À la recherche du patriarcat…
L’abécédaire féministe, profondément revu, comporte dorénavant 25.637 items et 23 rubriques : I. Culture (1132) ; II. Droit (445) ; III. Êtres humains (1402) ; IV. Corps (624) ; V. Enfants (363) ; VI. Femmes (3438) ; VII. Hommes (1699) ; VIII. Relations entre êtres humains (939) ; IX. Famille (647) ; X. Féminisme (488) ; XI. Justice (1093) ; XII. Langage (1147) ; XIII. Patriarcat (840) ; XIV Penser (1771) ; XV. Politique (2781) ; XVI. Pornographie (178) ; XVII. Proxénétisme (490) ; XVIII. « Sciences » sociales (771) ; XIX. Démographie (36) ; XX. Économie (1210) ; XXI. Histoire (972) ; XXII. Sexes [Sexualité, Sexisme…] (278) ; XXIII. Violences (704) … et continuera d’évoluer.
* Ajout. 11 juillet 2023. XXIV. Dialogues (2191)
31 octobre 2024
IX. Famille
En noir. ‘nouveaux’ items (et modifiés)
I. Famille : Famille (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ; Par ordre alphabétique Famille (Agacinski Sylviane) ; Famille (Aragon Louis) ; Famille (Attal Gabriel) ; Famille (Autogestion) (1, 2) ; Famille (Bach Jean Sébastien) ; Famille (Balzac Honoré de) (1, 2) ; Famille (Benalla Alexandre) : Famille (Bernert Sabine) ; Famille (Bettelheim Bruno) ; Famille (Blanquer Jean-Michel) (1, 2) ; Famille (Blum Léon) ; Famille (Bonaparte Mathilde) ; Famille (Cadenassée) ; Famille (Cardinal Marie) ; Famille (Castoriadis Cornelius) (1, 2) ; Famille (Catholicisme) ; Famille (Chalandon Sorj) ; Famille (Chaunu Pierre) ; Famille (Citroën) ; Famille (Clerc Thérèse) ; Famille (Clinton Hillary) ; Famille (Code de la famille) ; Famille (Communisme) (1, 2) ; Famille (Contrat. Moyen-Âge. Corse) ; Famille (Couple) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72) ; Famille (Cousins) ; Famille (Crémieux Benjamin) ; Famille (Debray Régis) ; Famille (De Gaulle) ; Famille (Détachement) ; Famille (Diderot Denis) ; Famille (Dolto Françoise) ; Famille (Domesticité) ; Famille (Drame) ; Famille (Droit) ; Famille (Eliot George) ; Famille (Emmanuelli Xavier) ; Famille (Empire / pouvoir des femmes) ; Famille (Endogamie) ; Famille (Enfants) ; Famille (« Éteinte ») (1, 2) ; Famille (Femmes) (1) ; (Femmes) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Famille (Féodalité) ; Famille (Ferrante Elena) ; Famille (Ferrer Nino) ; Famille (Fiançailles) (1) Par ordre chronologique (1, 2) ; Famille (« Fichier juif ») ; Famille (Filles aînées (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Famille (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Famille (France. Normandie. 1953) ; Famille (France. Police. 2017) ; Famille (France. Université. Janvier 2017) ; Famille (Frigo) ; Famille (Frères et sœurs) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13) ; Famille (Freud Sigmund) ; Famille (Gide André) (1, 2, 3) ; Famille (Giscard d’Estaing) ; Famille (Ghetto de Varsovie) ; Famille (Gracq Julien) ; Famille (Guéhenno Jean) ; Famille (Guérin Daniel) ; Famille (Hegel) ; Famille (Héritage) (1, 2, 3, 4) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) ; Famille (Hommes) ; Famille (Hitler Adolf) ; Famille (Hugo Victor) (1, 2) ; Famille (Huysmans Joris Karl) ; Famille (Idéalisation) ; Famille (Jouvenel Bertrand de) ; Familles (Juives. Paris. 1942) ; Famille (Kafka Franz) (1, 2) ; Famille (Khol Helmut) ; Famille (Le Maire Bruno) ; Famille (« Liens du sang ») ; Famille (Lignée) (1, 2) ; Famille (Macron Emmanuel) (1, 2) ; Famille (« Magma ») ; Famille (Maison) (1, 2) ; Famille (Mann Thomas) ; Famille (Margueritte Paul et Victor) ; Famille (Malraux André) ; Famille (Mauriac François) ; Famille « Ménage » Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Famille (Mère) ; Famille (Michelet Jules) ; Famille (Michelin François) ; Famille (Molière) ; Famille (Monde Diplomatique Le) ; Famille (« Monoparentale ») (1, 2) ; Famille (Mo Yan) ; Famille (Napoléon) (1, 2) ; Famille (Natalité) ; Famille (Nombreuse. France) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ; Famille (Orpheline) ; Famille (Orwell George) ; Famille (Paternité) ; Famille (Patriarcale) ; Famille (Pepys Samuel) ; Famille (Pétain) (1, 2, 3, 4) ; Famille (Politique familiale. France. 1977) ; Famille (Preljolcaj Engelin) ; Famille (Prévert Jacques) (1, 2) ; Famille (Propriété) ; Famille (Recherche de paternité) ; Famille (Roy Claude) ; Famille (Reclus Élisée) ; Famille (Regroupement familial) ; Famille (Reich Wilhelm) ; Famille (Reproduction) ; Famille (Roy Jules) ; Famille (« Sacré ») ; Famille (Sand George) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20) ; Famille (Sénèque) ; Famille (Sheehan Cindy) ; Famille (Silence) (1, 2) ; Famille (Simon Claude) ; Famille (Soudée) : Famille (Staline) ; Famille (Staël Germaine de) ; Famille (Steinbeck John) ; Famille (Stendhal) ; Famille (Suicide) (1, 2, 3) ; Famille (Talleyrand Charles-Maurice de) ; Famille (Talmud) ; Famille (Tchékhov Anton) (1, 2) ; Famille (Travail-dit-ménager) ; Famille (Travail salarié) ; Famille (Tulard Jean) ; Famille (Vie-dite-privée) ; Famille (Violences) ; Famille (Voltaire) (1, 2, 3) ; (316)
II. Mariage (Concubinage, Couple, PACS, « Mariage pour tous ») : Famille (Mariage) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10) Par ordre alphabétique. Mariage (Abolition. « Mariage pour tous ») ; Mariage (Abolition. Naquet Alfred) ; Mariage (Abolition. Sand George) ; Mariage (Adultère) (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) ; Mariage (Âge du) (1, 2, 3, 4, 5) ; Mariage (Agoult Marie d’) ; Mariage (Antisémitisme. Nazisme) ; Mariage (Argent) (1, 2) ; Mariage (« Arrangé ») (1, 2) ; Mariage (Article 213 du Code civil français) ; Mariage (Article 475 du Code pénal marocain) ; Mariage (Balzac Honoré de) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ; Mariage (Becker Paula) ; Mariage (Blum Léon) ; Mariage (Brassens George) ; Mariage (Brocher Victorine) ; Mariage (Butler Samuel) ; Mariage (Catholique) (1, 2) ; Mariage (Céline Louis-Ferdinand) ; Mariage (Charrière Isabelle de) ; Mariage (Chine, Proverbes. 1950) ; Mariage (Claudel Paul) (1, 2) ; Mariage (Compromis) ; Mariage (Compton-Burnett Ivy) (1, 2) ; Mariage (Comtesse de Ségur) (1, 2) ; Mariage (Constant Benjamin) (1, 2, 3) ; Mariage (Contrat) (1, 2, 3) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Mariage (« D’argent ») ; Mariage (Diderot Denis) (1, 2, 3) ; Mariage (De Cleyre Voltairine) ; Mariage (David-Neel Alexandra) ; Mariage (Don) ; Mariage (Dot) (1, 2, 3, 4, 5) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28) ; Mariage (Dumas Alexandre) ; Mariage (Duncan Isadora) ; Mariage (Duvivier Julien) ; Mariage (Eliot George) (1, 2) ; Mariage (Espoir) ; Mariage (Évolution du droit) ; Mariage (Expiation) ; Mariage (« Faute de goût ») ; Mariage (Femme complaisante) ; Mariage (Ferrante Elana) ; Mariage (Fielding Henry) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) ; Mariage (Fillon François et Penelope) ; Mariage (Finances) ; Mariage (Flaubert Gustave) ; Mariage (Football) ; Mariage (« Forcé ») (1, 2) ; Mariage (Fourier Charles) ; Mariage (Françoise-Radegonde Le Noir) ; Mariage (Freud Sigmund) (1, 2) ; Mariage (Fumier) ; Mariage (Genlis Madame de) ; Mariage (Gilliard-Malherbe Marie) ; Mariage (Gogol Nicolas) ; Mariage (Goldman Emma) ; Mariage (Goncourt de Edmond ou Jules) ; Mariage (Gorki Maxime) ; Mariage (Graffigny Françoise de) ; Mariage (Gramont. Duc de) ; Mariage (Guitry Sacha) ; Mariage (Hardy Thomas) ; Mariage (Héritage. Chamfort) ; Mariage (Hommes) ; Mariage (Hommes de l’Ouest / Femmes de l’Est) ; Mariage (Hugo Victor) (1, 2) ; Mariage (« Indélicat ») ; Mariage (« Je me marie demain ») ; Mariage (Kollontaï Alexandra) ; Mariage (La Bruyère Jean de) ; Mariage (Langage) ; Mariage (Lessing Doris) ; Mariage (Liberté) ; Mariage (London Jack) ; Mariage (Mafia) ; Mariage (Mari. « Déçu ») ; Mariage (Mari. « Étonné ») ; Mariage (« Maris Voyous ») ; Mariage (Marivaux) ; Mariage (« Moi ») ; Mariage (Morale. Chamfort) ; Mariage (Mosca Comte) ; Mariage (Musulman) ; Mariage (Nationalité) ; Mariage (Novalis) ; Mariage (Nietzsche Friedrich) (1, 2) ; Mariage (Obéir) (1, 2) Par ordre chronologique (1) ; Mariage (Oufkir Fatéma) ; Mariage (« Oui ») (1, 2) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4) ; Mariage (« Pacte Faustien ») ; Mariage (Pape François) ; Mariage (Partage des tâches) ; Mariage (Pornographie) ; Mariage (« Pour tous ») (1, 2) Par ordre chronologique (1) ; Mariage (Prévert Jacques) ; Mariage (Princesse Palatine) ; Mariage (Pozzi Catherine) ; Mariage (Propriété conférée à l’épouse par le mariage) ; Mariage (Proudhon Pierre-Joseph) (1, 2) ; Mariage (Proust Marcel) ; Mariage (Ragon Michel) ; Mariage (Retraite) ; Mariage (Revendication) ; Mariage (Roudinesco Élisabeth) ; Mariage (Rousseau Jean-Jacques) ; Mariage (Russie. XIXème siècle) (1, 2) ; Mariage (Russie. Révolution) ; Mariage (« Rustines ») ; Mariage (Saint-Simon) ; Mariage (Sand George) ; Mariage (Scudéry Mademoiselle de) ; Mariage (Simenon Georges) ; Mariage (Sitbon Guy) ; Mariage (Staël Germaine de) ; Mariage (Stendhal) ; Mariage (Talleyrand Charles-Maurice de) ; Mariage (Talmud) ; Mariage (Tchékhov Anton) (1, 2) ; Mariage (Thackeray William Makepeace) ; Mariage (Tolstoï Léon) (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Mariage (Voltaire) ; Mariage (Weiss Louise) ; Mariage (Von Blomberg Werner) ; (244)
III. Divorce : Famille Divorce (1, 2, 3) ; Par ordre alphabétique Divorce (Bourguiba Habib) ; Divorce (Clémenceau) ; Divorce (« Conflit de loyautés ») ; Divorce (« Droits maternels ») ; Divorce (Église catholique) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5) ; Divorce (Finkielkraut Alain) ; Divorce (Flaubert Gustave) ; Divorce (Galey Matthieu) ; Divorce (Gratuit) (1, 2, 3, 4) ; Divorce (Histoire) (1, 2, 3, 4) ; Divorce (Liberté) ; Divorce (Licenciements) ; Divorce (Monnet Jean) ; Divorce (Montaigne) ; Divorce (Napoléon Ier) ; Divorce (Pensions alimentaires) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ; Divorce (Sand George) ; Divorce (Sanson Véronique) ; Divorce (URSS) ; Divorce (Violences masculines) (1, 2) ; Divorce (Voltaire) ; (45)
IV. Polygamie : Famille. Polygamie ; Polygamie (Afghanistan) ; Polygamie (Arabie Saoudite) (1, 2) ; Polygamie (Ben Laden Oussama) ; Polygamie (Bokassa Jean Bedel) ; Polygamie (Boubaker Dalil) ; Polygamie (Chateaubriand François-René de) (1, 2) ; Polygamie (Derrida Jacques) ; Polygamie (Diderot) ; Polygamie (Église catholique) ; Polygamie (El Glaoui Thami) ; Polygamie (Elle) ; Polygamie (Fassin Éric) ; Polygamie (Femme) ; Polygamie (France) ; Polygamie (France Culture) ; Polygamie (Jaulin Robert) ; Polygamie (Kapuściński Ryszard) ; Polygamie (Kessel Joseph) ; Polygamie (Latournerie Dominique) ; Polygamie (Leiris Michel) ; Polygamie (Lévi-Strauss Claude) ; Polygamie (Lombard Paul) ; Polygamie (Louis XIV) ; Polygamie (Mitterrand François) ; Polygamie (Monarchie Marocaine) ; Polygamie (Onfray Michel) ; Polygamie (Homme « Roux ») ; Polygamie (Roy Jules) ; Polygamie (Salomon) (1, 2, 3, 4) ; Polygamie (Schweitzer Albert) ; Polygamie (De Sica Vittorio) ; Polygamie (Taché Aurélien) ; Polygamie (Thiam Awa) ; Polygamie (Tolstoï Maria) ; Polygamie (Touraine Alain) ; Polygamie (Valéry Paul) ; Polygamie (Voltaire) (1, 2) ; Polygamie (Wikipédia) ; (45)
31 octobre 2024 : 647 items
I. Famille :
Famille (1) : La plus vieille structure politique du monde, pas « naturelle » pour autant ; celle sur laquelle tous les États s’appuient et la seule unanimement cautionnée. Pourtant, la moins politiquement analysée, la moins interrogée, la moins critiquée : il faudrait pour cela remettre en cause le pouvoir politique conféré à chaque homme dans cette institution ainsi que la caution politique, à peine ébréchée, que leur confèrent les États. L’institutionnalisation du « mariage pour tous » [!] a permis de repousser cette réflexion.
Progressivement cependant remplacée par « foyer » [fiscal], par « ménage » [pour l’État et les économistes] … (Poursuivre)
Famille (2) : La famille est le domaine qui a été donnée aux hommes sans partage, pour le temps qu’ils y restent en fonction. (Poursuivre)
* Ajout. 15 novembre 2023. Dépassé ? En partie : oui. Où, Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Famille (3) : 2010. 2011. Les femmes, assimilées aux enfants, n’ont jamais pu s’y voir reconnaître leur individualité. On peut ainsi lire :
« Famille retrouvée morte dans un gîte des Ardennes. L’homme était dépressif » 1 ou :
« Un Jordanien exécute toute sa famille » 2
- Les hommes les y rejoignent :
« Une famille est en prison. » 3
Famille (4) : Il y a des familles humaines, spirituelles, patriciennes, musicales, régnantes, royales, ouvrières, intellectuelles, politiques, monastiques, nucléaires, patriarcales, d’accueil, légitimes, d’adoption…
Il y a des familles étouffantes, libérales, élargies, protectrices, incestueuses, violentes, bourgeoises, communistes, aimantes, nombreuses, recomposées, éclatées, homosexuelles, cachées, polygames, honteuses…
Famille (5) : 2014-2018. Le propre d’une ‘famille’, c’est que l’on peut en retirer, ajouter l’une ou l’autre des personnes qui la composent, elle reste toujours telle qu’en elle-même : « une famille ».
- On entend ainsi : « Je dois consacrer plus de temps à ma famille » ;
- On peut lire : « Blanc-Mesnil ; autopsie de la famille tuée » 4 [alors que tout indique, par ailleurs, que le père et tué son épouse et ses deux filles], ainsi que :
- « Afghanistan : un journaliste et sa famille tués. » [Comprendre : un homme (journaliste), son épouse et leurs deux enfants ont été tués]. 5
* Ajout. 8 septembre 2014. Lu :
« Quatre famille de délinquants risquent l’expulsion de leur HLM » 6 En d’autres termes et plus précisément, quatorze personnes sont concernées. L’expulsion, dont je ne sais si elle a eu lieu, était fondée sur règlement intérieur qui stipule que le titulaire du bail est responsable des actes commis « par tous les ayant droit vivant sous son toit » ; par ailleurs, selon la presse, le trafic de drogue avait eu lieu en 2009, les jeunes concernés avaient purgé leur peine et ne vivaient plus dans la cité.
* Ajout. 15 Novembre 2014. Lu :
« Intempéries : une famille emportée dans un cours d'eau des Cévennes » 7
En d’autres termes : le corps d’un enfant de 4 ans a été retrouvé noyé, sa mère et un autre enfant d’un an, enfermés dans la voiture ont disparus dans les eaux, tandis que le père a été sauvé. 8
* Ajout. 25 juin 2015. Lu :
« Normandie. Le grand père a-t-il tué sa famille avant de se suicider ? » 9 Plus précisément : l’épouse, la fille, le petit-fils ont été tués, le fils ne l’a pas été.
* Ajout. 1er juillet 2015. Un avion militaire s’écrase en Indonésie sur « une zone habitée ». Sont évoquées, concernant les victimes, « des membres de familles de militaires et des femmes ». 10
* Ajout. 15 juin 2016. Lu, concernant le film Japonais Kiku et Isamu [Tadashi Imai.1959] :
« À 200 kilomètres au nord de Tokyo, vivent dans un village deux enfants nés d’un Noir américain » 11
* Ajout. 22 juin 2016. Lu :
« Drame familial à Anglet. Le Parquet évoque des difficultés financières et familiales » 12 En d’autres termes, le père a tué son épouse âgée de 43 ans et ses deux filles âgées de 12 et 16 ans.
* Ajout. 22 octobre 2016. Lu :
« Espagne : un Brésilien avoue avoir tué sa famille » En l’occurrence, « son oncle, de sa tante et de leurs deux enfants, de un et quatre ans ». 13 (Cf. Violences)
* Ajout. 23 février 2017. Lu dans les « extraits exclusifs » publiées par le JDD (Journal du Dimanche) du livre de Jacqueline Sauvage, Je voulais juste que ça s’arrête [Fayard. 246p] :
« Samedi dernier [avant la mort de son mari et de son fils le même jour], nous étions six. Nous ne sommes plus que quatre [Jacqueline Sauvage et ses trois filles]. » 14
* Ajout. 5 novembre 2017. Lu : Un homme aux États-Unis assassine d’une vingtaine de coups de feu, à Sutherland Springs, au Texas, lors d’un office religieux, dans une église, sans distinction, 26 personnes et en blesse une vingtaine.
« Les motivations du tueur sont familiales » entend-je sur France 24. 15
* Ajout. 6 septembre 2018. Lu : « 25 ans après avoir tué sa famille, Jean-Claude Romand demande sa libération conditionnelle. » Si l’on cherche à savoir ce qui se cache derrière le singulier de « la famille », on découvre que cet homme a tué [assassiné ?] « sa femme, ses deux enfants, ses parents », suivi d’une « tentative d’assassinat de son ancienne maîtresse. » 16
* Ajout. 24 octobre 2018. Jean Tulard, dans Guide des films. 1895-1995. L-Z, concernant Terre brulée [1970. Cornel Wilde], auteur de :
« La famille […] va connaitre différentes épreuves, dont une attaque de motocyclistes qui violent la mère et la fille. » 17
Famille (6) : Entendu : « Dans la famille patriarcale, seul le père est libre. » Non. Dans la famille patriarcale, le père, à qui est conféré le pouvoir sur les autres membres de la « famille », s’approprie leur liberté, et en détruit, au sein de ladite famille, l’idée même, la sienne donc aussi.
Famille (7) : (19 juillet) 2020. Sur France 24, une animatrice débute la présentation de son émission ainsi :
« Hello, la famille ! J’espère que vous allez bien ! ».
Famille (8) : (12 octobre) 2020. Lu : « Quand je me suis marié avec ma femme. »
Famille (9) : « La famille », avant l’armée, la prison, l’hôpital, l’asile, l’usine : ?
Par ordre alphabétique. Famille :
Famille (Agacinski Sylviane) : (11 juin) 2009. Je lis dans un portrait de Sylviane Agacinski par Libération :
« […] Elle déteste ‘tomber dans le biographique’ mais concède joliment qu’elle a tout ‘fait dans le désordre’ : ‘Le célibat, puis un enfant, puis un mariage avec un autre’ [Lionel Jospin]. » 18 (Cf. Langage. Verbe. Tomber)
Famille (Aragon Louis) : 1936. Louis Aragon [1897-1982], dans Les beaux quartiers, évoquant le marchand de couronnes mortuaires qui était aussi chapelier écrit :
« Ni l’un, ni l’autre de ces deux commerces ne saurait à lui seul nourrir toute la famille, cinq bouches si on compte la bonne, avec le père gâteux, madame, et Gaston qui a douze ans. » 19
Famille (Attal Gabriel) : (30 janvier) 2024. Gabriel Attal, premier ministre, lors de son discours de politique générale - non suivi de vote -, auteur de :
« Respecter l’autorité dans les familles ». (Cf. Violences)
Famille. Autogestion :
Famille (Autogestion) (1) : Question ‘naïve’ : pourquoi les débats politiques sur l’autogestion - ou ceux concernant la démocratie directe - ont-ils si peu gagné la réflexion sur la famille ?
- En d’autres termes : pourquoi la pensée de gauche ne « ruisselle »-t-elle pas sur la pensée politique de la famille ? La réponse est dans la question… (Poursuivre)
Famille (Autogestion) (2) : (octobre) 1977. Je lis, dans Dits et écrits rassemblant les textes de Michel Foucault [1926-1984], l’occasion d’une discussion entre Michel Foucault, Jean Pierre Faye, Marie Odile Faye, Marine Zecca et David Cooper [1931-1986], une intervention de ce dernier. Il évoque, au sein du PCI (parti communiste italien) « un groupe, comme celui de Tomasini [?-?], appuyé sur les positions d’une autogestion radicale de tous les aspects de la vie, incluant les problèmes affectifs, les problèmes de la folie. Il y a là tout un courant un peu caché, dans la situation italienne d’aujourd’hui, mais qui est fondamental. […] » 20
Je n’en sais pas plus. (Cf. Politique. Autogestion, Psychanalyse)
Famille (Bach Jean-Sébastien) : Jean-Sébastien Bach [1685-1750] fut le père de 20 enfants dont dix moururent à la naissance ou en bas âge. Avec sa première épouse, sa cousine, Maria Barbara Bach [1684-1720], il eut 7 enfants. Après sa mort, père de 4 enfants survivants (entre 13 et 6 ans), il épousa Anna Magdalena Wilcke [1701-1760], elle-même musicienne, il eut 13 enfants. Après la mort de son mari, Anna Magdalena Bach vécut dans de grandes difficultés matérielles. (Cf. Enfants, Femmes. Veuves, Patriarcat. Pères)
Famille. Honoré de Balzac :
Famille (Balzac Honoré de) (1) : 1841. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Mémoires de deux jeunes mariées, auteur de :
« […] La famille, cette belle oeuvre des femmes » et de :
« Pourquoi la société prend-elle pour loi suprême de sacrifier la femme à la famille, en créant ainsi nécessairement une lutte sourde au sein du mariage ? » 21 (Cf. Famille. Mariage. Balzac Honoré de)
Famille (Balzac Honoré de) (2) : 1846. Honoré de Balzac [1799-1850], dans La cousine Bette, auteur de :
« Quiconque eut vu cet intérieur de famille aurait eu de la peine à croire que le père était aux abois, la mère au désespoir, le fils au dernier degré de l’inquiétude sur l’avenir de son père, et la fille occupée à voler un amoureux à sa cousine. »
N.B. Une note de cette analyse de l’édition Flammarion mérite d’être citée : Après avoir rappelé que « Balzac s’est toujours montré fasciné par les drames cachés sous les apparences les plus anodines, particulièrement dans les drames ensevelis au sein des familles », je lis […] :
« Dans la préface de la première édition des Scènes de la vie privée [1830], Balzac écrit :
« Il [l’auteur] s’est flatté que les bons esprits ne lui reprocheraient point d’avoir présenté le tableau vrai des mœurs que les familles ensevelissent aujourd’hui dans l’ombre et que l’observateur a quelques fois de la peine à deviner. » 22
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Famille (Benalla Alexandre) : (26 décembre) 2018. L’avocate d’Alexandre Benalla, aux fins de justifier ses voyages, ses emplois, sans évoquer ses passeports diplomatiques, après qu’il ait été licencié de l’Élysée, déclara notamment :
« Il a une famille à nourrir. » 23 (Cf. Justice. Avocate)
Famille (Bernert Sabine) : 2012. Sabine Bernert, dans Femmes d’exception, auteure de :
« Ma famille est très proche de moi. J’ai une grande famille, j’ai une famille par le sang, bien sûr, j’ai tous mes amis autour du monde, j’ai mes animaux aussi, pour moi, c’est la famille la plus importante. » 24
Famille (Bettelheim Bruno) : 1976. Bruno Bettelheim [1903-1990], dans Psychanalyse des contes de fées, écrit :
« Si nos adolescents avaient été élevés en plus grand nombre dans l’ambiance des contes de fées, ils sentiraient peut-être (inconsciemment) que leur conflit ne les oppose au monde adulte, ni à la société, mais en réalité à leurs seuls parents. » Et parmi eux, à la mère d’abord… 25 (Cf. Enfants. Bettelheim Bruno, Psychanalyse)
Famille. Jean-Michel Blanquer :
Famille (Blanquer Jean-Michel) (1) : (11 décembre) 2019. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, auteur de :
« La France est comme une grande famille. » 26 (Cf. Famille. Pétain, Patriarcat, Politique. Nationalisme)
Famille (Blanquer Jean-Michel) (2) : (25 octobre) 2020. Lu sur Franceinfo, présentant l’interview de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, dans le JDD :
« Le ministre a par ailleurs assuré que ‘tous les problèmes liés à la laïcité et à la violence’ devaient à l'avenir être signalés et appelé à ‘une prise de conscience collective’. ‘Le problème vient aussi parfois des familles. Il faut donc retrouver cette règle d'airain : les parents ne se mêlent pas de pédagogie. Et toute agressivité d'un parent doit être suivie d'une réaction de l'institution’ a-t-il prévenu. » 27 Un début de chasse aux sorcières. (Cf. Droit. Blanquer Jean-Michel, Politique. Laïcité)
N.B. De nombreuses références - trop pour être datées - consacrées à Jean-Michel Blanquer dans le texte intitulé Coronavirushttp://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1193&themeid=990
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Famille (Blum Léon) : 1894-1896. Léon Blum [1872-1950], dans l’un de ses premiers textes, publiés anonymement dans la Revue Blanche, écrit :
« Il n’est pas du tout vrai, dit Goethe [1749-1832], que la vie de famille soit par elle-même une bonne école morale. Elle repose essentiellement sur le respect, la confiance et l’admiration réciproques…
Cet état ne vaut rien pour personne.
Les parents y contractent, au petit pied, la même confiance en leur autorité infaillible… que les rois absolus.
Quant aux enfants, on ne peut rien imaginer de plus pernicieux pour leur progrès moral […] qu’une vie dont la condition même est le manque de clairvoyance mutuelle […] Il est grave de s’habituer à ne point juger. » 28 (Cf. Penser. Juger, Politique. État)
Famille (Bonaparte Mathilde) : 1863. À 43 ans, cousine de Napoléon III, Mathilde Bonaparte [1820-1904] heureuse d’avoir reçu une médaille d’or pour ses peintures admises au Salon [de l’Académie royale de peinture et de sculpture] de 1863, dit :
« Enfin, je me sens quelque chose en dehors de ma famille ! » 29 (Cf. Êtres humains, Femmes)
Famille (Cadenassée) : (24 février) 2022. Entendu, dans un reportage sur mai 1968, Yves de Gaulle, petit-fils de Charles de gaulle [1890-1970], alors lycéen, après en avoir retiré, respect oblige, son grand-père, définit sa famille comme « cadenassée ». 30
Famille (Cardinal Marie) : 1980. Marie Cardinal [1928-2001], dans Au pays de mes racines, auteure de : « Ma famille, je me suis amputée d’elle depuis longtemps maintenant. Amputée, le mot n’est pas trop fort. Certaines des coupures que j’ai effectuées m’ont fait souffrir terriblement. Je suis née de ça, de cette partition. Je me suis mise à exister à ce prix et je ne le regrette pas. Au contraire, j’y ai puisé une force et un plaisir de vivre que je ne connaissais pas auparavant. Je sais parfaitement cependant qu’on ne peut jamais se séparer totalement de sa famille. Je la laisse donc flotter en moi, dans la mesure où elle ne me dérange plus. » 31 (Cf. Femmes. Écrivaines. Cardinal Marie, Relations entre êtres humains. Ruptures, Famille. Divorce. Église catholique, Psychanalyse)
Famille. Cornelius Castoriadis :
Famille (Castoriadis Cornelius) (1) : 1989. Cornelius Castoriadis [1922-1997], dans Quelle démocratie ?, dans son hommage rendu au révolutionnaire Grec Spiros Stinas [1900-1987], évoque « la vie » d’un homme « que n’ont adoucie ni femme ni enfants. […] » 32 (Cf. Hommes. « Intellectuels », Patriarcat)
Famille (Castoriadis Cornelius) (2) : 1996. Cornelius Castoriadis [1922-1997], dans Quelle démocratie ?, lors d’un interview à la Radio suisse romande, décrit ce qu’il nomme « le mouvement de privatisation des individus dans la société contemporaine » :
« Chacun revient chez soi, se renferme dans sa coquille et essaie de régler sa petite vie comme il le peut, avec sa femme, ses enfants, etc. […] » 33
Une femme - indissociablement liée aux enfants - soit adoucit la vie d’un homme, soit devient partie intégrante de sa vie… adoucie ? (Cf. Hommes. « Intellectuels », Patriarcat)
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Famille (Catholicisme) : (20 mars) 2014. Entendu sur Radio Notre Dame un débat entre le père Jacques de Longeaux, président de la faculté de théologie Notre Dame, Jean-Marie Andrès, responsable national au sein de l’Association catholique des familles [ACF] du secteur « Conjugalité et politique familiale » et Anne Lannegrace, psychanalyste et experte auprès du département Famille de la Conférence des évêques de France [CEF]. On y entend notamment :
« Il faut progresser sur cette politique de l'amour » ;
« La famille, c'est d'abord un couple qui s'aime et s'engage dans une alliance pour créer une nouvelle cellule de société. »
On entend aussi définir la famille comme une « communion de personnes », mais aussi comme « la communion de ceux qui sont en manque », suivi de : « c'est précisément sur cette communion que nous enseigne l'Église ».
On entend enfin que [la société] mais pas la religion - « a fait irruption dans l'espace privé de chacun. »
- La confusion de la pensée : un délicat euphémisme. Ou : comment maintenir le fiction de la signification de termes sans n’avoir plus avoir d’autres justificatifs que le maintien de leur perpétuation. 34 (Cf. Famille. Couple, Patriarcat. Pères. Paternité, Penser. Théologie)
Famille (Chalandon Sorj) : (25 juillet) 2018. Sorj Chalandon, présentant un documentaire [Les heures vives, Journal au bord de l’eau. France 3.], écrit :
« Christian avait une femme et des enfants quand il a tout quitté. » 35 (Cf. Langage. Verbe. Avoir)
Famille (Chaunu Pierre) : 1982. Pierre Chaunu [1923-2009] - « de l’Institut » -, dans Ce que je crois, auteur de :
« La famille conjugale stable, la famille matrimoniale est vraiment le modèle naturel. » 36 (Cf. Hommes. « Intellectuels », Histoire. Patriarcale. Chaunu Pierre)
Famille (Citroën) : (septembre) 2018. Publicité pour la voiture Berlingo de Citroën :
« On n’a pas inventé la famille, mais la voiture qui va avec. » 37 (Cf. Économie. Publicité)
Famille (Clerc Thérèse) : 2007. Thérèse Clerc [1927-2016], auteure de :
« Le couple est le tombeau des femmes et la famille leur cimetière. » 38 (Cf. Famille. Couple)
* Ajout. 16 août 2017. 1977. Une analyse proche : Frédéric, 27 ans, médecin, célibataire, interrogé en 1977 sur « le malaise de la famille », auteur de :
« Il y a une phrase que répétait souvent mon prof de philo : ’La famille, c’est la tombe des enfants’, disait-il. » 39 (Cf. Enfants)
Famille (Clinton Hillary) : (15 octobre) 2016. Hillary Clinton, lors d’un débat public avec Donald Trump, auteure de :
« J’ai toujours défendu les enfants et les familles. » (Cf. Femmes. « Politiques ». Patriarcat)
Famille. Code de la famille :
Famille (Code de la famille) (1) : Les codes de la famille sont aussi appelés, à la suite du vote du code algérien l’après indépendance, en 1965, 40 « codes de l’infamie ». Les abroger tous, ainsi que tous les codes civils, pénaux, toutes les lois politiques, toutes les lois religieuses, qui d’une manière ou d’une autre, légitiment, légalisent le plus léger traitement différencié entre les hommes et les femmes, quel que soit leur âge. Une belle et si simple revendication - non négociable, va sans dire - qui devrait unir toutes les femmes de la terre. En attendant les autres exigences à venir.
Toute revendication partielle légitime le bien-fondé de la perpétuation du principe fondateur des législation patriarcales familialistes.
Un exemple parmi cent, mille… : la lutte des femmes Palestiniennes présentée comme « centrée sur la question de l’héritage » (source oubliée). (Cf. Droit. CEDAW, Politique. Démocratie. Lois, Patriarcat, Violences. Lois religieuses)
Famille (Code de la famille) (2) : (22 février) 2020. Entendu ce jour évoquer la « démocratisation » du code de la famille en Algérie. Non. Il s’agit de patriarcat, pas de démocratie. (Cf. Droit, Langage, Patriarcat, Politique)
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Famille. Communisme :
Famille (Communisme) (1) : 1958. Doris Lessing [1919-2013], dans Les enfants de la violence. La cité promise (3), auteure de :
« C’est drôle, non ? Imagines-tu combien de gens sont devenus communistes uniquement pour cela ; parce que le communisme allait anéantir la famille. Mais le communisme n’a rien fait de tel. Il a fait le contraire. » 41 (Cf. Patriarcat, Politique. Communisme, Histoire)
Famille (Communisme) (2) : (21août) 2017. Pierre Birnbaum, sur France Culture, qualifie la formulation d’Émile Durkheim [1858-1917] évoquant « le communisme familial », de « très belle expression » ; qualificatif, est-il besoin de le souligner, forcément antithétique avec toute analyse de la famille en tant que structure patriarcale. 42 (Cf. Langage. Adjectif, Sociologie. Durkheim Émile)
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Famille (Contrat. Moyen-Âge. Corse) : (8 décembre) 1287. Dans un acte du notaire Corse Nicola De Porta, Génois de Bonifacio, on peut lire :
« Moi, Giovannetta Oliveti, m’engage auprès de toi, Marco Bertane, Vénitien, à demeurer avec toi, comme ta femme de service et concubine pour six ans et à te suivre dans tous les lieux et terres où tu te rendras et voudras m’emmener afin de remplir tous les services pour ta personne ou dans ta maison. Je promets de te protéger et de te garder, toi et tes biens, en bonne foi et sans fraude et de ne pas te servir sans autorisation jusqu’au terme fixé. Tu me donneras nourriture et vêtement appropriés, et à la fin des six années, si tu désires me laisser, tu me donneras en récompense et gratitude, dix livres de Gênes. D’autre part, moi, Marco, m’engage auprès de toi Giovannetta, de te tenir pour femme de service et concubine jusqu’au terme échu et de te conduire avec moi dans tous les lieux et terres ou je me rendrais, de te donner nourriture et vêtement appropriés convenables et de te garder et protéger saine et malade jusqu’au terme du contrat. Et si à la fin, tu ne veux plus demeurer avec moi, je te donnerais dix livres de Gênes. » 43
Bouleverse bien des concepts, mais maintient celui de patriarcat… (Cf. Famille. Contrat, « Mariage pour tous », Relations entre êtres humains. Services, Politique, Histoire)
Famille. Couple :
Famille (Couple) (1) : Quand « un couple » doit être interrogé, quelles qu’en soient les circonstances, la nature du problème, …chacun-e - censée en faire partie - doit l’être séparément, puis, après réflexions et accords séparés, conjointement, ou non. (Cf. notamment Justice)
Famille (Couple) (2) : Un couple, est-ce : 1+1 = 2 ; ou : 1+1 = 2-1 ; ou : 1+1 = 1 ;
ou est-ce : 2-1, ou : 1-1 ?
Famille (Couple) (3) : Présentation : « mon mari », « ma femme » …
Il m’a fallu tant d’années pour réaliser à quel point cette comparaison était absurde, incohérente ; les deux termes n’étant en rien équivalents.
Famille (Couple) (4) : Entendu une fille parlant des relations entre ses parents :
« Elle était ce qu’il voulait qu’elle soit ».
Famille (Couple) (5) : Une seule phrase, jugée stupide, scella son sort.
Famille (Couple) (6) : Au lieu et place de « couple » : Il et elle [ou : il et il, elle et elle] vivent en couple l’un-e avec l’autre : ?
Famille (Couple) (7) : Un homme qui critique en public son épouse, sa compagne, romps avec l’idée même de couple, fondée sur le principe que ce qui les concerne est censée relever de la seule sphère privée, laquelle est considérée comme devant, face à des tiers, être tue.
* Ajout. 26 décembre 2021. Bien normatif… En réalité je parle d’une expérience personnelle.
Famille (Couple) (8) : L’un-e voulait sauver son couple ; l’autre voulait se sauver du couple. Insoluble.
Famille (Couple) (9) : « Viens, on s’en va ! ». Et elle le suivit.
Famille (Couple) (10) : Ils avaient 18 ans et ils me donnèrent subitement le sentiment qu’ils s’étaient déjà tout dit.
Famille (Couple) (11) : Pourquoi les couples ne se séparent-ils pas ? Pourquoi les couples durent-ils ? Par contrainte légale, par obligations religieuses, du fait des enfants, de l’endettement, de l’achat d’une maison, de la crainte de la solitude, de faire des vagues, de la peine aux enfants, aux parents, aux amis, d’un manque d’ouverture au monde, dans l’attente du décès de l’autre, par habitude, manque d’argent (pour payer l’avocat-e), par refus de se dédire, par peur, par orgueil, par conservatisme, par habitude, parce que cela ne se fait pas dans la famille, par haines entretenues, par conscience plus ou moins partagée du rapport de forces, par conscience de tout perdre, par crainte d’être, seule ou avec les enfants, assassinée… (Poursuivre)
Famille (Couple) (12) : Il travaille et elle s’occupe… de la maison, du ménage, des repas, de la famille, des enfants, de son mari…
Par ordre chronologique. Famille. Couple :
Par ordre chronologique. Famille. Couple. Daniel Defoe :
Famille (Couple) (1) : 1722. Daniel Defoe [1660-1731], dans Moll Flanders, auteur de :
« […] Et quant au père, c’était un homme tout tracassé par les affaires publiques, occupé à faire valoir son argent, bien rarement chez lui, fort soucieux de ses affaires, et qui laissait toutes ces choses - celle du mariage de ses enfants - aux soin de sa femme. » 44 (Cf. Patriarcat. Pères)
Famille (Couple) (2) : 1722. Daniel Defoe [1660-1731], dans Moll Flanders, auteur de :
« […] Quoiqu’il parut ensuite que ce n’était pas sa femme, mais qu’ils étaient complices tous deux dans le métier qu’ils faisaient, et en autre chose, non moins. En somme, ils volaient ensemble, couchaient ensemble, furent pris ensemble et finalement pendu ensemble. » 45
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Famille (Couple) (3) : (5 janvier) 1739. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à madame Demoulin [?-?], auteur de :
« Faites votre marché vous-mêmes ; quand je dis vous, je dis votre mari [chargé d’affaires de Voltaire], c’est égal. » 46
Famille (Couple) (4) : (11 janvier) 1803. Stendhal [1783-1842] écrit à Edouard Mounier [1743-1843] :
« (concernant ‘une femme de banquier très jolie’ dont il est amoureux) Elle a épousé il y a six mois le brillant équipage et les deux millions d’un badaud qui a la platitude d’être jaloux. » 47 (Cf. Hommes. Jaloux)
Par ordre chronologique. Famille. Couple. François-René de Chateaubriand :
Famille (Couple) (5) : (16 août) 1803. De Rome, François-René de Chateaubriand [1768-1848], écrit à Louis de Fontanes [1757-1821] :
« La crainte de me réunir à ma femme m’a jeté une seconde fois hors de ma patrie. » 48
Famille (Couple) (6) : 1848. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans une lettre à Joseph Joubert [1754-1829] citée en note dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Votre départ de Paris est trop éloigné et me gêne ; vous sentez que ma femme ne voudra jamais arriver avant vous à Villeneuve ; c’est aussi une tête que celle-là, et depuis qu’elle est avec moi, je me trouve à la tête de deux têtes difficiles à gouverner. » 49
Famille (Couple) (7) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Dans ces réflexions amères, je me laissais aller à d’autres sentiments non moins remplis d’amertume : je maudissais mon mariage qui, selon les fausses perceptions de mon esprit, alors très malade, m’avait jeté hors de mes voies et me privait du bonheur. » 50 (Cf. Famille. Mariage)
Famille (Couple) (8) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, après sa rupture avec Bonaparte [1769-1821], auteur de :
« […] C’était une déplorable position que la mienne ; quand je croyais devoir agir par les aspirations de mon honneur, je me trouvais chargé de ma responsabilité personnelle et des chagrins que je causais à ma femme. Son courage était grand, mais elle n’en souffrait pas moins, et ces orages, appelés successivement sur ma tête, troublaient sa vie. Elle avait tant souffert pour moi durant la Révolution ! Il était naturel qu’elle désirât un peu de repos. D’autant plus que madame de Chateaubriand admirait Bonaparte sans restriction […]. » 51
* Ajout. 8 septembre 2022. Céleste de Chateaubriand [1774-1847] évoque en 1814 son mari comme « quelqu’un qui m’était bien plus cher que moi-même. » 52 (Cf. Êtres humains. Soi)
Famille (Couple) (9) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], concernant l’année 1831, dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Quand on n’a point d’argent, on est dans la dépendance de toutes choses et de tout le monde. Deux créatures qui ne se conviennent pas pourraient aller chacune de leur côté ; eh bien ! faute de quelques pistoles, il faut qu’elles restent là en face l’une de l’autre à se bouder, à se maugréer, à s’aigrir l’humeur, à s’avaler la langue d’ennui, à se manger l’âme et le blanc des yeux, à se faire, en enrageant, le sacrifice mutuel de leurs goûts, de leurs penchants, de leurs façons naturelles de vivre : la misère les enserre l’une contre l’autre, et dans ces liens de gueux, au lieu de s’embrasser, elles se mordent. […]. Sans argent, nul moyen de fuite ; on ne peut aller chercher un autre soleil, et avec une âme fière, on porte incessamment des chaînes. » 53
N.B. Une note de La Pléiade [1988] croit bon, nécessaire d’ajouter : « À cette page, si amère et si dure pour Mme de Chateaubriand, d’autres pages font contre-poids (sic) […]. Faut-il rappeler à Gallimard que le couple est composé d’eux deux et que ce qui est ici, au moins formellement, attaquée, ce n’est pas son épouse, mais le liens - de « gueux » - qu’imposent le mariage ? (Cf. Famille. Mariage, Économie. Argent)
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Famille. Couple. Jane Austen :
Famille (Couple) (10) : 1811. Jane Austen [1775-1817], dans Raison et sentiments, auteure de :
« Du reste, ce serait parfait, car il était riche et, elle, jolie. » 54
Famille (Couple) (11) : 1811. Jane Austen [1775-1817], dans Raison et sentiments, auteure de :
« […] En dehors des plaisirs de la société, le champ de leurs occupations et de leurs distractions était extraordinairement restreint. Si John était un chasseur et lady Middleton, une mère. Lui poursuivait et tuait le gibier ; elle choyait ses enfants. Et là s’arrêtaient leurs talents. La supériorité de Lady Middleton venait de ce qu’elle pouvait gâter ses enfants et tous temps, tandis que Sir John ne pouvait se livrer que la moitié de l’année à ses exercices favoris. » 55
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Famille (Couple) (12) : 1823. Lorenzo da Ponte [1749-1838], dans ses Mémoires, auteur de :
« Thérèse était toujours avec lui, veuve, enlaidie, chargée d’années et d’embonpoint, mais toujours l’idole de cet homme parfait dont elle dirigeait les volontés. » 56
Famille (Couple) (13) : 1847. Charlotte Brontë [1816-1855], dans Jane Eyre, auteur de :
« Après avoir descendu l’allée des lauriers, je me trouvais en face de la carcasse du marronnier ; elle se dressait, noire et fendue ; le tronc coupé en deux par le milieu, béait sinistrement. Les deux moitiés ainsi séparées n’étaient pas détachées l’une de l’autre, car la bases solide du tronc et les fortes racines les maintenaient unies au-dessous du sol ; pourtant leur vitalité commune était anéantie ; la sève ne pouvait plus circuler entre elles ; les grandes branches de part et d’autres étaient mortes et les tempêtes de l’hiver suivant ne pourraient manquer de jeter à terre au moins l’une des deux moitiés ; toutefois, pour le moment, on pouvait dire qu’elles ne formaient qu’un seul arbre, une ruine, mais une ruine complète. » 57 Quelle merveille …
Par ordre chronologique. Famille. Couple. Léon Tolstoï :
Famille. Couple (14) : 1859. Léon Tolstoï [1828-1910], dans Le bonheur conjugal, auteur de :
« Entre nous se faisaient sentir déjà certaines conventions de bienséance. » 58 (Cf. Relations entre êtres humains. Bienséance)
Famille (Couple) (14) : 1877. Léon Tolstoï [1828-1910], dans Anna Karénine, auteur de :
« Mais les inquiétudes et les tracas constituaient l’unique chance de bonheur qu’eût Dolly ; privée de soucis, elle aurait succombé au chagrin que lui causait ce mari qui ne l’aimait plus. » 59
Famille (Couple) (16) : (25 juin) 1894. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« La situation de nos enfants est mauvaise : aucune autorité morale. S[onia] détruit soigneusement la mienne et met à sa place ses comiques exigences de convenances, au-dessus desquelles il leur est facile de sa placer. Je les plains et je la plains aussi. Je l’ai particulièrement plainte ces derniers temps. Elle voit que tout ce qu’elle a fait était à côté et n’a mené à rien de bons. Quant à avouer qu’elle a eu tort de ne pas me suivre, cela lui est à peu près impossible. Ce serai un repentir trop terrible. » 60 (Cf. Famille. Mariage. Tolstoï Léon, Patriarcat. Femmes. Tolstoï Léon)
Famille (Couple) (17) : (9 août) 1894. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« […] Pensé une chose peu importante (sic), que pour la concorde entre époux, il faut que dans les vues sur le monde et la vie, si elles ne coïncident pas, celui qui a moins pensé se soumette à celui qui a pensé davantage. Comme je serais heureux de me soumettre à S[onia], mais c’est que c’est tout aussi impossible qu’à une oie de rentrer dans on œuf. C’est elle qui devrait, mais elle ne veut pas - manque de raison, manque d’humilité et manque d’amour. »
Comme Sonia Tolstoï [1844-1919] a dû être malheureuse et tant en furent nombreuses, incessantes, les causes… 61 (Cf. Famille. Mariage. Tolstoï Léon, Patriarcat. Femmes. Tolstoï Léon)
Famille (Couple) (18) : (27 février) 1896. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« De Moscou des lettres de Sonia [1844-1919] discrètement mécontente. Mais moi ici je me sens très bien - principalement le calme. » 62
* Ajout. 16 mai 1896. « S[onia] est partie pour Moscou pour ses dents. Il lui est difficile de trouver la vie sans ses enfants. Surtout, je la gêne, moi. » (p.506) (Cf. Famille. Mariage. Tolstoï Léon, Patriarcat. Femmes. Tolstoï Léon)
Famille (Couple) (19) : (13 janvier) 1908. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal
: « Quel mot étrange et vrai : que mari et femme (s’ils vivent spirituellement) ne sont pas deux êtres, mais un seul. » 63
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Par ordre chronologique. Famille. Couple. Honoré de Balzac :
Famille (Couple) (20) : 1837. Honoré de Balzac [1799-1850], dans César Birotteau, auteur de :
« César Birotteau prit sa femme par les mains et la baisa au font. Cette réponse était toujours chez elle un consentement tacite aux projets de son mari. » 64 (Cf. Dialogues, Patriarcat, Politique. Consentir)
Famille (Couple) (21) : 1846. Honoré de Balzac [1799-1850], dans La cousine Bette, auteure de :
« Ma pauvre mère, qui me berçait des plus beaux rêves est morte de chagrin en me voyant épouser un petit employé à douze cent francs, vieux et froid libertin à trente-neuf ans, corrompu comme un bagne, et qui ne voyait en moi que ce qu’on voyait en vous, un instrument de fortune ! … Eh bien ! j’ai fini par trouver que cet homme infâme est le meilleur des maris. En me préférant les sales guenons du coin de la rue, il me laisse libre. S’il prend ses appointements pour lui, jamais il ne me demande compte de la manière dont je me fais des revenus… » Suivi de :
« J’ai tous les dehors de l’honnêteté […] je suis une femme mariée et je suis ma maîtresse. » 65 (Cf. Famille. Balzac Honoré de)
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Famille (Couple) (22) : 1846. Nicolas Gogol [1809-1852], dans sa Correspondance avec mes amis, auteur de :
« Vous vous attendez tous les deux l’un de l’autre ce qui manque à chacun d’entre vous. » 66
Famille (Couple) (23) : 1850. Charles Dickens [1812-1870], dans David Copperfield, auteur de :
« ‘Il n’y a pas de mariage plus mal assorti que celui où il n’y a pas de rapports d’idées et de caractère’. Je n’avais pas oublié non plus ces paroles. J’avais essayé de façonner Dora à mon caractère, et je n’avais pas réussi. Il ne me restait plus qu’à me façonner au caractère de Dora, à partager avec elle ce que je pourrais et à m’en contenter ; à porter le reste sur mes épaules, à moi tout seul, et à m’en contenter encore. C’est là la discipline à laquelle il fallait soumettre mon cœur. Grâce à cette résolution, ma seconde année de mariage fut beaucoup plus heureuse que la première et, ce qui valait mieux encore, la vie de Dora n’était qu’un rayon de soleil. » 67
Famille (Couple) (24) : (29 juillet) 1868. Edmond [1822-1896] et Jules [1830-1870] de Goncourt écrivent dans leur Journal :
« Trait de mœurs du grand monde actuel. Le jeune Welles de La Valette [1834-1892] - il est onze heures - claque des doigts, absolument comme pour appeler son chien : c’est sa femme qu’il appelle. La femme immobile fait : ‘Ouste !’ pour se faire plus clairement entendre ; et comme elle ne bouge pas, il la prend par le bout du nez, la fait lever, la traîne ainsi au milieu du salon où la femme lui rabat la main d’une tape colère… Et ils sont partis. » 68 (Cf. Femmes. Animalisation des femmes)
Par ordre chronologique. Famille. Couple. Émile Zola :
Famille (Couple) (25) : 1871. Émile Zola [1840-1902], dans La curée, auteur de :
« Avec un tel mari, Renée était aussi peu mariée que possible. Elle restait des semaines entières sans le voir. D’ailleurs il était parfait : il ouvrait pour elle sa caisse toute grande. Au fond, elle l’aimait comme un banquier obligeant. » 69
Famille (Couple) (26) : 1871. Émile Zola [1840-1902], dans La curée, auteur de :
« Vers une heure, Saccard disparut. Il avait goûté le succès de sa femme en homme dont le coup de théâtre réussit. Il venait encore de consolider son crédit. » […]
« Depuis ce marché [le mariage] il la regardait comme une de ces belles maisons qui lui faisait honneur et dont il espérait de gros profit. Il la voulait bien mise, bruyante, faisant tourner la tête à tout Paris. Cela le posait, doublait le chiffre probable de sa fortune. Il était jeune, beau, amoureux, écervelé, par sa femme. Elle était une associée, une complice sans le savoir. » (Cf. Femmes. Faire-valoir, Hommes. Époux, Économie. Patriarcale) 70
Famille (Couple) (27) : 1890. Émile Zola [1840-1902], dans La bête humaine, auteur de :
« La vie commune n’était plus qu’un contact obligé de deux êtres liés l’un à l’autre, passant des journées entières sans échanger une parole, allant et venant côte à côte, comme étrangers désormais, indifférents et solitaires. » 71
Famille (Couple) (28) : 1891. Émile Zola [1840-1902], dans L’argent, auteur de :
« Mais Dejoie tenait à expliquer le chagrin de sa vie, la mauvaise chance qui lui avait fait épouser une cuisinière sans que jamais il eût réussi à se placer dans les mêmes maisons qu’elle ; c’était comme si on n’avait pas été marié, n’ayant jamais une chambre à tous les deux, se voyant, chez les marchands de vin, s’embrassant derrière les portes des cuisines. Et une fille était née, Nathalie, qu’il avait fallu laisser en nourrice jusqu’à huit ans, jusqu’au jour où le père, ennuyé d’être seul, l’avait reprise dans son étroit cabinet de garçon. Il était ainsi devenu la vraie mère de la petite […]. » 72
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Par ordre chronologique. Famille. Couple. Anton Tchékhov :
Famille (Couple) (29) : 1892. Anton Tchékhov [1860-1904], dans Ma femme, auteur de :
« Ma famille indirecte, c’est-à-dire ma femme Natalia, habitait le rez-de-chaussée dont elle occupait toutes les pièces. Elle prenait ses repas, dormait et recevait ses invités chez elle, sans s’occuper le moins du monde de savoir comment je mangeais, dormais, ni qui je recevais. Nos relations étaient simples et nullement tendues, mais froides, superficielles et ennuyeuses comme il arrive entre gens tellement éloignés l’un de l’autre, qu’ils peuvent habiter deux étages contigus sans être voisins pour autant. L’amour passionné, inquiet, tantôt doux, tantôt amer comme l’absinthe, que Natalia avait jadis éveillé en moi n’était plus. Il en était de même des emportements de jadis, des querelles, des reproches, des explosions de haine qui se terminaient habituellement pour ma femme par un voyage à l’étranger ou dans sa famille, et pour moi par des envois d’argent peu importants mais fréquents pour piquer plus souvent son amour-propre. […] » 73 (Lire la suite) (Cf. Êtres humains. Amour-propre)
Famille (Couple) (30) : 1894. Anton Tchékhov [1860-1904], dans Le violon de Rothschild, auteur de :
« En regardant sa vieille, Iakov se souvint que, de toute sa vie, il n’avait probablement pas eu un moment de gentillesse, qu’il ne l’avait jamais plainte, qu’il ne lui était jamais venu à l’idée de lui acheter un petit fichu ou de lui rapporter d’une noce quelque douceur, qu’il n’avait fait que crier, la morigéner pour ses pertes d’argent et tomber sur elle à bras raccourcis. À vrai dire, il ne l’avait jamais frappée, mais quand même il lui faisait peur et chaque fois elle restait pétrifiée de terreur. » 74 (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes)
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Famille (Couple) (31) : 1893. Thomas Hardy [1840-1928], dans Une femme imaginative, auteur de :
« Marchmill considérait les désirs et les penchants de sa femme comme quelque peu puérils ; elle trouvait les siens matérialistes et sordides. » 75
Famille (Couple) (32) : (24 janvier) 1915. Franz Kafka [1883-1924], dans le Dixième cahier de son Journal, auteur de :
« Mon constat était juste et elle en a convenu : chacun aime l’autre tel qu’il est. Mais vu ce qu’il est, il ne pense pas être capable de vivre avec lui. » 76
Famille (Couple) (33) : 1934. Karel Capek [1890-1938], dans Une vie ordinaire, auteur de :
« On en est bien conscients, ce n’est pas la peine de le dire ; on n’y peut rien, une partie de ce qui nous appartient à tous les deux avait bien été sacrifié à ce qui ne m’appartenait qu’à moi seul. » 77 (Cf. Êtres humains, Hommes. Famille. Mariage, Patriarcat)
Famille (Couple) (34) : 1938. Italo Svevo [1861-1928], dans La conscience de Zeno, auteur de :
« Je l’aimais pour cette belle confiance, pour cette sécurité que je savais bien précaire, puisqu’elle était fondée sur moi […] » 78
Famille (Couple) (35) : (octobre) 1942. Anaïs Nin [1903-1977], dans son Journal, écrit qu’elle s’ « intéresse au thème du développement des femmes », en se servant d’elle « seulement comme cobaye » et poursuit :
« La difficulté essentielle que je vois dans les relations autour de moi, c’est que les femmes, les épouses sont disposées et prêtes à aider leur mari réaliser ses désirs, ses objectifs, son développement ou sa carrière. Mais je vois la même bonne volonté chez peu de maris. Il y a une crainte que le développement de la femme la rendra moins bonne épouse, compagne, qu’ils pourraient même la perdre. Frances est attentive à ce que Tom écrit, elle s’inquiète de ses luttes. Tom ne s’inquiète nullement des dons ou de l’épanouissement de Frances. Il en est de même pour les autres femmes que je connais. » 79
Famille (Couple) (36) : (10 janvier) 1944. Lu sur Wikipédia :
« Le 10 janvier 1944, accompagné d'une dizaine de miliciens, en particulier Lécussan, chef régional de la milice, et du lieutenant Moritz de la Gestapo, Touvier [Paul. 1915-1996] participe lui-même à l'arrestation de Victor Basch et de son épouse Hélène âgée de 79 ans, qui refuse d'abandonner son mari. Lécussan raconte par la suite : ‘Moritz jugea Victor Basch trop âgé pour pouvoir l'arrêter, et nous décidâmes de l'exécuter’. Lécussan, accompagné d'autres miliciens et de Moritz conduit alors le couple à Neyron dans l’Ain où Victor et Hélène Basch sont abattus de plusieurs coups de feu, le soir même. Lécussan reconnaît avoir abattu lui-même Victor Basch ; Gonnet se chargeant d'assassiner Hélène Basch de deux balles de pistolet. » (Cf. Basch Victor)
Famille (Couple) (37) : 1946. János Székely [1901-1958], dans L’enfant du Danube, auteur de :
« Mais, dans la cuisine, la querelle continuait à faire rage. Ma mère crachait un chapelet d’obscénités. Les humiliations, les chagrins, les soucis de seize années s’incarnaient en mots grossiers qu’elle jetait au visage de mon père, comme des cailloux tranchants.
J’étais si fatigué que je ne pouvais plus tenir debout. Je me couchais et m’endormais aussitôt. Les cris de ma mère ne troublaient plus mon sommeil ; mais je me réveillais dès qu’elle se tut. J’entendis de nouveau les craquements du lit, les chuchotements, les halètements ; j’étais encore plus perplexe que la nuit dernière. Ma mère injuriait mon père il n’y avait qu’un instant. Maintenant elle lui murmurait des douceurs. Elle me dégoûtait ; mon père me dégoûtait, la vie me dégoûtait. » 80 (Cf. Enfants, Relations entre êtres humains. « Faire l’amour »)
Famille (Couple) (38) : 1950. Violette Leduc [1907-1972], dans La folie en tête, auteure de :
« Je serai brisée. Je serai bénie. Je serai un couple séparé. » 81
Par ordre chronologique. Famille. Couple. Jacques Prévert :
Famille (Couple) (39) : 1951. Jacques Prévert [1900-1977], dans Grand bal du printemps, auteur de :
« Ils s’aiment / pour la vie / ce rêve est aussi vrai que le vacarme de cette fête / c’est pour la vie qu’ils s’aiment / C’est à cause de la vie / Et même qu’ils se quittent / elle les a réunis. » 82
Famille (Couple) (40) : 1966. Jacques Prévert [1900-1977], dans Fatras, auteur de :
« Après la (chute)
Arthur : « Sois belle et tais-toi »
Marilyn : « Sois tel que tu es et parle de toi »
N.B. « La chute » est une pièce de 1960 d’Arthur Miller [1915-2005] 83 (Cf. Hommes. « Intellectuels »)
Famille (Couple) (41) : 1966. Jacques Prévert [1900-1977], dans Fatras, auteur de :
« Un homme et une femme / se regardent sans rien dire / Ni l’un ni l’autre / ne se taisent / mais ils ne peuvent s’entendre. » 84
Famille (Couple) (42) : 1966. Jacques Prévert [1900-1977], dans Fatras, auteur de :
« Je suis heureuse / Il m’a dit hier /qu’il m’aimait / Je suis heureuse et fière / et libre comme le jour / Il n’a pas ajouté / que c’était pour toujours. » 85
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Famille (Couple) (43) : 1952. Doris Lessing [1913-2013], dans Les enfants de la violence, auteure de :
« Il était extraordinaire de constater qu’un mois après le retour de Douglas, elle se retrouvait dans cette grande maison, avec tous ces domestiques, et avec un nouveau cercle d’amis. Car toutes les femmes des collègues de Douglas étaient venues la voir, et elle leur avait également rendu visite.
Elle appartenait à un couple. Depuis plus d’un an, maintenant. » 86
Famille (Couple) (44) : 1954. Voyage en Italie [Roberto Rosselini. 1906-1977]. (Cf. Culture. Cinéma)
Famille (Couple) (45) : 1961. Catherine Paysan [1926-2020], dans Nous autres, les Sanchez, auteure de :
« Car, enfants, que serait la terre sans le ciel, et l’eau du ciel sans le baiser de la terre, et que serait sans moi votre mère et votre père sans elle. » 87
Famille (Couple) (46) : 1955-1964. Alexandre Soljenitsyne [1918-2008], dans Le premier cercle, auteur de :
« Comme c’était incompréhensible que Nadia ait ou l’attendre tant d’années ! […] Nerjine imaginait ce que ce serait si c’était l’inverse. Si Nadia était en prison et que lui était libre. Il ne se serait peut-être même pas capable de le supporter un an. Jamais auparavant, il n’avait songé que cette frêle femme avait une détermination de granit. » 88
Famille. Couple. Nina Berberova :
Famille (Couple) (44) : 1969. Nina Berberova [1901-1993], dans C’est moi qui souligne, auteure de :
« Durant dix ans, Khodassevitch [Vladislav. 1886-1939] et moi avons vécu côte à côte, ‘lui’ et ‘moi’. Nous avons tenté de former un couple, mais il nous manquait beaucoup de ce qui constitue une vie familiale normale. J’avais renoncé à appliquer à notre vie les schémas classiques. Par-dessus tout, je remarquais l’absence totale entre nous de cette rivalité qui existe dans presque tous les couples. Nous exercions la même profession, mais l’idée que je puisse jamais l’égaler ne m’a jamais effleurée à aucun moment.
La notion suivant laquelle c’est à l’homme de gagner le pain quotidien nous était totalement étrangère. Chacun de nous faisait ce qu’il pouvait et l’argent était mis en commun. S’il avait décidé de quitter le journal Renaissance, où il se sentait parfois si accablé, j’aurais trouvé normal de supporter le poids de cette décision. Nous étions deux camarades, deux amis d’infortune. J’avais souvent l’impression que c’était moi qui étais le principal responsable de notre vie matérielle : j’étais plus forte, plus jeune, plus endurante que lui. Sur le plan pratique, j’étais son égale et avais même pris de l’avance sur lui.
Nous ne nous sommes jamais blessés l’un l’autre, ni en paroles, ni dans nos écrits. […]
Il dépendait de moi, mais la réciproque n’était pas vraie. Nous le savions, mais nous n’en parlions jamais. […] » 89
Famille (Couple) (48) : 1969. Nina Berberova [1901-1993], dans C’est moi qui souligne, auteure de :
« (Avec N.V.M) Nous incarnions l’un pour l’autre ce qui nous était, à ce moment-là le plus nécessaire et le plus précieux et c’était justement en cela que résidait le sens de notre amour. J’avais besoin d’être moins sèche, moins raisonnable, moins froide, moins indépendante, pour devenir plus chaleureuse, plus affective, plus dépendante et plus spontanée. Nous nous apportions l’un à l’autre ce qui nous avait fait défaut dans nos relations antérieures. Comme pour un texte poétique ou une phrase musicale, il est impossible de dépeindre ce qui nous liait sans en détruire le sens caché. […] » 90
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Famille (Couple) (49) : 1972. Simone de Beauvoir [1908-1986], dans Tout compte fait, auteure de :
« Comment aurais-je évolué si je n’avais pas rencontré Sartre [Jean-Paul. 1905-1980] ? Me serais-je débarrassée plus tôt ou plus tard de mon individualisme, de l’idéalisme et du spiritualisme qui m’encombraient encore ? Je ne le sais pas. Le fait est que je l’ai rencontré et que ce fut l’évènement capital de mon existence. » 91 (Cf. Femmes. Féministes. Beauvoir Simone de)
Famille (Couple) (50) : (10 novembre) 1978. Claude Roy [1915-1977], dans Permis de séjour. 1977-1982, auteur de :
« […] Ils se font des scènes et crient :’Bravo !’
« Il voulait une reine, qui serait son esclave. Elle voulait un maître qui serait son serviteur. Ils furent heureux et eurent beaucoup d’orages. » 92
Famille (Couple) (51) : 1983. Raymond Aron [1905-1983], dans ses Mémoires, rapporte ce dialogue entre sa mère et son père :
« - Je croyais que nous ne dépensions pas plus que nos revenus’, disait ma mère’
Et mon père répondait :
- ‘Non, nous dépensons plus. » 93 (Cf. Dialogues, Femmes, Famille. Dot, Patriarcat, Économie. Argent)
Famille (Couple) (52) : 1993. Nathalie Baranoff-Chestov écrit, concernant les derniers instants de la vie de son père, Léon Chestov [1866-1939] :
«La seule chose qui l’apaisait, c’était les visites de son meilleur ami - maman. » 94
Famille (Couple) (53) : 1999. Roselyne Bachelot, auteure de :
« […] Son mari lui avait supprimé sa voiture. Elle était comme la chèvre attachée à son piquet. » 95 (Cf. Femmes « Politiques ». Bachelot Roselyne)
Famille (Couple) (54) : 2006. Sándor Márai [1900-1989], dans Métamorphoses d’un mariage, auteur de :
« Tu me demandes ce qui n’allait pas entre nous, tu te demandes quel genre d’homme était mon mari… Question difficile, ma chère. Pendant huit ans, cela a été un casse-tête pour moi. Et je continue d’y penser, même après notre divorce. Parfois, j’ai l’impression d’approcher de la vérité. Mais les théories sont suspectes…je me bornerai à raconter les faites. Tu m’as demandé s’il m’avait aimée…Oui, à sa manière. Mais il n’aimait vraiment que son père et son enfant, je crois. […] » 96
Famille (Couple) (55) : 2007. Danielle Michel-Chich, dans Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs, rapporte ce dialogue entre Thérèse Clerc [1927-2016] et son mari :
« ‘À qui ne plairais-tu pas ?‘ lui déclare un jour son mari alors que le torchon brûle déjà dans le couple :
‘Mais, à toi mon chéri. Tu es mon seul échec !’ réplique Thérèse. » 97 (Cf. Dialogues, Femmes. Remarquables. Clerc Thérèse)
Famille (Couple) (56) : 2008. Elizabeth Strout, dans Olive Kitteridge, auteure de :
« La veille, Olive avait refusé d’aller à la messe et Henry, contrairement à son habitude, lui avait parlé d’un ton sec.
- Serait-ce trop demander à une femme que d’accompagner son mari à l’église ? s’était-il surpris à dire pendant qu’il repassait son pantalon dans la cuisine vêtu de son seul caleçon ? » 98
Famille (Couple) (57) : 2014. Pascal Bruckner, dans Un bon fils, auteur de :
- « Pendant cinquante ans de mariage, il aura montré une remarquable constance dans la persécution et elle une admirable persévérance dans la soumission. »
- « Ils s’étaient emmurés comme deux guêpes dans un bocal, mais ils avaient au moins convenu d’un bocal commun. » 99
Famille (Couple) (58) : (10 janvier) 2017. Titre d’un article de Femme Majuscule :
« Couple : Apprenons à savourer notre vie de célibat. » 100
Famille (Couple) (59) : (1er août) 2018. Je lis dans la critique Cinéma du Canard enchaîné, concernant le film My lady :
« Dévorée par sa tâche [elle est juge à la Haute Cour britannique] Fiona n’a plus de vie de couple et s’abrite derrière une dureté intransigeante. » 101 Qu’en déduire ?
Famille (Couple) (60) : 2018. Arundhati Roy, dans Le Ministère du Bonheur Suprême, auteure de :
« Elle s’en tint à cette existence quatorze année durant puis, un beau jour, se trouva incapable de continuer. Plusieurs éléments expliquaient cette situation, mais la cause principale était son épuisement. Elle n’en pouvait plus de vivre une vie qui n’était pas le sienne, à une adresse où elle n’aurait pas dû se trouver. Ironiquement, quand la dérive s’amorça, elle éprouvait pour Naga plus de tendresse que jamais. C’était d’elle-même qu’elle était infiniment lasse. Elle avait perdu la capacité à garder séparés ses univers distincts, compétence que beaucoup considèrent comme le fondement de la santé mentale. » 102
Famille (Couple) (61) : (30 janvier) 2020. Agnès Buzyn, ministre de la santé, auteure de :
« La femme du couple va bien ». 103 (Cf. Êtres humains, Femmes, Hommes, Famille, Langage)
Famille (Couple) (62) : (27 janvier) 2020. Carlos Ghosn - « chef d’entreprise, homme d’affaires et fugitif franco-libano-brésilien » (Wikipédia. 2023) - retrouvant son épouse au Liban après sa fuite du Japon lui dit :
« Tu es ma lionne ». Elle, au terme de sa conférence de presse au Liban :
« Tu es un héros ». 104 (Cf. Dialogues)
Famille (Couple) (63) : (31 juillet) 2021. Jacques Julliard [1933-2023], auteur de :
« Mes parents étaient un couple parfait. Je n’ai jamais vu une ombre entre eux. » 105
Encore, un fin psychologue…
Famille (Couple) (64) : (2 août) 2021. Mazarine Pingeot concernant son père, François Mitterrand [1916-1996], auteure de :
« S’il avait dit non, c’était non pour tout le monde. »
‘Tout le monde’, en l’occurrence, signifiait-elle, enfant, et sa mère. 106 (Cf. Hommes. Autoritaires, Patriarcat. Pères)
Famille (Couple) (65) : (7 août) 2021. Sur France Culture, Patrick Lapeyre évoque « un couple assez dépareillé socialement parlant », mais Alain Finkielkraut précise alors que l’amant est « entiché d’Heidegger ». 107
Famille (Couple) (66) : (juin) 2022. Dans la présentation du programme pour les législatives de Reconquête [parti d’Éric Zemmour], je lis dans le bulletin d’adhésion qu’il existe un tarif spécial : « couple » [50 euros], moins cher qu’une adhésion simple [30 euros].
Et un autre pour : « Français en difficulté » [10 euros]. (Cf. Économie. « Pauvres Les »)
Famille (Couple) (67) : (22 janvier) 2023. Claire Bretécher [1940-2020], auteure de :
« Le fait de vivre en couple est une contrainte insupportable. » 108
Famille (Couple) (68) : (25 janvier) 2023. Entendu, sur France Culture :
« Sa vie de couple ».
Famille (Couple) (69) : (14 mars) 2024. Cyril Hanouna, lors de son audition au Sénat, auteur de :
« Ma mère travaillait en usine pour payer les études de mon père. »
Famille (Couple) (70) : (15 juillet) 2024. Le couple, pour moi, le plus fascinant, le plus intéressant est celui de Jawaharlal Nehru [1889-1964] et de Lady Mounbatten [Edwina Ashley. 1901-1960].
Famille (Couple) (71) : (7 septembre) 2024. Entendu : « Son père était avocat, sa mère était fille d’avocat)
Famille (Couple) (72) : (18 septembre) 2024. Lu dans Le Canard enchaîné (p.3) :
« Xavier Niel, dont la fortune s’élève à 22,1 milliards d‘euros, 9ème fortune de France, compagnon de Delphine Arnault (la fille de l’homme le plus riche du monde) » (Cf. Pornographie. Niel Xavier)
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Famille (Cousins) : (10 octobre) 2020. Sur France Culture, Jean-Paul Demoule « préhistorien, et archéologue réputé », auteur de :
« Nos cousins, les primates ». 109 (Cf. Êtres humains, Politique. Animalisation du monde)
Famille (Crémieux Benjamin) : 1921. Benjamin Crémieux [1888-1944], dans Le premier de la classe, auteur de :
« Bien des fois, j’ai pleuré de rage parce que mon père était pauvre et que ma mère n’était pas belle. » 110 (Cf. Femmes. Beauté)
Famille (Debray Régis) : 1996. Régis Debray, dans Loués soient nos seigneurs. Une éducation politique, après avoir présenté François Mitterrand [1916-1996], comme un « anticonformiste finalement conforme », poursuit :
« Les bourgeois émancipés sont ainsi : originaux à moitié, rebelles allant à la messe. On a plus d’une maison, mais on revient coucher chez soi. On quitte sans rompre, on s’en va sans divorcer : la famille, c’est sacré - et commode. Ainsi s’aménagent des vies privées aussi hérétiques qu’orthodoxes. Certains sautent le pas, coupent les ponts. Lui, garde un pied à terre sur l’autre rive. Rubicon, connait pas. » 111 (Cf. Famille. Sacré, Hommes. « Politiques ». Mitterrand François, Penser, Politique)
Famille (De Gaulle Charles) : 1970. Charles de Gaulle [1890-1970], dans ses Mémoires, [Le renouveau] concernant son fils et son gendre, écrit :
« Tous deux, ainsi que notre fille, notre belle-fille et leurs enfants, voient la France comme je la vois. Il en est de même de nos frères et sœurs et de l’ensemble de nos neveux et nièce. Cette harmonie familiale m’est précieuse. » 112 (Cf. Êtres humains, Femmes. Épouse de, Famille. Frères et sœurs, Penser)
Famille (Détachement) : Apprendre à se détacher de la famille, c’est apprendre - car cela peut « s’apprendre » - à s’en libérer. Et à se libérer. Voire, dans la meilleure des hypothèses, à libérer les autres, de vous… Demande souvent du temps…
Famille (Diderot Denis) : 1773. Denis Diderot [1713-1784], dans Ceci n’est pas un conte, auteur de :
« Il était pauvre ; c’était un de ces enfants perdus, que la dureté des parents, qui ont une famille nombreuse, chasse de la maison, et qui se jettent dans le monde sans savoir ce qu’ils deviendront, par un instinct qui leur dit qu’ils n’y auront pas un sort pire que celui qu’ils fuient. » 113 (Cf. Famille. Nombreuse)
Famille (Dolto Françoise) : 1981. Françoise Dolto [1908-1988], dans Enfants en souffrance, auteure de :
« […] Il y a une chose que je voudrais dire aux pères qui sont ici à propos de l’inscription à l’état civil. J’ai vu beaucoup de pères qui ont été frustrés de ce qui est l’acte social originel de la paternité, lequel est fierté en même temps qu’angoisse. Je veux parler de l’évènement très important pour eux, qui est d’aller déclarer eux-mêmes l’enfant à la mairie. Le père qui n’a pas pu faire cette démarche est un père dont on a éradiqué le premier geste de la sa fierté parentale. Il faut penser à cela, parce que, par commodité, les services sociaux prennent la place du père. C’est certainement pas quelque chose qu’il ne faut pas faire, à moins, bien sûr, que le père refuse catégoriquement d’y aller. Si c’est la mère qui vous (« les services sociaux ») le demande, sachez attendre que le père vienne. Sinon, vous direz alors devant la mère au bébé : ‘Ton père, qui a un enfant si beau, il n’ose pas venir pour te déclarer lui-même ; alors nous allons déclarer ta naissance à la mairie’. […]
C’est un beau moment de virilité symbolique qui ‘source’ la paternité. Paternité d’un enfant qui naît de lui, paternité d’un enfant qu’il reconnaît parce qu’il aime la femme qui a mis au monde ce bébé et que, l’ayant aimée enceinte, il a, par amour de cette femme, accepté de donner son nom à l’enfant.
Une femme n’a pas du tout le même besoin qu’on reconnaisse légalement sa maternité. C’est en accouchant et en vivant sa montée de lait que la femme a déclaré sa maternité ; d’ailleurs, les femmes, en général, ont très rarement le besoin, quel que soit le domaine, qu’on reconnaisse leur ‘paternité’, paternité d’une idée qu’elles ont émise par exemple, pas plus qu’elles n’ont besoin que leur enfant porte leur nom pour savoir vraiment qu’il est le leur, ou que l’enfant sache qu’elle est leur mère. […] » 114 (Lire la suite) (Cf. Droit. Code civil, Enfants, Femmes. Mères. Nom, Féminisme. Antiféminisme, Relations entre êtres humains. Services, Patriarcat. Pères, Penser. Pensées, Psychanalyse)
Famille (Domesticité) : Madeleine Leroux [1908-1984], fille de Gaston Leroux [1868-1927], évoque « la domesticité qui faisait partie de la famille. » 115 (Cf. Femmes. « Bonnes à tout faire »)
Famille (Drame) : (6 octobre) 2017. Lu dans Le Parisien :
« Il se défenestre avec ses deux enfants. […] L’enquête s’orientait hier soir vers un drame familial. » 116
Lu aussi : « Une unité médico-psychologique a été mise en place pour aider les témoins du drame. » (Cf. Langage. Critique de mot : « Drame », Violences. Violences à l’encontre des enfants. Patriarcales)
Famille (Droit) : (8 décembre) 2021. Alain Soupiot, dans son cours au Collège de France, auteur de :
« La famille n’a pas de personnalité juridique. » 117
Je lis par exemple cette définition circulaire :
« Le droit de la famille est une branche du droit civil - donc du droit privé - qui régit et organise les relations juridiques entre les membres d’une même famille » (Poursuivre)
N.B. Que des rayons entiers des bibliothèques de droit soient remplis de volumes de « Droit de la famille » pourrait alors démontrer que l’on peut parler de, écrire sur un sujet sans l’avoir défini ? (Cf. Droit, Justice, Penser)
Famille (Eliot George) : 1860. George Eliot [1819-1880], dans Le moulin sur la Floss, auteure de :
« Il y avait des Dodson qui ressemblait moins à la famille que d’autres… cela était reconnu, mais dans la mesure où ils faisaient partie de la ‘famille’, ils étaient nécessairement supérieurs à ceux qui n’en étaient pas. Et on pouvait remarquer que, si aucun Dodson pris individuellement n’était satisfait d’un autre Dodson pris individuellement, chacun était satisfait non seulement de lui-même, mais des Dodson pris collectivement. »
Quelle justesse d’analyses… 118 (Cf. Femmes. Écrivaines. Eliot George)
Famille (Emmanuelli Xavier) : (18 décembre) 2017. Xavier Emmanuelli, auteur de :
- « Ma mère se prenait pour quelqu’un [puisqu’elle était fille du directeur de l’école de […] », et de :
- « Ma mère [institutrice] qui avait de l’ambition […] a demandé à papa [instituteur] de s’inscrire en philo à la Sorbonne. […] Puis elle l’a inscrit en médecine. [Rire un peu gêné] C’est les femmes, chez nous, [en Corse] dans le monde latin [sous-entendu : qui ont le pouvoir de décider] […]. »119
Et, lui, le père, est devenu médecin. (Cf. Êtres humains, Femme, Patriarcat)
Famille (Empire / pouvoir des femmes) : Le pouvoir, l’empire des femmes dans la famille, si, génériquement, évoqué tel que, sans autre précision concernant le cadre politique, juridique, historique dans lequel il s’insère : grossier mensonge dont la fonction est de cautionner la perpétuation des droits des hommes dans et sur ‘la famille’ et donc sur et contre les femmes. Innombrables exemples, dans la littérature notamment…
* Ajout. 4 octobre 2018. Il m’est dit : « Ma mère est totalement libre ». Argument - absurde - qui a tendance à remplacer : « les femmes, des salopes, sauf ma mère. » (Cf. Femmes. Mères)
Famille (Endogamie) : Proverbe Kabyle :
« Si tu veux que l’objet soit solide, pétris-le dans ta propre glaise. » 120 (Cf. Patriarcat. Proverbe)
Famille (Enfants) : Cf. Enfants
Famille. « Éteinte » :
Famille (« Éteinte ») (1) : (16 septembre) 1660. Samuel Pepys [1633-1703] écrit dans son Journal :
« [À Westminster] Fetter, l’horloger me dit que milord d’Oxford venait lui aussi de mourir de la petite vérole. Ce qui signifie qu’après avoir maintenu l’honneur et le nom pendant 600 ans, la famille est éteinte. » Une note précise :
« La rumeur était fausse, le comte d’Oxford (le 20ème à porter ce titre depuis 1142) avait la petite vérole, mais ne mourut qu’en 1703, date à laquelle la branche principale de la famille, s’éteignît en effet, en l’absence d’héritier mâle. Ils avaient conservé le titre pendant 500 ans (et non 600). » 121 (Cf. Enfants, Hommes, Femmes. Nom, Mariage, Patriarcat. Pères. Filiation, Politique. Honneur)
Famille (« Éteinte ») (2) : 2021. Je lis sur Wikipédia :
« La famille de Rochefort d’Ally, éteinte en 1855 en ligne masculin est une famille noble d’Auvergne cité dès le XIème sicle. » (Cf. Patriarcat. Filiation. Filliation)
* Ajout. 19 octobre 2022. Je lis sur Wikipédia :
« La famille de La Garde de Chambonas s’est éteinte en 1927 en ligne masculine avec Charles de La Garde de Chambonas dont le fils unique fut tué au combat. »
À considérer les filles comme non avenues, le patriarcat sacrifie la pérennité de « la famille ». (Cf. Patriarcat. Filiation. Filliation)
Famille (Femmes) : Cf. Femmes
Par ordre chronologique. Famille. Femmes :
Famille (Femmes) (1) : 1953. Entendu concernant une présentation de Pierre Poujade [1920-2003] :
« Il a une famille et quatre enfants. » 122 (Cf. Femmes. Comment faire disparaître les femmes, Langage. Verbe. Avoir)
Famille (Femmes) (2) : 1990. Olivier Schwartz, sociologue, auteur de : Le monde privé des ouvriers se souvient d’un « cas qu’il faut bien présenter comme limite » :
« Je me rappelle d’un femme [ouvrière] divorcée qui avait quatre enfants et qui me disait : ‘Nous on est cinq’ et qui rajoute : ‘Parce que j’ai un enfant qui est mort mais qui, pour moi, est toujours vivant.’ Je lui ai dit : ‘Si tu comptes comme cela, vous êtes six’. ‘Ah, non, moi, je ne me compte pas.’ » 123 Un cas-limite ? Et de quoi ? (Cf. Femmes. Comment faire disparaître les femmes)
Famille (Femmes) (3) : 2013. Bruno Le Maire, écrit, dans Jours de pouvoir, :
« Le soir, Pauline (son épouse) annonce au reste de la famille (ils sont parents de trois garçons) que nous attendons un quatrième enfant. » 124 (Cf. Hommes. « Politiques », Patriarcat. Pères, Le Maire Bruno)
Famille (Femmes) (4) : (19 novembre) 2017. Bernard Tapie [1943-2021], auteur de :
« J’ai une famille depuis 42 ans avec la même femme […]. » 125 (Cf. Langage. Possessif. Sujet. Verbe. Avoir, Patriarcat)
Famille (Femmes) (5) : (4 juin) 2018. Lu, concernant l’enterrement de M. Boulard [1943-2018], maire du Mans :
« La famille Boulard est entrée dans la cathédrale, avec Dominique, la femme du maire défunt, [l’une de ses écharpes au cou.] » 126
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Famille (Féodalité) : (14 mars) 1764. Voltaire [1694-1778], dans un lettre adressée au comte [1700-1788] et à la comtesse [1703-1774] d’Argental écrit :
« […] Je déteste l’anarchie féodale, mais je suis convaincu par mon expérience, que si les pauvres seigneurs châtelains étaient moins dépendants de nos seigneurs les intendants [de la royauté], ils pourraient faire autant de bien à la France que nos seigneurs les intendants font quelquefois de mal, attendu qu’il est tout naturel que le seigneurs châtelain regarde ses vassaux comme ses enfants. » 127
N.B. Dans une note de La Pléiade [1981], je lis :
« Tout ce paragraphe est caractéristique des conceptions politiques de Voltaire, que l’on pourrait dire paternaliste, sans donner aucun sens péjoratif à ce mot. […] » 128
Pour ma part, je dirais plutôt que ce paragraphe dévoile l’adhésion de Voltaire à une certaine conception de la féodalité, dont il a souvent défendu les privilèges [dont celle de « rendre la justice »] qu’elle lui conférait.
Il dévoile aussi au-delà la permanence de l’importance de la structure familiale par-delà des différents modes de production, les différents régimes politiques…
Famille (Ferrante Elena) : 2012. Elena Ferrante, dans Le nouveau nom, auteure de :
« (Concernant les quartiers populaires de Naples dans les années 1950) Et bien que, nous les filles du quartier, nous voulions depuis notre enfance devenir des épouses, de fait en grandissant nous avions presque toujours eu de la sympathie pour les maîtresse, qui nous semblaient des personnages plus passionnés, plus combattifs et surtout plus modernes.
Et puis, nous espérions que l’épouse légitime (en général une femme très perfide, ou en tout cas, infidèle depuis longtemps) tomberait malade et mourrait, permettant à la maîtresse de quitter ce statut et de couronner ce rêve d’amour en devenant une épouse.
Bref, nous étions du côté de la faute mais seulement pour que celle-ci conforme la valeur de la règle. » 129 (Cf. Femmes. Épouse de. Femmes. Concurrence entre femmes, Famille. Mariage. Ferrante Elena, Patriarcat)
Famille (Ferrer Nino) : Nino Ferrer [1934-1998], auteur de :
« Mon père était ingénieur, ma mère ne faisait rien. » 130
* Ajout. 18 novembre 2021. Stéphane Brizé, auteur de :
« Mon père était facteur, ma mère était à la maison. » 131
Famille. Fiançailles :
Famille (Fiançailles) (1) : (vers) 1960. J’ai connu l’époque - certes, à Versailles - où rompre ses fiançailles était perçu comme une honte pour la fiancée, et n’interrogeait que peu ou pas le fiancé.
Mais, quelles qu’en fussent les causes, les explications, il eut été grossier de les interroger.
Par ordre chronologique. Famille. Fiançailles :
Famille (Fiançailles) (1) : 1793. Jeanne-Marie Roland [1754-1793], dans ses Mémoires, raconte : vers 18 ans, elle est demandée en mariage par un médecin Jacques Gardanne [1726- ?] ; elle l’a rencontré une fois, ont échangé quelques mots, ce que l’on nommait alors « une entrevue ». Son père était prêt « à lui donner sa bénédiction » ; sa mère lui demande son sentiment : elle répond qu’il ne lui inspire « ni répugnance, ni dégoût », mais que « l’une ou l’autre pourrait naître. » Suit alors cet échange entre sa mère et elle :
« Comment ! il faut pourtant savoir que répondre si on fait l’on vient faire la demande en règle- ‘Et cette réponse engagera-t-elle ? - Mais quand on a donné sa parole à un honnête homme, il faut la tenir. - Et s’il déplaît ? - Une fille raisonnable qui ne se détermine point par caprice, dès qu’elle a pesé les motifs d’une aussi grande résolution, ne revient point après l’avoir prise. - Il s’agit donc de se décider sur cette entrevue ? - Ce n’est pas cela précisément ; les relations de M. Gardanne avec la famille permettent de juger son existence, ses mœurs ; quelques informations pourront aider à estimer son caractère ; ainsi voici les bases principales pour établir une détermination ; la vue de la personne n’est plus que pour légère convenances. – Ah ! maman, je ne suis pas pressée de me marier. - Je le crois, mon enfant ; mais tu es destinée à t’établir, et tu es à l’âge le plus convenable pour cela. […] » 132
Famille (Fiançailles) (2) : 1973. Georgette Elgey [1929-2019], dans La fenêtre ouverte, auteure de :
« [en 1940] Ma tante est pareille à elle-même, sereine et pensant aux autres. Sa vie me navre aujourd’hui encore. Elle avait tout pour elle : la beauté, la famille, la fortune, l’intelligence, la bonté. Des fiançailles manquées l’ont tragiquement marquée. […] » 133
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Famille (« Fichier juif ») : (5 octobre) 2020. Dans l’émission de France Culture, consacrée à « l’affaire du fichier juif » - recensement des juifs et juives de France exigé par Vichy, sur les fondements duquel les rafles et déportations ont été menées - Serge Klarsfeld évoque, concernant sa rédaction, « le chef de famille, celui qui était marié, qui avait des enfants ou simplement une épouse ». 134 (Cf. Êtres humains. Fichier juif, Patriarcat. Pères)
Filles aînées :
Filles aînées (1) : Lu, évoqué, concernant la France des années 1950 :
« [...] [la] sœur aînée qui n’a pu aller en classe ‘rapport au petit’. » 135 Si fréquent…
Combien de ‘filles ainées’, ou considérées comme telles, la seconde, voire la troisième pouvant faire l’affaire - les garçons étant exclus de l’hypothèse - dont la vie a été sacrifiée pour s’occuper, délicat euphémisme, des suivant-es…
Par ordre chronologique. Filles aînées :
Filles aînées (1) : (6 janvier) 1872. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Charles Marchal [1825-1877], auteure de :
« […] Notre Aurore [sa petite-fille] devient une charmante fille, bonne, douce, et maternelle pour sa petite sœur qui est toute gentille aussi et très comique. » 136
Filles aînées (2) : 1894. Anton Tchékhov [1860-1904], dans Le professeur de lettres, auteur de :
« [Véra] avait vingt-trois ans, était bien de sa personne, mieux que Macha, passait pour la plus intelligente et la plus instruite de la famille, avait un air sérieux, sévère, comme il sied à une fille aînée qui remplace sa défunte mère. En vertu de ses droits de maîtresse de maison, elle recevait ses invités en chemise d’intérieur, appelait les officiers par leur nom de famille, considérait Macha comme une enfant et lui parlait du ton d’une surveillante. Elle se traitait de vieille fille, ce qui voulait dire qu’elle avait la certitude de se marier. » 137 (Cf. Femmes. Maîtresses de maison. Vieilles filles)
Filles aînées (3) : 1942. Lu dans A chacun son métier [1942] (curieusement sans auteur-e) dans la page illustrée intitulée La maman :
« Claire préside au coucher de ses petits frères et sœur Sophie, Claude, Jean-Marie. Elle est patiente et sait se faire obéir sans élever la voix.
La maman de Claire est très contente. Elle dit à ses amies : ‘ Ma grande fille m’aide beaucoup. C’est une vraie petite maman pour ses frères et sœur…’
- ‘ Claire, fais-moi un nœud, s’il te plait. ’
- ‘ Claire, où sont mes gants ? Claire, comment ça s’écrit téléphone ? ‘
Et Claire est toujours prête à aider, à chercher, à renseigner…
Plus tard, Claire se mariera. Et elle aura des enfants. Elle en veut dix et elle a bien raison. Sans doute les petits enfants donnent du mal… Ils attrapent quelques fois les oreillons ou la rougeole, ils tombent de bicyclette, ils font du tapage quand vous lisez… Mais lorsqu’ils disent : ‘Maman chérie’, leur maman sent quelque chose de très doux au fond du cœur. Et elle pense qu’elle fait le plus beau des métiers puisqu’on la paye avec des baisers. » 138 (Cf. Famille. Frères et sœurs)
Filles aînées (4) : 1966. Hugues Aufray, auteur-compositeur de la chanson, dédiée à sa sœur, Céline :
« Dis-moi, Céline, les années ont passé / Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ? / De toutes mes sœurs qui vivaient ici / Tu es la seule sans mari / Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas / Tu as, tu as toujours de beaux yeux / Ne rougis pas, non, ne rougis pas / Tu aurais pu rendre un homme heureux / Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée / Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée / N'as-tu vécu pour nous autrefois / Que sans jamais penser à toi ? / Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas / Tu as, tu as toujours de beaux yeux / Ne rougis pas, non, ne rougis pas / Tu aurais pu rendre un homme heureux / Dis-moi, Céline, qu'est-il donc devenu / Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ? Est-c' pour ne pas nous abandonner / Que tu l'as laissé s'en aller ? […] »
Filles aînées (5) : 1976. Je lis dans une note du livre de Bruno Bettelheim [1903-1990], Psychanalyse des contes de fées :
« Il n’y a pas tellement longtemps, dans certaines civilisations agricoles, quand la mère mourrait, la fille aînée prenait sa place à tous les égards. » 139 (Poursuivre) (Cf. Femmes. Mères, Langage. Euphémisme, Psychanalyse, Violences. Incestueuses)
Filles aînées (6) : (14 mars) 2024. J’entends, concernant la grand-mère de Georges Pérec [1936-1982] :
« Elle mettait sa fille à contribution pour élever les autres enfants. »
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Famille (France. Normandie) : 1953. Denise Cacheux, alors assistante sociale à Caudebec en Caux (Normandie), raconte :
« J’avais à peu près six décès par semaine d’enfants de méningite tuberculeuse. […] C’était des masures au toit de chaume, à terre battue, pièce unique, une seule chambre, un seul lit où couchait le père, le grand père, la fille, la cousine, elles passaient à la casserole avec tous les mecs qui étaient dans le lit, et on ne savait pas qui était le père du bébé qu’elles attendaient ; elles étaient incapables de le dire. […] » 140 (Cf. Enfants, Langage. Verbe. Avoir, Patriarcat, Violences. Violences. Incestueuses, Violences à l’encontre des femmes)
Famille (France. Police) : (15 mars) 2017. Lu dans la présentation par Le Canard enchaîné du livre de Pascal Dupont, Le retour impossible. À nos enfants égarés [Édition First. 2017] consacrés aux parents des enfants ‘partis’ en Syrie :
« Pascal Dupont, journaliste, nous dit avoir pris ‘une claque’ en rencontrant, de Molenbeek à Sevran, les parents affolés, désemparés de ces gamins qui ont filé vers le djihad. Il dit leur désespoir, et leur amertume aussi de se sentir délaissés, méprisés, parfois même accusés par les autorités.
‘Silence, à terre !‘, ont jeté les flics antiterroristes à une mère dont la fille, partie en Syrie était mariée à un djihadiste, tué au combat. Comme si elle y était pour quelque chose, elle qui se ronge de l’absence et du sort fait aux femmes dans les rangs terroristes… celui d’un bout de viande consacré à la reproduction. » 141 (Cf. Êtres humains. « Viande », Femmes. Mères, Patriarcat, Politique. État, Violences. Violences à l’encontre des femmes)
Famille (France. Université) : (14 janvier) 2017. Lu dans Le Monde, concernant l’entrée à l’Université :
« [...] Un projet d’arrêté du ministère, qui précise les critères appliqués lors de la répartition des candidats en licence effectuée par l’algorithme d’APB [Admission Post Bac], sera examiné par les élus de la communauté universitaire lors du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, mardi 17 janvier. D’après ce texte, la priorité sera toujours donnée aux candidats de l’Académie d’obtention du bac et de résidence, puis en fonction de l’ordre des vœux, et enfin en tenant compte de la situation de famille, ce qui est nouveau : une priorité sera accordée à ceux qui sont mariés, pacsés, en concubinage ou ont une ou plusieurs personnes à charge, ce qui ne devrait avoir qu’un impact limité pour ces jeunes. » 142
- Réaction de Patricia Mercader :
« Une décision est en train de se prendre, dans la plus grande indifférence, au sujet de l’entrée à l’université, et sous prétexte de ne surtout pas recourir à une sélection quelconque. Cette décision d’une perversité consternante est une véritable insulte à tous les idéaux universitaires. Ainsi donc, au lieu de dire à nos jeunes en terminale de travailler dur pour avoir une bonne mention au bac et de meilleures chances pour construire leur avenir, nous pourrons toujours les inviter 1/ à rester dans leur ville de naissance, 2/ à se marier ou mettre en couple au plus vite et 3/ tout bien pesé, à se résigner à subir un destin qui leur échappe, puisque la décision finale relève d'un tirage au sort. » 143 (Cf. Famille. Couple, Penser. Algorithme)
Famille. Frères et sœurs :
Famille (Frères et sœurs) (1) : Ils / elles formaient une famille nombreuse. Puis, après la mort des parents, vint l’indivision. Ils / elles découvrirent que s’ils / elles avaient une famille, ils n’étaient pas une famille ; ou plutôt, que la famille ne les définissait pas. Délesté-es de son poids, ils / elles redevinrent, à des rythmes et selon des modalités différent-es, des individualités, certes, au prix de la rupture des liens-de-famille. Et c’est très bien ainsi.
* Ajout. 16 février 2021. Le dernière phrase : bien rapide, bien catégorique et qui, sans aucun doute, arrange ma quiétude.
N.B. Je suis membre d’une famille de huit enfants : 5 garçons et 3 filles.
Famille (Frères et sœurs) (2) : Les non-dits des familles : L’inégalité entre frères et sœurs : certain-es sont beaucoup plus avantagé-es que d’autres…
Famille (Frères et sœurs) (3) : Combien de frères se sont-ils sentis menacés d’être dominés par leur[s] sœur[s] et ont-ils fait tout ce qu’ils pouvaient pour leur rendre la vie la plus difficile possible, selon eux, c’est à dire de manière à ce qu’ils gardent d’eux l’image la plus conforme aux normes patriarcales, si souvent si violentes, lesquelles les avaient construits, structurés et d’autant plus prégnantes, violentes, que nul-le ne songeait à les penser, à les voir, à les analyser ainsi ?
Par ordre chronologique. Famille. Frères et sœurs :
Famille (Frères et sœurs) (1) : 1759. Adam Smith [1723-1790], dans Théorie des sentiments moraux, concernant les familles où règnent « l’amour et l’estime mutuels » en précise les conditions, et notamment « qu’aucune opposition d’intérêt ne divise les frères et qu’aucune rivalité de succès ne sépare les sœurs. » 144
- Que reste-t-il aujourd’hui de cette différenciation dans la réalité des familles et dans les diverses consciences collectives, en matière d’ « intérêts » et de « jalousies mutuelles » (évoquées quelques lignes plus loin) ?
Et quelle est cette économie fondée sur une hypothèse idéale ? (Cf. Famille. Hegel, Héritage, Économie. Smith Adam)
Famille (Frères et sœurs) (2) : (3 février) 1791. Lu dans une lettre de Benjamin Constant [1767-1830] adressée à madame X (inconnue) :
« Je suis sûr que Léopold [Empereur d’Autriche. 1747-1792] souffre pour sa sœur [Marie-Antoinette. 1755-16 octobre 1793], mais tant qu’elle ne sera pas en lieu de sureté, je doute qu’il se hasarde à prendre sa défense haut la main. » 145
Famille (Frères et sœurs) (3) : 1846. Jules Michelet [1798-1874], dans Le peuple, auteur de :
« Les deux familles dont je procède, l’une picarde et l’autre ardennaise, étaient originairement des familles de paysans qui mêlaient à la culture un peu d’industrie. Ces familles étaient fort nombreuses (douze enfants, dix-neuf enfants), une grande partie des frères et des sœurs de mon père et de ma mère ne voulurent pas se marier pour faciliter l’éducation de quelques-uns des garçons que l’on mettait au collège. Premier sacrifice que je dois noter.
Dans ma famille maternelle particulièrement, les sœurs, toutes remarquables par l’économie, le sérieux, l’austérité se faisaient les humbles servantes de messieurs leurs frères et pour suffire à leurs dépenses elles s’enterraient au village. » 146 (Cf. Femmes. Servantes, Familles. Nombreuses)
Famille (Frères et sœurs) (4) : 1871-1872. George Eliot [1819-1880], dans Middlemarch, auteure de :
« […] Oh ! ma chérie, que tu es dure pour tes frères ! C’est le seul reproche que j’ai à te faire. Tu as le caractère le plus aimable au monde, mais tu es trop revêche avec tes frères.
- Je ne suis pas revêche maman ; vous ne m’entendrez jamais parler d’une façon contraire aux bonnes manières.
- Oui, mais tu veux leur interdire certaines choses.
- Des frères, c’est tellement désagréable.
- Oh ! ma chérie, il faut être indulgent pour les jeunes gens. Félicite-toi qu’ils aient bon cœur. Une femme doit apprendre à supporter de petits inconvénients. Tu te marieras un jour. » 147 (Cf. Femmes, Famille. Mariage, Patriarcat)
Famille (Frères et sœurs) (5) : 1833-1854. Marie d’Agoult [Daniel Stern. 1805-1876] évoquant dans ses Mémoires, les relations entre elle et son frère écrit :
« […] Bien qu’il fût un peu timide d’esprit, il prenait goût aux hardiesses du mien, et se bornait à dire, en souriant, que la nature apparemment s’était trompée en faisant de lui le frère et de moi, la sœur. Les rôles changés, ajoutait-il, tout eut été au mieux, aucune difficulté ne fut survenue, et nos destinées à tous deux eussent été parfaites. » 148
Constat personnel et politique qui vaut pour tant…
Famille (Frères et sœurs) (6) : 1800-1805. Stendhal [1783-1842] écrit à sa sœur Pauline Beyle [1786-1857] :
- 10 avril 1800 : « […] Une jeune fille qui se destine à être une bonne mère de famille doit savoir faire un bas et ne jamais toucher l’aiguille, surtout dans le précieux temps de sa jeunesse ; or, quand tu aurais passé deux heures à tricoter, pendant ce temps tu aurais lu deux cent cinquante pages d’un livre utile, et quelle différence ! »
- mai 1800 : « Cultive beaucoup ton esprit et laisse le travail des mains aux machines humaines. »
- (sans date) 1800 : « Lis tu un peu ? Voilà l’essentiel, acquiers des connaissances d’abord pour elles-mêmes, et ensuite pour apprendre à réfléchir. »
- 28 septembre 1800 : « Je suis persuadé qu’en huit mois de mathématiques, tu en sauras tout ce qui est nécessaire à une femme, et les trois moins d’italien te préparerai à approfondir cette langue dans l’an X [1801]. »
- 27 décembre 1800 : « […] Pour toi, ma chère, mon unique sœur, tâche de t’élever au-dessus des miasmes qui obscurcissent ton débarquement dans le monde. »
- 18 avril 1801 : « Lis beaucoup, car le XIXème siècle sera probablement encore plus raisonneur que son ainé, mais j’espère qu’instruit par son exemple, il raisonnera plus juste. »
- 6 décembre 1801 : « Tu as très bien fait de ne pas abandonner le piano. Dans le siècle où nous sommes, il faut qu’une demoiselle sache absolument la musique, autrement on ne lui croit aucune espèce d’éducation. » […]
« Je pense à toi mille fois par jour ; je me fais un plaisir de te revoir grande, belle, instruite, aimable et aimée de tout le monde. »
- juillet 1802 : (Il lui envoie La logique de l’abbé de Condillac. 1714-1780) « Il est inutile de parler de cela hors de la famille ; car on me prendrait pour un fou de t’envoyer pareil ouvrage, et toi pour une présomptueuse d’entreprendre de le lire. »
- 22 août 1802 : « Il y a en toi de quoi faire une femme charmante, mais il faut t’accoutumer à réfléchir, voilà le grand secret. »
- 22 janvier 1803 : « J’ai souvent pensé que si les hommes doivent aimer la lecture, les femmes doivent l’adorer. Regarde combien de femmes de cinquante ans sont bêtes et s’ennuient à Grenoble. »
- 29 janvier 1803 : « Quand j’ai quitté Grenoble, je connaissais trois jeunes filles plus instruites que toi ; tu as déjà passé les deux premières, il n’y a plus que la troisième qui te sois supérieure. »
- 8 février 1803 : « Je reçois ta lettre, ma chère Pauline ; je ne saurais te peindre mon ravissement ; je vois que nous sommes faits l’un pour l’autre : nous avons le même esprit. »
- 1803 : « Actuellement que tu es raisonnable, je t’invite à examiner successivement tout ce qu’on t’a enseigné jusqu’ici et à ne rien croire (la religion seule exceptée) que ce qui te semblera croyable. »
- 6 juillet 1804 : « Réfléchis bien à cela : si tu étais un homme, je te dirais que tu es fait pour devenir un grand homme. » […]
« Réfléchis à cela : songe bien que, dans cette vie, il faut être Héraclite ou Démocrite ; choisis. »
- août 1804 : « […] Contribue donc à me faire connaitre les femmes, je compte beaucoup sur toi pour cela ; commence tout de suite : des faits ! des faits !»
- 8 août 1804 : « Dis-moi ce que tu lis ; envoies moi donc quatre ou cinq caractères de femmes, tu me feras bien plaisir. […] »
« Es-tu amoureuse ? Grande folie ! prend garde à te marier par amour ; à moins que tu n’épouses un homme de beaucoup d’esprit, tu ne seras pas heureuse. Si j’étais toi, je prendrais un honnête homme, bien riche, moins spirituel que toi. »
- 29 octobre 1804 : « Lis donc vite Condillac, Tracy, Hobbes. Pense, en un mot, si tu veux qu’on te fasse la cour en 1845, où nous commencerons à vieillir : songe que ce qui paraît trop savant pour une femme aujourd’hui sera de première nécessité dans quarante ans. Le siècle marche, marchons avec lui. »
- 31 décembre 1804 : « […] Le fort déplait toujours au faible ; voilà le secret de bien des inimitiés : je ne puis te comprendre ; ma raison me dit, malgré moi, que tu pourrais m’être supérieur ; je te hais.
Serrons-nous ma chère amie, nous qui nous aimons et que rien ne peut disjoindre. […] »
« Je puis bien emprunter cette expression pour parler de la femme que j’ai le plus aimée. Je me suis détrompé de toutes les autres. Ce n’est que toi que j’aimerai toujours […]
Je désire sans cesse te rendre encore plus parfaite, pour te rendre encore plus digne de nos adorations. »
- 14 février 1805 : « Apprends, je t’en supplie ! tu as tout pour être une femme rare, suis ta destinée et rappelle-toi que pour la suivre, il faut te cacher aux badauds ; sans cela ils te tuent à l’entrée comme la malheureuse Delphine. [Germaine de Staël. 1802] »
Tout lire… 149 (Cf. Êtres humains, Femmes. Comparaison entre femmes. Jeunes filles, Hommes. Féminisme, Relations entre êtres humains. Aimer. Vanité, Patriarcat, Penser. Faits, Histoire)
Famille (Frères et sœurs) (7) : 1835. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Le père Goriot, auteur de :
« Tous les frères flouent plus ou moins leurs sœurs. » 150 (Cf. Femmes, Famille. Héritage, Patriarcat)
Famille (Frères et sœurs) (8) : 1860. George Eliot [1819-1880], dans Le moulin sur la Floss, auteure de :
- « Tom s’y connaissait pour les vers, les poissons et tout ça. […] Maggie était vraiment émerveillée par ce genre de connaissances… c’était bien plus difficile que de se rappeler ce qu’il y avait dans les livres ; et elle était assez impressionnée par la supériorité de Tom, car il était le seul à dire que ses connaissances à elle, ‘c’était vraiment nul’ et à ne pas être étonné par son intelligence. En réalité, Tom pensait que Maggie était une petite idiote ; toutes les filles étaient des idiotes… [Et, de fait, c’est ainsi qu’il ne cessait d’appeler sa sœur.] » Et de :
- « Mais si Tom avait exprimé sa conviction la plus forte à cet instant, il aurait dit : ‘Si c’était à refaire, je referais exactement pareil’. C’était habituellement ainsi qu’il considérait ses actions passées ; tandis que Maggie regrettait toujours de ne pas avoir agi autrement. » 151 (Cf. Enfants, Patriarcat)
Famille (Frères et sœurs) (9) : Je lis dans les Mémoires d’Édith Stein [1891-1942] :
« Il était courant dans ces temps-là que les sœurs travaillent dur pour permettre à leurs frères de faire des études à l’Université. » 152
- Ce constat n’est pas valable pas uniquement pour les familles juives, aisées, allemandes du début du XXème siècle… Universel… Des exemples ?
Famille (Frères et sœurs) (10) : Dans Ma vie, Lou Andreas Salomé [1861-1937] - elle était seule fille de la famille qui comportait en outre cinq frères - rapporte qu’à la mort de leur mère, en 1913 [elle avait donc 52 ans] ses frères « doublèrent sa part d’héritage » :
« Quand je leur réclamai énergiquement le testament, ils me répondirent que cela ne me regardait nullement : n’étais-je pas une fois pour toutes leur ‘petite sœur d’autrefois’ ? » 153 (Cf. Famille. Héritage, Patriarcat, Économie)
Famille (Frères et sœurs) (11) : 1903. Thomas Mann [1875-1955], dans Toni Kröger, auteur de :
« Mais le goût le plus vif de monsieur Fridemann, sa passion propre, c’était le théâtre. Il possédait une sensibilité dramatique tout à fait exceptionnelle. […] Il avait sa place au premier rang du théâtre municipal et s’y asseyait régulièrement : de temps à autre, ses trois sœurs l’accompagnaient. Depuis la mort de leur mère, elles tenaient le ménage pour elles et leur frère, dans la vieille maison qu’elles possédaient en commun avec lui.
Elles n’étaient malheureusement pas mariées, mais elles avaient depuis longtemps atteint l’âge où l’on se résigne. […] » 154 (Cf. Femmes, Famille. Mariage)
Famille (Frères et sœurs) (12) : 1973. Marie Cardinal [1929-2001] se souvient de son frère qui, devant lui servir de chaperon lorsqu’elle se rendait au lycée, « ne voulait pas [qu’elle] marche à ses côtés. Il fallait que je reste dix pas derrière lui et tout le long du chemin il se comportait comme s’il ne me connaissait pas, comme si je n’existais pas. Il m’avait expliqué que c’était dégradant pour un garçon de son âge de traîner une ‘pisseuse’ de mon genre. » Et puis, elle poursuit :
« Je comprenais très bien son raisonnement et il ne me serait pas venu à l’idée de lui désobéir. Il était beaucoup plus grand que moi et me brutalisait pour un oui ou un non. Il me flanquait des coups, il s’amusait à me terroriser. »
Elle raconte alors comment « soit il se jetait sur elle, lui tordait les bras et le nez, soit il se déguisait en fantôme ou en bandit, soit tout simplement il poussait des cris affolants.
J’avais beau le prévenir à l’avance : ‘Je sais que tu es là, tu ne me fais pas peur, etc.’, il se débrouillait tout de même pour me paralyser de terreur. Il était très haut, très maigre, très brun, avec des lunettes cerclées de métal.
Il se dressait devant moi, des rictus plein sa figure, plein ses bras et ses jambes osseuses : ‘Je suis la mort ! la mort ! Je vais te torturer avant de t’emmener avec moi en enfer ! Il m’entrainait alors dans sa propre chambre et me prévenait : ‘Ne crie pas ! Si tu me fais punir, ce sera pire après ! Je le croyais car je l’avais fait punir une fois et sa vengeance avait été terrible.
En général, je me débrouillais pour me précipiter dans un coin de la pièce où je l’attendais, mes jambes repliées devant moi, prêtes à se déployer comme des catapultes. Mais il était un garçon, il avait appris à se battre avec ses copains dans la cour de son lycée. Quand j’essayais de griffer ou de mordre il triomphait : ’Tu ne sais pas te battre, tu te bats comme une fille, les filles, ça sait pas de battre‘ Eh, ouh, la fille’ ! .
Je perdais toujours.
Ses supplices continuaient jusqu’à ce que j’aie mal et que je lui demande de s’arrêter. Il ricanait : ‘Maintenant, tu vas t’excuser ! ‘ Ça se terminait toujours par une scène où je devais prendre une posture honteuse : à genoux devant lui, le front par terre, il fallait que je lui demande pardon.
Il prenait lors la position du vainqueur, un pied sur mon dos ou bien il me flanquait un bon coup dans le derrière, ce qui me faisait m’étaler à plat ventre. Il sortait alors raide, digne, comme si de rien n’était. » 155 (Femmes. Mères. Chaperons, Famille. Cardinal Marie, Patriarcat. Politique. Torture, Violences. Violences à l’encontre des enfants. Violences à l’encontre des femmes)
Famille (Frères et sœurs) (13) : 1990. Le sous-titre de la revue Autrement intitulée Des sœurs, des frères est :
« Les méconnus du roman familial ».
J’y lis : « Les frères et les sœurs, finalement, c’est un patrimoine commun. » 156
À régler, partager, échanger, dilapider, vendre, brutaliser, comme tous les patrimoines.
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Famille (Freud Sigmund) : (13 mars) 1908. Sigmund Freud [1856-1939] écrit à Karl Abraham [1877-1925] :
« Dans ma famille, les choses ne se calment pas vraiment en ce moment. On n’arrive pas à s’extraire de la maladie des enfants. » 157
Suite à l’emploi du possessif [« ma »], le déni [« on »] est réitéré. (Cf. Femmes. Épouse de, Langage. Possessif, Patriarcat. Pères. Freud Sigmund, Psychanalyse. Freud Sigmund)
Famille (Frigo) : (24 janvier) 2020. Mathilde Panot, députée de La France insoumise, évoquant les difficultés à vivre pour les grévistes, non payé-es, auteure de :
« Vous avez une famille, vous avez un frigo à remplir… » 158 (Cf. Êtres humains. Frigo)
Par ordre chronologique. Famille. André Gide :
Famille (Gide André) (1) : (24 décembre) 1926. André Gide [1869-1951], concernant un article critique le concernant paru dans un « feuilleton », dit à Paul Léautaud [1872-1956] :
« Vous comprenez, mon cher ami, moi, ces choses, me sont égales. C’est pour ma pauvre femme qui lira cela, c’est pour ma famille. Me voir ainsi traité d’individu répugnant, scandaleux… Ma pauvre femme ne lit pas mes livres, vous comprenez… Quand elle lira ça … » Paul Léautaud lui répondit :
« Laissez donc ces gens tranquilles. Ce sont des cochons. Ne vous occupez donc pas de ce qu’ils disent. […] » 159 (Cf. Hommes. « Intellectuels ». Gide André, Hommes. « Porcs ». Femmes. Épouses. Gide Madame, Patriarcat. Pères. Gide André)
Famille (Gide André) (2) : (14 avril) 1933. André Gide [1869-1951] écrit, dans son Journal :
« L’indignation, certes, mais pas la haine. Je suis et resterai incapable de haïr. […] Sans doute, j’écrivais un jour : ‘Familles, je vous hais’ ; mais il s’agit ici d’institutions, non de personnes ; et ce n’est pas du tout la même chose. […] » 160
Est-ce si sûr ? (Cf. Relations entre êtres humains. Haine, Penser. Indignation)
Famille (Gide André) (3) : (6 octobre) 1935. André Gide [1869-1951] écrit dans son Journal :
« Mais non : mes sentiments ou opinions sur les familles ne sont dictés par aucun ressentiment contre la mienne. Ici, encore, j’ai été favorisé ; je n’ai pas à me plaindre de ma famille ; tout au contraire.
Mes arguments contre les familles, sont, entre autres, ceux-là même qui faisaient Maurras [Charles. 1858-1952] écrire son petit livre sur les Monods.
L’esprit de famille s’oppose aussi bien à l’individu qu’à l’État ; l’héritage aidant, les intérêts qu’il met en jeu sont presque toujours sordides, ou plus exactement, il fait dominer partout l’intérêt. Il invite à une sorte de favoritisme et d’entraide, sans souci de la valeur réelle des gens.
Il bute chacun et l’enfonce dans un sens où déjà l’hérédité le portait, et dont il ne peut se tirer le plus souvent que par un effort de redressement très pénible, par une révolte qui risque de compromettre dans l’autre sens l’équilibre de la pensée.
Mais ‘où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille’ ?
- Parbleu ! Honnis soient ceux qui cherchent avant tout dans la vie le confort. » 161 (Cf. Hommes. « Intellectuels ». Gide André, Patriarcat. Pères. Gide André, Penser, Politique)
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Famille (Giscard d’Estaing Valéry) : 2018. Lu dans Le Canard enchaîné :
« Valéry et Anne-Aymone se prétendent descendants de Louis XV. […] Ses enfants sont promus au rang protocolaire de prince héritier. Une photo, prise en avril 1975 lors d’une cérémonie à Notre-Dame, montre Henri et Louis-Joachim Giscard d’Estaing assis juste derrière le couple présidentiel… mais devant le Gouvernement. Même scénario en 1976, quand Valéry 1er emmène ses filles Valérie-Anne et Jacinte en voyage officiel en Iran. » 162 (Cf. Hommes. « Politiques », Famille. Couple)
Famille (Ghetto de Varsovie) : 1er-2 octobre 1942. Léon Poliakov [1910-1997], dans le Bréviaire de la haine [1951], cite les notes du Journal de Mary Berg [1924-2013] :
« Les maris ont été séparés de leurs femmes et de leurs enfants, les enfants de leurs parents, et chacun loge là où il parvient à trouver de la place. Des gens qui ne se connaissent pas du tout demeurent ensemble comme s’ils étaient proches parents. Les hommes dont la famille a été déportée essaient d’échapper à la solitude en priant la première femme venue de s’installer chez eux. La vie est plus facile avec une femme ; en outre, on se sent un peu plus en sécurité quand on est deux dans cet enfer. » 163 (Cf. Politique. Guerre)
Famille (Gracq Julien) : (28 mars) 1977. Julien Gracq [1910-2007], auteur de :
« Je n’ai jamais eu de problèmes familiaux. » 164 Inquiétant….
Famille (Guéhenno Jean) : 1968. Jean Guéhenno [1890-1978], dans le Journal d’un homme de 40 ans, auteur de :
« On me mit en nourrice. M’élever à la maison était impossible. Mes parents travaillaient tout le jour. Mon père était cordonnier, ma mère était piqueuse. […] » 165 (Cf. Femmes. Nourrice)
Famille (Guérin Daniel) : 1965. Je lis dans L’anarchisme de Daniel Guérin [1904-1998] :
« Il faudrait aussi tenir compte des charges de famille de l’ouvrier. » 166
Je me rends [mieux ?] compte que la force des analyses féministes de « la famille » patriarcale, toutes classes confondues, n’ont pas permis de prendre en compte l’analyse du poids de ces « charges ».
Un exemple : mon père ayant épousé ma mère veuve qui avait alors quatre enfants, avait, à 44 ans, avec ma mère qui en supportait le poids le plus lourd, la « charge » de huit enfants. (Cf. Patriarcat. Pères, Politique. Anarchisme) (Poursuivre)
* Ajout. 17 mai 2021. 1885. Émile Zola [1840-1902], dans Germinal, auteur de :
« Si un mineur marié n’arrive pas à joindre les deux bouts, un garçon sobre n’ayant aucune charge peut réaliser des économies. » 167 (Cf. Patriarcat. Pères)
* Ajout. 26 juin 2022. 1969. Arthur London [1915-1986], dans L’aveu. Dans l’engrenage du procès de Prague, auteur de :
« L’après-guerre ne fut pas facile non plus. Mon père travaillait comme ouvrier. Il avait sept bouches à nourrir. C’était beaucoup pour un petit salaire. » 168 (Cf. Patriarcat. Pères)
Famille (Hegel Friedrich) : 1820. Friedrich Hegel [1770-1831], dans ses Principes de la philosophie du droit, auteur de :
« 169. La famille, en tant que personne, a sa réalité extérieure dans une propriété où elle a l’existence de sa personnalité substantielle si cette propriété est une fortune. »
« 170. Non seulement la famille est capable de propriété, mais, pour elle, en tant qu’elle est une personne universelle et durable, la possession permanente et sûre d’une fortune apparait comme un besoin et une condition. […]
« 171. La famille, en tant que personne juridique, sera représentée en face d’autres par l’homme, qui est son chef. Il a en outre, pour attributions privilégiées le gain extérieur, la prévision des besoins, ainsi que la disposition et l’administration de la fortune familiale. Celle-ci est une propriété collective et aucun membre de la famille n’a une propriété particulière, mais chacun a un droit sur la propriété collective. Ce droit et ces attributions appartiennent au chef de famille peuvent entrer en conflit, car ce qu’il y a encore d’immédiat dans les dispositions morales de la famille [&158] laisse place à la particularité et à la contingence. »
« 172. […] Les contrats de mariage, lorsqu’ils contiennent une limitation de la communauté de biens des époux et prévoient le maintien d’un certain droit pour la femme, ont pour signification d’être des précautions dirigées contre le cas de rupture du mariage, par la mort naturelle, la séparation etc. Ce sont des tentatives pour garantir dans de tels cas, aux différents membres, leur part dans la communauté. » 169 (Cf. Êtres humains, Droit. Patriarcal. Femmes, Hommes, Patriarcat, Philosophie. Hegel)
Famille. Héritage :
Famille (Héritage) (1) : En tentant de clore l’héritage familial, les enfants tentaient de se libérer du poids, jugé trop lourd pour eux, de leurs parents. Et se révélaient à eux-mêmes : légers…
Famille (Héritage) (2) : On considère généralement que les « héritages » ont permis à certaines familles de se perpétuer, sans trop se soucier par ailleurs du prix que chacun-e eut, pour se faire, à payer. Mais combien n’ont-elles pas été détruites en raison dudit héritage ? Et combien auraient-elles pu se perpétuer, vivre, bien mieux sans lui ?
Famille (Héritage) (3) : Comment exclure les femmes de l’héritage ? : le couvent, l’asile, le mariage, la folie, la tromperie - les notaires aidant -, la mise à mort. Sans oublier, l’oubli.
Famille (Héritage) (4) : Ce sont moins les héritages qui provoquent la haine dans les familles, ce sont la haine, l’absence d’amour, les non-dits, les compétitions, les comparaisons, les jalousies qui expliquent les haines dévoilées lors de l’héritage.
Famille (Héritage) (5) : En règle générale, les héritages sont pensés en termes de transmission de biens matériels : quelle pauvreté !
Par ordre chronologique. Famille. Héritage :
Famille (Héritage) (1) : (2 avril) 1791. Mirabeau [1749-1791], dans son Discours sur l’égalité des partages dans les successions en ligne directe, auteur de :
« Il me semble, Messieurs, qu’il n’y a pas moins de différence entre le droit qu’a tout homme de disposer de sa fortune pendant sa vie, et celui d’en disposer après sa mort, qu’il n’y en a entre la vie et la mort même. » 170
Famille (Héritage) (2) : 1830. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Une double famille, auteur de :
« La mère prit avec reconnaissance le titre dotal, une inscription au grand-livre de la dette publique :
- ‘Pourquoi trois-mille francs de rente à Eugénie, quand tu n’as donné que quinze cents francs à Charles ?
- Charles, mon ange, sera un homme, répondit-il. Quinze cents francs lui suffiront. Avec ce revenu, un homme courageux est au -dessus de la misère. Si, par hasard, ton fils est un homme nul, je ne veux pas qu’il puisse faire des folies. S’il a de l’ambition, cette modicité de fortune lui inspirera le goût du travail. Eugénie est une femme, il lui faut une dot. » (Cf. Femmes. Dot. Travail, Hommes. Patriarcat. Pères, Économie)
Famille (Héritage) (3) : 1849. Lu dans Émilie [1985] :
« 30 avril 1849 : Clémence de Cerilley épouse Victor de Ravennes. 8 jours après, le 7 mai, elle rédige un testament léguant à son mari une grande partie de ses biens. Outre la rapidité de cet acte, il y a là quelque chose d’anormal ; usuellement, à cette époque et dans ces familles, il était d’usage qu’en cas de décès sans enfant la fortune de l’un ou l’autre des époux revienne à sa famille d’origine. C’est ce qu’on appelait ‘le droit de retour’. » (Poursuivre) (Cf. Droit. Patriarcal, Famille. Mariage)
* Ajout. 14 août 2022. Le 16 juillet 1849, Laurent de Cerilley, beau-père de Victor de Ravennes lui écrit qu’il « n’approuve pas la curiosité qui vous a porté à compulser le livre des dépenses courantes se trouvant dans ma table où j’avais laissé mes clés, ainsi que mon dernier compte courant avec la caisse des forges. » 171
Famille (Héritage) (4) : (28 décembre) 1859. Victor Hugo [1802-1855], auteur de :
« Pour mes enfants. Si je venais à mourir, comme c’est probable, avant d’avoir achevé ce que j’ai dans l’esprit, mes fils réuniraient tous les fragments sans titre déterminés que je laisserais depuis les plus étendus jusqu’aux fragments d’une ligne ou d’un vers, les classeraient de leur mieux, et les publieraient sous le titre : Océan. Ils feraient toujours deux (jamais à un seul, la plus grande attention étant nécessaire), l’opération du dépouillement et du classement de mes papiers. Leur mère et leur sœur y assisteraient avec voix consultative. S’ils avaient besoin de se départager, ils prieraient A. Vacquerie [Auguste. 1819-1895] et P. Meurice [Paul. 1818-1905] de les assister. » 172 (Cf. Patriarcat, Histoire. Archives)
Famille. Héritage. Émile Zola :
Famille (Héritage) (5) : 1867. Émile Zola [1840-1902], dans Thérèse Raquin, auteur de :
« Le père [de Laurent, futur assassin] mourra bien un de ces jours ; j’attends ça pour vivre sans rien faire. » 173
Famille (Héritage) (6) : 1875. Émile Zola [1840-1902], dans La faute de l’abbé Mouret, auteur de :
« En entrant dans les ordres, ayant perdu son père et sa mère le même jour […] il avait laissé à un frère ainé toute la fortune. Il ne tenait plus au monde que par sa sœur. Il s’était chargé d’elle, pris d’une sorte de tendresse religieuse pour sa tête faible. » 174
Encore une femme exclue, d’emblée…
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Famille (Héritage) (7) : (22 juin) 1898. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
- « Quel effet étrange et pénible a pour moi la vue de mes enfants, qui possèdent la terre et font travailler le peuple. Comme un remords de conscience. Et ce n’est pas un raisonnement, mais un sentiment, et très fort. Est-ce moi le fautif, de n’avoir pas donné la terre aux moujiks ? Je ne sais pas. »
- (mars) 1898. Dans ses Carnets :
« Je me repens constamment de ne pas avoir abandonné mes biens aux moujiks. » 175 (Cf. Hommes. Moujiks)
Famille (Héritage) (8) : 1928. Isadora Duncan [1877-1227], dans Ma vie, auteure de :
« Quand j’entends des pères de famille dire qu’ils travaillent pour laisser quelque chose à leurs enfants, je me demande s’ils se rendent compte qu’ils retirent ainsi de la vie de ces enfants tout esprit d’aventure. Chaque dollar qu’ils leur laisse contribue à les rendre plus faibles. Le meilleur héritage qu’on puisse laisser à un enfant est de lui permettre de faire son chemin tout seul. » 176 (Cf. Êtres humains, Enfants, Femmes. Remarquables. Duncan Isadora, Économie)
Famille (Héritage) (9) : 1929. Ivy Compton-Burnett [1884-1969], dans Frères et soeurs, auteure de :
« - Père, je n’ai pas besoin de vous exprimer ma gratitude […], mais je ne suis pas uni à vous par les liens du sang. Le château et le domaine revienne à Sophia. Ce qui vous appartient est à elle.
- « Pas du tout, protesta Andrew. Quel rapport cela a-t-il avec elle ? Moreton Edge n’est pas pour une femme. Ma fille aura de quoi vivre dans l’aisance si elle ne se marie pas, ou mériter le respect de son mari, dans le cas contraire. Que pourrait désirer de plus une femme ? Que peut-elle faire de plus pour elle-même ou sa famille. A quoi bien faire d’une femme qu’elle n’en soit pas une ? Cela n’a jamais donné de bons résultats, que je sache. Je laisserai le domaine et la fortune à mon fils. Peu importe de quel sang tu es. Tu es le fils que j’ai choisi. » 177 (Cf. Patriarcat. Pères)
Famille (Héritage) (10) : (3 octobre) 1944. François Mauriac [1885-1970], dans l’article intitulé L’avenir de la bourgeoisie paru dans Le Figaro, auteur de :
« […] Que les jeunes gens qui appartiennent au secteur, aujourd’hui directement visé, de la grande bourgeoisie ne se découragent pas. Plusieurs ont déjà compris qu’il y a mieux à attendre de la vie que cette mainmise sur l’État que la toute-puissance de l’argent. Je me souviens de ceux que j’ai connu dans ma jeunesse, qui peut-être eussent marqué dans la politique ou dans les lettres, sans cette affreuse manie, héritage de la famille qui les inclinait à croire que tout s’achète, un journal, un siège de député, il va sans dire, mais même le talent, même la réputation ! Il leur reste de découvrir qu’il existe d’autres moyens de domination, et d’abord ce pouvoir sur les esprits, dont parle Pascal [1623-1662] à la Reine de Suède [1626-1689], sur les esprits qui leur sont inférieurs… » 178 (Cf. Relations entre êtres humains, Penser, Politique. Corruption. État Hiérarchie, Économie. Argent)
Famille (Héritage) (11) : 1951. Marguerite Yourcenar [1903-1987], dans les Mémoires d’Hadrien, alors nommé « juge au tribunal chargé des litiges d’héritage », auteure de :
« J’y mettais à nu d’effroyables vieilles haines, une lèpre de mensonges. Maris contre femmes, pères contre enfants, collatéraux contre tout le monde : le peu de respect que j’ai personnellement pour l’institution de la famille n’y a guère résisté. » 179
Famille (Héritage) (12) : 1958. Hannah Arendt [1906-1975], dans son livre consacré à Rahel Varnhagen [1771-1833], écrit la concernant :
« Jusqu’à la mort de sa mère, elle disposait d’un revenu suffisant. Or, sa mère est morte, sans laisser de testament. Dès lors, Rahel dépendant de la volonté de ses frères […]. »
Le « dès lors », non critiqué, légitime l’injustice patriarcale.
Plus loin, Hannah Arendt précise :
« Quant à ce que ses frères lui donnent, elle n’y a aucun droit qu’on puisse définir juridiquement : ‘Il n’y a pas un sou que je puisse l’également exiger de mes frères. Ce que me donne Moritz, c’est pure générosité.’ »
- Quant à Rahel Varnhagen, concernant le maintien de cette dépendance, elle écrira à son mari : « ‘Tu vois, c’est là ma plus grande souffrance ; si seulement, j’étais détachée de leurs intérêts’ […]. » 180 (Cf. Famille. Frères et sœurs, Justice. Patriarcale, Patriarcat, Économie)
Famille (Hommes) : Cf. Hommes
Famille (Hitler Adolf) : 1932. Adolf Hitler [1889-30 avril 1945], dans Mon programme [in : Manifeste électoral du NSDAP [Parti national-socialiste des travailleurs allemands] :
« La femme est par nature et destin la campagne de l’homme. Ceci implique que tous deux ne sont pas seulement compagnons pour la vie, mais aussi compagnons de travail. De même que l’évolution économique transforme, au cours des millénaires, le domaine de travail de l’homme, de même elle change aussi celui de la femme. Plus impérieux encore que le travail en commun est le devoir de l’homme et de la femme de perpétuer le genre humain. C’est la noblesse de cette mission de sexes qui est la cause des dons naturels spécifiques que la Providence, dans son éternelle sagesse, a dispensé invariablement à l’homme et à la femme. Notre plus haute tâche consistera donc à faciliter aux deux compagnons liés pour la vie la fondation d’une famille. Sa destruction définitive équivaudrait à la suppression de toute humanité supérieure. Tout en concédant à la femme un vaste champ d’activité, on ne devra jamais perdre de vue que le but ultime d’une évolution vraiment organique et logique est la formation de la famille. Elle est l’unité la plus petite mais aussi la plus importante de toute le structure de l’État. Le travail honore la femme autant que l’homme. Mais l’enfant anoblit la mère. » 181 (Cf. Femmes. Mères, Patriarcat, Politique. État)
Famille. Victor Hugo :
Famille (Hugo Victor) (1) : 1862. Victor Hugo [1802-1885], dans Les misérables, auteur de :
- « […] Vous êtes donc sans père ni mère ? reprit majestueusement Gavroche.
- Faites excuse, monsieur, nous avons papa et maman, mais nous ne savons pas où ils sont.
- Des fois, ça vaut mieux que de le savoir, dit Gavroche, qui était un penseur. » 182 (Cf. Penser)
Famille (Hugo Victor) (2) : 1869. Victor Hugo [1802-1885], dans L’Homme qui rit, auteur de :
« Cet homme était un père, cette femme était une mère, et derrière eux, on devinait des familles en perdition. » 183
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Famille (Huysmans Joris Karl) : 1884. Joris Karl Huysmans [1848-1907], dans A rebours, écrit :
« Sa famille se préoccupait peu de lui : parfois son père venait le visiter au pensionnat : ‘Bonjour, bonsoir, sois sage et travaille bien. [ …] » 184
Famille (Idéalisation) : 1977. Pierre Desgraupes [1918-1993], dans Le mal du siècle, se remémorant les albums de famille :
« On eut dit que le monde n’était peuplé que d’oncles et de tantes, de frères et de cousins, de grands-pères et de grands-mères », et poursuit :
« Nos parents et nos grands-parents célébraient comme un rite privé le bonheur nouveau d’être ensemble et de poser la main sur la tête ou l’épaule d’un enfant. Les vieux albums de famille sont les premiers registres d’état-civil du bonheur. » 185 Idéaliste, pour le moins, mais bien, sinon vécu du moins remémoré, comme tel.
Famille (Jouvenel Bertrand de) : 1972. Bertrand de Jouvenel [1903-1987] (sans datation, mais sur le long terme), dans Du pouvoir, auteur de :
« La lutte contre la cellule familiale n’est pas achevée. Elle se poursuit tout au long de l’Histoire. Avec une perspicacité admirable, Summer Maine [1822-1888] a pris comme fil directeur, pour exposer l’évolution du droit romain, les reculs successifs de la patria potestas. À l’origine, le législateur n’a pas à s’occuper du fils de la fille - [de l’épouse] - de l’esclave, soumis à la seule loi du père. Progressivement, ces personnages (sic) deviennent sujets de droit : l’État a pénétré par effraction dans un monde qui lui était d’abord fermé, il a revendiqué comme ses propres ressortissants ceux qui n’étaient auparavant que les sujets du père. » Essentiel. 186 (Cf. Êtres humains, Droit. Romain, Patriarcat. Pères, Politique. État. Lois)
Familles (Juives. Paris) : (23 juillet) 1942. Hélène Berr [1921-1945] écrit, dans son Journal, (après les arrestations par la police française des 16 et 17 juillet) :
« J’ai travaillé de deux heures à cinquante heures trente hier, et de neuf à douze heures ce matin, [29] rue de la Bienfaisance [Bureau de l’UGIF. Union générale des Israélites de France, créé le 29 novembre 1941] […]
Toute la journée, c’est un défilé ininterrompu de femmes qui ont perdu leurs enfants, d’hommes qui ont perdu leurs femmes, d’enfants qui ont perdu leurs parents, de personnes qui viennent demander des nouvelles d’enfants et de femmes, d’autres qui viennent proposer d’en recueillir. Des femmes pleurent. Une s’est évanouie hier. […]
Hier soir, il est arrivé un train entier d’enfants de Bordeaux et de Belfort ; des trains comme pour des colonies de vacances, mais c’est horrible.
Il y a à Drancy, des femmes en chemise de nuit.
Une petite fille est venue dire que l’on avait emmené son père et sa mère, elle n’avait plus personne. » 187 (Cf. Politique. Guerre. « Rafle du Vel d’hiv »)
Famille. Franz Kafka :
Famille (Kafka Franz) (1) : (6 mai)-(25 septembre) 1912. Franz Kafka [1883-1924], dans le Sixième cahier de son Journal, auteur de :
« Désolante soirée en famille, aujourd’hui. Ma sœur pleure à cause de sa nouvelle grossesse, mon beau-frère a besoin d’argent pour la fabrique, mon père est tracassé par ma soeur, par le magasin et par son cœur, et puis il y a ma deuxième sœur qui est malheureuse, ma mère malheureuse de tout, et moi, avec ma manie plumitive. » 188
Famille (Kafka Franz) (2) : (11 février) 1913-(15 août) 1914. Franz Kafka [1883-1924], dans le Septième cahier de son Journal, auteur de :
« Les parents semblent avoir trouvé un bel appartement pour F. et moi […]. Va savoir s’ils me mettront aussi dans une tombe, au terme d’une vie heureuse grâce à leur sollicitude. » 189
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Famille (Khol Helmut) : (18 juin) 2017. Lu, à sa mort, le concernant :
« Depuis la publication des livres autobiographiques de l'un des deux fils [Walter Khol] de l'ex-chancelier Helmut Khol [1930-2007] l'opinion publique sait que l'image [présentée sur un idyllique photo de famille] ne correspondait pas à la réalité.
‘La famille de mon père était son parti et sa vie la politique’, y écrit Walter Kohl, décrivant un homme dévoué d'abord à sa carrière. » 190
Le [ou les ?] fils - dont la mère s’était suicidée - refusa d’assister aux obsèques de son père. (Cf. Hommes. « Politiques », Patriarcat. Pères, Politique. Sondages d’opinion. « Opinion publique »)
Famille (Le Maire Bruno) : (29 septembre) 2019. Bruno Le Maire, ministre de l’économie, interrogée sur la PMA pour toutes les femmes (qui a été votée la veille mais qu’il ne soutient pas) met en avant sa situation, et donc sa conception de la famille :
« J’ai mes enfants, j’ai ma femme. Je suis père de famille. » 191 (Cf. Famille. Couple, Langage. Possessif. Verbe. Avoir. Être, Patriarcat. Pères)
N.B. Inutiles réactions…
Famille (« Liens du sang ») : 1833. George Sand [1804-1876], dans Lélia [1833. Modifié en 1839], auteure de :
« Les liens du sang qui ont tant de poids sur les natures vulgaires […]. » 192 (Cf. Politique. Nationalisme)
Famille. Lignée :
Famille (Lignée) : (21 novembre) 1911. Franz Kafka [1883-1924] écrit dans le Troisième cahier de son Journal :
« Le 21, le centenaire de la mort de Kleist [Heinrich von. 17771-1811], la famille Kleist a fait déposer sur sa tombe une couronne avec l’inscription : ‘Au meilleur de la lignée’. » 193
Famille (Lignée) : (juin-juillet) 1912. Franz Kafka [1883-1924] écrit dans ses Journaux de voyage :
« [Au cimetière de Weimar)] Tombeau de la famille de Goethe [1749-1832]. Walter von Goethe - compositeur -, né le 9 avril 1818 à Weimer. Mort à Leipzig 15 avril 1885 : ‘Avec lui s’est éteint la lignée de Goethe dont le nom survivra à tous les siècles’. » 194
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Famille (Macron Emmanuel) (1) : (8 mai) 2017. Je lis dans le programme d’Emmanuel Macron élu à la présidence de la République, en sus des truismes, confusions et sophismes :
« Enfin, la reconnaissance pleine et entière de toutes les familles devra être effective […]. » 195 Ah bon ? Et, concrètement cela veut dire quoi ? (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel)
Famille (Macron Emmanuel) (2) : (19 mars) 2024. Emmanuel Macron, à Marseille, veut « rendre la vie impossible aux familles […] des guetteurs, qui sont aussi des victimes ». (Cf. Droit. Justice)
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Famille (« Magma ») : 1971. Emmanuel Berl [1892-1976], évoquant sa « famille », emploie l’expression de « magma » ; puis, évoquant plus précisément sa « famille maternelle », utilise l’expression intéressante de « famille coagulée ». Et pourtant ce ne sont pas les fortes individualités qui manquaient à cette ‘famille’… Que dire alors des autres ? 196 (Cf. Êtres humains. « Magma »)
Par ordre chronologique. Famille. Maison :
Famille (Maison) (1) : 1861. La comtesse de Ségur [1799-1874], dans Pauvre Blaise, auteure de :
« À l’approche de l’hiver, M. de Trénilly était parti à Paris avec toute sa maison. Anfry, sa femme et Blaise - la famille à leur « service » - furent enchanté de se retrouver seuls. » 197
Famille (Maison) (2) : (12 décembre) 1927. Jean Guéhenno [1890-1978] écrit à Louis Guilloux [1899-1980] :
« Ce matin, j’attends le médecin. La maison est mal fichue, Jeanne [son épouse], la bonne ont mal à la gorge. » 198
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Famille (Malraux André) : (4 septembre) 1936. André Gide [1869-1951] rapporte dans son Journal une rencontre, la veille, avec André Malraux [1901-1976] « qui arrive de Madrid » et Clara Malraux [1897-1982] :
« Quand j’arrive rue du Bac, Clara me prend à part. Elle est un peu plus calme qu’hier. […] Et tandis qu’André infuse dans un bain : - ‘Savez-vous ce qu’il m’a dit en arrivant ? Que depuis que je l’avais quitté, il avait pu agir beaucoup plus. - Cela veut dire qu’il y a une scène ? - Oh ! Non. Mais il a besoin de se détacher de tout... Tenez, quand il a vu la petite [Florence, alors âgée de 3 ans et demi], il s’est écrié : ‘ Ah ! Comment ! la petite est là ? - Il ne le savait pas ? - Non ; j’avais eu soin de ne pas lui dire. Je savais que cela le gênerait de la revoir. Il a besoin de se sentir le cœur libre. » 199 (Cf. Femmes. Écrivaines, Épouse de. Nom. Malraux Clara, Hommes. « Intellectuels ». Malraux André. Patriarcat. Pères, Penser. Vérité)
Famille (Mann Thomas) : (2 décembre) 1936. « Thomas Mann [1875-1955] est déchu de sa nationalité allemande en vertu de la loi du 14 juillet 1933 pour « ‘manifestations d’associations internationales, le plus souvent sous influence juive, dont la position hostile à l’Allemagne est universellement connue.’ »
Son épouse Katia est les [leur] quatre enfants étaient englobés dans le décret de déchéance. […]
«Son frère Heinrich, son fils Klaus et sa fille Erika étaient depuis longtemps privés de la nationalité allemande en raison de ‘comportements indignes à l’étranger’. » 200 (Cf. Enfants, Hommes. Époux, Patriarcat. Pères, Politique. Démocratie. Citoyen. Citoyenneté)
Famille (Margueritte Paul et Victor) : 1906. Paul Margueritte [1860-1918] et Victor Margueritte [1866-1942] publièrent un texte de 31 pages intitulé Mariage, divorce, union libre, édité par la Société d’éducation et d’action féministes, dans lequel ils revendiquaient une loi concernant le divorce fondée sur des principes beaucoup plus larges que ceux défendue par la loi Alfred Naquet (du 27 juillet 1884). On y lit notamment une critique très forte du code civil, suivie par plusieurs propositions de revendications législatives. J’en cite un passage :
« Disons le vite, la plupart des lois françaises qui régissent la famille, pour ne parler que d’elle, est à l’étroit, éclate dans cette armature rigide qu’est le Code civil, promulgué en 1804 et vieux, en 1906, non point de deux cents ans, mais de deux mille ans.
Fait au bénéfice de la seule famille bourgeoise, de celle qui possède, notre code a le souci du patrimoine, privilège d’une caste, beaucoup plus que le culte de la patrie heureuse, de la patrie source unique de fortune pour toutes les classes. Il consacre trop d’inégalités, trop d’injustices. On devine à chaque ligne la dure main de celui qui tenait la plume - non ces conseillers d’État, ex-révolutionnaires devenus pénitents, diables faits ermites - mais celle du maître, de Napoléon. [1769-1821].
Le code civil respire, d’un bout à l’autre, l’âpre égoïsme bourgeois, le culte de l’argent et de la force.
On y sent trop le mépris des faibles, de la femme. Il verrouille, sur l’héritage, comme le saint des saints, trop de portes. Il ne songe pas assez à la foule, qui n’hérite pas et qui a faim, à la foule de ceux qui souffrent.
Il faut, si l’on ne veut pas que la Révolution se charge de déblayer ce qui, dans ce code prématurément vieilli, tombe en ruines, une évolution prompte, une réfection sans retard.
Substitution, dans le régime légal, de la séparation des biens à la communauté, mariage licite à 21 ans, suppression de toutes les formalités qui l’encombrent à l’entrée, élargissement de celles qui l’étranglent à la sortie, abrogation des lois pénales en matière d’adultère, liberté de tester, recherche de paternité, abrogation des mesures iniques contre les enfants naturels, ceux dits adultérins surtout, c’est toute une (blanc)nération prompte, indispensable, de notre législation familiale ! » […] 201
- Critique essentielle à faire connaître, prémonitoire par ailleurs… (Cf. Droit, Famille. Mariage. Adultère. Divorce, Naquet Alfred, Hommes. Féminisme, Patriarcat, Politique. Lois)
Famille (Mauriac François) : 1939. Lu dans Les passions d’Henri Guillemin, ces deux anecdotes concernant François Mauriac [1885-1970] qu’Henri Guillemin [1903-1992] a bien connu, ainsi que son fils, Claude Mauriac [1914-1996] :
- juillet 1939. Une rencontre a lieu entre François et Claude Mauriac, André Gide [1869-1951], Henri Guillemin et son épouse. La discussion lancée par François Mauriac concernant un article paru dans Le Figaro par Paul Claudel « un ardent ami de Franco » contre Jacques Maritain [1882-1973] « qui avait [notamment] pris parti pour les républicains espagnols », tous les deux catholiques par ailleurs. Henri Guillemin raconte :
« Nous sommes tous d’accord pour défendre Maritain […] Il conviendrait de répondre à Claudel. Mais Mauriac se récuse : ‘Les filles de Claudel et les miennes se voient beaucoup. Je ne peux pas les brouiller.’ »
- printemps 1939. À l’occasion de l’élection de Charles Maurras [1868-1952] à l’Académie française, « Mauriac écrira un article cinglant […] Mais il ne publiera pas ce texte rude, parce qu’il le brouillerait avec son frère Pierre, le grand médecin bordelais qui lui a pratiquement sauvé la vie, naguère, en décelant, le premier, son cancer à la gorge, et qui reste un maurrassien fervent. » 202 (Cf. Hommes. Courage, Langage. Académie française)
Par ordre chronologique. Famille. Ménage :
Famille (Ménage) (1) : (1er février) 1852. Alexis de Tocqueville [1805-1859] signe une lettre à Gustave de Beaumont [1802-1866] par cette formulation :
« Je vous embrasse de tout mon cœur. Mille affectueux souvenirs du ménage à Madame de Beaumont [?-?]. » 203
Famille (Ménage) (2) : (9 janvier) 1887. Émile Zola [1840-1902], dans une lettre à Numa Coste [1843-1907], écrit :
« Le ménage vous envoie de bons souhaits de nouvel an. »
Famille (Ménage) (3) : 1898. Jules Renard [1864-1910] écrit Le pain de ménage.
Famille (Ménage) (4) : 1918. Alexandra David-Neel [1868-1969] rencontre en Chine des missionnaires protestants et écrit :
« Le ménage suédois (la femme est danoise) m’a reçue […]. » 204
Famille (Ménage) (5) : 1995. Jean Tulard, dans le Guide des films. 1895-1995. L-Z, concernant ces deux films :
- Rome-Paris-Rome [1951. Luigi Zampa] : « […] C’est au tour de l’épouse de faire irruption. Elle découvre que son mari avait un autre ménage. » (Cf. Langage. Verbe. Avoir)
- Romeo is bleeding [1993. Peter Medak] : « Un petit agent du FBI, Grimaldi, vend des renseignements à un chef mafieux pour entretenir un double ménage. » 205 (Cf. Famille. Couple)
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Famille (Mères) : Cf. Femmes. Mères
Famille (Michelet Jules) : (15 juillet) 1837. Jules Michelet [1798-1874] décrit dans son Journal un voyage en Flandre :
« Chacun a sa petite maison, son petit jardin, sa petite terre. Le travail se fait en famille. Plus on a d’enfants, mieux on est secondé. Les mères ne maudissent pas leur fécondité… Dieu veuille que tout cela ne change… » 206 (Cf. Femmes. Mères, Famille. Nombreuse)
Famille (Michelin François) : 1998. François Michelin [1926-2015], dans Et pourquoi pas ? auteur de :
« […] Qu’est-ce que construire ? C’est se définir un but à atteindre ; et trouver les matériaux pour bâtir une maison… ou fabriquer des pneumatiques. Vous croyez construire une famille ou une usine. Et finalement, c’est vous que vous construisez. » 207
- Renouvelle notamment le concept de « patron paternaliste » dont il fut l’archétype. (Cf. Êtres humains. Soi, Économie. Capitalisme)
Famille (Molière) : 1666. Molière [1622-1673], dans Le médecin malgré lui, auteur de :
Martine : Et que veux-tu, pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ?
Sganarelle : Tout ce qu’il te plaira.
Martine : J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras…
Sganarelle : Mets-les à terre.
Martine : Qui me demandent à toute heure du pain.
Sganarelle : Donne-leur le fouet : quand j’ai bien bu et bien mangé, je veux que tout le monde soit soûl dans ma maison.
Martine : Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
Sganarelle : Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît.
Martine : Que j’endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
Sganarelle : Ne nous emportons point, ma femme.
Martine : Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ?
Sganarelle : Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’âme endurante, et que j’ai le bras assez bon.
Martine : Je me moque de tes menaces.
Sganarelle : Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire.
Martine : Je te montrerai bien que je ne te crains nullement. […] »
Famille (Monde Diplomatique Le) : (octobre) 2017. Lu, dans un article consacré à Mark Twain paru dans Le Monde Diplomatique :
« Il signe avec un son éditeur pour un récit de voyage […]. Et il emmène avec lui sa famille. » 208 (Cf. Êtres humains, Hommes)
Famille « Monoparentale » :
Famille (« Monoparentale ») (1) : La formulation : « famille monoparentale » a, notamment, remplacé l’ancienne formulation de « filles mères ».
La famille dite « monoparentale », aujourd’hui, le plus souvent, concerne « une famille » dans laquelle l’homme a abandonné à une femme la [quasi] seule responsabilité des enfants ; il a pu aussi avoir été mis dehors ou jugé inutile : rarement ainsi présenté.
La famille « monoparentale » concerne aussi enfin, les femmes qui ont estimé qu’elles pouvaient élever un enfant sans père. Là encore, comment maintenir un terme pour occulter la prise en compte de l’évolution de la société et donc empêcher son analyse la plus appropriée ?
* Ajout. 10 janvier 2014. Entendu : « un couple monoparental ». 209
Famille (« Monoparentale ») (2) : (16 décembre) 2018. Sylvie Goulard estime que, « dans les statistiques », l’expression « famille monoparentale » est « à la limite de la désinformation ». Il s’agit pour elle de « femmes abandonnées avec des enfants petits et qui se débrouillent comme elles peuvent. » 210 (Cf. « Sciences » sociales. Statistiques)
- Abandonnées « par des hommes » est manquant.
* Ajout. 3 février 2019. Jean-Pierre Mignard, avocat, évoque « les femmes laissées par les pères ». Comme les chats et les chiens, en juillet, sur un parking d’autoroute ? 211 (Cf. Droit, Justice. Avocat, Famille. Divorce, Langage, Patriarcat, Politique. État)
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Famille (Mo Yan) : 1995-2001. Mo Yan, dans Beaux seins, belles fesses, auteur de :
« ‘Commandant Lu, dit Sima Ku, vous êtes un grand intellectuel, quand vous dites ‘parents’, ça semble vraiment quelque chose de sacré, mais en y réfléchissant bien, ce qu’on appelle ‘parents’ ne repose que sur ce qui se passe quand un homme et une femme couchent ensemble’. Et il éclata de rire. » 212 (Cf. Relations entre êtres humains. « Faire l’amour »)
Par ordre chronologique. Famille. Napoléon :
Famille (Napoléon) (1) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Tout est mort pour la famille de Napoléon [1769-1821] : il n’a pour héritier que sa renommée. » 213
Famille (Napoléon) (2) : 1929. Stefan Zweig [1881-1942], dans son Fouché [1759-1820], auteur de :
« Car (c’est une chose omise trop souvent dans tous les récits) Napoléon [1769-1821] n’est pas venu en France tout seul, mais bien entouré d’un clan familial affamé et avide de pouvoir. D’abord il aurait suffi à la mère et aux quatre frères sans emploi que leur démarcheur, leur Napoléon, épousât une fille de riche fabricant, pour procurer à ses sœurs quelques toilettes. Mais maintenant qu’il a atteint à une puissance si haute et si inattendue, tous s’accrochent à lui, afin que la famille entière profite de son élévation ; ils veulent, eux aussi, avoir leur part de splendeur ; ils veulent faire de toute la France et plus tard du monde entier un fidéicommis de la famille Bonaparte ; et leur grossière avidité, insatiable, sans décence, et que n’excuse aucune lueur de génie, presse constamment leur frère pour qu’il transforme son pouvoir, dépendant de la faveur populaire, en un pouvoir indépendant et durable, en une souveraineté héréditaire. […] » 214
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Famille (Natalité) : (25 septembre) 2024. Lu sur France info : « Les députés russes ont entamé l'examen d'une proposition de loi interdisant la promotion de la vie sans enfant, sur fond de crise démographique, amplifiée par le conflit en Ukraine, et de tournant ultraconservateur pris par le Kremlin. La défense des valeurs dites ‘traditionnelles’ est un cheval de bataille de Vladimir Poutine, qui n'a de cesse de dénoncer la ‘décadence’ occidentale. Moscou réprime déjà à ce titre les droits de la communauté LGBT. »
Une première historique mondiale ? (Poursuivre) (Cf. Femmes. Mères. Féminisme, Patriarcat)
Par ordre chronologique. Famille nombreuse :
Famille (Nombreuse) (1) : 1763. 1764. Voltaire [1694-1778] écrit à Bernard-Louis Chauvelin [1716-1773] :
- le 25 août 1763 : « Vous vous amusez, Monsieur, à faire des enfants comme les pauvres gens. Vous aurez bientôt une famille nombreuse ; tant mieux ; il ne saurait y avoir trop de gens qui vous ressemblent. »
- le 28 août 1764, Voltaire évoque un « Monsieur de la Balme, gentilhomme savoyard par conséquent pauvre ; et, en qualité de pauvre, grand faiseur d’enfants. » 215 (Cf. Enfants. Voltaire, Démographie, Économie. « Pauvres Les »)
Famille (Nombreuse) (2) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« Elle a eu une famille nombreuse, et des malheurs par conséquent. »
- « Mais ils avaient beaucoup d’enfants, et de la gêne par conséquent. » 216
Famille (Nombreuse) (3) : 1937. Henry Bordeaux (de l’académie française) [1870-1963], évoque dans Le foyer, l’existence d’un prix de 25.000 francs remis à des « familles de neuf enfants » (et plus).
En réalité, c’est aux pères de famille que cette somme est donnée.
- Voici en effet comment il fait part de l’une de ces remises de prix :
« À Novalaise en Savoie, le père, coquetier de son état - c’est un métier qui consiste à courir les villages pour rassembler les œufs et les revendre en gros - bon et joyeux compagnon, a laissé le gouvernement à sa femme qui s’en acquitte à merveille et qui dirige un troupeau de seize enfants. Quand je lui demande : ‘Qu’allez-vous faire de ce magot ?’ Il me montre sa femme qu’il vénère et redoute un peu et me réplique, mi grave, mi plaisant : ‘Le remettre à madame pour qu’elle s’achète une paire de culottes’. » 217 (Cf. Culture, Langage. Académie française, Patriarcat. Pères)
Famille (Nombreuse) (4) : 1973. « Témoin de moralité » au procès dit de Bobigny, Jacqueline Manicom, épouse Letourneur, auteure de :
« J’ai fondé le centre du Planning familial en 1964 parce que j’étais affolée par le problème des naissances en Guadeloupe. J’étais bien placée pour le savoir. Je suis sage-femme et l’aînée d’une famille de 20 enfants. Ma mère a eu 20 gosses en 20 ans. Donc je connais le problème. J’ai accouché des femmes de 35 ans de leur 16ème ou de leur 20ème enfant. Le gouvernement français estimait que là-bas le Planning familial était tout à faire nécessaire. [...] » (Cf. Démographie) 218
Famille (Nombreuse) (5) : 1987. Marie Métrailler [1901-1979], dans La poudre de sourire, se souvient :
« Une de mes amies habitait un village très catholique, d’un autre canton [dans le Valais Suisse]. Elle avait une fille de 15 ans et un bébé d’une année. Un jour, elle reçoit la visite d’un missionnaire de passage. Il la salue, regarde les deux enfants, demande leur âge. Elle lui répond : ‘Quinze et un an’. Il la toise alors sévèrement du regard et lui dit : ‘Où sont alors les treize autres ?’ »
Et elle conclut : « Sans commentaire, il n’y a qu’à tirer l’échelle ! » 219
Famille (Nombreuse) (6) : (6 février) 2021. Entendu une psychanalyste, dans le cadre d’une émission consacrée à Sàndor Ferenczi [1873-1933], affirmer comme relevant de l’évidence :
« Naître dans une famille nombreuse est presque un traumatisme en soi. »
Soudainement, j’ai alors - idéalement et impossiblement - pensé que si, mes sept frères et sœurs et moi-même, nous avions pu nous réunir et discuter autour de cette phrase, sans doute, beaucoup, certain-es plus que d’autres, auraient mieux vécu leur vie. (Poursuivre) 220
Famille (Nombreuse) (7) : (16 avril) 2022. Entendu une mère de famille nombreuse qui refusait les félicitations qu’on lui prodiguait sur sa « belle famille » :
« Ce n’est pas de l’éducation, c’est de l’élevage. »
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Famille (« Orpheline ») : (30 novembre) 2021. Entendu sur Arte, concernant le 21 janvier 1919 l’assassinat par l’IRA de James Mc Donnel, policier Britannique :
« Il laisse orpheline une famille nombreuse. » 221
Famille (Orwell George) : 1946. L’épouse de George Orwell [1903-1950], Eileen O'Shaughnessy, avec laquelle il avait adopté un petit garçon de deux mois, Richard, meurt brutalement d’un cancer à 39 ans, le 30 mars 1945. Lui-même, malade depuis longtemps, élèvera l’enfant avec l’aide d’une nurse, puis de sa sœur.
- Il propose à une femme amie, Anne Popham, de partager sa vie et lui écrit notamment, le 18 avril 1946 :
« Ce que je vous demande en réalité, c’est si vous aimeriez être la veuve d’un homme de lettres. Si les choses restent plus ou moins comme elles sont à présent, cela peut présenter un certain intérêt, car vous verriez sans doute arriver des droits d’auteur et vous apprécieriez peut-être aussi le travail de préparer des textes inédits pour la publication, etc., […] ». Mais il poursuit : « Vous êtes jeune et en bonne santé et vous méritez quelqu’un de meilleur que moi. […] Je vous ai parlé directement parce que je pense que vous êtes quelqu’un d’exceptionnel. » Elle déclinera son offre. 222
- Orwell épousera, trois mois avant sa mort, le 13 octobre 1949, Sonia Brownell [1918-1980], laquelle créa (avec David Astor et Richard Rees) la George Orwell Archive et participa à l’édition en quatre volumes de ses Œuvres. (Cf. Femmes. Épouses de, Hommes. Remarquables. Orwell George, Histoire. Archives)
Famille (Paternité) : Nicolas de Chamfort [1740-1794] rapporte :
« M. de Roquemont dont la femme était très galante, couchait une fois par mois dans la chambre de Madame, pour prévenir les mauvais propos si elle devenait grosse et s’en allait en disant : ‘Me voilà net, arrive qui plante’. » 223 (Cf. Patriarcat. Hommes. Grossiers. Pères)
Famille (Patriarcale) : 2009. Antoinette Fouque [1936-2014], auteure de :
« Une femme qui met au monde une fille dans une culture méridionale ne s’inscrit pas de manière majeure dans le patriarcat : il faut pour cela mettre au monde un fils. » 224 (Cf. Enfants. Femmes. Mères, Patriarcat. Pères)
Famille (Pepys Samuel) : (31 décembre) 1662. Samuel Pepys [1633-1703], écrit dans son Journal :
« Ma famille consiste en moi et ma femme - William, mon commis -, Jane, la première servante de ma femme […] Susan, notre cuisinière […] et Wayneman, mon petit laquais […]. » 225 (Cf. Femmes. Épouses. Servantes)
Famille (Pères) : Cf. Patriarcat. Pères
Famille. Philippe Pétain :
Famille (Pétain Philippe) (1) : 1940. Philippe Pétain [1856-1951], auteur de :
« Les familles françaises resteront les dépositaires d’un long passé d’honneur. Elles ont le devoir de maintenir, à travers les générations, les anciennes vertus qui font les peuples forts. Les disciplines familiales seront sauvegardées. » 226
Aucune politique dite familiale n’a vraiment rompu avec les fondements de cette analyse : elles se sont adaptées à certaines des évolutions de la société. (Cf. Famille. Mariage. Adultère. « Révolution nationale », Politique. Honneur)
Famille (Pétain Philippe) (2) : (24 septembre) 1941. Trois communistes sont guillotinés. Maurice Garçon [1889-1976] rapporte, le 3 octobre 1941, dans son Journal, une discussion avec Guillaume Hanoteau [1908-1967] « qui avait vécu l’affaire heure par heure » :
« Le matin de l’exécution, les magistrats avaient des gueules fausses et honteuses. Les accusés avaient meilleur air. Ils s‘exhortaient l’un l’autre au courage et n’avaient pas besoin d’exhortation. Comme les sergents de La Rochelle, ils ont demandé à s’embrasser. L’un d’eux a dit au Commissaire du gouvernement : ‘J’ai deux enfants… Leurs photos sont sur moi…Voulez-vous les faire parvenir au Maréchal [Philippe Pétain. 1856-1951] ? Il paraît qu’il s’intéresse aux familles’…Le commissaire a répondu ‘oui’ avec gêne. Un autre a regardé les magistrats en face : Vous rendez vous compte que vous êtes des assassins ? Les magistrats ont détourné les yeux. » 227 (Cf. Droit, Justice)
Famille (Pétain Philippe) (3) : (17 novembre) 1941. Philippe Pétain [1856-1951] définit en seize points les principes de la Révolution nationale. On y lit :
1° : « L’homme tient de la nature ses droits fondamentaux, mais ils ne lui sont garantis que par la communauté qui l’entoure : la famille qu’il élève, la profession que le nourrit, la nation qui le protège. » […] 228
Un siècle et demi après la révolution française… (Cf. Droit. « Humanitaire », « Naturel ». Droits fondamentaux, Êtres Humains « Humanitaire », Langage, Politique. Guerre. « Humanitaire »)
Famille (Pétain Philippe) (4) : Relevé des éléments de la politique de Philippe Pétain [1856-1951] :
- Interdiction du travail des femmes dans les services publics : octobre 1940
- Interdiction du divorce dans les trois premières années du mariage : avril 1941
- Sanction de l’adultère et de l’abandon du foyer : février 1942
- L’avortement devient un « crime contre la sureté de l’État » : février 1942
- Renouveau de la fête des mères, mesures incitatives pour les mères au foyer et le familles nombreuses, mise à l’honneur des familles nombreuses par des prix et des distinctions honorifiques. 229 (Cf. Femmes. Avortements)
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Famille (Politique familiale. France) : 1977. Françoise Giroud [1916-2003], dans La comédie du pouvoir, auteure de :
« Qu’est-ce qu’une politique familiale ? C’est une expression qui consiste à faire croire que l’on peut donner de l’argent aux uns sans le prendre aux autres, le tout enrobé de confiture par quoi maris adultères et pères démissionnaires soulagent leur conscience en exaltant le rôle sacré des mères de famille. » 230 (Cf. Hommes. Adultère, Famille. Mariage. Adultère, Patriarcat. Pères)
Famille (Preljolcaj Engelin) : (22 janvier) 2024. Engelin Préljolcaj, dans À voix nue, sur France Culture, auteur de :
- « Vous êtes l’ainé de quatre filles. […] », suivi de :
- « La situation s’est aggravée avec le temps. Parce que j’ai une mère, quatre soeurs, une femme et deux filles. [..] » (Cf. Hommes, Langage. Possessif, Patriarcat. Permanence)
Par ordre chronologique. Famille. Prévert Jacques :
Famille (Prévert Jacques) (1) : 1939. Dans le film Le jour se lève de Marcel Carné [1906-1996] voici le dialogue de Jacques Prévert [1900-1977] lors de la rencontre entre François [Jean Gabin] l’ouvrier sableur et Françoise la fleuriste [Jacqueline Laurent] :
« Je suis de l’Assistance [Publique] » lui dit-elle.
« Moi aussi », lui répond-il :
« Alors, on est de la même famille, puisqu’on n’a pas de famille ! » (Cf. Culture. Cinéma, Dialogues)
Famille (Prévert Jacques) (2) : 1946. Jacques Prévert [1900-1977], dans Paroles. Familiale, auteur de :
« La mère fait du tricot / Le fils fait la guerre / Elle trouve ça tout naturel la mère / Et le père qu’est-ce qu’il fait le père / Il fait des affaires […] » Lire tout le poème ici grossièrement tronqué. 231
Famille (Propriété) : 1848. George Sand [1804-1876], auteure dans une lettre - non envoyée - aux membres du comité central, de :
« Il est étrange que les conservateurs de l’ordre ancien, accolent toujours avec affectation dans leur devise menteuse ces mots de famille et de propriété, puisque l’acte de mariage tel qu’ils l’administrent et le proclament, brise absolument les droits de propriété de tout un sexe. Ou la propriété n’est pas une chose sacrée comme ils l’affirment, ou le mariage n’est pas une chose également sacrée, et réciproquement. Deux choses sacrées ne peuvent se détruire l’une l’autre. » 232
Comment une analyse d’une telle importance a-t-elle pu être considérée comme (quasi) nulle et non avenue par les pensées politiques, philosophiques, par l’économie, par l’histoire des idées ? (Cf. Femmes. Écrivaines, Remarquables. Mineures. George Sand, Hommes. Conservateurs, Famille. Mariage, Patriarcat, Sexes)
Famille (Recherche de paternité) : 1883. Jules Vallès [1832-1885], dans La rue à Londres, auteur de :
« Quand, au lieu d’être épousée, une rosière est mise à mal, la loi britannique force impitoyablement l’engendreur à solder, en espèces trébuchantes, le plaisir brutal qu’il s’est payé, un beau soir ou une vilaine nuit : la recherche de paternité est admise. Celui qui a chargé la femme d’un poids vivant est tenu d’alléger le fardeau et d’égaliser la balance en jetant dans l’autre plateau un peu d’or s’il est riche, un peu de cuivre qu’il est pauvre. C’est cinq shillings, dix shillings par tête de petit que l’on remet, chaque semaine ou chaque mois à la lésée. Et il n’y pas à espérer qu’on y échappera, à moins de de sauver comme un voleur, de se cacher comme un criminel. » 233
Famille (Reclus Élisée) : 1902. Élisée Reclus [1830-1905], dans L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, auteur de :
« Je me rappelle encore la stupeur que la proclamation de la ‘République’ produisit en 1848 chez les paysans de nos campagnes : ‘Et pourtant il faut un maître’ répétaient-ils à l’envie. Aussi s’arrangèrent-ils bientôt de manière à se donner ce maître, sans lequel ils ne s’imaginaient pas de société possible : évidemment leur monde politique devait être fait à l’image de leur propre monde familial, dans lequel ils revendiquaient l’autorité, la force même et la violence. » 234 (Cf. Hommes, Famille. Reclus. Élisée, Patriarcat, Politique. Hiérarchie. Anarchisme, Violences)
Famille (Regroupement familial) : (6 juillet) 1942. Léon Poliakov, [1910-1997], dans le Bréviaire de la haine [1951], auteur de :
« C’est avec empressement au Laval [Pierre. 1883-1945] accéda à la demande allemande de livrer des Juifs étrangers de zone libre : non seulement 90.000 juifs furent dirigés vers Drancy dès août 1942, mais c’est sur son initiative qu’en vue d’un ‘regroupement familial’, les enfants au-dessous de 16 ans furent inclus dans les convois. » 235 (Cf. Enfants)
Famille (Reich Wilhelm) : 1933. Wilhelm Reich [1897-1957], dans La psychologie de masse du fascisme, auteur de :
« La famille autoritaire renferme une contradiction dont la connaissance précise est indispensable si l’on veut prendre des mesures d’hygiène de masse efficaces.
La pérennité de l’institution familiale autoritaire n’est pas exclusivement fondée sur la dépendance économique de la femme et des enfants du mari et du père. Pour que des êtres ainsi asservis supportent cette dépendance, il ne faut rien négliger pour réprimer en eux la conscience d’être des êtres sexuels. Ainsi la femme ne doit pas apparaitre comme un être sexuel mais seulement comme une génitrice. L’idéalisation de la maternité, son culte exalté, qui sont aux antipodes du traitement grossier qu’on inflige aux mères des classes laborieuses, sont essentiellement destinés à étouffer dans la femme la conscience sexuelle, à la soumettre au refoulement sexuel, à la maintenir sciemment dans un état d’angoisse sexuelle et de culpabilité sexuelle. […] » (Lire la suite) 236
La distinction entre la femme et le mari dans le mariage est fort pertinente, mais il faut préalablement accepter l’hypothèse de départ, à savoir qu’homme et femmes doivent être définis prioritairement - essentiellement ? - comme des « êtres sexuels ». (Poursuivre) (Cf. Êtres humains, Patriarcat, Sexes)
Famille (Reproduction) : La vie de cette femme a été sinon sacrifiée, du moins amputée, au nom de des valeurs qu’elle n’a pu dépasser en ce qu’elles ont été attachées à « la famille » dont on lui avait généreusement, sans lui demander son avis, confié la responsabilité de la gestion matérielle des tâches, sans pouvoir, ni gratification, ni reconnaissance : comment ne pas comprendre, que structurée par elles, elle les reproduise ? Si tristement…
Famille (Roy Claude) : 1983. Claude Roy [1915-1977], dans Permis de séjour. 1977-1982, auteur de :
« Dans la vie de famille, vis-à-vis de nos proches, il y a toujours, comme en voiture, un ‘angle mort’. Nos proches ne sont presque jamais que des connaissances, c’est-à-dire ceux qu’on ne connaît pas vraiment. La force de la cellule familiale, dont aucune levée d’écrou ne libère tout à fait, réside d’abord dans la sécurité qu’elle assure parfois à l’enfant. Mais, autant que la chaleur du sein et que cet amour aveugle qui éclaire et allège les jours, c’est cet aveuglement réciproque des parents et des enfants, trop proches les uns des autres pour se voir clair, qui fait que la famille (même celle des parents terribles) le lieu d’un étrange repos : il n’est pas nécessaire de les connaître, ni pour les aimer, ni pour les haïr. » 237
Famille (Roy Jules) : 1989. Jules Roy [1907-2000], dans Mémoires barbares, auteur de :
« Eh oui, j’étais marié, j’avais des enfants et après ? » 238
Famille (« Sacré ») : (12 juillet) 2016. Régis Debray a, sur France Culture, qualifié, sans plus s’y appesantir, la famille de : « noyau dur du sacré ». J’entends ultérieurement qu’il qualifie « le sacré » comme exprimant ?, manifestant ?, signifiant ?, symbolisant ?, la « cohésion d’un collectif ». 239 (Cf. Famille. Debray Régis. Pétain, Hommes. « Intellectuels », Patriarcat. Pères)
* Ajout. 17 septembre 2016. Le même Régis Debray, dans une émission postérieure consacrée à la guerre, ayant ainsi qualifié le sacré : « Ce qui est sacré, c’est ce qui interdit le sacrilège et rend nécessaire le sacrifice » ; ayant précisé que « c’est réapprendre à mourir, quand il le faut » ; ayant constaté qu’: « il y a des moments de l’histoire, où il y a du sacré, dans d’autres il n’y en a plus » ; après en avoir exclu « les religions » - comprenne qui pourra - , dans la poursuite d’une discussion avec Jean-Claude Guiraud, propose son analyse et affirme doctement :
« Au 18ème siècle, le corps du roi était sacré ; au 19ème siècle, ce fut le corps du roi, la nation. Au 21ème, on chercherait en vain le sacré… peut être la famille ? Est-ce qu’on meurt pour la famille ? C’est possible. En tout cas, dans la paix et la guerre entre les nations (thème du débat), ce n’est pas discriminant. » 240
Les familles, toutes égales, équivalentes, comparables, légitimes ? En tout état de cause, à le suivre, la défense de « la famille », pour Régis Debray, pourrait légitimement justifier « la guerre ». Qui mettrait-il en première ligne ? (Cf. Langage. Mots, Politique. Guerre. Culture de guerre)
Par ordre chronologique. Famille. George Sand :
Famille (Sand George) (1) : (22 juin) 1837. George Sand [1804-1876], auteure de :
« Depuis huit jours, j’ai eu plusieurs tentations de suicide, et les devoirs de famille m’ont paru insupportables. Enfants, enfants, vous êtes des tyrans, vous nous forcez à vivre. » 241 (Cf. Êtres humains, Enfants, Femmes. Mères)
Famille (Sand George) (2) : (3 novembre) 1863. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Joseph Dessauer [1798-1876], auteure de :
« C’est comme ça, patientons, et puis la famille ! Qu’est-ce qu’ils deviendraient sans moi, ils sont si habitués à me sentir là ! » 242
Famille (Sand George) (3) : (13 décembre) 1863. George Sand [1804-1876], après un grave conflit le 5 décembre avec son fils : « On m’annonce que je suis libre de m’en aller à la Saint-Jean prochaine » [lui la traitant de « Tartuffe » -, dans une lettre à Édouard Rodrigues. 1796-1878], auteure de :
« […] Je laisserai Nohant à gouverner à mes enfants. J’irai les voir bien souvent, je serai près d’eux et ces enfants gâtés prendront en main une régie qu’ils me laissent un peu trop sur le dos. » 243
Famille (Sand George) (4) : (9 janvier) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
« Moi, je suis trop seule à Palaiseau avec un mort ; pas assez seule à Nohant, avec des enfants que j’aime trop pour pouvoir m’appartenir. » 244
Famille (Sand George) (5) : (15 janvier) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Armand Barbès [1809-1870], après avoir évoqué son fils, sa belle-fille et « la petite Aurore », auteure de :
« Je suis chez eux, maintenant ; car je leur ai laissé toute la gouverne du petit avoir, et j’ai le plaisir de ne plus m’en occuper ; j’ai plus de temps et de liberté. J’espère guérir bientôt, et sinon, je suis bien soignée et bien choyée. Tout est donc pour le mieux. » 245
Famille (Sand George) (6) : (15 janvier) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
« Si je ne guéris pas ici, j’irai à Cannes où des personnes amies m’appellent. Mais je ne peux pas encore en ouvrir la bouche aux enfants. Quand je suis avec eux, ce n’est pas aisé de bouger. Il y a passion et jalousie, et toute ma vie été comme ça, jamais à moi ! Plains toi donc, toi qui t’appartient ! » 246
Famille (Sand George) (7) : (1er février) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Juliette Adam [1836-1936], auteure de :
« J’ai failli aller vous rejoindre à Cannes. Mais mon mal est passé, mes enfants me grondent, et je me soumets à de si doux maîtres. » 247
Famille (Sand George) (8) : (11 avril) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Louis Viardot [1800-1883], auteure de :
« […] J’approuve fort votre retraite dans la vie de famille, seul et dernier refuge de la liberté de l’âme. » 248
Famille (Sand George) (9) : (15 avril) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à André Boutet [1825-1885], auteure de :
« Ne faut-il pas que la famille s’essaye aux habitudes de tolérance et de libre pensée qui doivent gouverner les sociétés futures ? » 249
Famille (Sand George) (10) : (15 avril) 1867. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
« Mes enfants m’ont menacée de mort si je les quittais si vite. » 250
Famille (Sand George) (11) : (10 juin) 1868. George Sand [1804-1876], dans une lettre au docteur Charles Martins [1806-1889], auteure de :
« J’ai 64 ans, moi, et j’irais bien encore de grand cœur et avec de bonnes jambes, si j'avais la liberté. Mais la famille est une douce prison […] » 251
Famille (Sand George) (12) : (26 août) 1870. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Edmond Planchut [1824-1909], auteure, après avoir opposé la situation à Paris - « Vous vous organisez, vous vivez » - et le calme, le « silence des champs » qui l[l’] irrite et [la] tue », auteure de :
« Ah, si je n’avais pas de famille ! » 252
Famille (Sand George) (13) : (29 décembre) 1870. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Edmond Planchut [1824-1909], auteure, pendant l’invasion allemande, de :
« […] Notre petit jardinier est sergent-major, Maurice [son fils] voulait s’en aller aussi [combattre], mais il a compris qu’il ne pouvait pas laisser sous le coup de l’invasion, une jeune femme, une vieille mère [elle] et deux petits enfants tous seuls (sic), car (?) on a pris tous nos hommes valides, on les emmène au loin. Les familles sont abandonnées à la grâce de Dieu, pas d’hommes, pas de fusils, pas de chevaux. On réquisitionne tout. Je ne dis pas qu’il ne faille pas [combattre] mais il ne faut pas appeler lâches ceux qui ne peuvent défendre leurs foyers [ou leur pays ?] » 253 (Cf. Politique. Guerre. Sand George)
Famille (Sand George) (14) : (6 juillet) 1871. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Henry Harisse [1829-1910], auteure de :
« J’entre dans ma soixante-huitième année avec le cœur bien écorché par les malheurs et les déchirements de mon pays, mais je n’ai pas le droit de me plaindre personnellement puisque j’ai autour de moi une famille pour laquelle, avant tout, j’existe, et d’excellents amis qui ont traversé sans catastrophe tous nos désastres. » 254
Famille (Sand George) (15) : (14 septembre) 1871. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
- « […] Comment veux-tu donc que je fasse pour m’isoler de mes semblables, de mes compatriotes, de ma race, de la grande famille au sein de la quelle ma famille privée n’est qu’un épis dans le champ terrestre ? »
- « Vivre encore heureux en famille, en dépit de tout, est sans doute un grand bien relatif, la seule consolation que l’on puisse et qu’on veuille goûter. » 255
Famille (Sand George) (16) : (2 octobre) 1871. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Charles-Edmond [1822-1899], auteure de :
« Du côté de la famille, je n’ai rien à désirer. Mais la grande famille, quelle blessure béante dans le cœur ! » 256
Famille (Sand George) (17) : (5 décembre) 1871. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Édouard Charton [1807-1890], auteure de :
« Il faut s’attendre à tout et compter pour rien sa propre existence. Je vis très heureuse par ma famille. » 257 (Cf. Enfants. Éducation. Filles)
Famille (Sand George) (18) : (2 janvier) 1872. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Mercédès Lebarbier de Tinan [1814-1891], auteure de :
« Vous voilà revenue à la vie, ménagez-la pour vos enfants. Il n’y a que cela de bon et d’intéressant. Le reste est navrant, et cela devient un devoir de se plonger dans l’égoïsme de la famille pour échapper au désespoir. » 258
Famille (George Sand) (19) : (4 janvier) 1872. George Sand [1804-1876] à Eugène [1825-1900] et Esther Lambert [1831-?], auteure de :
« Mais la solitude me paraît vous penser fort. C’est pourtant bon de pouvoir travailler son saoûl, et il y a des jours où je voudrais être avec ma famille dans une île déserte. » 259
Famille (George Sand) (20) : (27 janvier) 1872. George Sand [1804-1876] à Solange Clésinger-Sand [sa fille. 1828-1899], auteure de :
« En dehors de la famille, on ne sait plus pourquoi et comment on vit ! » 260
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Famille (Sheehan Cindy) : 2007. Cindy Sheehan, dans Peace mom. Le combat d’une mère américaine contre la guerre, raconte :
Après la mort de son fils Casey, 24 ans, en Irak, elle décida d’occuper un lieu à Crawford - qui devint « le camp Casey » - près de la résidence de George Bush afin de lui demander pourquoi son fils était mort.
En août 2005, qui fut l’un de moments forts de la lutte pacifiste contre la guerre en Irak, elle appris par internet que son mari, Pat, avait « demandé le divorce » [il lui dit qu’il « avait demandé à son avocat de ne pas rendre public ce divorce tant qu’elle n’aurait pas quitté le camp Casey »], tandis que la famille de son mari [« grands parents, tantes, oncles et nombreux cousins de Casey Sheeman »] publièrent un communiqué de presse la désavouant et affirmant leur soutien à : « nos troupes, notre pays, et notre présidence, en silence, avec nos prières et notre respect. »
Quelque temps après, une épouse d’un des cousins de son mari déclara à une radio locale que Casey « s’était engagé dans l’armée pour fuir [sa mère] » et qu’elle avait toujours été « une féministe libérale qui déteste les hommes ». 261 (Cf. Femmes, Féminisme, Patriarcat, Politique. Guerre)
Famille (Sénèque) : Sénèque [4 avant J.C-65 après J.C], auteur de :
« Nous disons couramment que nous n’avons pas eu le choix de nos parents, que le hasard nous a donnés : mais il nous est possible de naître à notre guise ; les très grands esprits fondent les familles : choisis celle à laquelle tu veux t’agréger. » 262
Valide pour tous et toutes. Moderne, là encore, à la condition de ne pas reproduire les structures familiales traditionnelles et les innombrables dépendances qu’elles créent.
Famille. Silence :
Famille (Silence) (1) : 1980. Joyce [une jeune femme américaine] :
« Mes beaux-parents [avec laquelle elle vit avec son mari et son enfant, au deuxième étage d’une maison commune] ont des idées différentes sur la façon d’éduquer un enfant. […]
Quand je les contredis, je dois chercher l’appui de Sean [son mari], qui devrait pouvoir me soutenir, mais il est leur fils et ne veux aucun affrontement. Si nous vivions loin d’eux, je pense que nous agirions quelque peu différemment. » 263
Comment contourner la responsabilité du mari et cautionner son irresponsabilité…
Famille (Silence) (2) : 2018. Son frère lui avait volé les économies de toute une vie de labeur. Sa mère, informée par elle, la dissuada de l’en accuser, ne serait-ce qu’oralement.
Il lui fut proposé une aide de rédaction d’une lettre faisant le point sur les transferts de compte et les accords entre eux.
Elle refusa : ‘Ma mère est au courant de la malhonnêteté de mon frère, cela [me] suffit’.
Ou : comment cautionner un voleur et partiellement expliquer la pauvreté de tant de femmes.
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Famille (Simon Claude) : (10 novembre) 1960. Claude Simon [1913-2005], interrogé par Madeleine Chapsal [1925-2024], auteur de :
« J’ai toujours monté à cheval. Je suis d’une famille d’officiers. » 264 (Cf. Patriarcat)
Famille (Soudée) : Entendu un violeur :
« On était une famille très soudée. » (Cf. Violences)
Famille (Staline) : (avril) 1937. Joseph Staline [1878-1953], auteur de :
« […] Dans chaque famille, il y a des monstres. » 265
Famille (Staël Germaine de) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, évoque « l’égoïsme systématique, dans lequel on comprend quelque fois sa famille comme un appendice de soi-même. » 266 (Cf. Êtres Humains. Soi, Femmes. Remarquables. Staël Germaine de, Famille. Mariage. Staël Germaine de)
Famille (Steinbeck John) : 1939. John Steinbeck [1902-1968], dans Les raisins de la colère, auteur de :
« Qu’est-ce que nous reste en ce bas-monde. Rien que nous-mêmes. Rien que la famille [...] La famille unie, c’est tout ce qui nous reste. […] » 267 (Cf. Femmes. Mères)
Famille (Stendhal) : (29 octobre-16 novembre) 1804. Stendhal [1783-1842] écrit à sa sœur Pauline Beyle [1786-1857] :
« Lorsqu’on est dans sa famille et qu’on voit qu’on est plaint et compris par tout le monde, on s’abandonne au sentiment des moindres maux, on s’occupe de bien souffrir, au lieu de s’occuper à ne point souffrir. On devient une Mme Romagnier [1755-1853], à force de faire attention à ses maux (moraux ou physiques) on finit par souffrir infiniment. » 268
Famille. Suicide :
Famille (Suicide) (1) : (23 juillet) 1890. L’abbé Mugnier [1853-1944] écrit dans son Journal :
« La presse parle de l’épouvantable drame de la rue d’Avron [Paris 20ème] : toute une famille se suicidant pour échapper à la misère et cela d’un consentement unanime. Politiques et théologiens, que faites-vous donc ? Remplacez par l’action positive le verbiage de vos discours et de vos livres. » 269 (Cf. Penser. Consentement. Théologie, Politique, Économie. « Pauvres Les »)
Famille (Suicide) (2) : (18 juillet) 1942. Hélène Berr [1921-1945], dans son Journal, écrit :
« Je note les faits, hâtivement, pour ne pas oublier, parce qu’il ne faut pas oublier.
Dans le quartier de Melle Monsaingeon, une famille entière, père, mère et cinq enfants se sont suicidés au gaz pour échapper à la rafle. » 270 (Cf. Histoire. Mémoire)
Famille (Suicide) (3) : (24 mars) 2022. Cinq membres d’une même famille se sont suicidés en se jetant du balcon de leur appartement à Montreux (Suisse).
Lire Ariane Chemin, Ne réveille pas les enfants. [Éditions du sous-sol. 2023]
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Famille (Talleyrand Charles-Maurice de) : 1891-1892. Charles-Maurice de Talleyrand [1754-1838], étant tombé d'une commode à l'âge de quatre ans, devient handicapé (« pied-bot ») : ses parents décident alors de le destituer de son droit d’ainesse et aux fonctions militaires y afférentes et de le destiner à une carrière ecclésiastique. Il écrit dans ses Mémoires :
« Cet accident a influé sur tout le reste de ma vie ; c'est lui qui, ayant persuadé à mes parents que je ne pouvais être militaire, ou du moins l'être sans être désavantagé, les a portés à me diriger vers une autre profession. Cela leur parut plus favorable à l'avancement de la famille. Car dans les grandes maisons, c'était la famille que l'on aimait, bien plus que les individus, et surtout que les jeunes individus que l'on ne connaissait pas encore. Je n'aime point m'arrêter sur cette idée… je la quitte. » 271 (Cf. Êtres humains. Handicapés)
Famille (Talmud) : (26 octobre) 1911-(24 novembre) 1911. Franz Kafka [1883-1924], dans le Troisième cahier de son Journal, auteur de :
« Il est aussi écrit dans le Talmud : un homme sans femme n’est pas un être humain. » 272 (Cf. Êtres humains, Femmes, Hommes, Patriarcat)
Famille. Anton Tchékhov :
Famille (Tchékhov Anton) (1) : Anton Tchékhov [1860-1904], auteur (sans source) de :
« La médecine est ma femme légitime ; la littérature, ma maîtresse. Quand l’une m’ennuie, je passe la nuit avec l’autre. » 273
Famille (Tchékhov Anton) (2) : 1896. Anton Tchékhov [1860-1904], auteur, dans Ma vie. Récit d’un provincial, après avoir évoqué une « riche famille de propriétaires fonciers », auteur de :
« La famille comprenait la mère, une dame grande, maigre, délicate, aux cheveux coupés, vêtue d’un chemisier court et d’une jupe droite, à l’anglaise, et trois filles que l’on ne désignait pas, quand on parlait d’elle, par leurs prénoms, mais simplement en disant l’aînée, la moyenne, la cadette. » 274 (Cf. Femmes. Prénoms)
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Famille (Travail-dit-ménager) : 1979. Lu, dans un livre traduit de l’américain, publié en France en 1979, Votre première année de mariage. Guide des fiancés et des jeunes mariés :
« Je me rappelle, écrit l’auteur, une jeune fille d’une famille aisée qui avait épousé un garçon d’un milieu plus simple : chez ses parents, il y avait une employée ; chez lui, sa mère ne disposait que rarement de l’aide d’une femme de ménage. Cette jeune femme fut très péniblement surprise de constater que son mari s’attendait à la voir faire le ménage et vider la poubelle : ‘Lui demander, à elle, de faire ça ! C’était impossible !‘ Le mari, lui, estima que sa femme était une enfant incroyablement gâtée, et lui demanda quand elle deviendrait une grande personne… »
À lier l’analyse féministe (aisée) avec une analyse en termes des classes sociales… 275 (Cf. Femmes. Jeunes filles, Patriarcat. Division sexuelle du travail)
Famille (Travail salarié) : (10 septembre) 2015. Entendu ce jour la formule, fréquente m’a-t-il été dit, dans le milieu des femmes salariées africaines en France :
« Le travail, c’est ton premier mari ».
* Ajout. 13 février 2016. 2016. Charles Aznavour [1924-2018], auteur de :
« Comme dit ma femme : ‘Mon métier, c’est ma maîtresse’. Je la trompe tous les jours. » 276 Un poncif ? (Cf. Femmes. Travail, Patriarcat. Division sexuelle du travail)
Famille (Tulard Jean) : 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, débute sa présentation de Baldassaro Negroni [1877-1912] ainsi : « De grande famille, […] », tandis que celle de Luchino Visconti [1906-1976] débute par : « D’une très grande famille de Lombardie… » 277
Famille (Vie-dite-privée) : Si « la vie-privée » des hommes est celle qu’ils sont censés passer « en famille », si la vie des femmes est celle circonscrite à celle de leur famille, alors les femmes ne peuvent avoir de vie privée. CQFD. (Cf. Êtres humains. Vie-dite-privée, Femmes, Hommes)
* Ajout. 9 février 2021. Raisonnement bancal. Insuffisant.
Famille (Violences) : 2016. Le livre de Victoria Vanneau, consacré à l’Histoire des violences conjugales. XIXème-XXIème siècle, s’intitule La paix des ménages. 278 (Cf. Patriarcat, Violences, Histoire)
Par ordre chronologique. Famille. Voltaire :
Famille (Voltaire) (1) : (10 mai) 1764. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à Pierre-Robert Le Cornier de Cideville [1693-1776], auteur de :
« Il faut que j’achève mes jours auprès de mon lac dans la famille que je me suis faite ; Mme Denis [1712-1790], maîtresse de la maison me tient lieu de femme ; Melle Corneille [1742-1805] devenue Mme Dupuits est ma fille ; ce Dupuits a une sœur que j’ai mariée aussi […]. » 279 (Cf. Femmes. Remarquables. Denis Marie-Louise. Épouses. Maîtresses de maison)
* Ajout. 19 janvier 2022. (28 août) 1764. Voltaire évoque « l’oncle du jeune homme à qui j’ai donné Melle Corneille ». (Cf. Famille. Mariage, Langage. Verbe. Donner, Patriarcat. Voltaire)
Famille (Voltaire) (2) : (21 janvier) 1765. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée à Jacques-Annibal Claret de la Tourrette de Fleurieu [1692-1776], auteur de :
« Vous voyez toute votre aimable famille prospérer sous vos yeux, et moi, je n’ai pas l’honneur d’avoir des enfants. Mme Denis, qui m’en tient lieu, vous fait les plus sincères compliments. » 280
Famille (Voltaire) (3) : (22 mai) 1765. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée au comte [1700-1788] et à la comtesse [1703-1774] d’Argental, auteur de :
« […] Je me vois chargé d’une famille assez nombreuse, dont la moitié est mienne, et dont l’autre moitié est une famille que je me suis faite. » 281 (Cf. Langage. Verbe. Faire)
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II. Mariage (Concubinage, Couple, PACS, « Mariage pour tous »)
Famille (Mariage) (1) : La critique la plus fondamentale du mariage…et de ses avatars : il subsume l’un-e dans le deux. Dès lors, l’idée même de « couple » à supposée égalité, devient impensable.
Famille (Mariage) (2) : Combien de femmes en se mariant [et autres avatars] n’ont-elles pas pensé qu’elles allaient lier [une partie de] leur vie à quelqu’un, sinon plus grand qu’elle, mais qui du moins leur ouvrirait un monde plus grand qu’elle ?
Et c’est, effectivement, souvent le cas.
Quant aux hommes, ils épousent [et autres avatars] souvent un-e autre qu’eux-mêmes.
Famille (Mariage) (3) : Question simple : Combien de femmes ont-elles vu leur vie s’améliorer depuis leur mariage ; combien l’ont-elles vu s’empirer ?
Famille (Mariage) (4) : Le mariage : passer du plan large au plan serré.
Famille (Mariage) (5) : Entendu : « Il ne mérite pas une telle épouse ».
Mais il l’avait justement épousée pour les « qualités » que lui, ne possédait pas ;
et elle, souvent, l’avait épousé pour qu’il soit mieux à même de bénéficier des « qualités » qu’elle savait qu’il ne possédait pas ; et ce d’autant aisément, qu’elle survalorisait celles que son mari était censé posséder, et sous estimait celles qu’elle possédait mais qui étaient considérées sinon comme dépourvues de valeur, du moins considérées comme naturelles, normales.
Famille (Mariage) (6) : Dès lors qu’une épouse doit obéissance à son mari, elle est dépourvue de tout « mérite » : il n’y a en effet aucun « mérite » à s’acquitter d’un devoir.
Et ce d’autant plus que le terme de « mérite » ne précise ni qui est jugé ‘digne’, ni ce qui est jugé ‘digne’ d’éloges.
Famille (Mariage) (7) : La contrainte de la virginité d’une jeune fille - et d’elle seule - au mariage, sans oublier ses avatars, n’est que la concrétisation de la mise en œuvre du « droit du premier occupant ».
Famille (Mariage) (8) : Le mariage est le seul contrat par lequel l’un des co-contractants - l’homme devenu l’époux - quasiment sans limite posé par le droit, et sans contrepouvoir institutionnel, se voit accorder le droit et peut dès lors bénéficier des dons, des qualités, des compétences, de la disponibilité de l’autre - la femme, devenue l’épouse, son épouse - . (Poursuivre)
Famille (Mariage) (9) : Dès lors que, par le mariage, l’épouse doit obéissance à son mari, son désir, quel qu’en soit la nature, la concernant, est de facto un ordre qui n’a pas même à être explicité, légitimé. Un soupir, un silence, un départ, une menace voilée, un haussement de ton peut suffire à l’exprimer.
Famille (Mariage) (10) : Le mariage est si indissolublement lié au patriarcat que toutes les relations de dépendance des femmes aux hommes en sont marquées. Et les ont prostituées,
déformées, salies, avilies. (Poursuivre)
* Ajout. 21 juillet 2021. Rabindranath Tagore [1861-1941], dans La maison et le monde [1915], auteur de : « Dans ses paroles, à son ton, dans ses yeux, il y avait un monde de reproches ; comme si les droits qu’il avait acquis sur moi rendaient insultante même une absence de deux jours. Je savais bien que son attitude m’offensait ; mais hélas ! je n’avais pas la force d’en être offensée. » 282
Par ordre alphabétique. Mariage :
Par ordre alphabétique. Mariage. Abolition :
Mariage (Abolition. « Mariage pour tous ») : La revendication de l’abolition du mariage, toujours essentielle, toujours d’actualité, a été étouffée, retardée par le mariage dit « pour tous ». (Cf. Famille. « Mariage pour tous »)
Mariage (Abolition. Naquet Alfred) : 1903. Alfred Naquet [1834-1916] initiateur de la loi sur le divorce du 27 juillet 1884, en exergue de son livre, La loi du divorce [1903], auteur de :
« Le mariage est selon moi une des plus barbares institutions que la société ait ébauchées. Je ne doute pas qu’il soit aboli, si l’espèce humaine fait quelques progrès vers la justice et la raison ; un lien plus humain et non moins sacré remplacera celui-là et saura assurer l’existence des enfants qui naitront d’un homme et d’une femme, sans enchaîner à jamais la liberté de l’un et de l’autre. » 283
La revendication de l’abolition du mariage, toujours essentielle, toujours d’actualité, a été sinon étouffée, du moins assurément retardée par le mariage dit « pour tous ». (Cf. Famille. « Mariage. Pour tous »)
Mariage (Abolition. Sand George) : 1834. George Sand [1804-1876], auteure dans Jacques [1834] de ces (supposés) échanges épistolaires :
- À Jacques : « Toi, songer au mariage ! cela me paraît si extraordinaire ! Vous êtes si peu fait pour la société ! Vous détestez si cordialement ses droits, ses usages et ses préjugés ! Les éternelles lois de l’ordre et de la civilisation, vous les révoquez encore sans doute, et vous n’y cédez que parce que vous n’êtes pas absolument sûr que vous deviez les mépriser ; et avec ces idées, avec votre caractère insaisissable et votre esprit indompté, vous allez faire acte de soumission à la société, et contracter avec elle un engagement indissoluble ; vous allez jurer d’être fidèle éternellement à une femme, vous ! Vous allez lier votre honneur et votre conscience au rôle de protecteur et de père de famille ! [...] »
- Réponse de Jacques : « […] Je n’ai pas changé d’avis, je ne suis pas réconcilié avec la société, et le mariage est toujours, selon moi, une des plus barbares institutions qu’elle ait ébauché. Je ne doute pas qu’il soit aboli, si l’espèce humaine fait quelque progrès vers la justice et la raison ; un lien plus humain et moins sacré remplacera celui-là et saura assurer l’existence des enfants qui naîtront d’un homme et d’une femme, sans enchaîner à jamais la liberté de l’un et de l’autre. […] »
- Lettre de Jacques à sa future femme : « J’ai à vous faire un serment ; je vous prie de l’enregistrer et de relire cette lettre toutes les fois que les propos du monde ou les apparences de ma conduite vous feront craindre quelque tyrannie de ma part. La société va vous dicter une formule de serment. Vous allez jurer de m’être fidèle et de m’être soumise, c’est à dire de n’aimer jamais que moi et de m’obéir en tout. L’un de ces serments est une absurdité, l’autre une bassesse. Vous ne pouvez pas répondre de votre cœur, même quand je serais le plus grand et le plus parfait des hommes ; vous ne devez pas me promettre de m’obéir, parce que ce serait nous avilir l’un et l’autre. […] » 284 (Cf. Femme. « Espèce », Mariage. Obéir, Penser. Pensées. Préjugés, Obéir)
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Mariage. Adultère :
Mariage (Adultère) (1) : En supprimant l’institution mariage, on supprime l’adultère.
Mais on ne supprime ni la tromperie, ni le mensonge, ni la douleur, ni les réflexions sur la liberté, la dépendance, la contrainte...
Ni surtout l’idée même de fidélité et ses multiples et complexes composantes…
Mariage (Adultère) (2) : Les « histoires d’adultères », au théâtre ou ailleurs, ne m’ont jamais fait rire.
Par ordre chronologique. Mariage. Adultère :
Mariage (Adultère. Christianisme) (1) : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » À généraliser. 285 (Cf. Justice)
Mariage (Adultère. Christianisme) (2) : Évangile selon Mathieu. [V.27,28] :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur » ; suivi de (V.31, 32) :
« Il a été dit également : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation. Eh bien ! Moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. » (Cf. Patriarcat. Bible)
Mariage (Adultère. Diderot Denis) (3) : 1780. Denis Diderot [1713-1784], dans l’Entretien d’un père avec ses enfants, écrit ce si juste précepte :
« […] Le premier des deux époux qui manquait au pacte rendait à l’autre sa liberté. » 286
* Ajout. 2 mai 2021. À la relecture, un peu mécanique…
Mariage (Adultère. Christianisme) (4) : (9 août) 1958. Jean Guitton [1901-1999], dans le Journal de ma vie, écrit :
« L’évangile de la femme adultère présuppose que les accusateurs étaient adultères. » 287
Mariage (Adultère. Smith Adam) (5) : 1790. Adam Smith [1723-1786], dans Théorie des sentiments moraux, auteur de :
« L’adultère imagine qu’il ne fait pas de mal quand il corrompt la femme d’un ami, pourvu qu’il mette son intrigue à l’abri des soupçons du mari, et que cela ne dérange pas la paix de la famille. Dès lors que nous nous autorisons de tels raffinements, il n’y a pas de crime si grand dont nous ne puissions nous rendre coupable. » 288
- Y voit-on plus clair ? Oui, concernant la première critique, ou, du moins, elle a le mérite de poser un problème moral d’importance. (Cf. Politique. Morale)
Mariage (Adultère. Constant Benjamin) (6) : 1804. Benjamin Constant [1767-1830], dans son Journal intime, concernant sa critique de La mère coupable de Beaumarchais [1732-1799], auteur de :
« Il est presque impossible de faire paraître un époux trompé dans le genre noble, à moins que ce ne soit dans la tragédie, parce qu’il peut tuer l’infidèle et que la mort relève tout. » 289 (Cf. Violences)
Mariage (Adultère. « Révolution nationale ») (7) : Avant 1943. Décision de justice (sans date) :
« Attendu… que la femme P. qui, pour satisfaire ses passions, a abandonné son mari et ses six enfants, et le dénommé D. qui n’a pas hésité à détourner une épouse et une mère de famille à ses devoirs naturels, méritent l’un et l’autre une sanction sévère ; que ce serait une pernicieuse erreur de considérer l’adultère comme étant uniquement, ou même principalement, un délit d’ordre privé ; qu’au contraire, en détruisant les foyers, il ébranle les fondements mêmes de la société ; que les efforts actuellement entrepris pour diminuer le nombre de divorces, assurer la protection de l’enfance ou réprimer l’avortement et l’infanticide ne produiront leurs effets que dans la mesure où l’on attaquera le mal à la racine ; l’indiscipline des mœurs ; / que la rénovation de la famille française ne saurait se concilier avec une indulgence excessive pour un délit dont les répercussions sociales sont suffisamment graves ; / par ces motifs, condamne la femme P. à une peine d’un mois d’emprisonnement, condamne D. à un mois de prison et 1000 francs d’amende. » (Cf. Famille. Pétain)
- 1975. Environ quarante après Vichy, en plein épanouissement des bouleversements féministes, cette citation a été présentée par le psychanalyste auteur du livre Les pousse-au-jouir du maréchal Pétain [d’où cette décision de justice est extraite] en ces termes :
« Quand le dénommé D. monte sur la femme P., le nouvel ordre social tremble sur ses bases. » 290
- On appréciera la délicatesse de l’analyse et la compréhension des enjeux politiques de ce jugement… (Cf. Droit, Justice, Féminisme. Antiféminisme, Patriarcat)
Mariage (Adultère. Royal Ségolène) (8) : 2018. Ségolène Royal, dans Ce que je peux enfin vous dire, évoque « la violence de l’adultère » qu’elle ne dissocie pas de « la férocité de la bigamie qui tétanise. » 291 (Cf. Famille. Polygamie)
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Par ordre chronologique. Famille. Mariage. Âge du mariage :
Famille (Mariage. Âge du mariage) (1) : 1804. Benjamin Constant [1767-1830], dans son Journal intime, auteur de :
« J’ai vu la jeune Laure d’Arens. Si j’avais à me marier, j’épouserais une fille de seize ans. Il y aurait profit clair de trois à quatre ans pendant lesquels une femme de cet âge ne peut prendre une existence indépendante. Ensuite, cela revient peut-être au même, mais on a joui d’un moment de répit. Gain positif et puis on a la chance d’influer sur le caractère qui se forme en lui donnant la direction que l’on désire. Je ne donne pas cette dernière chance comme très probable, mais en épousant un caractère formé, il n’existe plus de doute. Car ce caractère qui existe déjà, vous ne le connaissez même pas. Dans une fille de seize ans on voir le caractère se former et l’ennemi étant vu à son arrivée, vous pouvez d’autant mieux prendre vos précautions. […] » 292
- On ne peut pas reprocher à Benjamin Constant de faiblesse d’analyse en matière de logique utilitariste. (Cf. Patriarcat)
Mariage (Âge du mariage) (2) : 1804-2013. Du 27 mars 1804 au 5 avril 2006, l’article 144 du Code civil était rédigé ainsi :
« L'homme avant dix-huit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage. »
- Du 5 avril 2006 au 19 mai 2013, le code civil pose que :
« L'homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant dix-huit ans révolus. »
- Depuis le 19 mai 2013, il est écrit :
« Le mariage ne peut être contracté avant dix-huit ans révolus. » Qu’en conclure ? Une avancée de l’égalité entre hommes et femmes ? Ou, plutôt, un amoindrissement des rapports de domination des hommes sur les femmes. Mais, alors, quelle signification notamment accorder à la disparition de « l’homme et la femme » ? (Cf. Droit, Justice, Politique. Égalité, Patriarcat)
Mariage (Âge du mariage) (3) : 1969. En lisant un Dictionnaire des femmes célèbres, j’ai été frappée par la jeunesse de l’âge du mariage de nombre d’entre elles : Aïcha (l’une des épouses de Mahomet) [614-678] : 9 ans ; Aliénor d’Aquitaine [1122-1204] : 15 ans ; Anne de Bretagne [1477-1514] : 15 ans ; Laure de Berny [1777-1836] : 16 ans ; Marie Letizia Ramolino (mère de Bonaparte) [1750-1835] : 14 ans ; Catherine Parr (sixième épouse d’Henri II) [1512-1545] : « enfant » ; Christine de Pisan [1364 ? -1430] : 15 ans ; Princesse Anne de Mendoza y la Cerda (maîtresse de Philippe II) [1540-1592] : 15 ans ; Isabelle (reine de Portugal) [1271-1336] : 12 ans ; Élisabeth d’Autriche [1554-1592] : 16 ans ; Élisabeth de Hongrie (sainte) [1207-1231] : 14 ans ; Béatrice [1475-1497] : fiancée à 5 ans, mariée à 14 ans ; madame de Genlis [1746-1830] : 16 ans ; Olympe de Gouges [1748-1793] : veuve à 16 ans ; madame de Guyon de Chesnoy [1648-1717] : 16 ans ; Isabeau de Bavière [1371-1435] : 15 ans ; Isabelle de France (reine d’Angleterre) [1389-1409] : 6 ans ; Jeanne d’Albret [1528-1572] : 12 ans ; Julie (fille d’Auguste et de Scribonie) [39 avant J.C - 14 après J.C] : 14 ans ; Louise de Savoie (régente de France) [1476-1531] : 12 ans ; Eliza Lynch (régente du Paraguay) [1835-1886] : 16 ans ; Duchesse du Maine [1676-1753] : 16 ans ; Marie Stuart [1542-1587] : fiancée à 5 ans, mariée à 15 ans ; Marie-Antoinette [1755-1793] : 15 ans ; marquise de Sablé [1599-1678] : 15 ans ; Catherine Sforza [1462-1509] : 15 ans ; Marie Wollstonecraft Shelley [1797-1851] : 15 ans ; madame Tallien [1783-1835] : 16 ans ; princesse de la Trémoille [1642-1722] : 15 ans…293
N.B. Les filles, mais aussi - avec un écart, pour les garçons, surtout les ainés - sont mariées d’autant plus tôt qu’il existe un héritage à transmettre, aux fins d’assurer la transmission.
Mariage (Âge du mariage) (4) : 1999. Je lis dans Imperium de Ryszard Kapuściński [1932-2007] le récit de l’un de ses voyages en Turkménie (soviétique) (sans date. autour des années 1960 ?) concernant le partage de l’eau, et donc sa répartition par les canaux [aryk] dans les champs, « un évènement aussi important qu’une déclaration de guerre ou qu’une armistice ».
« Les riches avaient des grands aryks, les pauvres des petits aryks […] L’eau était un objet de spéculation, un produit côté au marché noir. Il existait une bourse de l’eau, des hausses de l’eau, des krachs de l’eau. Sur elle, les hommes édifiaient des fortunes, à cause d’elle, ils faisaient faillite. L’eau engendra diverses coutumes que seule la révolution (soviétique) réussit à faire disparaître.
La femme n’était guère concernée par le partage. Seuls les hommes mariés pouvaient prétendre à l’eau. Le père qui venait d’avoir un garçon, mariait le nouveau-né à une jeune fille adulte. En tant qu’homme marié, le bébé recevait sa part d’eau. Pour les hommes qui avaient beaucoup de garçons, c’était un moyen de s’enrichir. Ce n’est qu’en 1925 que le premier Congrès des soviets de Turkménie, par un décret révolutionnaire interdit les mariages des nouveaux nés et accorda aux femmes le droit à l’eau. » 294 (Cf. Droit, Femmes. Jeunes filles, Justice, Politique. Égalité, Patriarcat, Économie)
Mariage (Âge du mariage) (5) : 2009. Manil Suri, dans Mother India, auteur de :
« On m’a marié à ta mère quand j’avais treize ans, dit Paji [son père]. Ma famille avait besoin de papier pour son imprimerie, et la sienne était propriétaire de forêts et d’une usine de papeterie. C’était donc un choix logique. Ta mère avait dix ans - elle pleuré quand le prêtre lui a dit qu’elle ne pouvait garder sa poupée pendant la cérémonie. […] » 295 (Cf. Économie)
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Mariage (D’Agoult Marie) : 1833. Pour une présentation critique des mariages aristocratiques, qui marquèrent fortement de leur empreinte les mariages bourgeois, au XIXème siècle, lire les chapitre XIV à XVII des Souvenirs et Mémoires de la comtesse d’Agoult [1805-1876] :
« Mariages à la française ». En voici le début :
« On sait que, dans l’opinion française, un mariage d’inclination est réputé sottise ou folie, pis que cela, chose malséante et de petit monde. Le mariage, aux yeux des Français, c’est un arrangement, un calcul : deux fortunes qui se joignent pour créer une fortune plus grande, deux crédits qui s’associent pour fournir un crédit plus grand. Les deux plus grandes fortunes et les deux plus grands crédits réunis, c’est l’idéal. […] » 296 (Cf. Économie, Histoire)
Mariage (Antisémitisme. Nazisme) : (15 septembre) 1935. Loi pour « la protection du sang allemand et de l’honneur allemand » :
« Pénétré de la conscience que la pureté du sang allemand est la prémisse de la perpétuation du peuple allemand et inspiré de la volonté indomptable d’assurer l’avenir de la nation allemande, le Reichstag a adopté à l’unanimité la loi suivante, qui est proclamé par les présentes :
& 1.- Les mariages entre Juifs et sujets de sang allemand ou assimilés sont interdits.
& 2.- Le rapport extra-marital entre Juifs et sujets de sang allemand ou assimilés est interdit. » […] 297 (Cf. Droit, Justice, Politique. Élections. Nation. Peuple, Sexes)
Mariage. Argent :
Mariage (Argent. France. Début XXème siècle) (1) : 1980. Françoise Renaudot, dans Moi, j’irai à Dreux, auteure de :
« À ma naissance, mes parents habitaient Béziers. Mon père avait suivi son meilleur ami, avec qui il avait fait ses études de médecine et qui avait épousé la fille d’un grand chirurgien de là-bas. Il paraît qu’il y avait une grosse clinique dans la corbeille de mariage. Mariage conclu grâce à une petite annonce parue dans un journal médical. Le beau-père avait fait un lot, la fille et la clinique. Le gendre avait pris le tout, bien que la fille ne soit pas son genre. Il aimait les grandes blondes, elle était petite et brune. […]
Dans cette société provinciale, lorsqu’une jeune fille se mariait, on disait seulement : ‘Combien vaut la bague ?’ » 298 (Cf. Femmes. Jeunes filles, Économie. Argent)
Mariage (Argent. Inde. 2013) (2) : 2013. Dans le film indien The lunch box, une fille évoque avec sa mère l’éventuelle aide de son mari afin qu’elles puissent continuer de prendre en charge les frais médicaux de leur père et mari. Sa mère refuse, avec cet argument :
« Une femme qui demande à son mari, tu trouves ça convenable ? ».
- On peut noter par ailleurs l’absence de complément d’objet direct au verbe « demander ». (Cf. Culture. Cinéma, Langage)
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Mariage. « Arrangé » :
Mariage (« Arrangé ») (1) : Pour une femme, un « mariage arrangé » : euphémisme pour contrainte au mariage et pour choix contraint du mari.
Mariage (« Arrangé ») (2) : 2006. Muhammed Yunus, prix Nobel de la paix 2006, fondateur, directeur de la Grameen Bank, dont la quasi-totalité des ‘clientes’ étaient à ses débuts des femmes musulmanes très pauvres, dans Vers un monde sans pauvreté, auteur de :
« Je n’ai jamais remis en cause le bien-fondé des mariages arrangés. » 299
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Mariage (Article 213 du Code civil français) : L’article 213 du Code civil, prescrivit depuis 1804 l’« obéissance » de la femme à son mari, puis évoqua le « chef de famille », et fut enfin remplacé par : « Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille ».
Penser que la nouvelle rédaction dudit article a fait disparaître la domination patriarcale relève de la pensée magique.
Savoir qu’il n’en est rien et n’en rien faire relève de la pensée utilitariste et/ou cynique, la distinction entre les deux termes étant faible. (Cf. Droit, Femmes. Imaginaire, Famille. Mariage. Obéissance, Justice, Politique. Obéissance, Patriarcat, Histoire)
Mariage (Article 475 du Code pénal marocain) : 2014. L’article 475 du code pénal Marocain a été dénoncé avec force par des femmes marocaines après le suicide d’Amina, 16 ans, contrainte d’épouser l’homme qui l’avait violée. Le voici :
« Quiconque, sans violences, menaces ou fraudes, enlève ou détourne, ou tente d'enlever ou de détourner, un mineur de moins de dix-huit ans est puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams. Lorsqu'une mineure nubile ainsi enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l'annulation du mariage et ne peut être condamné qu'après que cette annulation du mariage a été prononcée. »
Article à supprimer de toute urgence, mais en précisant que cet article ne concerne pas le viol, défini par l’article 486 ainsi : « Le viol est l'acte par lequel un homme a des relations sexuelles avec une femme contre le gré de celle-ci. »
* Ajout. 22 janvier 2014. L’alinéa de cet article 274 a été supprimé le 22 janvier 2014. Pour Fatima Maghnaou « responsable d'une ONG soutenant les victimes de violences » :
« C'est un pas très important, mais qui n'est pas suffisant [...]. Nous appelons à une révision complète du code pénal pour les femmes ». 300 (Cf. Droit, Famille. Code de la famille, Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre des femmes)
Par ordre chronologique. Mariage. Honoré de Balzac :
Mariage (Balzac Honoré de) (1) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues concernant madame de Bargeton, auteur de :
« Comme toutes les personnes sorties de la route tracée où doivent cheminer les femmes, Naïs avait jugé le mariage et s’en souciait peu. Elle répugnait à soumettre son intelligence et sa personne aux hommes sans valeur et sans grandeur personnelle qu’elle avait pu rencontrer. Elle voulait commander et devait obéir. Entre obéir à des caprices grossiers, à des esprits sans indulgence pour ses goûts et s’enfuir avec un amant qui lui plairait, elle n’eût pas hésité. » 301 (Cf. Relations entre êtres humains. Indulgence)
Mariage (Balzac Honoré de) (2) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, auteur de :
« Si quelque rusé commerçant avait pu voir le grand Cointet prononçant ces mots : en nous associant, il aurait compris que le danger du mariage est encore moins grand à la Mairie qu’au tribunal de commerce. » 302
Mariage (Balzac Honoré de) (3) : 1837-1843. Honoré de Balzac [1799-1850], dans les Illusions perdues, auteur de :
« En effet, Petit-Claud, abreuvé de dédains, dévoré par une corrosive envie de parvenir, avait eu l’audace, quoique sans fortune, d’acheter la charge de son patron trente mille francs en comptant sur un mariage pour se libérer ; et suivant l’usage, il comptait sur son patron pour lui trouver une femme, car le prédécesseur à toujours intérêt à marier son successeur, pour se faire payer sa charge. ». (Cf. Droit, Femmes, Relations entre êtres humains. Dédain, Patriarcat, Économie) 303
Mariage (Balzac Honoré de) (4) : 1841. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Mémoires de deux jeunes mariées, auteur de :
« […] Oui, la femme est un être faible qui doit, en se mariant, faire un entier sacrifice de sa volonté à l’homme, qui lui doit en retour le sacrifice de son égoïsme. Les révoltes et les pleurs que notre sexe a élevées et jetées dans ces derniers temps avec tant d’éclat sont des niaiseries qui nous méritent le nom d’enfants que tant de philosophes nous ont données. »
Au-delà, mais en lien, ce livre est construit sur la question de savoir si le mariage peut / doit « avoir pour base la passion, ni même l’amour. » 304 La réponse donnée est négative. (Cf. Femmes. Balzac Honoré de. Pleurs, Hommes. Remarquables. Balzac, Féminisme. Antiféminisme, Patriarcat, Philosophie)
Mariage (Balzac Honoré de) (5) : 1844. Honoré de Balzac [1799-1850], dans La femme de trente ans, auteur de :
- « Vous aimez donc bien mon pauvre Victor […] ?
- Hélas ! madame, répondit Julie, ne faut-il pas bien aimer un homme pour l’épouser ? » 305
Mariage (Balzac Honoré de) (6) : 1844. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Modeste Mignon, auteur de :
« […] cette fille arrivée à l’âge anti-matrimonial de trente-trois ans. » 306 (Cf. Femmes. Vieilles filles)
Mariage (Balzac Honoré de) (7) : 1844. Honoré de Balzac [1799-1850], dans Modeste Mignon, auteur de :
« Cette pitoyable comédie, entremêlée de bouquets, de parures, de partie de spectacles, s’appelle faire la cour à sa prétendue. Voilà ce qui m’a révoltée, et je veux faire succéder le mariage légitime à quelque long mariage des âmes. Une jeune fille n’a, dans toute sa vie, que ce moment où la réflexion, la seconde vue, l’expérience lui soient nécessaires. Elle joue sa liberté, son bonheur, et vous ne lui laissez ni le cornet, ni les dés ; elle parie, elle fait galerie. J’ai le droit, la volonté, le pouvoir, la permission de faire mon malheur moi-même, et j’en use, comme fit ma mère […]. » 307
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Mariage (Becker Paula) : 1902. Paula Becker [1876-1907], auteure de :
« L'expérience m'a enseigné que le mariage ne rend pas plus heureuse. Il ôte l'illusion, autrefois omniprésente dans tout l'espace, qu'il existe une âme sœur. Le sentiment d'incompréhension est doublé, car toute la vie antérieure au mariage avait consisté à trouver un espace de compréhension. J'écris ceci dans mon livre de cuisine, le dimanche de Pâques 1902. Je suis assise dans ma cuisine et je prépare un rôti de veau. » 308 (Cf. Femmes. Artistes)
N.B. En avril 2016, une exposition au Musée d’art moderne de la Ville de Paris lui est consacrée.
Mariage (Blum Léon) : 1905. Léon Blum [1972-1950], dans Du mariage, auteur de :
« Les plus pitoyables victimes du mariage sont les femmes qui en ont le plus loyalement accepté les clauses. » 309
Renouvelle le concept de « contrat » : en en dévoilant l’inanité, la fausseté, la malhonnêteté ? (Cf. Femmes. Victimes, Mariage. Contrat, Politique. Concept. Contrat)
Mariage (Brassens George) : 1970. Écouter la si respectueuse, la non-moins somptueuse, la libertaire, la féministe La non demande en mariage de George Brassens [1921-1981] :
« J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main, Ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin. Laissons le champ libre à l’oiseau. Nous serons tous les deux prisonniers sur parole. […] »
Mariage (Brocher Victorine) : 1909. Victorine Brocher [1839-1921], dans Souvenirs d’une morte vivante. Une femme dans la Commune de 1871, écrit :
« On m’a mariée à Orléans le 13 mai 1861. » 310 (Cf. Langage. Mots. Critique de mots. « On »)
Mariage (Butler Samuel) : 1902. Samuel Butler [1835-1902], dans Ainsi va toute chair, auteur de :
« [Elle] se moquait du mariage comme le font rarement les femmes, à moins qu’elles n’aient de confortables revenus bien à elles. » 311
À lire cette analyse, je me rends subitement compte à quel point avoir « une chambre à soi » est une revendication bien peu exigeante, et aussi, pourquoi elle, si souvent, si positivement, citée. (Cf. Féminisme, Patriarcat)
Mariage (Bussy-Rabutin, Comte de) : 1696. Le comte de Bussy-Rabutin [1618-1693], auteur de :
« Pour moi, qui me trouvais fort rebuté par la fortune […] je résolus de chercher de la subsistance dans un mariage. Je le haïssais naturellement, parce que j’étais ennemi de toute contrainte ; mais je haïssais encore plus la pauvreté. » 312
Certains savent d’emblée aller à l’essentiel… de leurs intérêts. (Cf. Patriarcat, Économie)
Mariage. Catholique :
Mariage (Catholique) (1) : 1875. Émile Zola [1840-1902], dans La faute de l’abbé Mouret, auteur de ces paroles de l’abbé Mouret « qu’il avait autrefois apprises à l’aide d’un manuel destiné aux jeunes desservants » lors du mariage du grand Fortuné et de la Rosalie :
- « Ma chère sœur, soyez soumise à votre mari, comme l’Église est soumises à Jésus. Rappelez-vous que vous devez tout quitter pour le suivre, en servante fidèle. Vous abandonnerez votre père et votre mère, vous vous attacherez à votre époux, vous lui obéirez, afin d’obéir à Dieu lui-même. Et votre joug sera un joug d’amour et de paix. Soyez son repos, sa félicité, le parfum de ses bonnes œuvres, le salut de ses heures de défaillance. Qu’il vous trouve sans cesse à son côté, ainsi qu’une grâce. Qu’il n’ait qu’à étendre la main pour rencontrer la vôtre. […] Entendez-moi, ma fille, c’est vous, dans la soumission, dans la pureté, dans l’amour que Dieu a mis la force de votre union. » […]
- « Mon cher frère […] c’est Dieu qui vous accorde aujourd’hui une compagne, car il n’a pas voulu que l’homme vécût solitaire. Mais s’il a décidé qu’elle serait votre servante, il exige de vous que vous soyez un maître plein de douceur et d’affection. Vous l’aimerez parce qu’elle est votre chair elle-même, votre sang et vos os. Vous le protégerez, parce que Dieu vous a donné vos bras forts pour les étendre au-dessus de sa tête aux heures du danger. Rappelez-vous qu’elle vous est confiée ; elle est la soumission et la faiblesse dont vous ne sauriez abuser sans crime. Oh ! mon cher frère, quelle fierté heureuse doit être la vôtre ! […] » 313 (Cf. Femmes. Servantes, Patriarcat, Politique. Religion)
Mariage (Catholique) (2) : 1959. Lu dans un livre consacré aux « missions catholiques en milieu ouvrier » (communément nommés : les « prêtres ouvriers »), au chapitre « Mariage » :
« Les mêmes précautions jouent : là plus qu’ailleurs, l’affirmation de la foi doit être exigée des futurs puisqu’on sait bien qu’ils engagent leurs enfants à venir.
Que l’on rende beaucoup plus concrète l’enquête canonique prévue. Au lieu de dire par exemple : ‘Savez-vous bien que le mariage exige l’unité et l’indissolubilité et donc défend l’infidélité et le divorce ?’ – Proposez : ‘En vous mariant à l’Église, renoncez-vous au droit au divorce que vous donne la mairie ?’. ‘Savez-vous que l’avortement est un crime et un assassinat, etc. » 314 (Cf. Femmes. Avortements)
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Mariage (Céline Louis-Ferdinand) : 1926. 2009. Louis-Ferdinand Céline [1894-1961], dans une lettre de 1926, adressée à son épouse qui avait « entamé une procédure de divorce », lui écrit :
« […] Il faut que tu découvres quelque chose pour te rendre indépendante à Paris. Quant à moi, il m’est impossible de vivre avec quelqu’un - je ne veux pas te traîner pleurarde et miséreuse derrière moi, tu m’ennuies, voilà tout - ne te raccroche pas à moi. J’aimerais mieux me tuer que de vivre avec toi en continuité - car sache-le bien et ne m’ennuie plus jamais avec l’attachement, la tendresse - mais bien plutôt arrange ta vie comme tu l’entends. J’ai envie d’être seul, seul, seul, ni dominé, ni en tutelle, ni aimé, libre. Je déteste le mariage, je l’abhorre, je le crache ; il me fait l’impression d’une prison où je crève. » […]
- En note de ce texte, il est écrit dans La Pléiade [2009] :
« Cette lettre injurieuse, écrite sans doute dans le cadre de cette procédure (de divorce) comme c’était la coutume à l’époque pour justifier la demande de l’épouse, figure dans le dossier. » 315 (Cf. Relations entre êtres humains. Attachement)
Pourquoi ainsi, sans preuve, déresponsabiliser, si aisément, si légèrement, Céline de cet écrit ? Et la référence à « la coutume » évite toute analyse critique du droit en vigueur. (Cf. Droit, Patriarcat)
Mariage (Charrière Isabelle de) : (30 août) 1790. Isabelle de Charrière [1740-1805] écrit à Benjamin Constant [1767-1830] :
« […] Où retrouver [dans la littérature] quelque enthousiasme, quelque persuasion que l’homme peut valoir quelque chose, que le mariage peut être un doux, fort et tendre lien, au lieu d’une raboteuse, pesante et pourtant fragile chaîne ? » 316 (Cf. Hommes. Homme, Patriarcat)
Mariage (Chine. Proverbes) : 1950. Proverbes relevés dans le livre, Le palanquin des larmes [2001] :
- « Dans le lit, femme et mari » ;
- « Hors du lit, maître et servante » ;
- « Épouser un chien, suivre un chien ;
- Épouser un coq, suivre un coq » ;
- « La femme mariée est semblable au contenu d’un seau ; Quand on a jeté l’eau on ne peut plus la ramasser » (ce qui signifie que les filles, une fois mariées, ne font plus partie de la maison de leurs parents, quel que soit la manière dont elle est traitée par son mari et/ou sa belle-famille). 317 (Cf. Patriarcat. Proverbes)
Mariage. Paul Claudel :
Mariage (Claudel Paul) (1) : (21 avril) 1942. Paul Claudel [1868-1955] écrit dans son Cahier VII :
« Mariage de notre f[emme] de cha[mbre] Léontine Bonaviat et du v[alet] de ch[ambre] Paul Mailler. » 318
Mariage (Claudel Paul) (2) : (septembre-octobre) 1947. Paul Claudel [1868-1955] écrit dans son Cahier IX :
« Samedi 17 septembre. Mariage de notre jardinier Émile [...] avec notre ancienne cuisinière Marie-Louise. » 319
Mariage (Compromis) : (29 décembre) 2018. Amos Oz [1939-2018], après avoir rappelé qu’il était considéré comme un « dangereux extrémiste » du fait de ses critiques de la politique Israélienne, auteur de :
« Comme je suis marié avec la même femme depuis 50 ans, je sais ce que le mot compromis veut dire. » 320 (Cf. Politique. Conciliation. Compromis)
Mariage. Ivy Compton-Burnett Ivy :
Mariage (Compton-Burnett Ivy) (1) : 1983. (traduction française) Ivy Compton-Burnett [1884-1969), dans Frères et sœurs, auteure de:
« Oh, tu auras un très beau mariage, Tilly, protesta son père. Tout le monde y sera. Et ce sera le plus beau mariage du comté - du village. Quelle que soit ton existence par la suite, tu auras eu cela au moins. » 321
Mariage (Compton-Burnett Ivy) (2) : 1988. (traduction française) Ivy Compton-Burnett [1884-1969), dans Serviteur et servante, auteure de :
« Horace avait épousé Charlotte pour sa fortune, alors que celle-ci avait fait un mariage d’amour. L’amour était parti et l’argent était resté. Avec le temps, Horace avait fini par considérer sa femme comme une ennemie, point de vue qu’elle partagea bientôt elle-même, mais dans la lutte qui s’était engagée entre eux, ce fut lui qui l’emporta car il savait se taire et elle non […]
Horace nourrissait pour l’argent un respect quasi religieux qui, dans le cas de celui de sa femme allait jusqu’à l’idolâtrie. Le fait que l’argent appartint justement à sa femme et à personne d’autre lui posait néanmoins un problème qu’il n’avait jamais réussi à résoudre bien que la solution en fut toute simple. Charlotte était la seule héritière d’une riche famille aujourd’hui presque éteinte. Horace disposa de l’argent de sa femme et l’investit en son nom propre, pratique que Charlotte considéra avec une feinte indifférence, vu qu’elle n’avait pas les moyens de s’y opposer. Horace estimait pour sa part qu’économiser de l’argent était aussi méritoire que de le gagner. Il s’engagea dans cette voie et y persévérera, faisant par là-même le malheur de sa famille sans faire pour autant son propre bonheur. » 322 (Cf. Êtres humains. Bonheur, Droit. Patriarcal, Femmes. Silence, Famille, Langage. Verbe. Avoir, Patriarcat. Pères, Économie. Argent)
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Mariage. Comtesse de Ségur :
Mariage (Comtesse de Ségur) (1) : (6 décembre) 1854. La comtesse de Ségur [1799-1844], dans une lettre adressée à son fils aîné Gaston [1820-1881], auteure de :
« On m’a écrit ici que M. de B. épousait Y de S. Elle fait bien et il ne fait pas mal. Il est bête, elle est bonne. Cela ira très bien. » 323
Mariage (Ségur Comtesse de) (2) : 1868. La comtesse de Ségur [1799-1874], dans Diloy le chemineau, auteure de :
- Le général : Gertrude, ma fille, veux-tu te marier ?
- Gertrude : Cela dépend du mari que vous ‘aurez choisi, mon oncle, répondit Gertrude, en rougissan.
- Le général : Oh ! ; quant à cela, c’est un mari de premier choix : tout ce qu’il faut pour te rendre heureuse. Bon Chrétien, bon fils, garçon sage et rangé, joli garçon, de l’esprit, de l’instruction, des goûts tranquilles ; il t’aime comme un fou. En veux-tu ?
- Gertrude : d’après le portrait que vous en faites, mon oncle, ma réponse est facile à deviner, si toutefois maman veut bien y consentir.
- Le général : C’est fait ; elle a dit oui.
- Gertrude : Alors je dis comme elle, mon oncle.
- Le général : Et tu ne demandes seulement pas son nom ?
- Gertrude : En faisant son éloge, vous l’avez nommé, mon oncle.
- Le général : Bravo ! Voilà qui est bien répondu. Ne bouge pas d’ici. Je reviens dans deux minutes. » 324
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Par ordre chronologique. Mariage. Constant Benjamin :
Mariage (Constant Benjamin) (1) : 1794. Benjamin Constant [1767-1830], dans son Journal intime, après avoir évoqué une « description charmante » qui lui a été transmise d’un projet de mariage d’une jeune femme de sa connaissance, poursuit :
« Hélas, derrière les rideaux qui vont s’entrouvrir, elle ne trouvera qu’un lit, qui aura bien son prix pendant quelques temps, un mari en bonnet de nuit qui s’ennuiera bientôt d’elle, puis la monotonie, le vide, le commérage et le manque de but qui distingue le meilleur des mondes. » 325 (Cf. Famille. Mariage. Âge du)
Mariage (Constant Benjamin) (2) : 1806. Benjamin Constant [1767-1830], dans son Journal intime, auteur de :
« […] Sauf votre respect, ma chère tante, je ne puis en démordre sur le mariage. Que des hommes vieux et laids, veufs et peu fortunés, comme on m’a peint M. de Bolnay, épousent de jeunes, riches et jolies personnes, cela prouve bien plus de penchant pour l’hymen dans celles-ci que dans ceux-là. Au reste, j’en suis charmé, car si avec le démon de la prédestination qui me domine, j’arrive à réunir ces diverses qualités, je serais charmé de me trouver encore épousable. » 326 (Cf. Famille. Mariage. Âge du mariage, Patriarcat. Hymen, Politique. Morale)
Mariage (Constant Benjamin) (3) : (19 octobre) 1812. Benjamin Constant [1767-1830], dans son Journal intime, auteur de :
« Entre autres choses, je me suis marié pour coucher beaucoup avec ma femme et me coucher tôt. » 327
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Mariage. Contrat :
Mariage (Contrat) (1) : Le mariage : un contrat ? Non. L’institutionnalisation d’une mise en dépendance, d’une subordination, d’une obéissance obligée d’une personne (une femme) à une autre (un homme). En outre, les personnes riches, ayant des biens à garantir, faisaient, devant notaire, la veille du mariage (civil, religieux) un véritable contrat précis, écrit, concernant la propriété respective des biens. Les autres se contentaient d’un « oui » devant le maire. Permanence de la supériorité de l’argent sur la loi civile, elle, mise en œuvre par l’État…
Mariage (Contrat) (2) : Le code Napoléon en 1804 - du fait d’un seul mot : « oui », dit le jour du mariage - non seulement dépossédait les seules femmes, mais leur interdisait, à l’exception des « marchandes », le droit de contracter, « contrat » pourtant au fondement théorique du libéralisme. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Mariage (Contrat) (3) : J’aimerai bien connaitre la teneur du contrat de mariage de Mélanie et Donald Trump, comme celui de Jacqueline Kennedy [1929-1994] avec Aristote Onassis [1903 ou 1906-1970].
Par ordre chronologique. Mariage. Contrat :
Mariage (Contrat. Portalis Jean-Étienne-Marie) (1) : 1801. Jean-Étienne-Marie Portalis [1746-1807] qualifiait le mariage de « contrat [proprement dit] et de « contrat perpétuel par destination ». 328
En creuser et en préciser la signification…
Mariage (Contrat. Stendhal) (2) : 1830. Stendhal [1783-1842], dans Le rouge et le noir, évoque les premières inquiétudes de Mathilde de la Molle concernant le mariage avec l’un ou l’autre des prétendants de son milieu : « Qu’est-ce qu’un amour qui fait bailler ? autant vaudrait être dévote ». Et, sans transition - ce qui semble par ailleurs, étonnamment ‘vécu’ - Stendhal poursuit :
« J’aurais une signature de contrat, comme celle de la cadette de mes cousines, où les grands parents s’attendriraient, si pourtant ils n’avaient pas d’humeur à cause d’une dernière condition introduite la veille dans le contrat par le notaire de la partie adverse. » 329
Mariage (Contrat. Mill Stuart) (3) : (6 mars) 1851. Voici la déclaration de John Stuart Mill [1806-1876] à l’occasion de son mariage avec Harriet Taylor [1807-1858] [Statement on mariage] :
« Étant sur le point, si j’ai le bonheur de recevoir son consentement, de m’unir par les liens du mariage avec la seule femme que j’aie jamais voulu épouser et étant donné que nous sommes tous deux en désaccord complet et absolu avec la nature du mariage tel qu’il est défini par la loi, et ce pour de nombreuses raisons dont le fait qu’il confère juridiquement à l’une des deux parties signataires du contrat l’autorité et le pouvoir sur l’autre partie, c’est-à-dire sa personne, ses biens et sa liberté d’action, indépendamment de ses désirs et de sa volonté, et n’ayant à ma disposition aucun moyen légal de me soustraire à ces pouvoirs odieux (ce que je ferais assurément si un engagement en ce sens avait une valeur légale), je pense qu’il est de mon devoir de donner acte de ma protestation contre les lois régissant le mariage et qui confèrent ces pouvoirs et de faire la promesse solennelle que je n’en userai jamais, quelles que soient la situation ou les circonstances. Je déclare que mon intention, ma volonté et la condition même de notre engagement, si Madame Taylor et moi-même devons nous marier, sont qu’elle garde une liberté d’action la plus totale ainsi qu’une liberté de disposer d’elle-même et de tous ses biens actuels ou futurs, identique à celle qu’elle aurait sans ce mariage ; je nie et rejette absolument toute prétention à des droits que j’aurais prétendument acquis par cette union. » 330 (Cf. Hommes. Féminisme, Penser. Consentement, Politique. Contrat)
Mariage (Contrat. Mill Stuart John) (4) : 1859. L’analyse de John Stuart Mill [1806-1876], dans De la liberté, concernant l’impossibilité théorique d’un contrat d’esclavage s’applique aussi au pseudo-contrat de mariage. La voici :
« Un contrat d’esclavage est nul et non avenu. En se vendant comme esclave, un homme abdique sa liberté ; par cet acte unique, il renonce à tout usage futur de sa liberté. Il détruit donc dans son propre cas, le but même qui justifie la permission de disposer de lui-même. Ce n’est pas la liberté que d’avoir la permission d’aliéner sa liberté. » 331 (Cf. Politique. Contrat. Esclavage)
Mariage (Contrat. Picasso. Olga Khokhlova) (5) : (4 mars) 1918. Dans le cadre de l’exposition du Musée Picasso [2017] consacrée à la première épouse de Picasso [188-1973], Olga Khokhlova [1891-1955], on peut lire dans une vitrine le serment qu’ils s’étaient fait le 4 mars 1918 :
« Vivre jusqu’à la mort en paix et amour. Celui qui cassera ce contrat sera condamné à mort. » 332
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Mariage (« D’argent ») : Le cardinal de Bernis [1715-1794], dans ses Mémoires, auteur de :
« On s’accoutuma aux mariages d’argent, terme aujourd’hui consacré, à la honte de la noblesse ». Et à celle de la bourgeoisie… 333
* Ajout. 2 février 2023. Non, en soi. (Cf. Femmes. Échange des femmes)
Mariage (David-Neel Alexandra) : (3 octobre) 1904. Alexandra David-Neel [1868-1969], écrit à son mari :
« Tu n’es pas le compagnon que j’aurais rêvé, je suis encore moins peut être la femme qu’il t’aurait fallu. » Le mariage avait eu lieu le 4 août 1904.
- Il importe de noter la clairvoyance, l’honnêteté critique des analyses dont elle lui fait part.
- Il importe aussi de noter que c’est, en partie, grâce à ce mariage que la correspondance avec son mari, qui lui tenait lieu de « seul journal de voyage » 334
put être publiée. 335
Mariage (De Cleyre Voltairine) : 1907. Voltairine de Cleyre [1862-1912], dans Le mariage est une mauvaise action, auteure de :
« […] Mais aujourd’hui, ce n’est ni au mariage civil, ni au mariage religieux que je me réfère lorsque j’affirme : ‘Le mariage est une mauvaise action’. La cérémonie elle-même n’est qu’une forme, un fantôme, une coquille vide. Par mariage, j’entends son contenu réel, la relation permanente entre un homme et une femme, relation sexuelle et économique qui permet de maintenir la vie de couple et la vie familiale actuelle. Je me moque de savoir s’il s’agit d’un mariage polygame, polyandre ou monogame. Peu m’importe qu’il soit célébré par un prêtre, un magistrat, en public ou en privé, ou qu’il n’y ait pas le moindre contrat entre les époux. Non, ce que j’affirme, c’est qu’une relation de dépendance permanente nuit au développement de la personnalité et c’est cela que je combats. Maintenant, mes opposants savent sur quel terrain je me situe. » 336 […] Lire la suite… (Cf. Femmes. Remarquables. De Cleyre Voltairine, Famille. Couple. « Mariage pour tous », Penser. Méthode, Politique. Anarchisme)
Par ordre chronologique. Mariage. Denis Diderot :
Mariage (Diderot Denis) (1) : (30 septembre) 1760. Denis Diderot [1713-1784] écrit à Sophie Volland [1716-1784] :
« Hier, j’étais à souper à côté de madame d’Houdetot [1730-1813] qui disait : ‘Je me mariai pour aller dans le monde et voir le bal, la promenade, l’opéra et la comédie ; et je n’allais point dans le monde, et je ne vis rien et j’en fus pour mes frais. » 337
Mariage (Diderot Denis) (2) : (2 novembre) 1769. Denis Diderot [1713-1784] écrit à Friedrich Melchior Grimm [1723-1807] :
« (concernant sa fille) Je suis presque sûr […] qu’elle sera musicienne, qu’elle saura bien la théorie de l’art, à moins qu’un gendre ne vienne se fourrer tout en travers et gâter la taille de la petite personne et lui ôter le goût de l’étude. » 338
Mariage (Diderot Denis) (3) : (Début août) 1771. Denis Diderot [1713-1784] écrit à Friedrich Melchior Grimm [1723-1807] :
« […] J’aurais tout donné au monde pour qu’elle renonçât à ce maudit état de mariage ; mais je ne lui en ai jamais dit un mot. Je ne suis pas autrement engoué de de son amoureux ; cependant j’ai plaidé sa cause auprès d’elle. […] » 339 (Cf. Relations entre êtres humains. Silence, Patriarcat. Pères. Permanence)
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Mariage (Don) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, concernant Murat [Joachim. 1767-1815], auteur de :
« Il [Napoléon. 1769-1821] lui donna en mariage sa sœur Caroline [1782-1839] » 340 (Cf. Femmes. Dons)
Mariage. Dot :
Mariage (Dot) (1) : Nombreux sont les hommes qui ont épousé - qui épousent toujours - des dots, leurs femmes étant les garanties de leur versement.
Mariage (Dot) (2) : On oublie souvent qu’une dot était exigée pour entrer dans un couvent, en fonction de laquelle - et donc des classes sociale - les fonctions étaient souvent décidées.
« On estime, avant la révolution, à plusieurs milliers de livres la dot requise pour l’entrée d’une jeune femme à la Visitation de Limoges. » 341
Celles qui ne la possédaient pas devenaient les servantes du couvent et donc des autres religieuses.
Mariage (Dot) (3) : Les dots ont, à travers l’histoire, opéré un gigantesque transfert d’argent, de propriétés, des femmes aux hommes. Une des manifestations oubliées de l’accumulation du capital.
Mariage (Dot) (4) : Les dots - pas uniquement traduites en argent - remplaçaient souvent en bien mieux un héritage (pour le gendre). Elles sont généralement versées immédiatement ; nul besoin d’attendre.
Mariage (Dot) (5) : Combien, de par le monde, de mariages impossibles, impensés, interdits, faut de dot ? Un privilège des vieux. Un sacrifice imposé des jeunes.
Par ordre chronologique. Mariage. Dot :
Mariage (Dot) (1) : 1675. Anne Le Fèvre Dacier [1645-1720], dans Le callimaque, « juge aberrant le régime dotal qui fait ‘qu’en donnant sa fille à un homme, il faille encore lui donner son bien.’ » 342 (Cf. Femmes. Remarquables. Le Fèvre Dacier Anne)
Mariage (Dot) (2) : 1765. C’est pour être à même de payer la dot de sa fille que Denis Diderot [1713-1784] chercha à vendre sa bibliothèque. L’impératrice Catherine II [1729-1796] « n’ayant pu voir sans beaucoup de peine ce sacrifice paternel » la lui acheta [16.000 livres] à la condition qu’il gardât les livres pour son usage, et qu’il accepte chaque année cent pistoles pour le soin qu’il en prendra, […] « le tout avec une politesse qui est au-dessus de ses dons », commente élégamment Voltaire. 343
N.B. Dans une lettre à Sophie Volland [1716-1784] (mi-novembre) 1767, Denis Diderot expliqua tout le coût que ce « don » de sa « bienfaitrice » lui occasionna. 344 (Cf. Relations entre êtres humains. Don)
Mariage (Dot) (3) : (10-11 juin) 1771. Catherine II [1729-1796] écrit à Voltaire [1694-1778], concernant un dénommé M. Palianski :
« Je lui souhaite au moins une princesse Honoria (?) pareille à celle que vous citez, sœur ou fille de quelque souverain bien sot, n’importe pourvu qu’elle ait une bonne dot car M. Palianski n’est pas riche. Ne pourriez-vous pas lui en procurer une ? » 345 (Cf. Femmes, Économie)
Mariage (Dot) (4) : 1793. Jeanne-Marie Roland [1754-1793], dans ses Mémoires particuliers, écrit concernant l’un de ses prétendants Jacques Gardanne [1726-?] :
« Gardanne souhaitait et craignait de se lier ; dans le calcul des avantages et des inconvénients de la grande confrérie (celle des médecins ?), il ne s’était point, comme ma tête romantique, attaché à l’unique idée des convenances personnelles : il comptait tout. J’avais seulement vingt mille livres en mariage mais les espérances rachetaient la modicité de la dot ; les conditions pécuniaires furent faites avant que je n’en susse rien, le marché proprement dit était conclu lorsque l’on me parle d’un médecin à épouser. […] » (Cf. Mariage « D’argent »)
- Le mariage et la dot de l’épouse : l’un des processus privilégié - et le plus facile ? - de l’accumulation primitive patriarcale (Cf. Patriarcat, Économie)
N.B. Me revient un souvenir d’enfance : l’un de mes oncles était souvent évoqué à la maison car il avait fait de la prison pour collaboration à la Libération. Ayant plus tard rencontré son épouse, que ma mère invitait, je me demandais - confusément - ce qui pouvait bien les unir. Jusqu’au jour où ayant lu inscrit sur une rame de métro le nom de Brissonneau (et Lotz) je me suis souvenu qu’elle se nommait Brissonneau. (Vérifier)
Mariage (Dot) (5) : 1811. Jeanne-Marie Roland [1754-1793], dans ses Mémoires particuliers, concernant ses parents, auteure de :
« Marguerite Bimont [1723-1775], sa femme lui avait apporté en dot, avec fort peu d’argent, une âme céleste et une charmante figure. » 346
Et si la dot n’était pas tout simplement une compensation donnée par la famille de l’épouse au futur mari d’avoir bien voulu choisir, accepter, prendre la charge de sa future épouse ? (Cf. Langage. Zeugma)
Mariage (Dot) (6) : 1839. Stendhal [1783-1842], dans La Chartreuse de Parme écrit concernant la marquise del Dongo (la mère de Fabrice) :
« Elle avait apporté huit cent mille francs de dot à son mari et recevait quatre-vingt francs par mois pour ses dépenses personnelles. » 347
Mariage (Dot) (7) : 1844. Honoré de Balzac [1799-1950], dans Modeste Mignon, concernant le jugement du poète Canalis par Hélène d’Hérouville, auteur de :
« Il est si peu grand homme que moi, pauvre fille destinée à prendre le voile faute d’une dot, je ne voudrais pas de lui. » 348 (Cf. Femmes. Religieuses)
Mariage (Dot) (8) : 1851. Pierre-Joseph Proudhon [1809-1885], dans Idée générale de la révolution au XIXème siècle, auteur de :
« Supposons que ce paysan, avec la dot de sa femme, un coin d’héritage, quelques économies… » 349 (Cf. Patriarcat, Économie. Propriété)
Mariage (Dot) (9) : 1854. Madame Lafarge [1816-1852], dans Heures de prison, auteure de :
« Je ne me croyais pas assez riche pour être marchandée, et quand je donnais ma vie, on me prenait ma dot : on m’escomptait comme le zéro qui suit le chiffre qu’il centuple. Plus tard, c’est la cupidité, c’est elle qui m’a calomniée, dénoncée, livrée…Elle qui a demandé à la justice le prix de mon sang […]. » 350 (Cf. Justice. Procès. Madame Lafarge, Histoire. Historiographie. Patriarcale. Wikipédia)
Mariage. Dot. George Sand :
Mariage (Dot) (10) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, écrit qu’elle a « travaillé dix ans pour payer cette somme [de cent mille francs, nécessaires aux réparations de l’hôtel de Narbonne] et faire de cette maison la dot de ma fille. » 351 (Cf. Femmes. Travail)
Mariage (Dot) (11) : (29 septembre) 1868. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Gustave Flaubert [1821-1880], auteure de :
« Si Cadio (une pièce de théâtre) réussit, ce sera une petite dot pour Aurore [sa petite fille, qui a alors 2 ans […]. » 352
N.B. A plusieurs reprises, George Sand affirmera qu’elle travaille pour « la dot » de sa, puis de ses petites-filles ; en réalité elle voulait soustraire une partie des revenus de son travail à la part d’héritage qui devait revenir légalement à sa fille Solange.
« Les placements faits à leur nom n‘entreront pas dans l’actif de la succession. » 353 (Cf. Famille. Héritage)
Mariage (Dot) (12) : (5 août) 1869. George Sand [1804-1876], dans une lettre à Edmond Plauchut [1824-1909], auteure de :
« Moi je dis que la dot d’une femme, c’est sa beauté et sa sagesse. Belle, elle vous tient au logis. Sage, elle vous apporte l’économie et le bien-être. Vois donc comme Maurice [1823-1889] est heureux d’avoir pris une femme sans dot ! » 354
* Ajout. 29 octobre 2021. Cette position sur la dot (concernant son éventuelle future belle-fille) ne fut pas toujours, loin de là, celle de George Sand.
Cf. notamment les lettres à Émile Aucante [1822-1908] du 13, 15, 20 août 1860.
Mariage (Dot) (13) : (5 août) 1869. George Sand [1804-1876], dans une lettre à sa belle-fille Lina Dudevant-Sand [1842-1901], concernant sa mère, Joséphine Calamatta [1917-1893] :
« Elle me dira avec raison qu’elle a beaucoup souffert de la misère, elle qui avait apporté une dot. » 355
N.B. Pour rappel : la dot ne garantit rien à l’épouse. Des recherches, notamment notariales, confrontées à la réalité, devraient être effectuées. Mais sans doute l’ont-elles été.
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Mariage (Dot) (14) : 1862. Victor Hugo [1802-1885], dans un long passage non publié à l’origine dans Les misérables mais reproduit dans l’édition de La Pléiade [1951] fait un sort à Tholomyès, celui qui « en quittant Fantine [enceinte] avait jeté l’orange pressée, ce qui suffit à un homme de bon sens », lequel « était venu à Paris comme un voleur. Qu’y venait-il y faire, en effet ? Il venait voler un mariage. […] »
Et Victor Hugo poursuit :
« L’industrie du coton commençait à poindre à cette époque dans le quartier Saint-Jacques et dans le faubourg Saint-Marceau. Elle y avait rapidement créé deux ou trois belles fortunes. Une de ces fortunes avait paru sortable à Tholomyès. Le capital était un avenant. On pouvait se souder à ce capital au moyen d’une fille unique qu’il y avait dans cette fortune. […]
Cette fille unique était mademoiselle Brouable, fille du père que nous avons dit. Tholomyès n’avait que quatre mille livres de rentes. Être réduit à cela pour toute sa vie était un péril grave. […]
Il réussit à ouvrir des aboutissants du côté de ‘la grosse fortune’. […]
Il se fit présenter au capital, au père et à la fille. » 356
Victor Hugo mêlant audacieusement le capital, le capitaliste et la fille-à-marier procède ici à une analyse, certes non théorisée, concernant les fondements du patriarcat comparable aux analyses de Marx sur les fondements du capitalisme. (Cf. Langage. Zeugma, Patriarcat, Économie)
Mariage. Dot. Marie-Victoire Monnard :
Mariage (Dot) (15) : Marie-Victoire Monnard [1777-1869], dans ses Souvenirs écrit :
« M. Huet [l’homme qu’elle avait épousé en secondes noces] avait beaucoup d’avantages sur moi sous le rapport du physique, de la tenue, des convenances, des usages et de l’éduction. Je n’avais rien de tous ces agréments ; je ne connaissais nullement le monde et aucun de ses plaisirs. J’étais seulement allée quatre fois au spectacle et n’avais pas même vu un bal de société avant que je connaisse M. Huet.
N’ayant reçu aucune éducation, je faisais des fautes de français assez graves et employais le mot conséquent sans en connaître les conséquences.
Ma modique dot de quatre mille francs ne pouvait indemniser mon futur de tous ces désagréments. ...
Eh bien, cela ne rebuta pas M. Huet, de qui les parents avaient appartenu depuis deux cents ans [au personnel] de la famille royale. » 357
Mariage (Dot) (16) : Dans la présentation qui est faite des Souvenirs de Marie-Victoire Monnard [1777-1869], concernant sa mère, Victoire Jourdain [?-?], je lis :
« Elle a été mariée à dix-sept ans à un fermier de vint quatre issu d’un milieu moins fortuné que le sien. Élevée dans un couvent, elle en sort pour s’unir à Monnard, un promis choisi par sa mère, qui réduit la dot de sa fille à un quart de celle des autres enfants, pour l’aligner sur la pauvreté du gendre. » 358
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Mariage (Dot) (17) : 1876. Hippolyte Taine [1828-1893], dans Les origines de la France contemporaine, note que :
« Danton [1759-1794], par son contrat de mariage, en juin 1787, ne se reconnait que 12.000 francs de patrimoine en terres et maisons, et que sa femme ne lui apporte que 20.000 francs de dot. » 359 (Cf. Mariage. Contrat)
Mariage (Dot) (18) : 1880. Marie Bashkirtseff [1858-1884] rapporte dans une lettre à son frère les échanges savoureux et si lucides qu’elle a eu avec un homme (« un prince ») qui la demandait en mariage. Aucun de ses arguments, notamment celui, pour elle, essentiel, de devenir peintre, n’ayant dissuadé son ‘amoureux’, elle poursuit […] :
« Et je me mets à vanter la vie d’atelier, je lui parle de ma dot, disant qu’elle entre beaucoup dans son amour. Naturellement il fait l’indigné. » 360
Il abandonnera sa demande…
Mariage (Dot) (19) : 1932. François Mauriac [1885-1970], dans Le nœud de vipères, évoque les raisons qui incitent le narrateur à éviter un procès en cas de divorce :
«[…] Et surtout… en cas de séparation, il aurait fallu rendre les Suez [les actions de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez] de ta dot. Je m’étais accoutumé à considérer ces valeurs comme miennes. L’idée d’avoir à y renoncer m’était horrible (sans compter la rente que nous faisait ton père …) » 361 (Cf. Famille. Couple, Patriarcat, Économie. Argent)
Mariage (Dot) (20) : 1932. François Mauriac [1885-1970], dans Le nœud de vipères, écrit :
« Ma petite fille n’apportait pas une très belle dot, mais elle avait, en revanche, de magnifiques ‘espérances’. Les espérances de nos enfants ! » 362
N.B. Les « espérances » signifient les revenus qu’une personne peut attendre d’un héritage après le décès d’un-e proche.
Mariage (Dot) (21) : 1941. Stefan Zweig [1881-1942], dans Le monde d’hier, décrivant la société autrichienne d’avant la première guerre mondiale et les normes d’une « famille où l’on avait soin de ‘tenir’ son rang’ » évoque cet exemple, sans doute rare et critiquable dans sa formulation :
« Quand une jeune parente pauvre arrivait à l’âge de se marier, toute la famille se cotisait pour fournir une dot imposante, à seule fin d’éviter une mésalliance. » 363
Mariage (Dot) (22) : 1972. Claude Roy [1915-1997], dans Nous, auteur de :
« Les cadettes du Grand siècle [XVII. début XVIIIème siècle], une fois entrées en religion, leur famille ne les laissaient plus quitter le couvent. Leur dot y était investie et quitter le voile, c’était perdre un capital. » 364 (Cf. Femmes. Jeunes filles. Religieuses, Économie)
Mariage (Dot) (23) : 1983. Raymond Aron [1905-1983], dans ses Mémoires, auteur de :
« Encore une fois, les souvenirs qui me reviennent se rapportent aux années noires, entre 1929 et sa mort, autrement dit quand il [son père], eut tout perdu, sa fortune et la dot de ma mère. » 365
Comme une évidence… (Cf. Patriarcat. Pères, Économie)
Mariage (Dot) (24) : 1985. Georges Lubin [1904-2000], dans une note du tome XVIII de la Correspondance de Georges Sand [1804-1876] écrit concernant l’actrice Emma Fleury [1837-1917] « qui jouait les ingénues à la Comédie française » :
« Rodrigues [Édouard. 1796-1878] s’intéressait à elle et lui fit épouser le sculpteur Jules Franceschi [1825-1895] en la dotant. » 366
- Le 10 mars 1862, George Sand avait écrit concernant les conditions de ce mariage :
« Voilà ce qui s’appelle faire du bien utile. » 367
Mariage (Dot) (25) : 1987. Lu, lors des auditions publiques concernant la réforme de la nationalité française, M. Roccichiolli, consul de France - un temps consul à Pondichéry - , auteur de :
« […] On ne doit pas se leurrer, je sais qu’à Pondichéry, soyons brutal, le fait d’apporter la nationalité française dans une dot est quand même pour une fille française de Pondichéry un atout considérable ! » 368
Constat promis à un dramatique avenir…
Mariage (Dot) (26) : 1992. Je lis dans un Dictionnaire de femmes célèbres, concernant :
- Mancini (Hortense) [1646-1699] « duchesse de Mazarin » : « Hortense avait quinze ans lorsque le cardinal [Mazarin, son oncle] la maria avec 22 millions de dot au marquis de La Meilleraye, qu’il fit duc de Mazarin ». (p.545)
- Montaigne (Françoise de, née La Chassaigne) [1545-1602] : « Fille d’un collège de Montaigne au parlement de Bordeaux, elle lui apporta lors de leur mariage, le 22 septembre 1565, sept mille livres tournois de dot et lui donna six filles, dont cinq moururent an bas âge. […]». (p.613) (Cf. Femmes. Épouse de, Langage. Zeugma) 369
Mariage (Dot) (27) : (27-28 septembre) 2019. Gisèle Halimi [1927-2020], interrogée par Le Monde sur son enfance Tunisienne et la permanence de la tradition de la dot :
« Il y avait des tarifs qui varient en fonction de la situation du fiancé. Pour épouser par exemple un médecin (ce qui était exclu pour moi, car c’était bien trop cher), il fallait fournir une belle somme et apporter ce que l’on appelait ‘la maison montée’, c’est à dire une maison complète, de la petite cuillère au drap brodé. La future belle-mère de la mariée venait vérifier à l’avance que rien ne manquait. Je me souviens de mon père travaillant comme un fou, parce qu’il devait marier ses deux sœurs et payer leur dot. » 370 (Cf. Hommes, Patriarcat. Pères, Économie)
Mariage (Dot) (28) : (4 octobre) 2021. Dans C’dans l’air, après avoir montré la séquence (vraie ou ‘arrangée’) d’un père Afghan, qui, faute d’autres revenus, vend, contre monnaie sonnante et trébuchante sa fillette à un vieillard, j’entends le commentaire suivant :
« La dot est un instrument de survie ». La question : « pour qui » ne fut pas posée, pas plus que celle de la légitimité même de cette ‘vente’. Il ne restait plus que l’indignation.
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Mariage (Dumas Alexandre) : (fin septembre) 1851. Alexandre Dumas père [1802-1870] écrit à son fils Alexandre [1824-1895] :
« Il y a une chose dont je suis convaincu c’est que si tu le veux, tu épouserais d’ici à six mois une jeune fille de 18 ans avec un million de dot.
Si tu juges que ça vaille la peine d’en causer - viens me voir. » 371 (Cf. Femmes. Jeunes filles, Famille. Dot, Patriarcat. Pères. Dumas Alexandre, Économie. Argent)
Mariage (Duncan Isadora) : 1928. Isadora Duncan [1877-1927], dans Ma vie, auteure de :
« Toute femme intelligente qui lit son acte de mariage et qui accepte encore de se marier mérite toutes les conséquences de son geste [!]. Personnellement, j’estime que le mouvement féministe ne pourra jamais s’appeler mouvement d’indépendance tant que les membres ne jureront pas, avant tout, d’abolir le mariage. » 372 (Cf. Femmes. Remarquables. Duncan Isadora, Femmes. Intelligentes, Famille. Mariage « pour tous », Féminisme, Patriarcat)
* Ajout. 11 décembre 2020. Dans Ma vie, elle qualifie aussi le mariage d’institution « insensée et avilissante ». 373
Mariage (Duvivier Julien) : 1939. Entendu dans le film de Julien Duviver [1896-1967], La fin du jour :
« Le mariage, une superstition, comme une autre ».
Mariage. George Eliot :
Mariage (Eliot George) (1) : 1871-1872. George Eliot [1819-1880], dans Middlemarch, auteure de :
« Comment se faisait-il qu’au cours des semaines écoulées depuis son mariage Dorothea eût non pas discerné clairement, mais senti avec un abattement étouffant, que les vastes perspectives et l’abondance d’air frais qu’elle avait rêvé de trouver dans l’esprit de son mari eussent été remplacées par des antichambres et des couloirs tortueux qui ne menaient nulle part ? Je suppose que c’est parce que pendant les fiançailles tout est considéré comme provisoire et préliminaire, et que le plus modeste échantillon de vertu ou de talent est censé garantir l’existence de précieuses réserves que feront découvrir les amples loisirs du mariage. Mais une fois franchi le seuil du mariage, l’attente se concentre sur le présent. Quand on est embarqué pour le voyage conjugal, il est impossible de ne pas se rendre compte qu’on n’avance pas et que la mer n’est pas en vue - bref, qu’on est en train d’explorer un bassin fermé. » 374 (Cf. Penser)
Mariage (Eliot George) (2) : 1871-1872. George Eliot [1819-1880], dans Middlemarch, auteure de :
« […] Dorothea, vous parlez à la légère, répliqua nerveusement M. Causaubon. Décidément cette femme était trop jeune pour s’élever au niveau altier de la condition d’épouse - puisqu’elle ne se montrait pas incolore, informe, résignée d’avance à tout. […]
- Le feu ne s’était pas encore éteint, et elle jugeait indigne l’attitude de son mari qui ne lui présentait pas d’excuses. […]
- ‘ Nous ne dirons rien de plus sur ce sujet, s’il vous plait, Dorothea. Je manque de temps et d’énergie pour poursuivre une discussion de ca genre’. […]
- Il existe des réponses qui, si elles détournent le courroux, ne font que l’expédier à l’autre bout de la pièce ; se voir froidement refuser toute discussion quand on a l’impression d’avoir le bon droit de son côté est encore plus exaspérant dans le mariage que dans la philosophie. » 375 (Cf. Relations entre êtres humains, Patriarcat, Philosophie)
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Mariage (Espoir) : « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance » lit-on dans L’Enfer de Dante [1265-1321]. A l’opposé, la force du mariage ne réside-t-elle pas dans l’espoir que, malgré tout, et en dépit de toute crainte, il suscite : il est en effet porteur, créateur d’une autre vie…
Combien ne s’y sont-ils/elles pas précipitées simplement pour fuir leur vie présente ?
Mariage (Évolution du droit) : 2008. Dans le Dictionnaire des droits de l’homme, Marie Lamarche, évoquant un « accès au mariage libéralisé », présentant « l’individualisme qui marque l’évolution du droit de la famille en général » (citant pour ce faire, un juriste dans un texte de 1994), et « l’histoire du droit du mariage », comme celle d’une « libération continue » (citant un juriste dans un texte datant de 1982), en conclut, après avoir inséré dans ces constats « l’ouverture du mariage au personne de même sexe » que ces mesures ne font que « traduire les transformations de l’ordre public matrimonial »...
Une idée cependant intéressante dans ce texte confus, la distinction faite entre « le droit du mariage » et « le droit au mariage»… Mais c’est toute l’analyse juridique qui manque de fondement conceptuel. 376 (Cf. Droit, Justice)
Mariage (Expiation) : 1879. Marie Bashkirtseff [1858-1884], dans une lettre adressée à un ami, donne concernant les hommes son analyse du mariage : elle considère, ou plutôt constate qu’« […] un homme qui a inspiré tant de passions, dépravé tant de cœurs, brisé tant de fidélités, doit fatalement se marier. C’est l’expiation. » 377
Voulait-elle signifier que l’épouse devient le prix (le coût ?, le moyen ? la condition ?) du repentir du mari pour avoir fait souffrir toutes celles qui l’ont précédée ? Et que l’institution ‘sacrée’ du mariage absout le mari de ses fautes, de ses crimes ? Intéressant… (Cf. Famille. « Sacré »)
Mariage (« Faute de goût ») : 1847. Maurice Levaillant [1884-1961], dans l’Introduction de la publication des Lettres de Chateaubriand à Madame Récamier, auteur de :
« Un instant, au début de 1847, quand Madame de Chateaubriand [1774-1847] repose au caveau de la chapelle dans sa chère Infirmerie [Marie-Thérèse], ils [Chateaubriand. 1768-1848 et madame de Récamier. 1777-1849] conçurent, et en même temps semble-t-il, le dessin de s’épouser ; lui, par une sorte de point d’honneur, elle par une sorte de dévouement suprême, pour mieux veiller sur lui et le soigner de plus près. Heureusement, ils eurent la sagesse de ne point commettre cette faute de goût. » 378
Mariage (Femme complaisante) : 1988. Denise Grey [1896-1996], actrice, évoque, soixante ans après, les souvenirs du père de son enfant, marié par ailleurs, « avec qui elle vécut les grandes heures de [sa] vie », Henri Bara [1887-1919] :
« La mort d’Henri, outre la peine atroce que j’en éprouvais, me valait tout un lot de difficultés que je n’avais pas soupçonnées. Je me retrouvais seule, à vingt-trois ans, avec la responsabilité d’une fille et d’une maman. Henri n’avait pas eu le temps de m’épouser comme il en avait l’intention. Lorsque je l’avais connu, il vivait avec une autre femme dont il avait un enfant. Je me souviens qu’un jour je l’avais accueilli, du haut de nos marches, en lui disant : ‘Toi, tu viens de te marier ! / Comment le sais-tu ? / Je le sens.
Conscient de ses responsabilités à l’égard de cette femme et de sa fille, il avait voulu régulariser leur situation, afin que ses parents pussent s’occuper d’elles. Il aurait ensuite divorcé pour m’épouser ! …
L’annonce de ce mariage m’avait porté un coup terrible, mais je respectais ses décisions. Cette mort prématurée l’empêchait hélas de mettre à exécution la seconde partie de son projet. » 379 (Cf. Femmes. Artistes, Famille. Polygamie, Patriarcat. Pères)
Mariage (Ferrante Elena) : 2017. Elena Ferrante, dans Celle qui fuit et celle qui reste, écrit :
« […] Je me perdis en suivant Enzo qui disait fièrement : sans elle, je ne pourrais pas faire tout ça ! il exprimait ainsi son amour plein de dévotion ! À l’évidence il aimait rappeler aux autres et aussi à lui-même combien sa compagne était extraordinaire.
Mon mari, lui, ne me louait jamais, il me réduisait au rôle de mère de ses enfants, voulait me dénier toute capacité de pensée autonome en dépit de mes études, m’humiliait en rabaissant ce que je lisais, ce qui m’intéressait, ce que je disais, et ne semblait disposer à m’aimer que si et seulement je manifestais en permanence ma nullité. » 380 (Cf. Famille. Mariage, Patriarcat, Penser)
Mariage. Henry Fielding :
Mariage (Fielding Henry) (1) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones auteur de :
« En vérité, c’était un homme si généreux qu’ayant reçu de sa femme une très jolie fortune, il en avait dépensé jusqu’au dernier penny, à l’exception d’une maigre rente établie sur sa tête à elle ; et, pour s’en emparer, il l’avait traitée avec tant de cruauté que celle-ci, jointe à une jalousie des plus âpres, avait contrainte la pauvre femme à s’enfuir de chez lui. » 381 (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes, Économie)
Mariage (Fielding Henry) (2) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones auteur de :
« […] Comme Blifil n’avait pas encore obtenu le consentement de Sophie, il était fort impatient de le lui apprendre, ne doutant pas que la fiancée putative ne le confirmât de sa propre bouche. Quant au mariage, il avait été convenu la veille au soir, entre hommes, qu’il serait célébré le surlendemain matin. » 382 (Cf. Penser. Consentement)
Mariage (Fielding Henry) (3) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones ; auteur de :
« Pour ma part, je l’avoue, je ne doutais pas que ses intentions ne fussent parfaitement honorables, comme on dit, à savoir de dépouiller une femme de sa fortune par voie du mariage. Ma tante n’était, à mon idée, ni assez jeune, ni assez belle pour susciter des désirs bien coupables ; mais elle avait des charmes matrimoniaux en grande abondance. » 383
Mariage (Fielding Henry) (4) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« Sa seigneurie, pensant que le tyran était un autre mari, fit un discours plein de galanteries pour les deux dames [l’une fuyant son mari, l’autre son père], tout autant que d’invectives contre son propre sexe ; il n’omit pas non plus quelques attaques indirectes contre l’institution même du mariage et contre les pouvoirs injustes qu’elle donne à l’homme sur la partie la plus sensée et la plus méritante de l’espèce. » 384 (Cf. Femmes, Relations entre êtres humains. Galanterie, Hommes. Féminisme, Patriarcat)
Mariage (Fielding Henry) (5) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« En vérité, quand des jeunes personnes apportent elles-mêmes une grande fortune, elles ont quelque droit à vouloir dépenser ce qui est à elles ; et, à ce compte-là, j’ai entendu les messieurs dire qu’un homme fait parfois une meilleure affaire en épousant une femme pauvre, qu’en en prenant une riche… » 385 (Cf. Patriarcat. Économie)
Mariage (Fielding Henry) (6) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« Elle se faisait fort d’empêcher en bâclant un mariage auquel elle pensait qu’une Sophie violée consentirait sans difficulté, et dont tout le reste de la famille se réjouirait. » 386
Mariage (Fielding Henry) (7) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« En vérité, en épousant la jeune demoiselle, il se proposait maintenant d’assouvir, outre son avarice, une autre très forte passion, qui était la haine ; car il estimait que l’état conjugal offre également les moyens de satisfaire la haine et l’amour ; et sans doute cette opinion est-elle grandement confirmée par l’expérience. » 387 (Cf. Relations entre êtres humains. Amour. Haine)
Mariage (Fielding Henry) (8) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« Vous savez que j’ai déjà goûté des agréments de l’hyménée ; et une fois, c’est assez, je pense, pour toute femme raisonnable. » 388
Mariage (Fielding Henry) (9) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« […] Elle se mit en devoir de lui faire un long sermon sur le mariage, qu’elle ne traita pas comme un romanesque plan de bonheur issu de l’amour comme l’ont décrit les poètes ; elle ne parla pas non plus des raisons pour lesquelles les théologiens nous apprennent à la considérer comme institué par l’autorité sacrée ; elle le considéra plutôt sous l’aspect d’une caisse à laquelle les femmes prudentes déposent leur fortune les plus avantageusement possible, afin de recevoir un intérêt plus élevé qu’elles ne l’obtiendraient ailleurs. » 389 (Cf. Famille. Mariage)
Mariage (Fielding Henry) (10) : 1749. Henry Fielding [1707-1754] dans l’Histoire de Tom Jones, auteur - son jugement ne concernant pas le mariage– de :
« Aucun contrat ne saurait lier deux parties qui n’ont pas sur le moment plein pouvoir pour le faire et qui n’ont jamais acquis par la suite celui de l’exécuter. » 390 (Cf. Famille. Mariage. Contrat)
Mariage (Fielding Henry) (11) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« […] Contraindre une femme à un mariage contre son gré est une telle injustice, d’une telle oppression, que je souhaiterais qu’il fût réprimé par les lois du pays ; mais une bonne conscience n’est jamais sans lois dans l’État le plus mal réglementé, et elle se formera elle-même celles que la négligence des législateurs a oublié de fournir. Le cas présent est assurément de cet ordre. N’est-il pas cruel, voire impie, de forcer une femme à entrer contre sa volonté dans un état où elle doit rendre compte de sa conduite à la plus haute et à la plus redoutable cour de justice, et ne répondre au péril de son âme ? S’acquitter convenablement de ses devoirs conjugaux n’est pas une tâche aisée ; chargerons-nous une femme de ce fardeau, alors même que nous la privons de toute l’assistance qui lui permettrait de la supporter ? Lui briserons nous le cœur, alors que nous lui imposons des devoirs auxquels peut à peine répondre un cœur entier ? […] » 391
Mariage (Fielding Henry) (12) : 1749. Henry Fielding [1707-1754], dans l’Histoire de Tom Jones, auteur de :
« […] La seule façon de réussir était de presser le mariage avec tant de rapidité que la jeune personne n’eût pas le temps de réfléchir et fût obligée de consentir sans à peine savoir ce qu’elle faisait. C’est ainsi, dit-elle, que se faisait la moitié des mariages parmi les gens de condition ; fait très probablement vrai, et auquel est due, je pense, la tendresse mutuelle qui règne ainsi chez tant d’heureux couples. » 392 (Cf. Famille. Couple)
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Mariage (Fillon François et Penelope) : (23 février) 2017. Lu :
« Penelope Fillon est prête à parler, mais son mari ne veut pas qu’elle s’exprime pour l’instant. Des négociations seraient en cours, après M6, avec Elle ». 393
Le lendemain, François Fillon, dans Match :
« Penelope est prête à parler, mais pour l'instant je ne suis pas pour, c'est à moi de monter en première ligne. »
Et c’est le même homme qui est censé décider des lois qui (notamment) me concernerait ; c’est le même qui devrait incarner la liberté, déclinée sous toutes ses formes, en France, en 2017. (Cf. Hommes. « Politiques ». Fillon François, Femmes. Mères. Fillon Penelope)
Mariage (Finances) : 1994. Guy Chaussinand-Nogaret, dans Le citoyen des Lumières, écrit concernant Chrétien-Guillaume de Malesherbes [1721-1794] :
« Ses sœurs furent mariées dans la haute finance. Malesherbes se trouva apparenté aux plus riches […]. » 394 (Cf. Famille. Frères et Sœurs)
Mariage (Flaubert Gustav) : (21 octobre) 1846. Gustave Flaubert [1821-1880], dans une lettre à Louise Colet [1810-1876], auteur de :
« Il fut un temps où j’avais tant besoin d’argent que j’aurais épousé n’importe quoi. Maintenant que je suis devenu plus philosophe, je n’épouserai pas pour un million n’importe qui. » 395 (Cf. Êtres humains, Femmes)
Mariage (Football) : 2011. Une jeune footballeuse Sénégalaise :
« Un jour, un garçon m’a dit : ‘Si je t’épouse, tu arrêtes le football‘. Je lui ai raccroché au nez. » (Rires). Percutant, suffisant. 396
Mariage. « Forcé » :
Mariage (« Forcé ») (1) : Réhabilite le mariage comme institution « libre » (et/ou non contraint, non imposé, non obligé, non obligatoire…).
- Ce jugement est aussi valable concernant «le travail», «la prostitution», «l’emprunt», «l’achat», «les rapports sexuels», la «grossesse», la «procréation»…
- Et c’est ainsi que, sous couvert de liberté, on cautionne tous les systèmes de domination.
- En sus, une question utile : Qui n’a pas été contraint-e à faire, à dire quelque chose qui n’avait pas été voulu, désiré, pensé ? C’est, donc le concept même de « forcé » qui doit être récusé. (Cf. Langage. Adjectif. Penser. Céder, Politique. Céder)
* Ajout. 13 novembre 2022. Entendu ce jour, sur France Culture : « Forcer des femmes au mariage forcé ».
Mariage (« Forcé ») (2) : 2004. Après lecture du livre de Leila, intitulé Mariée de force. Pour la première fois, une femme témoigne, 397 il apparaît clairement qu’elle a été privée de toute liberté et de tout contrôle de sa vie ; de multiples violences traditionnelles, religieuses, familiales, institutionnelles, toutes patriarcales, étant mises en œuvre pour ce faire. L’ajout au seul terme de ‘mariage’ du seul adjectif de ‘forcé’ apparaît dès lors particulièrement dommageable, du fait de la focalisation sur le seul mariage.
* Ajout. 10 juin 2015. Idée : comparer les analyses, jugements, traitements, législations concernant les mariages dits forcés, les mariages dits précoces avec celles et ceux concernant les services militaires (En Israël, en Érythrée, par exemple…) (Cf. Langage. Adjectif, Politique. Choix, État, Liberté)
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Mariage (Fourier Charles) : 1841. Charles Fourier [1772-1837], dans Théories des quatre mouvements (p.192. vérifier), auteur de :
« La jeune fille n’est-elle pas une marchandise exposée en vente à qui en veut négocier l’acquisition et la propriété exclusive ? Le consentement qu’elle donne au consentement conjugal n’est-il pas dérisoire et forcé par la tyrannie des préjugés qui l’obsèdent depuis l’enfance ? On veut lui persuader qu’elle porte des chaînes tissées de fleurs ; mais peut-elle se faire illusion sur son avilissement, même dans les régions boursoufflées de philosophie, telles que l’Angleterre, où les hommes jouissent du droit de conduire leur femme au marché, la corde au cou, et la livrer comme une bête de somme à qui veut en payer le prix ? » 398 (Cf. Femmes. Jeunes filles, Hommes, Féminisme, Penser. Consentement, Pensées. Préjugés, Économie. Marchandise)
* Ajout. 8 novembre 2018. 1995. Jean Tulard, dans le Guide des films. 1895-1995. L-Z, écrit concernant le film :
- Pavillon noir [1945. Frank Borzage] : « […] Devenus pirates, ils pillent les bateaux espagnols. Dans l’un d’eux se trouve la fiancée du despote. Laurent l’épouse avec son consentement. » 399 (Cf. Hommes, Penser. Consentement, Violences)
Mariage (Radegonde-Lenoir Françoise) : 1791. Françoise-Radegonde Lenoir [1739-1791] religieuse au couvent de la visitation Sainte-Marie de Limoges, rapporte les paroles de son confesseur :
« Ma fille, ce n’est pas par les mains du bourreau que tu dois être sacrifiée, mais par le trait du divin amour. […]
Ces paroles, ou d’autres qui ont le même sens, me convainquent sans peine que je ne dois plus être à moi-même, mais uniquement à Dieu que j’ai choisi pour mon tout ; et je dis volontiers avec l’épouse : ‘Contente de mon sort, je ne souhaite plus rien’. » 400 (Cf. Êtres humains. Abaissement. Soi, Femmes. Religieuses, Patriarcat. Dieu)
Par ordre chronologique. Mariage. Sigmund Freud :
Mariage (Freud Sigmund) (1) : (fin) 1894. Sigmund Freud [1856-1939] écrit à Willhelm Fliess [1858-1929] qu’il félicite de son mariage :
« Par ailleurs, quelle bénédiction ce mariage a été pour toi à tout point de vue !! Non seulement une telle femme, mais il t’a donné aussi un secrétaire… et du matériel. » (Cf. Hommes. Grossiers, Patriarcat, Psychanalyse)
N.B. Une note précise : « Le premier cas de disménorrhée […] est celui d’Ida Fliess : ‘la première malade sur laquelle j’ai été en mesure de faire l’expérience avec la cocaïne.’ » 401
Mariage (Freud Sigmund) (2) : (10 août) 1916. Sigmund Freud [1856-1939] écrit à Karl Abraham [1877-1925] :
« Nous avons passé ci de belles journées en famille. Mon frère et ma fille ont fait ici une brève apparition, tous deux accompagnés de leur moitié. » 402 (Cf. Êtres Humains, Psychanalyse)
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Mariage (« Fumier ») : 1721. Montesquieu [1689-1755], dans Les Lettres persanes, auteur de :
« (concernant ce qu’il nomme « le corps des laquais », qui est un « séminaire de grands seigneurs » qui rempli[ssen]t « le vide des autres États »). Ceux qui le composent prennent la place des grands malheureux, des magistrats ruinés, des gentilshommes tués par les fureurs de la guerre ; et, quand ils ne peuvent par suppléer par eux-mêmes, ils relèvent toutes les grandes maisons par le moyen de leurs filles, qui sont comme une espèce de fumier qui engraisse les terres montagneuses et arides. »
Une note précise : « Le mot ‘Fumer ses terres’, pour désigner une telle union, est de Mme de Grignan [la fille de Mme de Sévigné)], à propos du mariage de son fils. » 403 (Cf. Femmes. « Fumier »)
Mariage (Genlis Félicité de) : 1811. Félicité de Genlis [1746-1830], écrit dans les Souvenirs de Félicité L*** :
« M. de Montmartrel était mort quand je suis venue au monde ; mais j’ai entendu conter de lui des traits admirables de bonté et de générosité. » Puis elle évoque M. de La Popelinière [1693-1762] - un « financier richissime » lit-on en note - qui « avait beaucoup d’esprit ; il a fait un roman agréable, de jolies chansons, et plusieurs comédies de société.
Ce qui vaut mieux encore ; il était bienfaisant, et mariait tous les ans six pauvres filles. »
Un autre regard sur le mariage ; une autre analyse est nécessaire : les puissants mariaient les « pauvres filles » 404
N.B. On retrouve la même formulation chez Voltaire.
Mariage (Gilliard-Malherbe Marie) : 1900. Marie Gilliard-Malherbe [1848-1911], mère de dix enfants, dans À l'étroit dans ma peau de femme, auteure de :
« Bien souvent, je lui ai dit (à son mari) : ‘Oh, mon cher ami, quel beau ménage nous aurions fait si j’avais été un homme et toi une femme !‘. Je me suis toujours sentie entravée par mon sexe qui mettait partout des barrières que j’aurais voulu franchir ; je me trouvais à l’étroit dans ma peau de femme et lui, avec son indécision, son horreur de conclure, ayant si souvent pensé que son enveloppe d’homme était trop large pour lui. C’est ainsi que, clopin-clopant, l’un soutenant l’autre à tour de rôle, nous avons traversé la vie. » 405 (Cf. Corps. Peau, Femmes. Comparaison Femmes / Hommes)
Mariage (Gogol Nicolas) : 1846. Nicolas Gogol [1809-1852], dans Ce peut être une femme pour son mari [étant donné l’état actuel de la Russie], auteur de :
« Ne restez pas le matin avec votre mari ; envoyez-le au travail dans son service, en lui rappelant à chaque instant qu’il doit appartenir tout entier à la cause commune et à la gestion de tout l’État (quant à la gestion de son propre ménage, il n’a point à s’en soucier : c’est sur vous, non sur lui qu’elle repose) que, s’il s’est marié, c’était précisément pour être déchargé de soucis mineurs et se donner tout entier à sa patrie, et que sa femme lui a été donnée non comme une gêne, mais comme réconfort dans l’exercice de ses fonctions. » 406 (Cf. Patriarcat, Politique)
Mariage (Goldman Emma) : 1931. Emma Goldman [1869-1940], dans Vivre ma vie, écrit :
« L’idée d’une proximité continuelle au sein d’une même maison, d’une même chambre, dans un même lit, me révoltait. » 407
Mariage (Goncourt de Edmond ou Jules ?) : (26 mai) 1865. Edmond [1822-1896] et Jules [1830-1870] de Goncourt écrivent dans leur Journal :
« Je crois que j’ai oublié de mentionner ces jours-ci que j’ai refusé un mariage de 25.0000 livres de rentes, absolument comme j’en aurais refusé un de cent mille. »
Lui aurait-on dû un satisfecit ? 408
Mariage (Gorki Maxime) : 1897. Maxime Gorki [1868-1936], dans Malva, auteur de :
« ‘Au village, que je le veuille ou non, je dois me marier. Et une femme mariée, c’est une esclave qu’arrête pas : faucher, filer, soigner les bêtes et faire des enfants… Qu’est ce qui lui reste pour elle ? Rien que les coups et les injures du mari…’
-‘Y a pas que les coups’, coupa Vassili. » 409
Mariage (Graffigny Françoise de) : 1747. Françoise de Graffigny [1695-1758], dans Lettres d’une Péruvienne, dans lequel une jeune Péruvienne Zélia, enlevée puis emmenée en France, y procède à une critique juste, sévère, souvent indubitablement féministe, de la société française. Concernant le mariage, elle écrit :
« […] Comment [les femmes] ne seraient-elles pas révoltées contre l’injustice des lois qui tolèrent l’impunité des hommes, poussée au même excès que leur autorité ?
Un mari, sans craindre aucune punition, peut avoir pour sa femme les manières les plus rebutantes, il peut dissiper en prodigalités aussi criminelles qu’excessives non seulement son bien, celui de ses enfants, mais même celui de la victime qu’il fait gémir presque dans l’indigence par une avarice pour les dépenses honnêtes, qu’il s’allie ici très commodément avec la prodigalité.
Il est autorisé à punir rigoureusement l’apparence d’une légère infidélité en se livrant sans honte à toutes celles que le libertinage lui suggère.
Enfin […] il semble qu’en France les liens du mariage ne soient réciproques qu’au moment de la célébration et que dans la suite les femmes seules doivent y être assujetties. » 410 Mais tout est à lire… (Cf. Droit, Hommes. « Libertins », Famille, Langage, Féminisme. Féministe. Graffigny Françoise de, Justice. Impunité, Patriarcat, Violences)
Mariage (Gramont duc de) : 1980. Louise Weiss [1893-1983], dans Combats pour les femmes, auteure de :
« Le duc de Gramont [Armand. 1879-1962], seigneur du magnifique château de Valière s’était marié trois fois.
- Une fois pour l’écu, expliquaient ses pairs ; une fois pour les écus, et un dernière fois, pour le c… ». 411 (Cf. Femmes, Hommes. Grossiers, Économie)
Mariage (Guitry Sacha) : Sacha Guitry [1885-1957], auteur de :
- « Se marier, c’est résoudre à deux des problèmes qu’on n’aurait pas eu tout seul. »
- « Les chaines du mariage sont tellement lourdes qu’il faut être deux pour les porter. Quelques fois, trois. » [source ?]
Mariage (Hardy Thomas) : 1893. Thomas Hardy [1840-1928], dans Une femme imaginative, auteur de :
« Elle n’avait jamais vraiment considéré les occupations de son époux comme un obstacle à leur union. La nécessité de se marier à tout prix, vertu cardinale prônée par toute mère qui se respecte, l’avait empêchée de penser à tout cela jusqu’au moment, où, le mariage conclu, la lune de miel achevée, elle eut atteint le stade de la réflexion. » 412 (Cf. Femmes, Patriarcat, Penser)
Mariage (Héritage) : 1824. Chamfort [1740-1794], auteur dans ses Petits dialogues Philosophiques de celui-ci :
«A : ‘Vous aimez Melle…, elle sera un riche héritière’.
B : ‘Je l’ignorais. Je croyais seulement qu’elle serait un riche héritage.’ » 413 (Cf. Êtres humains, Dialogues, Langage. Verbe. Être)
Mariage (Hommes) : De quelques raisons, rarement explicitées, pour un homme de se marier : - Pour se donner une raison de quitter une maîtresse ;
- Pour se libérer, se venger d’une maîtresse ;
- Pour cacher son homosexualité ;
- Pour prendre la relève du père ;
- Pour le nom, la fortune, le statut social, la culture, l’aisance, le milieu de son épouse ;
- Pour sa capacité de travail et donc de revenus ;
- Pour avoir des papiers et bénéficier de la nationalité de son épouse ;
- Pour se faire valoir ;
- Pour succéder au beau-père ;
- Pour éponger des dettes ;
- Pour se libérer de la fatigue de soi ;
- Pour avoir des enfants à soi ;
- Pour se libérer de ses parents ;
- Pour ‘faire l’amour’, lorsque de besoin et / ou d’envie, sans avoir à séduire, à quémander, à se fatiguer…
* Ajout. 8 mai 2022. (13 juillet) 1964. Michel Leiris [1901-1990], dans son Journal, concernant Raymond Roussel [1877-1933], le présente notamment comme « homosexuel, camouflé derrière une amie-paravent ». 414
Mariage (Hommes de l’Ouest / Femmes de l’Est) : 2017. Ronan Hervouet, Claire Schiff, dans un article intitulé Des épouses dominées ? Mariages transnationaux, inégalités dans le couple et parcours de vie en France de femmes russes, biélorusses et ukrainiennes, ont écrit concernant les raisons différenciées des hommes et des femmes faisant appel aux agences matrimoniales :
« Du côté des hommes de l’Ouest, la condition de célibataire dans certains milieux sociaux où il est difficile de faire des rencontres (notamment dans les mondes ruraux), le malaise face aux transformations des rôles masculin et féminin au sein du couple et l’aspiration à renouer avec des normes traditionnelles […], en lien avec […] les effets néfastes du féminisme […].
Du côté des femmes de l’Est, les conditions socio-économiques et leur dégradation, en particulier pour les femmes, dans les années 1990 (exiguïté des logements, chômage), la crise de la condition masculine (alcoolisme, persistance du stéréotype de l’homme soviétique infantilisé), l’accroissement des inégalités dans le couple (intensification du fardeau de la double journée de travail), les violences conjugales, une sexualité peu épanouie, les difficultés pour se remarier après un divorce, le déficit d’hommes une fois passé un certain âge, etc. […]. Dans une telle perspective, les femmes de l’Est échangeraient leur subordination contre un confort matériel et un meilleur statut social. […] » 415
Par ordre chronologique. Mariage. Victor Hugo :
Mariage (Hugo Victor) (1) : 1831. Victor Hugo [1802-1885], dans Notre-Dame de Paris, auteur de :
« Phoebus de Châteaupers aussi fit une fin tragique, il se maria. »
Tandis que le petit chapitre final du livre évoquant la découverte du squelette de Quasimodo « embrassé » avec celui d’Esmeralda et tombé en poussière, s’intitule : « Mariage de Quasimodo ». 416
Mariage (Hugo Victor) (2) : 1862. Victor Hugo [1802-1885], dans Les misérables, évoque ainsi les transformations vécues par Cosette après son mariage avec Marius :
« Il y avait de Marius à elle un magnétisme si puissant qui lui faisait faire d’instinct, et presque machinalement, ce que Marius souhaitait. Elle sentait, du côté de ce ‘monsieur Jean [Valjean]’, une volonté de Marius ; elle s’y conformait. Son mari n’avait rien eu à lui dire ; elle subissait la pression vague, mais claire, de ses instincts tacites, et obéissait aveuglément. Son obéissance ici consistait à ne pas se souvenir de ce que Marius oubliait. Elle n’avait aucun effort à faire pour cela. Sans qu’elle sût elle-même pourquoi, et sans qu’il y ait à l’en accuser, son âme était tellement devenue celle de son mari, que ce qui se couvrait d’ombre dans la pensée de Marius s’obscurcissait dans la sienne. » 417 Terrible justesse d’analyse… (Cf. Femmes, Famille. Couple, Patriarcat, Politique. Obéir)
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Mariage (« Indélicat ») : (19 mars) 1805. Stendhal [1783-1842] écrit à sa sœur Pauline Beyle [1786-1857] :
« J’ai eu la force, dans cette année, de refuser un mariage qui me mettait à jamais à l’abri des caprices de mon père ; mais les gens sévères l’auraient trouvé peu délicat. Je me jette donc à corps perdu dans la banque. […]
Une note de La Pléiade précise :
« Si Beyle [Stendhal] ne se vante pas, il se serait peut-être agi d’un mariage avec Adèle Rebuffel qui, dira-t-il, un peu plus tard, avait dix-sept ans et 20.000 livres de rentes. Mais le point indélicat était qu’il était l’amant de la mère. » 418 (Cf. Homme. Amant, Mariage. Stendhal)
Mariage (« Je me marie demain ») : 1946. Lisette Jambel [1921-1976] chante : « Je me marie demain ». En voici les paroles :
« Dans ma chambre de jeune fille / Où sans rien dire à ma famille / J'ai rêvé d'un si doux roman / On vient d'apporter fièrement / Comme un trésor ma robe blanche / Sur laquelle, émue, je me penche / Mon voile aussi, qu'il est léger ! / Et ma couronne d'oranger / Je me marie demain
C'est fête dans ma vie / Tout le monde m'envie / Ce sera très mondain / À l'église en plein chœur / J'aurai l'air d'une reine / Avec ma longue traîne / Et mon bouquet de fleurs / C'est fête dans mon cœur / Je me marie demain
Mon papa, la trouvez-vous belle / Votre petite demoiselle ? / Pourquoi ne répondez-vous rien ? / Vous n'êtes pas gai, je vois bien / Et toi, maman, mon Dieu, tu pleures... / C'est que je quitte la demeure / Où l'un et l'autre tour à tour / Vous m'avez donné tant d'amour / Je me marie demain
Ça va changer ma vie / Voilà que j'ai l'envie / De reprendre ma main / Je voudrais tant rester / Votre petite gosse / Trop tard ! Voici mes noces / Il me faut m'en aller / Ça va changer ma vie / Je me marie demain
Toc, toc... Qui donc frappe à ma porte ? / C'est une lettre qu'on m'apporte / Elle est de mon futur mari / Il se lamente, le chéri / Il maudit les minutes mêmes / Qui nous séparent. Comme il m'aime ! / Post scriptum, il me dit tout bas. Qu'il me prend déjà dans ses bras. Je me marie demain
C'est fête dans ma vie / Le bonheur me convie / L'amour est souverain / Dans mon cœur enflammé / S'efface mon enfance / Je vais vers l'espérance / Vers toi, mon bien-aimé / C'est fête dans ma vie / Je me marie demain. La la la. ». (Cf. Femmes. Chanteuses françaises d’antan, Jeunes filles)
Mariage (Kollontaï Alexandra) : 1921. Alexandra Kollontaï [1872-1952], lors de conférences (publiées en 1923) à l’Université Sverdlosk de Moscou destinées aux futures militantes des organisations ‘féminines’, auteure de :
« Notre république des travailleurs a déjà essayé de séparer ‘la cuisine du mariage’ [en conséquence du principe de l’alimentation collective, dans les villes, c’est à dire de cantines] ; la société communiste contribuera à purifier l’union matrimoniale de tout arrière-goût de calcul matériel. » 419 (Cf. Femmes. « Féminin ». Remarquables, Famille, Féminisme. Antiféminisme. Kollontaï Alexandra, Économie. Alimentation. Calcul)
Mariage (La Bruyère Jean de) : 1688. Jean de La Bruyère [1645-1696], dans Les caractères - Du mérite personnel -, auteur de :
« Un homme libre, et qui n’a point de femme, s’il a quelque esprit, peut s’élever au-dessus de sa fortune, se mêler dans le monde, et aller de pair avec les plus honnêtes gens. Cela est moins facile à celui qui est engagé : il semble que le mariage met tout le monde dans son ordre. » 420
Mariage (Langage) : (18 novembre) 1746. Voltaire [1694-1778], dans une lettre adressée au cardinal de la Tour d’Auvergne [1671-1747], écrit :
« [Émilie du Châtelet] vint hier pour vous présenter M. le duc de Montenero-Caraffa qui épouse sa fille. » Comprendre : « marie ». Ou plutôt : « dont la fille se marie avec… »
De la permanence des pouvoirs du père de famille en la matière. 421 (Cf. Droit, Langage, Patriarcat. Pères)
Mariage (Lessing Doris) : 1952. Doris Lessing [1919-2013], dans Les enfants de la violence, auteure de :
« […] On peut donc considérer que le mariage commença vers dix heures du matin. […] L’euphorie générale reçut un rude coup quand Martha [la mariée] entreprit de signer neuf documents différents : ‘En triple exemplaire, en plus‘ s’exclama-t-elle d’une voix forte où perçait clairement l’exaspération ; sa mère dit aussitôt : ‘Chut, ma chérie !’ et Douglas [le marié] tenta de l’apaiser : ‘Ce n’est rien, Matty, mais j’ai pensé que nous ferions aussi bien de tout régler d’un seul coup’.
Ce que disaient ces documents, elle n’en avait pas la moindre idée. » 422 (Cf. Patriarcat, Économie. Contrat)
Mariage (Liberté) : Le droit a traité de « la liberté du mariage », jamais de la liberté « dans le mariage ». Et pour cause…
Le mariage est présenté, vécu, codifié comme un acte juridique singulier entre deux personnes, voire plus (si la polygamie est légale), par lequel les femmes donnent, par un simple consentement verbal, leur adhésion totale à un statut étroitement codifié par une multiplicité de lois et de coutumes patriarcales depuis des siècles. Le mariage est toujours un rapport de dépendance imposé par la loi - ne serait-ce que par la difficulté de s’en libérer - mais, à chaque mariage, ce rapport, cautionné oralement, est re-légitimé. (Cf. Êtres Humains. Vie-dite-privée, Droit. Patriarcal, Famille. Divorce. « Oui » Répondre. Polygamie, Penser. Consentement)
Mariage (London Jack) : 1900. Jack London [1876-1916], dans Martin Eden, auteur de :
« M. Higginbotham était bien trop pratique pour avoir une bonne du moment qu’il avait une femme. » 423 (Cf. Femmes. Bonnes-à-tout-faire. Travail-dit-ménager)
Mariage (Mafia) : 1986. Fabrizio Calvi, dans La vie quotidienne de la mafia de 1950 à nos jours, auteur de :
- « S’il est une institution que les hommes d’honneur [Les mafiosis] respectent, c’est bien le mariage, surtout en raison des nouveaux liens de parenté qui en découlent. »
- Et, évoquant « l’arbre des parentés mafieuses » il précise que : « bien souvent des liens de cousinage étaient doublés voir triplés par des mariages ou des parrainages dont la seule logique était de renforcer la cohésion ‘familiale’ [c’est à dire : la mafia]. » 424 (Cf. Femmes. Échanges des femmes, Veuves, Patriarcat, Politique. État. Mafia)
Mariage (Mari « Déçu ») : (27 juin) 1932. Lu dans le Journal de Julien Green [1900-1998], Les années faciles :
« Visite d’un ancien camarade de lycée, marié et père de plusieurs enfants. Il me dit que le mariage est une chose pénible et décevante, presque toujours un échec. Sa femme, selon lui, est une redoutable chipie. Il s’occupe en ce moment de faire avorter sa maîtresse qui menaçait de se suicider. » 425 (Cf. Hommes. Avortements)
Mariage (Mari « Étonné ») : (12 mai) 1934. Lu dans le Journal de Julien Green [1900-1998], Les années faciles, une réaction de Guy de Maupassant 1850-1893] adressée au comte Harry Kessler [1868-1937] qui avait « essayé de le convertir à l’idée du mariage » :
« Me marier ? lui aurait répondu Maupassant. Mais au bout de trois jours, je me dirais : Comment ? Cette dame est encore là ? » 426
Mariage (Maris « Voyous ») : (6 juillet) 2012. La Cour d'appel de Paris a confirmé les peines de prison ferme infligées en première instance aux deux repreneurs de l'usine Samsonite d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, pour avoir sciemment provoqué la faillite de l'entreprise en 2007. Ils avaient été qualifiés de « patrons voyous » par le représentant du Parquet en première instance. 427
À quand le procès - et déjà l’emploi de l’expression… - des « maris voyous » (détenteurs de comptes à l‘étranger, patrons, commerçants, artisans, paysans, fonctionnaires, professions libérales, politiques…) qui se déclarent insolvables (ou équivalent) pour ne pas avoir à payer de pensions alimentaires, grâce aux libéralités généreusement offertes par le droit. Les cabinets d’avocat-es regorgent de ces pratiques. Des femmes peuvent, certes, agir de même, mais très rarement : la représentation des divorces des « stars » américaines est d’une redoutable efficacité afin d’éviter les comparaisons en France notamment entre le statut des maris divorcés et celui de leurs épouses divorcées. (Cf. Famille. Divorces. Pensions alimentaires)
Mariage (Marivaux) : 1706. Marivaux [1688-1763], dans Le père prudent et équitable, sa première pièce, jamais représentée, écrite à 18 ans, auteur de :
Antoinette : « Moi, Devenir sa femme ! ah ! ah ! quelle figure ! / Marier un objet, chef d’œuvre de nature / Fi donc ! Avec un singe aussi vilain que lui [...] / Cher papa, non, j’en mourrais d’ennui. / Je suis, vous le savez, sujette à la migraine ; / L’aspect de ce magot le rendrait quotidienne. / Que je le hais déjà ! Je ne le puis souffrir. / S’il devenait mon époux, ma vertu va finir ; / Je ne réponds de rien… » 428 (Cf. Femmes. « Objets »)
Mariage (« Moi ») : 2014. Après 50 ans de mariage, un mari, dans un échange écrit avec son épouse, signe : « Moi ». (Cf. Êtres humains. Soi, Langage. Possessif)
* Ajout. 3 février 2023. (24 mai) 1905. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Des pas approchent de la porte. Je demande : Qui est là ?’ on répond : moi. - Qui moi ? - . mais, moi - , avec étonnement qu’on puisse demander cela. C’est un gamin du village. Il sait qu’il n’y a au monde que son moi. Ce moi qui est dans tout. Et moi, je demande quelle est cette lucarne à travers laquelle regard ce moi. » 429
* Ajout. 7 mai 2023. Je me souviens soudain de mon étonnement lorsque, alors à Alger, voir lu le faire-part de mariage du directeur de la Bibliothèque nationale qui annonçait qu’il « se » mariait, sans donc que son épouse fut même évoquée.
Mariage (Morale) : Chamfort [1740-1794], auteur de :
« Nous avons vu des hommes réputés honnêtes, des sociétés considérables, applaudir au mariage de Mlle… jeune personne, spirituelle, vertueuse, qui obtenait l’avantage de devenir l’épouse de M…, vieillard malsain, repoussant, malhonnête, imbécile, mais riche. Si quelque chose caractérise un siècle infâme, c’est un pareil sujet de triomphe, c’est le ridicule d’une telle joie, c’est ce renversement de toute les idées morales et naturelles. » 430 (Cf. Femmes, Famille. Mariage. Constant Benjamin, Politique. Morale)
Mariage (Mosca Comte) : 1839. Dans La Chartreuse de Parme de Stendhal [1783-1842] le comte Mosca, « premier diplomate d’Italie », prenant acte de ce que « […] la fatalité veut que je sois marié », proposa à la femme qu’il « adorait » la comtesse Pietranera [future duchesse Sanseverina], « une affaire singulière », celle d’épouser, en accord avec lui, « un nouveau mari, point trop gênant, fort avancé en âge, le duc Sanseverina Taxi ». Ce qu’elle accepta, après avoir simplement réagi en ces termes :
« Mais savez-vous ce que vous me proposez là est fort immoral ? » 431 (Cf. Politique. Morale)
Mariage (Musulman) : 2011. Une jeune femme mineure mariée par un imam le 15 décembre 2011, répudiée le 2 janvier 2012… 432 (Cf. Famille. Charia. Codes. Divorce. Polygamie, Patriarcat. Islam, Proxénétisme, Violences. Lois religieuses)
Mariage (Nationalité) : 1937. Margaret Goldsmith [1894-1971], dans Cinq femmes contre le monde, concernant le mariage de Rosa Luxemburg [1871-1919], écrit :
« […] Quelques années plus tard, lorsque Rosa Luxemburg résolut de prendre une part active au mouvement socialiste allemand, ils [Karl Lubeck et son épouse] lui facilitèrent un mariage blanc avec leur propre fils [Gustav Lubeck] dans le but de lui faire acquérir la nationalité germanique et de lui éviter l’expulsion. Bien entendu cette petite combinaison légale irritait les autorités. En qualité d’hommes, et comme tous les hommes, les faiseurs de loi s’opposaient avec la plus ferme vigueur au principe permettant à la femme de conserver sa propre nationalité dans le mariage, et, en même temps, criaient à la trahison lorsque des femmes comme Rosa Luxemburg, et quelques autres, jouaient cette même carte contre eux ! » 433 (Cf. Droit, Famille, Patriarcat, Politique. Nationalisme)
Mariage. Friedrich Nietzsche :
Mariage (Nietzsche Friedrich) (1) : 1878. Friedrich Nietzsche [1844-1900], dans Humain, trop humain, auteur de :
« Si les époux ne vivaient pas ensemble, les bons mariages seraient plus fréquents. » Nietzsche, ici, prémonitoire ? moderniste ? 434
Mariage (Nietzsche Friedrich) (2) : 1881. Friedrich Nietzsche [1844-1900], dans Aurore, auteur de :
« Il ne devrait pas être permis, lorsque l’on est amoureux, de prendre une décision qui engage pour la vie, et de fixer une fois pour toutes, à cause d’un caprice violent, le caractère de sa société : on devrait publiquement, déclarer sans valeur les serments des amoureux et leur refuser le mariage […]. » 435
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Mariage (Novalis) : 1914. Novalis [1772-1801], auteur de :
« L’éducation de la jeune fille en privé, loin du monde, est surtout favorable au bonheur et à la vie domestique parce que l’homme avec lequel elle sera par la suite unie aussi intimement, produit sur elle une impression unique et d’autant plus profonde ; ce qui est indispensable pour le mariage. La première impression est la plus puissante et la plus fidèle, celle qui revient toujours, même si elle a l’air de s’effacer pendant un certain temps. »
- Pour rappel : Novalis, âgé de 22 ans, rencontra Sophie Von Kühne alors qu’elle avait 12 ans et demi ; ils furent fiancés alors qu’elle avait 13 ans mais elle mourut à l’âge de 15 ans.
- Voici ce qu’il écrit dans un portrait qu’il fit d’elle :
« Son comportement avec moi. Sa peur du mariage. Il faut que je la questionne à fond sur ses particularités. - De même M… (sans doute, mademoiselle Danscourt, sa gouvernante, amie et confidente) […] Elle a mal pris que je me sois si vite déclaré à ses parents, que je me sois trop tôt laissé découvrir en général. Elle aime écouter, entendre raconter des histoires. Elle ne veut pas se laisser gêner par mon amour. Souvent mon amour lui pèse. Elle est généralement froide. » 436 (Cf. Femmes. Jeunes filles. Comparaison Femmes / Hommes. Novalis)
Mariage. Obéir :
Mariage (Obéir) (1) : Inscrit dans le Code civil français :
« La femme doit obéissance à son mari » : un crime contre l’humanité.
Combien de dizaines de millions de femmes vivent-elles encore aujourd’hui sous ce commandement ? Et combien ont-elles pu faire accéder les multiples expressions de celui-ci à la conscience ? Et combien vivent-elles, après avoir dû obéir à cette négation non dissimulée d’elles-mêmes, dans des États considérés comme « démocratiques » ? (Cf. Droit, Enfants. Obéir, Famille. Mariage. Article 213 du Code civil français, Penser. Obéir, Patriarcat. Politique)
Mariage (Obéir) (2) : (16 décembre) 2018. J’entends ce jour, lors d’un débat sur le Brexit, qu’il est - notamment - très complexe pour la Grande-Bretagne, dans ses rapports avec l’Europe, de défaire les liens qui n’ont pas été pensés pour être défaits.
Il en est de même pour l’institution du mariage.
Comment défaire des liens qui - pour une seule protagoniste - ont été justifiés par le devoir d’obéissance dans tous les domaines de la vie ?
Et ce à quoi, s’ajoute la question de la garde des enfants qui lui est consubstantielle.
Aucune justice ne peut y répondre, aucune réponse ne peut être satisfaisante.
Et les femmes sont à quelques très rares exceptions près - qui confirment la règle - toujours perdantes. (Cf. Penser. Obéir)
Par ordre chronologique. Mariage. Obéir :
Mariage (Obéir) (1) : 1802. Mary Robinson [1758-1800], dans les Mémoires de Mistriss Robinson, écrit :
« Les devoirs d’épouse et de mère m’imposaient ces humiliations ; je ne fis aucun refus de m’y soumettre lorsque mon mari m’en donna l’ordre. » (Cf. Droit. Droits / Devoirs, Femmes. Écrivaine. Épouse. Mère, Relations entre êtres humains. Humiliations, Patriarcat, Penser. Obéir) 437
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Mariage (Oufkir Fatéma) : 2000. Fatéma Oufkir [1935-2016], dans Les jardins du roi, raconte comment, alors âgée de 15 ans, son mariage avec Mohammed Oufkir [1920-1972] fut décidé :
« Je ne me trouvais pas à la maison quand Oufkir est venu demander ma main. J’étais chez des amis de mon père, au-delà de Fès, lorsqu’on m’informa simplement que j’avais été promise en mariage. L’acte qui scellait notre union était déjà écrit, j’appartenais à un homme.
On ne demandait pas leur avis aux filles. Le père seul décidait. Moi, je n’avais qu’une envie, quitter la maison. […] Pour Oufkir, j’ai gardé le silence, je n’ai pas exprimé mon sentiment. Quand on m’a annoncé que la demande avait été formulée et acceptée, j’ai seulement dit : ‘c’est très bien’. » 438
Mariage. Oui :
Mariage (Oui) (1) : Qui sait vraiment à quelles aliénations de sa liberté ce petit « oui » engage, le jour d’un mariage ? Qui a-t-on précisément, clairement informé des engagements, des conséquences auxquels il / elle s’engage, est engagé-e ? Et pourtant, qui n’est pas persuadé-e que cela ne la/le concerne pas ? Qui n’a pas pour projet dans le mariage d’invalider, d’inverser, de récuser les hiérarchies de pouvoirs ? Mais, la loi, le droit sont, tapies dans l’ombre, autant d’épée de Damoclès. (Cf. Droit, Famille. Divorce. Mariage. Contrat, Patriarcat, Politique. Hiérarchie. Loi)
Mariage (Oui) (2) : Comme dans la mafia, un accord oral - recouvrant les monstrueuses injustices dont rien n’est dit lors de son ‘acceptation’ - est censé être valide et légitime. Et durer. Le mariage : la plus grande escroquerie, couverte du voile de la loi, du patriarcat ? (Cf. Justice)
Par ordre chronologique. Mariage. Oui :
Mariage (Oui) (1) : 1734. Voltaire [1694-1778] à l’occasion du mariage du duc de Richelieu [1696-1788] et de mademoiselle de Guise [1710-1740] qu’il s’était « mêlé de marier », composa un « épithalame », qui débutait par les vers suivants :
« Un prêtre, un oui, trois mots latins, / À jamais fixent vos destins… » 439
- Concernant le dit mariage [7 avril 1734] auquel il s’est rendu, il écrit à Jean-Baptiste-Nicolas de Formont [1694-1758], le 25 avril 1734 :
« J’ai donc fait quatre-vingt lieues pour voir un homme coucher avec une femme. C’était bien la peine d’aller si loin ! » 440
Mariage (Oui) (2) : 1802. Mary Robinson [1758-1800], dans les Mémoires de mistriss Robinson, écrit :
« […] C’est alors que M. Robinson trembla de me perdre […], m’obligea enfon à accepter ans retard l’offre qu’il faisait, à passer même par les conditions qu’il imposait, et enfin à fixer le jour où je devais prononcer le ‘oui’ fatal. » 441 (Cf. Femmes. Écrivaines, Mariage. Obéir)
Mariage (Oui) (3) : (25 février) 1866. Lu, dans le Journal de Caroline B. [Brame] [1847-1892], trois jours avant d’avoir rencontré au Louvre pour la première fois Monsieur Ernest, son futur mari qu’elle n’avait pas ‘choisi’, ceci :
« Ma destinée est pour ainsi dire suspendue par un cheveu, et il me reste à prononcer un premier ‘oui’ dont j’ignore les conséquences. »
Douze jours après, il lui « a remis la bague de fiançailles », le mariage eut lieu deux mois après, le 19 avril 1866. 442
Mariage (Oui) (4) : 1975. Lu, dans le livre de l’avocat Paul Lombard [1927-2017], Divorcer : «
« [...] Les époux n’étaient pas autorisé à dire ‘non’ pour dissoudre ce qu’un ‘oui’ avait scellé. » 443
Ce jugement qui concernait la France avant les lois sur le divorce de 1975, est encore largement de facto - en France et dans le monde - toujours valide.
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Mariage (Pacte Faustien) : Rechercher ce qui, dans le mariage, peut, doit, ou non être mis en relation avec un « pacte Faustien ».
N.B : Pacte faustien : « Un accord dans lequel une personne abandonne ses valeurs spirituelles ou principes moraux afin d'obtenir la richesse ou des bénéfices. »]
Mariage (Pape François) : 2013. 2014. Le pape François, auteur, sur Facebook, de :
- 15 septembre 2014 : « Le cheminement ensemble d’un homme et d’une femme, dans lequel l’homme a la tâche d’aider son épouse à être davantage femme, et la femme a la tâche d’aider son mari à être davantage homme. C’est la tâche que vous avez entre vous. ‘Je t’aime, et par cela je te fais plus femme’ – ‘Je t’aime, et par cela je te fais plus homme’. C’est la réciprocité des différences. Ce n’est pas un chemin simple, sans conflits, non, il ne serait pas humain. C’est un voyage exigeant, parfois difficile, parfois aussi conflictuel, mais c’est la vie. »
- 11 septembre 2014 : « Le mariage est symbole de la vie, de la vie réelle, ce n’est pas une ‘fiction’ ! C’est le sacrement de l’amour du Christ et de l’Église »
- 26 octobre 2013 : « Les époux, au moment du mariage, ne savent pas ce qui arrivera, ils ne savent pas quelles joies et quelles peines les attendent. Ils partent, ils se mettent en route ensemble. Et c’est cela le mariage ! Partir et marcher ensemble, main dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur, toujours et pour toute la vie ! »
- 2 septembre 2013 ou 2014 ? : « Un chrétien qui ne perçoit pas la Vierge Marie comme une mère est un orphelin. »
- 3 septembre 2013 ou 2014 ? : « Vous êtes courageux, je vous le dis, parce qu'il faut avoir du courage pour se marier aujourd'hui ; voilà les courageux ! »
… (Cf. Patriarcat, Démographie. Pape François)
- Quel concentré d’absurdités, d’incohérences, d’aberrations, d’inepties…
Mariage (Partage des tâches) : 1981. Évelyne Le Garrec [1934-2018], dans Un lit à soi, auteure de :
« […] Quand j’écrivais sur la nécessité du partage des tâches ente le mari et la femme, n’est-ce pas le couple, inconsciemment que je voulais sauver ? » 444 Pertinente question… (Cf. Famille. Couple, Sociologie. Le Garrec Évelyne)
Mariage. « Pour tous » :
Mariage (« Pour tous ») (1) : 2013. [Dans l’attente d’une réflexion plus approfondie] J’ai de plus en plus le sentiment que et les arguments « pour » et ceux « contre » justifient le patriarcat. Je peux, dans l’attente, reprendre à mon compte, le titre et largement l’argumentaire du texte d’une féministe catholique de gauche, Christine Pedotti : « Mariage pour tous, les femmes vont se réveiller avec une ‘sacrée’ gueule de bois. »
Si j’adhère globalement à ce sentiment qui me semble juste, les raisons pour lesquelles ledit mariage me pose toujours problème, n’est pas encore clair dans ma tête, compte tenu de la multiplicité et de l’extrême complexité des enjeux. 445
En effet, cette relégitimation, si souvent caricaturale du mariage, ne peut que contribuer à l’occultation du mariage comme symbole et réalité de la première structure d’oppression. Faut-il rappeler que, pour des millions et des millions de femmes (et d’elles seules), dans le monde, le mariage signifie dominations, exploitations, enfermements, exclusions, peurs, pièges, violences, et pour autant encore, tortures, à vie ?
Le vice de raisonnement de fond des arguments « pour » me semble le suivant : En sus de la réhabilitation de l’institution par excellence du patriarcat, le « mariage pour tous » assimile la soit-disante « égalité » entre êtres humains - singuliers - et l’« égalité » des couples - et donc du deux - entre eux : c’est en effet dans leur rapport au mariage que les « couples » dits homosexuels sont considérés comme étant censés, comme devant être égaux aux couples dits hétérosexuels. « Le mariage pour tous » est parvenu à poser, sous couvert d’égalité, le couple comme la norme.
Dès lors, lire que « la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels envoie […] un message d'égalité entre les hommes et les femmes de ce pays », comme l’a estimé l'inter-L.G.B.T. vendredi 17 mai 2013 après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel 446 n’est pas acceptable, sauf à considérer que le terme de « message » n’a que peur de signification et n’engage à rien.
Réfléchir à la mutation du vocabulaire : la proposition de loi enregistrée le 24 juillet 2012 « visait à ouvrir le droit au mariage à tous les couples, sans distinction de sexe ni de genre », tandis que le projet de loi du 7 novembre 2012 « ouvrait le mariage aux couples de personnes de même sexe », ce qui bien évidemment n’a pas du tout la même signification….Et ces confusions, dissoutes dans « le mariage pour tous », lequel sinon ouvre la voie, entre autres, stricto sensu, à la légitimation du crime d’inceste, du moins à la levée de son interdiction.
- Ce qui est pour moi toujours un problème non résolu - sans doute l’essentiel - est le suivant : comment articuler le droit que je ne conteste pas au mariage entre deux femmes, entre deux hommes, à l’adoption (que je ne conteste pas non plus depuis longtemps) par eux, par elles, d’enfants avec mes critiques ci-dessus ? Mais ce qui m’apparaît sûr, c’est que nombre de questions, de critiques posées par les opposant-es au mariage dit « pour tous » ne peuvent être traitées comme elles l’ont été par les partisans du dit mariage : à l’aune de l’enfermement de ses opposant-es dans « la réaction » et de la critique de l’homophobie …
Le mariage entre personnes de même sexe bouleverse les normes dominantes. Y réfléchir encore… (Cf. Famille. Couple, Femmes, Langage. Genre, Hommes. Homosexuels, Féminisme. Pensée, Politique. Égalité, État. Conseil constitutionnel, Sexes. Sexualité, Violences. Violences. Incestueuses)
* Ajout. 14 février 2016. 1930. Édith Stein [1891-1943], auteure de :
« On ne peut assurément s’exprimer de manière concise et satisfaisante qu’après de longues recherches. » 447 (Cf. Langage, Penser)
Mariage (« Pour tous ») (2) : Je suis de plus en plus persuadée que la non prise en compte - d’emblée, ou quasi - des nombreux et divers arguments soulevés par les adversaires du mariage « pour tous » (tous et toutes englobé-es dans la rubrique : « réactionnaire ») révélaient la faiblesse de l’analyse, au de-là de ses évidents positifs apports, en sa faveur et aura - a déjà - de graves conséquences à l’avenir. (Poursuivre)
Par ordre chronologique. Mariage. « Pour tous » :
Mariage (« Pour tous ») (1) : 1981. Michel Foucault [1926-1984], dans Dits et écrits, auteur de :
« […] Si l’on demande aux gens de reproduire le lien du mariage pour que leur relation personnelle soit reconnue, le progrès réalisé est léger. Nous vivons dans un monde relationnel que les institutions ont considérablement appauvri. La société et les institutions qui en constituent l’ossature ont limité la possibilité de relations, par ce qu’un monde relationnel riche serait extrêmement compliqué à gérer. Nous devons nous battre contre cet appauvrissement du tissu relationnel. » 448
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Mariage (Pornographie) : (19 octobre) 2015. Reçu ce jour une publicité pour un site pornographique dont voici la teneur :
« Et oui, plus j’aime mon mari, plus je le trompe. Et apparemment, je ne suis pas la seule. On s’est retrouvés, toute une communauté sur le site X. Ce qui est bien, c’est que ce sont des gens classes, pas lourds, qui présentent bien. Le bonheur quoi. Venez tromper votre conjoint avec l’un ou l’une d’entre nous si vous êtes aussi une personne de caractère (obsédés et paumés s’abstenir). »
- Reçu ce jour (25 octobre 2015) du même site :
« Je ne me définirais pas comme libérée, j’emmerde les féministes, je suis juste une jouisseuse. Voilà l’endroit où des femmes post-modernes comme moi sévissent. » (Cf. Féminisme. Antiféminisme. Pornographie, Économie. Publicité)
Mariage (Pozzi Catherine) : 1907. Catherine Pozzi [1882-1934], quatre ans après son mariage à 25 ans, avec Édouard Bourdet ‘auteur dramatique ‘à succès’, écrit dans son Journal :
« Édouard et moi ! Moi, les premiers temps : un cheval stupéfait à qui on veut mettre un mors, là-bas aux Amériques. Tout entier révolté, cabré, ruant, ensuite, soumis en apparence. Édouard, supportant mal ma personne enflée, dans mon corps mince dont il n’avait jamais assez ; exaspéré de ce que j’avais lu, pensé, espéré, dit, voulu, exaspéré des barrières contre lesquelles il se cassait le nez dans ma belle âme. Et puis j’ai appris à me taire quand il le fallait. […]
Nous apprenons le mariage. Que dis-je ? J’apprends. J’apprends à faire ce que je ne veux pas faire, et à ‘aller’, comme l’apôtre, où je ne veux pas aller. J’apprends à avoie envie d’abord de ce dont il a envie. J’apprends à travailler - si habituellement que ça devient machinal - à le rendre content. Je n’existe plus, qu’à peine. Puis-je dire je ? S’il rentre et que je lise, je laisse mon livre. S’il m’appelle, je viens. S’il veut sortir, je prends l’air. Si quelque chose m’intéresse et ne l’intéresse pas, je le lâche. Ses amis qui m’embêtent, deviennent mes amis, et je les embête. Son travail, qui m’est étranger, devient mon travail, et je le bégaie, jusqu’à ce que mes larmes de ‘scènes’ prennent un air arrivé, un air de métier, alors ça l’agace, lui. [Son mari, Édouard Bourdet est un auteur dramatique ‘à succès’] Je m’habille comme il veut. Je ‘fais des frais’ pour ses gens utiles. Tout est subordonné à son humeur. […]
Avant le succès (de la seconde pièce de théâtre de son mari), il faut que je tienne quelque chose qui restera, qui me restera. Avant l’abandon, il faut que je sois redevenue…une qui n’a pas peur d’être seule. […] » 449
Mariage (Prévert Jacques) : 1961 (?). Jacques Prévert [1900-1977], écrit une Lettre ouverte à l’abbé Viennot, curé de la paroisse de Saint-Roch à Paris qui avait publié sous le titre « Mon mari » le poème intitulé : « Déjeuner du matin » [In : Paroles] dans laquelle je lis :
« […] Qui vous dit que vous n’avez pas imprudemment travesti deux innocents et charmants homosexuels en victimes du devoir conjugal ? […] » 450
N.B. Ceci étant, les femmes, mariées ou non, peuvent aisément se retrouver dans ce poème.
Mariage (Princesse Palatine) : (4 septembre) 1697. Duchesse d’Orléans, Princesse palatine [1652-1722], belle-sœur de Louis XIV [1638-1715], dans une lettre à la Raugrave Louise [1634-1677], auteure de :
« Cela est bien vrai que le célibat est le meilleur état : le meilleur mari ne vaut pas le diable. » 451
Mariage (Propriété conférée à l’épouse par le mariage) : 1960. Entendu, dans une comédie américaine des années 50/60 (titre oublié), une critique féministe de ses limites :
- « Tu m’avais dit que ta maison serait à moi »
- « Je t’ai dit que la maison serait à toi en échange du mariage. Maintenant que tu es mariée, la maison est à moi à nouveau. » De fait, c’était le droit.
Encore si souvent perçu, analysé, vécu ainsi par tant de maris… (Cf. Culture. Cinéma, Dialogues)
Mariage. Pierre-Joseph Proudhon :
Mariage (Proudhon Pierre-Joseph) (1) : (28 juillet) 1860. Pierre-Joseph Proudhon [1809-1865], dans une lettre à M. Victor Pilhes [1817-1882], auteur de :
« […] Souvenez-vous de ce que je vous ai dit : que j’ai gagné au mariage de travailler une fois de plus que je ne faisais dans le célibat. »
Et ce, après : « Une femme est un ange pour un homme. » 452 (Cf. Féminisme. Antiféminisme. Proudhon Pierre-Joseph, Penser. Utilitarisme, Patriarcat. Justification)
Mariage (Proudhon Pierre-Joseph) (2) : 1849. Pierre-Joseph Proudhon [1809-1865], dans Les confessions d’un révolutionnaire [pour servir à l’histoire de la révolution de février (1848)], auteur de :
« Les peuples au moyen-âge d’accord avec le bas-clergé, ne répugnaient point au mariage des ecclésiastiques ; les prêtres concubinaires n’excitèrent aucun scandale jusqu’au jour où ils furent rappés des anathèmes de l’Église de Rome. Mais le célibat des prêtres était, pour la théocratie, une condition d’existence. Par le mariage, le prêtre appartenait plus à la cité qu’à l’Église : la centralisation romaine était impossible. » 453
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Mariage (Proust Marcel) : 1952. Emmanuel Berl [1892-1976], dans Sylvia (p.152) « décrit en des termes saisissants la scène ou Proust [Marcel. 1871-1922] le chassa de chez lui, criant : ‘Sortez, Sortez !‘ », après qu’il lui ait annoncé son projet de mariage. 454
Mariage (Ragon Michel) : 1989. Je lis dans L’accent de ma mère. Une mémoire Vendéenne, Michel Ragon [1922-2020] évoquer les femmes avec lesquelles il a été marié :
- « Au moment des cassures (la première femme, les études, le maquis) elle [sa mère] eut un sursaut de révolte et d’autorité. » (p.146)
- « De mes deux premiers mariages avec des étrangères, auxquels elle ne fut pas conviée, jamais elle ne fit de commentaire. Elle passa même d’une bru à l’autre avec une indifférence désarmante. Il me semble même qu’elle affectait de ne pas s’apercevoir qu’il ne s’agissait plus de la même. » (p.146, 147)
- « Dans les carnets de ma mère, aucune allusion à ses brus. Après le choc dû à l’avènement de la première femme dans ma vie, lors de mon adolescente nantaise […] » (p.218)
- « […] Lorsque je quittais ma première femme pour la seconde […] » (p.219)
- « En réalité, c’est la seconde bru qui commença à me mettre sur la voie de cette autre culture qui me liait à ma mère plus que je ne le croyais. » (p.227)
« […] Elle étonnait toujours ma femme […] » (p.286) 455
Mariage (Retraite) : (10 décembre) 2019. Pancarte portée par une enseignante lors de la manifestation de ce jour :
« Enseignante cherche banquier pour mariage, ma retraite ». 456 (Cf. Femmes. Travail, Économie. Retraites. Femmes)
Mariage (Revendication) : Supprimer le principe du mariage à vie ; remplacer par un contrat précis (dont les clauses doivent être précisément explicitées) à durée déterminée, sans tacite reconduction. Les interdits doivent être rigoureux ; à la première rupture de l’un d’entre eux, le mariage doit être rompu à la première et seule demande d’un des co-contractant-es, à effet immédiat. Dans l’hypothèse de regret, d’erreur, repartir à la case départ…Comme au Monopoly.
Faire attention ! : cette position ne peut, sans plus d’exigences, être décidée aux fins de remplacer la situation actuelle, ce qui ne ferait que substituer le contrat à la loi et à faire disparaître les quelques garanties de la loi commune…
Mariage (Roudinesco Élisabeth) : (30 juillet) 2018. Élisabeth Roudinesco, concernant Jakob Freud [1815-1896], le père de Sigmund [1856-1939], auteure de :
« Le père de Freud [Sigmund. 1856-1939] a eu trois mariages. » 457
Tout à la fois possédant, déresponsabilisé et irresponsable. (Poursuivre) (Cf. Langage. Verbe. Avoir, Patriarcat. Pères, Psychanalyse, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Roudinesco Élisabeth)
Mariage (Rousseau Jean-Jacques) : 1782. Jean-Jacques Rousseau [1712-1778], dans Les confessions, auteur de :
« Mademoiselle d’Ars, fille du comte d’Ars, homme de condition, mais pauvre, avait épousé M. de Verdelin, vieux, laid, sourd, dur, brutal, jaloux, balafré, borgne, au demeurant bon homme quand on savait le prendre, et possesseur de quinze à vingt mille livres de rentes auxquelles on la maria. » (livre 10) 458
Par ordre chronologique. Mariage. Russie :
Mariage (Russie. XIXème siècle) (1) : 1863. Dans la Russie d’Alexandre II [1818-1881], le gouverneur de Sibérie, Mouraviev décida de poursuivre l’exploitation et l’occupation de la Sibérie du Nord, notamment le long du fleuve Amour. Ayant pour ce faire, besoin de main d’œuvre (gratuite ou quasi) il affranchit des forçats libérés (y compris des prisonniers politiques) qui, au terme de leur peine, étaient devenus serfs dans les mines impériales. Puis, il libéra des hommes condamnés aux travaux forcés et les établit comme ‘hommes libres’. Nombre d’entre eux étaient suivis par leurs femmes.
- Kropotkine [1842-1921], dans ses Mémoires [1899], auteur de :
« Mais ceux qui n’en avaient (Il évoque les femmes) pas firent observer à Mouraviev : ‘Est ce que l’agriculture est possible sans les femmes ?’. Alors Mouraviev ordonna de mettre en liberté toutes les femmes condamnées aux travaux forcés et détenues en prison (une centaine) et leur fit choisir l’homme dont elles voudraient être l’épouse et la compagne. Cependant, il y avait peu de temps à perdre ; les hautes eaux commençaient à baisser ; les radeaux devaient partir, et Mouraviev dit aux hommes et aux femmes de se placer, couple par couple, sur la rive. Il les bénit en disant :
‘Je vous marie, mes enfants. Soyez bons les uns pour les autres. Mais ne maltraitez pas vos femmes. Soyez heureux !’ » 459 (Cf. Famille. Couple)
Mariage (Russie. XIXème siècle) (2) : 1978. Baboulia Alexandra, paysanne, raconte, à 86 ans, sa vie avant la révolution russe :
« [...] Je ne savais ni lire, ni écrire, je savais seulement qu’il fallait obéir à l’homme et le soigner après les régulières beuveries de vodka. Me taire surtout et souffrir. » 460
Mariage (Russie. Révolution) (3) : 1927. Lu dans Ma vie de Isadora Duncan (qui a vécu en Russie de 1921 à 1923) :
« L’une des meilleures réformes qu’ait faites le gouvernement des Soviets a été d’abolir le mariage. Deux êtres écrivent leur nom sur un livre et sous la signature est imprimée cette phrase :’Cette signature n’implique aucune responsabilité pour l’une et l’autre des parties et peut être annulée sur la simple demande de l’une d’entre elles.’ » 461
Son jugement globalement positif sur cette décision et sur ses effets, mériterait sans doute des analyses plus nuancées. (Cf. Femmes. Remarquables. Duncan Isadora, Patriarcat, Politique. Réformes)
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Mariage (« Rustines ») : Les amant-es : les rustines du mariage.
La colle tient jusqu’à ce que le pneu lui-même ne les supporte plus.
Mariage (Sand George) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, auteure de :
« Et puis l’esclavage est quelque chose d’antihumain que l’on n’accepte qu’à la condition de rêver toujours la liberté. Je n’étais pas esclave de mon mari, il me laissait bien volontiers à mes lectures et à mes juleps [potion] ; mais j’étais asservie à une situation donnée, dont il ne dépendait pas de lui de m’affranchir. » 462 (Cf. Politique. Esclavage)
N.B. Son pouvoir juridique sur elle n’en fut pas moins réel, et elle eut toutes les peines du monde à s’en libérer.
Mariage (Saint-Simon) : 1829. Saint-Simon [1675-1755], l’auteur des Mémoires [1739-1749], écrivit : « Avec Madame de Saint-Simon, nous étions uns. » 463 (Retrouver la source)
Et dans son testament, on peut lire :
« Je veux que de quelque lieu que je meure, mon corps soit apporté et inhumé dans le caveau de l’Église paroissiale dudit lieu de la Ferté auprès de celui de ma très chère épouse, et qui soit fait et mis anneaux, crochets et liens de fer qui attachent nos deux cercueils si étroitement ensemble et si bien rivés, qu’il soit impossible de les séparer l’un de l’autre sans les briser tous deux.
Je veux aussi et ordonne très expressément qu’il soit mis et rivé sur nos deux cercueils une plaque de cuivre, sur chacune desquelles soient respectivement gravés nos noms et âges, le jour trop heureux pour moi de notre mariage et celui de notre mort : que sur la sienne, autant que l’espace le pourra permettre, soient gravées ses incomparables vertus : sa piété inaltérable de toute sa vie si vraie, si simple, si constante, si uniforme, si solide, si admirable, si singulièrement aimable qui la rendue les délices et l’admiration de tout ce qui l’a connue, et sur toutes les deux plaques, la tendresse extrême et réciproque, la confiance sans réserve, l’union intime parfaite sans lacune, et si pleinement réciproque dont il a plu à Dieu bénir singulièrement tout le cours de noster mariage, qui a fait de moi tant qu’il a duré, l’homme le plus heureux, goûtant sans cesse l’inestimable prix de cette Perle unique. […] » 464 (Cf. Histoire. Saint-Simon)
Mariage (Scudéry Mademoiselle de) : 1649. Mademoiselle de Scudéry [1607-1701], dans la bouche de Sapho de son roman Artamène ou le Grand Cyrus, auteure de :
« Si je surprenais dans mon cœur un simple désir d’épouser quelqu’un, j’en rougirais comme d’un crime. » 465
Mariage (Simenon Georges) : 1974. Georges Simenon [1903-1989], dans sa Lettre à ma mère (écrit après sa mort), auteur de :
« Je t’ai souvent entendu prononcer : ‘Vois-tu, nous vivons avec le strict nécessaire’... Ces mots : ‘strict nécessaire,’ m’ont hanté, lorsque j’étais tout enfant. J’ai considéré ces mots comme une insulte à mon père. Car si mon père t’avait épousée et fondé une famille, c’est qu’il était capable de prendre ses responsabilités. » 466
- Pourquoi nommer « insulte », ce qui ressemble fort à la vérité ?
* Ajout. 7 septembre 2023. Sommes toutes, la mère de Georges Simenon devait-elle se contenter de son statut d’épouse, s’en satisfaire et se taire, être redevable même, à ce que son père l’ait honoré de l’épouser ? Et, lui, son père, devait-il, du seul fait de son statut de chef de famille conféré par le mariage, devenait-il « responsable » ? Et, à ce titre, sans plus de précisions, déresponsabilisé de tout ? (Cf. Hommes. Écrivains. Simenon Georges, Patriarcat. Pères)
Mariage (Sitbon Guy) : (31 mars) 2022. Guy Sitbon, sur France Culture, concernant sa première épouse, auteur de :
« Elle m’a laissé tomber, comme toutes les femmes. […] Pour trouver mieux que moi. » 467 (Cf. Hommes. Concurrence entre hommes, Pornographie. Sitbon Guy)
Mariage (Staël Germaine de) : 1813. Germaine de Staël [1766-1817], dans De l’Allemagne, auteure de :
« Il vaut encore mieux, pour maintenir quelque chose de sacré sur terre, qu’il y ait dans le mariage une esclave que deux esprits forts. » 468
Plutôt que de sacrifier toutes les femmes sur l’autel du patriarcat, il eut été honnête qu’elle écrive : moi qui suis un ‘esprit fort‘, je refuse, pour moi, le mariage. (Cf. Femmes. Remarquables. Staël Germaine de, Famille. Staël Germaine de, Patriarcat, Politique. Esclavage)
Mariage (Stendhal) : (19 mars. 18 avril) 1805. Stendhal [1783-1842] écrit à sa sœur Pauline Beyle [1786-1857] :
- 19 mars 1805 : « Je songeais ce matin à te faire banquière ; en supposant que tu épouses un homme vulgaire, nous lui aurions une place à Paris et, moi, je te mettrais à ma banque où tu pourrais gagner de dix à quinze mille livres de rente. Il y a ici sept ou huit banquiers dont les femmes font les affaires. Songe à cela… »
- 18 avril 1805 : « Je ne renonce point au projet de te faire banquière. » (Cf. Famille. Frères et sœurs, Mariage. « Indélicat »)
Mariage (Talleyrand Charles-Maurice) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, évoque « Madame de Talleyrand, que Bonaparte avait attachée à son mari comme un écriteau ».
Une note de La Pléiade [1983] explicite cette formulation sibylline :
« Sur ordre du premier consul, Talleyrand [Charles-Maurice de. 1756-1838] avait dû épouser sa maîtresse, une aventurière anglaise, Mme Grant [Madame Catherine-Noël Grand. 1762-1834] ; après la restauration, il la relégua, contre paiement d’une pension, en Angleterre. » 469
N.B. Pour effacer le terme scandaleux d’ « aventurière », lire, la concernant, Wikipédia : sans oublier celui de « reléguer ». (Cf. Femmes. Épouses de)
Par ordre chronologique. Mariage. Anton Tchékhov :
Mariage (Tchékhov Anton) (1) : 1893. Anton Tchékhov [1860-1904], dans Vladimir le grand et Vladimir le petit, auteur de :
« […] Et tandis que les chevaux prenaient le galop en direction de la barrière, tout le monde se taisait, tâchant seulement de l’installer bien à son aise et au chaud, chacun songeant à ce qu’elle était autrefois et à ce qu’elle était maintenant. Elle avait à présent un visage impassible, peu expressif, froid et pâle, transparent comme si dans ses veines eût coulé de l’eau et non du sang. Or, il y avait deux ou trois ans de cela, elle était potelée, rose, parlait du mariage, riait aux éclats pour un rien… […]
Elle s’était mariée par calcul parce que, selon l’expression de ses amies de pension, il était follement riche, parce qu’elle avait une peur affreuse de rester vieille fille, comme Rita, parce qu’elle en avait assez de son docteur de père et qu’elle voulait piquer au vif Vladimir le petit. Si elle avait pu supposer que le mariage était si pénible, si horrible et si laid, elle n’aurait pas consenti pour tous les biens de la terre. Mais le mal était irréparable. Il fallait se faire une raison. » 470 (Cf. Homme. Féminisme)
Mariage (Tchékhov Anton) (2) : 1898. Anton Tchékhov [1860-1904], dans L’Homme à l’étui, auteur de :
« Varia, en avait assez probablement d’une existence pareille, elle aspirait à avoir un chez-elle et elle pensait à son âge : il n’était plus temps de faire la difficile, elle épouserait le premier venu, même un professeur de grec. Et il faut dire que la majorité de nos demoiselles épouserait n’importe qui, pourvu qu’elles se marient. » 471 (Cf. Femmes. Jeunes filles)
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Mariage (Thackeray William Makepeace) : 1844. William Makepeace Thackeray [1811-1863], dans Barry Lyndon, auteur de :
« Cinq ans à l’armée, une longue expérience du monde, avaient, avant cette époque, chassé toutes ces idées romanesques sur l’amour qu j’avais en commençant la vie. Et j’avais résolu, comme il convient aux gentils-hommes (il n’y a que les gens de bas étages qui se marient par pure affection), de consolider ma fortune par un mariage. » 472
Mariage. Léon Tolstoï :
Mariage (Tolstoï Léon) (1) : 1863. Léon Tolstoï [1828-1910], dans Les cosaques, auteur de :
« - Oui, si je l’avais épousée, je n’aurais plus de dettes, tandis que de maintenant, je dois de l’argent à Vassiliev. » 473 (Cf. Femmes. Dot, Économie)
Mariage (Tolstoï Léon) (2) : (12 janvier) 1872. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit à la comtesse A.A. Tolstaï [1817-1905] :
« Que Dieu m’épargne de vivre jusqu’au jour où mes filles seront en âge de se marier. J’ai l’impression d’un sacrifice, d’une immolation sur l’autel de je ne sais quelle divinité mauvaise. » 474 (Cf. Patriarcat. Pères. Tolstoï Léon)
Mariage (Tolstoï Léon) (3) : (26 octobre ?) 1872. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit à la comtesse A. A. Tolstaï [1817-1905] : « (Concernant sa fille, Ilya [1866-1933], son troisième enfant) :
« Elle n’est pas très intelligente. Elle n’aime pas les activités intellectuelles, mais le mécanisme de la tête est bon. Elle fera une femme merveilleuse si le sort lui donne un bon mari. Je suis prêt à donner une grosse récompense à celui qui en fera une femme nouvelle. » 475
Mariage (Tolstoï Léon) (4) : (17 mai) 1893. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Je cherche à me rappeler, que m’a donné le mariage ? Rien. Et des souffrances en masse. » 476 (Cf. Verbe. Donner)
Mariage (Tolstoï Léon) (5) : (30 août) 1894. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Les romans se terminent par le mariage du héros et de l’héroïne. Il faut commencer par là et finir par leur démariage, c’est-à-dire leur délivrance. […] » 477
Mariage (Tolstoï Léon) (6) : (20 juin) 1909. Léon Tolstoï [1828-1910] écrit dans son Journal :
« Oui, le mariage, c’est le principal obstacle à une vie vraie. L’idéal doit être le célibat. Et non pas sanctifier cette saleté. » 478
N.B. Léon Tolstoï avait déjà nommé « saletés » ses relations avec Aksinia Alexandrovna Bazykine. (Cf. Relations entre êtres humains. Aimer, « Faire l’amour ». Tolstoï Léon, Patriarcat. Pères. Tolstoï Léon, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Droit de cuissage. Tolstoï Léon)
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Mariage (Voltaire) : (12 décembre) 1773. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Jean-François Marmontel [1723-1799], auteur de :
« On me dit, mon cher successeur, que vous vous mariez. […] Si la nouvelle est vraie, je vous en fait mon compliment, si elle est fausse, je vous en félicite encore. » 479
Mariage (Weiss Louise) : 1980. Louise Weiss [1893-1933], dans Combats pour les femmes, auteure de :
« À tout prendre, à défaut de bonheur, le mariage et surtout le divorce m’apportèrent un statut civil qui me facilita l’existence et m’ouvrirent des possibilités sentimentales que, sans avoir passé par leurs épreuves, je n’eusse point rencontré. Je n’avais donc point payé trop cher leurs malheureuses exigences. » Quel bel esprit de synthèse… 480 (Cf. Divorce)
Mariage (Von Blomberg Werner) : 2009. Je lis dans les Mémoires de guerre 1919-1941 de Winston Churchill [1874-1955] :
« Blomberg [1878-1946], dont la position au sein d’un corps d’officier [nazi] s’était trouvée affaiblie par un mariage inadapté […], ce qui fut suivi de la note sybilline de l’éditeur suivante :
« En clair, le vieux maréchal von Blomberg s’était remarié avec une prostituée qui ne lui avait pas été présentée par hasard. » 481
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III. Divorce :
Famille. Divorce :
Famille (Divorce) (1) : Demandé par les femmes le plus souvent. N’est jamais mis à leur actif, les causes étant, en toute logique patriarcale, rarement analysées, plus rarement encore explicitées, jamais ou presque valorisées. Un vaste chantier…
Par ailleurs, combien de femmes ont-elles dû payer la fin de la dépendance maritale de leur pauvreté, de leur appauvrissement ? Le prix de leur liberté. Mais pourquoi faudrait-il payer un prix pour être, sinon libre, du moins libéré-e de contraintes illégitimes ?
Divorce (2) : Pourquoi le terme de « divorce » au lieu et place de celui de « démariage » ? Pour en empêcher l’équivalence, la comparaison ?
Divorce (3) : Les sociétés, les féministes, n’ont sans doute pas assez rendu compte de la somme d’énergie, de courage, de volonté, de détermination, de décisions à devoir prendre le plus souvent injustes et si souvent inhumaines qu’il a fallu aux femmes à travers l’histoire pour décider de divorcer. Et pouvoir le faire.
Dans la quasi-totalité de situations, il leur a fallu s’opposer à leur propre famille, bouleverser leur environnement, souvent abandonner tout ou presque, en tout cas, toujours beaucoup, au risque d’être, pour les pionnières, mises au ban de la société, de perdre argent, emploi, logement et si souvent enfant-s, de devoir repartir à zéro, pour trouver une libération qui n’était que rarement synonyme de bonheur. Et ces situations persistent, persistent si souvent…
Par ordre alphabétique. Famille. Divorce :
Divorce (Bourguiba Habib) : 1986. 1965. Habib Bourguiba [1903-200], président de la République Tunisienne, auteur, le 11 août 1986, au téléphone, à Washington où elle se soignait, à son épouse, Wassila Ben Ammar [souvent présentée comme « le seul homme du gouvernement »] de : « Tu es divorcée ». 482
Une autre source (Tahar Belkhodja) évoque, pour le même jour, la publication d’un communiqué.
À mettre sur le compte de la vieillesse ? Non. Sur celui de la loi. En tout état de cause, la vieillesse n’excuse rien.
Par comparaison, lire les propos de Bourguiba tenus, 21 ans auparavant, le 13 août 1965, journée de la femme Tunisienne, reproduits dans le livre de Fadela M’Rabet, Les Algériennes : Bourguiba, Un homme de progrès. 483 (Cf. Famille. Code la famille. Mariage)
Divorce (Clémenceau Georges) : (25 février) 1894. Concernant le divorce de Georges Clémenceau [1841-1929], lu dans le Journal des Goncourt :
« [Ernest Daudet. 1837-1921] nous racontait la manière toute autocratique dont Clémenceau, en ce prétendu pays de l’égalité, avait pu mener, accélérer, emporter son divorce. Il faisait suivre sans résultat sa femme ; une de ses filles, oui, une de ses filles lui dit : ‘Tu n’arriveras à rien, c’est son amant qu’il faut faire suivre.’ Enfin, sur cette indication filiale, on surprend le couple amoureux. La femme est menée à la préfecture de police où le préfet de police - qui était, je crois, Lozé - lui déclare que si elle ne donne pas son consentement à un divorce, il la fait conduire à Saint Lazare. Elle consent nécessairement. On la fait embarquer pour les États-Unis (elle était « d’origine américaine » lit-on en note), en lui concédant d’avoir pour compagnon de voyage son amant, qui se trouvait être un jeune normalien. Et elle arrivait à New York que déjà nos magistrats avaient prononcé le divorce. » (Cf. Droit. Patriarcal, Famille. Couple, Penser. Consentement, Politique. Prison. Saint Lazare, Histoire. Historiographie. Patriarcale. Winock Michel) 484
Divorce (« Conflit de loyauté ») : 2018. Lors d’un divorce et de ses suites, notamment judiciaires, elle refusait que ses enfants soient placés « dans un conflit de loyautés ». Dès lors, s’interdisant de donner son avis, et a fortiori, de porter un jugement qui lui soit propre, le plus fort l’emportait nécessairement. Et le recours au droit était hors sujet. (Cf. Droit)
Divorce (« Droits maternels ») : 2008. Annie Schmitt, dans le livre Génération MLF, se remémore :
« J’avais découvert, seule et tardivement, vers l’âge de 16 ans, que non seulement ma mère avait été mariée à un autre homme avant mon père, mais qu’elle en avait eu un fils. Elle avait été déchue de ses droits maternels parce qu’elle avait demandé le divorce en 1942, alors que son mari était prisonnier. Les lois de Pétain [Philippe. 1856-1951], sur les femmes ! Silence, honte et terreur de ma mère à l’idée que cela se sache. J’ai grandi avec ce ressentiment à l’égard des lois des hommes sur le corps des femmes et de leurs enfants. » 485 (Cf. Droit, Femmes. Silence, Féminisme. Mères, Famille. Pétain, Politique. Lois. Pétain Philippe)
Par ordre chronologique. Divorce. Église catholique :
Divorce (Église catholique) (1) : (12 septembre) 1902. Lu dans le Journal de Jules Renard [1864-1910] :
« […] Elle devient enragée. Elle a de mauvais éclairs dans les yeux. Elle ne demande plus qu'à crever. Les petits ne seront pas plus mal avec d'autres qu'avec elle. Ce qui l'exaspère le plus, c'est le ricanement des laveuses à la rivière : à coups de son battoir, elle leur écrabouillerait la figure.
’On dit que je suis méchante, dit-elle. Bien sûr ! Qu'on se mette donc à ma place !’ Et je ne le suis pas encore assez’. Elle a demandé la séparation. Le Parquet de Clamecy a écrit au maire, qui a répondu qu'elle n'est pas commode, que son mari est parti, mais qu'il reviendra. Le maire n'a pas ajouté que cette femme’ pas commode’ nourrit toute seule ses cinq enfants, et le Parquet, mal renseigné par des gendarmes qui s'adressent au maire, a fait entendre à la malheureuse que son affaire est classée.
Elle rentre de laver. Elle trouve ses petits dehors, trempés. Elle ne peut que les déshabiller et les coucher. La comtesse lui donne quinze livres de pain. Marinette va lui donner des langes et cent sous par mois.
Elle paie aussi son loyer, quatre francs par mois. La propriétaire, une vieille qui n'est pas riche non plus, vit dans les transes et, de temps en temps, lui fait dire qu'elle trouve à louer plus cher. C'est faux, mais ça la tient en haleine.
Le mari ne veut pas de la séparation. Quand elle aura élevé ses enfants, et qu'ils pourront se placer, de douze à vingt ans, il aura droit à la moitié de leurs gages. » 486 (Cf. Droit, Justice, Patriarcat. Église catholique)
Divorce (Église catholique) (2) : 1947. Jean-Marie Périer raconte en 2020 qu’il a été renvoyé du collège Sainte Croix de Neuilly parce que ses parents avaient divorcé. 487 (Cf. Patriarcat. Église catholique)
Divorce (Église catholique) (3) : 1975. Marie Cardinal [1928-2001] voulant divorcer, rapporte les paroles de sa mère en Algérie dans les années 1950 :
« Tu sais que le divorce est interdit par l’Église, sauf dans les cas de force majeure. Tu sais que pour rien au monde, nous ne devons-nous éloigner du Seigneur qui est mort pour nous sur la croix. Tu sais qu’il est toujours auprès de nous quand bien même nous ne le voyions pas. Avec notre ange gardien il essaye de nous protéger… Il m’a fallu du courage pour demander le divorce. Je suis allée voir l’archevêque d’Alger et je n’ai pris ma décision qu’après qu’il m’a assurée que, à la condition de ne jamais me remarier, je pourrais divorcer tout en continuant à pratiquer ma religion et à recevoir les sacrements. On peut braver l’opinion publique avec l’aide de Dieu et l’assurance de son amour. » 488 (Cf. Femmes. Écrivaines. Cardinal Marie, Famille. Cardinal Marie, Patriarcat. Église catholique, Politique. Sondages d’opinion. « Opinion publique »)
Divorce (Église catholique) (4) : 1980. Françoise Renaudot, dans Moi, j’irai à Dreux, auteure de :
« [...] Alors j’ai pensé à Dieu pour m’aider. Je suis d’abord allée voir le prêtre de mon enfance, celui qui m’avait baptisée, mariée la première fois ; il lui était impossible de m’entendre en confession à l’église puisque j’étais divorcée. Mais il pouvait m’écouter et m’absoudre hors des lieux consacrés. Il l’a fait, puis nous avons décidé de te [son enfant gravement malade à la veille d’une opération comportant de réels risques de décès] mettre sous la protection de la Sainte Vierge. » 489 (Cf. Patriarcat. Église catholique)
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Divorce (Finkielkraut Alain) : (3 juin) 2023. Alain Finkielkraut, dans l’émission Être un homme, aujourd’hui de France Culture, auteur de :
« Aujourd’hui, les femmes divorcent quand elles veulent, comme elles veulent. » (Cf. Droit, Justice)
Divorce (Flaubert Gustave) : (24-25 janvier) 1880. Gustave Flaubert [1821-1888], écrit à Edma Roger des Genettes [1817-1891] :
« Et la question du divorce me tanne prodigieusement. J’aime la solution de Robin [ ?- ? ] : ‘Non ! Les gens mariés doivent vivre éternellement ensemble pour être punis de la bêtise qu’ils ont faite en s’épousant.’ Cela est inique, mais folichon. » 490
Divorce (Galey Matthieu) : (24 mars) 1968. Lu dans le Journal de Matthieu Galey [1934-1986] :
« Maman parlant de divorce parce que le mariage, à ses yeux, est une association : ‘Je veux bien être sa moitié, mais pas son huitième’. Je n’y crois pas tout à fait, mais je sens une rancœur plus profonde que je ne l’avais soupçonnée.
Découverte, en vieillissant, que les générations qui vous précèdent ont encore les mêmes problèmes, et les mêmes illusions.
Comme si maman allait refaire sa vie à soixante ans ! » 491
Famille. Divorce. Gratuit :
Divorce (Gratuit) (1) : Le mariage est gratuit. Le divorce doit l’être aussi. Sinon, c’est reconnaître que la société a intérêt à maintenir les chaînes conjugales. CQFD.
Divorce (Gratuit) (2) : (Avec du recul) Cette revendication, celle de la gratuité du divorce est tout à fait insuffisante. Le mariage doit pouvoir être déclaré dissous, sans délai, par la simple volonté des parties, libres à elles, en cas d’accord, d’en décider des termes et des conditions. Comme à en changer. (Lapidaire, à creuser, à nuancer…)
Divorce (Gratuit) (3) : Entendu une psy : [concernant une femme qui disait vouloir quitter son mari, sans y parvenir] : « C’est un-e avocat-e qu’elle doit aller voir ». Pourquoi un-e avocat-e ? Comment peut-on expliquer, justifier que l’expression d’une volonté personnelle, celle qui probablement, engage au plus près l’essentiel de sa liberté personnelle, ne puisse se suffire à elle-même ?
Divorce (Gratuit) (4) : 2016. En France, il est toujours impossible à deux personnes, même sans enfants, même d’accord entre elles, de divorcer, sans avocat et donc sans frais. (En application de l’article 751 du Code de procédure civile). Interroge, à, tout le moins, la « Déclaration des droits de l’homme ».
Famille. Divorce. Histoire :
Divorce (Histoire) (1) : 1792. Hippolyte Taine [1828-1893], dans Les origines de la France contemporaine [1875], auteur de :
« En 1792 (Séance du 30 août, discours d’Aubert-Dubayet [Jean- Baptiste Annibal. 1757-1797], on institue le divorce pour ‘conserver dans le mariage cette quiétude heureuse qui rend les sentiments plus vifs.’ ‘Désormais il ne sera plus une chaîne, mais l’acquis d’une dette agréable que tout citoyen doit à la patrie… Le divorce est le dieu tutélaire de l’hymen’ » (Discours de Chaumette [Pierre-Gaspard. 1763-1794], procureur de la Commune aux nouveaux mariés). 492 (Cf. Histoire. Révolution française)
Divorce (Histoire) (2) : (20 septembre) 1792. Exposé des motifs de la loi sur le divorce :
« L’Assemblée nationale, considérant combien il importe de faire jouir les Français de la faculté du divorce, qui résulte de la liberté individuelle dont un engagement indissoluble serait la perte ; considérant que déjà plusieurs époux n’ont pas attendu, pour jouir des avantages de la disposition constitutionnelle suivant laquelle le mariage n’est qu’un contrat civil, que la loi eût réglé le mode et les effets du divorce, décrète ce qui suit :
- Article Ier. Le mariage se dissout par le divorce.
- Article 2. Le divorce a lieu par le consentement mutuel des époux.
- Article 3. L’un des époux peut faire prononcer le divorce, sur la simple allégation d’incompatibilité d’humeur ou de caractère.
- Article 4. Chacun des époux peut également faire prononcer le divorce sur des motifs déterminés ; 1° sur la démence, la folie ou la fureur de l’un des époux ; 2° sur la condamnation de l’un d’eux à des peines afflictives ou infâmantes ; 3° sur les crimes, sévices ou injures graves de l’un envers l’autre ; 4° sur le dérèglement de mœurs notoires ; 5° sur l’abandon de la femme par le mari ou du mari par la femme, pendant deux ans au moins ; 6° sur l’absence de l’un d’eux, sans nouvelles, au moins pendant cinq ans ; 7° sur l’émigration dans les cas prévus par la loi, notamment par le décret du 8 avril 1792.
- Article 5. Les époux maintenant séparés de corps par jugement exécuté ou en dernier ressort, auront mutuellement la faculté de faire prononcer leur divorce. [...] » (Analyser) (Cf. Droit, Femmes, Féminisme, Penser. Consentement, Patriarcat, Histoire. Révolution française)
Divorce (Histoire) (3) : 1864. Julie-Victoire Daubié [1824-1874], dans La femme pauvre au XIXème siècle, auteure de :
« En général, les hommes de mauvaises mœurs ne sentent pas la nécessité du divorce, qui leur imposerait, dans leurs unions irrégulières, des devoirs dont ils savent s’affranchir. Ainsi, sur les 2240 demandes en séparation de corps dont les tribunaux furent saisis en 1864, 2160 étaient faites par les femmes. »
- L’histoire longue des résistances, des luttes de femmes dans le patriarcat et contre le patriarcat. 493 (Cf. Politique. Luttes de femmes, Violences. Violences à l’encontre des femmes, Histoire)
Divorce (Histoire) (4) : 1965. Je découvre par hasard (ou presque) le travail, les livres et les engagements rigoureux, courageux, de Céline Rolin pour analyser, critiquer, dénoncer le statut - dramatique - des femmes « séparées », puis divorcées. 494 Notre histoire est toujours faite de la réalité que, bien que (parce que ?) catholique, elle dénonçait il y a 50 ans.
Divorce (Histoire) (5) : (15-16 mai) 1970. Congrès des avocats [Mouvement d’action judiciaire. à confirmer] à Nancy :
« Le divorce provoque actuellement le malaise de la complicité chez le juge, l’humiliation du truquage chez l’avocat et le désarroi de la révolte chez le justiciable. Chaque jour le code civil est violé avec le consentement de tous. Il est devenu une comédie bien réglée, sur laquelle aucun magistrat n’a plus de doute. » 495 (Cf. Droit, Justice. Avocat. Juge, Penser. Consentement)
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Divorce (Liberté) : (17 janvier) 1975. Simone Veil [1927-2017], lors du vote de la loi sur l’IVG avait affirmé que c’était à la femme seule d’être juge de sa décision. Ce qui est affirmé comme un principe en matière de décision d’avoir ou non un enfant, doit aussi l’être en matière de mariage et donc de divorce. Immense rupture, vaste débat : car poser la liberté de décision implique aussi de remettre en cause leurs conséquences. Et obligerait de voir que les femmes ne sont pas « libres » à l’instar des hommes…, ce qui ne signifie pas, qu’eux, le soient… (Cf. Hommes, Politique. Liberté, Patriarcat)
Divorce (Licenciements) : 2009. Suite à la décision de fermer l’usine Continental de Clairoix pour la transférer en Roumanie : 1113 licenciements, suivie d’une lutte de plusieurs années et de 253 divorces. 496 (Cf. Économie. Licenciements)
Divorce (Monnet Jean) : 1976. Jean Monnet [1888-1979], dans ses Mémoires, auteur de :
« C’était un soir d’août 1929 à Paris. […] Je crois que je puis faire remonter à cette première rencontre l’instant où se noua un amour partagé indestructible. J’avais quarante-deux ans, elle à peine plus de vingt ans. Nous décidâmes bientôt que nous ferions notre vie ensemble. Or, sur chemin, bien des obstacles restaient à franchir. Sylvia était mariée sous la loi Italienne qui ne permettait pas le divorce. J’étudiais plusieurs solutions : le divorce pouvait être prononcé et le mariage conclu sous la loi soviétique. Nous nous arrêtâmes à cette solution. Nous nous retrouvâmes à Moscou le 13 novembre 1934 et tout se passa le plus simplement possible. […] » 497 (Cf. Politique. État. Lois)
Divorce (Montaigne) : Montaigne [1533-1592], dans Les Essais, auteur de :
« […] Quant aux mariages, outre que c’est un marché qui n’a que l’entrée de libre… ». 498 Mais on omet souvent la suite : (« sa durée étant contrainte et forcée, dépendant d’ailleurs que de notre vouloir […]. »
Bon vouloir de qui ? Et dans quelles conditions, notamment juridiques ? (Cf. Femmes. Épouse de)
Divorce (Napoléon) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, concernant le divorce de Napoléon [1769-1821] et de Joséphine de Beauharnais [1763-1814] et le mariage qui s’en suivi, rapporte les sentiments suivants :
« Son mariage avec Marie-Louise [1791-1847] était une mauvaise action et devait lui porter malheur. Les gens les plus simples et les plus tolérants sur la loi du divorce, ceux mêmes qui aimaient le plus l’empereur, disaient tout bas, je m’en souviens bien : ‘C’est un mariage d’intérêt ; on ne répudie pas une femme qu’on aime et dont on est aimé.’
Il n’y aura, en effet, jamais de loi qui sanctionne moralement une séparation pleurée de part et d’autre et qui s’accomplit seulement en vue d’un intérêt matériel (sic). » 499
Famille. Divorce. Pensions alimentaires :
Divorce (Pensions alimentaires) (1) : Quand l’injustice toute patriarcale des pensions alimentaires si souvent absentes, si faibles, non ou irrégulièrement payées sera-t-il enfin dénoncé à sa mesure ? Ou, plus justement, quand des solutions, qui ne soient pas dérisoires, seront-elles proposées pour y mettre effectivement fin ?
Si toutes les femmes qui ont « cédé » - à l’occasion d’une volonté de séparation - sur la défense de leurs intérêts « pour avoir enfin la paix » ou, plus justement, en croyant qu’ainsi elles l’auraient, se donnaient la main, elles feraient plusieurs fois le tour du monde.
Qui ne connait autour de soi tant et tant de femmes (gravement) lésées ?
Par ordre chronologique. Famille. Divorce. Pensions alimentaires :
Divorce (Pensions alimentaires) (1) : 1972. Le programme commun du gouvernement du parti communiste et du parti socialiste posait que :
« Les pensions alimentaires seront indexées. Le recouvrement et le versement des pensions alimentaires seront garantis ». 500
« Indexées » à quoi ? « Garanties » par qui ? Comment, avec quelles mises en œuvre effectives ? Ces approximations ne sont que mépris… (Cf. Économie. Pensions alimentaires)
Divorce (Pensions alimentaires) (2) : 1995. Yvette Roudy, dans Mais de quoi ont-ils peur ?, faite le constat suivant :
« Bien qu’amélioré, le système des pensions alimentaires permet à certains pères d’organiser leur insolvabilité. » Qu’a fait effectivement - depuis 20 ans - l’État français sur ce détournement majeur - parmi tant d’autres - du principe affiché par les lois sur le recouvrement des pensions élémentaires ? 501
Divorce (Pensions alimentaires) (3) : 2014. Najet Vallaud Belkacem qui est alors « ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse est des sports », appelle les hommes qui ne paient pas leur pension alimentaire, qui se dégagent de leur propre chef de toute responsabilité, sans le moindre souci humain de ce qu’il advient de leur compagne, de leur-s enfant-s, en violation de tout respect d’un contrat, au mépris de la loi et si souvent de décisions de justice : « les débiteurs défaillants ». 502 Encore une régression, et de taille… (Cf. Langage)
Divorce (Pensions alimentaires) (4) : (7 août) 2014. Circulaire 503 […] :
« [...] 2. Le paiement de la pension alimentaire par virement bancaire.
L’article 28 de la loi modifie les dispositions du code civil relatives à la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant en cas de séparation des parents en complétant le deuxième alinéa de l’article 373-2-2 du code civil afin de préciser que la convention homologuée visée à l’article 373-2-7 du code civil, ou à défaut le juge, peut prévoir que le versement de la pension alimentaire peut se faire par virement bancaire. Cette précision apportée par la loi ne change toutefois pas l’état du droit, puisqu’une telle possibilité pouvait déjà être prévue par les parties ou le juge.
Toutefois le parlement a souhaité qu’une disposition expresse figure à cet égard dans le code civil souhaitant ainsi mettre en valeur les outils juridiques pouvant permettre, notamment en cas de violences conjugales, d’éviter les contacts entre conjoints autant que possible. »
Divorce (Pensions alimentaires) (5) : (16 décembre) 2015. Dans un article du Monde intitulé : Les femmes d’avantage pénalisées financièrement lors des séparations, je lis :
« Leurs conditions de vie sont in fine ‘moins favorables’ avec un revenu moyen des familles monoparentales établi à 1.240 euros par mois, quand celui des couples avec enfant(s) atteint 1.880 euros en moyenne. Et ce, malgré l’effet des transferts sociaux fiscaux et du versement d’une pension alimentaire. » 504
Des pensions alimentaires, il n’est pas question. Vous ne voulez pas traiter d’une question gênante, vous l’évacuez de la discussion. Aussi simple que cela… (Cf. Famille. Couple)
Divorce (Pensions alimentaires) (6) : (1er janvier) 2017. À l’occasion de la création d’une Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (ARIPA) qui doit voir le jour le 1er janvier 2017, on apprend, selon des chiffres officiels (donc inférieurs à la réalité) que « 40% des pensions alimentaires - qui « représentent en moyenne un cinquième du revenu des familles monoparentales [traduire femmes] » - ne sont pas payées, ou le sont irrégulièrement. » Le gouvernement estime que l'agence permettra de « lutter contre ce phénomène » et contribuera à « réduire la pauvreté de ces familles ». L’agence devra jouer un rôle d’ « intermédiation » sur décision d'un juge « en cas de violence ou de menace sur le créancier ». Combien de drames…505 (Cf. Droit, Patriarcat, Violences)
Divorce (Pensions alimentaires) (7) : (janvier) 2019. Serge Halimi, dans Le Monde Diplomatique, passant en revue « les injustices commises par l’actuel gouvernement », puis « tout ce qui est remonté à la surface », cite :
« […] Les femmes qui élèvent seules les enfants et qui peinent à toucher la pension alimentaire de leurs anciens compagnons, aussi pauvres qu’elles. » 506
Décidément Le Monde Diplomatique est récalcitrant à toute analyse féministe, en l’occurrence faute d’analyse critique des formulations employées. (Patriarcat. Permanence, Économie. « Pauvres Les »)
Divorce (Pensions alimentaires) (8) : (12 juin) 2019. Édouard Philippe à l’assemblée nationale, auteur de :
« En juin 2020, nous mettrons en place un mécanisme de sécurisation du paiement des pensions alimentaires, mis en œuvre par la CAF. »
Pour rappel :
- Un organisme ayant cette finalité avait été créé en avril 2017 : l’ARIPA.
- Pour éviter tout espoir infondé : Marlène Schiappa avait déclaré le 26 avril 2019 :
« L’idée n’est pas que l’argent public paye à la place du parent qui ne veut plus payer, pas du tout. L’idée c’est que ce soit recouvré de façon beaucoup plus rapide et plus efficace. »
- Et pour que les agent-es de la CAF, déjà débordé-es, parviennent à assurer cette nouvelle attribution, elle avait évoqué une « réorganisation » globale des services de l’État plutôt que de nouvelles embauches, argument censé étayé ainsi : « Tout ne doit pas se faire de Paris ». 507 (Cf. Femmes. « Politiques ». Schiappa Marlène)
Divorce (Pensions alimentaires) (9) : (23 octobre) 2024. Lu sur France info : J’apprends, grâce à la discussion budgétaire au parlement qu’à ce jour la pension alimentaire reçue par le parent ayant la garde de l'enfant - les femmes dans leur immense majorité - était « fiscalisée », tandis que ceux qui la versent - les hommes dans leur immense majorité - bénéficient d’un « avantage fiscal ». (Cf. Économie. Patriarcale)
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Divorce (Sand George) : 1855. George Sand [1804-1876], dans Histoire de ma vie, écrit :
« Le lien conjugal est rompu dès qu’il est devenu odieux à l’un des époux. Il faudrait qu’un conseil de famille et de magistrature fût appelé à connaître, je ne dis pas des motifs de la plainte, mais de la réalité, de la force et de la persistance du mécontentement […]. » 508 Analyse, concernant le dernier point, riche d’avenirs… (Cf. Droit)
* Ajout. 22 septembre 2021. En avril 1866, elle écrira à Pierre Hébert, [1799-1887] avocat :
« Monsieur Dudevant [1895-1871 a été bien coupable envers moi. J’ai supporté treize ans de débauche dans ma maison sous mes yeux. » 509 (Cf. Femmes « Trompées », Hommes. Remarquables. Dudevant François, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Sand George)
Divorce (Sanson Véronique) : (24 janvier) 2015. Invitée sur un plateau de télévision, la chanteuse Véronique Sanson, en réponse à une question de l’animateur, déclare qu’elle avait pensé à faire tuer son ex-mari (américain) par un tueur à gages. Et le public de rire, de s’ébaudir, de s’exclamer, de s’esclaffer. Mais ce qu’elle révélait était tragique, à savoir qu’aucune autre solution ne s’offrait à elle, ne lui apparaissait, comme, n’était possible, pensable, imaginable, crédible. Quant à évoquer d’éventuelles, de probables violences, menaces, chantages de son mari, sans même traiter de la question de la loi américaine pour une étrangère, mariée avec un Américain, ayant en sus un enfant, il n’en fut pas question. Fut alors évoqué, sans plus de précision, un divorce « incroyable », « tumultueux », « digne d’un polar » [dont elle parle sans doute dans Les années américaines, que je n’ai pas lu]. 510
Divorce (URSS) : Dans l’URSS stalinienne, les épouses dont les maris avaient été internés, envoyés dans les camps, ‘relégués’, ‘disparus’ étaient - pour tenter de se protéger elle-même du même sort - souvent contraintes au divorce : en 1966, Alexandre Soljenitsyne [1918-2008], dans Le pavillon des cancéreux précise :
« La procédure en était facilitée : le tribunal ne demandait pas aux internés leur consentement au divorce et ne les prévenait pas de sa proclamation. »
Quant aux enfants, ceux qui étaient envoyés dans des orphelinats, « on change le nom de famille ».
« Facilitée », pour le moins : L’état se substitue au co-contractant, dont l’engagement et ses conséquences est rétroactivement considéré comme nul et non avenu. 511
Par ordre chronologique. Divorce. Violences masculines :
Divorce (Violences masculines) (1) : 1867. John Stuart Mill [1806-1976], dans De l’assujettissement des femmes, auteur de :
« Tant qu’une condamnation pour voies de fait, ou si l’on veut, pour une récidive, ne donnera pas à la femme, ipso facto, droit au divorce, ou au moins à la séparation judiciaire, les efforts pour réprimer les ‘sévices graves’ par des pénalités resteront sans effet, faute d’un plaignant ou faute d’un témoin. » 512
- Cette proposition juste de Stuart Mill doit être modernisée : Le divorce doit être, sans frais, immédiatement, prononcé à la seule demande de la femme violentée, sans [et en tous cas, avant] passage par la case : Justice. Et sans avocat-es [?].
Pour les femmes violentées, seulement ? Non. (Cf. Violences)
Divorce (Violences masculines) (2) : 1975. Lu, évoqué par l’avocat Paul Lombard [1927-2017], dans Divorcer, l’histoire d’un homme, marié, père de deux garçons qui tua sa maîtresse et son épouse, et dont voici le terme :
« Devant les Assises, son père, cité comme témoin et cherchant à l’excuser, eut ce mot terrible : ‘Dans ma famille, on ne divorce pas’. » 513 (Cf. Justice. Procès, Violences)
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Divorce (Voltaire) : (15 avril) 1760. Voltaire [1694-1778], écrit à Francesco Albergati Capacelli [1728-1804] :
« Je m’intéresse à vous véritablement, parce que vous me paraissez aimer le plaisir, la philosophie et la liberté. Ce que vous m’avez mandé de la bienheureuse facilité de Benoit XIV [Pape. 1675-1758] m’a extrêmement édifié ; je ne sais rien de si ridicule que d’être obligé de vivre avec une femme avec laquelle on ne peut pas vivre. »
N.B. Je lis dans la note de La Pléiade [1980] :
« Albergati avait épouse Teresa Orsi en 1748 ; il divorça en 1751 et épousa plus tard Maria Cattarina Boccabadati qui se suicida ; il se maria enfin avec Teresa Checchi Zampieri. » 514
Je lis sur Wikipédia qu’il épousa une « comédienne qu’il tua dans un accès de jalousie, puis une danseuse qui dévora sa fortune. » (Cf. Violences. Violences à l’encontre des femmes)
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IV. Polygamie :
Famille. Polygamie :
Famille (Polygamie) : À entendre le nombre de reportages où l’on donne la parole à des hommes (le plus souvent en Afrique) la légitimant, et/ou l’absence de réaction politique, voire sa justification, lorsqu’il est fait référence à un homme polygame, rien n’exclue que celle-ci ne puisse un jour être réhabilitée. Le proxénétisme l’a bien été, sans excès de difficultés.
Parmi les formulations quasi quotidiennes, légitimant la polygamie : « un Guinéen et ses deux épouses », « le père et ses deux épouses » … 515
Par ordre alphabétique. Famille. Polygamie :
Polygamie (Afghanistan) : 2002. Lu dans le Journal d’une infirmière en Afghanistan l’histoire de vie suivante : Une femme mariée est médecin dans un hôpital. Le frère de son mari est tué à Kaboul et la « coutume » veut que le frère, fut-il déjà marié, épouse la femme du frère décédé.
Cette dernière est « séduisante et fortunée » tandis que « l’époux du médecin est chômeur, après avoir perdu son emploi d’agent de police à Kaboul ». Elle poursuit :
- « Que pourrait-il lui arriver de mieux que d’avoir une charmante seconde femme auprès de lui puisque la première travaille et est absente la plupart du temps ?
Il pourrait vivre comme un coq en pâte. »
- La fin de l’histoire :
« Sans son accord (celui de la femme médecin, menacée de vivre avec un mari polygame), il n’y aura pas de deuxième épouse, et comme c’est elle qui gagne l’argent du ménage, son mari devra s’incliner. Elle cherche donc un autre poste de médecin, dans un hôpital à bonne distance de la ville pour s’y installer avec son mari et ses deux enfants - très loin de sa belle-sœur. » 516
Polygamie. Arabie Saoudite :
Polygamie (Arabie Saoudite) (1) : (24 janvier) 2015. Après la mort du roi Abdallah d’Arabie Saoudite [1924-2015], Le Monde présente un organigramme des hommes de la famille d’Ibn Saoud, fondateur du royaume d’Arabie Saoudite. On y lit :
« Saoud, fils de la 1ère épouse. roi de 1953 à 1964 [1902-1969] ; Faycal, fils de la 3ème épouse. roi de 1964 à 1975 [1904-1975] ; Khaled, fils de la 2ème épouse (roi de 1975 à 1982 [1912-1982] ; Fahd, fils de la 6ème épouse. roi de 1982 à 2005 [1921-2005) ; Abdallah, fils de la (?)ème épouse. roi de 2005 à 2015 [1924-2015] ; roi Salman, fils de la 6ème épouse (né en 1935) (4 fils nommés : Abdel Azziz, Sultan, Fayçal, Mohammed) ; prince Muqrin, fils de la 18ème épouse (Né en 1945) ; prince Sultan fils de la 6ème épouse) [1924-2011] ; prince Nayef, (fils de la 6ème épouse) [1934-2012]» 517
- Sans commentaire du Monde ? Pas tout à fait. On y lit les intertitres suivants : « Devenu ministre de la défense et héritier en second, puis dauphin, il accède logiquement au pouvoir » ainsi que :
« La perspective longtemps repoussée du saut générationnel se profile désormais maintenant ». (Cf. Femmes. « Politiques ». Lagarde Christine, Femmes. Saoudiennes, Famille. Polygamie. Monarchie Marocaine)
Polygamie (Arabie Saoudite) (2) : (20 octobre) 2018. Dans l’émission confiée à Christine Ockrent, Affaires étrangères [France Culture] - Gilles Kepel, « directeur de la Chaire Moyen-Orient, à l’École normale supérieure », auteur de :
« L’Arabie Saoudite […] est un pays très peuplé, puisqu’il a y a eu beaucoup d’argent. Les Saoudiens ont dépensé beaucoup de manière somptueuse. La polygamie y est de mise, en tout cas dans les classes moyennes et supérieures ; beaucoup de femmes sont venues, et beaucoup d’enfants […] ». « 10.000 princes » poursuit - et coupe - Christine Ockrent.
Plutôt présenté une « démocratisation » de la polygamie…518
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Polygamie (Ben Laden Oussama) : Que Oussama Ben Laden [1957-2011] soit polygame a-t-il été intégré dans les analyses politiques le concernant ? Je n’en ai pas lu. Comme s’il s’agissait d’une réalité gênante à dénoncer. Pourquoi ? Pour qui ? Ne serait-ce que, tout simplement - sauf à amalgamer la polygamie au seul Islam - il serait alors nécessaire de penser concomitamment la vie-dite-privée et l’analyse politique entre l’Occident et le Moyen Orient. Et risquer de dévoiler dès lors ce qui, au-delà des oppositions politiques, lie, dans un monde patriarcal, les hommes entre eux. (Cf. Pornographie. Ben Laden Oussama)
Polygamie (Bokassa Jean-Bedel) : (septembre) 1984. Jean Bedel Bokassa [1921-1996], lors d’une conférence de presse au château d’Hardricourt, auteur de :
« Je ne suis pas ex-empereur. Je suis l’empereur de Centrafrique. J’avais 17 épouses. Ben oui. Et grâce aux 17 épouses, j’ai eu 54 enfants. » 519
Polygamie (Boubaker Dalil) : 1997. Gisèle Halimi [1927-2020], dans La nouvelle cause des femmes, invite notamment Dalil Boubaker, alors recteur de la mosquée de Paris, dans le cadre de l’élaboration du Rapport sur la parité entre les femmes et les hommes dans la vie politique. Elle écrit :
« [...] Il s’en va, après nous avoir assurées que si la polygamie résulte bien des textes coraniques, nul n’y est contraint. » 520 (Cf. Patriarcat. Islam, Politique. Parité)
Polygamie. François-René de Chateaubriand :
Polygamie (Chateaubriand François-René de) (1) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], dans les Mémoires d’Outre-tombe, évoquant la rédaction de son Mémoire sur l’Orient. 1828] auteur de :
« Je dois remarquer que j’ai été le seul avec Benjamin Constant [1767-1830], à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple [concernant la Turquie] dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols. » 521 (Cf. Patriarcat, Politique. Esclavage. Islam. Religion)
Polygamie (Chateaubriand François-René de) (2) : 1850. François-René de Chateaubriand [1768-1848], en réponse le 21 mars 1829, à une lette de madame Récamier [1777-1849] reproduite dans les Mémoires d’Outre-tombe, auteur de :
« Je n’ai point répondu à votre première lettre toute pleine d’enthousiasme pour le sublime Mahmoud [Mahmoud II. 1789-1839] et pour la barbarie disciplinée, pour ces esclaves bâtonnés en soldats. Que les femmes soient transportées d’admiration pour les hommes qui en épousent à la fois des centaines, qu’elles prennent cela pour le progrès des lumières et de la civilisation, je le conçois : mais moi je tiens à mes pauvres Grecs ; je veux leur liberté comme celle de la France […] » 522 (Cf. Patriarcat, Politique. Esclavage. Islam. Religion)
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Polygamie (Derrida Jacques) : (18 août) 2004. Jacques Derrida [1930-2004], dans Le Monde, auteur de :
« Si j’étais législateur, je proposerais tout simplement la disparition du mot et du concept de ‘mariage’ dans un code civil et laïque. Le ‘mariage’, valeur religieuse, sacrale, hétérosexuelle - avec vœu de procréation, de fidélité éternelle, etc…- c’est une concession de l’État laïc à l’Église chrétienne - y compris dans son monoganisme qui n’est ni juif […], ni, on le sait, musulman. En supprimant le mot et le concept de mariage [...] on le remplacerait par une ‘union civile’ contractuelle, une sorte de pacs généralisé, amélioré, raffiné, souple et ajusté entre des partenaires de sexe ou de nombre non imposé. Quant à ceux qui veulent, au sens strict, se lier par un mariage - pour lesquels mon respect est d’ailleurs intact - ils pourraient le faire devant l’autorité religieuse de leur choix. […]». 523 (Analyser et critiquer, notamment eu égard à la référence au « nombre non imposé ») (Cf. Hommes. « Intellectuels »)
Polygamie (Diderot Denis) : (7 octobre) 1761. Denis Diderot [1713-1784], dans une lettre à Sophie Volland [1716-1784], auteur de :
« Il n’est pas dans la nature qu’un homme n’épousera qu’une femme. » 524
- Un autre regard sur Denis Diderot, sur « l’homme » et sur « la nature » … (Cf. Femmes. Diderot, Relations entre êtres humains. Aimer. Diderot Denis)
N.B. Dans une note, il est fait référence à l’article « Indissoluble » de l’Encyclopédie (vol. Politique. p.51)
Polygamie (Église catholique) : (2 octobre) 1987. Dans le cadre des auditions publiques (télévisées), la Commission de la nationalité, M. Pierre-Patrick Kaltenbach, conseiller référendaire à la Cour des comptes, président du FAS (Fonds social des travailleurs migrants, président du conseil d’administration de l’l’INED (Institut national d’études démographiques)], pose à Mgr Delaporte, archevêque de Cambrai, président de la commission épiscopale des migrants] les questions suivantes :
- « Peut-on être étranger polygame en France ? Peut-on être français et polygame en France ? En matière de plaisanterie, je dirais : êtes-vous plutôt contre ou pour la polygamie ? »
- Sa réponse : « Qu’on soit étranger présent sur le sol de la France ou français, il me semble qu’il y a des lois civiles qu’il importe d’appliquer. Je ne vois pas pourquoi on donnerait des lois particulières. » 525
Un peu court quant à une position de principe qu’il avait pourtant précisé sur d’autres fondements. (Cf. Patriarcat. Église catholique)
Polygamie (El Glaoui Thami) : 2000. Fatéma Oufkir [1935-2016], dans Les jardins du roi, évoque Thami El Glaoui, pacha de Marrakech [1879-1956] qui « vivait dans l’opulence à l’intérieur de son palais, entre ses esclaves et ses concubines, exerçant un pouvoir absolu, disposant de la vie et de la mort de ses sujets selon son bon plaisir. »
Là, où il n’est pas même question de mariage - qui peut suggérer l’idée d’un consentement, même factice - peut-on encore parler de polygamie ? 526
* Ajout. 22 octobre 2020. Sur Wikipédia, je lis évoquer « deux épouses », « trois concubines » et un « harem ». (Cf. Famille. Polygamie. Monarchie Marocaine, Penser. Consentement, Politique. Esclavage, Proxénétisme. Proxénète. El Glaoui)
Polygamie (Elle) : (14 mai) 2014. Je lis dans Elle dans un ‘reportage’ intitulé : « Un mari pour deux » :
« Pour les féministes sénégalaises, c’est un vrai recul. Mais pour certaines femmes, devenir la seconde épouse est un choix qui préserve leur liberté. Explication. […] » 527
- La polygamie comme ouvrant la possibilité de la liberté des femmes… (Cf. Femme. Elle, Famille. Mariage, Patriarcat)
Polygamie (Fassin Éric) : (8 avril) 2013. Éric Fassin, sociologue, auteur de :
« L’ouverture du mariage [aux couples du même sexe] nous invite à réfléchir sur ce qui le constitue : dans quelle mesure doit-il aujourd’hui être défini par la sexualité, à la fois obligatoire et exclusive, ou encore par la cohabitation, ou sinon, par quel autre critère ? Les attaques homophobes contre la polygamie ne doivent pas davantage occulter une interrogation sur le polyamour : la conjugalité renvoie-t-elle nécessairement au couple ? […] » 528
- De toute cette confusion, ce que j’en ai compris, c’est que la polygamie était, à tout le moins, une option. Explicitation, démenti, justifié, bienvenu ? (Cf. Famille. Couple. Mariage, Langage. Genre. Usage. Fassin Éric, Pornographie. Fassin Éric, Sociologie. Fassin Éric)
* Ajout. 22 décembre 2022. À la relecture, sur quels fondements - diable ! - faudrait-il interroger la polygamie à l’aune des « attaques homophobes » dont elle serait la victime ? Par ailleurs, quand - diable ! - le mariage aurait-il été « défini par la sexualité ou encore par la cohabitation » ? Et aussi, l’emploi, l’usage du terme de « polyamour », ne renvoie-t-il pas à la confusion de celui d’amour, sans pouvoir donc avancer dans la clarification - si tant est que, dans l’abstraction, cela soit possible - du « mariage » et du « couple » hétéro et /au homosexuel ? (Cf. Relations entre êtres humains. Amour)
Polygamie. Femmes :
Polygamie (Femmes) : On veut nous faire croire que dans certaines régions du continent Indien, les femmes seraient polygames. Non : les hommes, trop pauvres pour épouser une seule femme, doivent la partager. (Cf. Femmes. Partage des femmes)
Polygamie (France. 2018) : (17 décembre) 2018. Dans un article de Paris Match consacré à la vie d’Eugenia et Tina Livanos, filles d’un richissime armateur Grec, je lis : :
« Ensemble, elles pleuraient sur l’instinct polygamique de leurs maris. » 529
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Polygamie (France Culture) : (2 mai) 2023. Entendu (répété deux fois) dans une émission de France Culture, pourtant consacrée aux « mœurs », l’expression de « polygamie heureuse », sans plus d’interrogations.
Si ‘le préjugé fait de la vertu une habitude’, les mots, les termes, les expressions non critiquées font de leur emploi une réalité [possible]. (Cf. Langage)
Polygamie (Jaulin Robert) : (été) 1962. Je lis dans un article de Robert Jaulin [1929-1996] intitulé La distribution des femmes et des biens chez les Mara (ex-Tchad), ceci :
« Ngabra (dont Robert Jaulin était l’hôte), d’un tempérament fataliste, était un homme charmant, et un époux faible. Pour qu’il eut laissé l’une de ses femmes chasser les neuf autres, il fallait néanmoins qu’il y tint ou aimât son amour et sa violence. J’assistai, au sein d’autres ménages, à plusieurs scènes dont la jalousie féminine était fréquemment le motif, mais le couple Ngabra-Balebale battait sur ce chapitre, le record de fréquence et de violence ; enfin, contrairement à l’usage, il ne se gênait guère devant témoins.
On ne saurait donc d’aucune façon en déduire que les histoires sont monnaie courante et que la polygamie est source de drames ; au contraire, les comportements exclusifs de l’épouse unique (craignant peut-être de ne pas le rester) ou exclusif, et non ceux de l’épouse du polygame (qui n’éprouve pas la crainte précédente) sont généralement la cause de telles scènes. » 530
Je renonce à tenter de trouver l’ombre d’une cohérence de cette citation. La seule ne réside-t-elle pas dans la volonté d’accuser les femmes, seules, de tous les maux et, au déni de toute prise en compte réelle de la polygamie et de ses effets nécessairement opposés entre les époux et les épouses (qui, elles, doivent le partager) de justifier la polygamie ? (Cf. Femmes. « Féminin », Famille. Couple, Anthropologie, Ethnologie)
Polygamie (Kapuściński Ryszard) : 2000. Ryszard Kapuściński [1932-2007], dans Ébène. Aventures africaines, concernant la structure familiale des Ashanti du Ghana, en 1960, écrit :
« La famille est toujours nombreuse, quelques dizaines de personnes. Le mari, l’épouse (ou les épouses), les enfants, les cousins. » 531
Polygamie (Kessel Joseph) : (20 novembre) 1967. Joseph Kessel [1898-1979] raconte le tournage d’un film en Afghanistan et son impossibilité à trouver une seule femme pour y figurer. Un gouverneur Afghan, qui souhaite l’aider, propose, pour ce faire, la libération (du moins, c’est ce qu’il déclare) d’une femme qui était en prison pour 10 ans pour avoir tué son mari.
La réaction de Joseph Kessel, informé de la cause de la détention de cette femme, est la suivante :
« […] Ce qui, entre parenthèse, m’a un peu déçu sur les facilités de la polygamie. Je croyais, qu’au moins, eux, les musulmans, avaient la chance de régler leur problème de la polygamie, sans jalousie. Or, il s’est trouvé une femme qui, par jalousie d’une autre femme… de son mari l’a tué. » 532 (Cf. Hommes. Violents, Patriarcat, Violences. Violences à l’encontre des femmes)
Polygamie (Latournerie Dominique) : (29 septembre) 1987. Dominique Latournerie, directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur [président de la République : François Mitterrand, premier ministre : Jacques Chirac, ministre de l’intérieur : M. Albin Chalandon], interrogé sur la question des problèmes posés par la polygamie en matière d’acquisition de nationalité, répondit :
« La difficulté est que, au stade où l’étranger remplit sa demande, il lui est demandé d’indiquer quelle est sa famille. Il indique le nom de sa femme et de ses enfants. Il peut se produire qu’il ne déclare pas toutes ses épouses et tous les enfants qu’il a eu de ses épouses. Si, par exemple, il a eu trois enfants de sa première épouse, il va les déclarer, puis comme la législation prévoit l’effet collectif de l’acquisition de la nationalité française, tous les enfants, y compris les enfants qui n’ont pas été déclarés frauduleusement, peuvent prétendre à la nationalité française.
Alors, là il y a un problème de fraude à la loi, qui est un problème difficile, d’autant plus que chacune a conscience que la France n’a pas à imposer au monde entier, ses propres conceptions du mariage, et que, somme toute, pour des étrangers qui sont mariés dans leur culture à l’étranger, sous le régime de la polygamie, la souveraineté française n’avait rien à dire. Il y a un problème à partir du moment où l’arrivée en France juxtapose eux législations. » 533
- Au nom de sa conception de la liberté, un plaidoyer pro-polygamie.
Qu’en est-il en 2017 ? (retrouver les textes de loi) (Cf. Droit. Patriarcat)
Polygamie (Leiris Michel) : (9 décembre) 1931. Michel Leiris [1901-1990], dans L’Afrique fantôme, auteur de :
« Visite au chef de canton, qui fait grand potentat. Nous nous trouvons en face de ses femmes. L’une d’entre elles est très belle, bâtie en lionne, les lèvres très bien dessinées, les yeux immenses, les cheveux courts et crépus. » 534 (Cf. Corps. Femmes, Femmes. Animalisation des femmes, Famille. Polygamie. Lévi-Strauss, Patriarcat, Ethnologie)
Polygamie (Lévi-Strauss Claude) : (17 octobre) 1986. À la question posée à Claude Lévi-Strauss [1908-2009] :
« [...] Le féminisme, non plus, ne vous aime pas beaucoup. D'abord par ce que vous avez écrit, dans Les Structures, que la polygamie était naturelle à l'homme. Cela vous a abondamment été reproché », répondit :
« C'est possible, bien que cela me semble assez évident. » 535 (Cf. Hommes. « Intellectuels », Famille. Polygamie. Leiris Michel, Dialogues, Patriarcat, Ethnologie)
Polygamie (Lombard Paul) : 1975. Paul Lombard [1927-2017], avocat, dans Divorcer, auteur de :
« L’homme de feu la société de consommation (?), monogame par nécessité, polygame par nature, a donc recours à l’une ou l’autre des trois institutions reines de notre temps : le cinq-à-sept, la psychanalyse et le divorce. » 536
Et l’assassinat ? (Cf. Justice. Avocat, Patriarcat)
Polygamie (Louis XIV) : 1829. Saint-Simon [1675-1755], dans ses Mémoires, auteur de :
« Louis XIV [1638-1715], dans sa jeunesse, plus fait pour les amours (sic) qu’aucun de ses sujets, lassé de voltiger (sic) et de cueillir des faveurs passagères (sic) se fixa (sic) enfin à la Vallière. [Louise de Lavallière. 1644-1710]
Madame de Montespan [1640-1716] fut celle dont la rare beauté le toucha ensuite, même pendant (sic) le règne de Mme de la Vallière. Le roi donna au monde le spectacle de deux maîtresses à la foi. Il les promena aux frontières, aux camps, des moments aux armées, toutes deux dans le carrosse de la reine. Les peuples accourant de toutes parts se montraient les trois reines et se demandaient avec simplicité les uns aux autres s’ils les avaient vues. » 537
Polygamie (Mitterrand François) : (6 juillet) 2021. Michel Winock, concernant François Mitterrand, auteur de :
« Au fond, il est bigame… » 538
Polygamie (Monarchie marocaine) : 1999. C’est en lisant le livre de Malika Oufkir (et Michèle Fitoussi), La prisonnière, 539 que j’ai compris que le terme de « polygamie » était insuffisant, plus encore, inapproprié, pour rendre compte des structures patriarcales, ici en sus féodales.
Celle-ci, avant d’être emprisonnée avec sa mère, ses frères, ses sœurs, Myriam, Maria, Soukaïna pendant vingt ans par Hassan II, avait longuement vécu dans les palais de la monarchie Marocaine, ce qu’elle décrit.
Mohammed V [1909-1961] était non seulement polygame, mais possédait de nombreuses concubines [« une quarantaine »] - qui, elles-mêmes « adoptaient » des orphelines qu’elles « formaient ».
Ces jeunes filles, en sus des « esclaves », « cloitrées », devenues des « femmes sans identité », étaient enlevées à leur famille et / ou « choisies » par le Palais « parmi les meilleurs élèves » et / ou « pour leur beauté » ; elles étaient toutes, « soumises au pouvoir d’un monarque absolu de droit divin », toutes « assujetties au pouvoir d’un même homme ».
Certaines étaient « mariées par trois ou quatre au roi », sans avoir en principe le droit de procréer.
Toutes pouvaient être bien sûr répudiées, bannies, « disparues », frappées, violentées, notamment « à coups de nerfs de bœuf » délivrés par le roi lui-même. Il en fut de même concernant Hassan II, et sans aucun doute du roi actuel. Bref, que signifie le terme de « polygamie » limité à la seule prise en compte du nombre d’épouses « épousées » ? (À prolonger) (Cf. Politique. Esclavage, Polygamie. El Glaoui Thami, Violences. Droit de cuissage)
Polygamie (Onfray Michel) : (26 juillet) 2011. Michel Onfray, concernant Otto Gross [1877-1920], auteur de :
« Polygame, ça, c’est sympathique ! » (Cf. Hommes. « Intellectuels ». Onfray Michel) 540
* Ajout. 9 septembre 2018. Michel Onfray, auteur de :
« Il faut dire que j’ai vécu 37 ans avec Marie-Claude et qu’il y avait dans ma vie Dorothée de puis 25 ans. Marie-Claude connaissait l’existence de Dorothée et Dorothée connaissait l’existence de Marie-Claude [décédée en 2013] . Dorothée a d’ailleurs été formidable sur la fin de Marie-Claude, elle m’a aidée avec les bouteilles d’oxygène de Marie-Claude, etc. Ce sont des choses que l’on ne raconte pas. Vous m’y amenez. Je le dis pour la première fois. Je suis content que ce soit sur votre plateau. » 541
- Un commentaire lu sur 20 minutes : « Hypocrite et lâche. Deux en même temps. Pas étonnant que l’officielle ait somatisé. La seconde lui a servi d’infirmière ? Écœurant. Il abaissé dans mon estime d’un coup. Pourquoi raconter cela à la France entière ? 542 (Cf. Hommes. « Intellectuels ». Onfray Michel)
* Ajout. 10 septembre 2018. Michel Onfray revient sur ce dont il a parlé la veille sur une autre chaîne :
« J’ai eu la tristesse d’en avoir perdu une. J’ai la chance d’en avoir une autre à mes côtés. » 543
Je suis contente de savoir qu’il « en » « a » encore « une » …
Polygamie (Roux. Hommes) : (10 septembre) 2018. Un homme (dont la couleur des cheveux est rousse, par ailleurs) organise ‘le festival des roux’. Il s’agit des femmes en réalité. J’entends incidemment de sa bouche :
« Le roux est polygame ». 544
Polygamie (Roy Jules) : 1989. Jules Roy [1907-2000], dans Mémoires barbares, visitant les ruines d’Angkor, auteur de :
« Là, Çiva [dieu Hindou] était représenté debout entre deux femmes graciles et de même taille, qui l’encadraient exactement et lui arrivaient aux épaules. L’attachement amoureux prenait une forme admirable : chacune d’elles posait la main sur le faut de la fesse du dieu-époux, et le geste, seulement visible des proches (sic) signifiait : ‘Tu es mon mari et mon amant, je n’appartiens qu’à toi, mais tu es aussi à moi et toutes deux nous te partageons’. Osé, le geste devenait la pudeur même. J’ai toujours rêve de femmes comme celles-là. […] » 545 (Cf. Relations entre êtres humains. Attachement)
Famille. Polygamie. Salomon :
Polygamie (Salomon) (1) : Selon la Bible, Salomon [970-931 avant J.C], « eut 700 princesses pour femmes et 300 concubines » et ce, suivi de :
« Et ces femmes détournèrent son cœur. » 546 (Cf. Relations entre êtres humains. Amour. « Faire l’amour »)
Polygamie (Salomon) (2) : (22 décembre) 1741. Voltaire [1694-1778], dans une lettre à Frédéric II [1712-1786], concernant Salomon, évoque « trois cent femmes et sept cent concubines ». 547
Mais, qu’importe le nombre, dès lors qu’il est supérieur à une…
Polygamie (Salomon) (3) : (juillet) 1808. Paul-Louis Courier [1772-1825], dans une lettre à M. de Sainte-Croix [Guillaume. 1746-1809], après avoir évoqué le marquis Taccone [1763-1818] un « bibliomaniaque » qui possédait une « magnifique bibliothèque » [dont il ne lisait aucun livre] », poursuit :
« Ainsi en usait Salomon avec ses sept ou huit cents femmes ; les aimant pour la vue, il n’y touchait guère, sage en cela surtout ; peut-être aussi, comme Taccone, les prêtait-il à ses amis. » 548 (Cf. Femmes. Échange des femmes)
Polygamie (Salomon) (4) : (14 février) 2019. Delphine Horwiller « rabin et philosophe », échangeant divers propos sur les religions avec Abd-Al- Malik « rappeur, slameur et auteur » évoquant Salomon, le décrit comme « le plus grand amant de tous les temps ». 549
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Polygamie (Schweitzer Albert) : 1956. Le colonialisme, le racisme d’Albert Schweitzer [1875-1965], prix Nobel de la paix en 1952, a souvent été dénoncé ; mais beaucoup moins, sinon pas, ses analyses patriarcales.
Voici son véritable plaidoyer (colonialiste, raciste) en faveur de la polygamie, « une grave question sociale », en Afrique bien sûr :
« Les missionnaires luttent par tous les moyens contre la polygamie et demandent en maints endroits au Gouvernement de l’interdire par une loi. D’autre part, nous tous qui sommes ici devons avouer qu’elle est liée très intimement aux conditions économiques et sociales du pays. Là où la population vit dans ces cases en bambou et où la société n’est pas organisée de manière à permettre aux femmes de gagner leur vie par un travail indépendant, il n’y a pas de place pour la femme célibataire.
Or, la polygamie est la condition première du mariage de toutes les femmes.
De plus, il n’y a dans la forêt vierge ni vaches, ni chèvres laitières.
La mère est donc obligée de nourrir son enfant pendant longtemps au sein, pour qu’il ne périsse pas.
La polygamie respecte le droit de l’enfant.
Après l’avoir mis au monde, la femme a le droit et le devoir de ne vivre que pour son enfant pendant trois ans. Elle n’est plus épouse avant tout, mais mère. Elle passe même souvent la majeure partie de son temps chez ses parents. Au bout de trois ans, on célèbre la fête du sevrage, et la femme rentre alors comme épouse dans la case de son mari, mais on ne peut concevoir cette période consacrée à l’enfant que si l’homme a pendant ce temps une ou plusieurs femmes pour s’occuper du ménage et des plantations.
Encore un point. Chez ces peuples primitifs, on ne rencontre jamais une veuve ou un orphelin délaissé. Le plus proche parent hérite du défunt et doit l’entretenir, ainsi que ses enfants. Elle devient de droit sa femme, mais peut ensuite, avec son consentement, épouser un autre homme.
Ébranler les fondements de la polygamie chez les peuples primitifs équivaudrait à faire chanceler tout leur édifice social.
Avons-nous le droit de le faire, sans être en mesure d’établir en même temps un nouvel ordre social adapté aux circonstances ?
La polygamie ne continuerait-elle pas d’exister en fait avec cette seule différence que les femmes de seconde main, jusqu’alors légitimes, seraient considérées comme illégitimes ?
Cette question préoccupe fort les missionnaires. Plus les conditions économiques s’amélioreront, plus la lutte contre la polygamie sera aisée. […]
La Mission doit assurément faire de la polygamie un idéal et une exigence du christianisme.
Mais l’État commettrait une erreur en prétendant l’imposer par voie légale.
Pour autant que je puisse en juger, jusqu’à maintenant, ce serait également une erreur d’identifier la lutte contre l’immoralité avec la lutte contre la polygamie.
Les femmes d’un même mari vivent généralement en bonne harmonie.
La femme noire n’aime pas être la seule épouse, car elle doit alors pourvoir seule à l’entretien de la plantation qui est du ressort de la femme. L’entretien de la plantation est très pénible, parce qu’elle se trouve à l’ordinaire loin du village, dans un endroit écarté. […]
Par mes conversations avec les blancs les plus compétents et les plus expérimentés de cette région, j’en suis venu à la conviction que nous ne devons améliorer les lois et les mœurs existantes, et n’y rien changer sans nécessité. » 550 (Cf. Penser. Consentement, Patriarcat. Colonialisme, Politique. Colonialisme. Peuple. Racisme, Proxénétisme, Anthropologie, Sociologie (pour les ‘arguments’ invoqués pour justifier l’injustifiable)
Polygamie (De Sica Vittorio) : (5 avril) 2020. Entendu sur Ciné classique dans le film qui lui est consacré Vittorio de Sica, le voltigeur de bicyclette [1901-1974] :
« Par amour, sa vie était un enfer. » (Cf. Culture. Cinéma)
Polygamie (Taché Aurélien) : (19 novembre) 2020. Aurélien Taché, député ex-LREM, sur C. News a estimé « assez étonnant » que l’État se « mêle » de « la polygamie », « un mode de vie différent ». Il s’est ensuite rétracté et a qualifié la polygamie « une forme d’obscurantisme » 551
Polygamie (Thiam Awa) : 1977. Dépôt legal. 1983. Awa Thiam, dans La parole aux Négresses, lors d’une interview collective réalisée en en Guinée, retranscrit :
- Goureïssi (environ 35 ans, administrateur civil) : « Je pense que sur le plan de la productivité et de la production, si j’ai trois ou quatre femmes, à la fin de l’année, je me retrouverai avec trois ou quatre champs de plus. »
- Aliou (30 ans environ, employé dans la marine Guinéenne) : « Je ne partage pas ton point de vue sur la nécessité (sic) pour un Guinéen d’épouser plusieurs femmes. Pour un paysan qui cultive sa terre épouser trois ou quatre femmes revient à se servir d’elles en guise de main d’oeuvre. Et cela, de façon générale. Ici, en Guinée, dans les villages, ce sont toujours les femmes qui travaillent pour les hommes. Je citerai l’exemple d’un de mes parents qui était à Boffa. Il avait quatre femmes, elles travaillaient toutes pour lui. Parce qu’il était fils de chef, il disait qu’il ne devait pas travailler. Ce sont ses femmes qui travaillaient pour lui, en cultivant ses champs. Lui, passait ses journées dans un fauteuil. Il recevait des visiteurs, organisait des conférences où il racontait ‘n’importe quoi’. » 552 (Cf. Hommes, Patriarcat, Penser, Économie. Productivité)
Polygamie (Tolstoï Maria) : En 1856, Maria Tolstoï [1830-1912], la sœur de Léon Tolstoï [1828-1910] donna comme raison à la séparation avec son mari :
« Je ne veux pas être la première femme de son harem. » 553
Polygamie (Touraine Alain) : 1996. Alain Touraine, dans Une société fragmentée ? Le culturalisme en débat, « sociologue », auteur de :
« Je persiste à ne pas voir au nom de quel principe la polygamie doit être interdite, même si je reconnais qu'elle rend plus difficile l'intégration des femmes africaines et renforce ainsi l'exclusion qui les menace en leur facilitant l'enfermement dans la vie domestique et l'analphabétisme. » 554 Je laisse aux Africain-es le soin de critiquer ce qui les concerne frontalement. Avec tant de violences et de mépris. (Cf. Sociologie. Touraine Alain)
* Ajout. 12 mars 2019. (11 mars) 2019. Alain Touraine, auteur de :
« Moi, qui me passionne pour la condition féminine… » 555 (Cf. Femmes. « Féminin »)
Polygamie (Valéry Paul) : (21 juin) 1922. L’abbé Mugnier [1853-1944] rapporte le propos de Paul Valéry [1871-1945], dans son Journal :
« Le christianisme a joué deux grands tours à l’homme, d’abord celui de supprimer la polygamie puis d’exiger le pardon des excuses. » 556
Polygamie. Voltaire :
Polygamie (Voltaire) (1) : (13 mars) 1764. Voltaire [1694-1778] écrit à Arthur Hill-Trevor [1694-1771] :
« […] Un double mariage est contraire à nos lois occidentales, mais pas aux lois orientales, et moins encore aux lois de la bonne nature. » 557
Polygamie (Voltaire) (2) : (28 mars) 1766. Voltaire [1694-1778] écrit à James Marriott (avocat Londonien. [?-?] :
« À l’égard de la polygamie, c’est une autre affaire. Votre marchand de volaille était très estimable d’avoir deux femmes, il devait même en avoir davantage à l’exemple des coqs de basse-cour ; mais il n’en est pas de même des autres professions ; votre marchand pondait apparemment sur ses œufs, et tout le monde n’a pas les moyens d’entretenir deux femmes à la maison. Cela est bon pour le Grand Turc, les rois d’Israël et les patriarches. Il n’appartient pas aux citoyens chrétiens d’en faire autant. Je voudrais seulement que chacun de nos prêtres en eût une, et surtout de nos moines, qui passent pour être très capables de rendre à l’État de grands services. […] » 558 (Cf. Démographie. Voltaire)
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Polygamie (Wikipédia) : 2017. Concernant Jean Renoir [1894-1979], je lis sur Wikipédia :
« Jean Renoir est un réalisateur et scénariste français, né à Paris le 15 septembre 1894 et mort à Beverly Hills le 12 février 1979. » Suivi de la fiche indicative suivante :
« Distinctions et récompenses » […] ; « Épouses » […], « Livres » […] » : son capital ?
* Ajout. 24 juin 2018. Je lis à Bernard Lavilliers :
« Épouses. 1.., 2.., 3...» (Cf. Histoire. Historiographie. Patriarcale. Wikipédia)
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1 Titre du Parisien, 28 novembre 2011
2 Source non notée [2010, 2011].
3 AFP, Agression de policiers : Une famille en prison. 17 août 2010
4 AFP, Blanc Mesnil : autopsie d’une famille tuée. 29 décembre 2012
5 AFP, Afghanistan : un journaliste et sa famille tués. 21 mars 2014
6 Metro News, 8 septembre 2014
7 AFP, Un Jordanien exécute toute sa famille. 14 juin 2012
8 AFP. Le Monde, Une famille emportée dans un cours d’eau des Cévennes. 15 novembre 2014
9 Le Midi libre. AFP, Normandie. Le grand père a t-il tué sa famille avant de se suicider ? 20 juin 2015
10 AFP, Indonésie : le bilan du crash porté à 143 morts. 1er juillet 2015
11 Georges Sadoul, Dictionnaire des films. Microcosme. le Seuil. 383p. 1990. p.176
12 Le Figaro. AFP, Drame familial à Anglet. Le Parquet évoque des difficultés financières et familiales. 22 juin 2016
13 Le Figaro. AFP, Espagne : un Brésilien avoue avoir tué sa famille. 21 octobre 2016
14 Le Journal du dimanche, Jacqueline Sauvage, ‘J’ai fermé les yeux et tiré trois fois…’. 26 février 2017. p.28
15 France 24. 5 novembre 2017
16 Le Figaro, 25 ans après avoir tué sa famille, Jean-Claude Romand demande sa libération conditionnelle. 6 septembre 2018
17 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z. 1479p. 1995. p.1040
18 Libération, Tout sur la mère. 11 juin 2009
19 Louis Aragon, Les beaux quartiers. Folio. Gallimard. 625p. 2012. p.59
20 In : Michel Foucault, Dits et écrits. 1954-1988.II. 1976-1988. Quarto. Gallimard. 1735 p. 2001. p.346
21 Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées. In : La Comédie humaine. I. La Pléiade. 1065p.1951. p.186, 208
22 Honoré de Balzac, La cousine Bette. Flammarion. 640p. 2015. p.118, 119
23 BFM-TV. 26 décembre 2018
24 Sabine Bernert, La bouillonnante. In : Célyne Baÿt-Darcourt, Femmes d’exception. Tallandier. Franceinfo. 232p. 2012. p.76
25 Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées. Robert Laffont. Le livre de poche. 512p. 1976. p.157
26 C’est à vous. 11 décembre 2019
27 Franceinfo, Jean-Michel Blanquer détaille l’hommage prévu dans l’Éducation nationale le 2 novembre. 25 octobre 2020
28 In : Jean Lacouture, Léon Blum. Points. Histoire. 616 p. 1979. p.25
29 Marguerite Castillon du Perron, La princesse Mathilde. Un règne féminin sous le Second Empire. Amiot Dumont. Paris. 308p. 1958. p.186
30 Chaîne Toute l’histoire. Mai 68. Les coulisse de la révolte. 24 février 2022 [1ère diffusion. 2018]
31 Marie Cardinal, Au pays de mes racines. Le livre de poche. 219p. 1980. p.41
32 Cornelius Castoriadis, Spiros Stanias, Anti. Athènes. 24 février 1989. In : Cornelius Castoriadis, Quelle démocratie ? II. Éditions du Sandre. 656p. 2013. p.339
33 Cornelius Castoriadis, Radio suisse romande. 4 août 1996. In : Cornelius Castoriadis, Quelle démocratie ? II. Éditions du Sandre. 656p. 2013. p.619
34 Radio Notre Dame, La famille, une communion de personnes. 20 mars 2014
35 Le Canard enchaîné, La Boite aux Images. 25 juillet 2018. p.7
36 Pierre Chaunu, Ce que je crois. Grasset. 261p. 1982. p.85
37 BFM-TV, 14 septembre 2018
38 In : France Culture, Les pieds sur terre. Histoires de femmes, Thérèse, Maya, Madeleine et les autres…19 février 2016 [1ère diffusion. 3 octobre 2007]
39 Pierre Desgraupes, Le mal du siècle. Grasset. 346p. 1977. p.96
40 Cf. Marie-Victoire Louis, Les Algériennes, la lutte http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=399&themeid=397
41 Doris Lessing, Les enfants de la violence. La cité promise (3). Le livre de poche. 915p. 1981. p.105
42 France Culture, Émile Durkheim, illustre sociologue inconnu. 21 août 2017
43 V. Vitale, Documenti sui castello di Bonfacio, Genovoa. 1936. n°99. p 20. In : Didier Lett, Homme et femmes au Moyen-Âge. Histoire du genre. XII-XVe siècle. Armand Colin. 222p. 2013. p.206
44 Daniel Defoe, Heurs et malheurs de la célèbre Moll Flanders. In : Moll Flanders. La Pléiade. 1728p. 1969. p.671
45 Daniel Defoe, Heurs et malheurs de la célèbre Moll Flanders. In : Moll Flanders. La Pléiade. 1728p. 1969. p.818
46 Voltaire, Correspondance. II. (janvier 1739-décembre 1748). La Pléiade. 1814p. 1977. p.12
47 Stendhal, Correspondance. 1800-1821. I. La Pléiade. I. 1637p. 1962. p.42
48 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. note 1. p.1172
49 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.586
50 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.372
51 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.630
52 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.857
53 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. II. La Pléiade. 1496p. 1988. p.506, 1102. note 1. chapitre 8
54 Jane Austen, Raison et sentiments. 10/18. 383p. 1882. p.40
55 Jane Austen, Raison et sentiments. 10/18. 383p. 1882. p.35
56 Lorenzo Da Ponte, Mémoires. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 390p. 2007. p.250
57 Charlotte Brontë, Jane Eyre. Pocket. 761p. 2015. p.465
58 Léon Tolstoï, Le bonheur conjugal. In : Souvenirs et récits. La Pléiade. 1591p. 1960. p.675
59 Léon Tolstoï, Anna Karénine. Résurrection. La Pléiade. 1630p. 1951. p.294
60 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.337
61 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.347
62 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.499
63 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. p.385
64 Honoré de Balzac, César Birotteau. Bibliothèque de culture Littéraire. 285p. 1964. p.115
65 Honoré de Balzac, La cousine Bette. Flammarion. 640p. 2015. p.188, 189
66 Nicolas Gogol, Ma correspondance avec mes amis. In : Œuvres complètes. La Pléiade. 1953p. 1966. p.1636
67 Charles Dickens, David Copperfield. Le livre de poche. Classique. 1024p. 2008. p.825
68 Journal des Goncourt. Tome IV. 1865-1868. Honoré Champion. 765p. 2019. p.414 et 735
69 Émile Zola, La curée. Le livre de poche. 412p. 2021. p.145
70 Émile Zola, La curée. Le livre de poche. 412p. 2021. p.211
71 Émile Zola, La bête humaine. GF. Flammarion. 459p. 2011. p.282
72 Émile Zola, L’argent. Le livre de poche. 501p. 1978. p.157, 158
73 Anton Tchékhov, Ma femme. In : Œuvres. II. La Pléiade. 1021p. 1970. p.916, 917
74 Anton Tchékhov, Le violon de Rothschild. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1033p. 1971. p.304, 305
75 Thomas Hardy, Les petites ironies de la vie, précédé de : Une femme imaginative. Folio. Gallimard. 281p. 1981. p.10
76 Kafka, Journaux et lettres. 1914-1924. La Pléiade. 1793p. 2022. p.32
77 Karel Capek, Une vie ordinaire. Éditions L’Age d’Homme. 165p. 2002. p.77
78 Italo Svevo, La conscience de Zeno. Folio. Gallimard. 537p. 1979. p.198
79 Anaïs Nin, Journal. 1939-1944. Le livre de poche. 508p. 1971. p.343, 344
80 János Székely, L’enfant du Danube. Folio. Gallimard. 854p. 2020. p.328, 329
81 Violette Leduc, La folie en tête. Gallimard. 412p. 1970. p.209
82 Jacques Prévert. Oeuvres complètes. I. La Pléiade. 1452p. 1992. p.474
83 Jacques Prévert, Fatras, Œuvres complètes. II. La Pléiade. Gallimard. 1553p. 1996. p.14, 985, 986
84 Jacques Prévert, Fatras, Œuvres complètes. II. La Pléiade. Gallimard. 1553p. 1996. p.61
85 Jacques Prévert, Fatras, Œuvres complètes. II. La Pléiade. Gallimard. 1553p. 1996. p.71
86 Doris Lessing, Les enfants de la violence. Le livre de poche. 918p. 1978. p.775, 766
87 Catherine Paysan, Nous autres, les Sanchez. Éditions Denoël. 215p. 1962. p.47
88 Alexandre Soljenitsyne, Le premier cercle. Le livre de poche. 823p. 1972. p.299
89 Nina Berberova, C’est moi qui souligne. Actes Sud / Labor / L’aire. 609p. 1990. p.362
90 Nina Berberova, C’est moi qui souligne. Actes Sud / Labor / L’aire. 609p. 1990. p.411
91 Simone de Beauvoir, Tout compte fait. Folio. Gallimard. 634p. 1978. p.33
92 Claude Roy, Permis de séjour. 1977-1982. Folio. Gallimard. 372p. 1985. p.72
93 Raymond Aron, Mémoires. 50 ans de réflexions politiques. Julliard. 778 p. 1983. p.14
94 Nathalie Baranoff-Chestov, Vie de Léon Chestov. II. Éditions de la différence. 310p. 1993. p.231
95 Roselyne Bachelot, Geneviève Fraisse. Deux femmes au royaume des hommes. Hachette Littérature. 304p. 1999. p.227
96 Sándor Màrai, Métamorphoses d’un mariage. Albin Michel. 448p. 2006. p.29
97 Danielle Michel-Chich, Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs. Des femmes. 132p. 2007. p.33
98 Elizabeth Strout, Olive Kitteridge. Le livre de poche. 403p. 2020. p.18
99 Pascal Bruckner, Un bon fils. Grasset. 251p. 2014. p.53, 197
100 Femme majuscule. n°36. 10 janvier 2017
101 Le Canard enchaîné, Le cinéma. 1er août 2018. p.6
102 Arundhati Roy, Le Ministère du Bonheur Suprême. Folio. Gallimard. 554p. 2018. p.295
103 France Inter. 30 janvier 2020. 06h 30
104 BFM-TV, Carlos Ghosn. La grande évasion. 27 janvier 2020
105 France Culture, Répliques. Mémoires croisées. 31 juillet 2021 [1ère diffusion. 3 avril 2021]
106 France Culture, La comtesse de Ségur. 2 août 2021
107 France Culture, Répliques. L’amour toujours. 7 août 2021 [Ière diffusion. 28 novembre 2020]
108 France Culture, Claire Bretécher. 22 janvier 2023 [1ère diffusion. 19 janvier 1974]
109 France Culture, Concordance des temps. 10 octobre 2020
110 Benjamin Crémieux, Le premier de la classe. Roman. Grasset. 174 p. 1921. p.7
111 Régis Debray, Loués soient nos seigneurs. Une éducation politique. Galimard. 592p. 1996. p.329
112 Charles de Gaulle, Mémoires. La Pléiade. 1505p. 2000. p.1141
113 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.785
114 Françoise Dolto, Danielle Rapoport, Bernard This, Enfants en souffrance. Stock / Laurence Pernoud. 230p. 1981. p.189
115 France Culture, Une vie, une œuvre. Gaston Leroux. 1868-1927. 11 août 2018 [1ère diffusion. 20 novembre 1997]
116 Le Parisien, Un homme se défenestre avec ses deux enfants. 5 octobre 2017
117 France Culture, Collège de France. Alain Soupiot. La notion juridique d’entreprise. 8 décembre 2021 [1ère diffusion. 10 novembre 2017]
118 George Eliot, Le moulin sur la Floss. Folio. Classique. Gallimard. 738p. 2003. p.72, 73
119 France Culture, Xavier Emmanuelli. Une lignée de médecins. 18 décembre 2017
120 Cité par Khalida Messaoudi, Une Algérienne debout. Entretiens avec Elisabeth Schemla. Flammarion. 214p. 1995. p.39, 40
121 Samuel Pepys, Journal. I 1660-1664. Bouquins. Robert Laffont. 1994. 1365p. p.203
122 France Inter, Le mouvement Poujade. 22 juillet 2019
123 France Culture, La parole ouvrière. 2 mars 2018 [1ère diffusion. 31 août 1991]
124 Bruno Le Maire, Jours de pouvoir. Récit. Gallimard. 427p. 2013. p.72
125 France 2, Le Dimanche. 19 novembre 2017. 19 h
126 Ouest-France, Le Mans, Emmanuel Macron assiste aux obsèques de Jean-Claude Boulard. 4 juin 2018
127 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.617
128 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.1351
129 Elena Ferrante, Le nouveau nom. Folio. Gallimard. 623p. 2016. p.555, 556
130 France Culture, France culture. Une vie une œuvre. Nino Ferrer, le mal entendu. 1934-1998. 10 août 2010
131 In : France Culture, Entendez-vous l’écho ? L’économie selon Stéphane Brizé.18 novembre 2021
132 Madame Roland, Mémoires particuliers. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.610, 611
133 Georgette Elgey, La fenêtre ouverte. Récit. Fayard. 218p. 1973. p.91
134 France Culture, L’affaire du fichier juif. 5 octobre 2020
135 Jacques Lœw, En mission prolétarienne. Le Seuil. Livre de vie. Économie et humanisme. 187p. 1961. p.98
136 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.699
137 Anton Tchékhov, Le professeur de lettres. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1033p. 1971. p.323
138 A chacun son métier. Images de Marie-Madeleine Franc-Nohain. Légendes à sa fille Françoise. A Tours. Maison Mame. 43 p. 1942. p.10
139 Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées. Robert Laffont. Le livre de poche. 512p. 1976. note. p.262
140 France Inter, La marche de l’histoire. Le témoin du vendredi. Denise Cacheux, socialiste rieuse. 5 juin 2015
141 Le Canard enchaîné, Ils vous attendent. 15 mars 2017. p.6
142 Le Monde. Campus, Le gouvernement va graver dans le marbre le tirage au sort. 14 Janvier 2017. Mis à jour le 16 janvier 2017
143 EF-L ANEF, Patricia Mercadrer, Une parution qui j’espère pourra vous intéresser. 17 janvier 2017
144 Adam Smith, Théorie des sentiments moraux. Quadrige. PUF. 469p. 2010. p.75
145 Benjamin Constant, Journal intime et Lettres à sa famille et à ses amis. Albin Michel. 520p. 1928. p.194
146 In : Les écrivains, témoins du peuple. J’ai lu. L’essentiel. 506p. 1964. p.189
147 George Eliot, Middlemarch. Folio. Classique. Gallimard. 1152p. 2020. p.148
148 Mémoires, souvenirs et journaux de la Comtesse d’Agoult. Daniel Stern. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 430p. 1990. note. p.123
149 Stendhal, Lettres à Pauline. L’école des lettres. Seuil. 1994. 645p. p.11, 12, 17, 20, 26, 32, 40, 42, 45, 46, 48, 54, 59, 77, 89, 90, 97,101, 108, 116,119, 154, 177, 178, 190, 201
150 Honoré de Balzac, Le père Goriot. Librairie Joseph Gilbert. 249p. (sans date). p.96
151 George Eliot, Le moulin sur la Floss. Folio. Classique. Gallimard. 738p. 2003. p.67, 84
152 Édith Stein, Vie d’une famille juive. 1891-1942. Ad Solem - Cerf. 592p. 2001. p.164
153 Lou Andréas Salomé, Ma vie. PUF. Perspectives Critiques. 315p. 1978. p.42
154 Thomas Mann, Toni Kröger. Roman. Stock. 238p. 1965. p.138
155 Marie Cardinal, Une vie pour deux. Grasset. 345p. 1978. p.35, 36
156 Autrement, Des sœurs, des frères. 182 p. 1990. p.17
157 Sigmund Freud. Karl Abraham, Correspondance complète.1907-1925. Connaissance de l’inconscient. Gallimard. 790p. 2006. p.65
158 BFM-TV. 24 janvier 2020. 12h 22
159 Paul Léautaud, Journal littéraire. Choix de pages. Folio. Mercure de France. 1304p. 2013. p.457
160 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1168
161 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1237
162 Source oubliée (en 2018) de noter
163 Léon Poliakov, Bréviaire de la haine. Le IIIème Reich et les juifs. Le livre de poche. 505p. 1974. p.163
164 France Culture, Julien Gracq. 1 / 5. 10 août 2020 [1ère diffusion. 28 mars 1977]
165 Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans. Le livre de poche. 241p. 1968. p.19
166 Daniel Guérin, L’anarchisme. Folio. Essais. Gallimard. 286p. 2019. p.71
167 Émile Zola, Germinal. Fasquelle. Le livre de poche. 503p. 1969. p.166
168 Arthur London, L’aveu. Dans l’engrenage du procès de Prague. Gallimard. 455p. 1969. p.198
169 Friedrich Hegel, Principes de la philosophie du droit. Idées. NRF. 280p. 1963. p.206, 207, 208
170 In : Orateurs de la Révolution Française. I. Les constituants. La Pléiade. 1608p. 1989. p.850
171 Émilie. Seuil. 309p. 1985. p.155, 159
172 In : Victor Hugo, Choses vues. 1849-1885. Édition Hubert Juin. Folio. Classique. Gallimard. 1014p. 2010. p.403
173 Émile Zola, Thérèse Raquin. Garnier Flammarion. 253p. 1970. p.85
174 Émile Zola, Émile Zola, La faute de l’abbé Mouret. Fasquelle. Le livre de poche. 437p. 1973. p.31
175 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.659, 688
176 Isadora Duncan, Ma vie. Folio. Gallimard. 447p. 2016. p.33
177 Ivy-Compton-Burnett, Frères et sœurs. L’Age d’homme. 249p. 1983. p.14
178 In : Jacques Prévert. Oeuvres complètes. I. La Pléiade. 1452p. 1992. p.227
179 Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien. Le livre de poche. 437p. 1969. p.63
180 Hannah Arendt, Rahel Varnhagen. La vie d’une juive allemande à l’époque du romantisme. Tierce. Littérales II. 382p. 1986. p.217, 222
181 Wilhelm Reich, La psychologie de masse du fascisme. Petite bibliothèque Payot. 341p. 1974. p.111
182 Victor Hugo, Les misérables. La Pléiade. 1805p. 1951. p.992
183 Victor Hugo, L’homme qui rit. Éditions Pocket. 762p. 2016. p.368
184 In : Huysmans, Romans et nouvelles. La Pléiade. 1791p. 2019. p.539
185 Pierre Desgraupes, Le mal du siècle. Grasset. 341p. 1977. p.87, 88
186 Bertrand de Jouvenel, Du pouvoir. Le livre de poche. Pluriel. 607p. 1972. p.269
187 Hélène Berr, Journal. Points. Tallandier. 329p. 2009. p.115, 116
188 Kafka, Journaux et lettres. 1897-1914. La Pléiade. 1583p. 2022. p.254
189 Kafka, Journaux et lettres. 1897-1914. La Pléiade. 1583p. 2022. p.312
190 R.F.I., Helmut Khol : père d’un pays quitte à délaisser sa famille. 18 juin 2017
191 LCI, Bruno Le Maire. 29 septembre 2019
192 George Sand, Lélia. Classiques Garnier (Les deux Lélia sont publiés). 601p. 1993. p.21
193 Kafka, Journaux et lettres. 1897-1914. La Pléiade. 1583p. 2022. p.161
194 Kafka, Journaux et lettres. 1897-1914. La Pléiade. 1583p. 2022. p.474
195 MFPF, Élection d’ Emmanuel Macron. Le Planning reste vigilant et mobilisé. 8 mai 2017
196 Chaine Histoire, Archives du XXème siècle. Emmanuel Berl. 1ère partie. (Interview réalisées en 1971) 10 juillet 2016
197 Comtesse de Ségur, Pauvre Blaise. Hachette. Bibliothèque rose illustrée. 336p. 1888. p.129
198 Jean Guéhenno-Louis Guilloux, Correspondance (1927-1967). Les paradoxes d’une amitié. La part commune. 734p. 2011. p.95
199 André Gide, Journal. 1889-1939. La Pléiade. 1378p. 1948. p.1253
200 In : Hildegard Möller, Thomas Mann. Une affaire de famille. Tallandier. 382p. 2007. p.196
201 Paul et Victor Margueritte, Mariage, divorce, union libre. Société d’éducation et d’action féministes (Lyon). 31p. 1906. p.2 (Lisible sur Gallica)
202 Les passions d’Henri Guillemin. À la Baconnière. 448p. 1994. p.140, 413
203 Alexis de Tocqueville, Lettres choisies. Souvenirs. Quarto. Gallimard. 1160p. 2003. p.1021
204 Alexandra David-Neel, Correspondance avec son mari. Édition intégrale. 1904-1941. Plon. 943p. 2001. p.500
205 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z. 1479p. 1995. p.789, 790
206 Jules Michelet, Journal. Folio. Classique. Gallimard. 1144p. 2017. p.278
207 François Michelin, Et pourquoi pas ? Grasset. 218p. 1998. p.142
208 Le Monde Diplomatique, Mark Twain, franchisseur de frontières. octobre 2017. p.24
209 France Culture, Sur la route. 10 janvier 2014. 17h 50
210 France Culture, L’esprit public. 16 décembre 2018
211 France 5, C Politique. 3 février 2019
212 Mo Yan, Beaux seins, belles fesses. Éditions du Seuil. Points. 895p. 2004. p.366
213 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. II. La Pléiade. 1496p. 1988. p.603
214 Stefan Zweig, Fouché. Les cahiers rouges. Grasset. Fasquelle. 312p. 2006. p.155
215 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.351, 824
216 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1470p. 1970. p.636, 732
217 Henry Bordeaux, Le foyer. Flammarion. 46p. 1937. p.41
218 Association Choisir, Avortement : une loi en procès. L’affaire de Bobigny. Idées Gallimard. 255p. 1973. p.89
219 Marie Métrailler, Marie-Magdeleine Brumagne, La poudre de sourire. L’Age d’homme. 223 p. 1987. p.209
220 France Culture, Toute une vie. Sàndor Ferenczi. 6 février 2021
221 Arte, La révolution Irlandaise. 30 novembre 2021
222 George Orwell, Une vie en lettres. Correspondance (1903-1950). Agone. 666p. 2014. p.402
223 Chamfort, Maximes, pensées, caractères et anecdotes. Garnier Flammarion. 439p. 1968. p.196
224 Antoinette Fouque. Qui êtes -vous ? Bourin éditeur. 149p. 2009. p.39
225 Samuel Pepys, Journal. I. 1660-1664. Bouquins. Robert Laffont. 1994. 1365p. p.708
226 Message du 11 juillet 1940. In : Maréchal Pétain, La France nouvelle. Principes de la communauté, suivis de Appels et Messages. 17 juin 1940-17 juin 1941. Paris, Fasquelle, Éditeurs. 172 p. décembre 1941. p.31
227 Maurice Garçon, Journal. 1939-1945. Les Belles Lettres / Fayard. 702p. 2015. p.300
228 Maurice Garçon, Journal. 1939-1945. Les Belles Lettres. Fayard. 702p. 2015. p.316, 317
229 Nathalie Dompnier, Une croisade contre l’individualisme et la décadence : les vertus du maréchal Pétain. In : Vertu et politique. Les pratiques des législateurs (1789-2014). Presses Universitaires de Rennes. 436p. 2015. p.362
230 Françoise Giroud, La comédie du pouvoir. Fayard. 361p. 1977. p.156
231 Jacques Prévert. Oeuvres complètes. I. La Pléiade. 1452p. 1992. p.58, 59
232 George Sand, Correspondance. Tome VIII. Aux membres du Comité central (lettre non envoyée). Garnier Flammarion. 868 p. 1971. p.402
233 Jules Vallès, La rue à Londres. In : Jules Vallès, Oeuvres II. 1871-1885. La Pléiade. 2045 p. 1989. p.1262
234 Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, In : Écrits Sociaux. Feuilles d’herbe. Éditions Héros-Limite. 251p. 2012. p.59
235 Léon Poliakov, Bréviaire de la haine. Le IIIème Reich et les juifs. Le livre de poche. 505p. 1974. p.268, 269
236 Wilhelm Reich, La psychologie de masse du fascisme. Petite bibliothèque Payot. 341p. 1974. p.109 (erreur de page)
237 Claude Roy, Permis de séjour. 1977-1982. Folio. Gallimard. 372p. 1985. p.64
238 Jules Roy, Mémoires barbares. Le livre de poche. 697p. 1989. p.210
239 France Culture, Régis Debray. Allons aux faits. Réalités religieuses. Que faut-il entendre par religion ? 12 juillet 2016
240 France Culture, La culture de guerre en France. 17 septembre 2016
241 George Sand, Entretiens journaliers. In : Œuvres autobiographiques. II. La Pléiade. 1638p. 2001. p.997
242 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVIII. 761p. 1984 p.108
243 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVIII. 761p. 1984. p.145, 154
244 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.286
245 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.293
246 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.297
247 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.322
248 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.392, 393
249 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.397
250 George Sand, Correspondance. Georges Lubin, Classiques Garnier. Tome XX. 942p. 1985. p.585
251 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXI. 992p. 1986. p.15
252 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.161
253 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.239
254 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.450
255 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.545, 546
256 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.569
257 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.654
258 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.685
259 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p.695
260 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXII. 868p. 1987. p. 720
261 Cindy Sheehan, Peace mom. Le combat d’une mère américaine contre la guerre. Flammarion. 260p. 2007. p.199, 200, 201
262 Source à retrouver
263 Le collectif de Boston pour la santé des femmes, Nos enfants, Nous-mêmes. Un livre écrit par des parents pour des parents. Par les auteur-es de : Notre corps, Nous-mêmes. (traduit de l’anglais) Albin Michel. 284p. 1980. p.175
264 Claude Simon. In : Madeleine Chapsal, Les écrivains en personne. 10/18. 316p. 1973. p.290
265 On peut entendre la partie du discours au cours duquel Staline prononça cette phrase, In : France Culture, Chostakovitch [1906-1975]. Celui qui a des oreilles entendra. 21 octobre 2017
266 Germaine de Staël, De l’Allemagne. I. Garnier Flammarion. 380p. 1968. p.81
267 John Steinbeck, Les raisins de la colère. Folio. Gallimard. 639p. 2020. p.237
268 Stendhal, Correspondance. 1800-1821. I. La Pléiade. 1637p. 1962. p.164, 165
269 Journal de l’abbé Mugnier. 1879-1939. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 639p. 2007. p.56
270 Hélène Berr, Journal. Points. Tallandier. 329p. 2009. p.105
271 Talleyrand, Mémoires. (page à retrouver)
272 Kafka, Journaux et lettres. 1897-1914. La Pléiade. 1583p. 2022. p.162
273 France Inter, Scènes d’amour chez Tchékhov. 13 août 2017
274 Anton Tchékhov, Ma vie. Récit d’un provincial. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1033p. 1971. p.589
275 Dr Mc Ginnis, Votre première année de mariage. Guide des fiancés et des jeunes mariés. Éditions Resma. 185p. 1979. p.26
276 Ciné classique, Aznavour, Viens voir le comédien. 13 février 2016. 13h 30
277 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 1008 p. 2003. p.679, 953
278 Victoria Vanneau. La paix des ménages. Histoire des violences conjugales. XIXème-XXIème siècle. Anamosa. 2016. 363p.
279 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.695
280 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.1014
281 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.65
282 Rabindranath Tagore, La maison et le monde. Petite bibliothèque Payot. 247p. 2013. p.78
283 Cf. Alfred Naquet, La loi du divorce. Bibliothèque Charpentier. Eugène Fasquelle Éditeur. I903. 331p. (lisible sur Gallica)
284 George Sand, Jacques (lisible sur le net). Calmann-Lévy. 353p. 1834. p.12, 13, 36, 66, 67
285 L’Évangile (de Jean). 8
286 In : Denis Diderot, Œuvres. La Pléiade. 1470p. 1951. p.781
287 Jean Guitton, Œuvres complètes. Journal de ma vie. Desclée de Brouwer. 747p. 1976. p.396
288 Adam Smith, Théorie des sentiments moraux. PUF. 469p. 2010. p.245.
289 Benjamin Constant, Journal intime et Lettres à sa famille et à ses amis. Albin Michel. 520p. 1928. p.65
290 Gérard Miller, Les pousse-au-jouir du maréchal Pétain. Le Seuil. 238p. 1975. p.169. Préface de Roland Barthes. Citation extraite du livre d’Anatole de Monzie, La saison des juges. Flammarion. 1943
291 Madame Figaro, ‘Cruellement trahie’, Ségolène Royal revient sur l’adultère de François Hollande. 31 octobre 2018
292 Benjamin Constant, Journal intime et Lettres à sa famille et à ses amis. Albin Michel. 520p. 1928. p.59
293 A. Jourcin et Ph. Van Tieghem, Dictionnaires des femmes célèbres. Collection : Les dictionnaires de l’homme du XXème siècle. Larousse. 1969. 256 p.
294 Ryszard Kapuściński, Imperium. 10/18. 340p. 1999. p.76, 77
295 Manil Suri, Mother India. Le livre de poche. 637p. 2009. p.49
296 Mémoires, souvenirs et journaux de la comtesse d’Agoult. I. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 2007. p.172 à 198
297 Léon Poliakov, Bréviaire de la haine. Le IIIème Reich et les juifs. Le livre de poche. 505p. 1976. p.19
298 Françoise Renaudot, Moi, j’irai à Dreux. Récit. Robert Laffont. 273p. 1980. p.229
299 Muhammed Yunus (avec Alan Jolis), Vers un monde sans pauvreté. Lattès. 345p. 2006. p.74
300 Le Figaro. AFP, Maroc. Loi sur le viol amendée. 22 janvier 2014
301 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1969. p.42
302 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1961. p.569
303 Honoré de Balzac, Illusions perdues. Garnier frères, 876p. 1961. p.582
304 Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées. In : La Comédie humaine. I. La Pléiade. 1065p.1951. p.325
305 Balzac, La femme de trente ans. Garnier-Flammarion. 242p. 1965. p.74
306 Balzac, Modeste Mignon. In : La comédie Humaine. I. La Pléiade. 1065p. 1951. p.360
307 Balzac, Modeste Mignon. In : La comédie Humaine. I. La Pléiade. 1065p. 1951. p.434
308 Wikipédia, Paula Modersohn Becker
309 Léon Blum, Du mariage. Écrit en 1905, publié en 1907, réédité en 1937. In : L’œuvre de Léon Blum, Éditions Albin Michel. 1905-1914. Du Mariage. 1962. 652 p.178
310 Victorine Brocher, Souvenirs d’une morte vivante. Une femme dans la Commune de 1871. Libertalia. 334p. 2017. p.69
311 Samuel Butler, Ainsi va toute chair. Folio. Gallimard. 628p. 2004. p.226
312 Mémoires du comte de Bussy-Rabutin, Le Temps retrouvé. Mercure de France. 372p. 2010. p.85
313 Émile Zola, La faute de l’abbé Mouret. Fasquelle. Le livre de poche. 437p. 1973. p.293 à 295
314 Jacques Loew, Journal d’une mission ouvrière (1941-1959). Les éditions du Cerf. 476p. 1959. p.157
315 Céline, Lettres. La Pléiade. 2034 p. 2009. p.278, 1636
316 Benjamin Constant. Isabelle de Charrière. Correspondance. 1787-1805. Desjonquières. 536p. 1996. p.134
317 Chow Ching Lie, Le palanquin des larmes. Dans le Chine de Mao, l’échappée d’une femme. J’ai lu. 382p. 2001. p.226, 240, 264, 265
318 Paul Claudel, Journal. II. La Pléiade. 1360p. 1969. p.396
319 Paul Claudel, Journal. II. La Pléiade. 1360p. 1969. p.611
320 France Culture. 29 décembre 2018. 7h 50
321 Ivy-Compton-Burnett, Frères et sœurs. L’Age d’homme. 249p. 1983. p.239
322 Ivy Compton-Burnett. Serviteur et servante. L’Age d’homme. 1988. 227p. p.16
323 La comtesse de Ségur, Correspondance. Préface de Michel Tournier. Éditions Scala. 216p. 1993. p.34
324 Comtesse de Ségur, Diloy le chemineau. Hachette. Bibliothèque rose illustrée. 352p. 1903. p.346
325 Benjamin Constant, Journal intime et Lettres à sa famille et à ses amis. Albin Michel. 520p. 1928. p.260
326 Benjamin Constant, Lettre à Madame la comtesse de Nassau. In : Journal intime et Lettres à sa famille et à ses amis. Albin Michel. 520p. 1928. p.416
327 In : Germaine de Staël, Correspondance générale. Tome VII. Champion. Slatkine. 645p. 2008. p.1, note 3. p.2
328 Jean-Étienne-Marie Portalis, Discours préliminaire du premier projet de Code civil. 1801. p.35. Les classiques des sciences sociales. Éditions confluences. La voix de la cité. 77p. 2004. p.31
329 Stendhal, Le rouge et le noir. Le livre de poche. Classiques de poche. 577p. 2009. p.316
330 Déclaration de Stuart Mill à l’occasion de son mariage avec Harriet Taylor. ENS. Openeditions.org. 2014
331 John Stuart Mill, De la liberté. Folio. Essais. Gallimard. 242 p. 1990. p.221
332 Libération, Olga Picasso, l’ex-flamme d’un maître. 2 avril 2017
333 Mémoires du cardinal de Bernis. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 375p. 1986. p.53
334 Alexandra David-Neel, Correspondance avec son mari. Édition intégrale. 1904-1941. Plon. 943p. 2001. p.38, 167
335 Alexandra David-Neel, Correspondance avec son mari. Édition intégrale. 1904-1941. Plon. 2001. 937p.
336 Voltairine de Cleyre, Le mariage est une mauvaise action. Éditions du Sextant. 60p. 2009. p.38, 39
337 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.232
338 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.988
339 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.1077
340 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. II. La Pléiade. 1496p. 1988. p.198
341 In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. note 1. p.284
342 In : Femmes savantes. De Margueritte de Navarre à Jacqueline de Romilly. Les Belles Lettres. 388p. 2020. p.236
343 In : Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.1209. note 1. p.157
344 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Robert Laffont. 1468p. 1997. p.808, 809
345 In : Voltaire, Correspondance. X. (octobre 1769-juin 1772). La Pléiade. 1648p. 1986. p.1430
346 Jeanne-Marie Roland, Mémoires particuliers. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.506
347 Stendhal, La Chartreuse de parme. Folio. Gallimard. 700p. 1985. p.30
348 Balzac, Modeste Mignon. In : La comédie Humaine. I. La Pléiade. 1065p. 1951. p.541
349 Joseph Proudhon, Idée générale de la révolution au XIXème siècle. In : Oeuvres complètes. II. Slatkine. 459p. 1959. p.260
350 Madame Lafarge, Heures de prison. Paris, Librairie Nouvelle. (Numérisé par Google) 314p. 1854. p.209
351 George Sand, Histoire de ma vie, In : Œuvres autobiographiques. II. La Pléiade. 1638p. 2001. p.405, 406
352 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXI. 992p. 1986. p.169
353 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXIV. 751p. 1990. p.463
354 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXI. 992p. 1986. p.565
355 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XXI. 992p. 1986. p.665
356 Victor Hugo, Les misérables. La Pléiade. 1805p. 1951. Cf. Notes et variantes. p.1542, 1543
357 Marie-Victoire Monnard. Souvenirs. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.1117
358 Marie-Victoire Monnard, Souvenirs. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.1054
359 Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine. Bouquins. Robert Laffont. Tome.1. 839p. 1986. note. 3. p.705
360 Marie Bashkirtseff, Lettres. Eugène Fasquelle, Éditeur. 282p. 1922. p.122 à 133
361 François Mauriac, Le nœud de vipères. Bernard Grasset. 311p. 1932. p.105
362 François Mauriac, Le nœud de vipères. Bernard Grasset. 311p. 1932. p.83
363 Stefan Zweig, Le monde d’hier. Belfond. Le livre de poche. 506p. 2009. p.25
364 Claude Roy, Nous. Folio. Gallimard. 564p. 1980. p.242
365 Raymond Aron, Mémoires. 50 ans de réflexions politiques. Julliard. 778 p. 1983. p.14
366 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVIII. 761p. 1984. note 1. p.146
367 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XVI. 972p. 1982. p.840
368 Être français aujourd’hui et demain. I. Rapport de la commission de la nationalité (M. Marceau Long. Président) 10/18. UGE. 769p. 1988. p.360
369 Lucienne Mazenod, Ghislaine Schoeller, Dictionnaires des femmes célèbres. De tous les temps et des tous les pays. Bouquins. Robert Laffont. 932p. 1992
370 Le Monde, Gisèle Halimi. ‘J’avais en moi une force sauvage, une rage, je voulais me sauver’. 22-23 septembre 2019. Repris dans Gisèle Halimi, Annick Cojean, Une farouche liberté. Grasset. 2020.
371 In : Alexandre Dumas, Lettres à mon fils. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 408p. 2008. p.122
372 Isadora Duncan, Ma vie. Folio. Gallimard. 447 p. 2016. p.232, 233
373 France Culture, ‘Ma vie’ de Isadora Duncan. 10 décembre 2020
374 George Eliot, Middlemarch. Folio. Classique. Gallimard. 1152p. 2020. p.277
375 George Eliot, Middlemarch. Folio. Classique. Gallimard. 1152p. 2020. p.388
376 Cf. Mariage (Droit au), In : Dictionnaire des droits de l’homme. Sous la direction de Joël Andriantsimbazovina, Hélène Gaudin, Jean-Pierre Marguénaud, Stéphane Rials, Frédéric Sudre. PUF. 1074 p. 2008. p.679
377 Marie Bashkirtseff, Lettres. Eugène Fasquelle, Éditeur. 282p. 1922. p.112
378 Chateaubriand, Lettres à Madame Récamier. Flammarion. 570p. 1998. p.40
379 Denise Grey, 70 ans sur les planches. Entracte. Plon. 196p. 1988. p.50,51
380 Elena Ferrante, Celle qui fuit et celle qui reste. Folio. Gallimard. 542p. 2017. p.384
381 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.571
382 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.595
383 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.626
384 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.654
385 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.759
386 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.852
387 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.926
388 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.935
389 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Gallimard. Gallimard. Classique.1142p. 2007. p.355
390 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.954
391 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.956
392 Henry Fielding, Histoire de Tom Jones. Folio. Classique. Gallimard. 1142p. 2007. p.978
393 Franceinfo, Penelope Fillon est prête à parler, mais son mari ne veut pas qu’elle s’exprime pour l’instant. 23 février 2017
394 Guy Chaussinand-Nogaret, Le citoyen des Lumières. Éditions Complexe. 220p. 1994. p.71
395 Correspondance de Gustave Flaubert. Lettres à Louise Colet. 1846-1851. Société coopérative éditions Rencontre. Lausanne. 583p. 1964. p.201
396 Arte, Sénégal. Lady’s turn. Le foot au féminin. 8 septembre 2015
397 Leila, Mariée de force. Pour la première fois, une femme témoigne. J’ai lu. 2004. 251p.
398 In : Fourier, Textes choisis. Éditions Sociales. Les classiques du peuple. 166 p.1969. p.127
399 Jean Tulard, Guide des films. 1895-1995. Édition du centenaire du cinéma. L.Z. 1479p. 1995. p.503
400 Françoise-Radegonde Lenoir, Vie de Françoise-Radegonde Lenoir, In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.336
401 Sigmund Freud, Lettres à Wilhelm Fliess, 1887-1904. PUF. 763p. 2006. p.128
402 Sigmund Freud. Karl Abraham, Correspondance complète.1907-1925. Connaissance de l’inconscient. Gallimard. 790p. 2006. p.412
403 Montesquieu, Lettres persanes. Garnier. Livre de poche. 444p. 2006. p.260
404 Madame de Genlis, Les souvenirs de Félicité L***, In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.421
405 Marie Gilliard-Malherbe, À l’étroit dans ma peau de femme. Souvenirs. 1900. Éditions d’en bas. 2001. p.96. In : Paroles de femmes (Sous la direction de Jean-Pierre Guéno). Radio France. 157p. 2009. p.21, 22
406 Nicolas Gogol, Ma correspondance avec mes amis. In : Œuvres complètes. La Pléiade. 1953p. 1966. p.1639
407 Emma Goldman, Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions. L’échappée. 1095p. 2018. p.62
408 Journal des Goncourt. Tome IV. 1865-1868. Honoré Champion. 765p. 2019. p.87
409 Maxime Gorki, Malva. In : Œuvres. La Pléiade. 1737p. 2005. p.156
410 Françoise de Graffigny, Lettres d’une Péruvienne. Adriatica Éditrice. 492p. 1967. p.294
411 Louise Weiss, Combats pour les femmes. Albin Michel. 270p. 1980. p.96, 97
412 Thomas Hardy, Les petites ironies de la vie, précédé de : Une femme imaginative. 281p. Folio. Gallimard. 1979. p.11
413 In : Rivarol, Chamfort, Vauvenargues, L’art de l’insolence. 1517p. 2016. p. 231, 232
414 Michel Leiris, Journal. 1922-1989. Quarto. Gallimard. 1052p. 2020. p.644
415 Recherches familiales. 2017/1. n°14. p.95 à 106
416 Victor Hugo, Notre-Dame de Paris. Garnier Flammarion. 512p. 1967. p.508, 509
417 Victor Hugo, Les misérables. La Pléiade. 1805p. 1951. p.1476
418 Stendhal, Correspondance. 1800-1821. La Pléiade. 1637p. 1962. p.186, 1294
419 Alexandra Kollontaï, Marxisme et révolution sexuelle. Présentation par Judith Stora-Sandor. François Maspero. Bibliothèque socialiste. 286p. 1973. p.239
420 Jean de La Bruyère, Les Caractères. Folio. Classique. Gallimard. 505p. 2001. p.51
421 Voltaire, Correspondance. II. (janvier 1739-décembre 1748). La Pléiade. 1814p. 1977. p.1140
422 Doris Lessing, Les enfants de la violence. Le livre de poche. 918p. 1978. p.388
423 Jack London, Martin Eden. 10/18. 447p. 1973. p.46
424 Fabrizio Calvi, La vie quotidienne de la mafia de 1950 à nos jours. Le Livre de poche. 382p. 1986. p.165, 236
425 Julien Green, Les années faciles. 1926-1934. Plon. 582p. 1970. p. 302
426 Julien Green, Les années faciles. 1926-1934. Plon. 582p. 1970. p.509
427 Le Monde, Prison ferme confirmée pour les ‘patrons voyous’ de l’usine Samsonite. 6 juillet 2012
428 Marivaux, Le père prudent et équitable. In : Théâtre complet. Tome I. Classiques Garnier. Bordas. 1126p. 1968. p.27
429 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. p.32
430 Chamfort, Maximes et Pensées. In : Rivarol, Chamfort, Vauvenargues, L’art de l’insolence, Bouquins. Robert Laffont. 1517p. 2016. p.308
431 Stendhal, La Chartreuse de parme. Folio. Gallimard. 700p. 1985. p.135
432 AFP, L’ex-épouse de Merah attaque Le Point. 7 juin 2012
433 Margaret Goldsmith, Cinq femmes contre le monde. Gallimard. 201p. 1937. p.151
434 Nietzsche, Humain, trop humain. Le livre de poche. 768p. 2006. p.265
435 Friedrich Nietzsche, Aurore. Pluriel Hachette Littératures. 312p.1987. p.122
436 Novalis, Œuvres complètes. II. Les Fragments. NRF. Gallimard. 458p. 1975. p.113, 143, 144
437 Mary Robinson, Mémoires de Mistriss Robinson. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.755
438 Fatéma Oufkir, Les jardins du roi. Le livre de poche. Michel Lafon. 254p. 2000. p.38, 39
439 Voltaire, Correspondance. I. (1704-1738). La Pléiade. 1735p. 1964. p.1393
440 Voltaire, Correspondance. I. (1704-1738). La Pléiade. 1735p. 1964. p.461
441 Mary Robinson, Mémoires de Mistriss Robinson. In : La fabrique de l’intime. Mémoires et journaux de femmes au XVIIème siècle. Bouquins. Robert Laffont. 1192p. 2013. p.723
442 Le journal de Caroline B, Enquête de Michelle Perrot et Georges Ribeill. Arthaud. Montalba. 253p. 1985. p.129
443 Paul Lombard, Divorcer. La Table ronde. 238p. 1975. p.10
444 Évelyne Le Garrec, Un lit à soi. Points. Actuel. 252p. 1981. p.16
445 Huffington Post, Christine Pedotti, Mariage pour tous, les femmes vont se réveiller avec une ‘sacrée’ gueule de bois. Blog. 13 janvier 2013
446 AFP, Mariage homo adopté : ‘message d’égalité’ pour l’inter L.G.B.T. 18 mai 2013
447 Édith Stein, Correspondance. I. 1917-1933. 767p. 2009. p.455
448 Michel Foucault, Dits et écrits. 1954-1988.II. 1976-1988. Quarto. Gallimard. 1735 p. 2001. p.1128, 1129
449 Catherine Pozzi, Journal. 1913-1934. Ramsay. Pour mémoire. 676 p. 1987. p.22 à 24
450 Jacques Prévert, Œuvres complètes. II. La Pléiade. Gallimard. 1553p. 1996. p.17
451 Lettres de la princesse Palatine (1672-1722), Le Temps retrouvé. Mercure de France. 733p. 2009. p.212
452 In : Archives de P.-J Proudhon. Nouvelle édition. La Pornocratie ou les femmes dans les temps modernes (Posthume. 1875) Éditions Tops / H. Trinquer. 369p. 2013. p.314
453 Joseph Proudhon, Les confessions d’un révolutionnaire […]. In : Oeuvres complètes. VII. Slatkine. 482p. 1982. p.137
454 In : Georges Bataille, La littérature et le mal. Idées. Gallimard. 247p. 1967. p.166
455 Michel Ragon, L’accent de ma mère, Une mémoire Vendéenne. Plon. Terre humaine. 1989. 451p.
456 BFM-TV. 10 décembre 2019. 14h 30
457 France Culture, Grande Traversée. Moi. Sigmund Freud. 30 juillet 2018
458 Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions. Autres œuvres autobiographiques. In : Œuvres complètes. I. La Pléiade. 1969p. 1959. p.528
459 Pierre Kropotkine, Mémoires d’un révolutionnaire. Autour d’une vie. 506p. 2008. p.195
460 Nina et Jean Kehayan, Rue du prolétaire rouge. Seuil. 222p. 1978. p.111
461 Isadora Duncan, Ma vie. Folio. Gallimard. 447p. 2016. p.28
462 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. II. La Pléiade. 1638p. 2001. p.103
463 France inter, Ça peut pas faire de mal. Les Mémoires de Saint-Simon. 18 novembre 2017. [Ière diffusion. 5 septembre 2015]
464 Saint-Simon, Mémoires. Tome 20. Chapitre IV .p. 97 (lisible sur internet)
465 In : Élisabeth de Fontenay, Pour Émile et par Émile, Sophie ou l’invention du ménage. Les Temps Modernes. Petites filles en éducation. mai 1976. n° 358. p.1787. Je n’ai pas vérifié la source exacte dans les 10 tomes que comporte le roman de Mademoiselle de Scudéry. (Lisible sur Gallica)
466 France Inter, Ça peut pas faire de mal. Lettre à ma mère de Georges Simenon. 25 mars 2017
467 France Culture, À voix nue. Guy Sitbon. 31 mars 2022
468 Germaine de Staël, De l’Allemagne. II. Garnier Flammarion. 318p. 1968. p.220
469 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. I. La Pléiade. 1232p. 1983. p.902, 1207
470 Anton Tchékhov, Vladimir le grand et Vladimir le petit. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1033p. 1971. p.211
471 Anton Tchékhov, L’Homme à l’étui. In : Œuvres. III. La Pléiade. 1033p. 1971. p.769
472 William Makepeace Thackeray, Barry Lyndon. Garnier Flammarion. 444p. 2019. p.210
473 Léon Tolstoï, Les cosaques. In : Souvenirs et récits. La Pléiade. 1591p. 1960. p.702
474 Léon Tolstoï, Lettres I. 1828-1879. Gallimard. 395p. 1986. p.256, 257
475 Léon Tolstoï, Lettres I. 1828-1879. Gallimard. 395p. 1986. p.271
476 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.309
477 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. II. (1890-1904). La Pléiade. 1399p. 1980. p.353
478 Léon Tolstoï, Journaux et carnets. III. (1905-1910). La Pléiade. 1368p. 1985. notes. p.619
479 Voltaire, Correspondance. XI. (juillet 1772-décembre 1774). La Pléiade. 1411p. 1986. p.557
480 Louise Weiss, Combats pour les femmes. Albin Michel. 270p. 1980. p.16
481 Winston Churchill, Mémoires de guerre. 1919-1941. 446p. 2009. Tallandier. p.138
482 Nicolas Beau et Catherine Graciet, La régente de Carthage. Main basse sur la Tunisie. La Découverte. 178p. 2009. p.22
483 Fadéla M’Rabet, Les Algériennes. François Maspero. Cahiers Libres 103. 303p. 1967. p.286 à 291
484 Edmond et Jules de Goncourt, Journal. Mémoires de la vie littéraire. 1887-1896. Bouquins. Robert Laffont. 1461 p. 2004. p.925
485 Annie Schmitt, D’un corps de gymnaste à un corps de femme, d’un avortement à la naissance d’une fille. In : Génération MLF [1968-2008]. Des Femmes. Antoinette Fouque. 615p. 2008. p.101
486 Jules Renard, Journal. (date à retrouver)
487 France Inter, Le grand atelier. 1er novembre 2020
488 Marie Cardinal, Les mots pour le dire. Grasset. 317p. 1975. p.142, 143
489 Françoise Renaudot, Moi, j’irai à Dreux. Robert Laffont. 273p. 1980. p.240
490 Gustave Flaubert, Correspondance. V. (janvier 1876-mai 1880). La Pléiade. 1556p. 2007.p.797
491 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.341
492 Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine. Bouquins. Robert Laffont. 1707p. 2011. p.621
493 Julie-Victoire Daubié, La femme pauvre au XIXème siècle. Éditions Côté-Femmes. 175p. 1992. Tome 1. note 1. p.52
494 Céline Rolin, Femmes séparées. Flammarion, 1965.333 p. In : La femme devant le divorce. Casterman. 1968. 264 p.
495 In : Ménie Grégoire. Les cris de la vie. Tchou.271p. 1971. p.151
496 France Inter, Affaires sensibles. Les Conti, le prix humain de la crise. 10 février 2016
497 Jean Monnet, Mémoires. Le livre de poche. 827p. 1976. p.152, 153
498 Montaigne, Les Essais. Livre I. De l’amitié. Chapitre XXVIII. Folio. I. Gallimard. 505p. 1985. p.269
499 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. I. La Pléiade. 1418p. 1978. p.691
500 Le programme commun du gouvernement du parti communiste et du parti socialiste. 27 juin 1972. Éditions sociales. 192 p. 1972. p.95
501 Yvette Roudy, Mais de quoi ont-ils peur ? Un vent de misogynie souffle sur la politique française. Albin Michel. 218p. 1995. p.177
502 Radio France Internationale, 7 milliards de voisins. 5 juin 2014
503 Circulaire du 7 août 2014 de présentation des dispositions de la loi n° 2014-873 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. BOMJ (Bulletin officiel du Ministère de la Justice) n°2014-08 du 29 août 2014
504 Le Monde, Les femmes d’avantage pénalisées financièrement lors des séparations. 16 décembre 2015
505 L’Indépendant. fr, Famille : Création d’une Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires. 23 septembre 2016
506 Le Monde Diplomatique, Serge Halimi. Quand tout remonte à la surface. janvier 2019
507 RMC, Pensions alimentaires non payées : les explications de Marlène Schiappa. 26 avril 2019
508 George Sand, Histoire de ma vie. In : Œuvres autobiographiques. II. La Pléiade. 1638p. 2001. p.382
509 George Sand, Correspondance. Georges Lubin. Classiques Garnier. Tome XIX. 1985. 1004p. p.797
510 France 2, On n’est pas couché. 24 janvier 2015
511 Alexandre Soljenitsyne, Le pavillon des cancéreux. Julliard. 784p. 1971. p.303, 334
512 John Stuart Mill, De L’assujettissement des femmes. 1867. Éditions Avatar, 201 p. 1992. p.72
513 Paul Lombard, Divorcer. La Table ronde. 238p. 1975. p.151
514 Voltaire, Correspondance. V. (janvier 1758-septembre 1760). La Pléiade. 1698p. 1980. p.862, 1516
515 Dictionnaire de la violence, Sous la direction de Michela Marzano. Quadrige. PUF. [Item : Excision] 1546 p. 2011. p.478
516 Karla Schefter, Journal d’une infirmière en Afghanistan. Traduit de l’allemand. Plon. 296p. 2002. p.227
517 Le Monde, Le nouveau roi Salman, garant de la continuité. 24 janvier 2015
518 France Culture, Affaires étrangères. Le chaos au Moyen-Orient. 20 octobre 2018
519 France Culture, Bokassa 1er. Grandeur et décadence d’un soldat français.18 octobre 2020
520 Gisèle Halimi, La nouvelle cause des femmes. Seuil. Essais. 226p. 1997. p.86
521 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. II. La Pléiade. 1496p. 1988. p.261
522 François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. II. La Pléiade. 1496p. 1988. p.328
523 Le Monde, Jacques Derrida, Je suis en guerre contre moi-même. 18 août 2004
524 Denis Diderot, Correspondance. Bouquins. Robert Laffont. 1468p. 1997. p.362
525 Être français aujourd’hui et demain. I. Rapport de la commission de la nationalité (M. Marceau Long. Président) 10/18. UGE. 769p. 1988. p.313, 314
526 Fatéma Oufkir, Les jardins du roi. Le livre de poche. Michel Lafon. 254p. 2000. p.46
527 Elle, Un mari pour deux. 14 mai 2014
528 Médiapart, Blog d’Éric Fassin. Présentation de la Journée d’études ouverte au public, lundi 8 avril 2013. Au-delà du mariage. De l'égalité des droits à la critique des normes
529 Paris Match, Les sœurs Livanos : une odyssée sentimentale. 17 décembre 2018
530 Robert Jaulin, La distribution des femmes et des biens chez les Mara. Cahiers d’études africaines. Année 1966. Vol 6. n°23. p.460
531 Ryszard Kapuściński, Ébène. Aventures africaines. Plon. Pocket. 373p. 2004. p.41
532 Archives. INA, Joseph Kessel parle des femmes en Afghanistan. 20 novembre 1967
533 Être français aujourd’hui et demain. I. Rapport de la commission de la nationalité (M. Marceau Long. Président) 10/18. UGE. 769p. 1988. p.247, 248
534 Michel Leiris, L’âge d’homme, précédée de L’Afrique fantôme. La Pléiade. 1387p. 2014. p.213
535 L’Express, Claude Lévi-Strauss, un anarchiste de droite. 17 octobre 1986
536 Paul Lombard, Divorcer. La Table ronde. 353p. 1975. p.13
537 Mémoires du duc de Saint-Simon. Choix et présentation de Paul Galleret. 10/18. 443p. 1974. p.55
538 France Culture, L’exercice de l’État. François Mitterrand, un prince au Château ? 6 juillet 2021
539 Malika Oufkir et Michèle Fitoussi, La prisonnière. Le livre de poche. 1999. 410p.
540 France Culture, 26 juillet 2011. 19h 25
541 Voici, Michel Onfray, pendant 25 ans, il a eu deux femmes en même temps dans sa vie. 9 septembre 2018
542 20 Minutes, ‘Salut les terriens’. Michel Onfray évoque sa double vie. 9 septembre 2018
543 La 5, C’est à vous. 10 septembre 2018
544 La 6, 66 minutes. 2 septembre 2018
545 Jules Roy, Mémoires barbares. Le livre de poche. 697p. 1989. p.496
546 La Bible. Premier livre des rois. 11
547 Voltaire, Correspondance. II. (janvier 1739-décembre 1748). La Pléiade. 1814p. 1977. p.607
548 Paul-Louis Courrier, Œuvres complètes. La Pléiade. 1052p. 1951. p.749, 800, 801
549 France Inter, À nos amours ! 14 février 2019. 11h 30
550 Albert Schweitzer, À l’orée de la forêt vierge. Récits et réflexions d’un médecin en Afrique Equatoriale française. Albin Michel. 216p. 1956. p.158 à 160, 162
551 Le Figaro, Aurélien Taché regrette ses propos sur la polygamie et admet que c’est ‘une forme d’obscurantisme’. 23 novembre 2020
552 In : Awa Thiam, La parole aux négresses. Denoël. 189p. 1977. Dépôt légal. 1983. p.44
553 In : Léon Tolstoï, Journaux et Carnets. I. (1847-1889). La Pléiade. 1451p. 1979. note. p.1239
554 Une société fragmentée ? Le culturalisme en débat. Éditions La Découverte. 1996. p.304
555 France Culture, Alain Touraine. Vivre sa vie ou comprendre celle des autres. 11 mars 2019
556 Journal de l’abbé Mugnier. 1879-1939. Le Temps retrouvé. Mercure de France. 639p. 2007. p.398
557 Voltaire, Correspondance. VII. (janvier 1763-mars 1765). La Pléiade. 1590p. 1981. p.614 et p.1351 (pour la traduction de l’anglais)
558 Voltaire, Correspondance. VIII. (avril 1765-juin1767). La Pléiade. 1663p. 1983. p.415