre 2019

215 Friedrich Hegel, La raison dans l’histoire.10/18. 312p. 1979. p.210

216 Friedrich Hegel La raison dans l’histoire.10/18. 312p. 1979. p.208

217 Victor Klemperer, LTI. La langue du IIIème Reich. Albin Michel. Idées. 376p. 1996. p.263

218 Allo Ciné, Affaire Weinstein. Le réalisateur Kevin Smith reverse l’argent qu’il a touché des Weinstein. 19 octobre 2017

219 Victor Hugo, Les misérables. La Pléiade. 1805p. 1951. p.186

220 Zeev Sternhell, Naissance de l’idéologie fasciste. 424p. Fayard. 1989. p.12

221 Le Monde Diplomatique, Travail, famille, Wi-Fi. juin 2020. p.18

222 In : Pierre Mendès-France, La vérité qui guidait leurs pas. Témoins. Gallimard. 258p. 1976. p.56

223 Le Figaro, Il faut faire de l’illettrisme une affaire d’État en France. 10 octobre 2017

224 Arte, Inde. Les choristes du bidonville. 28 juin 2019

225 France Culture, La vie en Piaf. 25 janvier 2015

226 France Culture, Entendez-vous l’éco ? Chantons sous la crise. Chansons réalistes et entre -deux-guerres. 4 août 2018

227 Radio Courtoisie. 26 mars 2019

228 Lou Sin, Essais choisis. 2. 10/18. 445p. 1976. p.199

229 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.1177

230 André Malraux, Appel aux Intellectuels, 5 mars 1948. In : Postface ajoutée à son livre, Les Conquérants. Grasset. 385p. 1928. p.328

231 François Mauriac, Journal. Mémoires politiques. Bouquins. Robert Laffont. 1136p. 2008. p.971

232 In : Studs Terkel, Working. Histoires orales du travail aux États-Unis. Éditions Amsterdam. 2005. 492p. p.377

233 In : Studs Terkel, Working. Histoires orales du travail aux États-Unis. Éditions Amsterdam. 2005. 492p. p.378

234 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1087

235 Émile Pollak, La parole est à la défense. Robert Laffont. 326p. 1974. p.64

236 Michel Ciment, Kazan par Kazan. Ramsay. Poche cinéma. 347 p. 1985. p.57

237 Marianne, Jean-François Kahn. Matzneff. Ce que signifie s’insurger. 1Er février 2020

238 France Culture, L’ambivalente reconnaissance de Kateb Yacine. 6 juin 2019

239 Le Canard enchaîné, Mathieu Perez. King Kong théorie. 20 juin 2018. p.7

240 In : Lettres de Thomas Mann (1889-1936). Gallimard. 608p. 1966. p.540. 1915. note 6

241 In : Françoise Barret-Ducrocq & Évelyne Pisier, Femmes en tête. Flammarion. 534p. 1997. p.412

242 France Culture, Politique Culturelle. Jack Lang donne le ‘la’. 18 juin 2018

243 Le Monde, Costumes offerts à Jack Lang : ouverture d’une enquête préliminaire. 2 mai 2019

244 Le Canard enchaîné, Costard de vivre. 8 mai 2019. p.8

245 France Culture, La dispute. 9 novembre 2017

246 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.746

247 Voltaire, Correspondance. VI. (octobre 1760-décembre 1762). La Pléiade. 1648p. 1980. p.644

248 Germaine de Staël, De l’Allemagne. II. Garnier Flammarion 316p. 1968. p.13

249 France Culture, La dispute. 5 janvier 2018

250 France Culture, La dispute. 2 avril 2018

251 France Culture, La dispute. 19 avril 2018

252 France Culture, La dispute. 18 mai 2018

253 France Culture, La dispute. 28 mai 2018

254 Voltaire, Correspondance. XII. (janvier 1775-juin 1777). La Pléiade. 1361p. 1987. p.124

255 Cf. notamment, l’interview d’Orlan et de Paul Auster par Arnaud Laporte. France Culture, 2 juillet, 15 août 2018

256 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.397

257 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.1040

258 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.1147

259 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.1155

260 Michel Leiris, Journal. 1922-1989. Quarto. Gallimard. 1052p. 2020. p.659

261 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin 1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.464

262 In : France Culture, Une vie, une œuvre - Doris Lessing, 9 décembre 2018 [1ère diffusion. 15 mars 2014]

263 France Culture, L’esprit public. 24 janvier 2021

264 Le Monde Diplomatique, Taisez-vous ! février 2021. p.1

265 France Culture, Répliques. 7 novembre 2020

266 Voltaire, Correspondance. IX. (juillet 1767-septembre 1769). La Pléiade. 1601p. 1985. p.155

267 In : Studs Terkel, Race. Histoires orales d’une obsession américaine. Éditions Amsterdam. 560p. 2010. p.429

268 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1969. p.27

269 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1969. p.760, 76

270 Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. p.461

271 Michel Leiris, Journal. 1922-1989. Quarto. Gallimard. 1052p. 2020. p.482, 679

272 Maurice Nadeau, Serviteur ! Un itinéraire critique à travers livres et auteurs depuis 1945. Albin Michel. 423 p. 2002. p.173

273 Witold Gombrowicz, Journal. Tome II. 1959-1969. Folio. Gallimard. 611p. 1995. p.301

274 Witold Gombrowicz, Journal. Tome II. 1959-1969. Folio. Gallimard. 611p. 1995. p.502

275 Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts. Entretiens avec Matthieu Galey. Le livre de poche. 314p. 1980. p.83

276 Gao Xingjian, Le livre d’un homme seul. L’aube. Poche. 561p. 2001. p.254

277 France Culture, À la découverte de George Eliott. 3 août 2019

278 Marivaux, La vie de Marianne. Gallimard. Folio Classique. 778 p. 2014. p.223

279 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Gallimard. Classique.1142p. 2007. p.659, 660

280 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Gallimard. Classique. 1142p. 2007. p.899, 900

281 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.233

282 Voltaire, Correspondance. IV. (janvier 1754-décembre 1757). La Pléiade. 1655p. 1978. p.130

283 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.880

284 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin 1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.202

285 Voltaire, Correspondance. IX. (juillet 1767-septembre 1769). La Pléiade. 1601p. 1985. p.136

286 Voltaire, Correspondance. X. (octobre 1769-juin 1772). La Pléiade. 1648p. 1986. p.203, 1167

287 Voltaire, Correspondance. II. (janvier 1739-décembre 1748). La Pléiade. 1814p. 1977. p.678

288 Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation. Garnier-Flammarion. 629p. 1966. p.238

289 In : Diderot. Oeuvres. La Pléiade. 1445p. 1962. p.1061, 1068

290 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.1005

291 Carlo Goldoni, Mémoires. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 635p. 2018. p.307

292 Aimée Steck-Guichelin, Cahiers. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p 1004

293 Mary Robinson, Mémoires de Mistriss Robinson, In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.764

294 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1961. p.474

295 Flora Tristan, Le Tour de France. Journal Inédit. 1843-1844. Archives et documents. Éditions Tête de feuilles. 290p. 1973. p.66

296 Nicolas Gogol, Correspondance avec mes amis. In : Œuvres complètes. La Pléiade. 1953p. 1966. p.1589

297 Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. p.90

298 In : Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. note. p.1360

299 Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. p.790

300 Léon Tolstoï, Lettres II. 1880-1910. Gallimard. 452p. 1986. p.73

301 Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. p.893

302 Léon Tolstoï, Lettres II. 1880-1910. Gallimard. 452p. 1986. p.244

303 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. p.451

304 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. p.563

305 Charles Dickens, David Copperfield. Le livre de poche. Classique. 1024p. 2008. p.986

306 Émile Zola, Mes haines. Collection des Œuvres complètes. Fasquelle. 316p. 1928. p.65

307 Émile Zola, Correspondance. X. 1899-1902. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 647p. 1995. p.195

308 Émile Zola, L’argent. Le livre de poche. 501p. 1978. p.87. 201, 256

309 Journal des Goncourt. Tome IV. 1865-1868. Honoré Champion. 765p. 2019. p.94

310 Gustave Flaubert, Correspondance. III. (janvier 1859-décembre 1868). La Pléiade. 1727p. 1991. note. 2. p.1037

311 Gustave Flaubert, Correspondance. III. (janvier 1859-décembre 1868). La Pléiade. 1727p. 1991. p.66

312 Gustave Flaubert, Correspondance. IV. (janvier 1969-décembre 1875). La Pléiade. 1484p. 1997. p.114

313 Gustave Flaubert, Correspondance. IV. (janvier 1869-décembre 1875). La Pléiade. 1484p. 1997. p.704

314 Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade.1556p. 2007. p.492

315 Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade. 1556p. 2007. p.739

316 Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade. 1556p. 2007. p.806

317 Dostoïevsky, Journal d’un écrivain, La Pléiade. 1611p. 1972. p.568

318 Nietzsche, Humain, trop humain. Le livre de poche. 768p. 2006. p.589

319 Anton Tchékhov, Récit d’un inconnu. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1971.1033p. p.119, 1012

320 Jack London, Martin Eden. 10/18. 447p. 1973. p.13

321 Jack London, Martin Eden. 10/18. 447p. 1973. p.17, 18

322 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.58

323 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.118

324 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.127

325 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.205, 206

326 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.331

327 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.562, 563

328 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.597

329 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.610

330 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Gallimard. Folio. 628p. 2004. p.627

331 Rainer Maria Rilke, Lettres à Lou Andréas Salomé. Mille et une nuits. 127p. 2015. p.54

332 Léon Trotsky, Ma vie. Folio. Gallimard. 691p. 1973. p.16

333 Panaït Istrati, Vers l’autre flamme. 10/18. 1980. p.72

334 In : Bernard Crick, George Orwell. Flammarion. 712p. 2008 p.301

335 Michel Leiris, L’âge d’homme, précédée de L’Afrique fantôme. La Pléiade. 1387p. 2014. p.766

336 Wilhelm Reich, La psychologie de masse du fascisme. Petite bibliothèque Payot. 341p. 1974. p.18, 19

337 Chandler, Lettres. 10/18. 310p. 1970. p.62

338 Doris Lessing, Les enfants de la violence. Le livre de poche. 918p. 1978. p.319

339 In : Robert E. Lerner, Ernst Kantorowicz, une vie d’historien. Bibliothèque des histoires. NRF. Gallimard. 638p. 2019. p.575

340 Roger Vailland, La Loi. Le livre de poche. 378 p.1965. p.107

341 Alexandre Soljenitsyne, Le pavillon des cancéreux. Julliard. 784p. 1971. p.655

342 Violette Leduc, La folie en tête. Gallimard. 412p. 1970. p.111

343 Violette Leduc, La folie en tête. Gallimard. 412p. 1970. p.(à retrouver)

344 Jacques Prévert, Choses et autres. Folio. Gallimard. 265p. 1980. p.97

345 Simone de Beauvoir, Tout compte fait. Folio. Gallimard. 634p. 1978. p.194

346 Jean Monnet, Mémoires. Le livre de poche. 827p. 1976. p.54

347 In : La violence. Actes du colloque de Milan. 1977. 10/18. 434p. 1978. p. 23

348 Archives. INA. Radioscopie. Jacques Chancel. Françoise d’Eaubonne. 10 mai 1977

349 William Styron, Le choix de Sophie. II. Folio. Gallimard. 476p. 1992. p.342

350 Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts. Entretiens avec Matthieu Galey. Le livre de poche. 314p. 1980. p.233

351 In : Studs Terkel, Hard times. Histoires orales de la grande dépression. Éditions Amsterdam. 596p. 2009. p.157 et suivantes

352 In : Studs Terkel, Hard times. Histoires orales de la grande dépression. Éditions Amsterdam. 596p. 2009. p.131

353 Alexandre Zinoviev, Les confessions d’un homme en trop. Folio. Gallimard. Actuel. 696p. 1990. p.516

354 Françoise Giroud, La rumeur du monde. Le livre de poche. Arthème Fayard. 284p. 1999. p.39

355 Roselyne Bachelot, Geneviève Fraisse. Deux femmes au royaume des hommes. Hachette Littérature. 304p. 1999. p.142

356 Sebastian Haffner, Histoire d’un Allemand. Souvenirs (1914-1933). Babel. 435p. 2004. p.18

357 Sándor Márai, Mémoires de Hongrie. Albin Michel. 425p. 2004. p.98

358 Sándor Márai, Mémoires de Hongrie. Albin Michel. 425p. 2004. p.142

359 Sándor Márai, Mémoires de Hongrie. Albin Michel. 425p. 2004. p.252

360 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.15

361 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.154, 155

362 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.207

363 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.266

364 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. P.395

365 Michel Onfray, L’Art de jouir. Pour un matérialisme hédoniste. Biblio Essais. Le livre de poche. 2006. 279p.

366 Bernard Crick, George Orwell. Flammarion. 712p. 2008 p.404

367 Russel Banks, Continents à la dérive. Actes Sud. 542p. 2016. p.542

368 Libération, Virginie Despentes. César. Désormais. On se lève et on se barre’. 1er mars 2020

369 France Culture, L’esprit public. 1er novembre 2020

370 Wikipédia, Jacques Attali. 27 avril 2021

371 In : Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade. 1556p. 2007. note. p.1414

372 France Culture, Les bandes de rebelles éternelles. 26 juillet 2022 [1ère diffusion. 7 novembre 2021]

373 Jason Stanley, Les ressorts du fascisme. Éliott. 228p. 2022. p.221, 222

374 Jack London, Martin Eden. 10/18. 447p. 1973. p.297

375 Georg Lukacs, Le fondement moral du communisme. Discours prononcé à l’occasion du congrès des jeunesses ouvrières. 13 avril 1919 (Lisible sur le net)

376 France Culture, La nuit rêvée de Jean-Pierre Luminet. 17 février 2018

377 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Robert Laffont. 1468p. 1997. p.869

378 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1418p. 1978. p.666

379 France Inter, L’heure bleue. Capitalisme de luxe avec Luc Boltanski et Arnaud Esquerre. 7 février 2017

380 France Culture, Olivier Gabet et Florence Müller : ‘Christian Dior voulait rendre les femmes belles pour les rendre heureuses’. 29 août 2017

381 Le Canard enchaîné, Christophe Girard. Le pote de départ. 5 août 2020

382 Le Figaro, Comment Brigitte Macron imprime sa marque à l’Élysée. 16 février 2018

383 Le Figaro, Laura Smet, Jean Dujardin, Monica Bellucci à la soirée cannoise de l'Élysée. 27 avril 2018

384 Le Monde, À Tourcoing, Emmanuel Macron se défend de faire ‘une politique pour les riches’. 14 novembre 2017

385 Le Figaro, Au Danemark, Emmanuel Macron évoque ‘les gaulois réfractaires au progrès’. 30 août 2018

386 Le Monde, Centenaire du 11 novembre. Macron, en quête de ‘héros’ pour la France. 5 novembre 2018

387 BFM-TV. 12 novembre 2018. 20h 40

388 France Culture, 1917. Ce que la Révolution a fait à la musique russe. 14 octobre 2017

389 Anaïs Nin, Journal. 1939-1944. Le livre de poche. 508p. 1971. p.317

390 Simon-Pierre Perret, Harry Halbereich, Albéric Magnard. Fayard. 639p. 2001. p.321 à 325

391 Albéric Magnard, Correspondance (1888-1914). Paris. Publications de la société française de musicologie & Klincksieck. 376p. 1997. p.348

392 In : Jacqueline Kennedy. Conversations inédites avec Arthur. M. Schlesinger. 1964. 428p. 2011. p.278. note 89

393 Radio Courtoisie, 10 janvier 2018. 16h15

394 Lettres de Thomas Mann (1889-1936). Gallimard. 608p. 1966. p.408

395 André Gide, Journal. 1939-1949. Souvenirs. La Pléiade. 1280p. 1954. p.140

396 France Culture, Loos-en-Gohelle, un maire dans la transition démocratique. 14 février 2019

397 France Culture, Du Grain à moudre. Artistes plasticiens. Toute œuvre mérite-t-elle salaire ? 18 octobre 2017

398 Ciné Classique. 26 janvier 2014

399 Émile Zola, Correspondance. VI. 1887-1890. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 524p. 1987. p.85

400 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1240

401 Françoise Rosay, La traversée d’une vie. Robert Laffont. 317p. 1974. p.297

402 Ménie Grégoire, Telle que je suis. Robert Laffont. 359p. 1976. p.131

403 Jean Renoir, Pierre-Auguste Renoir, mon père. Folio. Gallimard. 507p. 1981. p.105

404 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1995. 1479p.

405 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 1008 p. 2003. p.24

406 Leïla Sebbar, On tue les petites filles. Stock 2. Voix de femmes. 357p. 1978. p.188

407 France Culture, La leçon de piano. 9 août 2021

408 Le Canard enchaîné, Belfort de café. 18 avril 2018. p.5

409 France Culture, Annette Messager : ‘J’ai toujours voulu utiliser des matériaux simples, ceux du quotidien’. 30 juillet 2017

410 Henri Michaux, Donc, c’est non. Gallimard. 192p. 2016. p. 9,10

411 In : Le Canard enchaîné, Sacré Louloute. 12 juin 2019. p.6 (Présentation des livres de Claude Rétat, ‘Art vaincra’ et La révolution en contant)

412 John Stuart Mill, L’utilitarisme. Champs. Classiques. Flammarion. 181p. 1988. p. 61

413 Alice Miller, La connaissance interdite. Affronter les blessures de l’enfance dans la thérapie. Aubier. 256p. 1990. p.14

414 Juliette Minces, De Gurs à Kaboul. Éditions de l’Aube. 315p. 2015. p.135

415 Mireille Jouve. Débats au Sénat. 2 février 2017

416 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.1146

417 Chantal Monteiller, La rebelle caustique. In : Célyne Baÿt- Darcourt, Femmes d’exception. Tallandier. Franceinfo. 252p. 2012. p.192

418 France Culture, Jeanne Moreau, l’unique. 1928-2017. 17 octobre 2018

419 France Culture, Collège de France, Bénédicte Savoy. Histoire transnationale des musées en Europe. 18 juin 2018

420 France Culture, Le cours de l’histoire. 11 février 2020

421 Henry David Thoreau, Journal 1er janvier 1841-21 novembre 1843. Finitude. 317p. 2013. p.226

422 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.708

423 Michel Ragon, L’accent de ma mère, Une mémoire Vendéenne. Plon. Terre humaine. 451p. 1989. p.271. Cf. aussi : Marie-Victoire Louis, Un Musée de l’histoire de l’histoire de la vie des femmes : http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1183&themeid=814

424 In : Bruno Le Maire, Des hommes d’État. Hachette. Pluriel. 450p. 2009. p.347

425 Mémoires, souvenirs et journaux de la Comtesse d’Agoult. I. (Daniel Stern). Le Temps retrouvé. Mercure de France. 430p. 1990. p.110

426 Émile Zola, Correspondance. VIII. 1893-1897. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 482p. 1991. p.411 et note 3

427 In : Correspondances conjugales. 1914-1918. Dans l’intimité de la grande guerre. Robert Laffont. 1061 p. 2014. p.496

428 Arte, Karajan dirige la 5ème symphonie de Beethoven. 26 juin 2016

429 Voltaire, Correspondance. VI. (octobre 1760-décembre 1762). La Pléiade. 1648p. 1980. p.146

430 Voltaire, Correspondance. XII. (janvier 1775-juin 1777). La Pléiade. 1361p. 1987. p.591, 592, 604

431 Germaine de Staël, Œuvres posthumes de madame la baronne Staël-Holstein. Considérations sur la révolution française. Slatkine Reprints. 512p. 2014. p.366, 367

432 Germaine de Staël, De l’Allemagne. II. Garnier Flammarion 316p. 1968. p.75, 89

433 Léon Daudet, Souvenirs et polémiques. Robert Laffont. 1398p. 1992. p.64

434 Élie Faure, Histoire de Art. Tome II. L’art Moderne. Folio. Gallimard. Essais. 541p. 1988. p.260, 261

435 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Gallimard. 1304p. 2013. p.889

436 A. Jourcin et Ph. Van Tieghem, Dictionnaires des femmes célèbres. Collection : Les dictionnaires de l’homme du XXème siècle. Larousse. 256p. 1969. p.6

437 Edgard Morin, La Lettre, IMEC. n° 12, automne 2010. p.20-21. In : François Dosse, Castoriadis. Une vie. La Découverte. 532p. 2014. p.349

438 Sami Nair, Le penseur Libre. Libération. 29 décembre 1997. In : François Dosse, Castoriadis. Une vie. La Découverte. 532p. 2014. p.506

439 TV5. Monde. Europe. 5 avril 2018

440 France Inter, On n’arrête pas l’éco. 25 mai 2019

441 France Culture, Concordance des temps. La fin des dinosaures : regard d’hier et d’aujourd’hui. 26 décembre 2020 [1ère diffusion. 25 août 2007]

442 Les Cahiers du comte Kessler, Grasset. 307p. 1972. p.286

443 Léon Poliakov, Bréviaire de la haine. Le IIIème Reich et les juifs. Le livre de poche. 505p. 1974. p.410, 411

444 Le Monde Diplomatique, Evelyne Pieiller, Mais à quoi servent donc les artistes ? août 2020. p.18

445 Nietzsche, Humain, trop humain. Le livre de poche. 768p. 2006. p.213

446 Anaïs Nin, Journal. 1939-1944. Le livre de poche. 508p. 1971. p.392

447 France Culture, Une nuit avec Claude Nougaro. 1er janvier 2023 [1ère diffusion. 1er janvier 1990]

448 France Culture, L’année 1964. 27 juillet 2018

449 Les Inrocks, #Not surprised Les femmes de l’art contemporain unies contre le harcèlement sexuel. 30 octobre 2017

450 Catherine Clément, Mémoire. Champs. Flammarion. 588p. 2010. p.146

451 Le Monde, La justice se penche sur la censure de L’origine du monde par Facebook. 1er février 2018

452 Le Canard enchaîné, Facebook risque une déculottée. 7 février 2018. p.8

453 In : Bernard Crick, George Orwell. Flammarion. 712p. 2008 p.338

454 Pascal Ory, Qu’est-ce que l’histoire culturelle ? In : Université de tous les savoirs (Sous la direction d’Yves Michaud). Qu’est-ce que la société ? Volume 3. Éditions Odile Jacob. 897p. 2000. p. 256

455 France Inter, Pierre sans Palmade. 3 mai 2019

456 France Culture, Violeta Parra et ses enfants. 9 août 2023 [1ère diffusion. 21 décembre 2007]

457 Le Figaro, Édouard Philippe confirme un pass culture de 500 euros pour les jeunes. 4 juillet 2017

458 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin 1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.217

459 Le Canard enchaîné, La facture escamotée du Pass Culture. 11 juillet 2018. p.2

460 France Culture, Centenaire de Madame Bovary : Flaubert tel qu’il fut. 26 avril 2020 [1ère diffusion. 17 juin 1957]

461 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1969. p.230, 231

462 Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. p.91

463 Tolstoï, Anne Karénine. Résurrection. La Pléiade. 1630 p. 1951. p.45

464 Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade. 1556p. 2007. p.378

465 Émile Zola, Correspondance. II. 1868-1877. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 644p. 1980. p.291

466 Émile Zola, La curée. Le livre de poche. 412p. 2021. p.58

467 In : Émile Zola, Correspondance. II. 1868-1877. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 644p. 1980. p.535. note1

468 Émile Zola, Correspondance. X. 1899-1902. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 647p. 1995. p.81

469 George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres. 10/18. 291p. 2013. p. 260, 261

470 François Mauriac, Journal. Mémoires politiques. Bouquins. Robert Laffont. 1136p. 2008. p.608

471 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.1444, 1447

472 La nouvelle Vague. Petite anthologie des Cahiers du cinéma. III. Cahiers du cinéma. 314p. 2001. p.44, 45. Geneviève Sellier, In : La nouvelle Vague. Un cinéma au masculin singulier, présente ce même échange légèrement différemment coupé. CNRS. Éditions. 217p. 2005. p.150

473 Ménie Grégoire, Telle que je suis. Robert Laffont. 359p. 1976. p.54, 212

474 Source (oubliée) à retrouver

475 Lucienne Mazenod, Ghislaine Schoeller, Dictionnaires des femmes célèbres. De tous les temps et des tous les pays. Bouquins. Robert Laffont. 932p. 1992. p.792

476 In : George Steiner, Les logocrates. 10/18. 251p. 2013. p.179

477 Émile Zola, Correspondance. X. 1899-1902. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 647p. 1995. p.169

478 Noël Burch, Geneviève Sellier, La drôle de guerre des sexes du cinéma français. 1930-1956. Nathan Université. 1996. 400p.

479 Geneviève Sellier, La nouvelle Vague. Un cinéma au masculin singulier. CNRS. Éditions. 2005. 217p.

480 In : William Makepeace Thackeray, Barry Lyndon. Garnier Flammarion. 444p. 2014. p.33

481 France Culture, La compagnie des auteurs. Jane Austen : Héroïnes Austeniennes. 16 août 2017

482 Le Monde, Le cinéma doit mettre davantage de femmes de plus de 50 ans à l’écran. 13 mai 2018

483 France Culture, Annie Ernaux : Écrire de ne pas écrire. 9 juillet 2019 [1ère écoute. 16 janvier 2018]

484 France Culture, Laurence Equillbey. 25 juillet 2019

485 France Culture, Les bonnes choses. 25 juillet 2019

486 France Culture, La Grande traversée. Virginia Woolf. 25 juillet 2019

487 France Culture, La comtesse de Ségur : un écrivain modèle. 29 juillet 2019

488 France Culture, Il y a 50 ans. 1969. Une comète nommée Janis Joplin. 10 août 2019

489 France Culture, La compagnie des œuvres. François-René de Chateaubriand. 3 septembre 2019

490 France Culture, La compagnie des œuvres. Louise Bourgeois. 9-12 septembre 2019

491 Le Monde, Adèle Haenel et nous. 9 novembre 2019

492 France Culture, La compagnie des œuvres. Catherine Pozzi, la muse trahie de Paul Valéry. 23 décembre 2019

493 France Culture, La compagnie des œuvres. Artistes et écrivaines malgré tout. 26 décembre 2019

494 LCP, Rembobin’a. Serge Gainsbourg. 29 décembre 2019

495 Le Monde, Les Césars et le masque. 15 février 2020

496 In : France Culture, Jeanne, l’unique [1928-2017]. 16 mai 2020

497 France Culture, Marguerite Yourcenar. 24 juin 2020. [1ère diffusion. 17 février 2016]

498 France Culture, Gustave Flaubert, Une éducation du sentiment. 29 juillet 2020 [Ière diffusion.4 avril 2018]

499 France Culture, Paula Rego. Une peinture narrative. 9 août 202 [1ère diffusion. 2 décembre 2018]

500 France Culture, Francis Scott Fitzgerald : Littérature garçonne. 13 août 2020 [1ère diffusion. 3 mai 2018]

501 France Culture, Paul Reclus, un médecin humaniste. 15 août 2020 [1ère diffusion.13 mars 2020]

502 France Culture, L’œuvre Kolossale de Kessel. 25 août 2020

503 France Culture, La vraie vie de Dante. 12 octobre 2020

504 France Culture, Lire Goethe aujourd’hui. 24 novembre 2020

505 France Culture, Joséphine Baker, une artiste engagée. 1er mai 2021

506 Günter Grass, Mon siècle. Points. Éditions du Seuil. 357p. 2001. p.95

507 Michel Leiris, Journal. 1922-1989. Quarto. Gallimard. 1052p. 2020. p.590

508 Le Canard enchaîné, Dessine -moi une épouse. 26 mai 2021. p.6

509 France Culture, 1947. Camus. La peste. 7 juillet 2021

510 France Culture, Pierre Bourdieu. Musées d’hier et d’aujourd’hui. 26 juillet 2021 [1ère diffusion. 21 février 1972]

511 France Culture, La comtesse de Ségur, Une femme, une mère, une grand-mère. 4 août 2021

512 France Culture, Hasards des jeux […]. 10 août 2021 [1ère diffusion. 12 février 1976]

513 France Culture, Le parrain de Francis Ford Coppola. 12 août 2021

514 France Culture, Olympe de Gouges. La virago décapitée. 23 août 2021

515 France Culture, À voix nue. Roger Planchon. 16 janvier 2022 [1ère diffusion. 19 octobre 1989]

516 France Culture, Entendez-vous l’éco ? 30 juillet 2022 [1ère diffusion. 27 juillet 2022]

517 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. note 13. p.1313

518 France Culture, Toute une vie. Chris marker. 31 juillet 2022 [1ère diffusion. 1er décembre 2012]

519 France Culture, Une conversation sur Anna Karénine. 31 décembre 2022.

520 Fernando Pessoa, 1932, Poesias Inéditas (1930-1935) - Ediçoes Atica, 1942. In : Le bonheur est dans le pré. Poètes de langue Portugaise. Fernando Pessoa

521 Julie de Lespinasse, Lettres à Condorcet. Desjonquières. 161p. 1989. p.81

522 France Culture, Mario Vargas Lliosa. 15 juin 2020 [1ère diffusion. 9 janvier 2017]

523 Médiapart, Le cinéma est politique : Conversation Costa-Gavras - Varoufakis. 18 octobre 2017

524 Pierre-François Lacenaire, Mémoires. Albin Michel. 345p. 1968. p.68

525 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1961. p.399

526 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1470p. 1970. p.541

527 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1470p. 1970. p.707

528 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1470p. 1970. p.802

529 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-19I0). La Pléiade. 1368p. 1985. p.222

530 In : Présentation de l’édition Quarto. Gallimard des Œuvres de Robert Desnos. 1999. 1400p.

531 RTS. Philippe Jaccottet en personne. Documentaire. 21 avril 1975. Youtube

532 In : France Culture, Déroutant Guyotat. 9 février 2021

533 Antonio Gramsci, Lettres de prison. Collection Témoins. Gallimard. 620p. 1971. p.192

534 In : Pierre Desgraupes, Le mal du siècle. Grasset. 346p. 1977. p.250

535 Cf. Marie-Victoire Louis, La porno est entrée dans les mœurs. 2005. http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=832

536 France Culture, Briser le silence, Chanter le(s) sexe(s). 1er juillet 2019

537 RFI. 21 avril 2021

538 Catherine Clément, Mémoire. Champs. Flammarion. 588p. 2010. p.326

539 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.704

540 Louis Guilloux, Le sang noir. Folio. Gallimard. 1982. 631p. p.136

541 Correspondance Alexandre Vialatte. Henri Pourrat. Tome 9. 322p. 2022. p.36

542 France Culture, 1541 : Le jugement dernier de Michel-Ange, une œuvre digne d’un bordel ? 9 juillet 2019

543 France Culture, LSD. Jeune poète propose voix engagée. 2 mars 2020

544 France Culture, Littérature, Un appartement sur Uranus, ‘une odyssée dopée à la testostérone’. 11 avril 2019

545 France Culture, Quincey Jones. La science de l’orchestre. 11 juillet 2020 [1ère diffusion. 2 novembre 2019]

546 Lucienne Mazenod, Ghislaine Schoeller, Dictionnaires des femmes célèbres. De tous les temps et des tous les pays. Bouquins. Robert Laffont. 932p. 1992. p.383, 409, 410, 647, 704, 731, 744, 778, 799-1800

547 Le Canard enchaîné, Canard + Plus. 18 décembre 2019. p.7

548 In : France Culture, Le bon plaisir de Michel Ragon. 22 mars 2020 [1ère diffusion. 19 janvier 1985]

549 Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique. In : Écrits Sociaux. Feuilles d’herbe. Éditions Héros-Limite. 251p. 2012. p.56

550 Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse. Folio. Gallimard. 332p. 1983. p.63, 64

551 Erich Maria Remarque, À l’Ouest, rien de nouveau. Le livre de poche. 243p. 1967. p.218

552 Jean Renoir, Pierre-Auguste Renoir, mon père. Folio. Gallimard. 507p. 1981. p.39, 264

553 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.57

554 René Vautier, Caméra. Citoyenne. Mémoires. 1998. Éditions Apogée. 239p.

555 Télérama, Qui est Frank Riester, le très politique ministre de la culture ? 16 octobre 2018

556 Le Canard enchaîné, Franck Riester, le copain d’avant. 24 octobre 2018. p.7

557 Le Canard enchaîné, Canard plus. 9 janvier 2019. p.7

558 John Reed, Dix jours qui ébranlèrent le monde. 10/18. 379p. 1958. p.50

559 France Culture, Le temps des écrivains. Orhan Pamuk. 13 juillet 2018

560 France Culture, L’esprit public. 4 novembre 2018

561 Emma Goldmann, L’agonie d’une révolution. Mes deux années en Russie (1920-1921). Les nuits rouges. 336p. 2017. p.276

562 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1418p. 1978. p.806, 807

563 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. II. La Pléiade. 1638p. 2001. p.107

564 TV5 Monde, Le tour [cycliste] du Burkina Faso. 5 novembre 2017

565 Jean-Paul Sartre, Baudelaire. Idées. Gallimard. 245p. 1985. p.168

566 Ryszard Kapuściński, Le Shah. Flammarion. 241p. 2010. p.94

567 France Culture, Leçon inaugurale de Bénédicte Savoy : Objets du désir. Désirs d’objets. 23 novembre 2017

568 France Culture, Cours du Collège de France. Bénédicte Savoy. Présences africaines dans les musées d’Europe. 6 janvier 2023

569 Le Canard enchaîné, Du pope art en plein cirage. 18 mai 2022. p.5

570 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.28, 29

571 In : Jean Lacouture, Léon Blum. Points. Histoire. 616 p. 1979. p.17

572 Victor Serge, Carnets (1936-1947). Agone. 836p. 2012. p.314

573 Jacques Séguéla, Fils de pub. Flammarion. 297p. 1984. p. 242, 239, 240

574 Jacques Prévert, Choses et autres. Folio. Gallimard. 270p. 1975. p.213

575 France Culture, LSD. Musiques Africaines. Une histoire parisienne. 4 février 2021

576 France Culture, La bande dessinée peut-elle réconcilier les mémoires algériennes ? 16 mai 2021

577 Germaine de Staël, De l’Allemagne. I. Garnier Flammarion. 380p. 1968. p.185, 186

578 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.991

579 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.1251. note 2

580 Voltaire, Correspondance. X. (octobre 1769-juin 1772). La Pléiade. 1648p. 1986. P.300

581 In : Élisabeth Guigou, Être femme en politique. Plon. 273p. 1997. p.204

582 Stendhal, Lettres à Pauline. L’école des lettres. Seuil. 1994. 645p. p.326

583 Stendhal, De l’amour. Paris, Michel Lévy Frères. 375p. 1857. p.215

584 Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial. Flammarion. 702p. 1949. p.220

585 Correspondance de Gustave Flaubert. Lettres à Louise Colet. 1846-1851. Société coopérative éditions Rencontre. Lausanne. 583p. 1964. p.202

586 France Culture, Michel Leiris. 4 février 2023

587 France Culture, Anne Sylvestre : ‘Ce que je crains le plus, c’est de trop savoir-faire’. 20 décembre 2018

588 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1470p. 1978. p.724

589 Le Monde Diplomatique, Gérard Mordillat. Le spectateur impatient. juillet 2018. p.28

590 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XV. 964p.1981. p.297

591 Fiodor Dostoïevski, Souvenirs de la maison des morts. 10/18. 311p. 1962. p.156, 157

592 H. G. Wells, La Russie telle que je viens de la voir. Éditions du progrès civique. 169p. 1920. p.35, 36

593 Emma Goldman, Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions. L’échappée. 1095p. 2018. p.428, 432

594 In : Studs Terkel, Hard times. Histoires orales de la grande dépression. Éditions Amsterdam. 596p. 2009. p.463

595 In : Studs Terkel, Hard times. Histoires orales de la grande dépression. Éditions Amsterdam. 596p. 2009. p.475

596 Judith Thurman, Karen Blixen. Robert Laffont. 492p. 2000. p.91

597 France Culture, Toute une vie. Maria Casarès. Une force solaire. 22 mai 2022 [1ère diffusion. 9 février 2019]

598 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. p.773

599 France 5, Une maison, un artiste. Le château de Bosc, le paradis perdu de Toulouse-Lautrec. 7 juin 2019

600 Daniel Toscan du Plantier, ‘Bouleversifiant’. Seuil. 205p. 1992. p.187, 56

601 France Culture, Fabcaro. 20 septembre 2019

602 Astolphe de Custine, Lettres à Varnhagen. Stalkine Reprints. Genève. 1979. 509p. p.123

603 Hélène Berr, Journal. Points. Tallandier. 329p. 2009. p.229

604 France Culture, Philosopher avec François Truffaut. 16 septembre 2019

605 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 1008 p. 2003. p.855

606 Tristan Tzara. In : Madeleine Chapsal, Les écrivains en personne. 10/18. 316p. 1973. p.295, 296, 298

607 Stéphane Hessel, Danse avec le siècle. Souvenirs. Points. 409p. 2011. p.43

608 Paul Vaillant-Couturier, Enfance. Messidor. 242p. 1987. p.128, 119, 123, 154

609 In : Charles Dickens, Les aventures d’Olivier Twist. Folio. Gallimard. Classique. 536p. 1995. p.7

610 Molière, Les femmes savantes. Acte II. Scène VII

611 In : Cinéaste-s. Julie Gayet. 2015

612 Rahel Varnhagen, Lettre à Alexandre von Marwitz. 23 novembre 1811. In : Marie-Claire Hook-Demarle, La femme au temps de Goethe. Stock. 378p. 1987. p.197. ; Cf. une autre date, une autre traduction, un autre destinataire de ce texte In : Hannah Arendt, Rahel Varnhagen. La vie d’une juive allemande à l’époque du romantisme. Tierce. Littérales II. 382p. 1986. p.288

613 Astolphe de Custine, Lettres à Varnhagen. Stalkine Reprints. Genève. 1979. 509p. p.452

614 France Inter, Remède à la mélancolie. Christian Vincent : ‘La mélancolie est un luxe d’oisif’. 15 avril 2018

615 Libération, La rétro Polanski s’ouvre sous les huées. 30 octobre 2017

616 Lucienne Mazenod, Ghislaine Schoeller, Dictionnaires des femmes célèbres. De tous les temps et des tous les pays. Bouquins. Robert Laffont. 932p. 1992. p.244

617 Voltaire, Lettres philosophiques. Folio. Gallimard. 280p. 1988. p.134, 135

618 Voltaire, Correspondance. I. (1704-1738). La Pléiade. 1735p. 1964. p.597

619 Voltaire, Correspondance. I. (1704-1738). La Pléiade. 1735p. 1964. p.971

620 Voltaire, Correspondance. I. (1704-1738). La Pléiade. 1735p. 1964. p.1000

621 Voltaire, Correspondance. II. (janvier 1739-décembre 1748). La Pléiade. 1814p. 1977. p.350

622 Voltaire, Correspondance. III. (janvier 1749-décembre 1753). La Pléiade. 1534p. 1975. p.303

623 Voltaire, Correspondance. III. (janvier 1749-décembre 1753). La Pléiade. 1534p. 1975. p.504

624 Voltaire, Correspondance. III. (janvier 1749-décembre 1753). La Pléiade. 1534p. 1975. p.774

625 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.392

626 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.636, 637, 638

627 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.724

628 Voltaire, Correspondance. VI. (octobre 1760-décembre 1762). La Pléiade. 1648p. 1980. p.382

629 Voltaire, Correspondance. XI. (juillet 1772-décembre 1774). La Pléiade. 1411p. 1986. p.544

630 In : France Culture, Le bon plaisir de Michel Ragon. 22 mars 2020 [1ère diffusion. 19 janvier 1985]

631 Jean Zay, Écrits de prison. 1940-1944. Belin. 1052p. 2014. p.460

632 Alexandre Zinoviev, Les confessions d’un homme en trop. Folio. Gallimard. Actuel. 696p. 1990. p.298, 299, 321

633 Émile Zola, Correspondance. I. 1858-1867. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 594p. 1978. p.414

634 In : Émile Zola, Correspondance. II. 1868-1877. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 644p. 1980. p.297. note 7

635 Émile Zola, Correspondance. I. 1858-1867. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 594p. 1978. p.463

636 Émile Zola, Correspondance. VIII. 1893-1897. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 482p. 1991. p.417, 418

637 Émile Zola, Correspondance. VIII. 1893-1897. Les Presses de l’Université de Montréal. Éditions du CNRS. 482p. 1991. p.433

638 Stefan Zweig, Le monde d’hier. Belfond. Le livre de poche. 506p. 2009. p.422

639 Toutelaculture.com, Interview de Aby M’Baye, La barbe à Cannes : interview d’un groupe d’action féministe. 24 mai 2012

640 George Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p. 10

641 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.152

642 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.46, 47

643 Ciné Classique, 12 juillet 2014

644 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.47

645 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.48

646 Marie-Pas-Claires, Hystériques et fières de l’être ! Parole de lesbiennes. 128p. 1997. p.23

647 Mélina Mercouri, Je suis née Grecque. Le livre de poche. 318p. 1974. p.181

648 France Culture, Jules, Jim et Kathe. Un pur amour à trois. [Rediffusion. 23 décembre 2014 d’une émission réalisée en mai 1990]

649 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.173

650 Cité dans Geneviève Sellier, La Nouvelle vague. Un cinéma au masculin singulier. CNRS. Éditions. 217p. 2005. p.55

651 In : La nouvelle Vague. Petite anthologie des Cahiers du cinéma. III. Cahiers du cinéma. 314p. 2001. p.145

652 Le Monde, Jean Luc Douin, L’affaire Josey Aimes, La rédemption d’une femme de principe. 7 mars 2006

653 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.314

654 Georges Sadoul, Dictionnaire des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.27, 28

655 Le Canard enchaîné, Les films qu’on peut voir ou revoir. 18 novembre 2020

656 Hervé Gattegno, Anne-Cécile Sarfati, Femmes au pouvoir. Récits et confidences. Stock. 402p. 2007. p.217

657 Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial. Flammarion. 702p. 1949. p.277

658 Jean Renoir, Propos enregistrés pour la télévision. Jean Renoir. Entretiens et propos. n° spécial des Cahiers du cinéma. 1979. In: Wikipédia

659 Noël Burch et Geneviève Sellier, La drôle de guerre des sexes du cinéma français. Nathan Université. 399 p. 1996. p.36

660 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.81

661 Antonin Arthaud, Œuvres. Quarto. Gallimard. 1787p. 2007. p.1726

662 France Culture. À voix nue. Nelly Kaplan. 4 avril 2001 [2ème diffusion. 6 décembre 2020]

663 France Culture. À voix nue. Nelly Kaplan. 4 avril 2001 [2ème diffusion. 6 décembre 2020]

664 Jean Tulard, Le Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1479p. 1995. p.172

665 Jean Tulard, Le Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1479p. 1995. p.170

666 Jean Tulard, Le Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1479p. 1995. p.378

667 In : Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.232

668 In : Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.166

669 Noël Burch et Geneviève Sellier, La drôle de guerre des sexes du cinéma français. 1930-1956. Nathan Université. 399p. 1996. p.296 à 302

670 Les Cahiers du cinéma, n°166-167. mai-juin 1965

671 Revue Jeune cinéma, n° 5. Rencontre avec René Allio, à propos de le vieille dame indigne. février 1965

672 Claire Simon, Les Cahiers du cinéma. n° 482 (date à retrouver)

673 Philippe Azoury, Libération. Maria Schneider se dérobe. 4 février 2011

674 Georges Sadoul, Dictionnaires des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.91

675 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.34

676 Georges Sadoul, Dictionnaire des films. Microcosme. Le Seuil. 383p. 1990. p.189

677 Arte, Le diabolique docteur Mabuse. 27 juin 2016

678 France Culture, LSD. Écrire l’amour. La rencontre. 19 février 2018

679 Albert Memmi, L’homme dominé. Le noir, le colonisée, le prolétaire, le juif, la femme, le domestique (sic). Petite bibliothèque Payot. 1973. 232p. p.173 à 191

680 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1479p. 1995. p.1274

681 In : Le livre noir du colonialisme. Un film aux côtés du viol et des bourreaux. Les visiteurs d’Elia Kazan. Hachette. Littérature. 2004. 1120p. p.519

682 Marie-Pas-Claires, Hystériques et fières de l’être. Paroles de lesbiennes. Mizoguchi Miso, 128p. 1997. p.62 à 66

683 In : France Culture, Charlie Chaplin : J’ai choisi pour héros le déshérité du monde. 7 août 20020 [1ère diffusion. 16 avril 1949]

684 Edgar Morin, Les stars. Le temps qui court. Le Seuil. 187p. 1957. p.109, 116

685 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.109

686 In : Hildegard Möller, Thomas Mann. Une affaire de famille. Tallandier. 382p. 2007. p.54, 55

687 Georges Sadoul, Dictionnaires des cinéastes. Microcosme. Le Seuil. 347p. 1990. p.185

688 France Culture, Mussolini, L’homme vide. 23 juillet 2021

689 France Culture, Ninetto Davoli : ‘Je continuerai à parler de Pier Paolo aussi longtemps que je vivrai. 6 mars 2022 [1ère diffusion. 8 novembre 1975]

690 Gao Xingjian, Le livre d’un homme seul. L’aube. Poche. 561p. 2001. p.255

691 France Culture, Pier Paulo Pasolini, la rage, l’œil et la plume. 5 mars 2022

692 France Musique, Pasolini, un centenaire musical. 27 mars 2022

693 France Culture, Une vie, une oeuvre Pier Paolo Pasolini, une vitalité désespérée. 22 mai 2022. [1ère diffusion. 14 juin 1990. 5 mars 2022]

694 Le Monde, Quand Sean Connery en avait marre de jouer à James Bond. 19 septembre 2009

695 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z, 1479p. 1995. p.1052

696 Julien Green, Les années faciles. 1926-1934. Plon. 582p. 1970. p.105

697 Le Figaro, Une percée dans le septième art iranien. 7 juin 2017


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